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Production Maintenance n°36

La gestion des stocks, les solutions pour optimiser une fonction stratégique

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www.maintenanceandco.com<br />

DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

Lutter contre le fléau<br />

de la corrosion des<br />

installations<br />

page > 20<br />

SOLUTION<br />

Rentabiliser sa GMAO<br />

à travers la gestion<br />

de ses stocks<br />

page > 39<br />

TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />

ROULEMENTS<br />

Comment assurer le<br />

taux de disponibilité des<br />

transmissions<br />

page > 48<br />

DOSSIER<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Dossier spécial<br />

consignation des<br />

machines<br />

page > 59<br />

Ressources humaines :<br />

Barème des salaires<br />

des non-cadres dans la<br />

maintenance.<br />

> page 8<br />

> page 32<br />

La gestion des stocks,<br />

les solutions pour optimiser une fonction stratégique<br />

N° 36 JANVIER - FEVRIER - MARS 2012 TRIMESTRIEL 20 €


SOMMAIRE<br />

ACTUALITÉS<br />

Entreprises & marché<br />

Concours :<br />

Lancement du Trophée Frontinus...................4<br />

Contrat :<br />

L’Onera choisit Euriware<br />

pour la maintenance de ses outils...................4<br />

Contrat :<br />

Des solutions pour la conception<br />

et la maintenance de l’A400M.......................5<br />

Énergie :<br />

Areva va rénover les systèmes<br />

de contrôle-commande de sûreté<br />

des réacteurs d’EDF.......................................5<br />

SKF crée en Suède un centre<br />

technologique dans la maintenance................6<br />

Alain Bohrer, président du Cisma..................7<br />

Ressources humaines :<br />

Quelle évolution des salaires<br />

pour les intérimaires en maintenance ?..........8<br />

Événement :<br />

Sepem Industries : cap sur Avignon...<br />

en attendant Toulouse...................................11<br />

Produits & technologies<br />

Propreté :<br />

Un tapis qui absorbe tous les liquides..........14<br />

Fournitures :<br />

Brammer déploie une nouvelle offre Web<br />

pour les industriels.......................................14<br />

Solutions :<br />

Lufthansa Technik simule l’usure<br />

des moteurs d’avion .....................................16<br />

Interview :<br />

Industrie Paris 2012, sous le signe<br />

de l'embellie .................................................17<br />

TRANSMISSIONS -<br />

ÉTANCHÉITÉ - ROULEMENTS<br />

Publication : Nouvelle édition du Guide<br />

Étanchéité Eynard Robin .............................44<br />

Entraînements :<br />

Nouvelles gammes de produits de<br />

motorisation et d'entraînement Parker .........44<br />

Ressources humaines :<br />

SMC et l’Ecam Lyon signent<br />

un partenariat ...............................................45<br />

Événement :<br />

IMA Paris : la 3 e étape de la mécatronique..46<br />

Solutions : Comment assurer la fiabilité<br />

et la pérennité de ses installations ?.............48<br />

DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

Quelles solutions<br />

pour résoudre les problèmes<br />

de corrosion ? ➤ 20<br />

Solutions :<br />

Quelques technologies pour<br />

lutter contre la corrosion ➤ 23<br />

Retour d’expérience :<br />

La corrosion, un fléau<br />

pour les navires ➤ 25<br />

Innovation :<br />

Pourquoi remplacer lorsque<br />

l’on peut envelopper ? ➤ 29<br />

DOSSIER MANAGEMENT<br />

Que stocke-t-on ou plutôt que<br />

devrait-on stocker ? ➤ 32<br />

Méthodes :<br />

La gestion des stocks<br />

Un casse-tête pour<br />

les responsables<br />

maintenance ? ➤ 33<br />

Interview :<br />

Intervenir à tous les niveaux<br />

dans la gestion<br />

des stocks ➤ 36<br />

Solution : Rentabiliser<br />

sa GMAO à travers la gestion<br />

de ses stocks ➤ 39<br />

Externalisation :<br />

« Au bonheur des industriels »<br />

Le rôle des fournisseurs<br />

de pièces ➤ 41<br />

Outils : Un système<br />

interopérable pour<br />

les échanges de données<br />

techniques ➤ 43<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

EPI : Nouveaux gants Mapa<br />

pour la protection thermique........................51<br />

Synamap : Naissance de la<br />

commission « Distribution »........................51<br />

Solution :<br />

Honeywell lance une nouvelle offre<br />

pour la protection des usines........................52<br />

Publication :<br />

Un nouveau guide des solutions<br />

et de services pour le désamiantage.............52<br />

Événement : Préventica signe son grand<br />

retour dans le sud-ouest !.............................53<br />

Focus :<br />

Sécurité en maintenance :<br />

Première partie : quel contexte<br />

réglementaire ?.............................................55<br />

Précautions : Ne pas négliger les risques<br />

à l'extérieur d'un bâtiment............................58<br />

Dossier mise en sécurité des machines :<br />

Les règles d’or de la<br />

consignation/déconsignation........................59<br />

Dossier mise en sécurité des machines :<br />

Un colloque pour des travaux<br />

de maintenance plus sûrs .............................60<br />

Dossier mise en sécurité des machines :<br />

De nouvelles barrières immatérielles<br />

multifaisceaux pour la sécurisation d’accès....62<br />

Formations ..............................................63<br />

Agenda ......................................................63<br />

Répertoire des annonceurs............. 64<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> est le partenaire<br />

presse de l’Afim et membre du Réseau<br />

maintenance.<br />

PAR TENAIRES<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 1


Éditorial<br />

Promouvoir à tout prix<br />

les métiers de la maintenance<br />

Les métiers de la maintenance souffriraient-ils du phénomène « Zola » ? C'est la question que l'on est en droit<br />

de se poser face au manque de candidats dans la filière et, d'une manière plus générale, au regard de l'image<br />

à la fois sale et dévalorisante de l'industrie qui persiste en France depuis près d'un siècle. Loin de nous l'idée de<br />

contester l'œuvre immense de ce fin observateur des conditions déplorables dans lesquelles se tuaient à la tâche ces<br />

familles d'ouvriers dans les mines ou les usines. Émile Zola se faisait le témoin en son temps d'une ère industrielle<br />

qui, en même temps qu'elle négligeait le sort de sa propre force de travail, ignorait encore tout des questions<br />

d'hygiène, de santé et de sécurité.<br />

Car le temps, son lot d'accidents mortels, mais aussi d'évolutions à la fois sociale et législative ont permis à<br />

l'industrie de se moderniser avec l'apparition de systèmes automatisés qui, tout en augmentant les cadences, ont<br />

su améliorer considérablement les postes de travail et les conditions générales d'hygiène et de sécurité des ouvriers<br />

de production et de maintenance. Fini le temps des figures entachées de suie, fini le temps les émanations de gaz<br />

ou de vapeurs toxiques sur le lieu de travail, fini le temps aussi de l'exploitation systématique des ouvriers, dont<br />

le destin était synonyme d'immobilisme professionnel, voués à exercer une tâche aussi répétitive que dangereuse,<br />

le tout pour un salaire dérisoire.<br />

Aujourd’hui, Toyota est loin d'être le seul industriel à exiger que ses centres de production soient bien rangés et<br />

d'une propreté impeccable. Bon nombre d'usines, en France et en Occident du moins, ont depuis longtemps pris<br />

conscience de l'importance de l'hygiène et de la sécurité ; il en est de même pour le confort avec l'automatisation<br />

des équipements. La modernité et l'innovation ne sont pas seulement l'apanage du secteur médical ou des<br />

laboratoires de biotechnologies ; elles sont omniprésentes dans l'automobile, l'aéronautique bien entendu, mais<br />

également dans de nombreux secteurs comme les énergies, l'usinage des métaux ou la transformation des matières<br />

premières qui utilisent bien souvent des technologies d'avant-garde.<br />

Enfin, et il en est largement question dans une étude inédite sur les salaires (voir les pages 8 à 10), les métiers<br />

non-diplômés de la maintenance rémunèrent souvent mieux que dans bien d'autres secteurs d'activité. La raison<br />

tient en partie au manque de main-d'œuvre. En cause, cette mauvaise image de l'industrie et la méconnaissance<br />

des métiers de la maintenance. Mais une autre raison explique le niveau plus élevé de ces salaires : la marge de<br />

progression d'un technicien de maintenance. Certes, les entreprises tendent aujourd'hui à rechercher le « mouton<br />

à cinq pattes », mais cela peut s’avérer être une opportunité pour un jeune d'apprendre de multiples tâches durant<br />

sa formation et d'ajouter de nouvelles cordes à son arc.<br />

Il reste aujourd'hui à promouvoir ces métiers de la maintenance et à « draguer » les jeunes pour permettre à notre<br />

industrie d'être plus réactive et plus compétitive grâce à une offre sur le marché de la maintenance disponible et<br />

compétente sur toutes installations et toutes technologies. Cela permettrait aussi de répondre au fléau du chômage<br />

(aujourd'hui de 4,2 millions de personnes en France !) mais aussi de délocalisation ; les secteurs comme les<br />

éoliennes, le nucléaire ou l'aéronautique ont le vent en poupe. Il ne faudrait pas se laisser distancer par des<br />

entreprises étrangères alors que nous pouvons réagir dès maintenant avec des formations spécifiques. Reste aux<br />

présidentiables de prendre des engagements pour garder ce qui reste de l'industrie sur le territoire et, pourquoi pas,<br />

de porter hors de nos frontières la « Marque France » dans les métiers de la maintenance.<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 3


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

DB VIB OUVRE<br />

UN NOUVEAU CENTRE D’ENTRETIEN<br />

EN FRANCE<br />

Le distributeur français d’Easy-Laser propose<br />

aujourd’hui localement l’entretien et la réparation<br />

des systèmes de mesure. dB Vib a en effet<br />

ouvert au sein de ses locaux de Vienne (Isère)<br />

un nouveau centre de calibration et de réparation<br />

des systèmes d’alignement laser Easy-<br />

Laser. Ce centre fait désormais partie des trois<br />

centres dans le monde qui se trouvent en Suède,<br />

chez le fabriquant, aux États-Unis et désormais<br />

en France. Ainsi, les utilisateurs d’Easy-Laser<br />

en Afrique du nord et dans le reste de l’Europe<br />

du sud sont invités à contacter ce centre d’entretien.<br />

« Cette ouverture en France nous permet<br />

d’élargir encore davantage notre réseau international<br />

de Centres d’entretien déjà très<br />

étendu », indique-t-on chez Easy-Laser.<br />

ACCORD DE DISTRIBUTION ENTRE<br />

STAHLWILLE FRANCE ET ORADIS<br />

Stahlwille France a signé un accord de distribution<br />

avec le groupe Oradis concernant tous<br />

les produits conçus et fabriqués par Stahlwille,<br />

soit le catalogue 2011-2012 dans sa globalité.<br />

L’un des leaders européens de la fourniture<br />

industrielle, Oradis (groupe IPH) regroupe les<br />

entités Orexad (160 points de vente), Anfidis<br />

(67 points de vente) et AD Industrie (46 points<br />

de vente). Oradis a fait le choix du fabricant<br />

Stahlwille afin de compléter son offre et de<br />

prendre des parts de marché significatives dans<br />

l’outillage à main « haut de gamme ». Il s’agit<br />

notamment de répondre aux besoins des grands<br />

groupes industriels français pour des produits<br />

« Premium », en particulier dans les secteurs<br />

de pointe tels que l’aéronautique.<br />

RS COMPONENTS NOMMÉ<br />

DISTRIBUTEUR DE L’ANNÉE 2011<br />

PAR LECROY<br />

RS Components (RS), marque commerciale<br />

d’Electrocomponents, n°1 mondial des distributeurs<br />

de composants électroniques et électromécaniques,<br />

a reçu le prix « distributeur de<br />

l’année 2011 » de la part de LeCroy, fabricant<br />

leader en oscilloscopes et solutions de tests de<br />

données série. Ce prix récompense les performances<br />

de vente sur la gamme d’équipements<br />

de tests de distribution LeCroy qui contient entre<br />

autres les fameuses gammes d’oscilloscopes<br />

WaveAce, WaveJet et WaveSurfer conçues pour<br />

la visualisation, l’analyse et la documentation<br />

des formes d’ondes.<br />

Concours<br />

Lancement du Trophée<br />

Frontinus<br />

Rassemblant près de 1 000 élèves, 45 établissements,<br />

10 régions, 22 entreprises et initié<br />

par l’Afim en Bourgogne en 2008 avec l’appui de<br />

l’académie de Dijon, ce concours a été créé pour<br />

permettre à de jeunes élèves en phase d’orientation<br />

professionnelle de découvrir les métiers de la maintenance<br />

et les formations associées. Fort de la réussite<br />

des expériences antérieures en régions, ce<br />

concours s’ouvre au niveau national et devient le<br />

Trophée Frontinus. Au total, cinq objectifs motivent<br />

l’organisation de ce concours :<br />

• permettre à des jeunes d’accéder au cœur des entreprises<br />

pour découvrir les technologies des outils de<br />

production, dialoguer avec des professionnels et avoir<br />

une meilleure perception de la fonction maintenance<br />

et des métiers correspondants,<br />

• rencontrer leurs ainés en classe de préparation aux<br />

métiers de maintenance pour mieux comprendre<br />

les matières enseignées, les différentes filières de<br />

formation et visualiser l’espace pédagogique,<br />

Jean-François Romain<br />

Les lauréats du concours Afim 2011<br />

• réaliser avec l’aide de l’entreprise partenaire et de<br />

leurs ainés en formation dans la filière maintenance,<br />

une production multimédia valorisant la<br />

profession et pouvant être exploitée comme un<br />

outil de communication produit par de jeunes<br />

élèves auprès d’autres jeunes en phase de découverte<br />

professionnelle,<br />

• motiver les jeunes en les impliquant en tant qu’acteurs<br />

dans une production multimédia originale,<br />

• mettre en valeur les établissements, les enseignants<br />

et les entreprises impliquées dans le Trophée<br />

Frontinus ■<br />

Contrat<br />

L’Onera choisit Euriware<br />

pour la maintenance<br />

de ses outils<br />

La filiale du groupe Areva a été choisie<br />

par l’Onera, centre français de la recherche<br />

aéronautique et spatiale, pour infogérer<br />

ses applications scientifiques et techniques,<br />

ainsi que ses infrastructures de serveurs et de<br />

postes de travail sur les sites d’Ile-de-France<br />

et de Modane en Savoie. Le contrat couvre<br />

également l’assistance utilisateurs, la maintenance<br />

des outils et la production mensuelle<br />

des indicateurs. Établissement public à caractère<br />

industriel et commercial, l’Onera est le<br />

premier acteur français de la recherche et<br />

technologie aéronautique, spatiale et défense.<br />

Ses 1 500 chercheurs, ingénieurs et techniciens<br />

s’appuient sur un système d’information<br />

(SI) complexe qui, outre les quelque<br />

3 000 postes de travail et les 120 serveurs,<br />

comprend un supercalculateur et de nombreuses<br />

stations de calcul.<br />

« Soucieux d’harmoniser tous les sites (Ile-de-<br />

France, Midi-Pyrénées et Modane), l’Onera<br />

a décidé de confier l’ensemble de la prestation<br />

à un acteur reconnu pour ses compétences<br />

dans le domaine des SI critiques », indique-ton<br />

au sein de l’organisme de recherche qui a<br />

trouvé en Euriware un partenaire répondant à<br />

l’ensemble de ses exigences : savoir gérer<br />

simultanément plusieurs sites géographiques,<br />

maîtriser l’ensemble des technologies de pointe<br />

utilisées et s’engager sur de très hauts niveaux<br />

de qualité ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 4


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Contrat<br />

Des solutions pour la conception<br />

et la maintenance de l’A400M<br />

Microwave Vision Group (MVG) a<br />

vendu à Airbus des moyens de test des<br />

radômes (nez de l’avion). Prévus à l’origine<br />

dans le cadre de la mise au point des prototypes<br />

et de la maintenance de l’avion militaire<br />

A400M, le système est aujourd’hui<br />

utilisé dans le domaine civil pour les A380<br />

et A350. Ce système sert tant au moment des<br />

phases de développement que de qualifi<br />

cation des radômes d’avions. Il permet d’effectuer<br />

les très nombreuses mesures obligatoires<br />

pour avoir les autorisations de vol et<br />

satisfaire la norme RTCA D0213 (portant sur<br />

les environnements et les conditions de<br />

tests notamment).<br />

Les trois avantages de cette technologie résident,<br />

tout d’abord, dans le système Microwave<br />

Vision permettant de réaliser des<br />

mesures de transparence du radôme pour<br />

différents angles d’incidence de l’antenne<br />

radar dans une configuration très proche<br />

de celle de l’avion. Ensuite, le système<br />

repose sur la technologie multi-capteurs de<br />

Microwave Vision Group<br />

Système<br />

de test<br />

des radômes<br />

Énergie<br />

Areva va rénover les systèmes<br />

de contrôle-commande<br />

de sûreté des réacteurs d’EDF<br />

Le géant de l’électricité a signé avec<br />

Areva un contrat de plus de 600 M€<br />

pour la rénovation des systèmes de<br />

contrôle-commande qui garantissent la<br />

sûreté de ses centrales d’une puissance de<br />

1 300 MW (Paluel, Flamanville, Saint-<br />

Alban, Cattenom, Belleville, Nogent-sur-<br />

Seine, Golfech et Penly). Ces travaux, qui<br />

seront effectués sur une vingtaine de réacteurs,<br />

s’inscrivent dans le dispositif industriel<br />

d’EDF pour améliorer en continu ses<br />

installations nucléaires. L’objectif est<br />

Microwave Vision ; celle-ci rend possible<br />

des prises de mesures beaucoup plus rapides<br />

(en passant d’une semaine auparavant à deux<br />

jours !). Enfin, MVG fournit un ensemble<br />

matériel et logiciel sous la forme d’un<br />

système de mesure automatisé avec bras<br />

mécanisé, maniable par un seul opérateur,<br />

et d’un logiciel de calcul très puissant : celuici<br />

permet de sortir des PV de mesures et des<br />

courbes qui répondent à la certification obligatoire<br />

RTCA ■<br />

d’accroître les performances du système<br />

de contrôle-commande garant de la<br />

sûreté nucléaire.<br />

En tant que maître d’œuvre, Areva s’appuiera<br />

sur son expertise et travaillera principalement<br />

avec son partenaire britannique<br />

Rolls Royce (dont les équipes sont basées<br />

à Grenoble) pour la fourniture d’une grande<br />

partie de la technologie associée à ce<br />

contrat. Les premières opérations démarreront<br />

à partir de 2015 à l’occasion des troisièmes<br />

visites décennales des réacteurs ■<br />

NOMINATIONS<br />

AU SEIN DE LA NOUVELLE<br />

GOUVERNANCE D’APAVE<br />

Dans le cadre de sa nouvelle gouvernance,<br />

Apave vient d’annoncer plusieurs nominations.<br />

En effet, le leader français dans la<br />

maîtrise des risques a mis en place une<br />

gouvernance et une direction opérationnelle<br />

uniques. Désormais, l’entité est dotée d’une<br />

société mère à la tête du groupe. Elle contrôle<br />

cinq filiales opérationnelles pour la France,<br />

une filiale-holding, Apave Développement<br />

(regroupant les filiales françaises spécialisées)<br />

et une filiale-holding pour l’international,<br />

Apave International. Cette nouvelle gouvernance<br />

a pour objectif d’accroître les résultats<br />

en France et à l’international.<br />

➤ Christian Mainet, nommé président du<br />

conseil d’administration d’Apave<br />

Christian Mainet, diplômé de l’Insa de Lyon<br />

et de l’IAE de Dijon, a effectué sa carrière au<br />

sein d’Apave Alsacienne. Ingénieur d’essais,<br />

puis chef du service énergie-environnement,<br />

il est depuis 2007 président d’Apave Parisienne.<br />

➤ Van Phuc Lê, nommé vice-président du<br />

conseil d’administration d’Apave<br />

Ancien élève de Polytechnique, ingénieur civil<br />

de l’École nationale des Ponts et Chaussées,<br />

Master of Sciences (Colorado State University<br />

USA), Executive MBA (EM Lyon), Van Phuc<br />

Lê occupe le poste de vice-président du<br />

conseil d’administration, président d’Apave<br />

Développement et CEO d’Apave International,<br />

zones Europe de l’ouest et Asie.<br />

➤ Gérard Angoustures, vice-président du<br />

conseil d’administration d’Apave<br />

Ingénieur IDN (actuellement École centrale<br />

de Lille) et diplômé de l’Institut de contrôle<br />

de gestion, Gérard Angoustures préside Apave<br />

Nord-Ouest depuis 2010. Il a été nommé viceprésident<br />

du conseil d’administration d’Apave<br />

en 2011.<br />

➤ Rémi Sohier, nommé directeur général<br />

d’Apave<br />

Diplômé de l’École supérieure d’électricité,<br />

Rémi Sohier est nommé en 2000 à la direction<br />

générale d’Apave Alsacienne, puis en<br />

2007, directeur général d’Apave Parisienne.<br />

Il est, aujourd’hui, directeur général d’Apave.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 5


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

SKF crée<br />

en Suède<br />

un centre<br />

technologique<br />

dans la<br />

maintenance<br />

Le spécialiste du roulement vient de signer un<br />

contrat de cinq ans avec l’Université technologique<br />

de Luleå (Suède) afin de créer un centre universitaire<br />

technologique axé sur le développement de<br />

concepts avancés dans les domaines de la maintenance<br />

conditionnelle et de la gestion des actifs.<br />

« L’Université Technologique de Luleå est à la pointe de la<br />

recherche dans de nombreux domaines communs avec<br />

SKF », a déclaré Dr. Alan Begg, vice-président et directeur<br />

Technologie Group chez SKF. « Nos clients cherchent à<br />

réduire les coûts engendrés par les temps d’arrêts. Aussi<br />

les recherches que nous menons conjointement avec Luleå<br />

vont accroître notre capacité à proposer des prestations de<br />

services avancées en matière de maintenance conditionnelle. »<br />

Le contrat conclu avec le département d’ingénierie mécanique<br />

de LTU (pour une durée de cinq ans) implique cinq personnes<br />

et concerne le développement de technologies critiques<br />

pour concrétiser la vision de SKF. Ce programme repose sur<br />

le rôle du fournisseur de systèmes de maintenance conditionnelle<br />

et s’appuie sur une longue collaboration entre le<br />

groupe et LTU dans les domaines de la maintenance conditionnelle<br />

et de la tribologie.<br />

L’aspect intéressant de ce programme est le développement<br />

d’une approche multidisciplinaire qui impliquerait les professeurs<br />

et les étudiants dans quatre domaines bien précis :<br />

- la tribologie, en particulier pour le suivi et le contrôle de la<br />

qualité des surfaces de contact pendant le fonctionnement<br />

- les capteurs et la modélisation pour surveiller les conditions<br />

et l’envi ronnement de fonctionnement des roulements :<br />

charge, lubrification, tem pérature et vibrations<br />

- la communication et la technique du traitement du signal :<br />

utilisation des données comme données de prévision et initier<br />

les mesures correctives si nécessaire.<br />

- la gestion de la maintenance : systèmes d’acquisition et de<br />

traitement des données permettant d’intégrer la maintenance<br />

conditionnelle dans les systèmes de pilotage des équipements<br />

industriels ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 6


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Alain Bohrer, président du Cisma<br />

Alain Bohrer, directeur général de la société Liebherr France, est le nouveau président du Syndicat des équipements<br />

pour la construction, les infrastructures, la sidérurgie et la manutention (Cisma).<br />

À63 ans, Alain Bohrer, ingénieur<br />

diplômé de l’Ensais en travaux<br />

publics et directeur général de la société<br />

Liebherr France, est le nouveau président<br />

du Syndicat des équipements pour la<br />

construction, les infrastructures, la sidérurgie<br />

et la manutention (Cisma).<br />

Entré chez Liebherr France il y a 32 ans,<br />

il y a successivement occupé les postes<br />

d’ingénieur produit, de responsable<br />

marketing et de directeur commercial.<br />

Société située à Colmar, Liebherr France<br />

est spécialisée dans la fabrication de<br />

pelles hydrauliques et la distribution de<br />

matériel de travaux publics.<br />

DR<br />

Membre de la Fédération des industries<br />

mécaniques (FIM), le Cisma regroupe<br />

les entreprises qui conçoivent, fabriquent<br />

et com mercialisent des équipements, des<br />

matériels et des systèmes pour la construction,<br />

les infrastructures, la sidérurgie<br />

et la manutention ainsi que les fournisseurs<br />

de composants et équipements<br />

spécifiques pour ces matériels et<br />

systèmes.<br />

Les 330 entreprises de la profession<br />

emploient plus de 30 000 personnes et<br />

réalisent un chiffre d’affaires de près de<br />

6 milliards d’euros.<br />

Renaud Buronfosse demeure délégué<br />

général du Cisma ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 7


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Ressources humaines<br />

Quelle évolution des salaires pour<br />

les intérimaires en maintenance ?<br />

Randstad<br />

Le deuxième groupe mondial de services en ressources humaines,<br />

Randstad, a mené une large enquête établissant ainsi son troisième<br />

baromètre des salaire perçus par les professions non-cadres. Parmi<br />

elles, les intérimaires opérateurs de maintenance. Globalement, les<br />

métiers de la maintenance demeurent plutôt bien payés mais les disparités<br />

demeurent bien entendu en fonction des qualifications mais aussi<br />

en fonction des domaines d’activité et des régions.<br />

Fort d’un réseau national de 900 agen -<br />

ces et de 50 000 entreprises clientes,<br />

Randstad gère chaque année l’intégration<br />

de 350 000 salariés intérimaires délégués<br />

et signe près de 5 000 recrutements<br />

en CDI-CDD. Dans ce cadre, et compte<br />

tenu de l’évolution inquiétante du<br />

nombre de diplômés dans le secteur de<br />

la maintenance sur l’ensemble de la<br />

filière (BEP, Bac pro, BTS, DUT), la<br />

société, par la voie de Florent Buisson,<br />

responsable centre expert Mécanique<br />

maintenance électricité (mmei) et métallurgie<br />

chaudronnerie soudure (mcs), a<br />

dévoilé une étude spécialement dédiée<br />

à la maintenance.<br />

La méthodologie du baromètre a consisté<br />

à s’appuyer sur un total de 50 701 fiches<br />

DR<br />

Évolution du nombre de diplômés<br />

dans le secteur de la maintenance<br />

sur l’ensemble de la filière<br />

(BEP, Bac pro, BTS, DUT)<br />

(source : Afim)<br />

Répartition des fiches de paies par qualification (h/f)<br />

de paie d’intérimaires Randstad étudiées<br />

en 2010. Celles-ci concernaient exclusivement<br />

des métiers d’ouvriers qualifiés<br />

du secteur mmei/mcs.<br />

La base était le salaire brut mensuel hors<br />

congés payés, indemnités de fin de<br />

mission et primes variables. Ce salaire<br />

a été calé sur le salaire de référence de<br />

l’entreprise utilisatrice.<br />

Plusieurs métiers tirent leur épingle du<br />

jeu : dans la partie mmei figurent les<br />

professions d’électrotechnicien (1 606 €<br />

en 2010 – soit une progression de 2,1%<br />

par rapport à 2009), technicien de maintenance<br />

mécanique (1 600€, +2,8%),<br />

mécanicien régleur (1 576 €, +6,5%),<br />

tourneur (1 557 € , +3,2%), électromécanicien<br />

de maintenance (1 554 €,<br />

+3,2%), fraiseur (1 553 €, +1,2%) et électricien<br />

industriel (1 536€, +1,2%).<br />

Du côté des mcs figurent les tuyauteurs<br />

(1 675€), les chaudronniers (1 578 €), les<br />

serruriers (1 565 €) et les soudeurs<br />

(1 506 €), mais avec de faibles hausses<br />

par rapport à l’année précédente ; cellesci<br />

vont en effet de 0 à 1,1% pour les<br />

tuyauteurs. Par ailleurs, le centre expert<br />

mmei-mcs note à travers cette étude que<br />

les trois qualifications qui rémunèrent le<br />

mieux les moins de 25 ans sont celles<br />

des mécaniciens régleurs (1 504 € en<br />

moyenne), électrotechnicien (1 485 €) et<br />

technicien de maintenance mécanique<br />

(1 470 €). Deux qualifications comptent<br />

un fort taux d’intérimaires de moins de<br />

25 ans. Il s’agit tout d’abord de fraiseur.<br />

Un fraiseur sur trois a moins de 25 ans<br />

(32,98%). Ce métier tout particulièrement<br />

se distingue en raison du bond de<br />

49% des fiches de paie de moins de<br />

25 ans opéré en 2010 par rapport à 2009.<br />

Le salaire moyen d’un fraiseur de moins<br />

de 25 ans est de 1 435 € (92% du salaire<br />

moyen d’un fraiseur tous âges confon -<br />

dus) ; il atteint 1 825 € en moyenne chez<br />

les plus de 50 ans.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 8


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Second métier, celui de mécanicien de<br />

maintenance, chez qui les moins de<br />

25 ans représentent quant à eux 28,57%.<br />

À l’inverse, cette qualification est la<br />

moins bien rémunérée du secteur pour<br />

les moins de 25 ans, avec 1 397 €<br />

mensuels. On observe cependant une<br />

augmentation notable avec l’expérience.<br />

Ce salaire atteint ainsi 1 477 € chez les<br />

25-29 ans.<br />

Des disparités de salaires<br />

aux origines diverses<br />

Naturellement, les disparités sont relativement<br />

nombreuses et s’affirment selon<br />

des critères bien différents. Pour illustrer<br />

l’existence de ces inégalités, l’étude met<br />

en avant deux qualifications majeures<br />

et significatives.<br />

La première mise en exergue est celle de<br />

soudeur. Les salariés de plus de 50 ans<br />

culminent avec une moyenne de 1 567 €;<br />

mais on remarque que les entreprises de<br />

moins de 50 salariés rémunèrent le mieux<br />

(1 506 € de moyenne).<br />

Autre disparité, celle de la région d’origine<br />

de l’entreprise ; cette rémunération<br />

atteint par exemple une moyenne de<br />

1 709 € en Paca. Enfin, la disparité se<br />

fait aussi en fonction du secteur d’activité<br />

: ainsi, le secteur qui rémunère le<br />

plus est l’industrie chimique avec une<br />

moyenne de 1 682 €.<br />

À l’inverse, la qualification de méca -<br />

nicien de maintenance attribue des<br />

moyennes hautes (pour les plus de<br />

50 ans) de 1 627 €. Une nouvelle fois,<br />

Randstad<br />

ce sont les entreprises de moins de<br />

50 salariés qui rémunèrent le mieux<br />

(1 581 € de moyenne). Mais la région de<br />

« prédilection » est celle du Languedoc<br />

Roussillon où la rémunération atteint une<br />

moyenne de 2 038 €.<br />

Enfin, c’est le secteur de l’industrie bois<br />

et papier qui rémunère le plus avec une<br />

moyenne de 2 084 €.<br />

Globalement (autre point qui ressort de<br />

l’étude) les petites entreprises rémunèrent<br />

mieux : 44% des intérimaires délégués<br />

travaillent dans des entreprises de<br />

moins de 50 salariés. Dans ces petites<br />

structures, les intérimaires ont gagné<br />

Top 10 des domaines d’activité<br />

1 555 euros bruts mensuels en 2010<br />

(1 547 € en moyenne en 2009) contre<br />

1 520 € dans des entreprises de 50 à<br />

199 sa lariés (1 509 € en 2009) et 1 494 €<br />

bruts dans des établissements employant<br />

plus de 200 personnes (1 486 € en 2009).<br />

Par ailleurs, on voit également apparaître<br />

une disparité régionale du salaire<br />

moyen par région et une évolution en<br />

2010 par rapport à 2009 pour le secteur<br />

de la maintenance.<br />

Sur le podium des régions aux meilleures<br />

rémunérations figure bien entendu la<br />

région Île-de-France, mais celle-ci n'occupe<br />

que la troisième place d'un top 3<br />

constitué de la région Provence Alpes<br />

Côte d’Azur puis, en deuxième position,<br />

de la région Haute-Normandie ■<br />

Quelques mots<br />

sur Randstad<br />

Randstad se présente comme le premier<br />

et le seul réseau de services de ressources<br />

humaines spécialisé autour des activités<br />

de ses clients. Une trentaine<br />

d’agences sont implantées dans les différents<br />

bassins industriels de l’Hexagone.<br />

Par ailleurs, Randstad est partenaire du<br />

Réseau <strong>Maintenance</strong>, initié au sein de<br />

l’Association française des ingénieurs de<br />

maintenance (Afim).<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 9


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Événement<br />

Sepem Industries :<br />

cap sur Avignon...<br />

en attendant Toulouse<br />

DR<br />

Du 31 janvier au 2 février aura lieu au parc des expositions d'Avignon<br />

la deuxième édition du Sepem Industrie Sud-Est. Entretien avec Philippe<br />

Dutheil, le directeur de l'événement industriel de ce début d’année, qui<br />

mise sur un nouveau succès de cette édition en région Paca, avant<br />

d'annoncer un Sepem inédit ; celui-ci concernera cette fois le quart<br />

sud-ouest du pays et se déroulera à Toulouse en septembre prochain.<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Com -<br />

ment s'annonce cette deuxième édition<br />

du Sepem Industries Sud-Est ?<br />

Philippe Dutheil : Celle-ci se présente<br />

très bien. Le Salon des services, des équipements,<br />

des process et de la maintenance<br />

attire de plus en plus de monde au<br />

fil de ses différentes éditions et de ses<br />

lieux d'organisation. Dans cette région<br />

du sud-est, la tendance est similaire<br />

puisque nous avons rencontré les mêmes<br />

soucis – si l’on peut dire – qu'à Douai<br />

par exemple, dûs au succès du concept<br />

de salons en région, à taille humaine et<br />

facilement accessibles. Les réservations<br />

ont en effet été complètes dès le mois de<br />

juin. Nous avons donc été contraints<br />

d'agrandir la surface initialement prévue<br />

(qui était d'une taille égale à celle de la<br />

précédente édition), de manière à<br />

accueillir une centaine d'exposants<br />

supplémentaires. Un hall a ainsi été<br />

ouvert. À la fin octobre, nous comptions<br />

déjà 348 exposants, soit une soixantaine<br />

de plus qu'en 2010.<br />

➤ Avez-vous prévu quelques nouveautés<br />

en direction des visiteurs ?<br />

Tout à fait. La grande nouveauté du<br />

Sepem Avignon est que nous allons offrir<br />

à tous les visiteurs qui arriveront entre<br />

9 heures et 11 heures du matin un ticket<br />

repas d'une valeur de 5 euros. L'objectif<br />

Informations pratiques<br />

Dates :<br />

Du 31 janvier au 2 février 2012<br />

Lieu :<br />

Parc des expositions d'Avignon<br />

Profils des visiteurs :<br />

Seront présents des responsables de<br />

sites, directions achats, production / fabrication,<br />

travaux neufs, maintenance,<br />

qualité, R&D, bureaux d’études, bureaux<br />

des méthodes, HSE, logistique pour l'industrie,<br />

ainsi que des responsables<br />

techniques et environnement des agglomérations<br />

et des communautés de<br />

communes de plus de 9 000 habitants.<br />

est réduire le coût de repas des visiteurs<br />

de manière à lui permettre d'allonger sa<br />

durée de visite. Nous souhaitons à travers<br />

cette initiative répondre à l'augmentation<br />

de la surface d'exposition et du nombre<br />

de stands, ce qui naturellement augmente<br />

dans le même temps la durée de visite.<br />

Auparavant, on pouvait parcourir les<br />

7 000 mètres carrés de surface d'exposition<br />

en une demi-journée. Désormais,<br />

cette surface mesure 8 000 mètres carrés ;<br />

nous aimerions donc garder le visiteur<br />

un peu plus longtemps.<br />

➤ Êtes-vous opimiste quant à cette<br />

nouvelle édition ?<br />

Le premier événement qui s'était déroulé<br />

il y a deux ans nous avait, pour ainsi dire,<br />

beaucoup surpris, tant en termes de<br />

qualité que de quantité des visiteurs (au<br />

total, le salon avait attiré plus de<br />

3 200 visi teurs pour 260 exposants – voir<br />

encadré). Pourtant, la grande interrogation<br />

pour nous résidait dans la géographie<br />

elle-même ; car si cette région<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 11


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

DR<br />

regorge d'un tissu industriel plutôt important<br />

et significatif, peu de professionnels<br />

et d'acteurs de l'industrie d'une manière<br />

générale « descendent » au sud de Lyon<br />

et de la région Rhône-Alpes. En cause,<br />

une méconnaissance du tissu industriel<br />

en région Provence-Alpes-Côtes d'Azur.<br />

➤ Mais pourquoi la ville d'Avignon en<br />

particulier ?<br />

À l'image des autres éditions du Sepem<br />

Industries, celle d'Avignon est révélatrice<br />

de notre propre manière d'organiser des<br />

salons. Nous avons en effet cherché un<br />

lieu à la fois facile d'accès, disposant d'un<br />

parc d'exposition assez important et se<br />

trouvant dans une position centrale, à<br />

proximité d'un nœud de communication<br />

important et non loin de pôles industriels.<br />

À la différence, Marseille est une trop<br />

grande ville, donc peu pratique lorsque<br />

l'on arrive en voiture et aux durées de<br />

déplacements trop longues. Par ailleurs,<br />

la ville d'Avignon s'est révélée un choix<br />

stratégique dans la mesure où celle-ci se<br />

situe au cœur d'une région au tissu industriel<br />

important et à 2h30 (maximum)<br />

d'environ 9 500 sites de production<br />

comprenant en moyenne une vingtaine<br />

de personnes. En outre, Avignon se<br />

trouve le long des accès Lyon-Marseille<br />

et Montpellier-Nîmes, mais aussi à équidistance<br />

des zones industrielles de<br />

Toulon, Marseille et du sud Rhône-Alpes.<br />

Nous avons même accueilli en 2010 des<br />

visiteurs venus tout droit de Lyon !<br />

➤ À quels domaines appartiennent les<br />

visiteurs du Sepem Avignon ?<br />

Nous avons affaire à une bizarrerie bien<br />

spécifique au sud-est : le salon s'adresse<br />

en effet d'une part au secteur agroalimentaire<br />

(ce qui est toutefois aussi le cas<br />

des autres éditions du Sepem), d'autre<br />

part au secteur du nucléaire. Malgré leurs<br />

environnements très différents, ces deux<br />

domaines d'activité rencontrent des<br />

problématiques bien similaires en matière<br />

de process ou de mesures. Ce qui va<br />

varier, ce sont les outils et les instruments<br />

qu'ils vont être amenés à utiliser. Quant<br />

aux métiers, tout ce qui est lié au process<br />

continu (pompes, vannes, robinetterie,<br />

raccords et autres) progresse et se développe.<br />

De même que les équipements de<br />

manutention dont la présence augmente<br />

de salons en salons, la sous-traitance,<br />

notamment mécanique, tire elle aussi son<br />

épingle du jeu.<br />

➤ Quelle place occupe la maintenance<br />

dans cette nouvelle édition ?<br />

La maintenance est bel et bien présente,<br />

et ce bien au-delà de tous les équipements<br />

de maintenance du marché que l'on peut<br />

trouver sur le salon. Les responsables de<br />

maintenance représentent les premiers<br />

ou deuxièmes métiers et fonctions<br />

qu'exercent les visiteurs de cet événement,<br />

avec les directeurs de sites et de<br />

production naturellement.<br />

➤ Plus globalement, quel est votre<br />

ressenti sur la conjoncture industrielle ?<br />

Au-delà de l'effet positif connu au sein<br />

du Sepem, j'ai le sentiment que les entreprises<br />

industrielles ont de nouveau du<br />

travail. On n'entend pas, ou de moins en<br />

moins, d'entreprise qui ne peut survivre<br />

faute de travail ou d'activité.<br />

Il convient toutefois de mentionner le fait<br />

que nous assistons depuis plusieurs<br />

années à une réduction du personnel, si<br />

bien que la pression est bien entendu plus<br />

forte. Le véritable problème réside en<br />

revanche dans le manque de visibilité<br />

dans le temps – en tout cas dans notre<br />

secteur dédié, à savoir les équipements<br />

pour l'industrie.<br />

Cette lacune freine inévitablement les<br />

décisions et les entreprises préfèrent ne<br />

pas réembaucher dans l'immédiat.<br />

Bilan de la première édition (2010)<br />

« 3 242 visiteurs industriels pour la première édition du Sepem Industries Sud-Est, c’est<br />

un bilan particulièrement encourageant pour une région qui ne connaissait jusque là aucun<br />

salon dédié d’envergure, malgré un tissu industriel très dense. Dans l’ordre, le « top 5 »<br />

des industries représentées : la métallurgie, les machines pour l’industrie, l’agroalimentaire,<br />

la chimie/pharma et les énergies, en provenance de tous les départements de la zone de<br />

chalandise du salon et remontant même très haut dans la région Rhône-Alpes. Un taux de<br />

satisfaction de 92.3 % pour les 242 Exposants, tandis que 93 % des visiteurs ont déjà<br />

confirmé leur intention de revenir visiter la deuxième édition, en 2012… »<br />

Les organisateurs des Sepem<br />

Pouvez-vous nous dire quelques mots<br />

sur la nouvelle édition du Sepem,<br />

prévue dans le sud-ouest de la France ?<br />

Cela fait environ un an que nos exposants,<br />

à travers différents questionnaires,<br />

nous demandent de créer une édition du<br />

Sepem Industries dans le sud-ouest du<br />

pays. Nous étions bien sûr d'accord mais<br />

avant cela, nous tenions à réaliser une<br />

véritable étude de la zone de chalandise<br />

de ce quart sud-ouest. Nous avons<br />

épluché tous les départements et le tissu<br />

industriel de la région pour y trouver au<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 12


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

total 6 959 sites de production pour un<br />

fichier contenant 18 190 contacts. Ces<br />

chiffres sont, comme vous pouvez le<br />

constater, bien en-deçà des autres régions<br />

que couvre le Sepem. Mais la puissance<br />

indiscutable du secteur aéronautique ainsi<br />

que le nombre important du nombre de<br />

sous-traitants, sans oublier le secteur<br />

agroalimentaire – très présent lui aussi –<br />

font que cette partie du pays devait à son<br />

tour être couverte par le Sepem.<br />

➤ Quand aura lieu cette prémière<br />

édition et selon quels critères ?<br />

Le premier événement Sepem Industries<br />

Sud-Ouest se déroulera les 25, 26 et 27<br />

septembre 2012 au parc des expositions de<br />

Liste des secteurs d'activité<br />

représentés<br />

DR<br />

Toulouse. Ce salon regroupera les régions<br />

Midi-Pyrénées, Aquitaine et Languedoc-<br />

Roussillon. La recette sera la même que<br />

celle des autres salons, du moins pour la<br />

première édition, à savoir une surface<br />

limitée à 7 000 mètres carrés, environ<br />

300 exposants et un service de navettes<br />

gratuites (cinq au départ de Pau, Bordeaux,<br />

Brives, Montpellier et Perpi gnan).<br />

➤ Pourquoi avoir cette fois-ci opté<br />

pour une grande ville ?<br />

Ce choix s'est porté vers Toulouse car<br />

dans cette partie de la France, seule la<br />

Ville rose et Bordeaux disposaient d'infrastructures<br />

assez importantes pour<br />

abriter un événement comme le Sepem.<br />

Par ailleurs, les autres communes telles<br />

qu'Agen par exemple, en plus de ne pas<br />

avoir les infrastructures nécessaires, sont<br />

au cœur d'un tissu industriel trop peu<br />

dynamique pour faire le pari d'une<br />

implantation du salon, que ce soit dans<br />

les Landes, le Gers ou le Lot-et-Garonne.<br />

En revanche, Toulouse répondait bien à<br />

cette problématique et se montrait plus<br />

accessible que Bordeaux ■<br />

Chimie, pétrochimie, plasturgie<br />

Pharmacie, cosmétique<br />

Énergie<br />

Papier et carton<br />

Agroalimentaire<br />

Brassicole, vinicole<br />

Traitement des eaux et effluents<br />

Métallurgie, sidérurgie, fonderies<br />

Automobile, feroviaire<br />

Éco-industries, éco-environnement<br />

Électronique, électrique<br />

Extraction et minéraux<br />

Plates-formes logistiques<br />

Verreries<br />

Textile, habillement<br />

Transports :<br />

quatre navettes mises à disposition<br />

Un service de navettes gratuites sera mis en place au départ de grands pôles industriels<br />

répartis sur la zone de chalandise du salon. Les visiteurs pourront ainsi faire l’aller-retour<br />

dans la journée gratuitement.<br />

Quatre navettes se rendront au Sepem Avignon au départ de :<br />

- Péage de Roussillon (1h30) > Valence (1h) > Bollène (30 mn) > Parc des expositions<br />

- Marseille (1h) > Margnane (40 mn) > Berre (35mn) > Parc des expositions<br />

- Montpellier (1h30) > Nîmes (45 mn) > Parc des expositions<br />

- Toulon > Aix (45 mn) > Salon (30mn) > Parc des expositions<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 13


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

NOUVELLES LINGETTES<br />

PROFESSIONNELLES NETTOYANTES<br />

MULTIFONCTIONS SCRUBS<br />

Propreté<br />

Un tapis qui absorbe<br />

tous les liquides<br />

DR<br />

La société ITW Spraytec vient de lancer une<br />

nouvelle lingette professionnelle nettoyante<br />

multifonction Scrubs. Particularité : cette<br />

lingette nettoie complètement les mains en<br />

une seule et unique opération. Réalisée en<br />

matière non tissée et déjà pré-imprégnée,<br />

Scrubs a été conçu pour répondre spécifiquement<br />

aux exigences d’hygiène, d’entretien<br />

et de sécurité des utilisateurs en milieu<br />

professionnel. Sans eau, sans rinçage, sans<br />

savon, sans abrasif, sans silicone, (...), les<br />

lingettes Scrubs sont biodégradables et leur<br />

utilisation ne nécessite aucun rinçage.<br />

Combinant un nettoyage en « double face »<br />

(recto/verso), avec un côté grattage (pouvoir<br />

abrasif de la pierre ponce, mais non irritant),<br />

et un côté lavage (face douce imprégnée d’un<br />

détergent de haute qualité), les lingettes<br />

Scrubs nettoient tout en respectant parfaitement<br />

l’équilibre de la peau (Ph neutre).<br />

UN GUIDE PRATIQUE<br />

DÉDIÉ À LA MÉTHODE AMDEC<br />

Mewa, l’un des leaders mondiaux<br />

dans le secteur du service textile,<br />

vient de mettre sur le marché son<br />

nouveau tapis baptisé Mewa Multitex.<br />

Ce produit assure une protection lors de<br />

travaux de réparation et d’entretien pour<br />

tous les secteurs d’activités confrontés<br />

régulièrement à des fuites d’huile ou de<br />

liquides aqueux. Le tapis Mewa Multitex,<br />

aussi désigné comme étant un « carter<br />

à l’huile au format d’une serviette de<br />

toilette », se présente comme une solution<br />

pour l’absorption des gouttes et<br />

comme un tapis absorbant à proximité<br />

de machines ou d’installations sensibles.<br />

Mewa Multitex protège ainsi les machines,<br />

le poste de travail et les sols contre<br />

les tâches et les liquides dangereux, tels<br />

que l’huile, la graisse ou l’essence.<br />

Par ailleurs, le tapis Mewa Multitex peut<br />

absorber à une vitesse foudroyante<br />

jusqu’à 3 litres de liquides, qu’il s’agisse<br />

d’huiles de moteur ou d’engrenage, de<br />

solvants, de liquides de refroidissement<br />

DR<br />

ou de solutions diverses. Il transporte<br />

immédiatement les liquides de la surface<br />

extérieure du tissu vers l’intérieur et les<br />

conserve dans son noyau absorbant. La<br />

surface reste ainsi sèche tandis qu’un<br />

non-tissé spécial répartit le liquide uniformément<br />

à l’intérieur de ce noyau et le<br />

retient de façon durable. Pour couvrir des<br />

surfaces plus grandes, il suffit de juxtaposer<br />

plusieurs tapis les uns à côté des<br />

autres. Aussi petit qu’une serviette de<br />

toilette 60 x 90 cm, le Mewa Multitex<br />

peut être mis en place rapidement, même<br />

dans des endroits étroits et difficiles<br />

d’accès ou sur un établi ■<br />

Consultant depuis 1984, Gérard Landy vient<br />

de publié aux éditions Afnor un nouvel<br />

ouvrage intitulé Amdec – Guide pratique. Il<br />

s’agit de la deuxième édition d’un ouvrage<br />

davantage perçu comme un outil qualité pour<br />

l’amélioration continue et la gestion des<br />

risques. À l’origine utilisée essentiellement<br />

dans les entreprises industrielles et plus<br />

particulièrement dans le secteur automobile,<br />

l’Amdec – analyse des modes de défaillance,<br />

de leurs effets et de leur criticité – s’est<br />

étendue à toutes les entreprises qui mettent<br />

en œuvre des normes ISO 9000 et qui désirent<br />

s’orienter vers la satisfaction du client.<br />

« Quel que soit le niveau de connaissance<br />

de cet outil, cet ouvrage vous permettra d’entreprendre<br />

votre propre démarche.»<br />

Fournitures<br />

Brammer déploie une nouvelle<br />

offre Web pour les industriels<br />

Brammer, leader européen de la fourniture<br />

de produits et services maintenance,<br />

repair and overhaul (MRO),<br />

vient de lancer de nouveaux sites web sur<br />

l’ensemble des marchés sur lequel il est<br />

présent. L’objectif est de renforcer son<br />

offre de service auprès du secteur industriel.<br />

Le site a été développé pour offrir<br />

une expérience adaptée aux attentes de<br />

ses clients. Objectifs : mettre au point<br />

une architecture moderne et intuitive pour<br />

assurer une vision claire de l’étendue<br />

de la gamme de produits et de solutions<br />

telles que Brammer’s InsiteTM.<br />

Les quelque 3,5 millions de références sont<br />

réparties par gammes : roulements, étanchéité,<br />

transmission mécanique et électrique, pneumatiques,<br />

hydraulique, outillage et équipements<br />

de protection individuelle. Jakob Alkil,<br />

directeur marketing du groupe Brammer,<br />

précise que « nos sites sont accessibles quel<br />

que soit le système d’exploitation (PC ou<br />

Mac) ou sur les tablettes et téléphones<br />

mobiles. Ces nouveaux sites résument le<br />

savoir-faire de Brammer, c’est-à-dire de<br />

répondre aux besoins des clients 24h/24, 7j/7<br />

et 365 jours par an. » ■<br />

➟ www.brammer.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 14


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ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Solutions<br />

Lufthansa Technik<br />

simule l’usure des moteurs d’avion<br />

Grâce au logiciel Ansys, le fournisseur allemand de maintenance, de réparation et de révision ouvre la voie<br />

à de nouveaux domaines d'application dans le domaine de la MRO.<br />

Lufthansa Technik AG tire parti des<br />

logiciels de simulation d’Ansys pour<br />

simuler l’usure de pièces d’avions en<br />

particulier dans les réacteurs afin de<br />

réduire la fréquence des opérations de<br />

maintenance et de mettre en place de<br />

nouvelles formes de réparation des pièces<br />

usées. La compagnie allemande qui fait<br />

partie du groupe Lufthansa est l’un des<br />

plus importants fournisseurs au monde<br />

de services de maintenance, de réparation<br />

et de révision (maintenance, repair<br />

and overhaul – MRO) pour les avions.<br />

En tant qu’organisation de développement<br />

et de production agréée, Lufthansa<br />

Technik effectue ses propres recherches<br />

pour investiguer, par exemple, les dom -<br />

mages causés aux pales par les oiseaux<br />

ou l’érosion progressive résultant de<br />

particules dans l’air. Grâce aux solutions<br />

de simulation d’Ansys, la société peut<br />

acquérir une compréhension profonde de<br />

ces processus, optimiser le délai de<br />

rechange des pièces et développer de<br />

nouvelles méthodes de réparation.<br />

Lufthansa Technik utilise les outils de<br />

mécanique de structures et de dynamique<br />

des fluides d’Ansys pour effectuer, entre<br />

autres applications, des études des<br />

charges structurelles et thermiques sur<br />

les différents modules de moteurs, pour<br />

plusieurs types de moteurs.<br />

« En faisant des recherches sur l’usure<br />

des aubes de turbine, nous aidons nos<br />

clients à augmenter la durée de service<br />

du moteur. Grâce à l’utilisation des<br />

méthodes de réparation que nous développons,<br />

ces mêmes clients peuvent éviter<br />

d’acheter des pièces neuves qui coûtent<br />

souvent très cher. Pour une entreprise,<br />

c’est de l’argent en banque, a déclaré<br />

Christian Werner-Spatz de Lufthansa<br />

Technik AG. Le logiciel de simulation<br />

multiphysique d’Ansys nous permet de<br />

comprendre l’environnement d’exploitation<br />

des composants de mo teurs à réaction<br />

et de tirer des conclusions à partir<br />

de ces résultats avec un degré élevé<br />

de confiance. »<br />

La simulation pour anticiper<br />

les dysfonctionnements<br />

« Lufthansa Technik AG utilise notre logiciel<br />

non pas pour développer des<br />

produits entièrement nouveaux, mais<br />

pour accroitre la durée de vie en service<br />

des turbines d’avion. Une maintenance<br />

basée sur les conditions de service<br />

comme une compréhension plus profonde<br />

du cycle de vie de nos actifs sont de plus<br />

en plus importantes dans un contexte de<br />

réduction permanente des coûts qu’impose<br />

les compagnies aériennes », a ajouté<br />

Rob Harwood, directeur marketing du<br />

secteur aérospatial chez Ansys.<br />

Et de poursuivre : « une expérience seule<br />

ne suffit plus dans l’environnement com -<br />

plexe et rapidement évolutif d’aujourd’hui.<br />

Comme le démontre Lufthansa<br />

Technik AG, la technologie de simulation<br />

d’Ansys est utilisée pour avancer dans<br />

cette direction. Les entreprises qui sont<br />

leaders dans leur domaine comme<br />

Lufthansa Technik, utilisent de plus en plus<br />

la simulation numérique afin de mieux<br />

comprendre en profondeur com ment se<br />

comportent les composants soumis à des<br />

charges et d’avoir de ce fait une meilleure<br />

connaissance des processus. » ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 16


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Interview<br />

Industrie Paris 2012,<br />

sous le signe de l'embellie<br />

L’événement français de l’industrie et de la production ouvre ses portes<br />

à Paris-Nord Villepinte du 26 au 30 mars prochains. L’embellie – relative<br />

– du marché laisse-t-elle entrevoir les prémices d’une belle édition ?<br />

C’est l’avis du patron de l’événement, Sébastien Gillet, qui nous explique<br />

qu’Industrie Paris 2012 marquera un regain d’intérêt pour les industriels<br />

et jettera définitivement aux oubliettes la terrible année 2010. Les organisateurs<br />

attendent en effet pas moins de 30 000 visiteurs.<br />

➤ Dans quel contexte s’inscrit cette<br />

nouvelle édition parisienne du salon de<br />

l’Industrie ?<br />

En un mot, on peut dire que le contexte est<br />

bon. Tous les leaders de l’industrie issus<br />

des différents marchés que couvre le salon<br />

Industrie Paris répondront présents en mars<br />

prochain. 2012 s’annonce comme un bon<br />

crû et, avec près de 30 000 visiteurs<br />

attendus, devrait peu à peu se rapprocher<br />

des niveaux connus il y a quatre ans ; en<br />

2008 en effet, Industrie Paris avait signé<br />

sa plus belle performance depuis sa création<br />

en 2000 en accueillant 40 000 per -<br />

sonnes. 2008 s’était révélée comme étant<br />

particulièrement exceptionnelle. Nous n’y<br />

sommes pas encore mais, dans tous les cas,<br />

nous avons passé le creux de la vague<br />

connu il y a deux ans lorsque l’événement<br />

avait seulement accueilli 18 000 visiteurs.<br />

C’est un aspect très positif. Nous avions<br />

déjà constaté ce regain d’intérêt en fin<br />

d’année sur le salon de la sous-traitance<br />

(Midest) au sein duquel les équipes avaient<br />

fait du très bon travail.<br />

➤ Sur quels thèmes va s’articuler cette<br />

nouvelle édition ?<br />

Le salon est réparti selon neuf secteurs,<br />

regorgeant d’une palette de métiers très<br />

Neuf secteurs représentés<br />

Assemblage – montage<br />

Form & Tôle<br />

Machine-outil<br />

Informatique industrielle<br />

Outillage<br />

Control France<br />

Robotique<br />

Traitement de surface – thermic<br />

Soudage<br />

Industrie Paris 2012,<br />

en quelques chiffres<br />

Dates : Du 26 au 30 mars 2012<br />

Lieu :<br />

Parc des exposition Paris-Nord Villepinte<br />

Périodicité :<br />

Biennal, en alternance avec Industrie Lyon<br />

Création : 2000<br />

Surface : 70 000 m² d’exposition<br />

Fréquentation : 1 200 exposants,<br />

9 secteurs, 30 000 visiteurs<br />

importante. Le cœur est toujours la<br />

machine-outil ; cela ne changera pas.<br />

D’autres secteurs sont évidemment représentés<br />

comme l’assemblage et le montage,<br />

l’outillage, la robotique, le traitement de<br />

surface ou encore le sou dage (voir<br />

encadré). Mais plus particulièrement,<br />

notre souhait pour 2012 est de suivre et<br />

de conforter la tendance d’une réindustrialisation<br />

de la France d’une part, et de<br />

redonner envie aux jeunes de se tourner<br />

vers l’industrie d’autre part ; sur ce plan,<br />

la marche est longue car l’industrie,<br />

pour la plupart des secteurs et des<br />

métiers qui la composent, souffre d’une<br />

image vieillotte. Il faut donc entamer un<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 17


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

changement radical dans les cultures.<br />

Pour tenter de répondre à cette problématique,<br />

nous allons tout axer sur la<br />

formation en organisant notamment un<br />

concours pour les jeunes : ceux-ci de -<br />

vront pendant la durée de l’événement<br />

fabriquer des pièces. Nous envisageons<br />

également d’inviter les parents d’élèves<br />

afin de leur montrer que les activités et<br />

les solutions existantes dans l’industrie<br />

s’appuient sur des technologies modernes<br />

et de pointe. Pour ce faire, nous nous<br />

adossons sur des institutionnels de poids<br />

tels que le Symop et la FIM. Nous<br />

sommes très suivis au niveau des syndicats<br />

professionnels ; nous verrons si<br />

l’engouement est similaire avec les<br />

responsables politiques. Je pense personnellement<br />

que la course à la présidentielle<br />

mobilisera certainement une partie<br />

des candidats.<br />

➤ Quels vont en être les temps forts ?<br />

Lorsque nous avons récupéré le salon en<br />

2010, nous avions tenu un discours que l’on<br />

a mis en pratique à Lyon : notre volonté<br />

était d’être plus proches des visiteurs tout<br />

en étant plus proches des exposants. Pour<br />

ces derniers, nous avons fait des efforts sur<br />

la souplesse au niveau des coûts, tout en<br />

apportant davantage de convivialité ; la<br />

soirée de remise des trophées de l’innovation<br />

en est l’exemple. Cette année, nous<br />

offrons également aux exposants la possibilité<br />

d’inviter eux-mêmes des visiteurs.<br />

Pour les visiteurs cette fois, nous allons<br />

développer notre réseau de navettes gra -<br />

tuites en provenance du nord de la France<br />

et mettre en place une rame de TGV venant<br />

tout droit de Lyon et de Marseille. Enfin,<br />

pour les personnes originaires de Toulouse<br />

et des environs, une ligne aérienne per -<br />

mettra d’acheminer les visiteurs à Paris.<br />

Concernant les grandes tendances du salon,<br />

quatre filières seront mises en avant : l’aéronautique,<br />

l’énergie, l’automobile et le<br />

médical ; nouveau, ce dernier secteur cité<br />

occupe une place de plus en plus importante<br />

au cœur des problématiques des visiteurs<br />

et des industriels. Ainsi, quatre<br />

conférences se dérouleront chaque jour du<br />

salon (excepté le premier jour) sur chacun<br />

de ces thèmes ; chacune d’entre elles sera<br />

pilotée par un acteur reconnu du secteur<br />

et fera l’objet d’un parcours itinérant pour<br />

les visiteurs. Ainsi, le salon comptabilisera<br />

moins de conférences mais celles-ci seront<br />

nettement plus qualitatives.<br />

➤ Quelle place prendra la main tenance<br />

industrielle au sein de l’évé nement ?<br />

Notre volonté à travers ce salon de référence<br />

est avant tout de pérenniser ce que<br />

nous avons déjà réussi l’an passé à Lyon,<br />

à savoir attirer davantage de cols bleus,<br />

en plus des cols blancs qui représentent<br />

encore l’essentiel de nos visiteurs. Nous<br />

avons l’ambition de faire de cet événement<br />

un salon pour les utilisateurs,<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 18


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Un point sur les Trophées de l'innovation<br />

Les Trophées de l’Innovation ont pour vocation de récompenser le savoirfaire<br />

des exposants. Cette visibilité des entreprises innovantes et de leurs<br />

nouveautés permet aux industriels de prendre connaissance des avancées<br />

technologiques afin d’assurer une veille technologique dans les<br />

domaines suivants :<br />

- Environnement<br />

- Ergonomie<br />

- Productivité<br />

- Sécurité<br />

- Technologie<br />

Le jury peut décerner un Trophée de l’innovation selon des critères qui<br />

lui sont propres. Un secteur utilisateur, un secteur exposant ou le statut<br />

même de l’entreprise peut être valorisé.<br />

Les Trophées en détails<br />

- Trophée Environnement : récompense pour les efforts de l’entreprise<br />

dans le domaine de l’éco-conception, du zéro rejet ou des économies<br />

d’énergie.<br />

- Trophée Ergonomie : récompense du développement de produits plus<br />

faciles et plus rapides à faire fonctionner à travers des dispositifs tels<br />

que l’interface homme/machine, le plug-and-play, etc.<br />

- Trophée Productivité : récompense pour les meilleurs résultats en termes<br />

de productivité de la machine ou du service.<br />

- Trophée Sécurité : récompense pour les produits dont la formule ou le fonctionnement<br />

aura été amélioré pour renforcer la sécurité de l’opérateur.<br />

- Trophée Technologie : récompense pour le développement d’un produit<br />

ou d’un service faisant appel à une nouvelle technologie ou utilisant une<br />

technologie habituellement réservée à un autre usage.<br />

Un nouveau concept<br />

Pour la première fois à Industrie Paris, la cérémonie prend une nouvelle<br />

dimension. Cette année, une soirée « remise des Trophées de l’Innovation<br />

» dédiée aux exposants suivie d’un dîner spectacle d’exception sera<br />

organisée le mardi 27 mars 2012. Le nom des lauréats sera dévoilé à cette<br />

occasion. Cette réception est l’opportunité de promouvoir ou de découvrir<br />

les nouveautés de la filière en profitant d’un moment placé sous le signe<br />

de la convivialité.<br />

destinés aux opérateurs qui sont au contact avec les machines.<br />

Pour atteindre notre but, nous mettons en œuvre des outils<br />

de communication, un journal d’informations et des opérations<br />

de télémarketing qui nous permettent de requalifier tous<br />

nos fichiers et de descendre davantage dans les usines au<br />

niveau des services de maintenance notamment. L’objectif est<br />

d’accroître le nombre de ces personnes situées au cœur du<br />

process. En ce qui concerne les évolutions du marché de la<br />

maintenance, on constate de notre point de vue qu’il coïncide<br />

avec celles des investissements dans les parcs de machines ;<br />

il faut dans tous les cas investir également dans les moyens<br />

de les entretenir.<br />

➤ Y découvrira-t-on une offre spécifique à la main -<br />

tenance ?<br />

Les ingénieurs de maintenance tout comme les techniciens<br />

auront l’occasion de découvrir sur le salon Industrie 2012 une<br />

grande variété d’innovations technologiques, en particulier<br />

sur les machines et les installations dédiées à la production,<br />

mais aussi dans les outils et les composants nécessaires pour<br />

mener des opérations de maintenance, d’entretien et de réparation.<br />

Par ailleurs, la présence et la représentation des métiers<br />

de la maintenance est essentielle sur ce type d’événement pour<br />

discuter et échanger sur leurs besoins ainsi que les améliorations<br />

qu’ils souhaiteraient voir sur ces machines. La production<br />

et la maintenance doivent travailler ensemble pour concevoir<br />

les machines de demain et ainsi prendre en compte les différents<br />

aspects posant parfois des problèmes aux niveau de la<br />

pénibilité, de la rapidité et de l’efficacité des interventions, sans<br />

oublier les do maines de la sécurité des opérateurs et des<br />

machines ou encore la formation ■<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 19


Dossier technologies<br />

Quelles solutions pour résoudre<br />

les problèmes de corrosion ?<br />

La corrosion est au cœur des problématiques et des soucis que rencontrent au quotidien<br />

les métiers de la maintenance. Les solutions présentes sur le marché mais aussi des techniques<br />

et des technologies employées se révèlent être un véritable choix stratégique pour<br />

les entreprises. Dans ce nouveau dossier, une présentation des différentes corrosions suivie<br />

d’un panorama des technologies introduiront quelques exemples de bonnes pratiques et de<br />

retours d’expérience.<br />

DR<br />

Avant d’aborder les causes de corrosion,<br />

les dangers qu’elle comporte<br />

et les solutions pour en éviter la propagation<br />

et la détérioration des matériaux,<br />

il convient déjà d’y apporter une définition<br />

nette et précise. Selon Laurent<br />

Régnier, expert en matériaux métalliques<br />

et dans les surfaces au sein du Centre<br />

technique des industries mécaniques<br />

(Cetim), « la corrosion est l’interaction<br />

physicochimique entre un métal et son<br />

environnement, entraînant le plus souvent<br />

des modifications au niveau des propriétés<br />

du métal et naturellement une dégradation<br />

fonctionnelle du matériau et de<br />

l’élément le constituant. Ce qui est paradoxal,<br />

au regard de notre expérience dans<br />

le domaine au sein du Cetim, c’est que<br />

la corrosion affecte principalement les<br />

aciers inoxydables, puis d’autres matériaux<br />

comme l’aluminium… »<br />

Parmi les différentes – et nombreuses –<br />

formes de corrosions existantes figurent<br />

les piqûres des caverneuses, la corrosion<br />

sous contrainte inter-granulaire, galvanique,<br />

sélective, érosion, à chaud, etc.<br />

« Avant tout, ce qu’il faut savoir, c’est qu’il<br />

existe deux formes de corrosion : la corrosion<br />

généralisée – ou uniforme – et la<br />

corrosion localisée. Les autres formes que<br />

l’on peut assigner à la corrosion ne sont<br />

que des pathologies, car il faut considérer<br />

la corrosion comme une maladie.<br />

DR<br />

Surtout, avec la corrosion, on décrit ce<br />

que l’on voit. C’est avant tout visuel ».<br />

Apprendre à bien détecter<br />

les premiers signes de corrosion<br />

Si l’on parle de la corrosion généralisée,<br />

que voit-on ? Tout d’abord, un changement<br />

de couleur ; cette couleur rouille<br />

est homogène et uniforme. On peut donc<br />

dire que, d’une façon générale, le matériau<br />

est affecté. Si on laissait cela évoluer,<br />

on obtiendrait des pathologies, c’est-àdire<br />

de la corrosion localisée ; là encore,<br />

cela se remarquerait à l’œil nu avec des<br />

zones un peu plus sombres. Lorsque l’on<br />

parle cette fois de corrosion généralisée<br />

ou uniforme, on assiste la plupart du<br />

temps à un milieu agressif d’oxyde de<br />

réduction pour lequel il faut toujours un<br />

électrolyte (de l’eau, des polluants, des<br />

condensats...), une atmosphère, un carburant<br />

; si bien que l’ensemble du matériau<br />

est affecté par la corrosion. Ainsi, il est<br />

possible de définir une durée de vie<br />

puisque cette couche de corrosion est<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 20


Dossier technologies<br />

uniforme. On peut aussi installer des<br />

éprouvettes au niveau des différentes<br />

zones affectées afin de mesurer la cinétique<br />

de corrosion (c’est-à-dire la vitesse<br />

de certaines zones) en raison d’une perte<br />

de masse uniforme, chose que l’on peut<br />

détecter assez facilement. Néanmoins,<br />

selon certaines zones, cela peut cacher<br />

d’autres formes de corrosion.<br />

Pour lutter contre la corrosion, il est<br />

essentiel d’en connaître les facteurs<br />

aggravants. Cela peut être l’atmosphère<br />

ou l’humidité relative tout simplement.<br />

Si on a une concentration de dioxyde de<br />

soufre plus importante ou de chlore, il<br />

faut le mettre en évidence et savoir de<br />

combien. De même, si la pièce est en<br />

contact avec de l’eau, il faut savoir s’il<br />

s’agit d’une eau de ville et de quelle ville<br />

(d’une ville à l’autre, cela peut changer<br />

du tout au tout), ou s’il s’agit d’un lieu<br />

proche de la mer ou d’une canalisation<br />

d’un réseau enterré. Ces facteurs doivent<br />

être clairement déterminés ; l’objectif est<br />

toujours de lutter contre. Pour choisir un<br />

bon type de protection, il faut connaître<br />

l’environnement et les matériaux en<br />

présence ainsi que la nature et la durée<br />

de vie de la protection, si c’est quelque<br />

chose de temporaire (dans le cas du<br />

transport maritime par exemple) ou au<br />

contraire quelque chose de pérenne. « Il<br />

est essentiel de savoir cela car il va<br />

falloir ensuite s’adapter et faire des<br />

compromis. Il convient de regarder les<br />

caractéristiques technico-économiques<br />

pour ne pas choisir n’importe quel matériau,<br />

rappelle Laurent Régnier. Enfin, il<br />

existe des problèmes d’approvisionnement<br />

de la matière. Tout cela a un coût ;<br />

il convient donc d’être très vigilent et<br />

de bien choisir en fonction des besoins.<br />

De nombreuses solutions de protection<br />

existent et passent aussi par la nature des<br />

revêtements, les limiteurs de corrosion<br />

pour le transport, les protections<br />

anodiques pour protéger par exemple la<br />

coque d’un bateau ».<br />

Plusieurs exemples<br />

de corrosions localisées<br />

Parmi les corrosions localisées, la plus<br />

célèbre reste la corrosion galvanique. Elle<br />

apparaît lorsque deux matériaux se<br />

touchent et que l’un des deux commence<br />

à « se manger » ou à « se consommer ».<br />

DR<br />

Pourquoi ? Car il existe entre les deux<br />

matériaux une différence de potentiel.<br />

Cette différence va faire que l’un des<br />

deux matériaux sera plus noble que<br />

l’autre. De ce fait, l’autre se consomme<br />

jusqu’à disparaître complètement. Il s’y<br />

opère un passage de courant ; « concrètement,<br />

on va former une pile – c’est<br />

pourquoi il faut toujours un électrolyte –<br />

et un échange d’électrons se forme. Dans<br />

ce cas précis, on perd de la matière d’un<br />

côté ou de l’autre. »<br />

Parmi les facteurs d’influence de cette<br />

maladie qu’est la corrosion figure la<br />

température : plus le milieu est chaud,<br />

plus la cinétique ou la vitesse de corrosion<br />

sera importante. De même, certains<br />

milieux sont plus conducteurs que d’autres<br />

donc le passage des électrons sera<br />

plus rapide.<br />

Au niveau de la corrosion galvanique, il<br />

existe deux zones de contact à travers<br />

laquelle les électrons vont s’échanger.<br />

Plus la zone de contact sera importante,<br />

plus l’échange sera rapide. Enfin, la<br />

différence de potentiels selon les milieux<br />

sera exprimée en millivolts ; au-delà de<br />

250-300 MV, on a un risque potentiel<br />

d’avoir de la corrosion galvanique. La<br />

solution est d’isoler électriquement les<br />

deux matériaux hétérogènes de manière<br />

Logiciel Pipecheck, de Creaform<br />

à éviter ce passage d’électrons. On peut<br />

le cas échéant minimiser ces échanges ;<br />

« dans tous les cas, ce ne sont que des<br />

compromis. Il convient donc de favoriser<br />

le dialogue ».<br />

Autre « best-seller », la corrosion par<br />

piqûres. Il s’agit d’une corrosion formée<br />

de petits trous, très localisée. Cela va<br />

jusqu’à la perforation du matériau. La<br />

piqûre (équivalant à la pointe d’une<br />

épingle à nourrice) se retrouve la plupart<br />

du temps sur les aciers inoxydables. Pourquoi<br />

? Tout simplement parce que ce qui<br />

confère l’inoxydabilité de ces matériaux,<br />

c’est la couche protectrice qu’ils disposent<br />

en surface.<br />

Si l’on vient rompre cette couche de<br />

passivation (pollution et infection chi -<br />

miques, présence d’une autre surface<br />

ferreuse, soudage thermique, etc.), on va<br />

créer localement une discontinuité et<br />

insérer des éléments agressifs ; « Inexorablement,<br />

lorsque l’on va initier une<br />

piqûre, percer ou déchirer, on va dé -<br />

grader le matériau ». Concrètement –<br />

et visuellement –, s’il apparaît des pointes<br />

brillantes, cela signifie que la piqûre est<br />

active. Si au contraire les pointes sont<br />

plutôt mâtes, les piqûres seront moins<br />

rapides. Pour lutter contre les piqûres, il<br />

est possible de « doper » les matériaux ;<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 21


Dossier technologies<br />

DR<br />

« si l’on met un peu plus de molybdènes<br />

en passant d’un 304 à un 316, on pourra<br />

davantage lutter contre ce type de corrosion.<br />

Un 316 TI sera quant à lui plus<br />

efficace en cas de soudage. On va évi -<br />

demment éviter l’aspect pollution. Si on<br />

peut mesurer les enchlorures, on va<br />

pouvoir agir sur des environnements<br />

potentiellement agressifs en choisissant<br />

un autre type de matériau. Il faut<br />

s’adapter ».<br />

La corrosion dite caverneuse<br />

Celle-ci se caractérise par de nombreux<br />

dépôts sur la pièce, lesquels sont relativement<br />

friables et peu adhérents. Ils vont<br />

donc polluer l’installation. Sous ces<br />

dépôts s’y trouve une corrosion caverneuse<br />

qui risque de former des cratères.<br />

On distingue ce type de corrosion en<br />

procédant à une coupe métallo-graphique.<br />

Inexorablement, il va se créer des perforations.<br />

Ici, on va dès lors parler de corrosion<br />

par aération différentielle. C’està-dire<br />

que l’on sera en présence d’une<br />

zone faiblement oxygénée et une autre<br />

fortement oxygénée.<br />

Les facteurs d’influence sont les joints<br />

et les lignes d’eau, avec des gouttes ou<br />

des éclaboussures. Un aspect blanchâtre<br />

puis de couleur rouille en sont l’indicateur.<br />

Que faire ? Assurer l’étanchéité,<br />

éviter les zones stagnantes, éliminer les<br />

dépôts (ce qui passe par l’isolement des<br />

pièces dans des environnements plutôt<br />

sains), sécher les pièces, etc. « Tout cela,<br />

c’est du bon sens ».<br />

Enfin, la corrosion sélective fait intervenir<br />

des phases plus électronégatives au<br />

sein d’un matériau qui vont se dissoudre<br />

de façon préférentielle. On obtient donc<br />

un micro-couplage galvanique (car cela<br />

se passe à l’intérieur même du matériau).<br />

La plupart du temps, on subit une perte<br />

de résistance élevée. On peut assister par<br />

exemple à une « graphitisation » qui se<br />

révèle par des zones de couleur grise au<br />

sein du matériau. Des produits de corrosion<br />

se forment alors sur la pièce. Il y a<br />

donc des risques de fissures et de cassures.<br />

Lorsqu’on parle de « désinsification »<br />

d’un laiton, on voit des zones rouges en<br />

surface, révélant une dualité entre le cuivre<br />

et le zinc. Il n’y a alors plus de propriété<br />

mécanique, ce qui mène à une dégradation<br />

redoutée du matériau. Que faire ?<br />

Avant de choisir un matériau, il faut<br />

maîtriser la connaissance du milieu.<br />

Comment mener<br />

une expertise ?<br />

L’objectif de l’expertise, que ce soit en<br />

termes de conception au niveau de la<br />

réalisation ou de l’utilisation, est d’établir<br />

une analyse d’avaries de manière à<br />

proposer des remèdes. Cela s’effectue en<br />

trois étapes : la première est celle de l’enquête<br />

préliminaire (on pose des questions),<br />

la deuxième consiste à réaliser des<br />

examens morphologiques (les premières<br />

constatations) puis, lors de la troisième<br />

étape, on va réaliser des examens com -<br />

plémentaires à l’issu desquels il faudra<br />

rédiger une synthèse. Celle-ci va servir<br />

à confronter les différents résultats<br />

obtenus puis proposer des remèdes.<br />

« Pour réaliser une bonne expertise, il<br />

faut avant tout qu’il y ait un dialogue, un<br />

échange entre l’expert et le sinistré. La<br />

personne sinistrée connaît parfaitement<br />

sa pièce, l'expert, les problèmes de corrosion.<br />

Il faut que les deux parties puissent<br />

se parler. Nous allons poser des questions<br />

sur l’avarie, si elle a eu lieu il y a<br />

trois jours ou il y a un mois, s’il y a eu<br />

des phases d’arrêts de la pièce ou de<br />

l’installation, quels sont les types de<br />

matériaux concernés, s’ils sont hétérogènes,<br />

le milieu véhiculé, l’environnement<br />

etc. Il faut récupérer toutes les<br />

données avant de récupérer la pièce ellemême<br />

».<br />

Lors de cette phase, les experts regardent<br />

sa morphologie ; tout se fait, dans un<br />

premier temps, à l’œil, de manière à ne<br />

rien toucher ni dégrader. Cela permet de<br />

classer l’avarie (rupture, corrosion, frottement...).<br />

Les experts vont ensuite définir le mode<br />

de sollicitation, la forme de corrosion,<br />

définir le ou les scénarios possibles pour<br />

ensuite approfondir la question à travers<br />

des examens complémentaires ; « l’idée<br />

est de choisir dès le début le ou les bons<br />

moyens d’investigation pour aller directement<br />

à l’essentiel ».<br />

Les moyens pour réaliser ces examens<br />

complémentaires passent par les coupes<br />

métallo-graphiques, les microscopes<br />

optiques, l’analyse de dépôts via un<br />

microscope électronique à balayage, la<br />

diffraction de rayons X, etc. « C’est à<br />

nous de choisir et de proposer au sinistré<br />

quel moyen d’investigation nous allons<br />

mettre en œuvre ».<br />

Après la synthèse, il faut proposer des<br />

remèdes. Cela passe toujours par le<br />

dialogue puis par une modification de<br />

la forme des composants, des étapes<br />

ou des conditions de fonctionnement<br />

(sur-régime ou sous-régime), de nou -<br />

veaux choix de matériaux, de traitements<br />

de surface, l’utilisation même, le process<br />

de fabrication... Car dans tous les cas, il<br />

y a toujours une remise en question,<br />

quelle qu’elle soit ; c’est un peu la rançon<br />

du remède ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 22


Dossier technologies<br />

Solutions<br />

Quelques technologies<br />

pour lutter contre la corrosion<br />

Après avoir analysé les différents risques de corrosion, la rédaction du<br />

magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> propose de mettre en avant quelques<br />

solutions diverses et variées destinées à agir contre ce fléau qui touche<br />

les installations industrielles.<br />

Un nouveau logiciel<br />

pour évaluer l’intégrité<br />

des pipelines<br />

Creaform, chef de file des technologies<br />

de mesure optique 3D, a présenté un<br />

nouveau logiciel baptisé Pipecheck, ainsi<br />

qu’un module Pipeline External Corrosion<br />

(corrosion externe des pipelines).<br />

Cette solution logicielle a été spécialement<br />

conçue pour être utilisée de paire<br />

avec les scanneurs laser à main portables<br />

Handyscan 3D. « Le lancement en 2005<br />

de ce premier scanneur avait bouleversé<br />

le monde de l’acquisition de surface et<br />

de la modélisation 3D. Nous espérons<br />

que Pipecheck transformera aussi profondément<br />

les façons de faire des industries<br />

de l’inspection de pipelines et des END,<br />

s’enthousiasme Pierre-Hugues Allard,<br />

directeur du développement des affaires<br />

au sein de Creaform. C’est un nouveau<br />

marché pour nous ; nous avons vraiment<br />

hâte de présenter notre logiciel et nos technologies,<br />

et de montrer à quel point ils<br />

contribuent à réduire le temps et les coûts<br />

d’inspection des opérateurs de pipelines. »<br />

Le module Pipeline External Corrosion<br />

de Pipecheck offre un processus de traitement<br />

de données qui produit des résultats<br />

instantanés (donc sur place) en<br />

conformité avec les dispositions du code<br />

ASME B31G. La vitesse de numérisation<br />

peut être plus de dix fois plus rapide<br />

que la technique conventionnelle de<br />

mesure par jauge de profondeur et les<br />

données peuvent être vérifiées en temps<br />

réel pendant l’acquisition.<br />

DR<br />

Par ailleurs, les résultats sont produits en<br />

format Excel sur place en quelques<br />

minutes. En voici quelques données<br />

caractéristiques :<br />

- Règles d’interaction automatisées<br />

- Colorimétrie 3D avec calques du<br />

chemin critique de rupture<br />

- Profil du chemin critique<br />

- Calculs de la pression d’éclatement<br />

estimée à l’aide de méthodes fondées<br />

sur le code ASME B31G (B31G, B31G<br />

modifiée et méthodes de l’aire utile)<br />

- Mesure de la profondeur, dimensions<br />

et positions de la corrosion sur le tuyau<br />

- Alignement automatique du modèle de<br />

référence de la numérisation 3D avec<br />

les coordonnées GPS du pipeline<br />

- Vue instantanée de l’épaisseur : il suffit<br />

de glisser la souris sur le point pour voir<br />

l’épaisseur restante<br />

- Déroulement de la vue 3D en plan 2D<br />

- <strong>Production</strong> de sections 2D dans les<br />

deux axes.<br />

Lubrifiant : une nouvelle formule<br />

dépourvue de baryum<br />

Les industriels qui produisent des pièces<br />

métalliques en série sont confrontés à la<br />

nécessité de lutter contre la corrosion<br />

inéluctable des aciers. Pour ce faire, ils<br />

utilisent au cœur de leurs procédés de<br />

fabrication des fluides de protection<br />

temporaire, souvent formulés sur base<br />

solvant. Ces produits anticorrosion<br />

doivent également avoir des caractéristiques<br />

hydrofuges afin de chasser l’humidité<br />

résiduelle sur les pièces (en<br />

provenance des procédés amonts : huiles<br />

solubles ou lessives).<br />

Ceci évite aux industriels une étape intermédiaire<br />

de séchage.<br />

Le fluide de protection élimine l’eau des<br />

pièces puis, après évaporation du solvant,<br />

laisse un film résiduel protecteur.<br />

Ces produits contiennent souvent des<br />

molécules à base de baryum.<br />

Toxiques pour la santé mais connues<br />

pour leur grande efficacité, elles permettent<br />

de bonnes propriétés anticorrosion<br />

et améliorent la décantation des<br />

polluants aqueux.<br />

Après cinq ans d’études menées par ses<br />

chercheurs, des centaines de tests et un<br />

développement intégrant les dernières<br />

avancées technologiques sur les additifs,<br />

Fuchs Lubrifiant a lancé il y a<br />

environ un an une nouvelle gamme de<br />

fluides hydrofuges de protection contre<br />

la corrosion.<br />

Les nouveaux Anticorit se démarquent<br />

des produits « dewatering » classiques<br />

grâce à une formulation innovante totalement<br />

dépourvue de baryum qui permet<br />

d’allier une excellente protection anticorrosion<br />

à de remarquables propriétés<br />

de séparation de l’eau.<br />

Ainsi, pour la première fois, des produits<br />

de protection hydrofuges garantissent les<br />

meilleures performances techniques tout<br />

en réduisant leur impact sur la santé des<br />

utilisateurs.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 23


Dossier technologies<br />

Un département de solutions de protection contre<br />

la corrosion sur des infrastructures de l’eau<br />

Les revêtements se présentent comme des solutions à part entière<br />

pour assurer la maintenance des infrastructures de l’eau. Au<br />

cœur de la problématique : la pérennité des installations bien<br />

sûr, mais aussi la sécurité des opérateurs. Les impacts sont<br />

importants ; par exemple, les phénomènes d’eaux de couleur<br />

rouge ou d’eaux troubles, signes d’une dégradation de la qualité<br />

de l’eau, ou les risques de corrosion et de dépôts calcaires réduisant<br />

le diamètre des canalisation et donc du débit ; ce qui mène<br />

naturellement à une mauvaise distribution de l’eau. Un enjeu<br />

crucial pour les collectivités notamment.<br />

L’objectif de ce département est de mettre au point des solutions<br />

visant à prévenir l’arrivée de la corrosion tout en garantissant<br />

une meilleure résistance à l’immersion et aux attaques<br />

de produits chimiques, une étanchéité parfaite du substrat,<br />

une amélioration des performances des équipements (vitesse<br />

d’écoulement dans les canalisations, rendement des pompes),<br />

le respect de la santé des applicateurs et de l’environnement<br />

(revêtements en phase aqueuse ou sans solvant), ainsi qu’une<br />

simplicité d’utilisation (American Wate Works Association).<br />

3M, à travers Scotchkote 169, la solution phare du département,<br />

tente de répondre à ces problématiques en mettant en<br />

œuvre un revêtement polyuré bicomposant sans solvant.<br />

Objectif : la rénovation des canalisations avec un séchage en<br />

seulement quelques minutes, impliquant une interruption du<br />

service de courte durée et une remise en eau le jour même.<br />

La durée de vie de canalisation revêtue est quant à elle estimée<br />

à cinquante ans par l’AWWA Research Fundation (The Authoritative<br />

Resource on Safe Water).<br />

Anticorrosion de zinc lamellaire :<br />

premier centre de formation dédié<br />

Spécialiste des revêtements en zinc lamellaire, NOF Metal<br />

Coatings group a ouvert sur son site de Creil (Oise) un centre<br />

de formation totalement dédié à la protection anticorrosion<br />

de zinc lamellaire. Disposant d’équipements industriels conséquents,<br />

il a pour mission de suivre les évolutions et les enjeux<br />

des revêtements Geomet. Cette initiative souhaite ainsi<br />

répondre aux besoins exprimés par ses clients (techniques,<br />

pratiques, économiques…) à travers différents modules dédiés<br />

comme les mécanismes de corrosion, la protection par technologie<br />

de zinc lamellaire, le contrôle qualité et la tribologie.<br />

Tous ces besoins comptent parmi les thèmes des sessions<br />

proposées. « En venant à notre centre technique européen, les<br />

visiteurs seront plongés au cœur de notre quotidien industriel<br />

de recherche et d’engineering. Ils seront formés par des intervenants<br />

expérimentés, prêts à partager la passion de leur<br />

métier », précise Isabelle Perche, directrice qualité et responsable<br />

formation. Les formations théoriques ou pratiques sont<br />

assurées par des spécialistes qui évoluent au sein du groupe<br />

depuis de nombreuses années. Celles-ci sont dispensées en<br />

français, anglais, allemand, italien et espagnol ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 24


Dossier technologies<br />

Retour d’expérience<br />

La corrosion,<br />

un fléau pour les navires<br />

La corrosion touche tous les domaines de l’industrie et n’épargne<br />

pas les installations, sites industriels, machines ou tout autre équipement<br />

de production. Mais c’est en pleine mer qu’elle apparaît encore<br />

plus tenace, et c’est bien naturel compte tenu de la présence permanente<br />

d’humidité et de sel. C’est pourquoi ce retour d’expérience de<br />

la part de Lionnel Parant, officier mécanicien et ingénieur en maintenance<br />

(MIMarEST – MNI), peut s’avérer très utile et riche en conseils<br />

et bonnes pratiques pour les responsables de maintenance industrielle.<br />

Véritable fléau pour les navires (1) , la<br />

corrosion provoque les mêmes<br />

dommages que l’ostéoporose pour le<br />

corps humain avec une perte de masse<br />

sur la structure, une fragilité du squelette<br />

et une réelle vulnérabilité face aux<br />

contraintes et aux chocs. Une corrosion<br />

qui n’est pas traitée à temps peut avoir<br />

des conséquences fatales pour le navire<br />

lui-même, l’équipage et, le cas échéant,<br />

les passagers et la cargaison. Il est utile<br />

de citer, pour mémoire, le naufrage du<br />

chimiquier italien Ievoli Sun qui a coulé (2)<br />

au nord-ouest de la presqu’île du<br />

Cotentin à la fin du mois d’octobre 2000.<br />

Une des causes principales fut l’état<br />

déplorable des systèmes d’obturation des<br />

dégagements d’air des ballasts par<br />

lesquels l’eau de mer est venue envahir<br />

ces ballasts. Les conséquences furent<br />

alors une perte de flottabilité et de stabilité<br />

du navire, responsable de son chavirement<br />

puis de son naufrage.<br />

La corrosion était à l’origine des dysfonctionnements<br />

de ces systèmes d’obturation<br />

qui, au premier abord, ne semblaient<br />

pas être nécessairement une source de<br />

vulnérabilité du navire.<br />

Ayant donc tendance à se nicher quasiment<br />

partout à bord, le capitaine et son<br />

équipage ont alors le devoir de lutter<br />

contre la corrosion :<br />

- en la traquant : il s’agit de la rechercher<br />

dans les moindres recoins du navire, en<br />

particulier dans les zones sensibles et<br />

vulnérables (structures, soutes, fonds,…)<br />

- en la traitant : dès qu’une zone corrodée<br />

est repérée, elle doit être notée dans<br />

un historique (date, type et nature de<br />

la corrosion, étendue, actions entreprises,…)<br />

puis, si possible immédiatement,<br />

être stabilisée pour éviter toute<br />

propagation et aggravation<br />

- en la détruisant : les actions correctives<br />

pour éliminer la corrosion sont à mettre<br />

en œuvre sans délai. Elles doivent<br />

ensuite être suivies d’actions préventives<br />

pour éviter qu’elle ne réapparaisse.<br />

LA CORROSION<br />

ET L’ENVIRONNEMENT MARIN<br />

La corrosion des métaux est un processus<br />

de retour à leur état d’origine ; c’est-àdire<br />

à l’état qu’ils avaient avant la mise<br />

en œuvre des procédés métallurgiques et<br />

notamment les opérations d’affinage qui<br />

rendent les métaux instables.<br />

La corrosion d’un métal agit ainsi par<br />

oxydation et dégradation sous l’action de<br />

contraintes dans un milieu dit corrosif.<br />

Pour ce qui concerne la constitution des<br />

navires, les métaux utilisés sont principalement<br />

les aciers, l’aluminium, le<br />

cuivre ; le milieu corrosif considéré étant<br />

l’environnement marin : l’eau de mer et<br />

l’air salin.<br />

Cet environnement est en effet le milieu<br />

idéal pour la création et le développement<br />

de la corrosion compte tenu des<br />

propriétés physiques et chimiques spécifiques<br />

à l’eau de mer.<br />

DR<br />

(1) Pour la suite, ne seront considérés que les<br />

navires principalement constitués de métaux<br />

(aciers, alliages, aluminium,…)<br />

(2) Sans perte humaine<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 25


Dossier technologies<br />

Citons notamment :<br />

- la présence de plusieurs gaz dissous ;<br />

en particulier le dioxygène qui est un<br />

des principes actifs de la corrosion<br />

- la très bonne conductivité électrique (3)<br />

- la teneur en sels (4)<br />

- la concentration en bactéries<br />

- le pH qui est compris entre 7,5 (en eaux<br />

chaudes) et 8,5 (en eaux froides)<br />

On distingue deux types de corrosion :<br />

sèche et aqueuse. Celle qui préoccupe le<br />

monde maritime est la corrosion aqueuse.<br />

Cette corrosion, de nature électrochimique,<br />

est caractérisée par le déplacement<br />

d’électrons sans aucune source<br />

externe. Dans l’environnement marin on<br />

parle dans ce cas de corrosion marine.<br />

LES TYPES DE CORROSION<br />

Plusieurs classifications sont possibles<br />

pour lister les types de corrosion<br />

auxquels doivent faire face les navires.<br />

Dans cet article, nous proposons de<br />

scinder les types de corrosion en considérant<br />

le fluide électrolyte (5) en mouvement<br />

ou immobile. À bord des navires,<br />

nous pouvons donc être amenés à faire<br />

face aux phénomènes suivants.<br />

1) FLUIDE EN MOUVEMENT<br />

a) Corrosion par cavitation<br />

La cavitation se produit dans un écoulement<br />

relativement turbulent. Il s’agit de<br />

la formation de bulles consécutive à une<br />

diminution locale de la pression au<br />

dessous de celle de la vapeur saturée.<br />

Lorsque la pression du fluide autour de ces<br />

bulles augmente au-dessus d’une valeur<br />

critique, elles implosent très rapidement<br />

tout en libérant une énergie considérable (6)<br />

altérant ainsi les surfaces métalliques avoisinantes.<br />

Lorsque ce phénomène se répète<br />

régulièrement en un même endroit, cela<br />

engendre alors une fatigue du matériau et<br />

une détérioration progressive des protections<br />

superficielles entraînant ainsi une<br />

perte de masse localisée.<br />

Nous retrouvons souvent la corrosion par<br />

cavitation sur les pales d’hélice des<br />

navires, les rouets de pompes et les pales<br />

de turbines. Cette perte de masse entraîne<br />

alors un déséquilibre des rotors générant<br />

ainsi du bruit (7) , des vibrations et des<br />

pertes de performance.<br />

b) Corrosion par abrasion<br />

Ce phénomène se rencontre essentiellement<br />

lorsque le fluide est chargé de particules<br />

en suspension frottant ainsi les<br />

surfaces telles que les parois des corps<br />

de pompe ou les revêtements intérieurs<br />

des circuits. Il s’en suit alors une altération<br />

et, à terme, une détérioration des<br />

films de protection du métal qui, une fois<br />

à nu, voit le processus de corrosion<br />

aqueuse démarrer.<br />

c) Corrosion par érosion<br />

Ce type de corrosion est généré par :<br />

- le choc répété par des gouttes ou des<br />

particules projetées (ex. : paquets de<br />

mer, embruns)<br />

- les turbulences d’un fluide générées par<br />

à un défaut de surface (ex. : finition<br />

grossière d’un revêtement de protection<br />

intérieur d’un circuit)<br />

Une perte progressive d’une partie du<br />

revêtement de protection est alors<br />

observée jusqu’à sa complète disparition.<br />

2) FLUIDE STAGNANT<br />

a) Corrosion galvanique<br />

Cette corrosion apparaît en présence de<br />

métaux de nature différente baignés dans<br />

un électrolyte, en l’occurrence le milieu<br />

marin pour ce qui concerne les navires.<br />

Rappelons pour mémoire que les métaux<br />

sont classés par leur potentiel de corrosion<br />

pour un électrolyte donné ; les<br />

métaux à potentiel élevé sont dits nobles<br />

alors que ceux à potentiel faible sont dits<br />

basiques. Pour ce qui est de l’eau de mer<br />

à 20°C, le potentiel de corrosion du titane<br />

est donné à -0,05 volt, celui de l’acier<br />

inox est de -0,5 volt et celui du zinc est<br />

de -1,05 volt. De ce fait, deux métaux de<br />

potentiels de corrosion différents engendrent<br />

ainsi une différence de potentiel qui<br />

entraîne la circulation d’un courant électrique<br />

responsable de la corrosion du<br />

matériau le moins noble.<br />

Les principaux facteurs favorisant la corrosion<br />

galvanique induite par le cou plage de<br />

deux métaux sont essentiellement :<br />

- La nature des métaux : composition,<br />

valeur de la différence de potentiel, taux<br />

d’impuretés, présence éventuelle d’une<br />

protection<br />

- Les paramètres géométriques : sur -<br />

faces relatives entre les zones ano -<br />

diques et cathodiques, la distance entre<br />

les deux métaux<br />

- Les propriétés locales de l’eau de mer :<br />

pH, température, environnement (pleine<br />

mer, delta, embouchure,…), turbulences,<br />

agitation.<br />

b) Corrosion par piqûres<br />

Elle affecte les métaux passifs et concer -<br />

ne principalement les aciers, l’aluminium<br />

et le cuivre. Après avoir perdu sa protection<br />

suite, par exemple, à un poinçonnage,<br />

DR<br />

(3) La résistivité de l’eau de mer est proche des<br />

20 ohms par centimètre<br />

(4) Entre 33 et 37 g/litre<br />

(5) C’est-à-dire l’eau de mer ou l’air salin<br />

(6) La pression engendrée par cette libération<br />

d’énergie peut dépasser les 109 N/m²<br />

(7) Ce qui est, en termes de discrétion<br />

acoustique, très contraignant pour sous-marins<br />

et les frégates anti-sous-marines<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 26


Dossier technologies<br />

le processus de corrosion s’établit par<br />

une perforation localisée et rapide du<br />

métal dans une cavité de quelques micromètres<br />

(8) .<br />

c) Corrosion par crevasse<br />

Appelée aussi caverneuse, ce type de<br />

corrosion se retrouve dans les fentes et<br />

les interstices dans lesquels le fluide reste<br />

stagner sans pouvoir se renouveler entraînant<br />

une consommation rapide de l’oxygène<br />

et une concentration d’ions. Dans<br />

le cas des alliages tels que l’acier inoxydable<br />

et l’alliage de nickel, ce déficit<br />

d’oxygène empêche la réparation du film<br />

protecteur passif et le matériau devient<br />

alors actif.<br />

Nous pouvons retrouver la corrosion<br />

caverneuse :<br />

- sur la portée d’un joint<br />

- sur un filet de vis ou un taraudage<br />

- entre deux plaques rivetées<br />

La coque d’un navire qui présente des<br />

désordres par interstices sera davantage<br />

sensible à la corrosion par crevasse s’il<br />

est amarré à quai qu’en pleine mer. En<br />

effet, une fois en mer, ces interstices ne<br />

sont plus considérés comme des mi -<br />

lieux confinés du fait du renouvellement<br />

de fluide à l’intérieur grâce à la<br />

vitesse du navire.<br />

d) Corrosion par micro-organismes<br />

marins<br />

La composition chimique de l’eau de mer<br />

permet une activité biologique très prolifique.<br />

Certains micro-organismes tels<br />

que les bactéries et les algues ainsi que<br />

quelques crustacés (9) ont tendance à coloniser<br />

très rapidement les métaux im -<br />

mergés dépourvus de protection. Cette<br />

colonisation constitue ce que l’on appelle<br />

les salissures (fouling en anglais) générant<br />

des réactions physico-chimiques (10)<br />

favorables à une accélération du pro -<br />

cessus de corrosion. La coque et les<br />

circuits d’eaux de mer sont principalement<br />

concernés par ce phénomène.<br />

e) Corrosion sous contrainte<br />

Cette corrosion provient de l’association<br />

entre des contraintes mécaniques et le<br />

fait d’être dans un milieu corrosif étant<br />

entendu que l’application de ces mêmes<br />

contraintes sur un métal aurait eu moins<br />

d’effets néfastes si celui-ci avait été placé<br />

en dehors de ce milieu corrosif.<br />

DR<br />

Ces contraintes mécaniques sont d’ordres<br />

résiduels (soudure, cintrage,…),<br />

thermiques (dilatation,…) ou en rapport<br />

à une nécessité fonctionnelle (câbles,<br />

poutres,…).<br />

Les symptômes apparaissent essentiellement<br />

sous forme de craquelures. Les<br />

inspections réglementaires périodiques<br />

des navires ont, entre autres, pour but de<br />

détecter ce type de dommage dont une<br />

non-prise en compte peut concourir à une<br />

fragilisation de la structure rendant vulnérable<br />

le navire par gros temps.<br />

COMMENT LUTTER<br />

CONTRE CES CORROSIONS<br />

L’évaluation et la mise en œuvre d’une<br />

protection adaptée du navire contre la<br />

corrosion dès sa construction est essentielle<br />

compte tenu, entre autres, des coûts<br />

relatifs aux actions correctives lors de<br />

l’exploitation tels que la mise au sec, la<br />

durée de l’arrêt technique, la réfection<br />

des revêtements (coque, soutes, mailles<br />

vides,…) et les moyens de d’accès<br />

(nacelles, échafaudages,…).<br />

On estime qu’une réfection des revêtements<br />

de peintures coûte environ dix fois<br />

plus que les opérations d’application lors<br />

de la construction (11) . La mise en place<br />

des protections doit donc s’effectuer avec<br />

rigueur et en étant pleinement conscient<br />

des différents phénomènes de corrosion<br />

en jeu.<br />

Il existe plusieurs systèmes de protection<br />

contre la corrosion que l’on peut répartir<br />

en trois catégories : la protection cathodique,<br />

les revêtements de protection et la<br />

protection dite géométrique.<br />

1) LA PROTECTION CATHODIQUE<br />

Ce type de protection repose sur le fait<br />

d’abaisser le potentiel de corrosion du<br />

métal à protéger (voir pour exemple le<br />

diagramme de Pourbaix de l’acier) en<br />

plaçant des anodes. Sur les navires nous<br />

retrouvons deux types de protection<br />

cathodique.<br />

a) Les anodes sacrificielles<br />

Il s’agit de répartir de telles anodes dans<br />

le but de créer un courant galvanique. Le<br />

plus souvent en zinc ou en aluminium,<br />

ces anodes subissent à elles seules la<br />

corrosion et préservent ainsi les métaux<br />

plus nobles. Elles sont placées dans les<br />

équipements utilisant l’eau de mer (cir -<br />

cuits, échangeurs, ballasts,…), sur la<br />

coque et les appendices immergés du<br />

navire (voir photo).<br />

Pour être réellement efficace, certaines<br />

précautions sont à prendre :<br />

- la nature des anodes doit être de telle<br />

sorte que son potentiel soit assez négatif<br />

pour assurer une polarisation suffisante<br />

et une différence de potentiel<br />

adéquate<br />

- la répartition et le poids des anodes<br />

doivent être calculés au mieux (12)<br />

- la surface de contact doit être nominale<br />

afin que les anodes soient correctement<br />

reliées à la structure pour assurer<br />

une bonne conductibilité ; leur fixation<br />

et leur forme sont alors choisies<br />

en conséquence<br />

- une surveillance périodique de l’usure<br />

est nécessaire pour prévoir leur remplacement<br />

en temps utile<br />

- leur emplacement et le type de fixation<br />

sont étudiés de telle sorte qu’elles puissent<br />

être changées rapidement et avec<br />

peu de démontage ; les anodes sacrificielles<br />

immergées sont de préférence<br />

vissées plutôt que soudées.<br />

Les anodes sacrificielles sur les coques de<br />

navire ont néanmoins pour principal<br />

inconvénient de créer une résistance à<br />

l’avancement générant ainsi une surconsommation<br />

de carburant. Celles-ci devront<br />

être rem placées assez fréquemment (13) .<br />

(8) En anglais, on parle de phénomène<br />

de pitting ; pit=puits/trou profond<br />

(9) En particulier les balanes, bernacles et les<br />

anatifes<br />

(10) Modification locale du pH et de<br />

la concentration de dioxygène, par exemple<br />

(11) Concerne la coque, les infrastructures<br />

et locaux intérieurs<br />

(12) Des règles de calcul sont en vigueur<br />

(13) Selon les navires, en moyenne tous les cinq ans<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 27


Dossier technologies<br />

DR<br />

b) La protection cathodique par imposition<br />

de courant<br />

Cette protection est assurée par un générateur<br />

de courant continu à partir duquel<br />

le pôle négatif est relié à l’équipement à<br />

protéger et le pôle positif à l’anode.<br />

Si ce système peut représenter un coût<br />

important à l’installation, il devient<br />

rentable lors de l’exploitation puisqu’il<br />

ne nécessite pas beaucoup d’énergie (14) .<br />

Le dégagement d’hydrogène issu de la<br />

réaction électrochimique impose que ce<br />

type de protection ne soit pas utilisé dans<br />

les milieux confinés.<br />

2) REVÊTEMENTS<br />

DE PROTECTION<br />

Il s’agit de revêtements superficiels, de<br />

trois types :<br />

- métalliques pour protéger en particulier<br />

les aciers. On utilise pour cela du<br />

chrome, du cuivre ou du zinc (15)<br />

- polymériques à l’aide de thermoplastes,<br />

de caoutchouc ou de thermodurcissables<br />

- par peintures successives (16) : une couche<br />

primaire dite anticorrosion, des couches<br />

secondaires pour assurer l’étanchéité et<br />

parfaire l’état de surface puis une<br />

couche de finition terminant le pouvoir<br />

d’étanchéité et, si nécessaire, donnant<br />

une touche esthétique. L’application des<br />

peintures nécessitent de respecter impérativement<br />

les prescriptions du fabricant<br />

pour garantir une tenue efficace<br />

dans le temps. Le respect des conditions<br />

hygrométriques ambiantes et la préparation<br />

de la surface sont primordiaux.<br />

Notons que plus de 90% des désordres<br />

DR<br />

de revêtements des carènes des navires<br />

sont dus à une mauvaise application.<br />

Ces trois types de revêtements sont des<br />

revêtements durs par opposition aux revêtements<br />

dits mous qui sont utilisés pour<br />

des applications de courtes durées<br />

comme pour la conservation de pièces<br />

de rechange ou pour les axes de panneaux<br />

mobiles (portes, écoutilles,…).<br />

Dans la majorité des cas, ces revêtements<br />

mous sont des graisses spéciales. Si la<br />

préparation de la surface est simple et<br />

rapide, les inconvénients sont en re vanche<br />

nombreux : ré-applications fré quentes,<br />

produit inflammable, sensibilité à l’eau<br />

et opération de retrait contraignante.<br />

3) PROTECTION<br />

DITE GÉOMÉTRIQUE<br />

Cette protection consiste à concevoir les<br />

pièces et les montages mécaniques de<br />

telle sorte à limiter les risques de corrosion.<br />

Par exemple, il convient de :<br />

- réaliser des courbes de collecteurs<br />

permettant un écoulement de fluide non<br />

turbulent. Les turbulences étant en<br />

partie responsables des corrosions par<br />

cavitation et par érosion<br />

- concevoir des récipients et des réservoirs<br />

ne favorisant pas la stagnation<br />

de l’eau.<br />

Les risques de corrosion sur un navire<br />

étant relativement élevés, il est primordial<br />

de veiller à ce que la corrosion ne<br />

puisse pas s’installer. En plus des actions<br />

préventives données supra, il existe des<br />

principes simples à appliquer permettant<br />

de limiter une éventuelle prolifération de<br />

la corrosion si elle venait à apparaître :<br />

- assurer une ventilation correcte des<br />

locaux en veillant à maintenir une<br />

hygrométrie et un débit adéquats<br />

- rincer régulièrement à l’eau douce les<br />

superstructures exposées aux intempéries<br />

(vagues, embruns, air salin,…)<br />

- évacuer l’eau stagnante, notamment<br />

dans les cales, les fonds et sous les<br />

caillebotis<br />

- repérer et, si possible, traiter sans délai<br />

les désordres subis sur les revêtements<br />

de protection<br />

- assurer une parfaite étanchéité des<br />

coffrets et armoires techniques et, en<br />

particulier, électriques<br />

- traquer sans relâche tous les recoins du<br />

navire pour tenter de détecter les<br />

amorces de corrosion (cloques, boursoufflures,<br />

cracks, rouille,…)<br />

- historiser les corrosions découvertes au<br />

fur et à mesure<br />

- respecter impérativement les recommandations<br />

des fabricants pour l’application<br />

des peintures ■<br />

Lionnel Parant<br />

(MIMarEST – MNI)<br />

Officier mécanicien<br />

Ingénieur maintenance<br />

marine.maintenance.management@gmail.com<br />

(14) Pour un navire de 10 000 tonnes et d’une<br />

longueur d’environ 150 mètres : alimentation<br />

de quatre anodes (5 volts – 4 ampères)<br />

(15) Processus de galvanisation<br />

(16) Epaisseur totale de quelques centaines<br />

de micromètres<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 28


Dossier technologies<br />

Innovation<br />

Pourquoi remplacer<br />

lorsque l’on peut envelopper?<br />

Face aux pressions de plus en plus fortes de la part de leurs directions<br />

et des clients de prestataires de maintenance, les équipes intervenant<br />

sur des canalisations sont prêtes à tout pour lutter contre la<br />

corrosion de ce type d’installation. Pourtant, une technologie reste<br />

méconnue de la plupart des sociétés et mérite pourtant d’être retenue.<br />

Cette technologie s’appuie sur la réparation composite. Belzona, spécialiste<br />

britannique dans ce domaine, nous en dit un peu plus à travers<br />

ce retour d’expérience.<br />

DR<br />

Les ingénieurs et les techniciens en<br />

charge des pipelines et des cana -<br />

lisations ont toujours eu à traiter de<br />

problèmes de corrosion, d’érosion et de<br />

dom mages mécaniques. Durant de nom -<br />

breuses années, les seules solutions crédibles<br />

pour les canalisations endommagées<br />

étaient de remplacer par du neuf ou de<br />

souder une nouvelle section. Ces procédures<br />

imposent généralement des arrêts<br />

de production. De plus, le travail à chaud<br />

requis lors du remplacement en interdit<br />

son utilisation dans les zones dangereuses.<br />

Enfin, les problèmes métallurgiques<br />

causés par la soudure ajoutent des<br />

inconvénients à une solution déjà compliquée<br />

et onéreuse.<br />

Les ingénieurs en charge des cana li -<br />

sations subissent de plus en plus de<br />

pression pour assurer l’intégrité des ins -<br />

tallations. Dans le même temps, les réparations<br />

composites se sont fortement<br />

développées et sont devenues de plus en<br />

plus populaires, s’offrant comme une<br />

alternative au remplacement et aux<br />

colliers mécaniques. En effet, les composites<br />

peuvent être utilisés là où les colliers<br />

DR<br />

ne peuvent l’être et sont bien souvent plus<br />

rentables. Cependant, les réparations<br />

composites sont restées inconnues et mal<br />

comprises de nombreuses industries<br />

pendant plusieurs années…<br />

La normalisation<br />

des réparations composites<br />

Bien que la technologie des composites<br />

soit grandement utilisée dans le monde<br />

automobile ou aéronautique ainsi que<br />

dans la conception des canalisations en<br />

GRP, son utilisation pour la réparation<br />

des conduites métalliques était basée sur<br />

des notions d’expérimentation plutôt que<br />

de dimensionnement mathématique.<br />

Combinée à une inconsistance de la qua -<br />

lité des applications, celle-ci a entrainé<br />

une réputation très variable des réparations<br />

à base de composites. Ainsi, le<br />

degré de confiance accordé aux composites<br />

par rapport aux réparations par<br />

colliers mécaniques était nettement inférieur.<br />

Mais la publication en 2007 de<br />

normes internationales a changé cette<br />

vision et a entrainé un développement<br />

rapide de cette technologie.<br />

Les normes sont les suivantes :<br />

- ISO/TS 24817 – Composites Repairs<br />

for pipework – Qualification and design,<br />

installation, testing and inspection<br />

- ASME PCC-2 Article 4.1 – Nonmetallic<br />

composite repair systems<br />

for pipelines and pipework : High<br />

risk applications.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 29


Dossier technologies<br />

DR<br />

Ces normes règlent tous les aspects des<br />

réparations composites, de la pré-qualification<br />

des matériaux et des systèmes<br />

de réparations jusqu’au dimensionnement<br />

d’une réparation spécifique et à sa capacité<br />

à agir en tant que réparation à un<br />

défaut. Ceci inclut aussi une application et<br />

une supervision par des intervenants<br />

formés et agréés. Il est possible de lister<br />

plusieurs points clés relatifs à l’application<br />

de ces réparations normalisées :<br />

- Une réparation ne répondra aux normes<br />

que si les matériaux utilisés ont été<br />

testés, en accord avec les normes citées<br />

ci-dessus, sur le substrat nécessitant<br />

la réparation.<br />

- Les réparations composites peuvent<br />

répondre aux normes lors d’applications<br />

sur des parois réduites et perforées.<br />

Cependant, certains produits ne<br />

sont normalisés que pour des supports<br />

ayant subi une perte d’épaisseur et non<br />

une perforation.<br />

- Chaque réparation doit être dimensionnée<br />

spécifiquement pour une application<br />

donnée.<br />

- Si une conduite est soumise à une<br />

dégradation interne telle que l’érosion<br />

ou la corrosion, le dimensionnement<br />

prendra en compte la taille du défaut à<br />

la fin de la durée de vie de la réparation.<br />

Ainsi, si une canalisation présente<br />

une perte d’épaisseur, il est important<br />

de traiter ce cas de figure comme canalisation<br />

perforée si la perte d’épaisseur<br />

devait atteindre ce seuil pendant la<br />

durée de vie de la réparation.<br />

- Les deux normes diffèrent légèrement<br />

sur quelques aspects tels que la prise en<br />

compte de la température, de la géométrie<br />

et de la durée de la réparation.<br />

Cependant, dans la majorité des cas, il<br />

est possible de concevoir une réparation<br />

qui répondra aux deux normes.<br />

- Les réparations peuvent être conçues<br />

pour une durée allant jusqu’à vingt ans,<br />

et ce pour des géométries complexes<br />

telles que les coudes, les tés, les réducteurs<br />

mais aussi les brides. Les répa -<br />

rations de bacs ont aussi été rendues<br />

possibles et économiques grâce à<br />

la possibilité d’effectuer une réparation<br />

localisée.<br />

- Une procédure d’application doit être<br />

fournie pour chaque réparation et celleci<br />

devra reprendre les détails de la note<br />

de calcul.<br />

- Chaque réparation normalisée doit être<br />

réalisée par des applicateurs formés et<br />

agréés par le fabricant. De la même<br />

manière que les soudeurs répondent à<br />

la norme ASME IX, ce sont les applicateurs<br />

qui sont agréés et non l’entreprise<br />

en charge des travaux.<br />

- L’agrément des applicateurs est valide<br />

douze mois, à moins qu’un applicateur<br />

a effectué dix réparations durant<br />

cette période.<br />

- Une fois la durée de vie prévue par le<br />

dimensionnement atteinte, les réparations<br />

ne sont plus conformes et devront<br />

être soit retirées, soit revalidées.<br />

Un système de réparation<br />

pour les canalisations<br />

à parois réduites et perforées<br />

La qualité des applications est une partie<br />

majeure de ces normes puisque, comme<br />

pour la soudure, le meilleur matériau mis<br />

en œuvre de manière incorrecte ne se<br />

comportera pas comme prévu. La procédure<br />

d’application doit respecter celle<br />

utilisée lors de la phase de validation des<br />

produits, permettant la mesure des caractéristiques<br />

mécaniques du système. Ceci<br />

impose donc une validation des formations<br />

ainsi que, lors de ces formations,<br />

un essai de mise sous pression jusqu’à<br />

destruction des canalisations mises en<br />

œuvre par les applicateurs, afin de s’assurer<br />

que ceux-ci sont en mesure d’appliquer<br />

le système suivant les normes.<br />

La société Belzona Polymerics Limited,<br />

implantée à Harrogate, au Royaume-Uni,<br />

était sur le front pour le développement<br />

de la norme ISO tout en étant membre<br />

fondateur de l’ACoReS (Association of<br />

Composite Repair Suppliers – Association<br />

des fournisseurs de réparations<br />

composites). Belzona propose des solutions<br />

de réparations à l’industrie depuis<br />

près de cinquante ans et continue de<br />

développer des technologies innovantes<br />

pour traiter les problèmes de corrosion.<br />

Aujourd’hui, la société britannique a<br />

conçu un système de réparation reconnu<br />

par les normes internationales pour les<br />

canalisations à parois réduites et perforées.<br />

Cette solution est versatile, développée<br />

pour les problèmes spécifiques<br />

des conduites.<br />

Belzona a opté pour une approche différente<br />

par rapport à ses concurrents en<br />

développant un système se voulant aussi<br />

robuste que possible pour survivre vingt<br />

ans en environnement industriel au lieu<br />

de seulement donner préférence à la<br />

rétention de la pression et au renforcement<br />

de la canalisation.<br />

En se basant sur la technologie Époxy,<br />

qui utilise des résines d’excellente qualité<br />

et des charges permettant d’augmenter<br />

les performances globales, combinées à<br />

un renforcement en fibre de verre haute<br />

densité, Belzona Superwrap est simple<br />

et rapide à appliquer, tout en développant<br />

l’adhésion sur la canalisation. Cette<br />

techno logie offre également une bonne<br />

résistance chimique et fait barrage contre<br />

la corrosion une fois mise en œuvre.<br />

Ce système, qualifié pour les parois<br />

réduites et perforées, a fait l’objet de<br />

nombreuses séries d’essais sous pression,<br />

allant jusqu’à des valeurs supérieures à<br />

250 bars. Il peut être utilisé dans des environnements<br />

divers et variés, sur la plupart<br />

des géométries et sur une large gamme<br />

de températures. Les essais de résistance<br />

à l’impact et de vieillissement accéléré<br />

permettent d’avancer que ce système est<br />

robuste et adapté pour de nombreux cas<br />

de figures.<br />

Parallèlement au développement de ces<br />

produits et à la validation du système,<br />

Belzona a entamé une démarche de<br />

formation et un programme de validation<br />

destinés à des centaines d’applicateurs et<br />

superviseurs à travers le monde.<br />

Une solution appréciée<br />

dans les milieux marins<br />

et pétroliers<br />

Le système consiste en l’application d’un<br />

produit à consistance pâteuse sur le<br />

substrat sablé. Ce produit, développé<br />

spécifiquement pour le système Super-<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 30


Dossier technologies<br />

wrap, est conçu pour offrir une adhésion<br />

maximale sur le substrat, et ce sur une<br />

plage de température donnée. Ensuite,<br />

un tissu en fibre de verre, imprégné à<br />

l’aide d’une résine basse densité, est<br />

enroulé sur la canalisation afin d’offrir<br />

un renfort mécanique à la réparation. Une<br />

couche supplémentaire de produit à<br />

consistance pâteuse est ensuite appliquée<br />

sur la fibre de renfort. Ce procédé est<br />

ensuite répété autant de fois que défini<br />

par la note de calcul, terminant la réparation<br />

par une couche finale de résine pâteuse<br />

afin d’offrir à la réparation une meilleure<br />

résistance à l’impact. Utilisant des fibres<br />

de renfort à densité supérieure à la<br />

moyenne, seulement deux ou trois spirales<br />

de tissus sont nécessaires, réduisant considérablement<br />

le temps d’application par<br />

rapport aux options alternatives.<br />

La solution normalisée Belzona Superwrap<br />

est populaire dans le milieu pétrolier<br />

et de la pétrochimie, offrant une<br />

application simple mais efficace. De<br />

nombreuses demandes ont également été<br />

formulées par d’autres industries telles<br />

que le traitement de l’eau, l’énergie, la<br />

marine… Un exemple des avantages<br />

d’une réparation composite et de ses<br />

bénéfices s’exprime dans le cas suivant.<br />

Une ligne de circulation d’eau pressurisée<br />

sur une plateforme offshore était<br />

perforée et souffrait de problèmes de<br />

perte d’épaisseur pour cause de corrosion<br />

bactérienne. Ceci nécessitait une<br />

réparation et une remise en service aussi<br />

rapides que possible. La canalisation a<br />

été sablée afin de garantir le meilleur<br />

degré d’adhésion possible et Belzona<br />

Superwrap a été appliqué par un Superviseur<br />

formé et validé par la société<br />

britannique. Il aura fallu seulement deux<br />

heures pour terminer l’application et la<br />

ligne a été remise en service deux jours<br />

plus tard, ce qui aurait pu être réduit grâce<br />

à l’utilisation de chaleur pour accélérer<br />

l’application.<br />

Cette application de Belzona Superwrap<br />

était la première d’une longue série sur<br />

cette plateforme offshore, permettant un<br />

retour en production en une fraction du<br />

temps requis par rapport au remplacement<br />

de la canalisation. D’autres réparations sur<br />

cette canalisation ont éga lement inclus des<br />

coudes, des tés et des réducteurs, toutes<br />

appliquées rapidement et de ma nière sûre<br />

dans cet environnement compliqué. D’autres<br />

lignes sur cette plateforme, souffrant<br />

de corrosion externe, et donc de perte<br />

d’épaisseur, ont été réparées en charge<br />

pour un coût et un délai minimum. Les<br />

performances des réparations composites<br />

permettent désormais aux clients d’obtenir<br />

une réparation normalisée, adaptée<br />

et permanente. Les bénéfices sont<br />

évidents : réduction des arrêts de production,<br />

réduction du temps d’installation et<br />

solutions à long terme, se résumant ainsi<br />

en une solution rentable pour les propriétaires<br />

d’équipements et les opérateurs ■<br />

James Malcolm,<br />

ingénieur chargé de développement<br />

pour Belzona Polymerics,<br />

jmalcolm@belzona.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 31


Dossier management<br />

Que stocke-t-on<br />

ou plutôt que devrait-on stocker ?<br />

La gestion des stocks est une question cruciale et revêt de multiples aspects. Pour entamer ce dossier<br />

consacré à une problématique qui s'apparente parfois – voire souvent – à un véritable casse-tête, nous<br />

avons choisi de donner la parole à un spécialiste de la question, le centre de formations dédiées à la<br />

maintenance, le Cimi.<br />

L<br />

ors de visites ou lors d’un diagnostic de<br />

l’organisation de la fonction maintenance<br />

d’une entreprise, quelque soit sa taille, il est<br />

habituel de passer par le magasin de pièces détachées.<br />

Quand bien même le magasin semble<br />

correctement tenu, rangé, étiqueté, propre etc.,<br />

il n’est pas rare qu’un moteur CC, par exemple,<br />

soit présent en plusieurs exemplaires, tandis<br />

que tous ceux de l’usine sont asynchrones ou<br />

Brushless ! Il est également possible de<br />

constater parfois que des capteurs ou variateurs<br />

apparemment neufs sont en fait inutilisables<br />

car remis en stock « par erreur » ou consciemment<br />

après de mauvaises manipulations<br />

ou essais. Il en est de même pour les mauvaises<br />

conditions de stockage, faciles à détecter et<br />

les pièces de rechanges sujettes à péremption<br />

ou à stockage limité. Ces exemples sont multiples<br />

et indiquent tous que le stock n’est pas<br />

réellement géré.<br />

Historiquement et pour de nombreuses<br />

raisons, parfois valables, il semblait rassurant<br />

pour un département maintenance d’avoir<br />

beaucoup de pièces en stocks, voire des stocks<br />

« pirates » proches des machines ou pour les<br />

équipes de nuit, etc. Pourquoi pas ? En fait,<br />

comme souvent, on oublie l’aspect économique<br />

et les vrais enjeux. Les coûts « du<br />

stock » augmentent avec la quantité de pièces<br />

et leur valeur respective ; il peut atteindre un<br />

tiers des coûts directs de maintenance, ce qui<br />

n’est pas négligeable.<br />

Adopter une approche<br />

par le « bon sens »<br />

Quand il semble acquis que l’on doit mieux<br />

gérer ce stock, il faut maintenant décider avec<br />

un peu d’appréhension de se débarrasser de<br />

certaines références. Mais comment choisir ?<br />

Dans un premier temps, comme dans d’autres<br />

domaines, l’approche par le « Bon Sens »<br />

permet déjà de rationaliser le stock en recherchant<br />

les références qui sont inutiles et celles<br />

qui sont oubliées par les gestionnaires.<br />

- Les PDR* dont les équipements ne sont plus<br />

dans l’entreprise.<br />

- Les PDR à durée de stockage limité.<br />

- Les PDR destinées au préventif.<br />

- Les doublons stockés à différents endroits du<br />

magasin ou sur plusieurs références dans la<br />

GMAO (on pourra aussi réduire, si cela est<br />

possible, la variété de références pour un<br />

même type de composant : capteur, moteur...)<br />

- La mise en stock de petits consommables.<br />

- La mise en stock d’outillage de dotation<br />

pour la maintenance.<br />

Dans un second temps, il devient indispensable<br />

de passer à des méthodes plus « mathématiques<br />

» puisqu’il s’agit ici de probabilité, en<br />

privilégiant autant que possible des méthodes<br />

limitant les calculs par exemple par l’utilisation<br />

d’abaques. Il est alors nécessaire de prendre<br />

en compte le coût de rupture ; le coût de rupture<br />

de stock intègre tous les coûts directs ou indirects<br />

générés par l’arrêt de l’équipement<br />

concerné par le manque de pièces :<br />

- Perte de production (manque à gagner)<br />

- Amortissements non couverts<br />

- Main d’œuvre « inoccupée »<br />

- Surcoût entraîné par une production déportée<br />

- Pénalités de retard<br />

- …<br />

Le coût de rupture de stock est variable en fonction<br />

de la situation du moment pour l’entreprise<br />

:<br />

- Nul si l’arrêt inopiné de l’équipement n’a<br />

aucune conséquence sur la production : situation<br />

par exemple, de sous-charge pour l’usine.<br />

- Maximum, si la production fonctionne en<br />

flux tendu.<br />

Il doit être estimé, équipement par équipement,<br />

en privilégiant les équipements critiques<br />

et les pièces critiques qui les composent.<br />

Vers quelles méthodes<br />

se tourner ?<br />

Beaucoup de méthodes peuvent permettre de<br />

classer les différents équipements du site en<br />

plusieurs catégories (vitaux, essentiels, utiles),<br />

en fonction de l’historique, des prévisions,…<br />

Parmi celles-ci figure l’Amdec, relativement<br />

connue, qui permet de mettre en évidence les<br />

défaillances, de calculer la probabilité pour<br />

chacune d’elles et leur fré quence d’apparition<br />

sur une période. Cette valeur permet de<br />

déterminer la quantité de pièces consommées<br />

probable sur cette même période. En tenant<br />

compte des contraintes fournisseurs (délais,<br />

conditionnement…), nous pouvons déduire<br />

le niveau de stock. Il reste ensuite, à l’aide<br />

la loi de Gauss, à définir le stock de sécurité…<br />

Notez que cette mé thode est relativement<br />

fastidieuse.<br />

Il en existe d’autres plus simples, comme déjà<br />

indiqué plus haut, utilisant des abaques où il<br />

est possible de prendre la bonne décision en<br />

fonction du délai d’approvisionnement, du<br />

coût de défaillance, du coût de la pièce et<br />

toujours la probabilité de défaillance sur<br />

l’année ; par exemple, l’abaque de Molina<br />

(loi de Poisson) ou encore l’abaque ATS.<br />

D’autres idées peuvent être mises en œuvre<br />

pour réduire le stock en gardant une souplesse<br />

de disponibilité :<br />

- Le rapprochement du fournisseur qui met à<br />

disposition des références dans les locaux<br />

du client, qui lui appartiendront après<br />

consommation uniquement<br />

- La standardisation induisant la réduction<br />

du stock<br />

- La mutualisation des références entre les<br />

entreprises voisines ou du même groupe.<br />

Chaque méthode demande, pour être maî -<br />

trisée, une bonne pratique et souvent une<br />

formation, car avec un outil mal utilisé, il<br />

est possible d’obtenir des résultats erronés<br />

ayant à terme des conséquences lourdes ■<br />

➟ www.cimi.fr<br />

* Pièces de rechanges<br />

Cimi<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 32


Dossier management<br />

Méthodes<br />

La gestion des stocks<br />

Un casse-tête pour<br />

les responsables maintenance ?<br />

Fondateur du cabinet de conseil Ingexpert et auteur d’un ouvrage portant<br />

sur les moyens d’appliquer la qualité dans les métiers de la maintenance,<br />

Guillaume Laloux nous livre quelques conseils et bonnes<br />

pratiques à adopter quant à la gestion des stocks. Mais, selon lui, il<br />

manque toujours un référentiel qui permettrait aux entreprises partenaires<br />

mais aussi aux différents services d’une entreprise d’utiliser<br />

un langage commun et de mieux se comprendre. La question se pose<br />

aussi sur le choix de l’externalisation des pièces de rechange.<br />

Les problèmes liés à la gestion des<br />

stocks, qu’il s’agisse de leur disponibilité<br />

au moment d’une panne, la prise<br />

en compte de leur obsolescence mais<br />

aussi et surtout les coûts que le stockage<br />

de pièces de rechange engendre seraitil<br />

lié à une simple question de terminologie<br />

? Non, pas seulement mais entendu,<br />

mais l’absence de langage commun,<br />

passant plus largement par le manque de<br />

référentiel commun, serait mis en cause.<br />

C’est du moins l’avis de Guillaume Laloux,<br />

ancien professionnel de la maintenance,<br />

aujourd’hui spécialisé dans le conseil ;<br />

celui-ci se bat surtout pour faire adopter<br />

un management par la qualité de la maintenance.<br />

Cet entrepreneur a d’ail leurs<br />

publié un ouvrage pratique à ce sujet,<br />

intitulé Management de la maintenance<br />

selon ISO 9001 : 2008*. « Il persiste un<br />

vrai problème de terminologie ; cela<br />

provient d’un manque de vocabulaire.<br />

Les ingénieurs de maintenance n’ont en<br />

effet pas le temps d’approfondir ces<br />

connaissances en raison du temps qui<br />

leur est imparti pour exercer leur profession<br />

et du caractère d’urgence de leur<br />

métier », souligne Guillaume Laloux. Le<br />

problème selon l’expert réside dans le<br />

fait que certaines sociétés, le plus souvent<br />

des grands comptes comme Total, ont<br />

développé leur propre langage. Le plus<br />

souvent, ces mêmes groupes travaillent<br />

toujours avec les mêmes prestataires et<br />

ferment de facto la porte aux autres.<br />

Par ailleurs, l’un des principaux soucis de<br />

la maintenance est qu’elle est souvent<br />

écartée des démarches de qualité entreprises<br />

dans d’autres départements tels que<br />

le SAV ou les achats. « De nombreux auditeurs<br />

ont en effet du mal à compren dre le<br />

fonctionnement d’un service de maintenance.<br />

Il emploient d’ailleurs le terme de<br />

“fonction’’ pendant que nous préférons<br />

l’idée de “management de la mainte -<br />

nance’’, rappelle Guillaume Laloux.<br />

Le but étant d’améliorer la maintenance<br />

par le management, aider les services de<br />

maintenance à gérer les inventaires de<br />

pièces détachées qui ont souvent tendance<br />

à dériver avec le temps. C’est pourquoi<br />

il est important de pouvoir mettre en pla -<br />

ce une traçabilité des éléments et d’effec -<br />

tuer des diagnostics de façon à améliorer<br />

le service ».<br />

Surmonter les problématiques<br />

de coûts<br />

Dans la gestion des stocks, la principale<br />

difficulté pour un responsable de maintenance<br />

concerne les coûts. D’un côté, la<br />

direction générale ou du moins le service<br />

financier de l’entreprise considèrent de<br />

ma nière quasi-systématique que les coûts<br />

liés aux stocks – qu’il s’agisse de l’achat<br />

Olivier Guillon<br />

de pièces détachées ou de pièces de<br />

rechange, de l’exploitation du magasin<br />

de stockage ou de la prise en charge du<br />

magasinier lui-même – sont trop élevés.<br />

En face du service chargé de tenir le<br />

cordon de la bourse se trouvent les<br />

personnes sur le terrain qui estiment le<br />

plus souvent qu’elles ne disposent pas<br />

assez de pièces disponibles en stock lorsqu’une<br />

panne survient sur une machine.<br />

Les différentes parties de l’entreprise<br />

doivent ainsi trouver un équilibre. « La<br />

méthode consiste avant tout à chiffrer<br />

l’intérêt d’avoir des pièces en stock. Pour<br />

cela, l’outil informatique s’avère efficace.<br />

Mais il convient de bien connaître<br />

son parc d’équipements de manière à<br />

évaluer leur criticité ». En somme, il faut<br />

sélectionner et déterminer quelles pièces<br />

doivent absolument être disponibles en<br />

stock. Certaines pièces sont essentielles,<br />

et ce dans tous les secteurs à commencer<br />

par le nucléaire ; d’autres ne sont en<br />

revanche pas nécessaires et peuvent rester<br />

dans les rayonnages d’un fournisseur.<br />

* Paru aux Éditions Afnor, cet ouvrage expose<br />

l’application des exigences du système qualité<br />

(ISO 9001 version 2008) au management<br />

de la maintenance, depuis la définition<br />

de la politique de la direction jusqu’à l’amélio -<br />

ration du produit, et ce dans le but de doter<br />

la maintenance d’un langage évolué commun.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 33


Dossier management<br />

Quelques méthodes pour la gestion des stocks – selon Ingexpert<br />

Choix d’une méthode d’approvisionnement<br />

Selon le type d’article à consommer<br />

et son utilisation, on utilisera une méthode<br />

différente d’approvisionnement.<br />

Liste des équipements : La liste des équipements à avoir en stock correspond aux équipements les plus<br />

critiques (voir étude de criticité). En effet, il ne parait pas judicieux d’aller beaucoup au-delà.<br />

Stock minimum / réapprovisionnement<br />

➤ Loi de poisson : Elle s’applique aux phénomènes rares ou aléatoires. Exemple : probabilité que sur un<br />

équipement j’ai 10 pannes pour les 6 mois qui viennent avec un équipement à MTBF donné. Elle permet<br />

notamment de déterminer les niveaux de stock.<br />

n : nombre de pannes<br />

t : « au temps t »<br />

L’abaque de Molina permet de déterminer n quand on connaît les autres paramètres.<br />

➤ Méthode du point de commande : Elle est valable si l’on consomme plus de 20 pièces. Seuil de<br />

déclenchement d’une commande = Quantité de commande + K s<br />

K = taux de sécurité = 1 / rupture de stock<br />

s = écart type de consommation<br />

Choix d’un fournisseur : Afin de choisir un fournisseur pour la fourniture d’un équipement donné, il est utile<br />

de hiérarchiser ses fournisseurs sur la base du ratio suivant : Coût de maintenance + Coût de non production<br />

MTBF équipement<br />

Le fournisseur peut être noté, cela sert notamment dans le cadre de l’ISO.<br />

Coût d’un équipement : Le coût d’un équipement est constitué du :<br />

- coût d’achat - coût d’acquisition (coût ligne de commande, etc.)<br />

- coût de possession (financier, magasinage, etc.) - coût de destruction, recyclage<br />

Quantité économique de commande :<br />

Pour définir notamment la périodicité de passage d’une<br />

commande de matériel, il faut comparer les coûts d’acquisition<br />

et les coûts de possession.<br />

Q = quantité optimale d’unités d’articles à commander<br />

Quantité Intervalles<br />

Point de commande Variables Variables<br />

Plan d’approvisionnement Variables Fixes<br />

Programme Fixes Fixes<br />

Formule de Wilson :<br />

a : prix unitaire de l’article, rendu magasin<br />

b : coût de passation de commande<br />

i : taux de possession (% annuel) - Valeur comprise habituellement entre 20 et 26%<br />

n : nombre d’articles utilisés pendant 1 année<br />

T : temps entre 2 commandes<br />

Magasin : Pour assurer un bon rangement, il est envisageable que les aires de circulation d’un magasin<br />

représentent 60% de la surface du magasin. Le plan de stockage doit être tenu à jour : le MTTR sera d’autant<br />

plus faible. Le conditionnement d’origine doit être conservé. De façon générale les pièces doivent être<br />

conservées dans des endroits qui leurs conviennent.<br />

Valorisation du stock : L’utilisation du PUMP (prix unitaire moyen pondéré) est la plus courante en France<br />

(par opposition au système anglo saxon appelé FIFO, ou d’autres LIFO, prix standards, MEFO).<br />

Principe : à chaque nouvel approvisionnement le prix de la pièce est revu.<br />

Exemple :<br />

Remarque : il vaut mieux commander un peu plus qu’un peu moins (courbe plus plate<br />

vers la droite)<br />

Entrée / Sortie Prix achat Stock Valeur totale PUMP<br />

Stock initial = 0<br />

+10<br />

50 10 500 50<br />

+3 Inutile 7 7 x 50 = 350 50<br />

+5 52 12 7 x 50 + 5 x 52 = 610 610 / 12 = 50,83<br />

Inventaire : Un inventaire est obligatoire tous les ans. Il rentre dans le calcul du bénéfice de la société.<br />

Edition par magasin puis par zone (plan de magasin), liste des numéros d’emplacement. La feuille suivante<br />

est complétée puis les écarts sont validés.<br />

N° emplacement Désignation Code article Quantité GMAO Quantité pointée Écart<br />

Une part importante repose également<br />

sur l’historique des pièces. Leur rôle est<br />

crucial dans la mesure où celui-ci va<br />

aider à évaluer le risque de panne ; « on<br />

doit se poser la question de savoir s’il<br />

faut détenir un arbre de pompe en stock<br />

compte tenu du fait qu’il va casser tous<br />

les trois ans par exemple, suivant une<br />

utilisation régulière ; dans ce cas, il n’est<br />

pas nécessaire de stocker un arbre de<br />

rechange dès que la pompe a été réparée.<br />

Il sera en effet plus judicieux d’en<br />

commander un nouveau à la fin de la<br />

deuxième année d’utilisation, soit quelques<br />

mois avant la panne programmée. »<br />

Le choix de l’externalisation<br />

et la consignation de ses stocks<br />

Le recours aux services d’un fournisseur<br />

de pièces peut s’avérer intéressant. Il l’est<br />

d’autant plus dans les sociétés où l’on a<br />

choisi de mobiliser le magasinier sur<br />

d’autres tâches que celle pour laquelle il<br />

a été initialement embauché. Ce choix<br />

est certes discutable mais il appartient<br />

aussi à des directions qui ont préféré<br />

externaliser une partie de la gestion de<br />

leurs stocks, libérant ainsi de la main<br />

d’œuvre pour d’autres opérations et<br />

réduisant par là même les coûts d’exploitation<br />

du magasin et d’immobilisation<br />

de pièces de rechange.<br />

Attention toutefois à cette opération qui<br />

peut se tourner contre soi ; « cela exige<br />

de bien référencer les pièces si on les<br />

déplace d’un site à l’autre. Il y a aussi<br />

un important travail de mise à jour à<br />

travers lequel on doit reprendre la totalité<br />

de l’inventaire, avec une terminologie<br />

commune. Certains termes désignant une<br />

serpillère par exemple varient d’une<br />

région à l’autre ! ». Mais l’externalisation,<br />

lorsqu’elle est maitrisée, a le mérite<br />

de répondre à l’urgence provoquée par<br />

des pannes intempestives et les temps<br />

d’arrêts qu’elles entraînent sur la production<br />

; « aujourd’hui, on peut laisser ses<br />

pièces ailleurs que dans ses murs et les<br />

obtenir dans des délais corrects, à un<br />

prix correct ». Mais toute décision doit<br />

être scrupuleusement étudiée à l’aide de<br />

sa calculette, une pièce indispensable qui,<br />

chose est sûre, ne sera jamais consignée ■<br />

Michael Levy<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 34


Dossier management<br />

Interview<br />

Intervenir à tous les niveaux<br />

dans la gestion des stocks<br />

Les consommables courants de la maintenance, les pièces de rechange<br />

d’un coût unitaire plus important et, enfin, les pièces stratégiques ;<br />

voici les trois familles de besoins des clients du spécialiste de la maintenance<br />

industrielle Endel. Pour surmonter les obstacles qui surviennent<br />

dans la bonne marche de la gestion des stocks, la filiale du groupe<br />

GDF-Suez a su mettre au point des méthodes bien spécifiques. Le point<br />

avec Rabah Achemaoui, responsable maintenance au sein d’Endel.<br />

➤ Pouvez-vous nous rappeler les activités<br />

de maintenance d’Endel, et les<br />

problématiques auxquelles sont confrontés<br />

vos clients ?<br />

Endel société du groupe GDF Suez<br />

appartenant à la branche GDF Suez<br />

Energy Services intervient tout au long<br />

du cycle de vie des installations de ses<br />

clients. Cela va de l’installation et la<br />

rénovation d’équipements en passant par<br />

la maintenance, le transfert jusqu’au<br />

démantèlement des équipements. Nous<br />

apportons des solutions globales visant<br />

à améliorer la performance industrielle<br />

de nos clients.<br />

Endel est un spécialiste de la main -<br />

tenance industrielle et son spectre de<br />

compétence est très large. Il comprend<br />

pour ses métiers historiques la méca -<br />

nique, la robinetterie, la tuyauterie et le<br />

soudage. Ses compétences ont été enrichies<br />

au fur et à mesure de son développement<br />

commercial par les mé tiers<br />

suivants : automatisme, électricité, élec -<br />

tro mécanique, etc.<br />

Le groupe dispose d’une grande expé -<br />

rience des contrats de maintenance pluriannuels<br />

grâce à ses installations de<br />

proximité mais aussi aux compétences<br />

des hommes et des femmes qui inter -<br />

viennent au quotidien pour fournir un<br />

service de qualité. De plus, il dispose<br />

dans ses fonctions support d’un dépar -<br />

tement maintenance qui intervient régu -<br />

lièrement sur les contrats pour réaliser<br />

notamment des audits afin d’animer les<br />

plans d’action et d’amélioration.<br />

Endel réalise dans le cadre de ses contrats<br />

de maintenance la gestion des pièces de<br />

rechange car nos clients se concentrent<br />

de plus en plus sur leurs cœurs de<br />

métiers. Cette mission va de la gestion<br />

physique du magasin qui comprend la<br />

réception, le contrôle quantitatif et qualitatif,<br />

l’identification, le stockage et la<br />

distribution des consommables et pièces<br />

de rechange, le traitement des anomalies<br />

jusqu’à la gestion admi nistrative et financière.<br />

Celle-ci intègre l’inventaire, le traitement<br />

des demandes, l’élaboration des<br />

contrats avec les four nisseurs, la réduction<br />

du panel de four nisseurs pour les<br />

pièces courantes, la passation des com -<br />

mandes, le traitement des factures, les<br />

saisies sur l’outil de gestion et le suivi<br />

des indicateurs.<br />

➤ Quels sont les besoins de vos clients<br />

en termes de stocks ?<br />

Leurs besoins peuvent se définir en trois<br />

familles. La première regroupe ce que<br />

l’on appelle les consommables courants<br />

de la maintenance. Cela va des produits<br />

lubrifiants en passant par les fusibles, les<br />

ampoules, les colliers, les cosses, les<br />

petits laminés marchands, etc. Elle<br />

concer ne donc des matières ou composants<br />

à faible coût unitaire et à consommation<br />

très périodique.<br />

La deuxième famille est constituée des<br />

pièces de rechange d’un coût unitaire<br />

plus important mais toujours avec un taux<br />

de roulement soutenu. Cela concerne par<br />

exemple les courroies, les roulements,<br />

les filtres, les composants d’appareillage<br />

électrique (contacteurs, relais, disjoncteur…),<br />

etc. Enfin, la der nière famille<br />

correspond ce que j’appelle celle des<br />

pièces stratégiques.<br />

Le coût unitaire de chaque article peut<br />

représenter plusieurs centaines de milliers<br />

d’euros mais avec un taux de roulement<br />

nul ou pratiquement nul.<br />

De plus, elles ont éga lement comme<br />

caractéristique un délai d’approvisionnement<br />

relativement long. Cela concerne<br />

par exemple des moteurs à forte puissance,<br />

les réducteurs, etc.<br />

Pour finir, il faut aussi qualifier les pièces<br />

de rechange en termes de pièce réparable<br />

ou pas. Effectivement, nous avons deux<br />

types de pièces de rechange : celles qui<br />

sont mises au rebut lorsqu’elles sont<br />

usées et celles qui peuvent être remises<br />

en état. D’ailleurs, la maintenance est<br />

par fois obligée de remettre en état<br />

certaines pièces car elles ne sont pas stockées<br />

(rebobinage d’un moteur, remplacement<br />

des roulements et des engrenages<br />

sur un réducteur, usinage d’un arbre ou<br />

d’un pignon au modèle, etc.).<br />

➤ Comment et par quels moyens à la<br />

fois humains, décisionnels et technologiques<br />

répondez-vous à leurs besoins,<br />

en particulier au niveau de la disponibilité<br />

des stocks ?<br />

Pour répondre à leurs besoins, nous<br />

mettons en œuvre une organisation spécifique<br />

pour gérer les pièces de rechange :<br />

- Moyens humains : acheteurs, appro -<br />

visionneurs, magasinier<br />

- Moyens matériels : bâtiment, chariot<br />

élévateurs, rack de stockage, etc.<br />

Nous utilisons soit l’outil de gestion de<br />

nos clients, soit le nôtre, Senergy d’IFCS,<br />

qui est un outil 100 % full web. Avec cet<br />

outil, nous gérons les achats et le stock<br />

en suivant différents indicateurs. Nous<br />

pouvons y associer un lecteur code barre<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 36


Dossier management<br />

pour faciliter les entrées/sorties et une<br />

solution de mobilité de type PDA. En<br />

général, en horaire normal, le magasinier<br />

réalise les sorties magasin à partir d’un<br />

bon de sortie (BSM) et lors des périodes<br />

hors horaire normal (nuit et week-end),<br />

nous déployons un processus différent<br />

qui permet de mettre à disposition des<br />

techniciens d’Endel les pièces de re -<br />

change en stock.<br />

➤ Comment maintenez-vous les pièces<br />

détachées et les pièces de rechange en<br />

état de fonctionnement ?<br />

Tout d’abord, nous respectons les pré -<br />

conisations données par les constructeurs<br />

concernant les conditions de stockage.<br />

Ensuite, pour certains équipements, nous<br />

pouvons utiliser un banc de test nous<br />

permettant de qualifier la pièce avant<br />

de l’installer.<br />

Pour certaines pièces comme les batteries<br />

d’installations stratégiques, des dates<br />

de validité sont entrées au niveau de notre<br />

outil GMAO afin de garantir à nos clients<br />

DR<br />

que ces batteries sont conformes et<br />

apporteront les per formances requises.<br />

De plus, des mesures pour contrôler les<br />

conditions d’ambiance peuvent être mises<br />

en œuvre pour éviter la dégradation des<br />

carac téristiques chi miques (dans le cas<br />

des batteries) mais aussi mécaniques<br />

(rou lements et courroies en climat hu -<br />

mide par exemple).<br />

Dans la mesure du pos sible, nous essayons<br />

de respecter de grands principes comme<br />

le FIFO (pre mier entré – premier sorti)<br />

pour éviter toute obsolescence au sein<br />

même du magasin.<br />

➤ Comment évitez-vous la mise en<br />

stock inutile ?<br />

Dans le cadre de nos contrats de main -<br />

tenance pour lesquels nous avons en<br />

charge la gestion des pièces de rechange,<br />

nous mettons en place différents indi -<br />

cateurs nous permettant de faire la chasse<br />

au stock inutile :<br />

- Pour maîtriser l’argent immobilisé :<br />

• Valeur mensuelle du stock,<br />

• Nouvelles références rentrées en<br />

magasin,<br />

• Références sorties du magasin,<br />

• Taux de rotation par référence, par<br />

catégorie ou moyen.<br />

- Pour maîtriser le coût de possession :<br />

• Nombre de références stockées,<br />

• Prix par référence stockée,<br />

• Nombre de mouvements par référence,<br />

- Pour réduire le coût de pénurie :<br />

• Délai d’approvisionnement moyen et<br />

par article en jour,<br />

• Délai de traitement des besoins.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 37


Dossier management<br />

➤ Par quels moyens parvenez-vous à<br />

réduire vos coûts ?<br />

Méthode de gestion des stocks par l'analyse des défaillances<br />

En fait, plutôt que d’aborder les stocks<br />

de pièces de rechange uniquement par<br />

les coûts, il est préférable de rajouter une<br />

autre composante telle que la définition<br />

du risque que je suis prêt à prendre si je<br />

ne stocke pas la pièce. Le coût global<br />

de maintenance est la résultante de cinq<br />

composantes. La première concerne le<br />

coût des interventions de maintenance,<br />

la deuxième le coût des défail lances de<br />

maintenance y compris les pertes de<br />

production, la troisième le coût de stockage<br />

des pièces de rechange, la quatrième<br />

les amortissements des investissements<br />

liés à la maintenance et la cinquième les<br />

coûts liés à l’énergie consommée par<br />

les équipements.<br />

Si nous décidons de ne pas avoir de stock,<br />

lorsque nous subirons des pannes qui<br />

nécessitent une pièce de rechange, nous<br />

allons observer une augmentation des<br />

coûts de défaillance du fait de l’aug -<br />

mentation des pertes de production directement<br />

liées à l’indisponibilité de<br />

l‘équipement dans l’attente de la pièce<br />

de rechange.<br />

Le coût de défaillance étant un critère<br />

déterminant, nous voyons bien alors que<br />

la définition d’un stock correspond à une<br />

gestion de risque.<br />

Pour cela, nous proposons à nos clients<br />

la mise en œuvre d’une démarche MBF<br />

(maintenance basée sur la fiabilité). Cette<br />

démarche nous permet d’optimiser la<br />

disponibilité des équipements avec un<br />

coût global le plus bas possible pour un<br />

niveau de fiabilité requis. Nous utilisons<br />

différents outils (matrice de criticité, classement<br />

VIS, Amdec, logigramme de<br />

décision, etc.) pour justifier nos tâches<br />

de maintenance mais aussi les pièces de<br />

rechange à stocker.<br />

Au delà de la MBF, il est possible d’avoir<br />

une approche classique des coûts liés au<br />

stock en calculant les indicateurs suivants :<br />

- Coût d’acquisition,<br />

- Coût de possession,<br />

- Quantité économique par commande,<br />

- Nombre économique par commande,<br />

- Stock de sécurité, etc.<br />

Cette dernière approche orientée vers la<br />

pro babilité qui s’appuie sur le taux de<br />

dé faillance me paraît, seule, risquée<br />

notam ment pour les pièces stratégiques ;<br />

car dans ce cas, nous ne disposons ni<br />

d’historiques de consommation consé -<br />

quents, ni des lois d’usure des pièces. Il<br />

est donc difficile d’utiliser les tables de<br />

Poisson pour en définir les paramètres<br />

de stockage.<br />

Néanmoins, pour travailler sur ces pièces<br />

stratégiques, nous dispo sons d’autres<br />

outils tels que des abaques empiriques<br />

permettant de répondre à notre besoin.<br />

Un autre moyen qui peut être étudié pour<br />

réduire les coûts est de négocier avec les<br />

constructeurs, four nisseurs ou mainte -<br />

nanciers un stock de consignation.<br />

Dans ce cas, les pièces de rechange n’appartiennent<br />

plus au client. Elles ne sont<br />

généralement plus stockées chez lui mais<br />

à proximité, chez le constructeur ou le<br />

fournisseur qui les met à disposition de<br />

plusieurs clients contre une rémuné ration<br />

qui comprend une redevance an nuelle et<br />

une facturation à la con sommation (accès<br />

à un stock européen, délai garanti, etc.).<br />

➤ Comment répondre au problème<br />

d’obsolescence des produits ?<br />

Effectivement, il faut traiter l’obso -<br />

lescence des pièces de rechange et autres<br />

si l’on veut avoir une bonne gestion de<br />

ses actifs industriels. Je pense notamment<br />

à la partie logicielle que l’on trouve sur<br />

certains équipements. Pour cela, nous<br />

réalisons périodiquement un état d’obso<br />

lescence qui met en évidence pour cha -<br />

que équipement les ensembles ou sousensembles<br />

qui ne sont plus distribués par<br />

les constructeurs ou les distributeurs. Si<br />

c’est le cas, il faut alors lancer des recherches<br />

pour, soit trouver une société tiers<br />

qui dispose des compétences pour réparer<br />

la pièce, soit étudier une solution<br />

de remplacement.<br />

Au niveau des contrats de maintenance,<br />

le client peut ainsi demander à son prestataire<br />

d’actualiser périodiquement (an -<br />

nuel ou biennal par exemple et selon la<br />

criticité) une analyse d’obsolescence tant<br />

de ses rechanges que de ses équi -<br />

pements. A minima, le client ou le pres -<br />

tataire doit se servir au maximum de ses<br />

outils existants (GMAO surtout mais<br />

aussi inventaire) ■<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 38


Dossier management<br />

Solution<br />

Rentabiliser sa GMAO<br />

à travers la gestion de ses stocks<br />

DR<br />

DR<br />

La gestion des stocks est une fonctionnalité située au cœur de la GMAO.<br />

Véritable centre de profit à part entière, celle-ci permet le plus souvent<br />

à l’entreprise de rentabiliser les investissements lourds qui lui ont servi<br />

à implémenter le logiciel. Encore faut-il bien préparer en amont la mise<br />

en place de cette installation. Explications avec un éditeur de<br />

logiciels de GMAO, la société DSDSYSTEM.<br />

Optimiser et bien gérer ses stocks de<br />

pièce de rechanges est une question<br />

cruciale pour les industriels, en particulier<br />

pour les départements de maintenance,<br />

contraints de répondre souvent de<br />

manière urgente à une panne ou au changement<br />

d’un équipement qui n’a bien<br />

entendu pas eu la délicatesse de prévenir<br />

les équipes de production de l’usine.<br />

C’est en partant de ce constat que les<br />

éditeurs de logiciels GMAO ont très<br />

souvent intégré au sein de leurs solutions<br />

une ou plusieurs fonctionnalités destinées<br />

à proprement parlé à la gestion des<br />

pièces détachées et des pièces de re -<br />

change. Ce module permet de répondre<br />

aussi à de nombreuses problématiques<br />

auxquelles sont régulièrement confrontés<br />

les services de maintenance : la disponibilité<br />

rapide voire immédiate d’une<br />

pièce de rechange lorsque survient une<br />

panne sur un moteur par exemple, l’obsolescence<br />

de pièces lorsqu’un appareil<br />

n’est plus fabriqué et se fait de plus en<br />

plus rare sur le marché, etc.<br />

Autant de problèmes qui entravent le bon<br />

fonctionnement du service sans que le<br />

responsable maintenance, souvent beaucoup<br />

plus à l’aise sur les questions techniques,<br />

ne sache y répondre de manière<br />

méthodique et de façon... rentable. « Trop<br />

souvent, les entreprises gèrent leurs<br />

stocks de manière peu rigoureuse,<br />

rappelle Bernard Decoster, directeur de<br />

la société DSDSYSTEM, éditrice de la<br />

GMAO Altair. La GMAO sert aussi à<br />

mieux gérer les stocks de pièces de<br />

rechanges. De plus, si nous utilisons efficacement<br />

la méthode Amdec [Analyse<br />

des modes de défaillances de leur effets<br />

et criticité -NDLR], nous pouvons définir<br />

les pièces de rechange critiques qu’il faut<br />

impérativement stocker car elles sont<br />

nécessaires à la réparation des machines<br />

critiques pour la production. »<br />

Être particulièrement rigoureux<br />

dans la saisie des données<br />

Une des finalités de l’Amdec est de<br />

définir les tâches et le planning de la<br />

maintenance préventive mais aussi de<br />

préparer les moyens (humains et techniques)<br />

en cas de défaillance « prévisible<br />

» identifiés au cours de cette<br />

mé thode ; ces données sont intégrées au<br />

sein du logiciel de GMAO Altair.<br />

Cette solution intègre en effet la gestion<br />

de la criticité des équipements ainsi que<br />

la gestion des données de bases de<br />

l’Amdec (symptômes, causes des pannes,<br />

remèdes...). La GMAO Altair déduit, par<br />

une analyse, sur quelles machines il<br />

convient de faire un effort de maintenance<br />

et de mettre l’accent sur les pièces<br />

stockées à gérer pour ces installations<br />

et ces machines susceptibles de tomber<br />

en panne. Mais ces fonctionnalités, aussi<br />

intéressantes soient-elles pour l’utilisateur,<br />

ne doivent pas l’écarter de l’idée<br />

qu’avant tout, il est primordial de rester<br />

à la fois vigilant et rigoureux lors de la<br />

délicate opération de la saisie des données.<br />

« Il s’agit ici de bien mettre en application<br />

la méthode Amdec ; car lorsque l’on<br />

parle de criticité, il convient déjà de savoir<br />

de quoi il s’agit et de bien connaître son<br />

parc de matériel, insiste Bernard Decoster.<br />

En cela, il est préférable parfois, même si<br />

cela n’est pas vital, de s’appuyer sur l’expertise<br />

d’un consultant qui sera en<br />

mesure d’accompagner l’utilisateur ou<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 39


Dossier management<br />

DR<br />

l’entreprise dans cette démarche Amdec,<br />

dans l’analyse des plans de travaux,<br />

etc. ».<br />

Cet accompagnement est préconisé par<br />

l’éditeur en fonction du niveau en interne<br />

en matière de connaissances Amdec. La<br />

plupart du temps, il est vrai, les responsables<br />

de maintenance n’ont guère le<br />

temps ni le recul suffisant pour mener ce<br />

type d’étude. Celle-ci peut pourtant<br />

prendre moins de cinq jours (et jusqu’à<br />

quinze jours pour les volumes les plus<br />

importants), ce qui correspond à peu de<br />

temps, à condition toutefois de disposer<br />

des informations techniques ; « la préparation<br />

doit se faire bien en amont. Ces<br />

informations se composent plus précisément<br />

de documentations techniques, d’historiques<br />

de travaux ainsi que de listes des<br />

pièces de rechange sous formats Excel,<br />

Word ou autres. Peu importe le format tant<br />

que l’on est en mesure de retranscrire<br />

toutes ces données dans la GMAO ».<br />

Et si la solution de l’avenir<br />

reposait sur la 3D ?<br />

C’est la question que l’on est en droit<br />

de se poser au regard de cette innovation<br />

technologique que propose désormais<br />

Bestheim optimise ses stocks et la gestion<br />

de la maintenance de ses installations vinicoles<br />

Fondé en 1765 par Alfred Heim à Westhalten dans le Haut-Rhin, Bestheim est une entreprise<br />

familiale qui exploite aujourd’hui 700 hectares de vignes avec deux sites de production<br />

situés à Benwihr et à Westhalten. Regroupant plus de 200 vignerons, Bestheim a annoncé<br />

en octobre dernier sa fusion avec Cave d’Obernai, le nouveau groupe formé devenant ainsi<br />

le premier producteur alsacien avec une production de 18,5 millions de bouteilles par an.<br />

Cette démarche répond à la stratégie de Bestheim pour accélérer son développement à l’international.<br />

Une opération réussie mais qui a nécessité de revoir sa gestion de la maintenance<br />

; en effet, sur les sites de production de Benwihr et de Westhalten, l’entreprise utilise<br />

de nombreux équipements destinés à une grande variété d’opérations : machines de tri<br />

mécanique de la vendange, tables vibrantes, mélangeurs, systèmes de démottage, cuves<br />

de stockage et de vinification, pompes à vin, systèmes de mise en bouteille et d’étiquetage...<br />

Autant de machines et d’outils qui nécessitent une maintenance rigoureuse tout au long des<br />

saisons. Utilisant jusque-là un système de maintenance basique exigeant beaucoup d’interventions<br />

manuelles consommatrices de temps, Bestheim a pris la décision de sélectionner<br />

une solution proposant des fonctionnalités adaptées à ses besoins et des capacités d’évolution<br />

permettant de soutenir le développement futur de ses activités.<br />

Après avoir procédé à des tests d’évaluation des principales solutions GMAO du marché, le<br />

choix de Bestheim s’est orienté vers la solution Altaïr de DSDSYSTEM, en production depuis<br />

janvier 2009 au sein de la société. « Cette solution nous a permis de gérer plus facilement<br />

et plus rapidement nos opérations de maintenance corrective, grâce notamment aux fonctionnalités<br />

de gestion des historiques de panne et des bons de travaux qui représentent un<br />

plus pour l’efficacité et la productivité des opérations de dépannage, a indiqué Didier Cheminade,<br />

responsable maintenance chez Bestheim. Les fonctions de gestion des stocks nous<br />

permettent également de gagner beaucoup de temps, contribuant à l’augmentation de notre<br />

productivité globale. »<br />

DSDSYSTEM*, à savoir une utilisation<br />

du logiciel facilitée par une technologie<br />

exclusive s’appuyant sur la 3D. L’outil<br />

idéal pour optimiser la gestion de ses<br />

stocks ? Il est encore prématuré d'affirmer<br />

cela ; toujours est-il que la démonstration<br />

du logiciel apparaît plus que convaincante.<br />

On navigue dans son usine comme dans<br />

un jeu vidéo, identifiant un à un les équipements<br />

et chaque élément qui composent<br />

un site, une usine, un atelier. En naviguant<br />

dans cet espace virtuel, il est naturellement<br />

possible – et c’est bien là aussi l’intérêt<br />

d’une telle technologie – d’interroger<br />

l’équipement sur sa nature, sa dénomination,<br />

son état de fonctionnement ou encore<br />

l’historique de ses interventions. Il suffit<br />

d’un clic de souris pour accéder à<br />

« l’ADN » de l’équipement, lequel informe<br />

au préalable grâce à un code couleur s’il<br />

est en état de fonctionnement (celui-ci<br />

apparaît donc coloré en vert), en réparation<br />

(orange) ou en panne (rouge).<br />

Cette fonctionnalité n’aurait pas de mal<br />

à s’appliquer à toutes étapes et à tous les<br />

départements au sein d’un site industriel<br />

à commencer par le magasin et autres<br />

lieux de stockage de pièces détachées.<br />

D’autant que l’interface Web et la convivialité<br />

du système le rendent particulièrement<br />

accessible au plus grand nombre<br />

d’opérateurs et de techniciens de maintenance,<br />

lesquels ont également la possibilité<br />

d’enrichir directement les informations<br />

et l’historique de l’équipement sur lequel<br />

ils interviennent. Par ailleurs, la 3D permet<br />

d’établir une visualisation à travers les murs<br />

d’un bâtiment industriel ; « il devient dès<br />

lors possible de voir tout le réseau, souligne<br />

Bernard Decoster, et d’être informé par<br />

exemple d’une coupure de vanne. Tout le<br />

réseau change de couleur. L’utilisateur peut<br />

également zoomer sur une pompe ou une<br />

pièce de rechange mais aussi s’introduire<br />

en toute liberté dans des zones dangereuses<br />

de type Atex ou nucléaire pour<br />

réaliser des formations ou faire de l’apprentissage<br />

pour le personnel ». Une solution<br />

adaptée pour la maintenance des<br />

circuits enterrés (eau, gaz, électricité,..)<br />

par exemple et pour des réseaux denses<br />

ou peu accessibles.<br />

La technologie est opérationnelle et sera<br />

mise sur le marché français la première<br />

moitié de l’année 2012 ■<br />

➟ www.dsdsystem.com<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 40


Dossier management<br />

Externalisation<br />

« Au bonheur des industriels »<br />

Le rôle des fournisseurs de pièces<br />

Se débarrasser de la gestion des stocks pour la déléguer à un prestataire<br />

présente des avantages. Les fournisseurs de matériels et de composants<br />

pour la maintenance tels que RS l’ont bien compris. La crise a<br />

eu pour effet d’accélérer cette démarche d’externalisation mais les<br />

progrès et la richesse des magasins de ces établissements ont su aussi<br />

séduire les industriels.<br />

Le recours à un fournisseur de<br />

matériel, capable de proposer<br />

n’importe quel composant<br />

ou n’importe quelle pièce man -<br />

quante à la réparation et au bon<br />

fonctionnement d’une machine,<br />

présente il faut bien l’avouer de<br />

nombreux avantages. Mais la<br />

croissance de ces « grands magasins<br />

» de l’industrie résulte, non<br />

pas seulement de la progression<br />

du niveau de services et de disponibilité<br />

des équipements, mais de<br />

la crise. « La période difficile que<br />

l’industrie traverse depuis quelques<br />

années a mené les entreprises à réduire<br />

leurs stocks, voire à en supprimer une<br />

partie, concède Stéphane Maffli, directeur<br />

général France au sein de RS. La<br />

tendance au sein du groupe révèle que<br />

nous répondons davantage à des demandes<br />

urgentes. Cela suppose que, de plus<br />

en plus, nos clients font appel à nous<br />

pour un seul et unique produit destiné<br />

à réparer une machine qui vient de<br />

tomber en panne. À l’inverse, il y a nette-<br />

DR<br />

Stéphane<br />

Maffli,<br />

directeur<br />

général<br />

France<br />

au sein de RS<br />

ment moins d’entreprises qui<br />

effectuent une commande glo -<br />

bale de plu sieurs pièces, en<br />

prévision des pannes à venir<br />

dans l’année ». Car la grosse<br />

différence que le patron de RS<br />

France a pu cons tater, c’est que<br />

les services de maintenance de<br />

ses clients n’ont en effet plus<br />

accès, comme par le passé, à<br />

cinq ou dix pièces posées sur<br />

l’étagère, en service toute<br />

l’année et à disposition des<br />

opérateurs à chaque fois qu’un<br />

dysfonctionnement ap pa raît. Aujour -<br />

d’hui, il ne reste plus dans le meilleur<br />

des cas qu’un seul produit disponible.<br />

Externaliser la gestion<br />

de ses stocks<br />

Présent dans 32 pays et 17 entrepôts,<br />

RS Components sert au total 1,6 million<br />

de clients et distribue 550 000 produits,<br />

allant des semi-conducteurs à l’opto -<br />

électronique en passant par les outils<br />

DR<br />

électriques, les EPI et les produits d’hygiène<br />

et de sécurité. Au niveau national,<br />

RS offre un catalogue de près de<br />

140 000 références en produits techniques<br />

déclinées en dix-huit segments de produits<br />

et 300 000 pro duits supplémentaires horscatalogue.<br />

Le fournisseur installé à Beauvais<br />

compte environ 72 000 clients actifs.<br />

Ces chiffres, naturellement, ont de quoi<br />

séduire les industriels qui y voient ici un<br />

magasin immense répertoriant les pièces<br />

de rechange et les produits nécessaires en<br />

cas de panne. Mais cela n’aurait aucun<br />

intérêt si un fournisseur tel que RS n’était<br />

en mesure de répondre au besoin crucial<br />

DR<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 41


Dossier management<br />

de la disponibilité de la pièce ; « la quasitotalité<br />

de notre offre produit est stockée<br />

chez nous et nous recensons pas moins<br />

de 2 500 marques différentes. Nous<br />

tentons donc de répondre à une demande<br />

croissante des industriels qui consiste à<br />

réduire le nombre de fournisseurs mais<br />

aussi la surface de stockage. La crise a<br />

accéléré ce type de réflexion de sorte que<br />

tout devient aujourd’hui urgent ». Et les<br />

chiffres le montrent : d’avril à fin sep -<br />

tembre 2011, les ventes dans le domaine<br />

de la maintenance ont progressé de 11%<br />

par rapport à l’année précédente.<br />

Mais recourir à un fournisseur exige de<br />

nécessiter de stocks et d’une surface<br />

dédiée assez importante pour cela soit<br />

rentable. Il est vrai que le marché se<br />

resserre et les offres des fournisseurs sont<br />

de plus en plus souples et, de ce fait,<br />

attractives. Obtenir une pièce immédiatement,<br />

dans la minute, reste impossible<br />

à distance ; en revanche, une demande<br />

peut aujourd’hui être traitée en 1 heure<br />

ou 1h30, pour une livraison de la pièce<br />

quelques heures plus tard sur le territoire<br />

français. Il convient néanmoins de<br />

toujours anticiper les choses, à commen -<br />

cer par les besoins exprimés en termes<br />

de pièces les plus essentielles de manière<br />

à éviter tout arrêt de production ■<br />

Olivier Guillon<br />

RS converge son offre<br />

de maintenance<br />

à travers l’Europe<br />

RS Components (RS), le plus grand distributeur<br />

mondial de composants électroniques,<br />

électromécaniques et industriels,<br />

et la marque commerciale de Electrocomponents<br />

est, depuis octobre dernier,<br />

le premier distributeur à faire converger<br />

entièrement son offre de maintenance à<br />

travers l’Europe. RS est désormais capa -<br />

ble d’offrir à ses clients européens une<br />

gamme particulièrement complète de<br />

produits en équipement électrique, automatisme<br />

et contrôle, test et mesure,<br />

outillage, produits consommables et en<br />

hygiène et sécurité.<br />

RS fait ainsi converger son offre de maintenance<br />

en Europe dans le cadre de sa<br />

stratégie globale. Celle-ci consiste à mieux<br />

répondre aux besoins des clients en fournissant<br />

une gamme de produits complète<br />

et cohérente dans chaque région du<br />

monde. À l’issu de ce programme, près<br />

de 70 000 produits auront convergé en<br />

Europe, ce qui équivaut au lancement de<br />

380 000 produits distincts dans seize<br />

pays. La moitié d’entre eux concernera la<br />

gamme automatisme et contrôle, cible<br />

technologique principale de la société<br />

dans le secteur de la maintenance en<br />

raison de sa forte hausse des ventes et<br />

de son potentiel de croissance.<br />

DR<br />

DR<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 42


Dossier management<br />

Outils<br />

Un système interopérable pour<br />

les échanges de données techniques<br />

Initiée en 2007 grâce un accord passé entre<br />

l'Afim et le comité directeur de l'association<br />

eCl@ss (implantée à Cologne), puis à travers un<br />

accord de coopération entre les deux acteurs<br />

conclu en novembre dernier, la plateforme<br />

ec@t-npmi.net permet désormais d'ouvrir les<br />

échanges électroniques de données techniques<br />

interopérables avec différents partenaires étrangers.<br />

« À l'origine, pour constituer un catalogue<br />

interopérable, il a fallu disposer de modèles distribués<br />

dans une même communauté et une même<br />

structure, précise Claude Pichot, président de l'association<br />

regroupant les ingénieurs de la maintenance.<br />

Il fallait également que toutes ces valeurs<br />

prises dans les milliers de fiches techniques soient<br />

vérifiées une à une et puissent répondre à toutes<br />

les exigences de conformité ».<br />

Un travail de fourmi qui a permis de créer une<br />

bibliothèque multilingue répertoriant près de<br />

40 000 modèles. « eCl@ss possédait les modèles,<br />

nous, le savoir-faire en termes de catalogues ;<br />

nous sommes donc partis dans le sens d'une<br />

convention commune. Ce catalogue, c'est<br />

ec@t-npmi.net ».<br />

Un modèle qui fonctionne<br />

à l'échelle industrielle<br />

Ce projet est lourd ; parti de zéro, ce portail<br />

communautaire recense aujourd'hui près de<br />

180 000 articles présentés sous la forme de fiches<br />

de description multilingues établies selon les<br />

mêmes règles et dont les données sont interopérables<br />

sans recopie. Comment marche ce système ?<br />

La plateforme accueille des données qualifiées<br />

directement mises à la disposition des utilisateurs<br />

pour 2 € par article et par an, et environ 4 000 €<br />

par an pour le catalogue avec 2 000 produits<br />

traduits en plusieurs langues. Cette plateforme<br />

concerne notamment les grands utilisateurs comme<br />

les grandes entreprises qui expriment des besoins<br />

d'articles qui dépassent souvent les 30 000 unités,<br />

et qui atteignent jusqu'à 600 000 produits dans l'automobile<br />

notamment.<br />

Pour les pièces de rechanges ou sur certaines références,<br />

les utilisateurs peuvent également interroger<br />

la plateforme pour savoir si tel ou tel article<br />

existe et le récupérer, évitant ainsi toutes recherches<br />

fastidieuses et parfois infructueuses ; « pour<br />

la recherche d'un article, on peut ainsi passer d'une<br />

heure et demi en moyenne à quelques secondes ! »,<br />

souligne Claude Pichot. Quelques secondes pour<br />

obtenir des données mises à jour et conformes à un<br />

modèle, voilà une solution qui devrait séduire bon<br />

nombre d'industriels à la recherche d'une cohérence<br />

dans leurs échanges numériques de données techniques<br />

et documentaires ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 43


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

HMS INTÈGRE POWERLINK<br />

DANS LES MODULES ANYBUS<br />

Depuis sa création en 1988, HMS Industrial<br />

Networks AB occupe une place de premier<br />

plan dans les solutions de communication<br />

industrielle, notamment auprès des construc -<br />

teurs de machines. Avec Anybus, la société<br />

suédoise a introduit sur le marché une carte<br />

réseau permettant de connecter n’importe<br />

quel équipement avec n’importe quel réseau.<br />

Aujourd’hui, elle propose une palette impressionnante<br />

de modules Anybus, insérables ou<br />

totalement intégrés dans les équipements<br />

d’automatismes.<br />

Avec la technologie Anybus, les clients de<br />

HMS peuvent implémenter rapidement et<br />

facilement des interfaces bus de terrain ou<br />

Ethernet Industriel multi-protocoles. Ceci<br />

réduit considérablement leur effort de développement,<br />

et donc leur time-to-market. Plus <br />

de 900 types de produits différents fournis<br />

par un grand nombre de fabricants sont<br />

équipés d’Anybus. Pour les applications d’automatisation<br />

industrielle, et plus particulièrement<br />

celles mettant en jeu des machines<br />

hautes performances, HMS constate le besoin<br />

croissant d’une technologie réseau conjuguant<br />

fiabilité et rapidité. Pour cette raison –<br />

et aussi en raison de l’engagement continu<br />

de B&R pour promouvoir Powerlink –, HMS<br />

intègre aujourd’hui Powerlink dans les<br />

modules Anybus. <br />

Le premier produit compatible Powerlink,<br />

l’Anybus CompactCom, a été présenté sur<br />

le salon SPS/IPC/Drives 2011 de Nuremberg.<br />

La production en série est attendue pour le<br />

deuxième trimestre de 2012. « Grâce à l’inté<br />

gration de Powerlink modules Anybus, il est<br />

désormais possible d’intégrer plus de<br />

900 produits d’automatisation supplémentaires<br />

aux systèmes basés sur Powerlink »,<br />

a annoncé Stefan Schönegger, manager de<br />

la Business Unit Open Automation Techno -<br />

logies chez B&R et président de l’Ethernet<br />

Powerlink Standardization Group (EPSG).<br />

Publication<br />

Nouvelle édition du Guide<br />

Étanchéité Eynard Robin<br />

Leader français de l’étanchéité et de la<br />

découpe industrielle, le groupe Eynard<br />

Robin vient de lancer la nouvelle édition<br />

du Guide Etanchéité. Cet ouvrage s’adresse<br />

aux techniciens de terrain autant qu’aux<br />

bureaux d’études ou ingénieurs en amont,<br />

aux équipementiers autant qu’aux utilisateurs<br />

quotidiens dans les domaines de la<br />

chimie et pétrochimie, du pétrole et gaz, de<br />

l’énergie (éco-énergies, nucléaire, etc.), de<br />

l’industrie pharmaceutique ou alimentaire.<br />

Avec des outils pratiques d’aide à la sélection<br />

et de préconisation, le Guide Etan -<br />

chéité se présente comme un support<br />

d’information, de choix et d’usage pour<br />

faciliter la sélection des produits en comparant<br />

les performances et les besoins, valider<br />

leurs capacités, technicités (pression,<br />

température, serrage, taux de fuite, etc.)<br />

et normes associées.<br />

Entraînements<br />

Nouvelles gammes de produits de<br />

motorisation et d'entraînement Parker<br />

Parker Hannifin a dévoilé lors du<br />

salon SPS/IPC/Drives à Nuremberg<br />

trois nouvelles gammes de variateurs<br />

et d'entraînements : le variateur dédié<br />

aux applications pompe et ventilateur<br />

AC30V, le variateur<br />

modulaire forte puissance<br />

AC890PX-M et le servomoteur<br />

à contrôleur intégré Motornet<br />

DC. Concernant l'AC30V, il se<br />

présente comme le « chef de file » des<br />

derniers nés de la gamme des variateurs<br />

de vitesse. Cet appareil a été conçu pour<br />

répondre aux demandes des pompes<br />

industrielles, ven tilateurs et applications<br />

courantes. Il est le premier d'une nouvelle<br />

génération de variateurs qui s’enrichira<br />

pour inclure des variantes des tinées aux<br />

Cette version 2012 apporte des outils avec en<br />

exclusivité :<br />

- un guide de choix inédit, aidant à présélectionner<br />

des produits en fonction des<br />

conditions de services (joints souples, joints<br />

métalliques et semi-métalliques, de brides<br />

et d’appareils, étanchéité statique ou haute<br />

technologie, isolation, protection thermique<br />

ou chimique, tresses, rubans et bagues<br />

d’étanchéité, etc.)<br />

- une classification des produits par typologie<br />

et matériaux, plus intuitive à l’usage<br />

- des fiches techniques enrichies par une<br />

importante mise à jour des caractéristiques<br />

et normes produits<br />

- la présentation de nombreuses innovations<br />

et nouveautés produits<br />

- une importante partie « Annexes techniques<br />

» rassemblant toutes les informations<br />

et recommandations essentielles à l’usage<br />

des solutions d’étanchéité au quotidien ■<br />

processus com plexes et<br />

aux applications spéciales.<br />

L'AC30V sera d'abord<br />

lancé dans des versions<br />

jusqu'à 18,5kW. Il intégrera<br />

un design modulaire<br />

inédit incluant de nom -<br />

breuses options d'entrées/<br />

sorties personnalisables et de<br />

communication par bus de terrain, ainsi<br />

qu'un nouveau clavier graphique LCD à<br />

rétro-éclairage. Les premiers modèles<br />

seront disponibles en version IP20 pour le<br />

montage en fond armoire ou le montage<br />

traversant. Des modèles pour le montage<br />

mural en IP55 ainsi que des versions plus<br />

puissantes jusqu'à 110kW seront lancés<br />

progressivement ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 44


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

Ressources humaines<br />

SMC et l’Ecam<br />

Lyon signent<br />

un partenariat<br />

DR<br />

Signature de la convention par Didier Desplanche,<br />

directeur général de l'ECAM Lyon et Damien Pelletier,<br />

PDG de SMC Pneumatique<br />

A<br />

fin de renforcer les échanges qui existent déjà depuis<br />

plusieurs années, SMC Pneumatique et l’Ecam Lyon<br />

ont signé officiellement le 16 novembre 2011 à Lyon une<br />

convention de partenariat. La cérémonie s’est déroulée en<br />

présence de Damien Pelletier, PDG de SMC Pneumatique,<br />

Didier Desplanche, directeur général de l’Ecam Lyon,<br />

Laurence Gaïarin, responsable ressources humaines de SMC<br />

Pneumatique et Maëlle Allain, responsable communication<br />

de l’Ecam Lyon. « Ce partenariat intensifie notre engagement<br />

d’offrir aux étudiants de l’Ecam Lyon les outils qui leur<br />

permettront de construire leurs projets professionnels. Je suis<br />

ravi de cette nouvelle collaboration, non seulement parce que<br />

je suis moi-même diplômé de l’Ecam Lyon mais surtout parce<br />

qu’elle va permettre aux élèves-ingénieurs de se préparer à<br />

l’emploi de demain », a déclaré Damien Pelletier.<br />

Les actions du partenariat visent précisément à offrir des possibilités<br />

de stages, contrats d’alternance ou offres d’emploi aux<br />

élèves-ingénieurs, leur permettre de mieux appréhender le<br />

secteur industriel sous la forme de rencontres thématiques et<br />

tables rondes ou de préparation au recrutement, d’évaluer<br />

les pratiques et les attentes des étudiants dans le domaine<br />

professionnel, et d’intégrer des études de cas sur les problématiques<br />

réelles de SMC Pneumatique. « Favoriser l’accès<br />

aux nouvelles technologies industrielles est l’une des missions<br />

essentielles de l’Ecam Lyon. Je me réjouis de ce partenariat<br />

qui offre un cadre innovant pour mener des actions de sensibilisation<br />

en direction des étudiants de notre école », a conclu<br />

Didier Desplanche ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 45


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

Événement<br />

IMA Paris :<br />

la 3 e étape de la mécatronique<br />

Les 1 er et 2 février prochains, à la Porte de Versailles à Paris, se réuniront<br />

pour la troisième fois les grands noms de la mécatronique et de<br />

l’automation. Après le démarrage timide des éditions lyonnaise et<br />

nantaise (toutefois placées sous le signe de la qualité des visiteurs et<br />

des conférences notamment), les organisateurs d’IMA entendent bien<br />

profiter de l’événement parisien pour implanter définitivement le salon<br />

dans le paysage industriel français.<br />

Àl’initiative d’Artema –le syndicat<br />

des industriels de la mécatronique–<br />

et le Groupement des industries de l’équipement<br />

électrique, du contrôle-commande<br />

et des services associés (Gimelec), un<br />

nouvel événement a fait son apparition<br />

à la fin 2011, d’abord à Lyon (en<br />

octobre), dans la région « berceau » de<br />

la mécatronique en France, puis à Nantes<br />

en décembre. Son nom ? Innovative<br />

Mechatronics Automation (IMA). Pour<br />

ce début d’année 2012, ce premier volet<br />

L’édition nantaise<br />

le bilan<br />

en quelques chiffres<br />

58 exposants<br />

Dont une trentaine présents dans le Village<br />

partenaire<br />

20 partenaires médias<br />

2 conférences plénières<br />

16 tables rondes<br />

1 390 visiteurs pré-enregistrés<br />

1 018 visiteurs venus<br />

Quelques conférences et tables rondes liées à la maintenance<br />

Le 1 er février :<br />

➤ Quelles sont les évolutions technologiques<br />

attendues par les clients sur les composants<br />

de transmissions, de contrôle de mouvement<br />

et d’entraînement ?<br />

Code : Paris-TR26<br />

De 10 heures à 11 heures<br />

➤ Comment optimiser l’efficacité énergétique<br />

sur un cycle de production : sur quelles fonctions<br />

porter l’effort (air comprimé, pompage,<br />

mouvement et motorisation, vapeur,..) ?<br />

Code : Paris-TR1<br />

De 14 heures à 15 heures<br />

➤ Comment améliorer le taux de dispo -<br />

nibilité, renforcer la fiabilité et la sécurité<br />

des machines, pour réaliser des gains<br />

substantiels ?<br />

Code : Paris-TR2<br />

De 14h30 à 15h30<br />

➤ La réduction de la facture énergétique d’un<br />

site industriel passe par la mesure et le comptage<br />

des consommations énergétiques et de<br />

fluides (vapeur, air, gaz, eau, électricité, air<br />

comprimé, froid industriel,…)<br />

Code : Paris-TR7<br />

De 15 heures à 16 heures<br />

➤ Le point sur les normes et les directives<br />

en matière de sécurité machines : évolution<br />

ou remise à plat.<br />

Code : Paris-TR9<br />

De 15 heures à 16 heures<br />

Le 2 février :<br />

➤ Quels sont les avantages des solutions<br />

d’automatismes embarquées à base PC ?<br />

Code : Paris-TR16<br />

De 9h30 à 10h30<br />

➤ Comment faire encore plus d’économies<br />

d’énergie sur les applications motorisées et<br />

les systèmes d’entraînement qui constituent<br />

le principal gisement dans l’industrie avec<br />

70% de l’énergie consommée ?<br />

Code : Paris-TR8<br />

De 10 heures à 11 heures<br />

➤ Comment assurer la qualité et la sécurité<br />

du poste opérateur, par une ergonomie<br />

et une interface homme machine performante,<br />

lors d’opérations de fabrication<br />

critiques ou de convoyage de matières ou<br />

de personnes ?<br />

Code : Paris-TR25<br />

De 11h30 à 12h30<br />

➤ Comment assurer les meilleurs taux de<br />

disponibilité et de performance des machines<br />

en tirant partie de la convergence des<br />

techno logies de transmissions mécaniques,<br />

hydrauliques, pneumatiques et électriques ?<br />

Code : Paris-TR24<br />

De 14 heures à 15 heures<br />

➤ Sureté intégrée et architectures de<br />

sécurité. De l’analyse de risques aux<br />

standards applicables.<br />

Code : Paris-TR30<br />

De 14h30 à 15h30<br />

➤ Comment les techniques mécatroniques,<br />

d’électronique de puissance ou<br />

de transmission de puissance apportent<br />

des réponses aux nouvelles problématiques<br />

d’efficacité énergétique ?<br />

Code : Paris-TR29<br />

De 16 heures à 17 heures<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 46


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

du salon terminera son périple dans la<br />

capitale. Objectif des trois éditions :<br />

« favoriser le contact direct entre l’offre<br />

et le marché dans les domaines complémentaires<br />

de la mécatronique et de l’automation,<br />

afin de mettre en avant la<br />

valeur ajoutée des solutions multi-technologiques<br />

», avait indiqué Christophe<br />

Ferry (IMA Events), organisateur de<br />

l’événement, lors de sa présentation officielle<br />

fin 2010.<br />

Ces objectifs semblent avoir été atteints<br />

si l’on en croit les exposants qui s’accordent<br />

à dire que si le nombre de visiteurs<br />

doit encore progresser (le nombre de préenregistrés<br />

demeure souvent bien supérieur<br />

aux nombre de visiteurs effectifs),<br />

ceux-ci se montrent très intéressés par les<br />

solutions et les technologies présentées<br />

sur les stands et représentent pour eux des<br />

clients ou des partenaires potentiels.<br />

Asseoir la notoriété du salon<br />

et pérenniser l’événement<br />

Accroître la notoriété d’un salon qui vient<br />

tout juste de naître n’est pas simple à<br />

réaliser. Mais les organisateurs et les<br />

créateurs d’Innovative Mechatronics<br />

Automation y travaillent. Car il faut<br />

rappeler qu’IMA a été créé par les adhérents<br />

des syndicats Artema et Gimelec ;<br />

« il s’agit donc de notre salon, celui des<br />

exposants en somme, rappelle Christian<br />

Sibileau, responsable de la communication<br />

au sein de la société SEW Usocome ;<br />

celui-ci doit fonctionner sinon, nous ne<br />

voyons pas ce que nous pourrions faire<br />

de plus. Mais il ne faut pas oublier que<br />

ce salon est comme notre bébé : il vient<br />

de naître ; il doit aujourd’hui apprendre<br />

à marcher. Et l’édition parisienne devra<br />

s’en charger ».<br />

Au total, dix-sept tables rondes, une<br />

soixantaine d’exposants dont vingt-cinq<br />

dans le Village Partenaires, voici quel -<br />

ques chiffres de la future édition parisienne.<br />

Le nombre de visiteurs prévus<br />

étant inconnu au moment de la rédaction<br />

de cet article, il devrait être bien supérieur<br />

à celui des autres éditions. Concernant<br />

les conférences et des tables rondes,<br />

bon nombre d’entre elles concernent plus<br />

ou moins directement la maintenance et<br />

sont animées par des intervenants de<br />

qualité avec pour objectifs d’apporter des<br />

informations concrètes et techniques<br />

ainsi que des retours d’expérience. Un<br />

programme enrichissant que vous trouverez<br />

en encadré ■<br />

Lieu<br />

Viparis Porte de Versailles<br />

Pavillon 5.1<br />

Dates<br />

1 & 2 février 2012<br />

Horaires<br />

1 er février : 09:00 à 20:00<br />

2 février : 09:00 à 18:00<br />

Comment s’y rendre ?<br />

Métro ligne 12, station Porte de Versailles<br />

Tramway ligne T2, station Porte de<br />

Versailles Parc des Expositions ou ligne<br />

T3, station Porte de Versailles Parc des<br />

Expositions<br />

Bus : lignes 39 ou 80, station Porte de<br />

Versailles<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 47


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

Solutions<br />

Comment assurer la fiabilité et<br />

la pérennité de ses installations ?<br />

SKF<br />

Comment assurer les meilleurs taux de disponibilité des transmissions<br />

mécaniques et hydrauliques ou électriques des machines grâce à une maintenance<br />

conditionnelle et une surveillance pro-active des principaux paramètres<br />

? C’est la question posée par plusieurs tenors du marché à l’occasion<br />

d’une table ronde qui a eu lieu sur le salon IMA. En résumé, les intervenants<br />

de Bosch Rexroth SAS, Leroy-Somer, SKF France, SEW-Usocome<br />

et KTR France ont tenté de répondre à la question de la valeur ajoutée<br />

des services dans une démarche collaborative de type « gagnant-gagnant »<br />

avec les constructeurs de machines et les utilisateurs.<br />

Le thème de la table ronde qui s’est<br />

déroulée sur les différentes éditions<br />

d’IMA (Lyon puis Nantes, avant Paris<br />

en février prochain) avait de quoi<br />

surprendre un peu dans la mesure où on<br />

était en droit de considérer que la réponse<br />

se trouvait déjà dans la question... Certes,<br />

mais cette thématique ainsi énoncée<br />

n’avait pas pour seul objectif de réunir<br />

quelques grands acteurs habitués à<br />

travailler ensemble – ne serait-ce que<br />

pour la mise en place de ce salon, spécialement<br />

fait pour et par eux – et chargés<br />

de présenter un à un leurs multiples solutions.<br />

Il s’agissait tout autant de faire<br />

prendre conscience aux fournisseurs de<br />

services et de composants qu’ils pou -<br />

v aient et devaient s’organiser pour résoudre<br />

les problèmes des industriels liés au<br />

taux de disponibilité des installations<br />

mécaniques, hydrauliques ou électriques.<br />

Mais ce problème révèle une tendance<br />

nouvelle chez les clients de ces sociétés,<br />

comme l’explique Nicolas Dequenne, de<br />

Bosch Rexroth : « nous constatons, à<br />

travers les demandes de nos clients, que<br />

ceux-ci accusent des pertes de compétences<br />

au niveau de leur service maintenance,<br />

informe le responsable de la<br />

réalisation d’équipements hydrauliques et<br />

de sa partie SAV. Leurs opérateurs sont<br />

de plus en plus généralistes. Il leur est<br />

en effet très difficile de trouver des spécialistes<br />

en hydraulique sachant intervenir<br />

en outre sur des contrats de services<br />

auprès de leurs clients. De sorte que les<br />

entreprises font alors appel à des prestataires<br />

ou leurs fournisseurs pour assurer<br />

la fonction de maintenance sur des installations<br />

hydrauliques ou électriques ».<br />

Une perte de compétences et de spécialistes<br />

due en grande partie à la baisse des<br />

budgets alloués à la maintenance mais à<br />

laquelle des sociétés comme Bosch<br />

Rexroth ont décidé de réagir en orientant<br />

leur offre désormais non plus en fonction<br />

de la technologie mais du métier du<br />

client. Naturellement, la technologie détermine<br />

toujours les axes de travail et de<br />

compétences mais cette fois, on privilégie<br />

le dialogue entre le client et le fournisseur<br />

de pièces et de services ; « notre but est<br />

d’échanger au maximum avec le service<br />

maintenance du client afin de connaître<br />

parfaitement les enjeux de tels outils ou<br />

tels équipements ». Même son de cloche<br />

chez SKF qui, en tant que spécialiste dans<br />

les roulements et intervenant principalement<br />

sur les machines tournantes, donne<br />

une large place à l’analyse des besoins de<br />

l’industriel de manière à évaluer son potentiel<br />

de solutions avant leur déploiement.<br />

« La moitié des défaillances sont dues à<br />

des pro blèmes électriques, l’autre moitié<br />

à des problèmes mécaniques, indique à<br />

son tour Fabrice Drommi, responsable<br />

projet dé ve loppement au sein du groupe<br />

suédois. Les défaillances sur les composants<br />

de roulement sont une conséquence<br />

mécanique. Concrètement, elles sont dues<br />

avant tout à une mauvaise lubrification et<br />

à la fatigue, puis à un mauvais montage<br />

et, enfin, à la pollution ».<br />

L’intérêt des seuils et des alertes<br />

pour prévenir le vieillissement<br />

des équipements<br />

Selon Fabrice Drommi, le moyen d’assurer<br />

le taux de disponibilité de ses<br />

éléments de transmission passe inévitablement<br />

par l’anticipation des pannes, qui<br />

plus est sur des machines tournantes de<br />

grandes tailles, les motopompes ou des<br />

moto-ventilateurs, des compresseurs et<br />

des broyeurs, ou tout particulièrement sur<br />

les gros rouleaux utilisés dans le secteur<br />

de la papeterie. Puis, si la panne s’avère<br />

anormale, les équipes de SKF procèdent<br />

à une analyse approfondie des causes de<br />

celle-ci ; « le tout est de ne pas confondre<br />

les termes de disponibilité et de fiabilité.<br />

Ce n’est pas la même chose ». Des solutions<br />

d’analyse vibratoire et électrique sont<br />

donc mises en œuvre chez SKF, notamment<br />

avec SEW-Usocome, spécialiste des<br />

systèmes d’entraînement et fabricant de<br />

motoréducteurs, de moto-variateurs, de<br />

moteurs et de systèmes décentralisés. SKF<br />

a ainsi mis sur pieds un service d’analyse<br />

vibratoire capable d’effectuer des<br />

diagnostics plus approfondis, mais aussi<br />

des services d’analyse d’huile et de<br />

thermographie d’armoire électrique,<br />

venant en complément de l’activité de<br />

SEW-Usocome.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 48


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

SKF<br />

Des opérations de maintenance préventive<br />

peuvent également intervenir, à<br />

l’exemple des opérations de vidange, à<br />

l’aide notamment de voyants lumineux<br />

et de systèmes d’alertes en voyés directement<br />

au client grâce à un suivi automatique<br />

des installations.<br />

Ces alertes préviennent à la fois l’industriel<br />

et le service de maintenance de<br />

SEW-Usocome lorsque le niveau d’huile<br />

arrive à un stade critique. Mais ici, dans<br />

le cas présent de la disponibilité des<br />

transmissions à la fois mécanique,<br />

hydraulique et électrique, la maintenance<br />

conditionnelle est largement privilégiée<br />

en raison de coûts globalement moins<br />

importants que des opérations de maintenance<br />

curative ou, à l’inverse, de maintenance<br />

préventive. « Il s’agit là d’une<br />

évolution normale de la maintenance,<br />

laquelle consiste à maîtriser les coûts,<br />

rappelle Nicolas Dequenne. Il faut pour<br />

ce faire bien définir quels sont les paramètres<br />

susceptibles d’évoluer au cours<br />

du processus de production et pouvant<br />

influer sur la durée de vie de l’équipement.<br />

Par exemple, si une entreprise<br />

décide de passer de 2-8 à 3-8, certaines<br />

de ses machines et de ses installations<br />

vont vieillir bien plus vite que d’autres,<br />

en raison notamment des conséquences<br />

des charges sur les roulements. Il<br />

convient donc de bien déterminer et<br />

connaître l’existence de certains équipements<br />

plus exposés que les autres, les<br />

suivre et y ajouter des seuils d’alertes à<br />

partir desquels on procèdera à des plans<br />

d’action ». Toute la difficulté, on le<br />

devine, sera dans ce cas de récupérer<br />

toutes les données de paramètres avant<br />

d’y installer des seuils et appliquer une<br />

maintenance parfaitement adaptée ; en<br />

somme, tout passe par un échange entre<br />

la personne qui va établir le plan de maintenance<br />

et l’exploitant de la machine.<br />

Ne privilégier la maintenance<br />

conditionnelle qu’en cas<br />

d’extrême nécessité<br />

En termes de solutions, au sein du Français<br />

KTR, l’idée est de mettre l’accent<br />

sur l’importance des limiteurs de couple :<br />

l’objectif étant d’éviter les surcharges.<br />

Ce type de solutions permet de réduire<br />

la taille des réducteurs, arbres, etc. Le<br />

moyen d’y parvenir passe avant tout par<br />

la bonne sélection de l’accouplement en<br />

Mettre en lumière la question des stocks<br />

Plusieurs acteurs tels que SEW-Usocome et Bosch Rexroth propose à leurs clients d’intervenir<br />

dans la gestion des stocks. Le service d’astreintes de SEW-Usocome a le moyen<br />

d’accéder à des bases de données en ligne constituant ainsi une véritable bibliothèque de<br />

motorisation de chacun des équipements de ses clients. Cela permet au groupe de perdre<br />

moins de temps à chercher une référence et à intervenir plus vite pour le remplacement<br />

d’une pièce de rechange voire le montage d’éléments plus complexes. Ces pièces de rechange<br />

peuvent ainsi être disponibles en un temps réduit, de même que le service de SEW est en<br />

mesure de rationaliser le parc et les stocks de ses clients.<br />

Sur la partie électrique, Bosch Rexroth propose à travers son contrat Reman +5 (« Remise<br />

à neuf ») la possibilité d’analyser l’équipement électrique, de déterminer les principales<br />

pièces d’usure et de commander pour les cinq années à venir les stocks nécessaires des<br />

composants susceptibles de disparaître du marché. Objectif : répondre aux problèmes de<br />

gestion d’obsolescence.<br />

KTR<br />

Entraînement de pompe<br />

KTR<br />

Mesure du couple sans contact<br />

fonction du jeu, de la rigidité, de la<br />

température, des démarrages et des vibrations.<br />

L’usage de ces systèmes peut<br />

mener à des résultats séduisants comme<br />

l’augmentation de la durée de vie de la<br />

machine, la réduction de la consommation<br />

mais aussi le fait d’espacer les opérations<br />

de maintenance dans le temps.<br />

D’autres technologies existent également<br />

au niveau des logiciels. Bon nombre<br />

d’acteurs proposent aujourd’hui des solutions<br />

de GMAO capables de contenir de<br />

nombreuses et d’importantes données sur<br />

les équipements de transmission ; cela<br />

peut effectivement servir à mener des<br />

opérations de maintenance conditionnelle<br />

dans la mesure où ses informations pourront<br />

servir à bien identifier et analyser le<br />

parc d’équipements et d’installations.<br />

Des données qu’il ne faut pas passer sous<br />

silence lors des échanges préalables avec<br />

le fournisseur de composants ou de<br />

service. Ce dernier pourra à son tour enrichir<br />

la base de données.<br />

Mais toutes ces opérations, aussi efficaces<br />

soient-elles, ne doivent pas occulter<br />

l’idée que la maintenance conditionnelle<br />

ne doit s’appliquer qu’en fonction des<br />

besoins et des priorités de l’entreprise.<br />

Nicolas Dequenne insiste d’ailleurs sur ce<br />

point en affirmant que « les demandes en<br />

la matière, au niveau de notre division,<br />

proviennent plus du domaine de l’automobile<br />

que de la papeterie par exemple ;<br />

ce dernier secteur exige davantage des<br />

solutions de maintenance préventive. Les<br />

exigences sont fortes mais les cadences sont<br />

régulières. En revanche, l’automobile est<br />

particulièrement confrontée à des pics et<br />

des creux de production, et ce sur des<br />

produits parfois radicalement différents ;<br />

ce secteur a donc besoin d’adapter ses<br />

installations en permanence ce qui n’est<br />

pas sans poser de difficultés qui nécessitent<br />

de la maintenance conditionnelle » ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 50


Prévention des risques au travail<br />

EPI<br />

Nouveaux gants Mapa pour<br />

la protection thermique<br />

En Europe, chaque minute une per -<br />

sonne se brûle sur son lieu de travail.<br />

50% des brûlures surviennent dans les<br />

secteurs de l’alimentation, dans la métallurgie<br />

et dans les industries chimiques.<br />

Mapa Professionnel vient de lancer sur<br />

le marché du thermique un nouveau gant<br />

offrant une dextérité accrue : le gant<br />

Temp-Dex. Dernière innovation de la<br />

R&D Mapa Professionnel, le gant Temp-<br />

Dex offre une plus grande protection<br />

thermique pour les travaux de précision.<br />

Ceci assure une meilleure préhension et<br />

diminue le risque de chute d’objet.<br />

Ce gant Temp-Dex est issu d’une nou -<br />

velle technologie dont le brevet a été<br />

déposé. Chaque couche du gant permet<br />

d’emprisonner un maximum d’air, le<br />

meilleur isolant existant, et protège efficacement<br />

la main de la pièce chaude.<br />

L’isolation thermique est aussi efficace<br />

qu’avec une structure épaisse utilisant la<br />

technologie bouclette coton ■<br />

Synamap<br />

Naissance de la commission<br />

« Distribution »<br />

Depuis 2007, le Synamap a renforcé<br />

ses adhésions en accueillant notamment<br />

des groupes de distribution d’EPI.<br />

Des groupes importants qui représentent<br />

désormais 12% des adhérents. Il était donc<br />

temps que ces acteurs majeurs du marché<br />

de la prévention et de la protection puissent<br />

se retrouver dans la cadre d’une<br />

commission technique spécifique. C’est<br />

chose faite depuis le 5 octobre dernier.<br />

Composée de huit membres, la Commission<br />

« Distribution » a pour objectifs de<br />

suivre au plus près les évolutions du<br />

marché ainsi que les répercussions des<br />

décisions législatives et économiques sur<br />

la distribution. Elle mobilisera en outre<br />

la grande richesse de ses expertises pour<br />

favoriser, en synergie avec les autres<br />

composantes du Synamap, l’émergence<br />

d’un contexte réglementaire harmonisé<br />

et la rationalisation du processus<br />

normatif. Les membres de la commission<br />

« Distribution » sont, à ce jour :<br />

Cofaq, Cordel, Groupe Préventistes,<br />

Groupe RG, Groupe Socoda, Mabéo Industries,<br />

Mediprotec (groupe Promosac)<br />

et Vandeputte Safety ■<br />

UVEX HECKEL LANCE UNE CHAUSSURE<br />

CONFORME À LA NORME EN ISO 20349<br />

Le modèle Macranger de la nouvelle gamme<br />

Macsole Extrem 2.0 a obtenu officiellement<br />

la certification EN 20349 auprès du laboratoire<br />

allemand PFI. Publiée en décembre 2010,<br />

cette norme européenne concerne les chaussures<br />

protégeant des risques thermiques et<br />

les projections de métal fondu. Ce lancement<br />

fin 2011 a fait de Heckel la première marque<br />

française – voire européenne – à présenter un<br />

produit conforme à cette nouvelle norme. Au<br />

centre d’essai de Constellium (anciennement<br />

Rio Tinto Alcan), l’un des premiers fabricants<br />

d’aluminium mondiaux, la nouvelle Macranger,<br />

spécialement conçue pour les fonderies et les<br />

aciéries, a passé avec succès le test d’immersion<br />

dans un bain d’aluminium à près de<br />

800°C.<br />

DE NOUVELLES RECOMMANDATIONS POUR<br />

LES ENTREPRISES MÉTALLURGIQUES<br />

Les partenaires sociaux, siégeant à la Cnamts<br />

au sein du Comité technique national des<br />

industries de la Métallurgie, ont élaboré et<br />

adopté deux nouvelles recommandations en<br />

complément des textes règlementaires en<br />

vigueur. La première d’entre elles est consacrée<br />

à la prévention des risques chimiques<br />

en fonderie tandis que la seconde traite de<br />

la prévention des risques chimiques causés<br />

par les fluides de coupe dans les activités<br />

d’usinage de métaux. Ces recommandations<br />

rappellent les principaux dangers et les<br />

risques présentés par les agents chimiques.<br />

Elles indiquent en outre les principales<br />

mesures de prévention à mettre en œuvre<br />

notamment en termes de prévention collective<br />

et individuelle. Les textes de ces recommandations<br />

sont accessibles sur le site<br />

www.ameli.fr – espace employeurs.<br />

(Source Cnam / Synamap)<br />

PALMARÈS 2011 DE LA SÉCURITÉ<br />

DE LA CRAM ALSACE-MOSELLE<br />

Lors de la remise des trophées du concours<br />

de sécurité décernés par la Cram Alsace-<br />

Moselle, les entreprises industrielles récompensées<br />

en décembre dernier sont :<br />

- 1 er : Cryolor (57365 Ennery)<br />

- 2 e : Arcelor Mittal Auto Processing France<br />

(57140 Woippy)<br />

- 3 e : Alcoa Architectural Products (68500<br />

Merxheim)<br />

- 4 e : Imprimerie Freppel (68920 Wintzenheim)<br />

- 5 e : Jumo Régulation (57070 Metz)<br />

Ces trophées concernent tous les CHSCT<br />

d’entreprises dans le cadre de leurs actions<br />

en matière de sécurité.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 51


Prévention des risques au travail<br />

NOUVEAUX OUTILS<br />

DE SENSIBILISATION AUX TMS<br />

L’INRS vient de créer une collection de neuf<br />

affiches de sensibilisation aux risques de<br />

TMS, notamment sur les lombalgies. Les<br />

visuels et les messages rappellent par<br />

exemple qu’il est important d’éviter au<br />

maximum les mauvaises postures, le port de<br />

charges lourdes, ainsi que l’exposition répétée<br />

aux vibrations. Parallèlement, deux nouvelles<br />

brochures ED 6094 et ED 6117 proposent des<br />

définitions simples des TMS.<br />

➟ www.inrs.fr<br />

TROPHÉES DE L’INNOVATION<br />

BATIMAT 2011 MÉDAILLE DE BRONZE<br />

POUR ROSTAING<br />

DR<br />

La société Rostaing a été primée sur le salon<br />

Batimat 2011 dans la catégorie « Matériel &<br />

Outillage » pour les gants VisioPro de la<br />

nouvelle gamme spéciale BTP. L’innovation<br />

réside dans le tricotage spécial de fibres<br />

composites à base d’inox et de verre protégeant<br />

contre les coupures (5/5 à la coupure<br />

par tranchage selon les tests de l’EN 388 et<br />

de l’EN ISO 13997). Par ailleurs, un témoin<br />

d’usure permet à l’utilisateur de connaître<br />

le niveau de résistance à la coupure de son<br />

gant. Le fil noir de surface disparait au fur<br />

et à mesure de l’usure et laisse apparaître un<br />

fil orange signifiant un niveau 3 à la coupure<br />

(EN 388).<br />

NOUVELLE GAMME DE LUNETTES<br />

POUR CENTURION<br />

Centurion Safety Products était déjà reconnu<br />

pour ses équipements de protection faciale,<br />

auditive, respiratoire et de la tête. Il ne<br />

manquait qu’un secteur pour que son offre<br />

soit complète : la protection oculaire. C’est<br />

chose faite. Centurion lance désormais ses<br />

solutions de protection de l’œil par le biais<br />

d’une gamme composée de lunettes, surlunettes<br />

et lunettes-masques. Com mer -<br />

cialisée sous la marque Raptor, elle permet<br />

à Centurion d’apporter une réponse globale<br />

et adaptée à l’ensemble des problématiques<br />

liées à la protection de la tête.<br />

Solution<br />

Honeywell lance<br />

une nouvelle offre pour<br />

la protection des usines<br />

Le groupe américain a annoncé la com -<br />

mercialisation de son nouveau produit :<br />

le Safety Manager Field Device Unit (FDU).<br />

Cette solution doit permettre aux industries<br />

de process d’implémenter plus facilement<br />

dans leurs installations de petites applications<br />

de sécurité autonomes. La nouvelle offre<br />

combine dans une seule unité pratique la<br />

plateforme de gestion de sécurité Safety<br />

Manager d’Honeywell Process Solutions<br />

(HPS) et le nouveau « Remote Universal Safe<br />

I/O » (RUSIO), répondant aux normes de<br />

certification des systèmes de sécurité<br />

(CEI61508, CEI61511) et incluant les<br />

niveaux d’intégrité de Sécurité Safety<br />

Integrity Level (SIL-3). La petite taille du<br />

module s’adresse aux industries qui ont<br />

Publication<br />

Un nouveau guide<br />

des solutions et<br />

de services pour<br />

le désamiantage<br />

En 168 pages, 30 nouveautés et plus de<br />

500 références réparties en 9 grandes<br />

familles classées selon le même cheminement<br />

que celui d’un opérateur s’apprêtant à rentrer en<br />

zone de travail, ce nouveau guide d’achat<br />

regroupe l’ensemble de l’offre produits et services<br />

Lapro Environnement – location, maintenance,<br />

décontamination. Ce guide n’est pas<br />

seulement destiné aux entreprises de désamiantage<br />

et de dépollution. Des équipements de<br />

protection respiratoire aux prestations de maintenance<br />

et de décontamination spécifiques, il a<br />

été conçu pour offrir une information claire,<br />

précise, complète, technique mais aussi pédagogique.<br />

Il est disponible gratuitement sur simple<br />

demande auprès de Lapro Environnement.<br />

besoin de mettre en œuvre rapidement des<br />

mesures de sécurité intégrées pour des applications<br />

telles que la gestion des brûleurs ou<br />

des chaudières. Ceci devient essentiel en<br />

raison de la multiplication des règles de sécurité<br />

strictes et des normes de conformité qui<br />

obligent souvent les fabricants à améliorer,<br />

voire remplacer, les équipements de sécurité<br />

existants. Par exemple, un panneau obsolète<br />

non-conforme dans un système de gestion de<br />

chaudière peut être remplacé par la solution<br />

FDU dans un espace limité à proximité de la<br />

chaudière. Par ailleurs, la solution implique de<br />

faibles coûts d’installation puisqu’elle nécessite<br />

seulement de quelques heures d’ingénierie<br />

pour sa mise en œuvre initiale et s’avère<br />

peu coû teuse au cours de son cycle de vie ■<br />

DR<br />

Pour permettre aux professionnels de choisir les<br />

équipements les plus adaptés à la configuration<br />

de leurs chantiers, le guide présente les<br />

produits sous forme de fiches, construites selon<br />

le même modèle.<br />

Le marché de l’amiante étant un des plus<br />

contrôlés et réglementés qui soit, les désamianteurs<br />

doivent en effet joindre nombre de documentations<br />

et fiches techniques des matériels<br />

qu’ils utilisent aux plans de retrait adressés aux<br />

autorités. Pour leur faciliter la tache, le guide<br />

Lapro regroupe, en une seule page (deux pour<br />

certains produits hors norme), toutes les informations<br />

relatives à un produit (photo, fiche technique,<br />

rappel des normes, points forts, descriptif,<br />

conseils d’utilisation, etc.) ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 52


Prévention des risques au travail<br />

Événement<br />

Préventica<br />

signe son grand retour<br />

dans le sud-ouest !<br />

Du 31 janvier au 2 février prochains aura lieu la première édition du salon Préventica de l’année 2012. L’événement<br />

aura la particularité de se dérouler à Bordeaux, ville qui n’a pas organisé d’édition du salon de la prévention<br />

des risques depuis sept ans. Ce salon mettra en lumière deux secteurs phares et propres à la région : le domaine<br />

du vin et celui de l’aéronautique. Explications avec Éric Dejean-Servières, commissaire du salon.<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Pour quelles raisons êtesvous<br />

revenu à Bordeaux ?<br />

Éric Dejean-Servières : Cela fait depuis sept ans, c’est-àdire<br />

depuis 2005 que nous n’avons pas organisé de salon<br />

Préventica dans cette partie de la France. Pourtant, Bordeaux<br />

et sa région représentent un intérêt fort pour la prévention des<br />

risques et tout particulièrement dans la maintenance en raison<br />

de deux secteurs de prédilection. Tout d’abord, l’aéronautique<br />

et la maintenance dans ce domaine occupent une place importante<br />

dans le tissu industriel ; les problématiques de sécurité<br />

y sont nombreuses. D’autre part, le vin fera naturellement<br />

l’objet d’un focus à part entière. Qu’il s’agisse des 5 000<br />

châteaux – soit près de 5 000 petites productions – ou des<br />

grands négociants, tous sont confrontés à des problèmes de<br />

stockage et d’entreposage qui nécessitent d’importantes interventions<br />

de maintenance et des exigences très fortes pour<br />

assurer des opérations d’entreposage à forte valeur ajoutée.<br />

teur, une alarme incendie ou un sprinkler ; encore faut-il<br />

assurer la maintenance et l’entretien de ce matériel. Il en est<br />

de même pour la sécurité liée à l’outil de travail ; les systèmes<br />

de contrôle d’accès ou de surveillance doivent être entretenus,<br />

maintenus et certifiés ■<br />

Michael Levy<br />

➤ Combien de participants attendez-vous ?<br />

Nous comptons accueillir près de 350 ex posants, ce qui correspond<br />

à la moyenne des éditions, exceptée celle de Lyon,<br />

toujours plus importante en termes de fréquentation et de<br />

participation. À ce jour (début décembre – NDLR), nous en<br />

sommes à plus de 4 000 inscrits ; nous attendons donc pour<br />

la fin janvier près de 8 000 à 9 000 visiteurs.<br />

➤ Quels seront les temps forts de cette édition bordelaise ?<br />

Comme je l’ai mentionné précédemment, cette édition s’orientera<br />

vers les secteurs de l’aéronautique et du vin ; de<br />

nombreux ateliers et des conférences auront lieu sur ces sujets.<br />

Par ailleurs, nous allons mettre en place un village spécialement<br />

dédié à l’hygiène et à la propreté ; celui-ci devrait<br />

présenter un intérêt pour la maintenance dans le domaine du<br />

tertiaire avec différentes présentations de solutions d’hygiène<br />

et de nettoyage industriels. Enfin, le salon mettra largement<br />

l’accent sur les thématiques de maintenance en sécurité, et ce<br />

dans sa globalité : incendie, sûreté de l’outil de travail, etc.<br />

Car lorsque l’on parle de sécurité incendie par exemple, la<br />

première chose à laquelle il faut penser, c’est la maintenance<br />

des appareils. Il ne suffit pas en effet de posséder un extinc-<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 53


Prévention des risques au travail<br />

Préventica Bordeaux - Infos pratiques<br />

Où ? : Au parc des expositions de Bordeaux – Préventica 2012 - Hall 2 – Cours Charles Bricaud – 33300 Bordeaux-Lac<br />

Quand ? : Du 31 janvier au 2 février 2012 – De 9 heures à 18h30<br />

Programme des conférences utiles pour la maintenance<br />

C74 Etiquetage des produits chimiques : la mise en place<br />

du règlement CLP.<br />

Carsat - INRS<br />

➤ Risques chimiques / produits dangereux<br />

Mardi 31 janvier – 9h45 - 11h – Salle C<br />

H01 Diagnostic des installations de sécurité incendie et de sûreté.<br />

Une réponse aux doutes du maître d’ouvrage et de l’utilisateur.<br />

CNPP<br />

➤ Sécurité incendie – Sûreté – Malveillance<br />

Mardi 31 janvier – 10h - 11h – Salle H<br />

F15 Expositions des chimistes aux risques inhalatoires. Point sur<br />

l’efficacité des différents systèmes de protection ventilée dans<br />

les laboratoires.<br />

ERLAB DFS<br />

➤ Risques chimiques / Produits dangereux<br />

Mardi 31 janvier – 10h15 - 11h15 – Salle F<br />

D68 Après les accords de 2009, quelles sont les évolutions suite<br />

à la mise en place de CHSCT dans la fonction publique ?<br />

DGAFP (Direction générale de l’administration et de la fonction<br />

publique)<br />

➤ Fonction Publique – Organisation du travail<br />

Mardi 31 janvier – 10h15 - 11h15 – Salle D<br />

E53 Comment combler les lacunes et les dérives du LEAN sur la<br />

santé ?<br />

Valessentia Consulting<br />

➤ Sécurité de la production<br />

Mardi 31 janvier – 11h15 - 12h15 – Salle E<br />

B58 Conférence Inaugurale - 2012 : les CHSCT ont 30 ans. Bilan<br />

et perspectives. Retour d’expériences des CHSCT.<br />

Carsat – INRS<br />

➤ Organisation du travail<br />

Mardi 31 janvier – 12h - 13h30 – Salle B<br />

E78 Comment maîtriser le risque chimique ? Approche sécuritaire<br />

et environnementale. ENSCBP (École nationale supérieure de chimie,<br />

de biologie et de physique)<br />

➤ Risques chimiques / produits dangereux<br />

Mardi 31 janvier – 12h45 - 13h45 – Salle E<br />

H92 Opérations de maintenance industrielle : perception du risque<br />

et prises de risques.<br />

Afim (Association française ingénieurs maintenance)<br />

➤ <strong>Maintenance</strong> industrielle<br />

Mardi 31 janvier – 13h - 14h – Salle H<br />

G07 Chariots élévateurs : Caces R 389 et/ou autorisation de<br />

conduite, comment choisir ?<br />

Jungheinrich France SAS<br />

➤ Manutention / logistique / levage industriel<br />

Mardi 31 janvier – 14h15 - 15h15 – Salle G<br />

D23 Fiabiliser les comportements par la culture sécurité.<br />

Apave<br />

➤ Organisation du travail<br />

Mardi 31 janvier – 14h45 - 15h45 – Salle D<br />

E35 Les Carsat : assureur social des accidents du travail et des<br />

maladies professionnelles.<br />

Groupe Péventique<br />

➤ Organisation du travail<br />

Mardi 31 janvier – 15h45 - 16h45 – Salle E<br />

C91 Approche globale de la santé sécurité au travail : pour une<br />

mobilisation conjointe des différentes méthodes d’évaluation des<br />

risques en milieu professionnel.<br />

EHESP (École des hautes études en santé publique)<br />

>Organisation du travail – Fonction publique<br />

Mardi 31 janvier – 17h15 - 18h15 – Salle C<br />

B48 La prévention des accidents du travail et maladies<br />

professionnelles dans l’Interim.<br />

Carsat – INRS<br />

➤ Organisation du travail – Bâtiment, travaux publics<br />

Mardi 31 janvier – 9h45 - 11h – Salle B<br />

G81 Protection contre les coupures et indices de coupure, la réalité<br />

derrière les chiffres.<br />

Ansell Healthcare<br />

➤ Sécurité de la production<br />

Mercredi 1 er février – 10h - 11h – Salle G<br />

B66 Prévenir les risques professionnels dans les TPE.<br />

Carsat – INRS<br />

➤ Entreprises artisanales – Organisation du travail<br />

Mercredi 1 er février – 11h - 11h45 – Salle B<br />

E25 Comment passer d’une culture sécurité d’obéissance à<br />

une culture sécurité d’adhésion ?<br />

ETS Safe<br />

➤ Organisation du travail<br />

Mercredi 1 er février – 12h - 13h – Salle E<br />

B46 Sécurité électrique, gestion du risque amiante. Nouvelles<br />

règlementations en 2011.<br />

Bureau Veritas<br />

➤ Risques électriques – Bâtiment, travaux publics<br />

Mercredi 1 er février – 12h15 - 13h15 – Salle B<br />

G72 Dangers liés à l’utilisation et au stockage de produits<br />

inflammables : démonstrations et explications.<br />

Asecos<br />

>Risques chimiques / Produits dangereux – Sécurité incendie<br />

Mercredi 1 er février – 13h - 14h – Salle G<br />

B44 Gestion du risque chimique : décret du 23/12/2003, Reach,<br />

CLP, arrêté et décret du 15/12/2009 … comment y voir clair ?<br />

Bureau Veritas<br />

➤ Risques chimiques / Produits dangereux<br />

Mercredi 1 er février – 13h45 - 14h45 – Salle B<br />

D27 Baromètre européen de la prévention des risques<br />

professionnels.<br />

Dekra Industrial<br />

➤ Organisation du travail<br />

Mercredi 1 er février – 14h - 15h – Salle D<br />

H31 À qui faire appel pour démanteler en toute sécurité les<br />

détecteurs de fumée ioniques ? Le label qualité Qualdion.<br />

FFMI<br />

➤ Sécurité incendie<br />

Mercredi 1 er février – 14h - 15h – Salle H<br />

F32 La nouvelle méthode Smart Safety de Fullmark : mieux<br />

communiquer pour mieux impliquer.<br />

Fullmark<br />

➤ Organisation du travail<br />

Mercredi 1 er février – 14h - 15h – Salle F<br />

G18 Le maintien dans l’emploi des personnes en situation de<br />

handicap dans les collectivités territoriales.<br />

C.D.G.F.P.T. Aquitaine<br />

➤ Fonction Publique – Organisation du travail<br />

Mercredi 1er février – 14h30 - 15h30 – Salle G<br />

A63 L’habilitation électrique, quelles évolutions ?<br />

Carsat<br />

➤ Risques électriques<br />

Mercredi 1 er février – 16h30 - 17h45 – Salle A<br />

H29 Évacuation des personnes en situation de handicap.<br />

FFMI<br />

➤ Sécurité incendie<br />

Mercredi 1 er février – 17h - 18h – Salle H<br />

D13 Comment professionaliser et mobiliser les cadres de la fonction<br />

publique à la santé sécurité au travail ?<br />

INTEFP-MSSTFP (Institut national du travail, de l’emploi et de la<br />

formation professionnelle)<br />

➤ Fonction Publique – Organisation du travail – Formation<br />

Mercredi 1 er février – 9h30 - 10h30 – Salle D<br />

E36 Les risques de la sous-traitance : retour d’expérience d’un GIE<br />

dédié.<br />

Groupe Préventique<br />

➤ Sécurité de la production – <strong>Maintenance</strong> industrielle<br />

Mercredi 1 er février – 9h30 - 11h30 – Salle E<br />

B79 Le système de management de la sécurité Mase, une<br />

organisation d’entreprises au service de la prévention.<br />

Mase Sud ouest<br />

➤ Organisation du travail – Sécurité de la production<br />

Mercredi 1 er février – 09h30 - 10h30 – Salle B<br />

C86 L’accès aux causes profondes d’un accident : mythe ou réalité ?<br />

ICSI<br />

➤ Sécurité de la production – Organisation du travail<br />

Jeudi 2 février – 10h15 - 11h15 – Salle C<br />

B34 SST tout au long du cycle de vie professionnelle : implication<br />

et formation des managers, rôle des RH.<br />

AINF Association<br />

➤ Organisation du travail – Formation<br />

Jeudi 2 février – 11h - 12h – Salle B<br />

E95 Problématiques de mise en œuvre des «Plans de Prévention»<br />

et «Protocoles de Sécurité» liés à la COAC (coactivité avec les<br />

entreprises du privé).<br />

Conseil général de la Gironde<br />

➤ Organisation du travail - Fonction Publique<br />

Jeudi 2 février – 11h30 - 12h30 – Salle E<br />

B33 Défis et réalités des services de santé au travail : à quoi sert<br />

la médecine santé au travail ?<br />

AINF Association<br />

➤ Organisation du travail<br />

Jeudi 2 février – 12h30 - 13h30 – Salle B<br />

F42 Comment s’organiser pour prévenir les risques majeurs ?<br />

IUT Bordeaux 1 – Département HSE<br />

➤ Risques majeurs<br />

Jeudi 2 février – 12h30 - 13h30 – Salle F<br />

C71 Présentation d’un outil d’analyse des risques liés aux<br />

interventions de maintenance.<br />

Afim<br />

<strong>Maintenance</strong> industrielle<br />

Jeudi 2 février – 13h - 14h – Salle C<br />

H02 Détection incendie : Pourquoi ? Les règles techniques.<br />

CNPP<br />

➤ Sécurité incendie<br />

Jeudi 2 février – 14h - 15h – Salle H<br />

C85 Le Lean, une opportunité pour améliorer la sécurité et les<br />

conditions de travail.<br />

Club Lean Aquitaine<br />

➤ Manutention / Logistique / Levage Industriel<br />

Jeudi 2 février – 14h30 - 15h30 – Salle C<br />

E90 Les conséquences du système économique sur le monde du<br />

travail .<br />

Fédération FO-Santé<br />

➤ Organisation du travail<br />

Jeudi 2 février – 14h30 - 15h30 – Salle E<br />

A49 Conférence de clôture – Santé des salariés et santé de<br />

l’entreprise : la formule pour une entreprise prospère. Une<br />

expérimentation menée par la Direccte, l’Aract, la Carsat et l’Afnor.<br />

Carsat<br />

➤ Organisation du travail<br />

Jeudi 2 février – 15h - 16h30 – Salle A<br />

F38 Quelle approche globale et intégrée doit-on adapter pour<br />

maîtriser l’ensemble des risques professionnels dans les établissements<br />

de santé : santé au travail, thérapeuthique, environnemental,<br />

intrusion ?<br />

Groupe Préventique<br />

➤ Établissements de santé / aide à domicile – Organisation du<br />

travail<br />

Jeudi 2 février – 9h30 - 11h30 – Salle F<br />

H93 Approche globale de la sécurité incendie : systèmes de<br />

détection, maintenance, formation…<br />

Agora des directeurs de la sécurité<br />

➤ Sécurité incendie<br />

Jeudi 2 février – 9h30 - 10h30 – Salle H<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 54


Prévention des risques au travail<br />

Focus<br />

Sécurité en maintenance<br />

Première partie :<br />

quel contexte réglementaire ?<br />

Les opérations de maintenance industrielle présentent des risques<br />

souvent accrus en raison de la nature des interventions (urgence, mode<br />

dégradé...). Qu’elles soient gérées en interne ou externalisées, ces<br />

opérations nécessitent une analyse des risques et la mise en œuvre de<br />

mesures de prévention adaptées. Ce trimestre, la rédaction du<br />

magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> propose de reprendre l’essentiel du<br />

contenu de l’atelier organisé par l’Udimera (qui rassemble les acteurs<br />

de la métallurgie en région Rhône-Alpes) en faisant un rappel du<br />

contexte réglementaire qui entoure la maintenance. Le prochain numéro<br />

fera quant à lui l’objet d’un retour d’expérience du responsable<br />

maintenance au sein de Caterpillar qui mettra en avant les bonnes<br />

pratiques qu’il a mis en œuvre en matière de sécurité.<br />

La maintenance revêt toutes les<br />

actions, qu’elles soient techniques,<br />

administratives ou managériales, visant<br />

à maintenir ou à rétablir un bien. Cela<br />

comporte différentes actions comme<br />

maintenir ou réparer un équipement mais<br />

aussi toute la gestion de la documentation<br />

administrative qui s’y ajoute et,<br />

enfin, tout l’aspect du management des<br />

hommes. Les opérations de maintenance<br />

peuvent prendre différentes formes :<br />

préventive avec l’inspection et la détection<br />

de défaillance en amont, et curative<br />

comme la réparation ou le rem -<br />

placement d’un équipement et de pièces<br />

particulières. Il existe ensuite des opérations<br />

un peu plus spécifiques pour savoir<br />

et juger si la réparation ou l’intervention<br />

de maintenance ont bien été efficaces<br />

et qu’elles correspondent bien aux résultats<br />

désirés. Pourquoi s’être intéressé aux<br />

opérations de maintenance ? « Tout<br />

simplement parce que ces interventions<br />

sont des opérations à risque », indique<br />

Aurélien Barby, chargé d’environnement<br />

et des risques industriels au sein de<br />

l’Union des industries et métiers de la<br />

métallurgie (UIMM) dans le département<br />

du Rhône. « Ces opérations se font<br />

souvent dans des situations un peu parti-<br />

DR<br />

culières ou des cas d’urgence, des situations<br />

où l’on fonctionne en mode dégradé,<br />

sans forcément prendre le temps de<br />

prendre connaissance de toutes les exigences<br />

de sécurité », souligne à son tour<br />

Franck Bendriss, expert en droit social,<br />

spécialiste hygiène et risques industriels,<br />

homologue d’Aurélien Barby dans le<br />

département de l’Isère.<br />

Une identification des risques a donc été<br />

réalisée mais la liste n’en est pas pour<br />

autant exhaustive. Les principaux risques<br />

font ressortir un lien très frappant avec<br />

la pénibilité et tout le vocabulaire qui<br />

va avec : les contraintes physiques dues<br />

à la manipulation de charges par exem -<br />

ple, les postures particulièrement dangereuses<br />

avec l’accès difficile, l’exposition<br />

aux vibrations. Puis vient l’environnement<br />

physique qui peut lui aussi avoir un<br />

impact sur la santé et la sécurité des<br />

opérateurs de maintenance et notamment<br />

le contact avec des agents chimi ques<br />

dangereux ; sans oublier l’amiante ainsi<br />

que tous les autres produits chimiques,<br />

les graisses, les solvants et les poussières.<br />

Il existe enfin des risques biologiques<br />

pour les opérations de maintenance<br />

menées sur des installations d’aération<br />

ou aéroréfrigérantes avec les risques de<br />

légionellose par exemple. Il est également<br />

possible d’être en contact avec des<br />

matériaux à rayonnements ionisants.<br />

Bien entendu, il convient de mentionner<br />

les environnements plus spécifiques<br />

(confinés notamment) mais également<br />

les environnements extérieurs, chauds,<br />

froids, humides ou bruyants. Par ailleurs,<br />

le rythme de travail et le fait de travailler<br />

essentiellement dans l’urgence présentent<br />

des risques évidents. Il peut y avoir<br />

aussi des aspects d’astreinte qui empêchent<br />

de prévoir et d’anticiper les interventions<br />

et leur bon déroulement. Enfin,<br />

le phénomène de co-activité est par<br />

ailleurs à prendre en compte.<br />

D’autres risques sont en revanche plus<br />

« traditionnels et inhérents à certains<br />

équipements, comme le risque de chute<br />

en hauteur, le fait d’intervenir sur des<br />

machines en mécanique à proximité<br />

d’outils coupants et tranchants, etc. sans<br />

oublier les risques électriques », précise<br />

Franck Bendriss.<br />

Une philosophie de la prévention<br />

Il est bien entendu possible de réaliser ses<br />

opérations de maintenance en interne ou,<br />

au contraire, se concentrer sur son cœur<br />

d’activité et faire appel à des sous-traitants.<br />

Quoi qu’il en soit, la philosophie<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 55


Prévention des risques au travail<br />

reste la même : analyser tous les risques<br />

de manière à mettre en œuvre une véritable<br />

politique de prévention. Le problème<br />

à résoudre : la différence entre les documents<br />

à créer pour diffuser les bonnes<br />

pratiques. En interne, les risques sont<br />

mentionnés dans le document unique alors<br />

que pour les opérateurs externes, tout doit<br />

être régi par un plan de prévention.<br />

Dans l’approche de la prévention et des<br />

risques mentionnés dans le Code du<br />

Travail, la maintenance est citée à maintes<br />

reprises, mais de façon éparse. Toutefois,<br />

les neuf principes généraux de prévention<br />

regroupent et intègrent des cas identifiés<br />

dans la maintenance. Il y a donc une philosophie<br />

qui consiste à anticiper chaque intervention,<br />

identifier les risques, essayer de<br />

les éviter, les évaluer puis mettre en œuvre<br />

toutes les mesures techniques et organisationnelles.<br />

Il est, à ce stade, essentiel de<br />

rappeler l’obligation qui relève de l’employeur<br />

: celle d’identifier les risques et de<br />

mettre en œuvre tout ce qui est en son<br />

pouvoir pour prévenir la santé physique<br />

et mentale de ses salariés. Cette obligation<br />

a aussi un pan pour le salarié qui est tenu<br />

de prendre soin de sa santé et de sa sécurité<br />

ainsi que celle des autres personnes qui<br />

travaillent à ses côtés. Et cela est possible<br />

en fonction de ses connaissances, d’où l’importance<br />

de la formation.<br />

Rien de spécifique<br />

à la maintenance<br />

dans le Code du Travail<br />

Quelques mots sur l’Udimera<br />

« Il existe et demeure bel et bien un débat<br />

sur la nature de la maintenance, à savoir<br />

s’il s’agit d’un métier à part entière,<br />

comme dans le secteur de la métallurgie<br />

par exemple, où l’on forme le personnel<br />

au “métier de la maintenance”, ou s’il<br />

s’agit d’une fonction comme le soutiennent<br />

différents organismes » indique<br />

Aurélien Barby. La première chose que<br />

l’on constate est qu’il n’existe aucun<br />

texte sur la maintenance à proprement<br />

parlé, comme il peut y en avoir pour le<br />

risque chimique par exemple. En<br />

revanche, on va retrouver clairement<br />

mentionnée la maintenance dans des<br />

textes spécifiques à commencer par le<br />

Code du Travail. La raison ? Des salariés<br />

peuvent être exposés à de nombreux<br />

risques régis dans différents textes réglementaires.<br />

Par exemple, lorsque l’on<br />

évolue dans un environnement bruyant,<br />

quel qu’il soit, les services de maintenance<br />

devront se référer aux textes de loi<br />

traitant des risques liés au bruit. Il en sera<br />

de même pour le levage ou le risque électrique,<br />

etc. « On est donc confrontés à<br />

une complexité liée à l’éparpillement de<br />

la réglementation relative à la maintenance.<br />

Et tout particulièrement pour les<br />

équipements de travail, à commencer par<br />

les machines, la mise en conformité du<br />

matériel ou la maintenance des installations<br />

dont la définition est très large ».<br />

Dans un premier temps, les services de<br />

maintenance vont s’attacher à respecter<br />

L’Union des industries métallurgiques et électriques de la région Rhône-Alpes (Udimera)<br />

rassemble les chambres syndicales territoriales des différents départements de la région.<br />

Elle représente, au niveau régional, un réseau de près de 2 200 entreprises adhérentes<br />

qui emploient au total 160 000 salariés. La vocation principale de la structure est de servir<br />

les entreprises et la profession en rassemblant et en représentant les chefs d’entreprise,<br />

en informant, en renseignant et en conseillant les entreprises sur plusieurs domaines<br />

d’activités (droit social, formation, sécurité-environnement…), en assurant la promotion et<br />

la défense des intérêts des entreprises et de la profession, et enfin, en négociant avec les<br />

partenaires sociaux.<br />

DR<br />

cette réglementation concernant le bruit,<br />

les risques électriques avec les autorisations<br />

et les habilitations qui vont très<br />

bientôt revêtir un caractère obligatoire<br />

en fonction de la nature des risques et des<br />

équipements. Enfin, certaines activités<br />

peuvent être interdites à certaines per -<br />

sonnes comme dans le cas de certains<br />

salariés à contrats à durée déterminée<br />

(CDD), des salariés intérimaires et des<br />

femmes enceintes pour lesquels une liste<br />

d’activités interdites leur est soumise,<br />

sous réserve d’autorisation exceptionnelle.<br />

C’est le cas aussi pour les jeunes<br />

apprentis qui ne peuvent exercer des activités<br />

interdites aux mineurs.<br />

Le principal texte qui vise à faire ressortir<br />

des obligations concrètes reste celui sur les<br />

équipements de travail et notamment la<br />

maintenance, avec des informations sur les<br />

installations et leur utilisation. S’y trouvent<br />

des informations sur le salariés et sa<br />

manière d’utiliser la machine et, dans ce<br />

même texte, des obligations spécifiques à<br />

la maintenance. À titre d’exemple, l’employeur<br />

a pour obligation d’informer et<br />

transmettre des notes techniques d’intervention.<br />

Ce qui n’est pas sans poser de<br />

problème dans la mesure où l’essentiel du<br />

travail dans une opération de maintenance<br />

réside bien en amont, au moment de la<br />

préparation de l’intervention en fonction<br />

des mesures de sécurité approfondies via<br />

le document unique.<br />

Quand des opérations consistent à intervenir<br />

sur des installations composées de<br />

fluide, il faut pouvoir imaginer les cas de<br />

projection de fioul par exemple.<br />

D’autres spécificités sont présentes dans<br />

le Code du Travail comme l’obligation<br />

d’effectuer une formation spécifique et<br />

adaptée pour le personnel de maintenance<br />

en fonction des interventions. Par<br />

exemple, la consignation et la déconsignation<br />

sont codifiées dans le code même<br />

si les termes ne sont pas précisément<br />

identiques : que les installations soient<br />

en bon état et qu’elles puissent être mises<br />

en arrêt, qu’il soit possible d’établir un<br />

arrêt d’urgence car elles auront été vérifiés<br />

au préalable ou remises en sécurité ■<br />

Michael Levy<br />

La suite de cet article dans le prochain numéro<br />

de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> avec un retour<br />

d’expérience de Caterpillar.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 56


Prévention des risques au travail<br />

Précautions<br />

Ne pas négliger les risques<br />

à l'extérieur d'un bâtiment<br />

Il existe une activité pouvant, tout comme les travaux de maintenance<br />

en hauteur, donner lieu à des chutes ou d'autres risques similaires :<br />

les opérations de maintenance effectuées dehors, à l'air libre, soumises<br />

à la fois aux aléas climatiques mais aussi à des formes géométriques<br />

d'installation pas toujours faciles d'accès. Explications avec Daniel<br />

Depincé, chargé de mission au sein de l'Association régionale de<br />

l'amélioration des conditions de travail (Aract) Basse-Normandie.<br />

DR<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Com -<br />

ment, au sein de l'Aract, intervenezvous<br />

pour répondre aux différents<br />

problèmes que rencontrent les opérateurs<br />

à l'extérieur d'un bâtiment ?<br />

Daniel Depincé : L'Aract est une loi 1901<br />

faisant partie d'une structure nationale<br />

(Anact) et pilotée par des partenaires<br />

sociaux chargée de conseiller les entreprises<br />

dans le domaine de la santé au<br />

travail. Dans ce cas particulier des opérations<br />

effectuées dehors, à l'air libre, nous<br />

intervenons donc sur demandes de cellesci,<br />

essentiellement au niveau de la<br />

réflexion du document unique (D.U.).<br />

Concernant cette problématique, il<br />

convient de mettre en évidence des situations<br />

de travail, et ce de manière très<br />

concrète. Pour ce faire, il faut faire participer<br />

les techniciens de maintenance de<br />

façon à bien prendre en considération les<br />

risques de chute, de glissade, de heurt, ainsi<br />

que les risques liés à une mauvaise météo.<br />

➤ Quelles recommandations êtes-vous<br />

amenés à faire ?<br />

Un cas de demande nous est parvenu<br />

récemment, faisant état des risques<br />

Rostaing<br />

auxquels étaient confrontés des techniciens<br />

dans des opérations de maintenance<br />

sur des cuves en extérieur. Les problématiques<br />

concernaient à la fois les<br />

risques de chute mais aussi les situations<br />

d'accès, le travail en hauteur et des opérations<br />

de maintenance sur des espaces pas<br />

forcément plats. Nous avons donc inscrit<br />

plusieurs recommandations au sein du<br />

document unique, sous forme de trois<br />

volets : tout d'abord, la fourniture d'équipements<br />

de protection individuelle (EPI),<br />

à l'exemple de chaussure spéciales,<br />

montantes de manière à protéger les<br />

chevilles, la formation et l'organisation<br />

du travail ; sur ce point précisément, nous<br />

avons constaté que les opérateurs ne<br />

DR<br />

cessaient de monter et de descendre de<br />

la structure pour aller chercher du matériel.<br />

Il nous fallait limiter ces allerretours.<br />

➤ Quelles bonnes pratiques pouvonsnous<br />

adopter ?<br />

Pour limiter ces allées et venues inutile,<br />

on peut imaginer de travailler à deux, un<br />

en haut, un autre en bas, mais cela pose<br />

naturellement un problème de coûts. On<br />

peut dès lors doter l'opérateur d'un<br />

système lui permettant d'emporter tous<br />

ses outils sur le dos, en une seule fois. Il<br />

est possible également de mettre en place<br />

des fiches détaillant le matériel dont on<br />

a besoin. Plus en amont, la meilleure des<br />

pratiques à adopter est d'assurer le transfert<br />

des connaissances des anciens vers<br />

les plus jeunes. Ce savoir-faire de pru -<br />

dence ne s'apprend que sur le terrain ;<br />

c'est pourquoi il est essentiel de privilégier<br />

une forme de tutorat. Un « ancien »<br />

peut en effet, par expérience, déterminer<br />

rien qu'en le touchant si un tuyau est sur<br />

le point de rompre, ou risque de projeter<br />

du fioul partout. Seuls les retours d'expérience<br />

peuvent nous préserver de cela ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 58


Prévention des risques au travail<br />

Dossier mise en sécurité des machines<br />

Les règles d’or<br />

de la consignation/déconsignation<br />

Des mesures au cœur<br />

des opérations de maintenance :<br />

C<br />

haque année, des milliers d’accidents<br />

proviennent lors de travaux de maintenance<br />

à cause de :<br />

- pièces nues sous tension électrique<br />

- produits chimiques dangereux<br />

- pièces mécaniques effectuant un mouvement<br />

imprévu<br />

- fluides sous pression.<br />

La consignation/déconsignation est une<br />

procédure de sécurité planifiée qui consiste<br />

à interrompre la source d’énergie des<br />

machines pendant les interventions.<br />

Une intervention réglementée :<br />

Les opérations de consignation/déconsi -<br />

gnation sont désormais régies par la loi.<br />

Selon la directive CEE 89/655, « chaque<br />

intervention sur un équipement industriel<br />

doit être accompagnée de dispositifs clairement<br />

identifiables garantissant que<br />

l’équipe-ment est coupé de toute source<br />

d’énergie » (Annexe 3-14).<br />

La norme NF EN 1037 prescrit également<br />

la mise en œuvre de la consignation dans les<br />

règles de l’art.<br />

Enfin, plus récemment, les décrets N°2010-<br />

1016, 2010-1017 et 2010-1018 et 2010-118<br />

relatifs aux obligations de l’employeur, à la<br />

prévention des risques électriques sont venus<br />

enrichir la réglementation déjà en vigueur.<br />

L’article R.4544-4 du décret 2010-118<br />

prévoit notamment que « l’employeur définit<br />

et met en œuvre les mesures de prévention<br />

de façon à supprimer ou ,à défaut, à réduire<br />

autant qu’il est possible le risque d’origine<br />

électrique lors des opérations sur les installations<br />

électriques ».<br />

La consignation/déconsignation<br />

à l’œuvre dans l’entreprise :<br />

La mise en œuvre d’une consignation /<br />

déconsignation sécurisée permet donc :<br />

- la réduction du nombre d’accidents<br />

du travail<br />

DR<br />

DR<br />

- une meilleure productivité car un nombre<br />

d’arrêts machine moindre.<br />

Il est essentiel de respecter 5 étapes de validation<br />

et de contrôle :<br />

1- la séparation entre la source d’énergie et<br />

l’installation<br />

2- la condamnation (ou blocage) des zones<br />

de manœuvre<br />

3- la signalisation de la zone condamnée par<br />

le biais d’affiches<br />

4- la dissipation : c’est le fait d’éliminer toute<br />

les énergies résiduelles<br />

5- la vérification de l’absence d’énergie dans<br />

l’installation.<br />

Former les salariés (en utilisant des supports<br />

comme les posters reprenant les points clés du<br />

processus aux salariés ) et mettre en place des<br />

sessions de formation de façon régulière est<br />

également primordial.. Former, condamner et<br />

Signaler sont donc les points clés d’un dispositif<br />

efficace de consignation /consignation.<br />

Un marché<br />

en constante évolution…<br />

Consciente d’un véritable besoin sur le marché,<br />

l’entreprise Seton est désormais capable de<br />

fournir différents types de dispositifs pour une<br />

mise en œuvre simple et efficace :<br />

- la condamnation à câbles : universels et<br />

économiques, il permettent de ver rouiller<br />

des vannes et des interrupteurs. Un seul<br />

dispositif peut condamner plu sieurs points<br />

de contrôle<br />

- les dispositifs « tout en un » qui sont<br />

modulables et permettent de s’adapter à de<br />

nombreuses installations. Ils permettent de<br />

répondre au plus large éventail de situations<br />

possible<br />

- la condamnation de vannes<br />

• à boisseau sphérique : ils peuvent être<br />

adaptés à de nombreux types de vannes.<br />

• à volant : des modèles standard aux<br />

produits réglables, une gamme com plète<br />

est proposée.<br />

• la condamnation de vannes papillon<br />

- les cadenas : légers et anti-étincelles en<br />

nylon, résistants en acier ou haute visibilité<br />

pour une signalisation renforcée. Ils sont<br />

disponibles avec des clés différentes ou<br />

selon l’organigramme de votre choix (avec<br />

des clés identiques et un passe partout qui<br />

permet au chef de service d’intervenir en<br />

cas d’urgence..) et en fonction de la hiérarchie<br />

de chaque entreprise.<br />

- les mâchoires de sécurité proposées sont :<br />

• spécifiques et adaptées à certains besoins<br />

(à 2 anses, compactes…)<br />

• standards ou<br />

• non conductrices (en nylon ou résine).<br />

- Les kits de consignation/déconsignation<br />

ainsi que les stations de condamnations sont<br />

également des produits actuellement disponibles<br />

sur le marché…<br />

Autant de solutions à portée de main capables<br />

de répondre à un besoin spécifique, de trouver<br />

le système adapté à chaque situation et à<br />

chaque type d’entreprises pour une politique<br />

de consignation / déconsignation efficace<br />

misant avant tout sur la sécurité des salariés ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 59


Prévention des risques au travail<br />

Dossier mise en sécurité des machines<br />

Un colloque pour des travaux<br />

de maintenance plus sûrs<br />

Quelques semaines avant la clôture de la campagne européenne consacrée aux<br />

travaux de maintenance plus sûrs (OSHA-EU), la Direccte Rhône-Alpes a organisé<br />

à l’espace Tête d’Or de Lyon un colloque autour de ce même thème crucial.<br />

À la satisfaction générale, les organisateurs ont accueilli de nombreux intervenants<br />

venus débattre, échanger et apporter des solutions concrètes pour réaliser<br />

des travaux de maintenance en toute sécurité. Un focus a notamment été<br />

réalisé sur la consignation des machines.<br />

Organisé dans le cadre de la campagne<br />

2010-2011 de l’Agence de<br />

Bilbao, dédiée à la santé et la sécurité au<br />

travail qui durant ces deux années s’était<br />

consacrée tout particulièrement à la<br />

maintenance, la Direccte Rhône-Alpes a<br />

choisi de s’adresser à deux typologies<br />

principales de visiteurs : d’un côté les<br />

responsables maintenance, de l’autre les<br />

responsables hygiène et sécurité. Deux<br />

populations qui ne se connaissent peutêtre<br />

pas si bien, au point de parfois<br />

d’ignorer les tâches, les rôles et les<br />

domaines d’actions des uns et des autres.<br />

De sorte que ressortait en toile de fond<br />

de l’événement l’idée que les directions<br />

hygiène et sécurité, mais aussi achats,<br />

ressources humaines, préventeurs mais<br />

aussi médecine du travail, avaient beaucoup<br />

à apprendre et à apporter aux<br />

métiers de la maintenance. Une initiative<br />

saluée par tous les représentants des<br />

différentes professions et des partenaires<br />

du colloque, à savoir l’Afim, Aravis<br />

(membre du comité de pilotage avec la<br />

Direccte), l’Assurance Maladie – Risques<br />

professionnels Rhône-Alpes, l’INRS,<br />

Mase, l’UIC Rhône-Alpes et, naturellement,<br />

l’Agence de Bilbao.<br />

Le déroulement de la journée du 25 octo -<br />

bre dernier a démarré par une présentations<br />

des risques pour la santé et la<br />

sécurité au cours des interventions de<br />

maintenance. « L’idée était de mettre en<br />

lumière des notions mais aussi les<br />

tendances que l’on observe dans le cadre<br />

de cette question précise, a indiqué Jean-<br />

Christophe Blaise. La portée de cet<br />

C.Becam/Lyon reportage<br />

événement étant européenne, il nous faut<br />

sensibiliser sur ces problématiques de<br />

maintenance, tant au niveau des responsables,<br />

des préventeurs que des opérateurs<br />

eux-mêmes qui ont souvent pris de<br />

mauvaises habitudes en travaillant de<br />

façon “normale” mais très risquée ». Le<br />

responsable d’études au sein de l’INRS,<br />

à travers sa participation active au<br />

colloque, insiste sur l’idée d’informer ces<br />

populations qu’il existe déjà des solutions<br />

ainsi que des structures pour les<br />

aider à améliorer leur manière de travailler<br />

et d’adopter de meilleures pratiques.<br />

« Bien sûr, il faut que ces différentes<br />

actions et ce type d’événements qui se sont<br />

déroulés à la fois en France et en Europe<br />

perdurent et que les solutions soient<br />

employées de manière pérenne. Cela, seul<br />

l’avenir nous le dira ».<br />

Une journée riche<br />

en informations, relatant tout<br />

le processus d'une opération<br />

de maintenance<br />

Autres temps forts de la journée : plu -<br />

sieurs présentations et des tables rondes<br />

Le colloque<br />

en quelques chiffres<br />

270 participants au colloque sur<br />

350 inscrits<br />

Profil des participants<br />

Entreprises de moins de 50 salariés : 12 %<br />

50 à 250 salariés : 41 %<br />

250 à 500 : 15 %<br />

plus de 500 : + 30 %<br />

Secteurs d’activité représentés :<br />

Chimie, métallurgie, BTP, transports,<br />

nucléaire, nettoyage…<br />

Fonction des participants<br />

Responsable hygiène et sécurité : 32 %<br />

Responsable maintenance/achat : 24 %<br />

Représentants du personnel : 8 %<br />

Direction/responsables de site : 7 %<br />

Préventeurs institutionnels : 5 %<br />

Services de santé au travail : 3 %<br />

portant sur la planification des interventions,<br />

en particulier sur l'organisation<br />

interne de la maintenance et, à l'inverse,<br />

sur les rôles et les responsabilités de<br />

chaque partie lorsqu'une société en<br />

appelle à un prestataire extérieur ; ce sujet<br />

a ensuite été enrichi d'une intervention<br />

portant sur les obligations et les bonnes<br />

pratiques à adopter avant qu'une entreprise<br />

extérieure opère sur un site.<br />

Parmi toutes les bonnes pratiques évo -<br />

quées, Pascal Persigny, de l'Afim Bourgogne,<br />

a rappelé l'existence sur le marché<br />

du logiciel Pari <strong>Maintenance</strong>, disponible<br />

aujourd'hui dans le kit SecurAfim (voir<br />

encadré) destiné à la mise en sécurité des<br />

énergies (dévoilé sur le salon <strong>Maintenance</strong><br />

Expo de novembre dernier). Enfin,<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 60


Prévention des risques au travail<br />

C.Becam/Lyon reportage<br />

C.Becam/Lyon reportage<br />

C.Becam/Lyon reportage<br />

deux présentations ont traité quant à elles<br />

des moyens de garantir un environnement<br />

sûr, allant de la conception à la fois<br />

des bâtiments et des équipements, ainsi<br />

que des pratiques à adopter lors des<br />

opérations ultérieures de maintenance.<br />

La journée s'est achevé sur les leçons à<br />

tirer en matière de sécurité, en partie à<br />

travers la consignation des machines et<br />

des installations.<br />

Un focus sur la mise en sécurité<br />

des installations<br />

et la consignation des machines<br />

Les opérations, de par leur diversité,<br />

nécessitent parfois le maintien de tout ou<br />

partie des énergies. De fait, ce principe<br />

intrinsèque fait de cette profession un<br />

métier à risque qui implique parfois de<br />

sécuriser les énergies, d'organiser et de<br />

former les opérateurs au préalable. Mais<br />

la consignation ne s'avère pas aussi sim -<br />

ple en raison des situations de co-activité,<br />

tout comme les opérations de<br />

déconsignation et la remise en marche<br />

des énergies. Ces incidents interviennent<br />

au contact des machines, des appareils<br />

ou des installations, et plus particulièrement<br />

au contact des pièces nues sous<br />

tension électrique, des produits chimi -<br />

ques dangereux, des pièces mécaniques<br />

effectuant un mouvement imprévu ou<br />

encore des fluides sous pression.<br />

Or ces risques ne sont pas assez pris en<br />

considération au regard du nombre élevé<br />

d'accidents par fois mortels et des conséquences<br />

graves qu'ils entraînent. Bien<br />

que généralement connus des opérateurs,<br />

certaines idées reçues persistent, comme<br />

celle de réduire la consignation à la seule<br />

installation électrique ; la consignation,<br />

dans ce cas est incomplète et présente<br />

un risque évident. Quatre phases sont<br />

essentielles pour opérer en toute sécurité<br />

: la séparation, la condamnation et<br />

la signalisation, la dissipation ou rétention/confinement,<br />

ainsi que la vérification<br />

et l'identification ■<br />

Intervenir en sécurité sur une installation – source INRS<br />

Olivier Guillon<br />

Securafim, la bonne démarche pour la consignation des énergies<br />

Pari <strong>Maintenance</strong>, le logiciel de bonnes pratiques liées à la sécurité,<br />

s’enrichit désormais d’un nouveau produit ou plutôt d’une nouvelle<br />

démarche à part entière. L’Afim a en effet mis au point une solution<br />

ayant pour but d’éviter – ou du moins réduire et limiter – les accidents<br />

liés aux défauts de maîtrise des énergies. En effet, l’association des<br />

ingénieurs de maintenance a constaté, au travers des multiples enquêtes<br />

qu’elle a menées et des retours d’expérience qui lui ont été soumis,<br />

que la majorité des accidents mortels reposent sur la mauvaise maîtrise<br />

de l’énergie. Les opérateurs négligent trop souvent deux aspects : la<br />

condamnation des différentes énergies et, dans certaines configurations,<br />

l’immobilisation sûre des organes mobiles dangereux. Ce kit<br />

de plusieurs outils est destiné à améliorer la sécurisation de l’intervention,<br />

par une meilleure maîtrise des énergies associées aux équipements<br />

et aux installations. Son nom : Securafim. Objectif : pouvoir<br />

consigner toutes les énergies. Pour cela, l’entreprise doit d’abord<br />

être en mesure de repérer tous les moyens pour couper l’énergie.<br />

C’est là que Securafim intervient. La démarche Securafim repose ainsi<br />

sur trois principes : l’analyse préalable des risques liés aux énergies<br />

avant intervention, l’identification des moyens de coupure, de séparation,<br />

de dissipation des énergies résiduelles et de sécurisation visà-vis<br />

d’énergies mécaniques potentielles, et la mise en sécurité par<br />

coupure, condamnation et dissipation des énergies. Dans ce kit sont<br />

intégrés des outils utiles à savoir un guide d’utilisation, cinquante affichettes<br />

signalétiques, un stylo marqueur indélébile ainsi qu’un CD-<br />

Rom comprenant l’essentiel de ces outils sous format électronique et,<br />

naturellement, le logiciel Pari <strong>Maintenance</strong>.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 61


Prévention des risques au travail<br />

Communiqué<br />

Dossier mise en sécurité des machines<br />

De nouvelles barrières immatérielles<br />

multifaisceaux pour la sécurisation d’accès<br />

Les nouvelles barrières immatérielles de<br />

sécurité des séries MLD 300 (type 2,<br />

PLd) et MLD 500 (type 4, PLe) de Leuze<br />

electronic comportent des capteurs de sécurité<br />

très précis qui sont adaptés aux exigences<br />

de l’application concernée. En choisissant l’une<br />

des fonctions proposées parmi les différents<br />

types de la série MLD, l'utilisateur peut définir<br />

les performances de sa barrière de sécurité pour<br />

optimiser l’application. Par exemple, il peut<br />

sélectionner les fonctions de blocage au démarrage/redémarrage<br />

et les fonctions de contrôle<br />

des contacteurs ou alors réaliser, si besoin,<br />

différents modes d'inhibition.<br />

Les barrières MLD sont dédiées aux applications<br />

de sécurité d’accès ou aux applications<br />

exigeant une inhibition séquentielle, parallèle<br />

ou partielle. Il n’est pas nécessaire d’avoir des<br />

modules d'inhibition supplémentaires, ce qui<br />

simplifie la structure lors de l'installation et<br />

permet ainsi une réduction des dépenses.<br />

Les barrières MLD de classes fonctionnelles<br />

supérieures, telles que MLD 330 ou MLD<br />

530, disposent d'un témoin lumineux d'inhibition<br />

intégré et d'un affichage 7 segments à<br />

l'aide desquels l'utilisateur peut voir comment<br />

se comporte la barrière et prendre aussitôt les<br />

mesures adéquates.<br />

- Transceiver innovant à 2 ou 3 faisceaux<br />

- Sécurisation complète de grands espaces<br />

avec miroirs de renvoi<br />

- Portée jusqu’à 70 mètres<br />

- Température de fonctionnement jusqu’à<br />

-30°C<br />

- Mise en service simple<br />

- Connectique M12<br />

L’alignement est simplifié grâce à une aide à<br />

alignement laser intégrée. En outre, un élément<br />

« reflex » dans le capuchon côté récepteur<br />

garantit une netteté du spot laser d'alignement,<br />

même à de grandes distances. Dans le cas d’une<br />

sécurisation complète, il est possible d’aligner<br />

pas à pas, simplement et rapidement des<br />

colonnes à miroirs de renvoi. Le temps de<br />

réglage est considérablement réduit. De plus, le<br />

capteur de sécurité peut être tourné de façon<br />

flexible sur 240° autour de son axe au moyen<br />

d’un support pivotant BT-240, son alignement<br />

est facile et son montage fiable ■<br />

Pour toute précision, contacter :<br />

Leuze electronic<br />

Tél : 01 60 05 12 20<br />

Fax : 01 60 05 03 65<br />

➟ www.leuze-electronic.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 62


Agenda<br />

NOUVEAUTÉS FORMATIONS<br />

<strong>Maintenance</strong>, environnement, CHSCT, FM, services généraux, production...<br />

Cimi<br />

Fluides frigorigènes : Restez en conformité<br />

avec votre attestation de capacité<br />

Obligation depuis le 5 juillet d’être titulaire de l’attestation<br />

d’aptitude pour rester en conformité avec votre attestation<br />

de capacité.<br />

Restez en conformité avec la règlementation en vigueur<br />

Présentez dès maintenant un planning prévisionnel de<br />

passage d’évaluation avec le nom de l’organisme évaluateur<br />

certifié.<br />

Passez votre attestation d’aptitude<br />

Réservez une date d’évaluation au Cimi, organisme évaluateur<br />

certifié pour les catégories I à IV.<br />

Multipliez vos chances de succès à cette évaluation<br />

Suivez une formation de 4 jours en froid industriel (stage<br />

FRO20, voir www.cimi.fr) pour vous préparer aux épreuves<br />

pratiques et théoriques.<br />

Offre exceptionnelle<br />

Pour toute inscription à une évaluation catégorie 1 à 4,<br />

profitez d’une remise de 15% sur la formation FRO20<br />

du 20 au 23 février 2012.<br />

Pour plus d’informations 02 54 74 97 03<br />

i-rovisco@cimi.fr<br />

➟ www.cimi.fr<br />

Ineris<br />

L’utilisation et la maintenance<br />

des détecteurs de gaz<br />

Public : Personnel intervenant dans les atmosphères confinées,<br />

responsables santé-sécurité, personnel en charge<br />

de la maintenance des détecteurs de gaz, responsables<br />

des achats.<br />

Pédagogie : Exposés accompagnés d’un support documentaire,<br />

travaux pratiques sur des appareils de différentes<br />

marques.<br />

Objectifs : Savoir utiliser les appareils qui mettent en<br />

œuvre les différents capteurs (oxygénomètres – toximè -<br />

tres – explosimètres) dans les atmosphères confinées et<br />

être capable d’en effectuer la maintenance.<br />

Les + de cette formation : Démonstration d’une explosion<br />

de gaz naturel en vraie grandeur (cuve de 7m 3 ) pour<br />

les formations se déroulant à Verneuil-en-halatte. travaux<br />

pratiques.<br />

Référence RA04<br />

Durée : 2 jours – Prix : 276 € HT<br />

Sessions : 3-4 mai à Lyon<br />

B : 25-26 octobre à Verneuil-en-Halatte (Oise)<br />

➟ www.ineris.fr<br />

dBVib<br />

Nouveau catalogue<br />

des formations 2012<br />

L'expert des technologies acoustiques/vibratoires<br />

et de la maintenance conditionnelle, dBVib Groupe<br />

(qui abrite les entités dBVib Consulting, dBVib<br />

Insonorisation et dBVib Technologies), vient de<br />

lancer son tout nouveau catalogue de formations<br />

2012. Il est possible de consulter, télécharger ou<br />

imprimer ce catalogue interactif sur le site<br />

➟ www.dbvib.com<br />

SALONS, COLLOQUES, SÉMINAIRES<br />

Quelques rendez-vous importants dans les prochains mois en France et à l'étranger<br />

Janvier<br />

Sepem Avignon<br />

Du 31 janvier au 2 février aura lieu au parc des expositions<br />

d'Avignon la deuxième édition du Sepem Industrie<br />

Sud-Est. Seront présents des responsables de sites, directions<br />

achats, production / fabrication, travaux neufs, maintenance,<br />

qualité, R&D, bureaux d’études, bureaux des<br />

méthodes, HSE, logistique pour l'industrie, ainsi que des<br />

responsables techniques et environnement des agglomérations<br />

et des communautés de communes de plus de<br />

9 000 habitants.<br />

Au parc des expositions d'Avignon<br />

Du 31 janvier au 2 février 2012<br />

➟ www.sepem-industries.com<br />

Préventica Bordeaux<br />

Du 31 janvier au 2 février prochains se déroulera à<br />

Bordeaux la première édition du salon Préventica de<br />

l'année 2012. Ce salon réunira les acteurs de la sécurité,<br />

de l'hygiène et de la santé au travail ; il mettra également<br />

en lumière deux secteurs phares et propres à la région :<br />

le domaine du vin et celui de l'aéronautique.<br />

Au parc des expositions de Bordeaux (Hall 2)<br />

Du 31 janvier au 2 février 2012<br />

➟ www.preventica.com Mars<br />

Forum Dimo Gestion<br />

Pour sa 10 e édition du Forum, Dimo Gestion et ses partenaires<br />

avaient accueilli 935 participants dans une ambiance<br />

conviviale autour de la thématique l'art du management et<br />

le management de l'art. Cette année, le Forum aura lieu<br />

le 20 mars au Centre de Congrès de Lyon avec pour thématique<br />

« Jeunesse et Entreprise : quel engagement ? ».<br />

Au Centre de Congrès de Lyon – Le 20 mars 2012<br />

➟ www.forumdimo2012.com<br />

Salon Industrie & Sous-traitance Grand Ouest<br />

En 2010, ce salon avait réuni près de 455 exposants et<br />

8 600 visiteurs venus de toute la France. Carrefour d’échanges<br />

entre industriels et professionnels des régions de la<br />

Bretagne, Basse-Normandie, Pays de la Loire, Limousin<br />

ou encore Poitou-Charentes, le Salon Industrie & Soustraitance<br />

Grand Ouest est devenu un rendez-vous<br />

incontournable des PME, PMI et TPE tout comme des<br />

grands groupes industriels.<br />

Au parc des Expositions de la Beaujoire à Nantes<br />

les 20, 21 et 22 mars 2012<br />

➟ www.industrie-nantes.com<br />

Industrie Paris 2012<br />

L'événement français de l'industrie et de la production<br />

ouvrira ses portes à Paris-Nord Villepinte du 26 au 30 mars<br />

prochains. Il rassemblera les professionnels de la production<br />

et de la maintenance dans les secteurs de l'assemblage<br />

et du montage, de la tôle, de la machine-outil, de l'informatique<br />

industrielle, de l'outillage, de la robotique, du traitement<br />

de surface et du soudage.<br />

Au parc des exposition Paris-Nord Villepinte<br />

Du 26 au 30 mars 2012<br />

➟ www.industrie-expo.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 63


Au sommaire<br />

du prochain numéro<br />

Technologies<br />

<strong>Maintenance</strong> conditionnelle : quelles solutions technologiques<br />

pour anticiper les échauffements des installations ?<br />

Management<br />

Dossier TPM : Comment parvenir à une maîtrise de la conception<br />

des produits et de la qualité par la TPM ?<br />

Transmissions<br />

Assurer la continuité des systèmes d’embrayage<br />

lors des opérations de maintenance<br />

Prévention des risques<br />

Spécial Préventica Lille<br />

Dossier sur l’innocuité des matériaux des EPI<br />

CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />

MRJ - 24 rue Firmin Gillot - 75015 Paris<br />

Tél. 01 56 08 59 00<br />

Fax 01 56 08 59 01<br />

www.maintenanceandco.com<br />

(La rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont<br />

adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont pas retournés)<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Jérémie Roboh<br />

RÉDACTION<br />

Olivier Guillon (o.guillon@mrj-corp.fr)<br />

Comité de rédaction : Gilles Pelon (Afim),<br />

Claude Pichot (Afim), Jean-François Le Goff (Afim),<br />

Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />

Ont participé à ce numéro :<br />

Michael Levy, James Malcolm (Belzona Polymerics),<br />

Lionnel Parant (MIMarEST - MNI)<br />

ÉDITION<br />

Maquette : Graphaël (Paris)<br />

Couverture : Sandrine Weyland (MRJ)<br />

PUBLICITÉ<br />

MRJ - Tél. 01 56 08 59 00<br />

DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />

Sonia Cheniti<br />

abonnement@production-maintenance.com<br />

Prix du numéro : 20 euros<br />

1 an d’abonnement France : 58 euros<br />

2 ans d’abonnement France : 100 euros<br />

Tarif 1 an (étranger) : 80 euros<br />

Règlement par chèque bancaire à l’ordre de MRJ<br />

Abonnez-vous sur : www.production-maintenance.com<br />

www.maintenanceandco.com<br />

le site des solutions<br />

prévention, sécurité, maintenance<br />

RÉPERTOIRE DES ANNONCEURS<br />

APISOFT......................................................page 35<br />

CIMI ............................................................page 37<br />

CORIM.........................................................page 49<br />

CRC.............................................................page 15<br />

DB VIB TECHNOLOGIES..................................page 7<br />

DIFOPE........................................................page 53<br />

DIMO MAINT ...............................................page 57<br />

DYNAE.........................................................page 43<br />

ENDEL ............................................3 e de couverture<br />

ENERIA........................................................page 45<br />

IGE-XAO ......................................................page 10<br />

INDUSTRIE PARIS............................4 e de couverture<br />

LEUZE .........................................................page 62<br />

MARECHAL ELECTRIC..................................page 15<br />

PILZ ............................................................page 47<br />

PREVENTICA..................................................page 6<br />

SART VON RHOR ...........................................page 2<br />

SETON.........................................................page 31<br />

SEW USOCOME ..............................2 e de couverture<br />

VITELEC.......................................................page 13<br />

WERMA.......................................................page 19<br />

Trimestriel N° 36<br />

Janvier - Février - Mars 2012<br />

Éditeur : MRJ<br />

SARL au capital de 50 000 euros<br />

24 rue Firmin Gillot 75015 Paris<br />

RCS Paris B 491 495 743<br />

TVA intracommunautaire : FR 38491495743<br />

N° ISSN : 1632-4153<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Imprimeur : Imprimerie de Champagne<br />

ZI Les Franchises – 52200 LANGRES<br />

Toute reproduction partielle ou globale est soumise<br />

à l’autorisation écrite préalable de MRJ<br />

Photo de couverture : ?<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 64


TOUT ENDEL ENGAGÉ<br />

POUR UNE PERFORMANCE<br />

INDUSTRIELLE À 100%.<br />

RCS B 399 292 887 - Crédit photo : Sylvain LEFEVRE/ABACAPRESSE.COM<br />

Mobiliser des expertises pour trouver la solution adaptée,<br />

Élaborer un projet sur mesure,<br />

Renforcer les performances de votre outil de production,<br />

Contrôler, anticiper, intervenir en urgence...<br />

Gagner chaque jour la satisfaction de leurs clients à 100%,<br />

c’est le défi que se sont lancés les 6000 collaborateurs de Endel,<br />

dans tous les secteurs industriels.<br />

Car pour Endel, performance rime avec confiance.<br />

www.endel-gdfsuez.com

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