Prévention des risques Jean-Christophe Blaise, responsable des problématiques de maintenance industrielle au sein de l’INRS une ampoule ; elles sont plutôt utilisées pour intervenir sur des moteurs, des pompes ou des vannes... Pascal Étienne Concernant le DUO et la recommandation de l’Afim, si elle n’a pas été retenue en tant que telle pour le moment, une action est en cours de façon à renforcer le décret qui réforme les missions du coordinateur SPS. L’objectif est de renforcer ses pouvoirs par rapport au maître d’ouvrage. Sa marge de manœuvre sera donc élargie dans la mesure où le maître d’ouvrage devra expliquer par écrit les raisons pour lesquelles il n’a pas retenu normalisation accorde une grande importance à la participation de toutes les parties prenantes concernées par ces travaux de normalisation, tant au niveau national qu’européen. Il y a donc une volonté clairement affichée des représentants d’entreprises utilisatrices et de personnel de maintenance soient impliqués. Nous mobilisons notamment souvent les entreprises de travaux publics concernant notamment les préconisations sur les matériels de chantier. Nous essayons de faire la même chose dans d’autres secteurs mais cela nécessite un travail au quotidien et de longue haleine, mais qui, on le sait, produit des résultats. Jean-Christophe Blaise Nous avons émis plusieurs recommandations qui, même s’il ne s’agit pas de texte réglementaires, ont une grande valeur auprès d’un tribunal. Quatre d’entre elles ont une importance notable et ont été votées par les partenaires sociaux, employeurs et employés. Il en ressort que les plans de prévention se posent en deux partie. D’une part, les plans de prévention qui font 400 pages que l’opérateur est censé lire tous les matins ! C’est une hérésie, y compris d’un point de vue juridique. Cela ne tient pas devant un juge. Donc, lorsque l’on passe un marché, il est possible de rédiger un an avant par exemple, quelque chose de très général, compréhensible, que l’on peut reconduire... mais il y a une réalité sur le terrain. Or, on ne fait pas car cela coûte cher et l’on croit en outre que l’on n’est pas responsable car on rejette cette responsabilité sur l’autre ; or c’est faux, tout comme il est faux de penser qu’un plan de prévention peut être rédigé par un acheteur ou un commercial. Claude Pichot « Les activités de maintenance sont confrontées à des risques qui sont aujourd’hui les risques majeurs dans le monde professionnel » > Pascal Etienne (DGT) les propositions avancées par le coordinateur SPS. À propos de la formation, le Conseil de l’ordre des architectes nous a contactés et le ministère du Travail a apporté son appui sur des formations continues sur des aspects d’ergonomie, de santé et de sécurité. Il y a donc une prise de conscience des besoins et, de l’autre côté, un soutien. Plus généralement, sur la formation des managers, il semblerait que dans le cadre des négociations en cours entre les syndicats et les employeurs sur la qualité de vie au travail, un accord devrait émerger sur cette question. Troisième point, concernant la participation des salariés aux travaux de normalisation de conception des machines, des bâtiments ou tout autre produit, le règlement qui est entré en vigueur en début d’année sur la Ces travaux de normalisation nécessitent en effet un travail de fond. Il reste d’énormes progrès à faire en particulier dans le domaine de la sécurité des machines. Dans les textes normatifs sur les machines, il est difficile de trouver ne serait-ce qu’un paragraphe sur la maintenance. On trouvera seulement des préconisations du type : « pour toute intervention, ne pas oublier de consigner la machine » ; c’est un peu léger. Mais le fait d’intégrer les utilisateurs ne peut faire que du bien. Par ailleurs, nous essayons aussi d’adopter une approche par processus, plutôt que d’évoquer seulement les risques. On aborde ainsi l’ensemble du processus de maintenance, de la préparation d’une intervention au retour d’expérience une fois que celle-ci est finie, c’est-à-dire jusqu’à la rédaction du compte-rendu d’intervention ; celui-ci est en effet trop souvent occulté. Or il s’agit d’une perte de connaissance importante qu’il est essentiel de réalimenter. Philippe Bielec Le risque vient de la conception et des équipements dans leur globalité. Chacun ne doit pas dépendre d’une commission différente. La recommandation doit prendre en compte tous les aspects. Elle est nouvelle mais elle doit trouver dès septembre une nouvelle impulsion car c’est la première fois que la maintenance est enfin mise en évidence. Sur la normalisation, la difficulté est de mettre les entreprises, petites et grandes, autour de la table, tout comme les salariés et les enseignants. Mais nous devons réfléchir aux moyens qui seront donnés, notamment aux PME car il est très difficile pour elles d’être présentes, en particulier pour des raisons de temps (pas de coûts car le temps passé en réunion de normalisation est déductible de l’impôt sur le revenu). Mais cela nécessite de beaucoup de temps (il a fallu par exemple deux ans pour arriver à une recommandation), de l’énergie, des compétences et des moyens. Propos recueillis par Olivier Guillon PRODUCTION MAINTENANCE AOUT 2013 PAGE 60
Sécurité de la PRODUCTION et des opérations de MAINTENANCE 120 CONFÉRENCES • 380 EXPOSANTS Savoir piloter ses sous-traitants ? 4CIMBETON Chariots élévateurs : CaCEs r 389 et/ou autorisation de conduite, comment choisir ? 4JUNGHEINRICH Sécurité en maintEnanCE - Management visuel des énergies ? 4AFIM ÉCLairaGE de sécurité : la maintenance, une exigence ? 4IGNES L’événement de référence en France Sous le Haut-Patronage du Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social Programme complet & Inscription gratuite PRODUCTION MAINTENANCE AOUT 2013 PAGE 61