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Mars 2021 | n˚ 242
www.gemengen.lu
Philippe Zimmer
Christian Weiwers
Administrateurs délégués
Luxconsult S.A.
HENRI KOX
Ministère du Logement
Pacte Logement 2.0
SYLVAIN HOFFMANN ET CARLO FRISING
Chambre des salariés
Former, informer et défendre
SVEN REIN ET JEAN-FRANÇOIS TRAPP
LuxReal ASBL
L’immobilier demeure fort
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EDITO
PAR MARTINA CAPPUCCIO
Une première année soufflée par le Covid-19
Triste bilan que celui de l’année écoulée. Il y a tout juste un an,
nos gouvernements nous assignaient à domicile en nous demandant
d’y travailler, d’y poursuivre la scolarité de nos enfants et de nous
y divertir, soit de faire cohabiter tant bien que mal presque tous les
aspects de nos vies entre les quatre murs de notre habitation. Il y a
tout juste un an, nous pensions la situation temporaire et l’avions
acceptée pour la vie: celle des plus fragiles, celle de nos aînés.
Triste bilan que celui de l’Horesca, dont les portes auront été fermées
pendant près de 200 jours au cours de l’année écoulée. Une année
est passée depuis que les restaurateurs ont remercié leurs habitués
pour leur soutien et les ont encouragés à être patients: leurs tables
agrémentées de nouveaux plats imaginés pendant le confinement les
accueilleraient bientôt!
Triste bilan que celui de l’événementiel, du divertissement et de
la culture, dont les rires, l’émotion et la chaleur se sont instantanément
éteints, sans plus jamais se rallumer. Ces lieux qui vivaient
de communication et d’échanges ont été relégués à d’insipides
rassemblements digitaux, ersatz de rencontres vivantes, et
d’expressions artistiques en ligne, avec pour seul public la lumière
froide d’un écran.
Triste bilan que celui du monde des voyages et du tourisme, survivant
à peine aux coups portés par des restrictions successives. Valises sous
les yeux plutôt que dans la soute, les travailleurs du secteur – qui
œuvrent dans l’hôtellerie et les transports mais aussi au sein des sites
touristiques et des commerces qui en dépendent – ont souffert d’une
diminution de 70% des arrivées internationales en Europe en 2020.
Cette évasion à laquelle nous aspirons tous, ils ne peuvent plus la
vendre, ni en vivre.
Et bien sûr, triste bilan que celui des morts enregistrées. Avec 675
décès depuis le début de l’épidémie, soit 1% des cas détectés, le taux
de mortalité au Luxembourg a bondi de 8,5% en comparaison avec
l’année 2019.
A ces bilans purement économique et sanitaire vient s’ajouter un état
des lieux psychologique inquiétant découlant du climat anxiogène
et de la réduction drastique, voire totale, de nos contacts sociaux.
Sans même évoquer la catastrophe humaine provoquée chez les plus
jeunes, victimes du vol de leurs perspectives et chez les plus âgés,
privés d’une (dernière) année auprès de leurs proches, on pourrait
penser que l’impact psychologique de la crise sur les travailleurs
aurait éveillé l’intérêt des dirigeants, puisqu’il a une incidence
directe sur notre économie.
Une progression de 48% du taux d’absentéisme a été constatée
entre mars 2019 et 2020. Si les absences liées au virus ont forcément
renforcé ces chiffres, la première cause de maladie de longue durée
reste les troubles mentaux et du comportement et plus précisément
encore les dépressions. En février dernier, un règlement grandducal
demandait à nouveau à la CNS de se pencher sur le dossier du
remboursement des séances de psychothérapie. Le point de blocage
réside aujourd’hui dans l’exigence de la part de la Caisse nationale de
santé d’une prescription de ces rendez-vous par un médecin quand
les professionnels de ce secteur estiment qu’une telle démarche
ralentirait l’accès au soin, voire intimiderait le patient au point qu’il
renonce à sa démarche.
Concentrés sur l’aspect sanitaire de la crise et obnubilés par la
santé de notre économie, les mesures prises par nos dirigeants ont
contribué à la fragilisation psychologique de ceux qui la font tourner.
Mais quel sera le prix à payer pour cette négligence? Puisque les
campagnes vaccinales ne peuvent encore éradiquer le problème
épidémique, le gouvernement devra bien affronter la question de la
santé mentale de ses citoyens en trouvant le moyen d’accélérer les
négociations quant au remboursement de ces soins, dont la crise a
accentué la nécessité. n
4
LG
MARS 2021
SOMMAIRE
ARCHITECTURE
34 | Beng Architectes Associés
COVERSTORY
10 | PHILIPPE ZIMMER ET CHRISTIAN WEIWERS
Luxconsult
Une architecture simple,
fonctionnelle et innovante
IMMOBILIER
50 | HENRI KOX
Ministère du Logement
Luxconsult, une référence de l’ingénierie
Pactiser avec les communes pour augmenter
l’offre en logements abordables
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
16 | CARL KLEEFISCH ET OLIVIER WEBERT
Simon-Christiansen & Associés
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
26 | KURT MERTES
TSD
IMMOBILIER
58 | Commune de Mondercange
Concevoir et construire des projets durables
De multiples solutions durables
et efficaces proposées
Des logements au service du citoyen
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
24 | DAVID DESSEAUX ET DIDIER REITZ
Ginge-Kerr
ARCHITECTURE
30 | WeB Architecture & Urbanisme
ECONOMIE
64 | CÉDRIC DOPPAGNE ET ALESSANDRO
RIZZO - EuroCaution Benelux
Une protection incendie garantie à 360°
«L’architecture est un art lié à une fonction»
Soutenir l’économie
à travers l’émission de garanties
LG
MARS 2021
5
ECONOMIE
70 | D R SERGE QUAZZOTTI ET
IRIS DEPOULAIN - IPIL
EMPLOI & FORMATION
80 | Pétillances
LETZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Euro-Editions S.A.
www.gemengen.lu
13 e Journée luxembourgeoise
de la propriété intellectuelle
EMPLOI & FORMATION
74 | MURIEL MORBÉ
House of Training
(Re)faire pétiller le monde du travail
DÉVELOPPEMENT DURABLE
86 | ERNY HUBERTY
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PORTRAIT
116 | SVEN REIN
LuxReal
Des primes pour soutenir
votre engagement écologique
Rédaction
Martina Cappuccio
martina@euroeditions.lu
Pierre Birck
Adeline Jacob
Raouf Hatira
Stéphane Etienne
Conception et réalisation graphique
Sophie Glibert
sophie@euroeditions.lu
Photographie
Marie De Decker
Eric Devillet
Sébastien Goossens
Agence Kapture
Impression
Imprimerie Centrale
L’immobilier demeure fort
© Euro-Editions
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la
rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de
leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.
Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.
Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et
peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne
pourrait nullement être tenu pour responsable.
6
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MARS 2021
INDEX
10 | CHRISTIAN
WEIWERS
Administrateur délégué
Luxconsult SA
10 | PHILIPPE
ZIMMER
Administrateur délégué
Luxconsult SA
16 | CARL
KLEEFISCH
Directeur
Simon-Christiansen & Associés
16 | OLIVIER WEBERT
Administrateur délégué
et membre du conseil
d’administration
Simon-Christiansen & Associés
22 | ANGÉLINE
PRÉVOT
Administrateur délégué
GERI Management
24 | DIDIER
REITZ
Directeur général
Ginge-Kerr
26 | KURT
MERTES
Administrateur et directeur
technique commercial
TSD
34 | PEDRO
DE MATOS
Associé
Beng Architectes Associés
34 | LAURA
ALLDIS
Architecte paysagiste
Beng Architectes Associés
34 | PERRY
ARRENSDORFF
Associé
Beng Architectes Associés
34 | EDITH
NOTHAR
Architecte
Beng Architectes Associés
34 | DENIS
ROSOLEN
Associé
Beng Architectes Associés
50 | HENRI
KOX
Ministre du Logement
54 | GILLES
HEMPEL
Directeur
Fondation pour
l’Accès au Logement
56 | JUSTIN
SEILER
Chef de projet
Fonds du Logement
56 | MARCEL
BARTH
Architecte
Teisen-Giesler Architectes
58 | JEANNOT
FÜRPASS
Bourgmestre
Commune de Mondercange
58 | LISA
BREMER
Assistante sociale
pour le service Logements
Commune de Mondercange
58 | SABRINA
RASPADO
Architecte pour le service
Bâtiments et Génie technique
Commune de Mondercange
64 | CÉDRIC
DOPPAGNE
Head of Sales Benelux
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8
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MARS 2021
INDEX
64 | ALESSANDRO
RIZZO
CEO
EuroCaution Benelux SA
66 | MURIEL
BOUCHET
Directeur
Fondation IDEA asbl
68 | GIUSEPPE
CORSINI
Associé
PwC Luxembourg
70 | D R SERGE
QUAZZOTTI
Directeur
IPIL
70 | IRIS DEPOULAIN
Chargée de direction
Office de la propriété
intellectuelle du ministère
de l’Économie
74 | MURIEL
MORBÉ
CEO
House of Training
76 | CARLO
FRISING
Directeur adjoint
Chambre des salariés
Luxembourg
76 | SYLVAIN
HOFFMANN
Directeur
Chambre des salariés
Luxembourg
80 | TOM
GIRARDIN
Managing Director
Pétillances S.AR.L.
80 | CHLOÉ
BAUMANN
Deputy Executive Director &
Occupational Psychologist
Pétillances S.AR.L.
80 | KATHRIN
BERMES
Deputy Executive Director,
Senior Coach & Trainer
Pétillances S.AR.L
86 | ERNY
HUBERTY
Head of Corporate
Marketing
Enovos Luxembourg
90 | JEAN-PAUL
SCHAAF
Bourgmestre
Commune d’Ettelbruck
106 | JANINE
WEBER
General Manager
DACHSER Luxembourg
110 | YVES
REDING
CEO
EBRC
112 | MOUSSA
OUEDRAOGO
Head of CyberSecurity
Fujitsu Luxembourg
116 | SVEN
REIN
Président
LuxReal ASBL
116 | JEAN-FRANÇOIS
TRAPP
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MARS 2021
COVERSTORY
Luxconsult,
une référence de l’ingénierie
Il a soufflé ses quarante bougies en 2018. Depuis, c’est un vent de renouveau qui souffle sur
le bureau d’ingénieurs-conseils Luxconsult. Vivifiant et inspirant, ce nouvel élan rapproche
davantage la société des besoins de ses clients. Si son cœur de métier reste la gestion de projet
de A à Z, elle entend bien leur offrir ce petit «plus» qui fait la différence en développant
de nouvelles activités telles que la simplification de la gestion immobilière en amont ou un
service d’expertise. Explications avec Christian Weiwers et Philippe Zimmer, administrateurs
délégués.
Philippe Zimmer et Christian Weiwers
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MARS 2021
11
Un référent dans le Project Management
Au Grand-Duché comme à l’international,
le bureau d’ingénieurs-conseils Luxconsult
propose un large éventail de services
parmi lesquels le quantity surveying,
l’organisation de concours d’architecture,
la maîtrise d’œuvre intégrée, les évaluations
immobilières et le Project Management
dont il est un des principaux acteurs au
Luxembourg. Forte de 43 ans d’expérience,
la société ose aujourd’hui se réinventer
pour renforcer sa position sur un marché
très concurrentiel et en pleine mutation.
«Depuis le début du 21 e siècle, des
évolutions comme la digitalisation et le
Change Management obligent les bureaux
de Project Management à se réinventer et
à se démarquer. Pour apporter une plusvalue
à ses clients, Luxconsult développe
actuellement différents clusters qui lui
permettront de refléter concrètement ses
nouvelles visions et de dégager de nouveaux
modèles d’affaires. Orientés «expertise»,
«simplification de la gestion immobilière»,
«space management», «bois» et
«développement de projets», ces clusters
nous permettront d’apporter à nos clients
de nouvelles solutions en phase avec les
défis du siècle», explique Philippe Zimmer.
Et l’initiative n’en est qu’à ses débuts.
L’objectif de Luxconsult est de développer
ces «pools» dans différents domaines
d’expertise toujours plus pointus. Une
manière de s’adapter aux évolutions du
secteur mais aussi de proposer des solutions
qui cadrent au mieux aux besoins spécifiques
de ses clients.
“Orientés
«expertise»
et «simplification
de la gestion
immobilière»
(…), ces clusters
nous permettront
d’apporter
à nos clients
de nouvelles
solutions
en phase
avec les défis
du siècle”
De nouvelles plus-values
Pour renforcer sa position sur le marché,
Luxconsult propose désormais un service
d’optimisation de la gestion immobilière en
amont de la construction, un processus qui
requiert une attention particulière tout au
long des phases d’étude et d’exécution du
projet mais dont les résultats se mesurent sur
plusieurs dizaines d’années. «Notre volonté
est d’offrir au maître d’ouvrage un bâtiment
dont le prix aura été envisagé sur le long
terme, bien au-delà de la remise des clés.
Sachant que 80% des coûts d’exploitation
découlent de choix effectués lors des phases
de conception et de construction, il reste
en réalité peu de marge de manœuvre
pour pallier une éventuelle omission après
la mise en service. C’est pourquoi nous
veillons à ce que l’ensemble des coûts du
bâtiment soient étudiés au plus tôt. La
simplification de la gestion immobilière en
amont permet non seulement de réduire
les coûts d’entretien et d’exploitation en
aval mais offre également la garantie que
l’édifice livré est écologique et durable.
Certes l’investissement sera peut-être plus
important au départ, mais des économies
d’échelle seront réalisées in fine», précise
Philippe Zimmer.
L’optimisation de la gestion immobilière est
d’autant plus opportune si le bâtiment est
voué à entrer et rester dans le patrimoine
du maître d’ouvrage. «Les communes, par
la force des choses, investissent dans des
édifices qu’elles devront entretenir durant
de nombreuses années. Se pencher sur les
coûts d’exploitation de ceux-ci en amont est
donc des plus judicieux. Nous développons
d’ailleurs un premier projet de ce type avec
une administration communale convaincue
par la pertinence de cette approche», révèle
Christian Weiwers.
Toujours en vue d’apporter une plus-value
à ses clients, Luxconsult met également
en place un cluster «expertise» composé
d’experts assermentés désignés pour aider
les maîtres d’ouvrage à solutionner quelque
souci de construction ou même d’entretien
de bâtiments.
Une maîtrise d’œuvre intégrée
Grâce à son actionnariat et des partenariats
établis avec des architectes, Luxconsult est
également à même d’offrir à ses clients une
maîtrise d’œuvre intégrée qui réponde aux
besoins du marché. «Nous sommes prêts à
intervenir quelle que soit la configuration
de départ: nous pouvons aussi bien offrir nos
services à un architecte qui rechercherait
une maîtrise d’œuvre intégrée qu’à un
maître d’ouvrage qui aurait déjà élaboré un
avant-projet avec un architecte ou encore à
un client qui n’aurait pas encore effectué de
démarches en ce sens. Dans ce dernier cas
de figure, nous nouons un partenariat avec
un architecte et offrons alors la maîtrise
d’œuvre intégrée dans sa totalité», détaille
Christian Weiwers.
Tout en conservant son indépendance,
Luxconsult peut recourir à ses actionnaires
pour élargir ses capacités et ses domaines
de compétences. La société peut ainsi se
permettre de puiser dans une équipe de
quelques centaines d’experts pour assurer
12 LG
MARS 2021
COVERSTORY
public, la consultance, l’élaboration et le suivi
de plannings complexes et l’organisation
des projets ou encore le contrôle budgétaire
sont assurés par d’autres collaborateurs
qui se chargent du support administratif
et informatique de l’ensemble. C’est grâce
à cette équipe que nous avons réalisé de
nombreux projets d’envergure ces dernières
années. Citons notamment la Casa Ferrero, le
Royal Hamilius, la Cité de la sécurité sociale,
la tour de la Cour de justice de l’Union
européenne», indique Philippe Zimmer.
“Demeurer
proche du client
pour répondre
parfaitement
à ses demandes”
une maîtrise d’œuvre intégrée dès les
premières phases de conception jusqu’à la
remise des clés au maître d’ouvrage.
Talent et expertise
Pour réaliser ces nouveaux objectifs,
Luxconsult est actuellement composée d’une
team d’une vingtaine de collaborateurs, parmi
lesquels il y a des ingénieurs et architectes
spécialisés dans différents domaines. «Nous
travaillons avec des Project Managers
seniors qui dirigent les projets dont nous
sommes en charge. Ceux-ci sont soutenus
par des talents multidisciplinaires spécialisés
dans les différents métiers de l’ingénierie
de la construction, tels que l’ingénierie
environnementale, statique, énergétique
ou process de qualité et sont aidés par des
gestionnaires formés en management de
l’innovation et du design ou encore dans
la planification. Avec cet ensemble de
compétences, nous dirigeons la gestion de
grands et petits projets (bâtiments industriels,
résidentiels, administratifs ou encore écoles et
campus scolaires), que ce soit dans le domaine
public ou privé. Les procédures du marché
Si elle valorise l’expérience de ses collaborateurs,
la société n’a pourtant pas hésité
à recruter de jeunes gens de la génération
Y hautement qualifiés pour rester à la
pointe du progrès dans le domaine de la
construction et ainsi assurer l’avenir de
l’entreprise. «Je suis confiant dans l’idée que
Luxconsult pourra toujours compter sur une
équipe soudée et des collaborateurs engagés
auxquels nous offrirons toujours les moyens
de se développer, de grandir et d’évoluer»,
affirme Christian Weiwers. «Nous promouvons
le partage de connaissances et d’expériences
entre nos collaborateurs. Ce n’est
qu’ainsi, au contact les uns des autres, que
les membres de notre équipe pourront
développer leurs compétences et leurs
talents de manière à être capable de suivre un
chantier de A à Z», ajoute Philippe Zimmer.
Un management qui reflète les ambitions
de l’entreprise: «rester un bureau à échelle
humaine, favoriser la qualité à la quantité
en développant de nouvelles visions, et
demeurer proche du client pour répondre
parfaitement à ses demandes», conclut
Christian Weiwers. n
Luxconsult S.A.
Bâtiment H2O, 1 er étage
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Créée en 1970 au Luxembourg, CLE est
un des acteurs majeurs dans le domaine
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Les collaborateurs compétents et motivés
de CLE contribuent largement à la
compétitivité de l’entreprise et nous
permettent de fournir une qualité
reconnue. Dès lors, CLE investit sans
cesse dans le développement permanent
des compétences tant individuelles
que collectives au sein de l’entreprise.
Nos relations internes sont basées sur
l’ouverture d’esprit et la confiance
réciproque. Dans ce contexte, CLE peut
compter sur la responsabilité, l’engagement
et la créativité de chacun.
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Notre politique de recrutement des
meilleurs profils ainsi que la formation
continue de nos équipes nous ont
permis de définir une série d’objectifs
ambitieux qui assurent la qualité de nos
prestations auprès de nos clients.
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Au fil du temps, ce positionnement est
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14 LG
MARS 2021
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
Un vent d’amélioration
des processus souffle chez CLE…
Appartenant au groupe international et multidisciplinaire
CFE et spécialisée dans le gros-œuvre, CLE gère des projets
en tant qu’entreprise générale depuis le terrassement jusqu’à
la remise des clés. Bureaux, logements, écoles, centres
commerciaux,… ses 300 collaborateurs qualifiés œuvrent sur
une grande variété de chantiers. Parmi eux, Amaury Vilmouth,
chef de service BIM et méthodes, ainsi que Julien Riedinger
et Omar Maatar, tous deux directeurs de travaux, nous parlent
des dernières innovations que la société a déployées pour
améliorer l’efficacité de ses processus et par là, la qualité des
produits et services rendus à sa clientèle.
Optimiser les processus de travail
Pour une meilleure gestion de ses chantiers,
CLE s’est lancée dans l’élaboration de
modes opératoires standardisés, et ce, en
collaboration avec les équipes de terrain
dans le but d’optimiser la construction
en la préparant en amont. S’inspirant de
l’industrie japonaise, la société a ainsi
décidé d’appliquer la méthode des 5S visant
à améliorer continuellement les tâches
exécutées sur le terrain en débarrassant,
rangeant, nettoyant, standardisant et
formant ses équipes. Julien Riedinger,
responsable de l’exécution des chantiers,
explique: «Par exemple, en définissant des
zones de stockage stratégiques, on favorise
une meilleure circulation sur les chantiers
et on évite les accidents de travail ainsi
que les erreurs coûteuses. En augmentant
notre productivité, nous nous assurons du
respect des délais et améliorons la qualité
des projets remis».
La digitalisation s’est par ailleurs invitée
dans la révision des processus de la société,
notamment pour les autocontrôles, qui se
font à présent à partir de tablettes pour un
suivi plus rigoureux des tâches exécutées.
«Nous venons également de mettre en
place un logiciel nous permettant de mieux
piloter la fin d’un chantier en suivant les
réserves des clients lors de la réception,
afin de s’assurer de leur satisfaction», ajoute
Julien Riedinger.
Toujours par voie digitale, les équipes chantiers
sont encouragées à remonter leurs expériences
par le biais des retours d’exploitation. Julien
Riedinger décrit: «Cet outil est un bon
moyen d’évaluer les pratiques de terrain: les
ouvriers communiquent leurs impressions
sur les nouveaux modes opératoires, outils
ou techniques de construction en précisant
les pertes et gains qu’ils impliquent. Ainsi,
toute la société pourra bénéficier de leurs
expériences, bonnes ou mauvaises».
“Optimiser
la construction
grâce à des modes
opératoires
standardisés”
Améliorer la logistique des chantiers
Ces derniers mois, CLE a connu une
forte accélération dans la digitalisation de
ses activités, notamment provoquée par
l’épidémie de Covid-19. «Par exemple,
nos chantiers sont aujourd’hui équipés
d’écrans et de webcams pour dématérialiser
les réunions sur site. De plus, nous testons
des plannings collaboratifs dématérialisés
avec nos partenaires, ou encore des outils
digitaux de développement logistique»,
souligne Omar Maatar. Ses avantages sont
multiples. Garante d’efficience, de qualité
des processus et des réalisations, de maîtrise
des coûts et des délais, la digitalisation
favorise par ailleurs le partage d’expérience
et la communication inter-service. En
simplifiant les processus, elle dégage aussi
du temps aux employés, qui peuvent se
concentrer sur leur cœur de métier.
En appliquant la méthode de management
«LEAN» visant à éviter le gaspillage de
ressources et de temps, l’entreprise de
construction a détecté une opportunité
d’optimisation des flux logistiques vers
ses chantiers. Des statistiques montrent
qu’en moyenne une palette est déplacée
huit fois avant son utilisation! Pour éviter
cette perte de temps, CLE a créé un Centre
de Consolidation de la Construction: «Il
s’agit d’un entrepôt intermédiaire dans
lequel nos différents fournisseurs nous
livrent les matériaux. Suivant les besoins
de son planning, le chantier demandera
des livraisons de manière consolidée au
centre. Celui-ci rassemblera les matériaux
demandés et affrètera un transport
justement dimensionné qui délivrera la
commande au bon moment et au bon
endroit sur le chantier, et ce, en horaires
décalés pour éviter le trafic», détaille
Omar Maatar. Toute une logistique, testée
avec succès en 2020 dans le cadre d’une
collaboration avec le LIST et les CFL, que
la société applique aujourd’hui à d’autres
chantiers.
Enfin, grâce à la création d’une plateforme
en ligne, CLE a digitalisé la réception
des marchandises. «Cela nous assure une
meilleure gestion des stocks et une plus
grande précision dans les lieux de livraison
sur le chantier même. Il s’agit d’un vrai plus
pour les équipes qui peuvent désormais
réceptionner les livraisons quand elles le
souhaitent!», conclut Omar Maatar.
Premiers essais dans le BIM
CLE s’est lancée dans le BIM en 2019, en
créant un service dédié en interne, qui a
pour but de l’implémenter dans l’ensemble
de ses départements. Pour l’heure, l’outil
est principalement utilisé pour les études de
prix, en méthodes et en exécution. Amaury
Vilmouth détaille: «Pour chaque nouveau
projet, Dorian Van Passenhove et François
Cornez, respectivement BIM coordinateur
et modeleur, réalisent systématiquement
une maquette métier intelligente en interne
répondant aux besoins directs des différents
services. Nous en extrayons par exemple
des quantités afin de faire gagner du temps
à l’ensemble de nos services dans le cadre de
la réalisation de leurs métrés».
LG
MARS 2021
15
Tour Aurea - Differdange
M1 Livingstone II Lot 2B - Luxembourg
Quartier résidentiel Réimerwee - Luxembourg
Quartier résidentiel Réimerwee - Luxembourg
Il ajoute: «Les maquettes BIM permettent
aujourd’hui de visualiser très tôt les
difficultés techniques que nous risquons de
rencontrer et servent de base à la réalisation
de notre préparation de chantier. Nous
pouvons ainsi répondre plus précisément
à des offres de prix en réduisant
drastiquement la part d’imprévus. En
facilitant la lecture des plans, les maquettes
permettent une meilleure communication
entre les différentes équipes amenées à
collaborer sur un même projet, qui se
représentent plus facilement les difficultés
qui pourraient se présenter».
Domaine des Vignes - Mertert
Il s’agit d’un premier pas dans le BIM. CLE
compte bien sûr étendre son utilisation à
d’autres services, sans toutefois brûler les
étapes: «Le recours à cet outil nécessite une
révision en profondeur de nos processus
internes. Nous voulons donc nous assurer
de maîtriser chacune des étapes avant de
passer à la suivante». CLE l’a bien compris:
il faut prendre le train du BIM en marche! n
CLE
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L-8308 Capellen
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16 LG
MARS 2021
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
«Miser sur la satisfaction de
nos clients et concevoir-construire
des projets durables»
Ces slogans résument à eux seuls la philosophie de Simon-Christiansen & Associés. Créé en 1977,
ce bureau d’ingénieurs-conseils, conjointement avec Luxplan, créé en 1981, devient un grand
groupe et un acteur incontournable de la construction dans la Grande Région. Mais quelles sont
ses activités et comment appréhende-t-il l’avenir? Réponses avec Olivier Webert, administrateur
délégué de Simon-Christiansen & Associés et administrateur-directeur de L.S.C. Engineering
Group, et Carl Kleefisch, directeur de Simon-Christiansen & Associés et administrateur de L.S.C.
Engineering Group.
Simon-Christiansen & Associés est une
des entités phares de L.S.C. Engineering
Group. Quel est son rôle exact dans le
groupe?
CK: Simon-Christiansen & Associés fait
partie de L.S.C. Engineering Group, un
ensemble de sociétés qui propose à ses clients
une palette de compétences lui permettant
de répondre à tous leurs besoins pour réaliser
leurs projets. Son rayon d’action englobe
non seulement le Luxembourg, mais aussi
la France, l’Allemagne et l’Afrique. Le
groupe rassemble 17 entités et environ
350 collaborateurs, Luxplan et Simon-
Christiansen & Associés en représentent
près de la moitié. Luxplan comprend une
centaine de collaborateurs et se consacre
essentiellement à l’aménagement de l’espace
public (voirie, urbanisme, environnement).
Simon-Christiansen & Associés se compose
d’une soixantaine de personnes et est
historiquement spécialisé dans les études
de structures. Complémentaire à la mission
d’architecte, nous réalisons des études
structurelles pour tout type de projet. Il peut
s’agir aussi bien de bâtiments publics, de
bureaux, de centres commerciaux, d’ouvrages
d’art, de travaux de génie civil, de travaux
industriels que d’immeubles d’habitations ou
de maisons unifamiliales. Et ce quel que soit
les matériaux utilisés: structures métalliques,
béton armé ou bois. Au fil du temps, nous
avons élargi nos activités dans des domaines
tels que la qualité, la sécurité et sûreté,
l’environnement, les établissements classés,
l’efficacité énergétique, les sources d’énergie
renouvelables et l’économie circulaire.
Pourquoi avoir choisi la voie de la
diversification?
OW: Elle a toujours fait partie de notre
stratégie. Dès le début, nos deux fondateurs,
Erny Simon et Jens Christiansen, ont
toujours privilégié l’évolution progressive
de nos compétences. Notre objectif étant
de satisfaire et de répondre aux attentes
de nos clients, nous avons petit à petit
augmenté nos domaines d’intervention.
Aujourd’hui, notre valeur ajoutée
consiste justement en notre possibilité de
proposer une offre globale, avec un seul
interlocuteur. Cette volonté d’étendre
notre savoir-faire va donc de pair avec
l’écoute de nos clients pour répondre et
surtout satisfaire leurs besoins.
“La diversification
de nos compétences
a toujours fait
partie de notre
stratégie”
CK: L’entrepreneuriat a toujours été
une valeur primordiale au sein de L.S.C.
Engineering Group. Nous encourageons
nos collaborateurs à prendre des initiatives.
Je prendrai pour exemple le cas de
Géoconseils, une des sociétés du groupe
créée en 2004 et spécialisée dans tous les
domaines de la géologie appliquée. Au
départ, il s’agissait d’un département de
géotechnique au sein de Luxplan. Les deux
responsables ont émis le souhait de lui
donner davantage d’ampleur et nous leur
avons proposé de devenir les partenaires
et les actionnaires d’une nouvelle entité
au sein du groupe. Quand ils ont démarré,
ils n’étaient que trois. Aujourd’hui,
Géoconseils est composé d’une trentaine
de collaborateurs!
Comment avez-vous acquis votre
dimension internationale?
OW: Tout a commencé dans les années
80 avec des opportunités proposées par
le Luxembourg et Lux-Development. En
effet nous avons participé à des missions de
coordination de travaux au Sénégal. Une fois
ces missions terminées, nous avons décidé
de nous y installer et d’y créer en 2003 la
filiale SC Afrique. Aujourd’hui elle compte
un effectif d’environ une quarantaine de
personnes et est principalement active
dans les pays de l’Afrique de l’Ouest. Par
la suite, nous avons profité d’opportunités
en France et en Allemagne. Nous y sommes
toujours présents grâce à nos cinq filiales:
SC France à Thionville, LP Engineering
Deutschland, GC Beratende Geotechniker
und Geologen, BFH et Geocoptix à Trèves.
Ceci prouve, si besoin est, que nous pouvons
facilement exporter notre savoir-faire.
Ceci suppose une certaine flexibilité de
la part de vos collaborateurs. Comment
parvenez-vous à garder leur motivation
intacte?
OW: Encore faut-il les trouver! Un de nos
plus grands défis reste le recrutement de
personnels qualifiés, techniciens et ingénieurs,
expérimentés ou non. Cela étant, nous avons
de nombreux atouts à faire valoir pour attirer
les candidats. Notre grande expérience, notre
multidisciplinarité, le multiculturalisme
de nos équipes ainsi que la diversité de nos
projets, aussi bien au Luxembourg qu’à
l’étranger, plaident en notre faveur. Outre la
possibilité de se former et une rémunération
attractive, nous avons une stratégie RSE bien
développée, avec une politique des ressources
humaines basée sur le bien-être au travail,
la participation et l’autonomie. De plus,
nous encourageons l’évolution et la prise
Olivier Webert et Carl Kleefisch
18 LG
MARS 2021
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
de responsabilités au sein de nos sociétés et
nous offrons la possibilité à certains, s’ils le
souhaitent, de devenir Salary Partners puis
associés au sein de notre groupe.
Quelle est la composition de votre
clientèle?
CK: Elle est aussi variée que le sont nos
activités. Nos clients sont des institutions
étatiques, des administrations communales,
des sociétés de promotion immobilière, des
entreprises de construction et des industriels,
des sociétés commerciales. Nous travaillons
également pour de nombreux particuliers
qui veulent construire, transformer ou
agrandir leur maison familiale. Nous
sommes certes, un grand groupe, néanmoins
nous ne traitons pas uniquement de projets
de grande envergure. Si un client vient
nous voir pour la construction d’un garage
ou d’une ouverture dans un mur porteur
nous nous en occuperons avec autant de
professionnalisme que s’il s’agissait d’un
ensemble immobilier de plusieurs centaines
de millions d’euros.
D’après votre expérience à l’international,
pouvez-vous nous décrire les
principales caractéristiques du marché
luxembourgeois?
OW: La première est l’exigence des
maîtres d’ouvrage. Au Luxembourg, ceuxci
veulent une qualité largement supérieure
à ce qui est demandé dans les pays voisins,
que ce soit dans la réalisation des travaux
ou dans le choix des matériaux, il est vrai
que les moyens financiers plus importants
qu’ailleurs permettent cette exigence. En
deuxième lieu, on peut citer le fait qu’il y a
une volonté que tous les conflits éventuels se
règlent en général à l’amiable. La recherche
d’un consensus qui satisfait toutes les
parties reste ici une priorité absolue. Le
multilinguisme est également très important.
Sur les chantiers, il n’est pas rare d’entendre
parler plusieurs langues en même temps.
Bref, le marché luxembourgeois est très
exigeant et relativement complexe, le fait
que nous soyons un des leaders sur le marché
à Luxembourg n’est pas dû au hasard.
Comment se dessine le futur de vos
métiers?
CK: La numérisation va jouer un rôle de
plus en plus significatif. Je pense notamment
au BIM (Building Information Modelling
ou Modélisation des Informations du
Bâtiment). Cette méthodologie de travail
collaboratif axée sur la technologie et
l’utilisation de maquettes 3D va faciliter les
échanges entre les bureaux d’architecture et
les bureaux d’ingénieurs-conseils et modifier
profondément les procédures, y compris sur
les chantiers. Nous nous y sommes d’ailleurs
préparés et avons engagé une personne
dont la mission est de coordonner tous les
logiciels au sein du groupe.
OW: L’actuelle crise sanitaire aura également
une incidence sur la manière dont nous
travaillerons et gérerons notre temps les
prochaines années. Beaucoup d’entreprises
ont constaté que le télétravail fonctionne bien
et augmente même parfois la productivité de
certains collaborateurs. Le besoin en surfaces
de bureaux risque donc d’être un peu moins
élevé dans les années à venir.
CK: Une autre tendance qui va
transformer en profondeur nos métiers
est la construction avec des matériaux
plus durables et l’économie circulaire. À
l’avenir, les bâtiments fonctionnels seront
conçus de telle manière que leurs éléments
constitutifs pourront être réutilisés pour
des constructions ultérieures au lieu
d’être détruits ou recyclés comme c’est
le cas actuellement. Nous avons mis sur
pied un département entièrement dédié
à l’économie circulaire. Notre futur siège
à Contern, qui rassemblera sous le même
toit d’ici la fin de l’année toutes les entités
luxembourgeoises du groupe, est conçu
selon le même principe. L’enveloppe
du bâtiment et sa façade seront en bois
démontable et l’isolation sera à base de
laine de moutons luxembourgeois. Les
consommations énergétiques seront très
basses grâce à l’utilisation de système
de dalle active, une technique basée sur
l’inertie du bâtiment pour éviter des écarts
de température trop importants.
Quelles sont les réalisations dont vous
êtes particulièrement fiers?
OW: Les nommer toutes prendrait
énormément de temps, c’est pourquoi je vais
citer ce qui me vient à l’esprit lors de cette
interview. Il y a notamment les supermarchés
Cactus, le centre commercial City
Concorde, le bâtiment de la BIL à Belval,
le Royal Hamilius, le Centre Hospitalier
régional à Metz, la salle de spectacle Zénith
à Strasbourg, l’École Européenne à Mamer
ainsi que des bâtiments plus anciens mais
tout aussi emblématiques comme l’Hôtel
Royal ou la Caisse d’Épargne à Luxembourg-
Ville. En ce qui concerne les projets actuels,
je citerais la transformation et la mise
en conformité du domaine thermal de
Mondorf, un bâtiment dédié à l’automobile
pour le Groupe Giorgetti, et bien entendu
nos nouveaux bureaux à Contern. n
Simon-Christiansen & Associés S.A.
membre de L.S.C. Engineering Group
85-87, Parc d’Activités
L-8303 Capellen
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20 LG
MARS 2021
Source photos : ALHO Holding GmbH
LG
MARS 2021
21
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
Moderne, efficace et innovant:
Siemens mise sur des méthodes de travail agiles
dans un bâtiment modulaire moderne d’ALHO
L’usine de Siemens AG à Braunschweig est le plus grand site d’automatisation de trains du monde et
fait partie du département Siemens Mobility de Siemens AG. Pour un nouveau projet, l’entreprise
avait besoin d’un bâtiment adéquat dans les plus brefs délais à Braunschweig. Le bâtiment a été
inauguré en janvier 2019 – après une durée de montage et d’aménagement d’à peine quatre mois
pour les 75 modules.
Pour le nouveau groupe de projet, il fallait
créer des conditions de travail optimales
le plus rapidement possible sur le site de
Braunschweig. Joachim Döring, responsable
des biens immobiliers chez Siemens
Mobility GmbH, explique: «Le bâtiment
neuf directement positionné à l’entrée de
nos locaux devait d’une part s’intégrer aux
bâtiments existants, mais de l’autre être doté
d’un caractère représentatif afin de soutenir
l’identité de Siemens Corporate».
Siemens avait d’abord prévu de réaliser
le bâtiment sous forme de conteneurs de
location. Mais au vu des immeubles de bureaux
déjà construits avec ALHO pour Siemens à
Erlangen, les responsables ont changé d’avis
et ont misé à nouveau sur la construction
modulaire. La conception du plan de base déjà
existant du bâtiment à trois étages a donc été
adaptée à la construction avec des modules
préfabriqués avec une grande précision en
usine, puis optimisée.
La façade-rideau ventilée et isolée en panneaux
HPL blancs confère un look technique et
rectiligne au bâtiment. Des fenêtres gris
anthracite, encadrées par des éléments de
façade blancs et les joints horizontaux sur
fond noir de la façade soulignent la forme
dynamique du bâtiment. Ainsi, celui-ci illustre
parfaitement l’ingénierie et l’innovation caractéristiques
de la renommée et la réputation de
Siemens depuis désormais 170 ans.
Une flexibilité professionnelle sur 2.900 m²
Le bâtiment à toit plat et à trois étages
construit sur un plan en forme de U offre
une surface brute d’environ 2900 m² pour
160 collaborateurs. Une gestion de projets
moderne et complexe exige une grande
transparence et un sens de l’organisation au
sein des équipes ainsi que l’espace nécessaire à
l’échange productif des connaissances au cours
du processus de travail. Et des salles spéciales
sont également nécessaires pour travailler de
manière agile, par exemple en appliquant la
méthode d’organisation de projets appelée
«Scrum». Pour cela, les six surfaces de
bureaux paysagers quasiment sans étais qui
comportent chacune une surface entre 315
et 350 m², ont été conçues pour garantir une
flexibilité des plus élevées.
Comme le bâtiment modulaire d’ALHO
dispose en plus d’une ossature en acier
porteuse composée de modules individuels
assemblés, il est possible de répartir et de
modifier le plan de base de manière flexible.
Les murs intérieurs ne sont pas porteurs
et peuvent être supprimés ou déplacés à
volonté. En outre, les modules restent
toujours «mobiles». Cela signifie que des
changements du volume du bâtiment, comme
l’ajout d’une annexe, d’une surélévation ou
une déconstruction et même le déplacement
de tout le bâtiment vers un autre endroit sont
relativement faciles à réaliser. Et si Siemens
n’a plus besoin du bâtiment, il sera recyclé à
presque 100 % après sa déconstruction.
En conséquence, il est également possible de
concevoir les surfaces de bureaux de manière
variable à Braunschweig – mis à part quelques
bureaux individuels séparés et salles de réunion
ainsi que les zones prévues à chaque étage
pour la viabilisation, la cuisine et les sanitaires.
«Nous avons installé différents univers de
travail qui stimulent l’agilité à chaque étage»,
explique Joachim Döring. Ainsi, il y a des
espaces de réflexion pour un travail concentré
et calme, des «Scrum Rooms» stimulant la
communication et aussi des zones pour des
réunions informelles et la communication
interne. Une grande zone de coworking se
trouve en plus au rez-de-chaussée. L’intérieur
est conçu de façon accueillante. Des surfaces
murales différemment aménagées, des textiles
confortables ainsi que des groupes de sièges
et des meubles de travail en tout genre, dans
des tons neutres ou colorés, caractérisent le
concept de décoration d’intérieur.
Une excellente isolation acoustique dans
les bureaux paysagers
Dans les bureaux paysagers et les espaces
ouverts, l’isolation acoustique est un sujet
primordial. Grâce à la construction des murs
et du plafond à deux parois, les bâtiments
modulaires offrent par définition une
excellente isolation acoustique. Les valeurs
mesurées sont excellentes, pour la protection
contre les bruits aériens (R’W) autant que pour
les bruits d’impact (L’nW): ainsi, la protection
contre les bruits aériens des plafonds
suspendus peut atteindre jusqu’à 72 dB. De
plus, tous les faux plafonds pour le passage des
câbles sont équipés d’un revêtement efficace
qui assure un confort acoustique élevé. Les
salles de réunion sont en plus dotées de portes
insonorisantes.
Un nouvel immeuble de bureaux en
quelques mois
«Comme avec la construction modulaire
moderne, on peut recourir à des expertises
systémiques, des statiques homologuées
et des détails standardisés, le processus de
planification et d’autorisation ultérieur a pu
être considérablement simplifié, accéléré
et il est d’une qualité fiable», se souvient
Joachim Döring. «Rien que pour le permis
de construire, nous avons pu gagner plusieurs
précieuses semaines».
En effet, à peine quatre mois se sont écoulés
depuis la soumission du permis de conduire à
la mise en service du bâtiment à Braunschweig.
Un délai impossible à respecter avec des
modes de construction traditionnels! Joachim
Döring dresse le bilan: «ALHO a montré
toute son expertise professionnelle au niveau
du conseil, de la conception et de la réalisation.
Elle a compris et a tenu compte de nos
exigences élevées au niveau du plan de base et
de l’utilisation des salles, de l’équipement et de
l’aménagement des façades». n
ALHO Systembau S.à r.l.
4 Avenue des Hauts-Fourneaux
L-4362 Esch-sur-Alzette
Tél.: 26 17 54 43
www.alho.lu
Angéline Prévot
LG
MARS 2021
23
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
Le management de vos projets
La législation luxembourgeoise désigne deux interlocuteurs en ce qui concerne la sécurité
sur les chantiers: le coordinateur de sécurité et le maître d’œuvre. Si le premier est spécialisé
en la matière, ce n’est pas toujours le cas du second. C’est pourquoi GERI Management et
GMproject ont décidé de partager leur expertise via une formation à destination des maîtres
d’œuvre, maîtres d’ouvrage, architectes et ingénieurs. Angéline Prévot, ingénieur civil et
administrateur délégué, présente cette nouvelle offre ainsi que la gamme de services proposée
par ses deux entreprises-sœurs.
Deux interlocuteurs de confiance pour
les maîtres d’ouvrage
GERI Management est une société
spécialisée dans la coordination de sécurité
et de santé sur les chantiers et dans l’état
des lieux avant travaux. Active depuis 2008,
elle assure actuellement plusieurs centaines
de chantiers au Luxembourg, de la maison
individuelle aux grandes tours des quartiers
d’affaires. «La profession de coordinateur/
conseil en sécurité demeure relativement
méconnue au Grand-Duché. Pourtant,
notre mission consiste à sauver des vies.
Les ouvriers du pays sont de véritables
artisans, capables de réaliser un travail de
qualité en des temps records mais force est
de constater que c’est parfois au détriment
de leur propre sécurité. Notre rôle est
alors faire preuve de pédagogie», précise
Angéline Prévot.
Après 20 années d’expérience, la société
décide d’étendre son offre de services et se
lance dans la gestion de projets. GMproject,
entreprise-sœur de GERI Management, est
née: «GM a vu le jour pour répondre à une
demande de nos clients qui souhaitaient
que nous élargissions notre mission au
pilotage des travaux. Nous assistons donc
le maître d’ouvrage dans la coordination
des travaux, veillons à ce qu’il n’y ait pas
de défaut technique, l’aidons à trouver les
entreprises les plus adéquates et assurons le
respect des plannings. Nous accompagnons
et guidons également les clients dans
leurs choix de matériaux comme les
carrelages, les parquets, les différents
bois, etc. Essentiellement actifs sur les
projets résidentiels et de rénovation, nous
n’avons pas l’intention de concurrencer
les grands bureaux d’études déjà en place,
mais simplement de satisfaire les demandes
spécifiques de nos propres clients. Si un
besoin particulier se fait sentir, nous faisons
appel aux bureaux d’études spécialisés»,
explique l’administrateur délégué.
Former pour mieux accompagner
Depuis février, l’entreprise propose
également une offre de formation adaptée
aux besoins de ses clients. «Maîtres
d’ouvrage, maîtres d’œuvre, architectes,
ingénieurs et entrepreneurs ont des obligations
en termes de sécurité sur chantier
mais, bien souvent, ils n’en n’ont pas une
connaissance suffisamment approfondie»,
constate Angeline Prévot. «C’est pourquoi
nous avons développé une formation
spécifique pour les leur expliquer. Les
contrôles sont de plus en plus fréquents sur
les chantiers et, par conséquent, nos clients
sont davantage confrontés à des arrêts de
travaux. Grâce à ce nouveau service, nous
entendons les aider à anticiper au maximum
les risques de fermeture administrative en
les sensibilisant aux problèmes les plus
récurrents», poursuit-elle.
Proactivité, efficacité et bien-être!
Si un tel projet a pu naître durant la crise,
c’est sans aucun doute grâce à la proactivité
qui caractérise l’équipe de GERI
Management. En tant qu’administrateur
délégué, Angéline Prévot a tenu à assurer
la motivation de ses collaborateurs en
les challengeant aussi bien sur le plan
professionnel que personnel. «Selon
moi, il est du devoir de chaque gérant de
maintenir une certaine motivation dans son
équipe. Pour changer les idées de tout le
monde et créer du lien malgré les masques,
j’ai décidé d’organiser différentes séances
photos. La prochaine sera sur le thème des
super-héros. Si certains étaient réticents
au départ car plus introvertis, chacun a fini
par adhérer à l’idée. Cela fait ressortir nos
âmes d’enfants, ce qui fait un bien fou au
moral!», conclut-elle. n
“Depuis février,
l’entreprise
propose également
une offre de
formation adaptée
aux besoins
de ses clients”
GERI Management
198E, rue Pierre Gansen
L-4570 Niederkorn
www.geri.lu
24 LG
MARS 2021
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
Ginge-Kerr: une protection
incendie garantie à 360°
Créée en 1994, la société Ginge-Kerr est spécialisée dans
l’installation de systèmes de protection contre les incendies.
L’offre se décline en systèmes d’extinction automatiques,
manuelles, portes et fermetures coupe-feu, ou encore isolation
et calorifugeage ainsi que la maintenance. Considérée comme
un des leaders sur le marché, l’entreprise n’a cessé depuis des
années d’étoffer son offre. Grâce à sa fusion avec Team-Protec,
une entreprise spécialisée dans l’installation fixe de systèmes
Sprinkler, Ginge-Kerr peut se targuer aujourd’hui d’offrir à
ses clients une solution 360° qui couvre tout le spectre de
la protection incendie. Didier Reitz, son directeur général,
nous détaille l’évolution de son entreprise et l’importance
stratégique de cette nouvelle acquisition. Interview.
Pouvez-vous nous présenter Ginge-Kerr
Luxembourg?
Ginge-Kerr Luxembourg est un installateur
de systèmes de protection contre les
incendies. L’entreprise a été créée en 1994.
L’origine de sa création est venue en réponse
à une urgence environnementale, celle de
lutter contre le trou dans la couche d’ozone.
Les solutions qui existaient auparavant dans
les systèmes d’extinction automatique à
gaz aggravaient le problème, d’où leur
interdiction. De ce fait, le Luxembourg
s’est retrouvé dépourvu de solutions dans
le domaine des systèmes d’extinction
automatique fonctionnant avec un gaz.
Pour faire face à ce problème, Ginge-
Kerr, une société d’origine danoise avait
créé un système appelé Argonite. Solution
David Desseaux et Didier Reitz
LG
MARS 2021
25
respectueuse de l’environnement, Argonite
est une marque déposée qui désigne un
mélange de gaz inerte utilisé dans les
systèmes de prévention des incendies.
Composé à parts égales d’argon et d’azote, il
peut être utilisé sur des appareils électriques
sous tension car il est non-conducteur.
En plus de ses vertus environnementales,
il est chimiquement neutre et ne réagit
pas avec d’autres composés, ce qui s’avère
utile lorsque du matériel délicat (matériel
informatique ou des bandes magnétiques,
etc.) est présent sur le lieu de l’incendie.
C’est ainsi qu’a démarré Ginge-Kerr au
Luxembourg il y a maintenant 26 ans.
Quels sont les champs d’intervention de
votre entreprise?
Au départ notre champ d’intervention était
principalement les salles informatiques du
secteur bancaire et tout ce qui touchait
aux installations électriques et aux salles de
contrôle. Ensuite la société s’est développée
et nous avons commencé à réfléchir à
d’autres applications et d’autres domaines
d’intervention. Dans la foulée, nous avons
créé un département dédié aux extincteurs.
Actuellement nous assurons le contrôle de
plus de 55.000 extincteurs et RIA (Robinet
d’incendie armé) à travers le pays. Un autre
département dédié à la protection passive
est venu se rajouter il y a une dizaine
d’années: portes coupe-feu, fermetures
coupe-feu et isolation. Enfin, le dernier né
de notre développement est le rachat de
la société Team-Protec. Cette acquisition
nous permet aujourd’hui d’avoir une
solution en Sprinkler. Ces systèmes sont
destinés à la protection de sites industriels,
de halls de stockage ou de plateformes
logistiques, de centres commerciaux ou
encore de parkings. Aujourd’hui avec
ses quatre départements, nous avons la
possibilité d’offrir à nos clients une solution
complète d’extinction, de la petite boutique
qui a uniquement besoin d’un extincteur
jusqu’au data center en passant par tout
type de structures.
“La fusion
avec Team-Protec
était le chainon
manquant
dans notre offre”
Cette fusion avec la société Team-
Protec vous apporte un plus indéniable.
Pouvez-vous nous en dire davantage?
Spécialisée dans l’installation de systèmes
Sprinkler, la société Team-Protec possède
des compétences dans ce domaine que
Ginge-Kerr n’a pas.
L’idée du rapprochement a germé dans les
esprits depuis quelques années et il y avait de
réelles synergies entre les deux entreprises.
Cette fusion nous permet de compléter
notre offre. Le but pour Ginge-Kerr n’était
pas basiquement de se développer, mais
cette acquisition nous fait gagner du temps
sur notre rythme de développement. Le fait
d’acquérir une entreprise avec un savoirfaire
complémentaire nous permet de nous
présenter sur le marché avec une offre
complète. Aujourd’hui, on peut parler de
solution 360° car nous possédons l’ensemble
des solutions qu’un client recherche pour
protéger ses installations ou équipements.
Depuis le 15 février 2021, Team-Protec
n’existe plus. Elle est devenue le département
Sprinkler de la société Ginge-Kerr. Avant la
fusion, nous étions 91 salariés. Aujourd’hui,
14 personnes de Team-Protec nous ont
rejoint. Non seulement tous les salariés
ont été repris mais nous avons l’intention
de renforcer davantage les équipes, car
cette nouvelle synergie va nous permettre
d’étoffer notre offre commerciale.
Actuellement nous sommes en mesure de
satisfaire toute la demande concernant les
installations d’extinction automatique ou
manuelle, la protection passive, portes et
coupe-feu, l’isolation, et maintenant les
installations Sprinkler, et ce en travaux
neufs, modifications ou maintenance.
Après cette fusion, quels sont les projets
d’avenir de l’entreprise?
Depuis toujours chez Ginge-Kerr, la
notion de service est un point qui nous tient
particulièrement à cœur et nous sommes
en train de travailler sur la digitalisation de
nos processus de maintenance pour gagner
du temps et être encore plus efficace. Cette
digitalisation va permettre un meilleur suivi
grâce à un échange permanent et instantané
avec nos clients.
Ce sont nos techniciens qui sont en contact
direct avec nos clients et ce sont eux qui
font perdurer cette relation de confiance.
Nous sommes également en train de
développer aujourd’hui d’autres solutions
pour améliorer encore notre service client,
mais il est un peu tôt pour en parler. L’année
2020 a été une année de consolidation, et
malgré une légère baisse du chiffre d’affaires
principalement due à la crise sanitaire, nous
avons pu mener cette fusion avec succès.
Nous avons également acheté un nouveau
bâtiment, preuve que nous sommes dans
une bonne dynamique de développement.
Une nouvelle ère s’ouvre à nous. Nous
avons pour ce faire créé un nouveau logo,
et inauguré, par ailleurs, notre nouveau
site internet le 15 mars dernier qui, à mon
sens, représente mieux l’entreprise, son
dynamisme et son développement. n
Ginge-Kerr
46, ZAE le Triangle Vert
L-5691 Ellange
Tél: +352 264966-1
www.ginge-kerr.lu
26 LG
MARS 2021
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
De multiples solutions durables
et efficaces proposées par TSD
Située à Troisvierges, à la frontière nord du pays, TSD s’est spécialisée depuis sa création
en 1995 dans les énergies renouvelables. Avec ses systèmes de régulation énergétique et ses
chauffages biomasses, l’entreprise propose des solutions innovantes et écologiques permettant
de réaliser d’importantes économies d’énergie. Kurt Mertes, administrateur et directeur
technique commercial, nous parle en détail des avantages économiques et écologiques du
chauffage biomasse, de l’utilisation de stations de transfert de chaleur, de l’intégration d’un
système d’automatisation de bâtiments et de sa nouvelle solution, le chauffage container,
disponible dès la fin du mois de mars.
Présentez-nous votre entreprise en
quelques mots…
TSD a été créée en 1995 en tant que bureau
de vente et d’études techniques spécialisé en
HVAC, conseillant à la fois les entreprises
privées et le secteur public. En 2000, nos
activités ont évolué vers le chauffage
biomasse, qui ne rencontrait pas encore
le succès qu’on lui connait aujourd’hui.
En développant cette activité, nous avons
créé un partenariat en 2006 avec la société
Fröling, pour qui nous sommes aujourd’hui
importateur exclusif au Luxembourg et en
Belgique.
Nous avons également développé un
département spécialisé dans l’automatisation
classique des bâtiments en
chauffage, ventilation et climatisation en
créant un premier partenariat avec Siemens.
Grâce à notre équipe expérimentée nous
concevons et programmons en interne
des systèmes de régulation qui permettent
l’intégration des installations techniques de
différents fabricants et marques dans une
seule plateforme. Ainsi, nos clients peuvent
surveiller et gérer l’ensemble de leurs
installations de manière centralisée. De plus
nous proposons un service de suivi à distance
avec la création de rapports réguliers, le
contrôle de certains paramètres ou bien le
relevé des consommations énergétiques.
Les communes ou propriétaires de
résidences peuvent ainsi déléguer cette
analyse et être informés en cas d’anomalie,
ce qui leur assure une meilleure réactivité.
Le troisième axe de notre activité sont
les réseaux de chaleur. Grâce à notre
expérience et notre partenariat avec la
société autrichienne Aqotec, nous pouvons
concevoir et planifier des systèmes de
chauffage collectif sur-mesure, fournir des
composants performants et ensuite optimiser
et gérer le fonctionnement de l’ensemble du
réseau.
“Contribuer
à la transition
énergétique pour
créer un avenir
plus durable”
Quels sont les avantages d’un chauffage
biomasse?
Les atouts principaux d’un chauffage
biomasse sont certainement son caractère
écologique et le prix très compétitif et
surtout stable du combustible bois. Il
s’agit non seulement d’un combustible
renouvelable, dont la combustion est
d’ailleurs neutre en CO 2
, mais dont le coût
est en général 30% inférieur à celui du
mazout par exemple.
Il faut aussi savoir que, contrairement aux
nombreux préjugés, le chauffage biomasse
moderne, que ce soit à base de bûches,
pellets, bois déchiqueté ou autre, est très
propre. Fröling propose des chaudières
à haut rendement émettant très peu de
poussières fines, respectant toute norme
européenne. Par ailleurs, le consommateur
peut réduire davantage son empreinte
écologique en veillant à l’origine régionale
de son combustible et en revalorisant ses
déchets de bois.
Nous sommes présents pour aider nos
clients à réaliser les études de faisabilité et
de coût et pouvons les conseiller quant au
combustible à privilégier.
En quoi consistent vos services relatifs
aux réseaux de chaleur?
Tout d’abord, nous réalisons des études de
faisabilité et de rentabilité pour des clients
qui souhaiteraient créer un réseau de
chaleur. Une fois le réseau planifié, nous
fournissons des composants de qualité,
gérons et optimisons leur fonctionnement
ainsi que les consommations grâce à une
régulation complète et centralisée du réseau.
Notre partenaire Aqotec propose toute une
série de produits qui facilite la gestion des
réseaux de chaleur. Ces derniers permettent
d’établir une communication entre les
unités dépendant d’un même réseau.
En connectant les différents bâtiments
raccordés, nous proposons aux communes
un système de régulation complet offrant
la possibilité de gérer et de contrôler
tous les paramètres importants dans un
réseau de chaleur: les températures, les
consommations de chaleur individuelle, les
consommations électriques et, par exemple,
les pressions et pertes de charges. De
plus, à l’aide d’un logiciel de surveillance
automatique analysant différents paramètres
préétablis et lisant automatiquement les
consommations, nous pouvons identifier
rapidement des anomalies et même assurer
une facturation automatisée.
Pour rentabiliser le réseau, nous analysons
les besoins individuels de chaque bâtiment
en matière de chauffage à chaque moment
de la journée et adaptons la température
au cas par cas afin de réaliser des
économies d’énergie. Nous maintenons les
températures de retour au niveau le plus bas
possible dans un même souci d’économie.
De plus, le fonctionnement de la pompe
s’adapte au besoin de la consommation en
direct.
TSD commercialise tous ces produits et
compte déjà à son actif plusieurs références.
Kurt Mertes
Cette année, vous lancerez votre
solution de chaufferie préfabriquée;
quel en sera l’usage?
Lorsqu’il n’est pas possible – ou trop
coûteux – de modifier un bâtiment pour
y installer une chaufferie biomasse, nous
proposerons dès la fin du mois de mars
une solution container clé sur porte. Ces
solutions existaient déjà auparavant mais
pour la plupart sous la forme de containers
métalliques (maritimes) offrant peu de
flexibilité. Avec ce nouveau produit, à
base d’un module cubique de trois mètres
de côté, nos clients pourront choisir non
seulement une configuration individuelle
de la chaufferie mais aussi son apparence
extérieure, qui peut facilement s’adapter aux
bâtiments existants. Composée d’un à six
modules disposés selon l’espace disponible,
la chaufferie pourra atteindre une puissance
allant jusqu’à 700 kW.
De plus, tous les dispositifs de sécurité
y sont préalablement intégrés. Enfin,
l’assemblage complet du container dans nos
propres ateliers nous permet de fournir une
installation entièrement prémontée, prête
pour une finalisation et mise en service
rapide sur place. n
TSD
18, Z.I. in den Allern
9911 Troisvierges
info@tsd.lu
www.tsd.lu
28 LG
MARS 2021
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
L’Imprimerie Centrale:
60 ans, une nouvelle presse
et un déménagement
Roland Dernoeden, administrateur délégué de l’Imprimerie Centrale, nous reçoit dans ses
nouveaux locaux, rue Emile Bian à Luxembourg – Cloche d’Or. Un cadre industriel, lumineux
et fonctionnel. L’occasion de revenir sur 60 ans d’histoire et sur les futures adaptations de
l’Imprimerie aux habitudes des consommateurs-lecteurs.
L’Imprimerie Centrale a eu 60 ans le 24
février 2021 et vient de déménager de
la Gare vers la Cloche d’Or. Est-ce une
preuve de jeunesse?
On peut le voir comme cela, en effet!
Nous aurions souhaité célébrer notre 60 e
anniversaire avec davantage de visibilité,
mais la crise sanitaire a eu raison de ce
projet, malheureusement.
Le déménagement correspond à une
adaptation de nos ressources aux exigences
du marché. Comme vous le savez, les
habitudes de consommation de l’information
ont beaucoup évolué. Nous avons tenté de
nous adapter et le fait de changer de site est
arrivé au bon moment pour notre activité.
Nous imaginons bien que le déménagement
d’un complexe industriel tel
que l’Imprimerie Centrale ne s’est pas
fait en un jour…
C’est le moins que l’on puisse dire. En fait,
nous avons d’abord déménagé notre atelier
de presses digitales en 2019, c’est-à-dire
l’atelier qui assure entre autres l’impression
de documents sensibles et confidentiels
pour le secteur financier.
Au même moment, nous avons acquis
une nouvelle presse offset grand format,
huit couleurs + laque, qui a été montée
directement sur le site de la Cloche d’Or.
Une fois cette presse opérationnelle, c’est
donc l’activité de l’impression offset et
la finition qui ont été déménagées. Et
finalement, c’est le personnel administratif
qui est en train de prendre ses quartiers à la
Cloche d’Or.
Le nouveau site offre-t-il plus d’avantages
que l’ancien?
Clairement! Le principal atout est que toute
la production se fait sur un seul niveau. Plus
besoin de monte-charges pour transporter
les cahiers imprimés vers la reliure, ou pour
faire monter le papier, etc. La production
est beaucoup plus fluide. Par ailleurs, les
bureaux sont beaucoup moins cloisonnés à
la Cloche d’Or qu’à la Gare, ce qui devrait
favoriser davantage la communication entre
les personnes.
Parlez-nous de cet immeuble, qui n’est
pas une nouvelle construction…
L’immeuble a été construit dans les
années 80. Il a été loué à la Commission
européenne pendant de nombreuses années.
La Commission s’en servait comme hall de
stockage et de distribution de ses imprimés.
Une fois le bail arrivé à échéance et face à
la diminution du nombre d’imprimés, la
Commission ne l’a pas renouvelé.
C’était en 2017. Nous avons alors entamé
la réhabilitation de l’immeuble pour le
mettre en conformité avec les besoins de
notre activité, dans une démarche aussi
éco-responsable que possible et, une fois
ce travail terminé, nous avons commencé à
l’occuper.
60 ans, un déménagement, une nouvelle
presse… Y a-t-il d’autres nouveautés à
l’Imprimerie Centrale?
Comme je vous l’ai dit, il est obligatoire
de s’adapter aux nouvelles habitudes
des lecteurs et des consommateurs
d’information. Nous sommes donc en train
d’élargir notre gamme de services. Nous
comptons nous positionner sur le marché
du packaging. Ce n’est pas vraiment une
nouveauté: nous avons l’équipement et le
savoir-faire pour réaliser des emballages,
mais nous avons souhaité donner un coup
d’accélérateur à cette activité. Depuis, nous
travaillons avec des acteurs économiques
et des institutions luxembourgeoises afin
d’optimiser toujours plus nos offres de
packagings sur-mesure grâce à la confiance
qu’ils nous accordent et au travail rigoureux
de nos équipes.
LG
MARS 2021
29
Il y a aussi sur notre nouveau site une
activité très intéressante, le Letterpress. Ce
sont quatre jeunes créatives qui ont porté ce
projet: les Girls on Press (www.girlsonpress.
lu). Elles réalisent des produits imprimés à
haute valeur ajoutée comme des cartons
d’invitation haut de gamme, des cartes de
voeux, des cartes de visites, des étiquettes,
des marques pages ou des carnets de notes.
La valeur ajoutée de ces produits redonne
de la sincérité et de l’authenticité aux
projets dans ce monde parfois compliqué et
digitalisé. L’activité Letterpress est aussi liée
à notre patrimoine industriel et culturel.
Cela nous a donné l’occasion d’acquérir des
compétences dans des professions en danger
de disparition et de rendre productive une
activité presque artisanale.
Pour terminer, comment voyez-vous les
60 prochaines années?
Il y a 60 ans, personne n’aurait imaginé ce
que serait une imprimerie au XXI e siècle.
Je me souviens d’un de nos anciens chefs
de service, aux débuts de l’informatisation
de notre métier, qui estimait parfaitement
impossible qu’un jour on lise un journal sur
un écran. Il ne pouvait tout simplement pas
le concevoir. Pourtant, c’est arrivé.
Comment consommera-t-on l’information
demain, après-demain? Je ne sais pas. Mais
je pense que la qualité de l’information et
du produit sera toujours un facteur clé;
que le respect de l’environnement dans les
produits utilisés (papier et encre, mais aussi
composants électroniques des supports
IT) sera de plus en plus important; que,
comme l’information est un des piliers de la
démocratie, il y aura toujours des supports
écrits. Mais sous quelle forme? Je l’ignore! n
Imprimerie Centrale
3, rue Emile Bian
L-1235 Luxembourg
message@ic.lu
www.ic.lu
30 LG
MARS 2021
ARCHITECTURE
«L’architecture
est un art lié à une fonction»
Leurs volumes atypiques, leurs formes asymétriques et leur
caractère anguleux leur confèrent un je-ne-sais-quoi d’unique.
Les réalisations de WeB Architecture, de l’aménagement
d’espaces publics et bâtiments au design de mobilier en
passant par l’architecture d’intérieur, sont aussi diversifiées
que reconnaissables. Depuis ses débuts en 2004, le bureau a
considérablement étendu ses activités de manière à pouvoir
penser ses projets de la première esquisse à la dernière vis.
Rencontre avec Jean-Claude Welter, associé et fondateur de
WeB Architecture.
L’«art»chitecture
Jean-Claude Welter, architecte, et Maurice
Bley, technicien en bâtiment, décident
d’associer leurs compétences (et leurs
initiales) en 2004, fondant ainsi WeB
Architecture. Leur bureau, niché au centre
de Grevenmacher, se développe au fil des
années. Désormais fort de 17 talents et
aujourd’hui établi dans des bureaux à la
physionomie sculpturale sur les rives de
la Moselle, il conçoit des édifices de tous
types. «Nous travaillons sur une grande
diversité de projets, ce qui est un peu
notre atout. Nous édifions aussi bien des
bâtiments résidentiels, administratifs que
commerciaux, de petite, moyenne ou
grande taille, pour des maîtres d’ouvrage
publics ou privés. Dans tous les cas,
l’important pour nous est l’architecture
en elle-même. Même si cela nécessite
davantage de patience, que ce soit au niveau
des autorisations ou de l’exécution, nous
avons à cœur de développer des projets
qui sortent des standards. Selon nous,
l’architecture est un art lié à une fonction.
C’est pourquoi nous imaginons pour
chaque projet une architecture unique,
voire inaccoutumée pour sa fonction»,
dévoile Jean-Claude Welter.
Une fois la porte d’un bâtiment poussée,
il est possible de retrouver la patte de
WeB Architecture à l’intérieur puisque
le bureau propose également des services
d’aménagement et de décoration d’intérieur
mais aussi de design de mobilier. De la
poignée de porte au meuble sur-mesure
en passant par la chaise de salle à manger,
WeB prolonge l’identité architecturale du
projet jusque dans les moindres détails.
«Nous développons essentiellement ces
activités pour nos maisons exclusives. Le
maître d’ouvrage nous demande parfois
d’aménager tout l’intérieur (à savoir la cuisine,
les chambres à coucher, les dressings,
la bibliothèque, etc.) afin de prolonger la
ligne architecturale dans l’habitation. Nous
pensons alors le projet jusqu’à la dernière
vis! Parfois nous aménageons également
les jardins, ce qui est une de mes passions»,
explique le cofondateur du bureau.
“Nous imaginons
pour chaque projet
une architecture
unique, voire
inaccoutumée
pour sa fonction”
Des réalisations remarquables et remarquées
Parmi les récentes réalisations du bureau
d’architecture, trois se sont dernièrement
distinguées lors du Bauhärepräis OAI
2020. Le prix, remis par l’Ordre des
Architectes et des Ingénieurs-Conseils,
récompense tous les quatre ans les
maîtres d’ouvrage à l’origine de projets
aboutis salués pour leur architecture, leur
ingénierie ou leur urbanisme de qualité.
C’est ainsi que WeB Architecture s’est
vu gratifier de trois nominations: l’une
dans la catégorie «logement individuel»
pour une maison unifamiliale à Berbourg,
l’autre dans la catégorie «logement
collectif public» pour les logements
sociaux Gilgesgässel à Grevenmacher et
la dernière dans la catégorie «bâtiment à
vocation commerciale» pour un immeuble
administratif à Potaschberg.
«L’habitation de Berbourg qui nous a
valu une nomination a été conçue avec
des matériaux durables et authentiques.
Structure, charpente et bardage sont en
bois et rappellent la forme d’une grange,
clin d’œil à l’ancienne ferme qui occupait
auparavant le terrain. Le second projet pour
lequel nous avons reçu une nomination
est né de la volonté de la commune de
Grevenmacher d’exploiter des Baulücken
proches du centre-ville. Nous y avons conçu
un bâtiment renfermant cinq logements
sociaux. Situé dans le noyau historique de
Grevenmacher, nous avons veillé à ce qu’il
s’intègre au mieux à l’architecture de la
vieille ville en en reprenant certains codes,
notamment au niveau des ouvertures. Quant
à l’immeuble de Potaschberg, il abrite
différents commerces au rez-de-chaussée
et deux étages de bureaux. La difficulté
du projet résidait essentiellement dans la
forme du terrain: un triangle de terre aux
abords d’un rond-point. Afin d’exploiter
au maximum la surface disponible, ce sont
finalement les limites de la parcelle qui
ont déterminé la forme du bâtiment. À
l’intérieur, les techniques dans le sol ou dans
les plafonds ont été compactés au maximum
pour gagner en volume», détaille l’associé.
Au-delà des bâtiments de bois, de pierre,
de béton et d’acier qui s’élèvent aux quatre
coins du pays, d’autres se dessinent sur
plans et devraient bientôt se matérialiser.
Le bureau travaille actuellement sur un
pavillon restaurant en ossature bois qui
trouvera ses quartiers dans un parc de la
capitale pour la LUGA 2023, sur le nouveau
centre culturel de Biwer ou encore sur un
projet de résidence de six appartements
pour l’Agence Immobilière Sociale (AIS)
à Altrier. Avant que ces nouveaux édifices
ne sortent de terre, il aura également mis
un terme à la rénovation et à l’extension de
la maison d’Osbourg, monument national
qui abrite l’école régionale de musique de
Grevenmacher.
LG
MARS 2021
31
Lauréat du concours pour le nouveau centre culturel à Biwer
Bâtiment administratif avec commerce à Potaschberg
Photo: Steve Troes
Logements sociaux à Grevenmacher
Photo: Stefan Schneider
Siège du bureau WeB à Grevenmacher
Photo: Steve Troes
32 LG
MARS 2021
ARCHITECTURE
Ateliers communaux et poste de pompiers à Biwer
Photo: Steve Troes
Façonner l’espace public
Communément classifié comme le «premier
art», l’architecture aime profiter d’une
certaine liberté, latitude que confèrent
souvent les marchés publics. «Lorsque nous
concevons un projet privé, nous devons
composer avec les visions (parfois très
précises) du maître d’ouvrage. Par contre,
quand nous travaillons pour le secteur public,
nous pouvons laisser libre cours à notre
créativité, d’autant plus que les restrictions
sont moindres au niveau du règlement sur
les bâtisses. Malheureusement, les nouveaux
PAG viennent rogner un peu de ces libertés.
La peur du tribunal administratif pousse
architectes, urbanistes et responsables
communaux à appliquer les consignes à la
lettre, parfois au détriment du projet ou même
du tissu urbain. Une bonne architecture
a toujours besoin d’un peu de liberté et je
crains que les nouveaux PAG entraînent une
perte de qualité architecturale», regrette
Jean-Claude Welter.
Malgré ce constat, WeB Architecture
s’intéresse de près à l’organisation de
l’espace public. Avec sept PAP à son actif,
le bureau a ajouté l’aménagement du
territoire et l’urbanisme à la liste de ses
spécialités et se fait une idée très claire
de ce que devrait être le développement
urbain luxembourgeois: «Aujourd’hui,
nous travaillons malheureusement sur
base de visions à court terme. Nous ne
regardons pas assez loin. L’urbanisme se
pense pour les 40 ou 50 prochaines années.
Si nous voulons réduire la pression sur le
marché du logement, nous devons cesser de
parler de densité de logement, accélérer les
procédures d’autorisation, mettre en place
des guichets uniques, mais aussi répondre
aux nouveaux besoins. A l’heure actuelle,
la demande pour de petits appartements
ou même des studios à la location est très
importante et reflète l’évolution de nos
modes de vie. Les jeunes ne cherchent
plus tellement à acquérir leur terrain, leur
maison, leur voiture. Ils sont flexibles,
travaillent à Luxembourg aujourd’hui
puis à Paris ou à New-York demain. C’est
pourquoi l’on gagnerait à encourager la
flexibilité des logements, à développer
d’autres structures, plus petites, et à
accroître l’offre de logements locatifs. Au
Kirchberg, on construit des résidences de
quatre ou cinq étages (parfois davantage),
mais à mon avis il faut parier sur dix étages
ou plus. Alors qu’on envisage une croissance
démographique atteignant le million
d’habitants à l’avenir, le Luxembourg
conserve une mentalité un peu provinciale,
ne pense pas comme un «big player», mais
il faut voir plus grand si nous voulons
concurrencer d’autres villes importantes»,
considère Jean-Claude Welter. n
“Une bonne
architecture
a toujours besoin
d’un peu
de liberté”
WeB Architecture & Urbanisme
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34 LG
MARS 2021
ARCHITECTURE
Une architecture simple,
fonctionnelle et innovante
Chez Beng Architectes Associés, l’architecture se veut fonctionnelle,
innovante et se lit avec simplicité. Denis Rosolen,
Perry Arrensdorff, Pedro de Matos, associés, ainsi que Laura
Alldis et Edith Nothar, respectivement architecte paysagiste et
architecte, présentent Beng Architectes Associés, sa philosophie
et ses projets phares.
Pouvez-vous présenter votre bureau
d’architecture et d’urbanisme?
DR: Beng Architectes Associés, c’est
d’abord l’histoire de quatre amis étudiants
en architecture à Bruxelles. En 1991, ils
ont décidé de s’associer pour créer Beng
Architectes Associés. Le nom du bureau
est un acronyme composé des premières
lettres des noms de ses quatre fondateurs
que sont Marco Bidaine, Nico Engel, Yves
Noury et Albert Goedert. Cette année,
notre société fête ses 30 années d’existence.
Elle n’a pas cessé de grandir et d’évoluer au
fil du temps. Elle compte aujourd’hui 85
collaborateurs et sept associés: les quatre
fondateurs, et les nouveaux associés, Perry
Arrensdorff, Pedro de Matos et moi-même.
En vue d’organiser la relève des associés
fondateurs, il s’agît aujourd’hui d’assurer la
transition et nous comptons pour cela sur
Laura Alldis et Edith Nothar.
L’architecture répond également à des
besoins d’art, de design mais également
de fonctionnalité. Comment s’intègrentils
dans votre philosophie?
PdM: Le design a pour objectif d’apporter
une réponse concrète aux contraintes
posées par un environnement pour qu’il
soit fonctionnel, esthétique, lumineux et
confortable. D’où la simplicité de notre
philosophie d’architecture.
“Une attitude
d’écoute attentive
et de dialogue
avec les maîtres
d’ouvrage”
de connaître l’aménagement et le cadre avant
de lancer un projet. C’est dans cette optique
globale que nos fondateurs ont créé cette
agence. L’urbanisme définit le cadre de vie,
démontre comment nos villes et villages
sont aménagés et oriente l’architecture.
Pour les communes, il s’agit des PAG (Plan
d’Aménagement Général) et, à une autre
échelle, des PAP (Plan d’Aménagement
Particulier) pour les lotissements par
exemple. Notre agence s’occupe donc du côté
réglementaire mais aussi de la création et de
l’aménagement des espaces publics.
Quels sont les projets phares que vous
souhaitez mettre en avant?
EN: En plus des projets emblématiques
tels que le cercle-cité à Luxembourg-Ville,
la Rockhal à Esch-sur-Alzette, le moulin
de Beckerich ou encore le stade national,
nous avons réalisé des projets un peu moins
connus mais qui sont représentatifs de
notre démarche. Je pense par exemple au
Duerfzenter & Kinoler à Kahler. Ce projet
a été nourri d’une réflexion commune
avec les habitants et l’administration
communale. L’objectif était de ramener de
la vie dans le noyau villageois en réaffectant
cette ancienne école en un cinéma, certes
petit, mais confortable, technologique et
très adapté à l’échelle du lieu.
Vous prônez «une architecture simple,
fonctionnelle et innovante». Pourquoi?
PdM: Selon nous, une architecture réussie
est effectivement fonctionnelle et innovante,
à l’échelle humaine et pour l’humain. La
simplicité permet d’aller à l’essentiel, c’est
aussi une certaine forme de beauté. Nous
adoptons une attitude d’écoute attentive et
de dialogue avec notre maître d’ouvrage, à
la fois pour répondre à ses demandes, mais
également pour proposer la solution la plus
adaptée à ses besoins.
DR: Les fondateurs se sont basés sur
des valeurs qui sont toujours d’actualité
aujourd’hui: la simplicité qui vient d’être
évoquée, la confiance, le respect et la
responsabilité. La confiance est fondamentale
pour réussir un projet et cela va de pair
avec le respect des intervenants, du site, des
contraintes, des coûts ou encore des délais.
DR: Nous collaborons aussi avec des artistes
dans le cadre de certains projets. Pour le
centre sportif René Hartmann, nous avons
fait appel à l’artiste Armand Strainchamps,
tandis qu’Alexander Konstantinov a imaginé
un garde-corps artistique à la gare d’Eschsur-Alzette.
Par ailleurs, l’art peut ressurgir
dans la composition des couleurs de façades,
comme pour la centrale énergétique ECCO
située à Gasperich. L’énorme volume de la
cheminée semble en effet disparaître dans le
ciel par un effet de mimétisme visuel.
Beng Architectes Associés a créé «Espace
et Paysages», une agence de conseils spécialisés
en urbanisme et en environnement.
Pourquoi?
PA: Il faut partir du principe que l’urbanisme
intervient avant l’architecture, il est nécessaire
LA: Nos travaux d’aménagement à
Huncherange en font également partie.
L’objectif était de redynamiser le centre du
village à travers une réflexion urbanistique qui
comprenait la rénovation du Haff Bredimus,
le plus ancien bâtiment de la commune de
Bettembourg, en logements à coût modéré
tout en veillant à la conservation du patrimoine.
Il s’agissait aussi de réaliser un parking
écologique et de créer un centre culturel
qui est actuellement en phase d’achèvement.
Enfin, en collaboration avec l’agence Espace
et Paysages, nous réaménageons le jardin du
curé aux alentours et y ajoutons un carré de
platanes. Pour finaliser ce projet, une partie
de la route de Noertzange et le parking
en face de l’église ont été renouvelés de
manière cohérente. C’est également l’une
des premières fois au Luxembourg que
sont utilisés les trottoirs traversants. C’était
d’autant plus un défi puisque le noyau du
village se trouve dans une zone inondable.
LG
MARS 2021
35
Pedro De Matos, Laura Alldis, Perry Arrensdorff, Edith Nothar, Denis Rosolen
Duerfzenter & Kinoler à Kahler
Auberge de jeunesse sur le site de la gare d’Esch-sur-Alzette
Centre sportif et culturel K.U.S.S. à Soleuvre
Crédits : Blitz Photo Agency
Crédits : Christof Weber
Crédits : Julien Swol
36 LG
MARS 2021
Albert Goedert, Marco Bidaine, Nico Engel, Yves Noury
PdM: A Soleuvre nous avons réalisé le
complexe KUSS (Kultur an Sportzentrum
Soleuvre). Le client souhaitait prévoir un
lieu multifonction qui alliait la culture et le
sport. On y retrouve une piscine scolaire,
une salle de gymnastique ainsi qu’une salle
de spectacle modulable pouvant accueillir
jusqu’à 860 personnes.
Crédits : Christof Weber
Résidence de logements à coût modéré «Haff Bredimus» à Huncherange
“En tant que
conseillers
logements,
notre objectif
est d’accompagner
les communes dans
leur transition”
DR: Enfin, l’école et la maison relais à
Saeul ont été des projets de longue haleine.
Il fallait, sur un site réduit, y construire
une école, une maison-relais, une salle
polyvalente en y incluant la refonte d’une
place de village. En se concentrant sur un
site réduit, nous avons permis à la commune
d’orienter son évolution de façon autonome
puisqu’elle a ainsi dégagé d’autres terrains
et chantiers qu’elle a ensuite pu valoriser.
Crédits : Julien Swol
Ecole et maison relais à Saeul
Quels sont les futurs défis qui animeront
votre bureau ces prochaines années ?
LA: L’avenir nous réserve de nombreux défis,
notamment dans la création de logements
au Luxembourg avec le Pacte Logement
2.0. Notre objectif est d’accompagner les
communes dans cette transition.
EN: La crise liée au Covid-19 a certes
ralenti certains projets en 2020, mais
nous restons confiants sur une reprise de
l’activité cette année. A court et moyen
termes, nous avons de nombreux chantiers
en préparation, notamment des complexes
sportifs ou médicaux, des logements ou
des immeubles mixtes. A plus long terme,
il s’agira de préparer la relève de Marco
Bidaine, Nico Engel, Yves Noury et Albert
Goedert. n
Crédits : Julien Swol
Beng Architectes Associés
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38 LG
MARS 2021
ARCHITECTURE
Bauhärepräis OAI 2020: centre
scolaire et sportif «am Bongert»
Maître d’ouvrage nominé: administration communale de Rosport-Mompach
Le projet du campus scolaire et sportif «am Bongert»
comprend une nouvelle maison relais, des nouvelles salles de
classe pour le cycle 1 de l’école fondamentale, un hall sportif
multifonctionnel ainsi que toutes les infrastructures adjacentes
nécessaires. Toutes les fonctions ont été regroupées dans
un ensemble de bâtiments développé de manière linéaire en
suivant la topographie du terrain et l’orientation optimale des
salles du côté sud-est.
De quelle manière vos attentes ontelles
été prises en compte par les
concepteurs?
Le site «am Bongert» offre toutes les
fonctions demandées à l’époque: hall sportif
avec buvette, AirTramp, la maison relais, les
classes du cycle 1, etc. Une de nos attentes
était une bonne intégration paysagère
avec des alentours qui sont très réussis.
Les bâtiments ont un excellent standard
énergétique et ont passé tous les tests de
performance énergétique. Les concepteurs
ont respecté le budget à 100%.
Comment s’est passée votre collaboration
avec l’équipe des concepteurs?
Le bureau Romain Schmiz a toujours été à
l’écoute. Il s’agit du plus grand chantier de
l’ancienne commune de Rosport du point de
vue de l’envergure et du budget, avec un respect
maximal du budget. Aucun dépassement!
Avez-vous des conseils à donner à de
futurs maîtres d’ouvrage?
Notre conseil est de bien définir les besoins
et de les rencontrer en collaboration avec
les clubs et associations. Il ne faut pas sousestimer
les démarches d’autorisations,
d’agréments réceptions, etc. n
Architecte: ROMAIN SCHMIZ architectes & urbanistes
Ingénieur-conseil génie civil: B.E.S.T. ingénieurs-conseils
Ingénieur-conseil génie technique: Goblet Lavandier & Associés
ingénieurs-conseils
Ingénieur paysagiste: Mersch Ingénieurs-paysagistes
Article réalisé en partenariat avec l’OAI et
s’inscrivant dans une série destinée à présenter
les maîtres d’ouvrage du secteur communal
distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.
BAUHÄREPRÄIS OAI 2020
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MARS 2021
ARCHITECTURE
Bauhärepräis OAI 2020:
extension de la maison
communale de Schieren
Maître d’ouvrage nominé: administration communale de Schieren
Le concept architectural respecte la substance existante en
limitant les interventions requises pour raccorder la nouvelle
extension. Le volume de la nouvelle extension est dissocié par
rapport au bâtiment historique par l’intermédiaire d’une zone
de circulation verticale et horizontale entièrement vitrée. Le
nouveau volume contraste, mais s’intègre avec le monument
historique par son architecture contemporaine.
Si vous deviez recommencer, que feriezvous
différemment aujourd’hui?
Nous avons tiré une leçon importante pour
nos projets futurs: il est essentiel d’intégrer
davantage les futurs utilisateurs d’un
bâtiment dans le processus de la conception
afin d’éviter des modifications durant le
chantier et afin de renforcer l’acceptation et
l’identification des usagers avec le bâtiment
en question.
Comment s’est passée votre collaboration
avec l’équipe des concepteurs?
Une coopération excellente avec un partenaire
de longue date. Nous profitons de l’occasion
pour adresser nos remerciements bien cordiaux
à Miriam Wodausch du bureau d’architecture
Jonas Archtitectes S.A. pour son engagement
infatigable durant notre projet.
Avez-vous des conseils à donner à de
futurs maîtres d’ouvrage?
Il est important de fixer des délais et des
pénalités d’une façon précise et rigoureuse
et de les appliquer d’une manière cohérente
et systématique. Un traitement trop laxiste
des corps de métiers se venge. n
BAUHÄREPRÄIS OAI 2020
Quels enseignements tirez-vous de votre
expérience en tant que maître d’ouvrage?
Le suivi et le contrôle de la qualité des
différents corps de métiers prend beaucoup
de temps.
Cet investissement en temps est
indispensable et doit être garanti soit par le
maître d’ouvrage, soit par ses partenaires.
Une simple visite de chantier par semaine
ne suffit pas.
Architecte: Jonas Architectes Associés S.A.
Ingénieur-conseil génie civil: Daedalus Engineering
Ingénieur-conseil génie technique: Goblet Lavandier & Associés
ingénieurs-conseils
Article réalisé en partenariat avec l’OAI et
s’inscrivant dans une série destinée à présenter
les maîtres d’ouvrage du secteur communal
distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.
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42 LG
MARS 2021
ARCHITECTURE
Bauhärepräis OAI 2020:
ascenseur du Pfaffenthal
Maître d’ouvrage mentionné: Ville de Luxembourg
Le projet a pour premier objectif de réaliser une liaison
mécanique à destination des piétons et cyclistes entre le
Pfaffenthal et la Ville-Haute. La création de cette liaison
verticale contribue au «désenclavement» du Pfaffenthal et des
quartiers des vallées adjacentes, ainsi qu’à l’intensification des
échanges inter-quartiers en mode doux.
Quels enseignements tirez-vous de
votre collaboration avec les bureaux
d’études?
En tant que maître d’ouvrage, on doit
toujours être ouvert à de nouveaux défis
et à des solutions hors du commun,
sans toutefois perdre de vue l’entretien
et la maintenance d’un ouvrage, qui
représentent des facteurs considérables et
non négligeables tant du point de vue de
leur gestion pratique que financière.
Comment s’est passée votre collaboration
avec l’équipe des concepteurs?
L’équipe était très motivée et l’entente
sur le terrain toujours très professionnelle
et conviviale. La maîtrise d’œuvre était
toujours à l’écoute du client.
Avez-vous des conseils à donner à de
futurs maîtres d’ouvrage?
Un conseil qu’on peut donner est de ne
jamais sous-estimer la géologie et les
complications y afférentes dans un projet
de grande envergure. Des investigations
approfondies au préalable se feront toujours
payer par la suite. n
Ingénieur-conseil structure: INCA, ingénieurs-conseils associés
Ingénieur-conseil génie technique: Jean Schmit Engineering
Architecte: STEINMETZDEMEYER architectes urbanistes
BAUHÄREPRÄIS OAI 2020
PRIX
SPÉCIAL
ACCESSIBILITÉ
ORDRE DES ARCHITECTES ET DES INGÉNIEURS-CONSEILS
O A I
BAUHÄREPRÄIS OAI 2020
MENTION
ORDRE DES ARCHITECTES ET DES INGÉNIEURS-CONSEILS
O A I
Commentaire du jury
«Objet néo-constructiviste pour redynamiser
la ville basse en facilitant l’accès aux
piétons, cyclistes…
Article réalisé en partenariat avec l’OAI et
s’inscrivant dans une série destinée à présenter
les maîtres d’ouvrage du secteur communal
distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.
BAUHÄREPRÄIS OAI 2020
Avec un investissement substantiel, ce
maître d’ouvrage public s’est assuré de la
qualité de vie des habitants et de l’interconnectivité
entre les quartiers»
UNE INSTITUTION
QUI AGIT DANS L’INTÉRÊT
DES SALARIÉS ET DES RETRAITÉS
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44 LG
MARS 2021
ARCHITECTURE
Bauhärepräis OAI 2020:
place Am Duerf et Shared Space
avenue Grande-Duchesse Charlotte
Maître d’ouvrage mentionné: Ville de Dudelange
Tout a été mis en œuvre depuis les concepts urbains globaux
sur les espaces publics, qui sont devenus partagés, à travers
la réduction de l’impact des voitures, pour donner priorité
et pleine jouissance des lieux publics aux piétons et cyclistes.
L’aménagement de la place «Am Duerf» s’est ajouté à un
projet privé-public de ”Nachverdichtung” au cœur de la
ville, qui vise à densifier la population des résidents urbains
ainsi qu’à renforcer l’attractivité du centre-ville à travers des
commerces de taille plus importante et complémentaires aux
boutiques des vieux quartiers environnants.
Chacun a donné le maximum pour que le
projet devienne un vrai succès.
Avez-vous des conseils à donner à de
futurs maîtres d’ouvrage?
Les futurs maîtres d’ouvrage envisageant
un projet d’une telle envergure et d’une
telle portée devront se doter d’équipes de
concepteurs forts dans le domaine de la
planification d’espaces publics de grande
qualité et ayant le sens de communiquer
et de transposer leurs vues de manière à
créer des espaces publics répondant aux
besoins spécifiques de tous les utilisateurs.
Il y a lieu d’inclure dès le début absolument
tous les concernés dans la planification
et d’accompagner de près les habitants et
commerçants durant la phase chantier souvent
difficile et délicate à vivre au quotidien.
Architecte: STEINMETZDEMEYER architectes urbanistes
Ingénieur-conseil structure: Schroeder & Associés ingénieursconseils
Ingénieur-conseil génie technique: Goblet Lavandier & Associés
ingénieurs-conseils
Architecte paysagiste: Mersch Ingénieurs-paysagistes S. à r. l.
BAUHÄREPRÄIS OAI 2020
MENTION
ORDRE DES ARCHITECTES ET DES INGÉNIEURS-CONSEILS
O A I
BAUHÄREPRÄIS OAI 2020
Qu’avez-vous appris durant la conception
et la réalisation de votre projet?
Un tel projet au cœur même d’une ville
n’est point comparable à un projet usuel
relatif à un espace public. Des mesures de
précaution et de sécurité très précises et
strictes ont été définies et respectées. Une
communication poussée avec les résidents
et surtout avec les commerçants s’est avérée
indispensable et fort arrangeante.
Comment s’est passée votre collaboration
avec l’équipe des concepteurs?
Cette collaboration fût très bonne. Les
très nombreux échanges durant toutes les
phases du projet étaient tout à fait positifs.
Commentaire du jury
«Courage de la part du maître d’ouvrage
de mettre sur un pied d’égalité voiture et
piétons»
Article réalisé en partenariat avec l’OAI et
s’inscrivant dans une série destinée à présenter
les maîtres d’ouvrage du secteur communal
distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.
Journée luxembourgeoise de
la propriété intellectuelle
13 ème édition
Panorama sur les dernières actualités
27 AVRIL 2021
Conférence
en ligne
inscription
www.ipil.lu
chambre
des Métiers
2, Circuit de la Foire
Internationale
L-1347 Luxembourg
Une initiative de
Organisé par
46 LG
MARS 2021
ARCHITECTURE
DAGLI ATELIER D’ARCHITECTURE S. À R.L.
Türkan Dagli, fondatrice
Quelques grands projets:
• Grandes résidences-commerces,
côte d’Eisch et route d’Esch
• The Green Line, lotissement de 14 maisons
unifamiliales et de 4 résidences, Bascharage
• Transformation et agrandissement
d’une villa à Senningen
• Maison unifamiliale, avenue Guillaume
• 4 maisons unifamiliales en bande, Cessange
• Projet Goetz de 4 appartements, Goetzingen
Vision du Luxembourg de demain:
“Lost Forest”, avoir plus de végétation dans
la ville sans coûts ni main d’œuvre réels et
participant au bien-être climatique. Mariage
du patrimoine et du moderne avec une
visibilité respective.
EBBC B, 6, route de Trèves
L-2633 Senningerberg
info@dagli.lu
BETIC INGÉNIEURS - CONSEILS
Member of VK Architects & Engineers
Gilles Christnach et David Determe, Managing Directors
Quelques grands projets:
• Lycée Technique pour
Professions de Santé, Ettelbruck
• Siège mondial Casa Ferrero, Niederanven
• Projet d’entrée de ville Gravity, Differdange
• Centre logistique POST Technologie, Roost
Vision du Luxembourg de demain:
“La ville de demain doit être appréhendée
comme un terrain de jeu propice au partage
et où l’esprit d’équipe sera la clé pour en
faire un lieu de vie innovant à travers des
constructions responsables”
Crédit photo : Marie de Decker
Siège Social
2, route de Luxembourg
L-4972 Dippach
mail@betic.lu
Second Bureau
5, ZAC Salzbaach
L-9559 Wiltz
48 LG
MARS 2021
ARCHITECTURE
ARCHITECTURE & URBANISME 21
YVORE SCHILTZ & ASSOCIÉS
Schiltz Yvore, architecte associé
Schiltz Jo, architecte associé
Bouchentouf Hocine, architecte associé
Quelques grands projets:
• Centre de Compétences Krakelshaff
(FDA), Bettembourg
• Bourse de Luxembourg
• Siège de Schroeder, Luxembourg
(Kockelscheuer)
• Extension du siège Foyer, Leudelange
Vision du Luxembourg de demain:
“La ville de demain est écoresponsable,
offrant au plus grand nombre un cadre
pour leur projet de vie”
42a, Place Guillaume II
L-1648 Luxembourg
archiws@pt.lu
Arlette Schneiders Architectes S. à R.L.
Schneiders Arlette, architecte fondatrice
Quelques grands projets:
• Réaménagement de la Place Guillaume II,
Luxembourg (en cours)
• Lycée Technique pour professions
de santé, Strassen (en cours)
• Bâtiment administratif et commercial
AXENTO, Luxembourg (Kirchberg)
• Bâtiment administratif IAK,
Luxembourg (Kirchberg)
• Logement social rue de Mühlenbach,
Luxembourg (Architectural Award 2019)
Vision du Luxembourg de demain:
“Oui à l’urbanisme qui génère une vraie
urbanité. Non à l’urbanisme des parcelles
pour bâtiments isolés”
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L-1470 Luxembourg
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50 LG
MARS 2021
IMMOBILIER
Pactiser avec les communes
pour augmenter l’offre
en logements abordables
PAR MARTINA CAPPUCCIO
Tout le monde le sait, se loger au Luxembourg devient de plus en plus coûteux chaque
année. Henri Kox, ministre du Logement, n’échappe évidemment pas à ce constat. A ce poste
depuis un peu plus d’un an, il semble avoir pris les choses en main: la nouvelle version du
Pacte Logement et la récente création du Fonds spécial au développement du logement en
témoignent. Interview.
Le dernier bilan de la première version
du Pacte Logement indique que seuls
2,2% du budget alloué aux communes
jusqu’en 2017 ont soutenu directement
la création d’habitations à bas coût.
Peut-on parler d’un échec?
Dans le cadre de ce premier Pacte, les communes
recevaient des dotations en fonction
de l’augmentation de leur population sans
contraintes d’investissement en matière
de construction de logements à coût
modéré par la suite. On ne peut donc pas
leur reprocher de n’avoir pas rempli leur
contrat… Un des objectifs du ministère
était à l’époque de normaliser la croissance
démographique aux yeux de la population;
il aurait toutefois fallu insister davantage
sur la création d’habitations abordables.
Il faut cependant souligner que cette
première version du Pacte Logement avait
réussi à susciter l’adhésion de 97 communes
qui ont investi dans l’immobilier ainsi
que dans la création d’équipements
collectifs. Lors du dernier monitoring, il
est apparu que 830 nouveaux logements
à bas prix avaient été créés en dix ans par
les communes. Bien que le bilan final nous
amènerait autour des 930 habitations bâties,
cela reste largement insuffisant.
Quels sont les objectifs du Pacte
Logement 2.0?
La nouvelle loi régissant le Pacte Logement
– dont le vote devrait avoir lieu avant l’été –
sera davantage ciblée sur l’augmentation
de l’offre de logements abordables locatifs
en main publique. Pour cela nous devons
définir à partir de quel seuil un logement
est considéré comme abordable… Cette
loi mettra l’accent sur la nécessité pour
ces nouvelles constructions de rester dans
la main publique. Elles ne pourront être
vendues qu’en emphytéose, avec un droit
de rachat établi par une convention, ce
principe garantissant que les logements
abordables le restent.
Cette nouvelle version vise trois objectifs:
l’augmentation de l’offre de logements
abordables et durables au niveau communal,
la mobilisation du potentiel foncier et
résidentiel existant et l’amélioration de la
qualité résidentielle. Largement inspiré
du Pacte Climat, qui a connu un grand
succès auprès des communes, le Pacte
Logement 2.0 prévoit l’intervention
subventionnée par l’Etat d’un conseiller
logement, dont la gestion sera opérée par
myenergy également. Dès la signature
d’une convention avec notre ministère,
la commune bénéficiera de l’appui de
ce conseiller pour une durée minimum
de 180 heures. Ce dernier facilitera la
création, la mise en œuvre et le suivi du
Programme d’action local (PAL) défini par
la commune, mais sera également acteur
central de collaborations intercommunales.
Prestataire externe ou employé au sein de
l’administration, son profil est apparenté à
celui d’un technicien architecte urbaniste
pouvant justifier une expérience d’au moins
trois ans dans le domaine de l’aménagement
du territoire, de l’urbanisme ou de l’architecture.
Le PAL fixe les objectifs propres à chaque
commune. Ce document vivant est voué
à être adapté au fil de l’évolution des
projets. Il prend racine à la signature de la
convention, lorsque le conseiller identifie
le potentiel détecté au sein de la commune,
et grandit avec l’élaboration de projets
définis en collaboration avec la commission
consultative et le collège des bourgmestre
et échevins. Nous encourageons par ailleurs
l’échange d’expériences et d’idées parmi les
différents conseillers logement à travers
une plateforme informatique développée
par le SIGI. Cet outil facilitera également
le conseil et le contrôle par le ministère du
Logement.
De quel soutien financier les communes
peuvent-elles bénéficier dans le cadre
du Pacte Logement 2.0?
En plus de la rémunération du conseiller
logement pendant 180 à 240 heures pendant
la phase d’élaboration du PAL, le ministère
s’engage à rémunérer le conseiller pendant
240 à 380 heures additionnelles pour sa
mise en œuvre, en fonction du nombre de
projets à développer.
Par ailleurs, un logement construit en vue
de la location obtiendra toujours 75% de
soutien dans son volet construction grâce à
la loi «aide à la pierre». De plus, toutes les
communes rejoignant le Pacte cette année
recevront une dotation de 25 euros par
habitant avec un minimum de 100.000 et
un maximum de 500.000 euros pour l’année
2020. Si elles signent une convention cette
année, elles recevront 10.000 euros par
logement abordable construit en 2020.
À partir de 2021, ce montant atteindra
19.000 euros par unité. Pour inciter à leur
mobilisation, les communes recevront une
dotation de 2.500 euros par habitation
mobilisée à partir de l’année précédant la
signature de la convention.
Henri Kox
52 LG
MARS 2021
IMMOBILIER
Grâce à cet instrument, nous avons une
meilleure vue des habitations construites
et à venir: les projets actuellement inclus
dans le Fonds spécial concernent 3.682
logements dont 1.588 sont achevés et 2.094
seront finalisés d’ici 2024. D’autres projets,
qui ne sont pas encore conventionnés, font
l’objet de projections. Nous visualisons
également mieux les actions de chacun des
acteurs de la construction de logements
abordables – dont celles des communes – et
leur complémentarité. Parmi ces dernières,
on compte toutefois environ 40 communes
qui n’ont pas encore établi de convention
avec le Fonds spécial. Les plus grandes sont,
sans surprise, celles qui comptent le plus
grand nombre de création de logements
sociaux à leur actif.
Nous avons toutefois fixé des limites pour
la dépense de ces dotations; elles pourront
ainsi utiliser un maximum de 50% des
subventions reçues pour faire l’acquisition
d’immeubles ou de terrains ainsi qu’un
maximum de 50% également pour cadrer
la vie urbaine et faire vivre les quartiers en
créant des lieux de rencontre. Elles devront
par ailleurs utiliser un minimum de 25%
des subsides en communication de leurs
actions pour encourager la participation
citoyenne et en investissement dans les
ressources humaines qui leur permettront
de développer de nouveaux logements
abordables. Le montant dédié à la
communication pourra toutefois être revu
à la baisse dans le cas d’une collaboration
intercommunale.
Une phase test a été déployée avec le
syndicat «de Réidener Kanton» et les
communes de Wiltz et Mondorf-lesbains.
Quels sont vos premiers retours?
A travers cette expérience, nous avons testé
la collaboration intercommunale. L’aide
du conseiller logement a été grandement
appréciée de même que l’outil digital
développé par le SIGI. Suite à ce test,
nous avons décidé de subventionner 60
heures supplémentaires d’intervention du
conseiller logement dans le cadre d’une
collaboration intercommunale et/ou d’une
participation citoyenne, afin de leur donner
le temps de partager leurs idées.
Nous avons également réuni les communes
lors d’une conférence virtuelle de deux jours
au début du mois de février. Organisée en
collaboration avec le ministère de l’Intérieur
et le Syvicol, cette séance d’information visait
à présenter les objectifs et le fonctionnement
de cette nouvelle version du Pacte Logement.
Le but était de motiver les communes, car
nous avons besoin d’elles pour augmenter
l’offre! Très nombreuses au rendez-vous,
elles ont manifesté leur intérêt pour notre
démarche ainsi que leurs appréhensions. Par
exemple, les plus petites d’entre elles craignent
de ne pas avoir l’expérience nécessaire pour
identifier et mobiliser des terrains. C’est
pourquoi nous les encourageons à développer
des projets communs ou encore à s’appuyer
sur notre outil digital pour bénéficier de
l’expérience des autres.
Quel était l’objectif de la création du
Fonds spécial au développement du
logement en 2020?
Nous voulions regrouper tous les projets de
logements conventionnés et subventionnés
en phase d’exécution pour avoir une meilleure
vue sur les responsabilités et les investissements
de chacun des acteurs dans ce domaine, qu’ils
soient publics (Fonds du Logement, SNHBM,
communes) ou privés (asbl, fondations, autres
acteurs privés). Chaque année, notre bilan sera
présenté à la Chambre des députés, notamment
pour discuter des points bloquant encore la
création de logements à coût abordable.
“Le Pacte
Logement 2.0
représente un
budget d’environ
40 millions d’euros
par an”
Le Fonds spécial regroupe aujourd’hui tous
les budgets de projets conventionnés; nous
disposons cette année d’une enveloppe de
136 millions et envisageons un budget de
211 millions en 2023 pour un objectif de
1.000 logements abordables construits
par an par tous les acteurs publics de
la construction. Partant de 3 à 4% de
logements à bas coût dans la main publique,
nous avons l’ambition d’augmenter notre
parc locatif pour atteindre les 15% à moyen
terme. Parmi les leviers actionnés pour y
parvenir, le Pacte Logement 2.0 représente
un budget d’environ 40 millions d’euros par
an. A travers celui-ci, nous espérons rallier
toutes les communes en leur apportant
une aide financière et logistique dans
leurs projets de construction de logements
abordables. n
Empfänken, logéieren
a begleeden
54 LG
MARS 2021
IMMOBILIER
Pacte Logement 2.0:
nouveaux paradigmes
Le Luxembourg s’engage cette année dans le Pacte Logement
2.0, avec l’objectif de développer davantage l’offre de
logements à prix abordables et durables. Créée en 2009, la
Fondation pour l’Accès au Logement (FAL) se bat sur tous
les fronts pour favoriser l’accès au logement pour tous. Celleci
se positionne en tant qu’intermédiaire avec les communes
pour atteindre cet objectif. Gilles Hempel, directeur, revient
en détail sur les activités de la FAL et sur les nouvelles
opportunités liées au Pacte Logement 2.0.
De la gestion locative sociale à la promotion
immobilière sociale
La Fondation pour l’Accès au Logement
rassemble trois départements: l’Agence
Immobilière Sociale (AIS), Abitatio et le
département d’accompagnement social. Ce
dernier tend à se renforcer car les autres
services d’accompagnement sociaux du
Luxembourg sont aujourd’hui débordés.
Les équipes de la FAL prennent en charge
ces personnes, en dernier recours.
L’AIS, première entité créée au sein de la
FAL, a pour fonction de rechercher des
logements inoccupés sur le marché et d’en
assurer la gestion locative sociale afin de
les mettre à disposition de personnes à
revenus modestes qui ne parviennent pas
à se loger sur le marché traditionnel. Avec
un parc de 590 biens, l’Agence assure le
logement temporaire de ses bénéficiaires,
le temps pour eux de devenir autonomes
grâce à son programme d’inclusion sociale
et de parvenir à se réinsérer sur le marché
traditionnel. «Selon les baux que nous
signons, le propriétaire a la garantie de
récupérer son bien dans un bon état et dans
un délai de trois à six mois. Il s’agit donc
souvent de solutions provisoires!», précise
le directeur de la Fondation. Toutefois,
l’organisme fait face à un nouveau défi: il
est de plus en plus difficile de réintégrer
les locataires sur le marché classique car
les prix connaissent une forte envolée
et ne sont plus à la portée des plus petits
salaires. C’est dans cette idée que la FAL a
décidé de créer un nouveau département de
promotion immobilière sociale, Abitatio.
Gilles Hempel développe: «Avec ce département,
nous construisons des logements
destinés à la location abordable à long
terme pour les bénéficiaires qui ont terminé
leur premier programme au sein de l’AIS
mais qui n’arrivent pourtant pas à s’insérer sur
le marché classique du logement». Abitatio
cherche ainsi à acquérir des terrains pour
y construire des logements dont la gestion
locative sera ensuite assurée par l’Agence
Immobilière Sociale. Il poursuit: «Beaucoup
de communes souhaitent s’investir dans
ce type de projets mais n’ont ni l’expertise
ni les équipes nécessaires. En nous cédant
un terrain, elles peuvent sous-traiter ces
développements immobiliers sociaux. Nous
prenons en effet en charge la construction
des habitations et leur gestion, et en échange,
les locataires du programme de l’AIS
habitant dans cette commune intégreront les
logements construits en priorité». Par ailleurs,
les projets d’Abitatio sont en partie financés
par des subventions étatiques, mais également
par les loyers perçus ultérieurement et qui
viennent rembourser les prêts contractés
pour la construction.
“Agir en tant
qu’intermédiaires
pour les
communes”
Des activités en phase avec le Pacte
Logement 2.0
Le Pacte Logement 1.0 est venu à son
terme le 31 décembre 2020. Le ministère du
Logement prépare un nouveau programme
de soutien aux communes qui est destiné à
développer davantage l’offre de logements à
prix accessibles à savoir le Pacte Logement
2.0. Celui-ci vise trois objectifs majeurs:
l’augmentation de l’offre en logements
abordables et durables, la mobilisation du
potentiel foncier et résidentiel existant et
l’amélioration de la qualité résidentielle.
«Nous sommes un acteur-clé dans la mise
en œuvre des logements à coût modéré et
de ces dites missions au Luxembourg. Avec
le Pacte Logement 2.0, les communes se
doivent de créer des logements abordables.
Certaines d’entre-elles en ont la volonté
mais n’ont pas forcément les moyens
financiers et logistiques pour répondre à
ce besoin, notamment les plus petites»,
explique Gilles Hempel. C’est dans ce
cadre que le département de promotion
immobilière sociale, Abitatio, prend tout
son sens. La FAL s’est également lancée
dans l’exploitation des Baulücken et dans
les logements modulaires qui représentent
une alternative tout aussi crédible pour
créer des logements pour des personnes à
revenus modestes.
«Ces obligations peuvent être remplies
par l’intermédiaire de l’AIS. Toutes
les dotations financières de l’Etat sont
intégralement reversées à la commune,
dont l’une d’entre elles est versée en
fonction du nombre de logements gérés par
un organisme conventionné agréé pour la
Gestion Locative Sociale. En résumé, nous
agissons en tant qu’intermédiaires pour les
communes», précise Gilles Hempel.
Enfin, tous les logements gérés par la FAL
bénéficieront d’une nouvelle plus-value
grâce à la domotique. Elle sera utilisée
comme un outil de gestion pour le logement
social à l’aide de capteurs de température
et d’humidité qui seront intégrés dans les
détecteurs de fumée désormais obligatoires.
Ces derniers participent à la bonne santé du
logement et de ses habitants dans le but
d’améliorer la qualité résidentielle, que vise
également le dernier objectif majeur du
Pacte Logement 2.0. n
Fondation pour l’Accès au Logement
202b, rue de Hamm
L-1713 Luxembourg
www.fondation-logement.lu
Gilles Hempel
56 LG
MARS 2021
IMMOBILIER
De nouvelles constructions bois
pour le Fonds du Logement
Sur le site d’une ancienne ferme de Fentange, le Fonds du Logement
s’attèle actuellement aux travaux de gros-œuvre de dix habitations.
Répartis en cinq maisons bi-familiales, ces logements devraient être
remis à la fin 2022 à leurs acquéreurs et locataires. Justin Seiler, chef
de projet, Mickael Burlet, chargé d’opérations pour le Fonds du Logement, et Marcel Barth
architecte responsable du projet pour le bureau Teisen-Giesler Architectes, nous parlent des
spécificités de ce projet placé sous le signe de la durabilité.
Justin Seiler et Marcel Barth
LG
MARS 2021
57
Des logements de plus au sein d’un
quartier résidentiel
Alors que la commune avait déjà exploité
le terrain d’une ancienne ferme à Fentange
en y implantant une école de musique, c’est
au tour du Fonds du Logement de finir
la transformation des lieux. En effet, cinq
maisons bi-familiales sortiront de terre vers
la fin 2022 à l’arrière de l’école, dans un
quartier résidentiel comprenant déjà une
résidence et des maisons individuelles.
Après avoir assaini le terrain, le Fonds du
Logement entame à présent les travaux
de gros-œuvre et réalise le radier, les
canalisations et les raccordements pour dix
nouvelles unités de logement dont quatre
seront destinées à la vente et six seront
réservées à la location subventionnée.
Aménagements intérieurs et extérieurs
«Toutes les maisons ont été conçues selon
le même modèle comprenant un duplex
de trois chambres pour quatre personnes
au rez-de-chaussée et au premier étage,
ainsi qu’un studio d’une chambre pour
deux personnes au dernier niveau», nous
explique le chef de projet, Justin Seiler. Les
maisons destinées à la location disposeront
d’une cuisine équipée et de luminaires de
manière à être prêtes à accueillir les futurs
locataires selon les standards habituels du
Fonds du Logement. Ces aménagements,
ainsi que les peintures, seront en revanche
laissés au choix et au soin des acquéreurs
pour les logements destinés à la vente.
“La construction
de cinq maisons
bi-familiales
obtiendra
une certification
LENOZ
de classe 3”
Les logements sis au rez-de-chaussée
disposeront d’une terrasse et d’un jardin
avec un abri tandis que les logements
situés au dernier étage bénéficieront d’une
terrasse. A l’avant, prendra place un carport
équipé d’un raccordement pour borne de
recharge électrique. Les autres places de
stationnement seront accessibles dans la rue
attenante, formant par la même occasion un
espace de rencontre. «Nous créerons aussi un
chemin piéton pour relier l’école de musique
à l’ensemble du quartier résidentiel», précise
Mickael Burlet, chargé d’opérations. Le
Fonds du Logement a dans ce cadre veillé à
la bonne implantation des habitations dans
un contexte où les transports en commun
peuvent être privilégiés.
ce matériau a notamment été privilégié pour
faciliter le travail de tous les corps de métier
dans le cadre de l’aménagement général des
maisons», développe l’architecte Marcel
Barth.
Assurer de bonnes performances énergétiques
Avec ses bâtiments de classe énergétique A,
la construction obtiendra une certification
LENOZ de classe 3. Parmi les efforts fournis,
Justin Seiler souligne le choix du bois comme
matériau principal afin d’assurer une bonne
qualité de l’air. Il ajoute: «Pour renforcer
ce point, les habitations ont également été
équipées d’une VMC double flux à haut
rendement». Mickael Burlet développe en
nous parlant des techniques spéciales du
bâtiment mises en œuvre pour ce projet:
«Nous avons prévu une production d’eau
chaude avec pompe à chaleur air-eau et des
panneaux solaires en toiture. Les logements
seront aussi équipés d’un chauffage au sol».
Toujours dans le cadre du respect des critères
LENOZ, le Fonds du Logement a envisagé
la vie complète du bâtiment en anticipant
sa reconversion. «Nous préfabriquerons de
nombreux éléments bois en atelier avant leur
pose sur le terrain; ces derniers seront donc
facilement démontables. Nous gagnerons
par la même occasion beaucoup de temps
au niveau de l’exécution», explique Justin
Seiler. En effet, en parallèle de l’exécution
des travaux de gros-œuvre, l’entreprise de
construction bois travaille sur la planification
et les plans d’exécution. Ainsi, dès le mois
de mai, la construction devrait pouvoir être
mise en place. n
Fonds du Logement
52, Boulevard Marcel Cahen
L-1311 Luxembourg
info@fondsdulogement.lu
www.fondsdulogement.lu
Le bois: un matériau de choix!
Hormis le radier fait de béton, la globalité de la
structure – dalles et murs – sera composée de
bois massif, avec un bardage recouvert par du
crépis en façade. Cette dernière respectera les
critères de maison passive grâce à son isolation
soufflée en cellulose installée sur l’extérieur
de la construction, dans une volonté de
durabilité. «Le bois restera toutefois apparent
au niveau des carports. Plus rapide à installer,
58 LG
MARS 2021
IMMOBILIER
Des logements au
service du citoyen
Récemment distingué lors du Bauhärepräis OAI 2020, le
projet “Haff Weirig” a utilement étoffé l’offre de biens
proposés par la commune de Mondercange pour lutter contre
la crise du logement. En mettant 104 habitations cofinancées
à disposition de la communauté, l’Administration communale
permet à des ménages à faibles revenus de trouver un foyer
spécifiquement adapté à leurs besoins et à leur composition
familiale. Un modèle de réussite que nous présentent Jeannot
Fürpass, bourgmestre, Sabrina Raspado, architecte pour
le service Bâtiments et Génie technique, et Lisa Bremer,
assistante sociale pour le service Logements.
Présentez-nous le projet de réaménagement
de l’ancien site Weirig.
SR: En 2013, la commune a acquis le terrain
de l’ancienne ferme Weirig, qui borde le parc
Molter situé au centre de Mondercange, puis
par la suite le terrain adjacent. La décision
a été prise de reconstruire l’ensemble à
neuf tout en essayant de garder l’esprit
du lieu. Situé sur une parcelle d’environ
90 ares, le nouvel aménagement mixte se
compose d’un parking public, d’un point de
rencontre, d’un restaurant et de logements
sociaux exploités par la commune. Du point
de vue architectural, la volonté était de
réinterpréter de façon tout à fait moderne la
typologie de la ferme en respectant le gabarit
de l’ancienne grange. Malgré tout, c’est la
forme qui suit la fonction et non l’inverse.
Le programme compte douze logements
doublement orientés et savamment agencés
parmi lesquels dix appartements et deux
studios. Chaque appartement, d’une surface
de quelque 50 m 2 , est composé d’une
chambre, d’une salle de douche et d’une
cuisine intégrée dans la salle de séjour. Les
studios, avec leurs 30 m 2 de surface habitable,
disposent d’une salle de douche privative et
d’un séjour comprenant une kitchenette.
Nous avons également veillé à ce que l’un
d’entre eux soit adapté aux personnes à
mobilité réduite. Enfin, chaque locataire
peut bénéficier d’une cave individuelle.
À quelles catégories de bénéficiaires ces
biens sont-ils destinés?
LB: Cette résidence peut aussi bien
accueillir des personnes célibataires,
que des couples ou des familles avec un
enfant, sans distinction d’âge, bien que
le projet ait été pensé pour répondre aux
besoins d’une population jeune, en début
de carrière professionnelle, à la recherche
d’un logement accessible. Les bénéficiaires
sont sélectionnés selon différents critères.
Ils doivent se conformer à une condition de
non-propriété et, idéalement, de résidence.
Ainsi, seules les personnes qui ne sont pas
propriétaires d’un bien au Luxembourg
ou à l’étranger peuvent avoir accès à ces
logements. D’autre part, nous donnons la
priorité aux citoyens qui habitent déjà la
commune. Enfin, nous étudions les revenus
mensuels des aspirants afin de soutenir
les ménages les plus précaires. Lorsqu’un
demandeur remplit toutes les conditions,
nous pouvons procéder à la signature du
contrat de mise à disposition du projet
social. Ce dernier est établi en collaboration
avec notre équipe d’assistantes sociales et
vise à concrétiser les objectifs du locataire.
Généralement, le contrat s’étend sur une
période de trois ans, avec possibilité de
prolongation d’un à deux ans.
Vous considérez Mondercange comme une
«commune modèle» sur le plan du logement
social. En quoi vous distinguez-vous
particulièrement à cet égard?
JF: La commune de Mondercange a
fourni des efforts importants à ce sujet,
en collaboration avec le ministère du
Logement dès le début des années 2000,
puis par elle-même vers 2005-2006.
L’équipe politique en fonction à l’époque
avait la volonté d’être un réel moteur sur
le plan du logement social et a développé
plusieurs projets. Le premier, Maison
Bicheler dont le premier contrat de bail a
été conclu en 2010, est destiné aux étudiants
et directement loué par l’Université
de Luxembourg. Suivi de près par la
construction de 4 résidences sur le site “Rue
de Reckange à Mondercange” comptant
18 logements sociaux (“A Klees”) et 15
chambres universitaires (“A Kazerech”) mis
en service en 2014. Louables pour cinq
ans, ils s’adressent à toutes les catégories
de la population sans distinction. Par la
suite, la commune a ouvert le centre senior
“A Bosselesch”, une structure d’hébergement
pour les personnes âgées de 60
ans et plus. Les 26 appartements de la
résidence ont été conçus de façon que ses
locataires puissent y vivre pour une durée
indéterminée et de manière autonome. Par
la suite, c’est sur le site de l’ancienne école
de Bergem qu’a été réalisée la structure
“Judendwunnen Al Schoul” pour accueillir
18 studios imaginés pour répondre aux
besoins de jeunes adultes célibataires âgés
de 18 à 30 ans qui étudient ou entrent dans
la vie active. Chaque studio de la résidence
“Al Schoul” dispose d’une salle de douche
et d’une kitchenette et donne accès à une
salle commune où les locataires peuvent se
retrouver durant leur temps libre. En début
d’année 2018, c’est le projet “Haff Weirig”
qui est venu compléter notre parc locatif
avec ses douze logements sociaux.
Ces projets ont uniquement été créés en vue
d’une location sociale. Il ne faut pas oublier
les efforts considérables que la commune a
fournis en matière de création de logements
abordables destinés à la vente. Entre 2012
et 2017, la commune a réalisé le lotissement
“Wunnen am Parc” comprenant 55 maisons
unifamiliales – dont le prix du terrain
s’élevait à 35.000 euros/are.
Finalement, ce qui est véritablement
innovant c’est que nous proposons une
offre complète: les jeunes qui sortent de
l’école trouveront un logement adapté
à leurs besoins à Bergem, la tranche
d’âge légèrement supérieure appréciera
particulièrement les logements proposés à
Haff Weirig alors que les plus âgés seront
parfaitement accueillis par le centre “A
Bosselesch”. Quant aux appartements “A
Klees”, ils conviendront à tous types de
ménages entre ces deux âges. Globalement,
chacun de ces projets a toujours obtenu l’aval
de tous les partis politiques et a fait l’objet
d’un réel consensus dans la commune.
Tous projets confondus, nous louons 74
logements (où habitent 101 adultes et 25
enfants) pour lesquels la commune joue
un double rôle de promoteur et de bailleur
social. Cela implique la construction, la
gestion et l’entretien du bâtiment mais aussi
l’établissement des décomptes de charges. Il
s’agit également d’assurer le suivi social des
locataires et la médiation en cas de conflit
entre habitants. Si nous n’avons pas réalisé
de nouveaux projets au cours des dernières
années, c’est que nous nous concentrions
sur le bon fonctionnement des logements
déjà existants. Notre commune n’a beau
compter que quelque 7.000 habitants, nous
avons créé un service Logements qui emploie
trois assistantes sociales et une secrétaire. Au
niveau du service de la Gestion du Patrimoine
bâti, une personne supplémentaire se charge
des contrats ou de la maintenance à mi-temps.
C’est tout un appareil qui doit gérer ce parc
locatif, aussi bien du point de vue technique
que social et je suis très fier du mode de
fonctionnement mis en place.
Lisa Bremer, Jeannot Fürpass et Sabrina Raspado
“C’est la forme
qui suit la fonction
et non l’inverse”
60 LG
MARS 2021
IMMOBILIER
Développez-vous de nouveaux projets?
JF: Deux projets sont actuellement en
cours d’élaboration. Le premier concerne
l’extension du centre senior “A Bosselesch”.
La commune a acquis les deux terrains
adjacents à la structure afin de pouvoir
l’agrandir et de préférence créer une liaison
directe avec le parc Molter. Notre objectif
principal est d’y offrir une gamme de services
encore plus complète qu’aujourd’hui, par
exemple en y proposant une infirmerie
ouverte du matin au soir. Nous souhaitons
également atteindre la masse critique qui
nous permettrait d’obtenir un meilleur
rendement au restaurant.
“Ce qui est
véritablement
innovant
c’est que nous
proposons
une offre”
Enfin, nous projetons la construction
prochaine de 25 à 30 habitations à coût
modéré ainsi que de plusieurs appartements
destinés à la location sur l’ancien site des
“Armatures”. Nous sommes occupés à
modifier notre PAG en ce sens. Le projet
devrait être partie intégrante de l’IBA
(Internationale Bauausstellung) transfrontalière
Alzette Belval, un programme
qui engage tout le territoire du Groupement
Européen de Coopération Territoriale
(GECT) Alzette Belval. Il ne toucherait alors
plus seulement au logement mais intègrerait
une mixité de fonctions.
Bien sûr, nous avons d’autres idées, notamment
dans le cadre du Pacte Logement 2.0,
mais il faut encore les concrétiser. Nous
cherchons déjà à établir un cadre pour le
centre, nous verrons ensuite s’il est possible
de construire davantage. n
Administration communale
de Mondercange
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62 LG
MARS 2021
BRÈVES ÉCONOMIQUES
PAR RAOUF HATIRA
TRIPLE A
POUR LE LUXEMBOURG
L’agence de notation DBRS Morningstar
a reconfirmé le «AAA» du Luxembourg
avec tendance stable. Le «AAA»
reflète la bonne situation budgétaire
du pays, en termes comparatifs, ainsi
que ses institutions indépendantes et
transparentes, l’environnement politique
stable et la solidité de son économie.
DBRS relève que la marge de manœuvre
budgétaire du Grand-Duché, grâce à une
politique prudente ces dernières années,
aura permis de mettre en place des
mesures très favorables pour soutenir les
entreprises et les salariés dès le début de
la pandémie en 2020.
Source: Ministère des Finances
POUR UNE FINANCE DURABLE
La Luxembourg Sustainable Finance
Initiative (LSFI), un partenariat publicprivé
qui vise à sensibiliser, promouvoir
et accompagner la transition vers un
système financier durable, a lancé la
Stratégie du Luxembourg pour une
finance durable. La LSFI vise à devenir
le point d’information central pour la
finance durable au Luxembourg en
soutenant les parties concernées dans
leurs efforts de transition vers plus de
durabilité. L’objectif est de sensibiliser
la communauté de la place financière,
la société civile et le grand public à la
finance durable.
Source: LSFI
SOUTIEN EN FAVEUR
DES ENTREPRISES
Le gouvernement luxembourgeois a
décidé, le 12 février dernier, de renforcer
ses mesures de soutien en faveur
entreprises touchées par la pandémie de
Covid-19. Le Conseil de gouvernement
a ainsi approuvé un élargissement de la
nouvelle aide de relance et de l’aide aux
coûts non couverts mises en place par
la loi du 19 décembre 2020. L’aide aux
coûts non couverts immunisera jusqu’à
25% du chiffre d’affaires mensuel pour le
calcul des recettes, ceci pour la période de
février à juin 2021. À condition toutefois
qu’une fermeture légale soit imposée.
Source: Ministère
des Classes moyennes
BONNES PERFORMANCES ENVIRONNEMENTALE,
SOCIALE ET DE GOUVERNANCE
L’agence de notation de crédit Moody’s a certifié les bonnes
performances environnementales, sociales et de gouvernance
(ESG) du Luxembourg, suite à l’introduction récente des aspects
«ESG» dans sa méthodologie d’évaluation. L’agence note que
l’exposition du Luxembourg aux risques environnementaux
demeure faible. Le pays se démarque également par des
performances particulièrement élevées en matière de sécurité
et d’accès généralisé aux soins. En termes de gouvernance, le
Luxembourg obtient la meilleure note possible grâce à un haut
degré de transparence et une politique budgétaire équilibrée.
Source: Moody’s
L’ECONOMIE CIRCULAIRE EN MARCHE
Lors d’une conférence de presse en date du 8 février
2021, le ministre de l’Économie, Franz Fayot, la ministre du
Développement durable, Carole Dieschbourg, et le ministre
de l’Énergie, Claude Turmes, ont présenté la stratégie nationale
«Économie Circulaire». La production et l’échange de biens et
de services reposent sur une gestion circulaire des stocks et des
flux de matières, en tenant compte des limites de notre planète.
Il est donc indispensable de fournir une vision commune de la
mise en œuvre de l’économie circulaire au Luxembourg et des
orientations pratiques pour toutes les parties prenantes.
Source: Ministère de l’Economie
OPTIMISME DE MISE MALGRÉ LE RECUL
DE LA CONSOMMATION DES MÉNAGES
La consommation des ménages résidents a été fortement
contrainte par le confinement du printemps. Le Statec prévoit
un recul de la consommation de 6 à 8% pour 2020, mais
l’épargne forcée accumulée lors du confinement constitue
un important potentiel de rebond, dont devraient profiter
notamment les achats de biens durables. L’évolution de la
confiance des consommateurs sera néanmoins déterminante
sur l’ampleur de ce rebond.
Source: Statec
SIP / Emmanuel Claude
FLEX SE MET À LA LOCATION
DE CAMIONNETTES
En coopération avec l’entreprise Stoll
Trucks et leur département Renting,
des camionnettes sont disponibles
sur quatre stations Flex. Tout comme
pour n’importe quel autre véhicule
Flex, les clients peuvent effectuer la
réservation eux-mêmes directement
via l’appli Flex et ouvrir le van avec leur
carte client. Les véhicules de type Fiat
Talento sont disponibles aux stations
de Luxembourg route de Thionville, à
la gare Bertrange-Strassen, à Bettembourg
et à la gare de Diekirch.
Source: CFL/Flex
UNE CENTRALE À BIOMASSE
À RODANGE
Le Groupe Encevo, par l’intermédiaire
de ses filiales Enovos S.A.
et LuxEnergie S.A., a signé avec
ArcelorMittal Belval & Differdange
S.A. un protocole d’accord sur une
coopération concernant le développement
d’une centrale à biomasse et
d’un projet de valorisation de la chaleur
à Rodange. Les parties signataires ont
convenu de développer et d’affiner
le concept technique de la centrale
à biomasse et de la valorisation de la
chaleur. La centrale à biomasse serait
opérationnelle en 2023.
Source: ArcelorMittal
L’EUROPE À LA RESCOUSSE
Dans le cadre de l’initiative «REACT-
EU», les institutions européennes
octroient une allocation financière
au Luxembourg à hauteur de
139,8 millions d’euros pour lutter
contre les conséquences du Covid-19.
«REACT-EU» (Recovery Assistance
for Cohesion and the Territories
of Europe), le soutien d’urgence
doté de 47,5 milliards d’euros au
total, apporte aux États membres
jusqu’à 2023 une aide pour traiter les
conséquences immédiates de la crise
et de ses répercussions sociales ainsi
que pour préparer une relance verte,
numérique et résiliente de l’économie
européenne.
Source: Ministère
de l’Economie sociale et solidaire
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64 LG
MARS 2021
ÉCONOMIE
Soutenir l’économie
à travers l’émission de garanties
Avec une augmentation de 49% de son chiffre d’affaires entre 2019 et 2020, EuroCaution
a, à contre-courant de la crise, renforcé sa position de leader sur le marché avec plus de 6
milliards de coûts de construction couverts en Belgique et au Luxembourg et plus de 500
clients. Alessandro Rizzo, son CEO, et Cédric Doppagne, Head of Sales Benelux, reviennent
avec nous sur l’évolution du marché de l’immobilier et de la construction au cours des derniers
mois et sur les soutiens financiers qu’EuroCaution déploie pour le soutenir. Interview.
Cédric Doppagne et Alessandro Rizzo
LG
MARS 2021
65
Comment se porte le marché de l’immobilier
et de la construction luxembourgeois?
AR: La vente résidentielle connait une
flambée exceptionnelle. Les maisons
partent en moins de dix jours et dans neuf
cas sur dix, le taux de prévente couvre les
coûts de construction. La demande est telle
que l’offre ne peut pas suivre et que les prix
atteignent des sommets.
Si ce phénomène peut en partie s’expliquer
par l’augmentation du coût des terrains,
le droit de préemption exercé par les
communes couplé à la lenteur d’obtention
des permis de construire et autres aléas
administratifs retardent l’apparition de
nouveaux logements sur le marché et
contribuent également à faire grimper
les prix. Pour les stabiliser sur le long
terme, il faudrait simplifier les procédures
administratives afin de construire davantage
et plus rapidement, mais aussi rationnaliser
l’espace disponible.
CD: La limite de l’explosion du prix ne
sera atteinte que lorsque les particuliers
ne pourront plus acheter un bien au
Luxembourg faute de fonds propres
suffisants pour accéder à un crédit. Mais il
est impossible à ce jour de prévoir quand ce
point de non-retour sera atteint…
A travers nos expériences et nos contacts,
nous constatons que beaucoup d’entreprises
ont des difficultés financières et
ne tiennent le choc que grâce aux aides
gouvernementales ou grâce à leurs réserves.
La peur de ne pas remplir son carnet de
commandes pour l’année 2021 fait baisser
les prix de la construction. Or, nous estimons
que son coût général a augmenté de plus
de 10%! Les constructeurs diminuent
donc leur marge pour rester compétitifs et
choisissent de ne pas générer de bénéfice –
voire de travailler à perte – pour continuer
à mobiliser leurs équipes.
Comment vos garanties contribuentelles
à soutenir l’économie?
AR: Les constructeurs et promoteurs
peinent à obtenir des prêts ou garanties. En
effet, les régulateurs limitent les capacités
de financement des banques au vu du prix
exorbitant de l’immobilier, car les coûts de
ce financement sont plus conséquents. Les
banques classiques essayent donc de vendre
leurs garanties à un tarif beaucoup plus
élevé que le nôtre ou préfèrent utiliser leurs
capitaux dans d’autres types de crédits aux
taux d’intérêt plus intéressants.
Chez EuroCaution, nous n’appliquons pas
une logique purement financière, ce qui
nous permet d’accepter certains clients
refusés par les banques. Nous proposions
au départ des alternatives en matière de
garanties d’achèvement et cela s’étend
aujourd’hui également à toute autre garantie
demandée par les entreprises du secteur
de la construction ou les promoteurs.
Notre garantie d’infrastructure, par
exemple, garantit que les travaux précis
d’aménagement prévus dans la convention
entre une entreprise de construction et
une commune seront exécutés. Ce produit
est en général vendu conjointement à la
garantie d’achèvement. Si les communes
sont parfois réticentes c’est simplement
par méconnaissance de nos activités. Il
suffit que nous leur expliquions que nous
ne collaborons qu’avec des assureurs de
rating A et disposant d’un haut niveau de
solvabilité pour les rassurer. Nous avons
d’ailleurs déjà émis une garantie financière
d’achèvement de 30 millions pour une
commune luxembourgeoise.
CD: Pour le promoteur, l’avantage de nos
garanties d’infrastructure est que l’analyse
de risque est plus légère que dans une banque
car nous la lions à la garantie d’achèvement.
Celle-ci est en réalité un accessoire de
pression permettant de s’assurer que le
travail sera bien finalisé d’une manière ou
d’une autre. Dans le contexte actuel, nous
sommes toutefois plus exigeants quant
à nos conditions d’octroi; par exemple,
nous suivons les mouvements financiers
sur la durée et validons les paiements aux
fournisseurs pour vérifier les sources de
dépenses et prévenir d’éventuelles faillites.
Quelles sont vos ambitions pour 2021?
AR: En décembre 2020, nous avons
lancé notre nouveau site web permettant
de déposer et de gérer ses demandes de
garanties au sein de l’espace client. Dès la fin
de l’année 2021, tous nos processus seront
entièrement digitalisés et rendus accessibles
en ligne. Par ailleurs, nous lancerons
prochainement une offre de cautionnement
pour les petites et moyennes entreprises.
Nos ambitions pour 2021 sont simplement
de continuer à soutenir l’économie,
notamment par le biais d’émissions de
garanties. Nous entendons également
apporter conseils et assistance personnalisés
pour aider nos clients à développer leur
activité. n
EuroCaution Benelux SA
7, rue des Mérovingiens
L-8070 Bertrange
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Mario Di Stefano,
de l’étude DSM - Avocats à la cour
Que dire de votre collaboration avec
EuroCaution?
Notre étude accompagne ses clients promoteurs
à tous les niveaux du cycle de vie d’un
projet immobilier. A travers ces derniers,
nous rencontrons de plus en plus souvent
des garanties émises par l’intermédiaire
d’EuroCaution, qui dans notre expérience
a une bonne connaissance du marché et de
la gestion des risques. C’est un contact que
nous apprécions beaucoup.
Un mot sur le marché de l’immobilier
et de la construction au Luxembourg?
Une évolution impressionnante. En tant
qu’avocats nous ne tenons pas de statistiques,
mais nous avons pu constater dans
certains dossiers un accroissement de la
valeur de l’ordre de 20 à 50% sur un laps de
temps relativement bref. Pour l’instant, il y a
toujours acquéreur… à voir jusqu’à quand
cette tendance pourra continuer, mais jusqu’à
nouvel ordre la demande semble bien être là.
Le delta entre l’offre et la demande semble
résister à la plupart des mesures législatives
entreprises. Une simplification des procédures
administratives pourrait aider à construire plus
et plus vite, mais c’est un équilibrage difficile
avec d’autres intérêts notamment urbanistiques
et écologiques. Des activités renforcées et
l’exercice de droits de préemption par des
acteurs publics sont également une piste, mais
cela risque de ne pas avoir d’impact sur les prix
à court ou moyen terme, puisque les temps de
réalisation de ces acteurs sont en principe plus
longs que ceux de promoteurs privés. Des
partenariats public-privé pourraient constituer
une solution pour certains projets. En tout
cas, le droit de l’immobilier reste une matière
extrêmement dynamique.
66 LG
MARS 2021
ÉCONOMIE
Secteur de la construction,
combien de divisions
au temps du Covid-19?
La construction occupe une position centrale au Luxembourg. En 2019, elle représentait 6%
du PIB de manière directe, près de 9% avec les effets indirects et induits. Par ailleurs, ce
secteur compte près de 50.000 emplois directs. La construction a été fortement affectée par la
crise sanitaire, même si un net redressement de son activité s’est manifesté au 3 e trimestre de
2020. Tour d’horizon du secteur avec Muriel Bouchet, directeur de la Fondation IDEA asbl.
Muriel Bouchet
“La construction
fait appel
à une large palette
de métiers,
ce qui met
en exergue
son rôle essentiel
en termes de
cohésion sociale”
Le secteur de la construction est souvent
évoqué au Luxembourg, mais rarement de
manière quantitative. Le présent article
va s’attacher à pallier cette lacune en
deux temps. Il va tout d’abord évaluer le
poids relatif de cette branche d’activité,
au Luxembourg et dans les pays proches.
Il va ensuite se pencher sur l’évolution de
l’activité de construction durant les neuf
premiers mois de la «période Covid-19».
Il s’agit à ce stade davantage de dresser
un «état des lieux» que de fournir des
explications des évolutions observées,
l’optique privilégiée étant avant tout
descriptive.
Construction: quel poids économique?
Selon les données de comptabilité nationale
élaborée par le STATEC, la construction [1]
représentait en 2019 une valeur ajoutée
brute [2] (VAB) de 3.467 millions d’euros,
soit 6% de la VAB totale (toutes branches
confondues). Cette part se situe entre celle
de l’industrie manufacturière (5%) et de la
branche «information et communication»
(7%), ce qui illustre déjà clairement
l’importance du secteur en question.
Cette proportion se situe par ailleurs
exactement au même niveau qu’en 2000
(également 6%), ce qui montre que cette
activité a évolué en phase avec l’ensemble
de l’économie, qui a elle-même fait montre
d’un grand dynamisme au cours de la
période 2000-2019. En termes absolus,
la VAB de la construction a été multipliée
par 2,8 en l’espace d’une génération, ce qui
équivaut à une hausse de 74% en volume
(soit, en moyenne, près de 3% par an).
Enfin, la part de la construction dans la
VAB est un peu plus élevée au Luxembourg
que dans la zone euro ou dans les trois pays
limitrophes.
La construction représentait par ailleurs
en 2019 10,3% de l’emploi total au
Luxembourg. Cette part est nettement plus
importante que le poids de cette branche
dans la VAB totale (6% pour rappel), ce
qui souligne la forte intensité en emplois
du secteur. A un million d’euros de VAB
correspondent en effet quatorze employés
dans la construction, contre huit pour
l’économie dans son ensemble. Il s’agit en
outre d’une large palette de métiers, ce
qui met en exergue le rôle essentiel de la
construction en termes de cohésion sociale,
au-delà des seules retombées économiques
au sens strict.
Ces considérations n’épuisent nullement
le sujet du poids économique de la construction,
car cette dernière exerce un puissant
effet d’entraînement via ses fournisseurs,
la consommation de ses employés
et ses dépenses d’investissement. Selon
une estimation de la Fondation IDEA [3],
la «construction au sens large» (après intégration
de ces effets indirects et induits)
pèserait 5 milliards de valeur ajoutée (8,7%
de la VAB totale) et 62.000 emplois soit
pratiquement un emploi sur 7.
Construction: quelle incidence (statistique)
de la crise sanitaire jusqu’à présent?
Il est impossible à ce stade, alors que le
Covid-19 n’a pas encore brûlé ses dernières
cartouches, d’évaluer les retombées précises
LG
MARS 2021
67
Poids direct de la construction (en % de la valeur ajoutée brute totale)
Source: Eurostat et STATEC
de la crise sanitaire sur le secteur de la
construction. Une telle tâche requiert
d’ailleurs un travail quantitatif et qualitatif
de fond, en collaboration étroite avec toutes
les forces vives de cet important domaine
d’activité. Nous nous limitons ici à un
examen purement statistique des données
de valeur ajoutée publiées au cours des trois
premiers trimestres de 2020 [4].
Le tableau ci-dessous résume cet examen.
Il montre (en colonne) que la construction
a davantage souffert de la crise sanitaire
que la plupart des autres branches de
l’économie luxembourgeoise, ce qui est
conforme à l’intuition. La VAB en volume
dans la construction a par ailleurs chuté
dans une même mesure au Luxembourg et
au sein de la zone euro. Ce décrochage a été
nettement moins intense qu’en France, mais
il contraste avec la situation de l’Allemagne,
où la VAB a légèrement augmenté.
Un examen plus précis des trimestres
montre qu’en glissement annuel [5], la
VAB s’est affaissée de 5% au premier
trimestre de 2020 et même de 19% au
deuxième trimestre. En revanche, l’activité
au troisième trimestre a excédé celle du
trimestre correspondant de 2019 a raison
de 3%.
Une évolution remarquable, qui montre
que tout espoir est loin d’être perdu…
Heureusement, car les besoins en logements
sont considérables au Luxembourg. Des
calculs effectués par IDEA montrent que si
la population atteignait 760.000 habitants
en 2030 (un scénario nullement irréaliste), la
demande potentielle annuelle de logements
augmenterait de quelque 25%. n
Article fourni par la Fondation IDEA asbl
[1] Secteur F de la nomenclature dite NaceR2.
[2] Censée restituer le véritable apport économique d’une
branche, la valeur ajoutée est égale à la valeur de la production
(8.629 millions d’euros en 2019) diminuée de la consommation
intermédiaire (c’est-à-dire des biens et services «détruits» durant le
cycle de production; montant de 5.163 millions d’euros en 2019).
[3] Voir le décryptage n°19 de la Fondation IDEA asbl,
Construction: un secteur de poids au Luxembourg, 8 mars 2021.
[4] Pour le Luxembourg, les chiffres complets du quatrième
trimestre de 2020 ne seront en effet publiés que le 15 mars 2021.
[5] Donc par rapport aux trimestres correspondants de l’année
2019.
Evolution de la VAB en volume au cours des trois premiers trimestres de 2020, par rapport à la période correspondante de 2021
Source: Eurostat, STATEC et calculs IDEA
68 LG
MARS 2021
ÉCONOMIE
La finance durable,
une chance pour la planète
Les obligations vertes, sociales et durables ont actuellement
le vent en poupe. Leur croissance est impressionnante et n’est
pas près de s’arrêter. Mais faut-il pour autant en déduire qu’il
s’agit bien plus qu’un phénomène de mode? Pour Giuseppe
Corsini, associé chez PwC Luxembourg, la réponse coule de
source. La finance durable est une tendance de fond qui va
complètement remodeler l’économie de demain.
On parle souvent d’obligations vertes,
d’obligations sociales et d’obligations
durables. Quelles sont les différences
entre ces appellations?
Elles appartiennent toutes à la même
catégorie d’instruments financiers, à savoir
une finance durable qui respecte les critères
sociaux, environnementaux et de gouvernance
(ESG). La seule grande différence réside
dans leur vocation. Les obligations vertes
permettent aux entreprises et aux entités
publiques de développer des activités ou
des projets avec un impact bénéfique pour
l’environnement. C’est le cas notamment
des projets investissant dans des centrales de
Giuseppe Corsini
LG
MARS 2021
69
production d’énergie verte comme les parcs
éoliens ou solaires. Les obligations sociales
ou Social Impact Bonds ont comme objectif
de lever des fonds pour financer des actions
sociales. On peut ainsi citer les obligations
destinées à lutter contre les inégalités sociales
et financières de l’épidémie de Covid-19.
Quant aux fonds obligataires durables, ils sont
en quelque sorte une combinaison des deux
outils précédemment évoqués: ils peuvent
avoir une finalité à la fois environnementale
et sociale.
Pourquoi les entreprises et les administrations
publiques ont-elles tout intérêt
à investir dans des projets durables?
Si vous jetez un œil sur l’actualité de ces
dernières années, vous constatez que de plus
en plus d’initiatives populaires naissent dans
le monde pour demander aux différents
pouvoirs en place de s’engager davantage
dans la lutte contre le changement climatique,
des maladies de type pandémique comme
le coronavirus ou les inégalités sociales. Le
mouvement Black Lives Matter, qui a gagné
en importance suite à la mort de Georges
Floyd, en est le meilleur exemple. Ce n’est
pas non plus un hasard si le gouvernement
luxembourgeois a lancé en 2012 le Pacte
Climat qui a été reconduit pour la période
2021 à 2030 (Pacte Climat 2.0) et auquel vient
de s’ajouter le Pacte Nature. Aujourd’hui,
les gens veulent un monde plus vert et plus
durable et un des meilleurs outils pour
parvenir à cet objectif reste la finance.
“Une entreprise
qui ne répond pas
aux critères ESG
aura de moins en
moins de chances
de survivre dans
les années à venir”
Pensez-vous que la finance durable sera
amenée à se développer?
Oui, sans aucun doute. Le marché des
obligations vertes, sociales et durables
pourrait atteindre les 600 milliards d’euros
cette année, soit une augmentation de 55%
par rapport à 2020! De plus, au cours de
ces dernières années, la place financière
luxembourgeoise s’est établie comme le
leader européen de la finance verte et
soutenable. La Bourse de Luxembourg a
coté en 2007 la première obligation verte
et a lancé en 2016 le Luxembourg Green
Exchange (LGX), la première plateforme
mondiale de cotation dédiée exclusivement
aux obligations vertes.
Et ce n’est pas tout! Bientôt, les critères
ESG vont devenir la norme en matière de
gestion financière. Depuis le 10 mars 2021,
les règles de niveau 1 du règlement européen
SFDR (Sustainable Finance Disclosure
Regulations) portant sur la publication
d’informations en matière de durabilité
dans les secteurs financiers sont entrées en
application. Elles seront suivies dès le 1 er
janvier prochain par un autre règlement
européen – la taxonomie. Outre la mise en
place d’un cadre juridique et technique, celuici
aidera les investisseurs internationaux
à identifier les investissements répondant
réellement aux objectifs environnementaux
de sauvegarde de la planète.
Face à de tels développements, une entreprise
qui ne répond pas aux critères ESG
aura de moins en moins de chances de
survivre dans les années à venir.
Comment pouvez-vous aider les entreprises
à faire face à ce défi du développement
durable?
PwC a été un des premiers cabinets de
services professionnels au Luxembourg à
comprendre l’impact qu’allait avoir tôt ou
tard la finance durable sur ses clients, qu’il
s’agisse d’entreprises, de producteurs et
de distributeurs de produits financiers ou
d’investisseurs. Au fil du temps, nous avons
ainsi développé une expertise en la matière.
Aujourd’hui, toutes nos activités, que ce soit
en interne ou en externe, sont menées sous
l’angle de la durabilité. Nous aidons entre
autres nos clients à définir une stratégie de
développement durable et à l’incorporer
dans leur stratégie globale, à répondre
aux nouvelles exigences règlementaires
dans leurs publications et rapports extrafinanciers
ou à obtenir des certifications
ESG pour leurs produits financiers.
Nous pouvons apporter notre savoir-faire
aussi bien pour des obligations durables que
pour des obligations liées à la durabilité. Dans
les premières, l’émetteur s’engage à utiliser
les fonds de manière conforme au prospectus
et à produire un rapport rendant compte aux
investisseurs de son impact environnemental
et sociétal. Dans les deuxièmes, l’émetteur
s’engage sur des objectifs précis et chiffrés
de développement durable à moyen et
à long terme comme, par exemple, un
certain pourcentage de décarbonisation à
une échéance prédéfinie. Des indicateurs
de performance intermédiaires (KPIs),
mesurant sa trajectoire, sont intégrés dans la
structure de financement.
Quelle est votre valeur ajoutée par
rapport à la concurrence?
Nous comptons parmi les acteurs les plus
importants en ce qui concerne la finance durable.
Nous disposons également d’une importante
expertise locale ici, à Luxembourg.
Nous faisons notamment partie du comité
d’éligibilité de LuxFlag, l’agence luxembourgeoise
de labellisation. n
PwC Luxembourg
5, rue Gerhard Mercator
L-2182 Luxembourg
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70 LG
MARS 2021
ÉCONOMIE
13 e Journée luxembourgeoise
de la propriété intellectuelle
Un rendez-vous à ne pas manquer
A l’initiative de l’Office de la propriété intellectuelle du ministère de l’Économie, l’Institut de
la Propriété Intellectuelle Luxembourg (IPIL GIE) organisera le 27 avril 2021 la 13 e édition
de la Journée luxembourgeoise de la propriété intellectuelle. La manifestation, qui se tiendra
à la Chambre des Métiers, présentera les dernières grandes actualités dans le domaine de la
Propriété Intellectuelle (PI). Iris Depoulain, chargée de la direction de l’Office de la propriété
intellectuelle du ministère de l’Économie, et D r Serge Quazzotti, directeur de l’IPIL, nous en
exposent le déroulement.
D r Serge Quazzotti et Iris Depoulain
LG
MARS 2021
71
Comment s’organisera cette 13 e Journée
luxembourgeoise de la propriété
intellectuelle?
SQ: En raison de la situation sanitaire,
nous avions, l’année dernière, reporté la
conférence. Ayant appris des expériences
positives que nous avons eues fin 2020,
notamment avec les Afterworks de la
propriété intellectuelle, nous avons opté
cette année pour un format en ligne
de la Journée luxembourgeoise de la
propriété intellectuelle. Ce rendez-vous
incontournable de la PI permettra au
public de s’informer sur les dernières
grandes actualités en la matière. Dès
13h45, cet événement s’ouvrira par le
discours de bienvenue de Franz Fayot,
ministre de l’Économie, et se poursuivra
jusqu’à environ 18h. Les intéressés peuvent
s’inscrire jusqu’au 26 avril 2021 sur notre
site internet, www.ipil.lu.
Quels seront les sujets spécifiques abordés
par les conférenciers?
ID: Six thématiques nous permettront de
dresser un panorama des développements
récents dans le domaine de la Propriété
Intellectuelle.
Tout d’abord, Alain Strowel, professeur à
l’UCLouvain, l’Université Saint-Louis, et
au Munich IP Law Center, nous éclairera
sur le sujet du partage des données, ainsi
que son interaction avec la Propriété
Intellectuelle. Ensuite, dans le contexte
du Brexit, Paul Torremans, professeur à
l’Université de Nottingham, analysera les
rapports entre le droit d’auteur européen et
le droit d’auteur anglais.
“L’actualité en
matière de propriété
intellectuelle:
données et propriété
intellectuelle, droits
d’auteur et Brexit,
protection des
obtentions végétales,
appellations
d’origine et
indications
géographiques”
de Lisbonne, un instrument international
récemment entré en vigueur. Dans ce
même contexte, Francis Fay, chef d’unité
en charge des indications géographiques
au sein de la Direction générale agriculture
et développement rural de la Commission
européenne, introduira alors la thématique
des dénominations géographiques au sein
de l’Union européenne. Par la suite, Valérie
Dufour, membre de cette même unité de
la Commission européenne, dressera un
état des lieux et présentera les nouveaux
horizons en matière de dénominations
géographiques dans l’Union européenne.
Deux séances de questions-réponses
permettront au public d’échanger avec les
intervenants.
Quel est le public visé par cet événement?
SQ: Cet événement s’adresse à un public
très large et divers. Il concerne aussi bien
les experts de la Propriété Intellectuelle
que les entrepreneurs, les startups, les
artisans, le monde de la recherche, celui de
la culture et en général tous les acteurs du
monde économique intéressés et touchés
par les développements en matière de
Propriété Intellectuelle. Cette année,
nous visons en outre un public issu du
secteur agricole, viticole, horticole, et plus
généralement agro-alimentaire, qu’il soit
consommateur, producteur, ou autre. Nous
nous attendons à ce que les sujets dédiés
aux variétés végétales et aux dénominations
géographiques, parfois méconnus du grand
public, attirent également un auditoire issu
de ces domaines. n
Cette conférence se poursuivra en abordant
certaines problématiques liées au monde
agroalimentaire. Martin Ekvad, président
de l’Office Communautaire des Varitétés
Végétales, présentera le système européen
des obtentions végétales destiné à protéger
de nouvelles espèces botaniques.
Toujours dans le domaine agricole, nous
nous tournerons vers la thématique des
dénominations géographiques, lesquelles
protègent la dénomination d’un produit qui
partage un lien particulier avec un espace
géographique donné. Parmi celles-ci, les
appellations d’origine et les indications
géographiques ne sont pas inconnues
des consommateurs. Alexandra Grazioli,
directrice du service relatif aux indications
géographiques au sein de l’Organisation
Mondiale de la Propriété Intellectuelle,
nous exposera l’Acte de Genève du système
IPIL
134, route d’Arlon
L-8008 Strassen
info@ipil.lu
www.ipil.lu
72 LG
MARS 2021
BRÈVES COMMUNALES – CENTRE
PAR PIERRE BIRCK
STRASSEN
En date du 5 février, le nouveau collège
des bourgmestre et échevins a été
assermenté par la ministre de l’Intérieur
Taina Bofferding: Nico Pundel en tant
que bourgmestre, Betty Welter-Gaul
en tant que 1 er échevin et Jean Claude
Roob comme 2 e échevin.
Source: strassen.lu
MAMER
La commune a recherché des bénévoles
«écrivain public» auprès de la maison
citoyenne de Mamer. Cette maison a
été inaugurée en octobre 2020. C’est un
lieu de rencontre et d’échange d’idées
pour les citoyens. Elle recouvre aussi
divers services, tels que l’organisation
d’événements, la mise à disposition de
salles de conférences, de réunions, etc.
Elle comprend un «écrivain public» qui
écrit pour et avec autrui tout type de
texte à caractère privé, administratif ou
professionnel. Il se place ainsi comme
le trait d’union entre les citoyens et
les administrations, entreprises et
institutions.
Source: mamer.lu
STEINFORT
Le chemin pour piétons autour du lac à
Steinfort a été temporairement bloqué
en raison de travaux préparatoires
relatifs à la construction de fondations
pour un projet en particulier. En effet,
dans un avenir proche un pont sera
construit afin de relier le nouveau
quartier «Aischzenter» à Steinfort
avec le site «Roudemer».
Source: steinfort.lu
LUXEMBOURG-VILLE
Depuis plus de 37 ans, le Service sports
de la capitale organise chaque été des
semaines sportives pour les jeunes de
11 à 17 ans. L’édition 2021 des «S.d.S.
Sport-Wochen» se déroulera du 16 juillet
au 5 septembre et se composera de 5
«Mini Sport-Wochen» pour les jeunes
de 11 à 12 ans et de 14 «Sport-Wochen»
pour les jeunes de 13 à 17 ans. Les
différents stages proposés permettent
aux jeunes de découvrir de nouvelles
activités sportives, de se perfectionner
dans une discipline particulière, et
d’évoluer dans une ambiance conviviale.
Source: vdl.lu
LUXEMBOURG-VILLE
Les élus informent que la cellule «besoins spécifiques» du
Service intégration et besoins spécifiques a déménagé au
13, rue Notre-Dame afin que l’intégralité du service soit accessible
au public à la même adresse. Pour rappel, ce service met
en place des actions favorisant l’intégration des citoyens de
différentes nationalités. Celui-ci est ouvert du lundi au vendredi
de 8h à 12h et de 14h à 16h.
Source: vdl.lu
DIPPACH
Dans le cadre d’un projet ayant pour but d’embellir ses pistes
cyclables, la commune est à la recherche de vieux vélos de type
hollandais. Les personnes souhaitant s’en débarrasser sont
invitées à contacter l’administration communale par email avec
une photo du vélo à l’adresse suivante: mutombo@dippach.lu.
La commune précise toutefois qu’elle ne rachète pas les
bicyclettes.
Source: dippach.lu
CONTERN
Des travaux de renouvellement des réseaux souterrains dans la
rue des Prés à Contern, dont notamment sur le tronçon entre
la rue de Luxembourg et la rue de Syren sont actuellement
effectués. Ils entrainent des restrictions pour le trafic routier en
ces lieux. La première phase concerne la pose d’une conduite
d’eau souterraine provisoire. La deuxième implique les réseaux
souterrains telles que les canalisations, les conduites eau, de
gaz ainsi que les réseaux secs. Ils seront renouvelés. En raison
de l’importance des tranchées, le tronçon concerné entre la rue
de Luxembourg et la rue de Syren sera complètement barré à
la circulation à partir du 1 er mars jusque probablement le 21 mai
2021.
Source: contern.lu
MERSCH
Pour la première fois dans l’histoire,
Mersch fait partie des communes
comptant plus de 10.000 habitants. En
ce qui concerne la proportion des non-
Luxembourgeois parmi la population,
le rapport stagne depuis des années.
Les étrangers représentent 39,68 % de
la population totale, soit 60,32% pour
la partie des résidents de nationalité
luxembourgeoise.
Source: mersch.lu
STEINSEL
Les conseils communaux des communes
de Steinsel et de Lorentzweiler
ont décidé à l’unanimité d’adopter
la prise de position relative à la
proposition du projet CREOS 380
portant sur l’évaluation de son impact
environnemental. Pour rappel, Creos
prévoit de construire une ligne à très
haute tension de 380 kV de Bertrange
à Aach en Allemagne en passant par
Bofferdange.
Source: steinsel.lu
MERSCH
La commune de Mersch s’est dotée
d’une application mobile permettant
à ses citoyens et visiteurs de recevoir
directement les informations municipales
et locales: événements, reportages,
ramassages des différents types
de déchets, etc. L’application «Mersch»,
disponible sur android et iOS, dispose
aussi de la fonction «Report it» qui
permet aux citoyens de signaler tout
problème dans l’espace public.
Source: mersch.lu
LUXEMBOURG-VILLE
Vendredi 5 février 2021, le collège des
bourgmestre et échevins de la Ville,
a accueilli Teresa Casado Gutierrez
à l’Hôtel de Ville, souhaitant ainsi la
bienvenue au 125.000 e habitant à
s’être enregistré auprès du Bierger-
Center.
Source: vdl.lu
KEHLEN
Depuis le début d’année, la commune
de Kehlen a mis en place un connexion
WiFi gratuite dans tous ses lieux
publics. Le réseau est à présent
disponible à partir des smartphones,
tablettes ou ordinateurs sous le nom
«WIFI4EU» dans divers lieux comme
le terrain synthétique, le centre
culturel à Nospelt ou encore devant les
bâtiments JUKI à Olm ou à Kehlen.
Source: kehlen.lu
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74 LG
MARS 2021
EMPLOI & FORMATION
La formation continue
continue… à distance!
Pour la House of Training, l’année 2020 a été riche en défis
organisationnels et logistiques dans l’objectif d’assurer la
continuité de ses formations. Muriel Morbé, récemment
nommée CEO de la House of Training, nous dévoile les
coulisses des adaptations de la formation en temps d’épidémie
de Covid-19 et nous présente le nouveau format de son
catalogue 2021, enrichi de nombreuses formations à distance.
Quel a été l’impact de l’épidémie de
Covid-19 sur vos activités?
Suite à l’annonce du confinement, nous avons
pris six semaines pour identifier les formations
qui pouvaient être adaptées à l’enseignement
à distance, choisir le meilleur outil digital
favorisant l’interactivité, former les formateurs
à son utilisation et enfin adapter la pédagogie
ainsi que la durée des cours, qui a été revue
à la baisse. S’il nous a permis d’assurer la
continuité des formations, le digital a eu
un effet négatif sur l’intégration de tous les
apprenants d’un grand groupe ou encore sur
la fréquence et la qualité des échanges entre les
participants sur leurs expériences respectives,
qui sont pourtant tout aussi instructifs que
le cours en lui-même. Vers la fin du mois de
mai, lorsque les mesures se sont assouplies,
nous avons reproposé des cours en présentiel,
notamment pour les formations obligatoires
ou réglementaires.
Nous avons beaucoup appris de cette crise,
notamment au niveau de l’enseignement
à distance. En ce début 2021, la majorité
Muriel Morbé
LG
MARS 2021
75
des formations seront encore sous format
virtuel. Toutefois, dès que la situation
sanitaire le permettra, nous voulons
remettre le présentiel sur le devant de la
scène car sa valeur ajoutée reste indéniable,
surtout pour les formations orientées vers
la pratique. A l’avenir, le digital prendra
toutefois davantage de place notamment
dans le cadre de cours théoriques ou bien
des classes hybrides comprenant à la fois
des apprenants en présentiel et à distance.
Le blended-learning a fait ses preuves et je
suis convaincue de son efficacité: en mêlant
le présentiel et le digital, la qualité de la
formation est renforcée.
Quel est le retour de vos clients sur ces
adaptations?
Il est mitigé… Certaines entreprises nous
confient ne plus vouloir détacher leurs
employés pendant des journées complètes
par exemple. Elles restent toutefois
convaincues de la nécessité du présentiel
pour s’assurer de la qualité de formation de
leurs employés. L’épidémie a également fait
émerger de nouveaux besoins de formation
notamment en communication, organisation
de travail, management à distance ainsi que
pour le développement de soft skills dont
le marché a besoin, davantage liées à la
flexibilité, à la créativité et à l’autonomie.
Une grande partie de nos efforts a ainsi été
centré sur le développement de nouvelles
formations répondant à ces besoins.
Nous avons pu assurer la majorité de nos
formations prévues en 2020, même si
leur fréquentation a évidemment chuté.
En dehors des adaptations nécessaires
au niveau pédagogique, nous veillerons
par ailleurs également à améliorer la
qualité technique des formations en
ligne. La logistique derrière le digital est
encore plus complexe et nous demande
une plus grande organisation. Nous
espérons bien sûr connaître une reprise
en matière d’inscriptions en 2021, mais
dans l’incertitude actuelle, les pronostics
sont difficiles. En effet, si investir dans
la formation et dans ses ressources
humaines contribue à l’amélioration de
la compétitivité des entreprises, cela a
forcément un coût qu’en temps de crise,
les entreprises ont tendance à contrôler de
manière plus stricte.
“En mêlant le
présentiel et le
digital, la qualité
de la formation est
renforcée”
Comment se présente votre nouveau
catalogue de formations 2021?
Le catalogue 2021 tient évidemment
largement compte de la dimension distancielle
qui a tellement gagné en importance.
Nous avons en effet produit davantage de
formations digitales, notamment en matière
de finance durable, de Risk Management ou
de lutte contre le blanchiment. Nous avons
également débuté un nouveau projet en
collaboration avec l’Adem, le «Future skills»,
un grand programme de formation presque
entièrement à distance et essentiellement
axé sur le développement des compétences
digitales, le Project Management et les soft
skills. Ce programme vise notamment à
mettre en place les formations nécessaires
pour répondre au besoin des entreprises en
matière de compétences.
Notre volonté étant que les personnes à la
recherche d’une formation la trouvent le plus
rapidement possible, nous avons souhaité
moderniser et simplifier notre nouveau
catalogue, en privilégiant le graphisme et
en réduisant considérablement son volume.
Bien entendu, nous sommes présents
pour conseiller nos clients qui cherchent
à définir leurs besoins avec davantage de
précision. L’objectif est de faciliter le plus
possible l’accès à notre offre multi-domaine
et multi-sectorielle. Dans un même souci
d’orientation, nous avons également défini
de nombreux profils professionnels qui
devront aider les entreprises à identifier
les nouvelles compétences dont elles
auront besoin afin d’affronter les défis de
l’économie luxembourgeoise. Partant de
ce constat, nous avons mis en évidence
les quatre entrées possibles à ce catalogue
reprenant près de 1.000 formations: les
20 domaines de formation, les 62 profils
professionnels, les blocs de compétences
et les différents types de cours que nous
proposons.
En parallèle, nous sommes en train de
revoir notre site internet de manière à
ce qu’il soit plus centré sur les besoins
du client. Nous voudrions par exemple
perfectionner notre moteur de recherche
et lui donner un emplacement plus central
sur le site. Nous voulons en effet que les
entreprises y trouvent très vite et facilement
les informations et surtout les formations
qu’elles recherchent.
Un mot sur le changement de la
direction de la House of Training…
Je suis en effet devenue en juillet la CEO
de la House of Training. J’étais déjà
impliquée dans le processus de sa création
il y a cinq ans, pour moi il s’agit dès lors
d’assurer une continuité tout en proposant
une nouvelle vision, tant au niveau du
conseil aux entreprises qu’en matière
d’organisation interne. Nous continuerons
à poursuivre nos objectifs: accompagner les
entreprises pour les aider à développer les
compétences dont elles ont besoin. Pour
mieux les définir et y adapter nos offres,
nous continuerons également à collaborer
avec nos partenaires, les fédérations, les
institutions et établissements publics, de
même qu’avec notre réseau d’experts. n
House of Training
7, rue Alcide de Gasperi
L-1615 Luxembourg
customer@houseoftraining.lu
www.houseoftraining.lu
76 LG
MARS 2021
EMPLOI & FORMATION
Former, informer
et défendre
La Chambre des salariés forme, informe et défend quelques
530.000 salariés, apprentis et retraités de statut privé. Portevoix
de ces personnes dans la procédure législative, elle veille
à la qualité de vie et au respect des droits et acquis sociaux de
ses ressortissants. Actrice incontournable dans l’organisation
de la formation professionnelle initiale et continue, elle assure
et garantit une formation de qualité et accessible à tous.
Présentation de ses activités par Sylvain Hoffmann, directeur,
et Carlo Frising, directeur adjoint.
Représenter les salariés
La Chambre des salariés est l’une des
cinq chambres professionnelles du
Luxembourg. Elle représente tous les
salariés de droit privé, les retraités et les
apprentis, peu importe leur nationalité
ou leur lieu de résidence. Sa mission
générale est la défense des intérêts de ses
ressortissants, notamment en s’associant à
la procédure législative. «Nous rendons des
avis sur les projets de loi et de règlements
grand-ducaux qui touchent directement
ou indirectement les intérêts de nos
ressortissants. S’ils ne sont pas toujours
discutés sur la scène publique, ils servent
aux députés et au gouvernement dans
leurs analyses. Nous agissons également
comme une sorte de «back office» pour
les syndicats en préparant des études qu’ils
peuvent ensuite utiliser dans les discussions
tripartites au niveau national ou sectoriel»,
indique Sylvain Hoffmann.
Chaque automne, la CSL remet son avis
le plus important de l’année, celui sur le
budget de l’Etat. «Nous essayons d’y étudier
la politique étatique dans sa globalité et
traitons les questions de fiscalité. L’année
passée, nous avons réalisé une analyse
critique de la taxe CO 2
, notamment du
point de vue de la compensation sociale
qui est insuffisante à nos yeux», détaille le
directeur. En cette période pas comme les
autres, la Chambre a également passé au
crible ces «lois Covid» qui ont fait leur
apparition du jour au lendemain avec en
tête la ferme intention de sauvegarder
autant que possible les intérêts des salariés,
la liberté de se réunir pour les syndicats et
de veiller à ce que les travailleurs frontaliers
ne soient pas discriminés par les mesures de
soutien établies.
«Désormais, notre objectif est d’introduire
davantage de propositions de loi afin
d’alimenter, voire de forcer les débats de
manière plus concrète. A titre d’exemples,
nous avons soumis des propositions de loi
pour augmenter et réindexer les allocations
familiales, encadrer le travail de plateforme,
sauvegarder le niveau des pensions de
vieillesse ou encore pour transposer la
directive européenne sur l’équilibre entre
vie professionnelle et vie privée de la
façon la plus favorable aux salariés», ajoute
Sylvain Hoffmann.
Sensibiliser au bien-être
La Chambre des salariés a également
contribué à sensibiliser l’opinion à la santé
mentale au travail et publie chaque année
son désormais très connu «Quality of
Work Index». Présentées en janvier, les
conclusions de l’enquête 2020 ont révélé les
deux visages du monde du travail en temps
de pandémie. «Nous avons constaté une
nette différence entre les salariés qui ont pu
recourir au télétravail et les autres. Le bienêtre
et les conditions de travail des seconds
se sont fortement dégradés alors que les
premiers ont ressenti une augmentation
de la charge mentale et éprouvé davantage
de difficultés à séparer vie privée et vie
professionnelle. S’il est clair que la crise a
eu un impact sur le mauvais résultat général
de cette année, certains sous-indicateurs
(justement celui de l’équilibre vie privée
– vie professionnelle) connaissaient
déjà une évolution inquiétante depuis
plusieurs années. Par contre, d’autres sousindicateurs
comme la sécurité de l’emploi
ou la rémunération se sont dégradés avec
l’apparition de la pandémie et pourraient se
résorber à son terme», analyse le directeur.
Promouvoir la formation
En plus d’informer et de défendre les
intérêts de ses ressortissants, la Chambre des
salariés soutient le développement de leurs
compétences par le biais de la formation
professionnelle initiale et continue.
«La CSL assure, en partenariat avec d’autres
acteurs, la conception, l’organisation et
la surveillance de l’apprentissage et contribue
à l’organisation de l’enseignement
technique et professionnel. La formation
continue est quant à elle organisée par le
Luxembourg Lifelong Learning Centre
(LLLC) dans pas moins de onze domaines
différents, en cours de jour ou du soir.
Outre les cours du soir, les séminaires et
les formations spécialisées qui permettent
d’approfondir des connaissances spécifiques,
nous collaborons avec différentes
universités grâce auxquelles nous pouvons
proposer des programmes universitaires de
niveaux “bachelor” et “master”», précise
Carlo Frising. Le LLLC compte 10.000
inscrits par an.
En 2020, le contexte sanitaire a poussé le
LLLC à revoir sa copie quant aux formules
proposées. Aux cours en présentiel sont
venus s’ajouter les leçons à distance, de
préférence intégrées dans une formule
mixte, «le blended learning», qui permet
de maintenir une forme de lien social entre
les apprenants.
La formation continue constitue un outilclé
de perfectionnement professionnel et
un facteur d’adaptation important dans un
monde du travail en mutation permanente.
Elle suscite par conséquent une vigilance
particulière quant à son accès et à sa qualité.
«Beaucoup de choses ont été énoncées dans
l’accord de coalition, notamment le droit
individuel à la formation pour lequel nous
plaidons depuis plusieurs années. Force
est de constater que l’inégalité quant à la
participation à des formations continues
persiste. Il conviendrait donc de réexaminer
les plans de formation des entreprises afin
qu’ils profitent davantage aux salariés les
moins qualifiés. Nous attendons également
l’élaboration et la mise en œuvre de
dispositifs “formation” additionnels qui
faciliteraient l’accès à des formations
continues plus longues et qualifiantes»,
conclut Carlo Frising. n
Chambre des salariés Luxembourg
18, rue Auguste Lumière
L-1950 Luxembourg
www.csl.lu
Carlo Frising et Sylvain Hoffmann
“Notre objectif
est d’introduire
davantage de
propositions de loi
afin d’alimenter,
voire de forcer les
débats de manière
plus concrète”
78 LG
MARS 2021
EMPLOI & FORMATION
lifelong-learning.lu,
10.000 formations référencées
et toute l’information sur la formation
L’Institut national pour le développement de la formation professionnelle continue est un
établissement public sous la tutelle du ministère de l’Education nationale, de l’Enfance et de la
Jeunesse. La mission phare de l’INFPC consiste à promouvoir la formation tout au long de la
vie au Luxembourg, notamment à travers la gestion et l’animation du site lifelong-learning.lu.
Tour d’horizon du portail de la formation tout au long de la vie et de ses fonctionnalités.
LG
MARS 2021
79
La plateforme nationale au service du
développement des compétences
Site de référence unique au Luxembourg,
lifelong-learning.lu ouvre l’accès à plus
de 10.000 formations publiées par 278
organismes de formation membres. Le
portail centralise également toutes les
informations utiles liées à la formation
au Luxembourg: dispositifs d’aide à la
formation, voies alternatives d’accès
aux diplômes, validation des acquis de
l’expérience, législation, actualités,...
lifelong-learning.lu est au service de tous
les acteurs concernés par la formation:
individus, entreprises, organismes de
formation et professionnels de l’emploi et
de l’orientation. Les particuliers souhaitant
se former, se perfectionner et consolider
ainsi leur employabilité peuvent facilement
trouver les formations qui correspondent
à leurs objectifs. Les entreprises, quant à
elles, consultent cette plateforme dans le
cadre de leurs plans de développement des
compétences de leurs salariés.
Le site offre également aux organismes de
formation une visibilité privilégiée et la
possibilité d’intégrer un réseau fourni de
prestataires de formation. lifelong-learning.
lu constitue enfin un instrument utile aux
professionnels de l’emploi et de l’orientation
qui y trouvent une large palette de formations
et des informations relatives à l’orientation
répondant aux multiples parcours professionnels.
Un vaste choix en quelques clics
L’offre de formation proposée par les
organismes de formation agréés, publics,
parapublics, associatifs ou privés, membres
de la plateforme, couvre tous les secteurs
d’activité de l’économie.
Pour naviguer à travers les 10.000
formations, les futurs apprenants utilisent
le moteur de recherche disponible dès la
page d’accueil. Les formations proposées
sont issues des catalogues des membres ou
peuvent être créées sur-mesure. En journée
ou en soirée, en semaine ou le samedi,
cycles courts ou longs débouchant sur une
attestation de participation, une certification
ou un diplôme: les possibilités sont multiples!
L’inscription peut être accessible en ligne.
“En 2020, le
«digital learning»
a représenté 15%
de l’offre globale
de formation
contre 1% en 2019”
Les cours sont proposés en présentiel
ou à distance, en digital learning. En
2020, le digital learning, regroupant les
formations en e-learning et en blended
learning, y inclus les classes virtuelles et
les webinaires, a représenté 15% de l’offre
globale de formation contre 1% en 2019.
Sous la contrainte de la crise sanitaire,
les organismes de formation ont adapté
leurs outils et méthodes pédagogiques
pour mieux répondre aux besoins et aux
attentes des apprenants. Les domaines
des langues, de l’informatique, de la
direction d’entreprise et du développement
personnel et professionnel ont suscité le
plus grand intérêt de la part des internautes.
Par ailleurs, le niveau de consultation a
été maintenu malgré la crise, avec près
de 3.000.000 de pages consultées et plus
de 660.000 visites. La newsletter de la
plateforme, Formanews, relayant l’actualité
et l’offre de formation continue est adressée
chaque semaine à plus de 5.300 abonnés.
S’informer sur la formation
Les particuliers et les entreprises trouvent
sur lifelong-learning.lu toutes les
informations utiles pour mener à bien leur
projet de formation.
La plateforme publique présente, à ce titre,
les dispositifs facilitant l’accès individuel à
la formation, tels que le congé individuel de
formation et le congé linguistique permettant
de disposer de temps libre pour se
former. Les particuliers peuvent également
consulter le volet relatif à l’orientation s’ils
souhaitent prendre un nouveau virage dans
leur carrière, s’insérer ou se réinsérer sur le
marché du travail.
Les entreprises accèdent à l’ensemble
des informations et outils pratiques leur
permettant de solliciter une aide financière
pour la formation de leurs salariés. Les
informations détaillées concernant les aides
à la formation se trouvent dans la rubrique
«aides» de la plateforme.
Cartographie interactive des prestataires
de formation présents au Luxembourg, la
plateforme guide les organismes à la recherche
d’informations sur le marché de la formation
et sur la procédure d’obtention de l’agrément
leur permettant d’exercer leur activité.
Contextualisant la formation en Europe et
plus spécifiquement au Luxembourg, le site
est une vraie mine d’informations pour tous
les acteurs de ce secteur.
Le portail lifelong-learning.lu est sans
conteste un levier majeur de la promotion de
la formation tout au long de la vie. Il contribue
largement à répondre à des problématiques
diverses, dans un contexte professionnel en
constante évolution: besoins en compétences
accrus, digitalisation de tous les pans de la
vie professionnelle et personnelle, rapidité
des changements, nouveaux métiers,…
Pour garantir sa performance et son succès,
lifelong-learning.lu est soumis à un processus
permanent d’amélioration. n
INFPC
2, rue Peternelchen
L-2370 Howald
infpc@infpc.lu
www.infpc.lu
www.lifelong-learning.lu
80 LG
MARS 2021
EMPLOI & FORMATION
(Re)faire pétiller
le monde du travail
Pétillances a été créée en 2012 en tant qu’organisme de formation. Petit à petit, la société a évolué
vers des activités de consultance, d’accompagnement individuel et collectif et de prévention
des risques psychosociaux sur la Grande Région. Tom Girardin, Managing Director, Kathrin
Bermes, Deputy Executive Director, Senior Coach & Trainer, et Chloé Baumann, Deputy
Executive Director & Occupational Psychologist, nous décrivent leurs activités bénéficiant
d’une résonnance particulière dans le monde du travail en ces temps marqués par l’épidémie
de Covid-19.
Tom Girardin et Chloé Baumann
LG
MARS 2021
81
Quelles sont les forces de Pétillances?
KB: Nos plus grands atouts sont notre
équipe pluridisciplinaire et multilingue,
la complémentarité des profils de nos dix
salariés (psychologues, psychothérapeutes,
assistants sociaux, vendeurs, managers,
coaches, ingénieurs, philosophes, etc.)
ainsi que notre réseau de partenaires qui
complète ces compétences multiples.
TG: Nous avons une façon particulière de
maximiser l’apprentissage. Nous travaillons
notamment avec des techniques d’ancrage,
de storytelling, en particulier dans les
formations aux compétences transversales.
Nous agissons également dans l’ensemble
de nos missions avec une déontologie stricte
et avec bienveillance et non jugement total,
ce qui renforce le sentiment de confiance
en notre équipe chez nos clients. De plus
en plus, nous faisons reconnaître la qualité
de nos prestations avec divers labels,
notamment la certification Datadock. Nous
sommes aussi en cours de certification
ISO 9001, avons pour projet d’obtenir
le label RSE et participons au projet
de fédération des centres de formation
supporté par le ministère de l’Education
nationale.
Quel impact l’épidémie de Covid-19
a-t-elle eu sur l’occurrence des risques
psychosociaux (RPS) en entreprise?
CB: Si les RPS existaient déjà avant la
pandémie, on observe tout de même un
changement dans leur nature à la suite des
restrictions que nous vivons depuis un an. Le
travail s’est souvent imposé à la maison, les
travailleurs ont peiné à trouver un équilibre
entre vie privée et professionnelle, ce qui
se traduit par une amplification de l’impact
émotionnel de la sphère privée sur le travail.
Les appels à l’aide se multiplient et sont
d’autant plus inquiétants que l’on découvre
tardivement la présence de ces RPS chez les
collaborateurs du fait du manque de contact
avec ceux qui nous alertaient auparavant
(collègues, supérieur, HRBP).
“Un euro investi
dans la prévention
des RPS peut
en faire gagner
jusqu’à 13!”
TG: Sur une note plus positive, la diminution
des trajets travail-bureau couplée à de plus
longues périodes de sommeil participent à
une réduction du stress quotidien. Cela dit,
certains employés appréhendent la fin de
cet épisode épidémique car elle se traduira
par la disparition de ces seuls avantages
qu’ils ont trouvés durant la crise.
Quels sont les services que vous proposez
pour prévenir et identifier les RPS?
CB: Nous intervenons sur l’ensemble des
niveaux de prévention. Nous travaillons tout
d’abord sur l’identification de ce qui produit
les RPS dans une entreprise donnée, de
façon à pouvoir mettre en place des actions
pertinentes. Pour s’attaquer aux RPS déjà
présents, nous proposons principalement
une formation permettant aux participants
de développer de bons réflexes pour repérer
rapidement et diminuer le risque. Et enfin,
nous proposons également une écoute
psychosociale lorsque nous sommes face à
des personnes fortement impactées par les
RPS, de façon à pouvoir les prendre en charge
rapidement car ils se développent vite et ont
des impacts considérables sur les individus et
les organisations. Cela devient d’ailleurs vite
visible lorsque l’on met en place des indicateurs
de surveillance des RPS dans son entreprise.
TG: D’après l’observatoire de l’absentéisme
du ministère du Travail, les troubles mentaux
et psychologiques sont passés depuis deux ans
devant les troubles musculo-squelettiques
comme étant la cause principale d’absentéisme
de longue durée!
KB: Il faut noter que l’intégration des
RPS dans la stratégie d’entreprise fait sens,
puisque des études prouvent qu’un euro
investi dans la prévention des RPS peut
leur en faire gagner jusque 13! C’est un
argument fort pour les entreprises car il
montre que la stratégie économique va dans
le même sens que la qualité de vie au travail.
En quoi consiste le programme PEPITE
(PEtillances Psychosocial-risks Identification
Tool)?
CB: Il s’agit d’un outil permettant de
dresser un état des lieux des RPS (stress,
burnout, violences) dans son entreprise et
de comprendre ce qui les produit. Il devient
alors beaucoup plus simple de mettre en
place des actions qui ont un réel impact
et d’avancer plus rapidement sur cette
thématique qui peut parfois ressembler à un
champ de mines. L’objectif est également
d’outiller un groupe projet dans l’entreprise
afin qu’il travaille de façon autonome après
notre intervention. Cet outil répond à la
législation luxembourgeoise et des pays
frontaliers en termes de prévention, et
même à la certification ISO 45001.
TG: Il se présente sous la forme d’un
questionnaire, disponible en plusieurs
langues. Le temps de passation est assez court
et permet d’obtenir un inventaire chiffré des
RPS en 30 minutes! Sur base des réponses
reçues, nous dressons des statistiques qui
seront complétées par des entretiens afin de
produire un inventaire chiffré des RPS et
de ce qui les favorise dans la société. Nous
soulignons également ce qui fonctionne à
chaque niveau pour généraliser les bonnes
pratiques. Cette évaluation peut être menée
tous les deux ans pour observer l’évolution
des RPS et l’impact des actions mises en place.
82 LG
MARS 2021
EMPLOI & FORMATION
Kathrin Bermes
Contrairement aux dispositifs plus en amont
dans le processus de prévention, cette aide
intervient lorsque le problème est déjà
présent. C’est pour cette raison que nous
émettons des rapports pour l’entreprise en
maintenant la confidentialité et l’anonymat
des appelants, qui mettent en lumière des
actions pertinentes de prévention pour agir
sur certains problèmes à la source.
Parlez-nous plus en détail de l’outil
KESKONFAISI ® ?
TG: Il s’agit d’une formation sous forme de
serious game aux premiers secours mentaux.
Ce jeu existe pour un public managérial ou
non, et permet aux participants de s’exercer
aux gestes à adopter face à des situations
de stress chronique, décès, perte de sens,
difficultés de communication, etc. A travers
différentes cartes représentant chacune une
mise en situation, les joueurs proposent leurs
propres pistes de résolution et le formateur
les oriente vers les meilleures pratiques en
conformité au code ou à la médecine du
travail. Le format ludique permet d’aborder
plus facilement les thématiques sensibles,
comme le harcèlement par exemple.
KB: L’objectif n’est pas qu’ils puissent traiter
une personne – en tant que collègue ou
manager, ce n’est pas leur rôle – mais plutôt
qu’ils apportent un premier soutien, ou
qu’ils sachent où et comment réorienter une
personne pour une problématique donnée. Il
existe d’ailleurs tout un réseau de fondations,
de services étatiques, d’associations ou de
professionnels indépendants qu’ils peuvent
contacter dans des cas spécifiques.
Notre approche ludique de cette thématique
nous a valu le Prix national Santé et Sécurité
au Travail 2018 et le KESKONFAISI ®
est reconnu comme formation complémentaire
pour les travailleurs désignés
(mémorial B n°1936 de 2018). Ce jeu existe
en plusieurs langues et est utilisé dans toute
la Grande Région, en faisant le lien avec
les différentes législations existant dans
ce domaine à travers le Luxembourg, la
Belgique, l’Allemagne et la France.
Quels sont les avantages du programme
PEPS (PErmanence PSychosociale)?
CB: La permanence psychosociale est une
plateforme d’écoute psychologique pour
les personnes qui ressentent le besoin de
partager une difficulté pour prendre de la
hauteur, ou qui arrivent à leurs limites en
termes de gestion morale d’une situation
donnée. Nous proposons tout d’abord
une écoute sans jugement du discours de
l’appelant, puis nous tentons de remobiliser
ses propres ressources ou celles auxquelles
il a accès. Nous avons aussi énormément
travaillé notre réseau de partenaires pour
pouvoir proposer tous types de réponses et
réorienter éthiquement les personnes qui
font appel à nous lorsque nous ne disposons
pas des compétences nécessaires.
TG: Les contacts peuvent se faire
par téléphone, en visioconférence ou
physiquement dans l’entreprise cliente.
De là découle un accompagnement dont
la durée varie selon la profondeur de la
difficulté. Nous offrons ainsi la sécurité
aux sociétés d’une prise en charge par
un professionnel compétent qui saura
accompagner la personne et éviter ainsi
à un de ses collaborateurs de se mettre à
son tour dans une position de risque en
se plaçant comme aidant, ce qui peut être
émotionnellement très difficile à gérer.
“Aborder
des thématiques
difficiles de
manière ludique
pour un meilleur
ancrage de
l’apprentissage”
Parmi vos nouveautés en 2021, vous
proposez d’aider les particuliers dans
leur gestion de carrière…
CB: Le bilan de carrière répond aux
questions que l’on peut parfois se poser
dans son chemin professionnel. Suis-je à la
bonne place? Que pourrais-je faire d’autre?
Comment retrouver du sens dans mon
travail? Nous réalisons tout d’abord un bilan
personnel et professionnel et nous faisons le
point sur les compétences acquises au cours
de la vie. C’est parfois aussi l’occasion de
repérer des fonctionnements individuels qui
mènent au surmenage ou à un rapport au
travail qui n’est pas sain et qui vient titiller
le sens de ce que l’on fait. Ceci peut être
complété par des sessions d’outplacement,
au cours desquelles nous renforçons la
construction du CV et travaillons l’habileté
à passer un entretien.
La pandémie provoque des questionnements
sur le sens de la vie. Que l’on souhaite
changer d’horizons maintenant ou plus
tard, c’est peut-être une belle opportunité
de faire le point sur l’ensemble des possibles
pour soi. n
Pétillances S.AR.L.
148, route d’Arlon
L-8010 Strassen
Info@petillances.com
www.petillances.com
84 LG
MARS 2021
BRÈVES COMMUNALES – NORD
PAR PIERRE BIRCK
BECKERICH
Par arrêté ministériel du 8 janvier 2021,
Laurent Klein a été nommé à la fonction
d’échevin de la commune de Beckerich.
L’intéressé a prêté serment entre les
mains de Taina Bofferding, ministre de
l’Intérieur: «Je jure fidélité au Grand-
Duc, d’observer la Constitution et les
lois du pays, et de remplir avec zèle,
exactitude, intégrité et impartialité les
fonctions qui me sont confiées».
Source: beckerich.lu
BETTENDORF
A partir de janvier, pendant une
période transitoire de six mois et pour
permettre à l’administration d’organiser
la livraison de poubelles à couvercle
vert, la commune offre à ses citoyens
la possibilité de déposer les verres
creux dans des bulles déposées près
de l’atelier communal à Bettendorf, 8A,
rue de la Gare, Bettendorf.
Source: bettendorf.lu
BOURSCHEID
Depuis quelques mois, la police constate
une forte augmentation du nombre
de cambriolages dans les caves et garages
communs. La commune a relayé
quelques informations et conseils utiles
de prévention sur son site internet. Elle
appelle à la vigilance et invite notamment
à ne garder aucun objet de valeur dans
les garages et les caves.
Source: bourscheid.lu
REDANGE-SUR-ATTERT
Dans le souci de fournir aux citoyens
de la commune de Redange une eau
potable de bonne qualité et en quantité
suffisante, le conseil communal de
Redange-sur-Attert a décidé en
2020 de renouveler la source d’eau
potable dit «Weierchen» à Nagem.
Les travaux ont démarré en novembre
dernier. Afin de garantir une quantité
d’eau potable suffisante, la commune
demande de réduire le plus possible la
consommation en eau potable jusqu’à
la fin des travaux en mai 2021.
Source: redange.lu
VIANDEN
Le dimanche 14 février a eu lieu le 76 e anniversaire de la
libération de la ville de Vianden: l’occasion pour la commune
d’inviter les citoyens aux cérémonies de commémoration.
Celles-ci ont notamment été dédiées aux onze soldats du
1255th Engineer Combat Battalion, tombés pendant les
opérations de la libération de Vianden.
Source: vianden.lu
CLERVAUX
La ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Taina
Bofferding, a décerné le 3 février un prix d’encouragement
aux communes qui se sont engagées en 2020 à œuvrer pour
l’égalité femmes-hommes au niveau local. Les trois lauréats de
ce prix sont les communes de Steinfort, Clervaux et Mertert.
Source: SIP
SAEUL
Depuis plusieurs décennies, les habitants du village de Saeul
souffrent du trafic permanent et croissant des deux routes
nationales N8 et N12. L’analyse des trois compteurs de
vitesse placés dans les entrées du village donne une moyenne
journalière de plus de 140 délits de grande vitesse. Les
habitants ont lancé une pétition disponible sur le site internet
de la commune afin d’exiger des radars de vitesse et de bruit
dans toutes les entrées du village.
Source: saeul.lu
WILTZ
Une unité du SAMU est stationnée au Centre d’incendie et
de secours à Wiltz depuis novembre 2020 pour intervenir
lorsque les vols d’hélicoptère ne sont pas possibles. La garde
est notamment assurée durant les mois d’hiver. Etant donné
les distances importantes à parcourir dans le nord du pays, la
présence du SAMU à Wiltz est une étape importante vers un
service d’urgence adéquat pour la région des Ardennes.
Source: wiltz.lu
© MEGA
ETTELBRUCK
La construction d’une nouvelle passerelle
dédiée aux piétons et à la mobilité
douce reliera le parking Deich au
centre-ville. Les travaux ont débuté à
la mi-février et se termineront à l’été
2021. Avec une largeur de six mètres,
un meilleur éclairage et une rampe
plus large le confort et la sécurité des
usagers seront nettement améliorés.
La ville d’Ettelbruck a investi 1,6 million
d’euros dans ce projet.
Source: ettelbruck.lu
PRÉIZERDAUL
La commune a indiqué que des changements
de numéros de téléphone ont
eu lieu à la Maison Relais Préizerdaul.
Pour venir chercher un enfant ou le
déposer le matin, il faut téléphoner au
200 pour l’accueil matinal, au 200 pour
le cycle 1 et au 210 pour le cycle 2-4.
Pour inscrire ou pour excuser un enfant,
il faut appeler le chargé de direction au
266299-230 ou le bureau d’éducateurs
au 266299-240.
Source: preizerdaul.lu
SCHIEREN
En raison de l’épidémie de coronavirus,
la fête de la Chandeleur n’a pas pu être
organisée sous sa forme traditionnelle
cette année. Sur initiative du comité
des parents et avec le soutien de
la commune de Schieren, tous les
enfants ont été invités à chanter devant
leur domicile le 2 février dernier. En
échange, les jeunes participants ont
chacun eu une tablette de chocolat
«Fairtrade».
Source: schieren.lu
DIEKIRCH
Mauvaise nouvelle pour les étudiants.
En raison de la crise sanitaire actuelle
et ses répercussions sur le fonctionnement
des services communaux, le
collège des bourgmestre et échevins a
décidé de ne pas engager d’étudiants
pendant les vacances scolaires de
2021.
Source: diekirch
Capture, protect
and exploit your ideas
Advice on patents, trade marks,
designs, domain names and more.
A network of offices spanning Europe,
North America and Asia.
Erny Huberty
LG
MARS 2021
87
DÉVELOPPPEMENT DURABLE
Des primes pour soutenir
votre engagement écologique
Avec le fonds nova naturstroum, Enovos dispose d’un fonds d’investissement destiné à
la promotion et à la mise en valeur du développement durable au Luxembourg. Ce fonds
récompense, par le biais de primes, des projets menés dans le domaine des énergies
renouvelables, de l’efficacité énergétique, des écotechnologies et de l’utilisation rationnelle
des ressources.
Pour mieux bâtir le mix énergétique de
demain, il est important de se tourner vers
les énergies renouvelables, plus propres, plus
sûres et plus économiques. En choisissant
d’user de ces alternatives écologiques, chacun
peut contribuer à la réduction des émissions
de CO 2
, au respect de l’environnement et
au développement local. En tant que leader
national dans le domaine de l’énergie, Enovos a
très tôt placé la protection de l’environnement
au cœur de ses préoccupations, aidant ses clients
à utiliser leur énergie de manière efficace et
les accompagnant en paroles et en actes dans
leur quotidien. Mais la démarche du principal
fournisseur d’énergie du Luxembourg va plus
loin encore, puisque chaque année, ce dernier
récompense de nombreux projets favorisant le
développement durable au Luxembourg.
Primer des projets innovateurs, multiplicateurs
ou didactiques
Le fonds nova naturstroum, créé sous forme
d’asbl en juillet 2004, est géré par un comité
se composant de natur&ëmwelt a.s.b.l.,
energieagence S.A. et Enovos Luxembourg
S.A. En 2010, le fonds a été intégré à la
Fondation Enovos, elle-même placée sous
l’égide de la Fondation de Luxembourg qui se
concentre sur trois champs d’actions que sont
l’environnement, la recherche scientifique et
le volet social. «Le fonds nova naturstroum
constitue le pilier environnement, ce qui
lui vaut d’être alimenté chaque année d’un
montant de 200.000 euros», explique Erny
Huberty, Head of Corporate Marketing chez
Enovos Luxembourg et secrétaire de l’asbl
fonds nova naturstroum.
Cet argent, géré par le fonds, sert donc
à promouvoir des études ou des projets
d’investissement basés sur les énergies
renouvelables, l’efficacité énergétique, les
écotechnologies et sur l’utilisation rationnelle
des ressources par le biais de primes
d’encouragement. «Le cadre d’attribution
des primes reste plus ou moins le même, mais
chaque année, nous revoyons et adaptons nos
priorités en fonction des fonds disponibles et
des tendances. Le fonds nova naturstroum se
veut complémentaire aux aides étatiques, mais
également plus réactif et plus visionnaire»,
précise Erny Huberty.
“Plus de 4.500
primes ont été
demandées et
un montant total
dépassant
2,7 millions d’euros
a été versé”
Chaque année, les membres du comité se
concertent concernant la structure des primes
avec des personnes externes issues du ministère
de l’Économie, du ministère de l’Énergie ou du
secteur communal, afin de rester au courant des
derniers développements au niveau national et
de tenir compte des besoins et tendances du
marché. «Nous sommes flexibles au niveau
du cadre d’attribution et chaque année, nous
revoyons nos priorités en fonction des fonds
disponibles et des tendances», précise Erny
Huberty, Head of Corporate Marketing chez
Enovos Luxembourg et secrétaire de l’asbl
fonds nova naturstroum.
Les bénéficiaires de ces primes peuvent bien sûr
être des particuliers, mais aussi des communes,
des établissements publics ou scolaires, des
ONG, des sociétés, des asbl ou des coopératives.
Les dossiers sont à soumettre en ligne sur
primes.fnn.lu, après la réalisation du projet
en question et doivent répondre aux critères
d’une des cinq catégories suivantes: la prime
promotionnelle, le prix spécial, la prime étude
et concept durable, la prime de monitoring
énergétique, ainsi que les primes ciblées.
Cinq catégories de primes auxquelles
recourir
Ces différentes catégories reflètent bien
l’approche philosophique du fonds nova
naturstroum, soucieux de récompenser et de
mettre en avant toutes les initiatives novatrices.
«Nous observons et analysons les tendances
au fil du temps, afin de rester flexibles
quant à nos critères d’attribution. L’idée est
d’encourager le maximum de personnes et/
ou d’infrastructures à s’engager sur le plan
écologique», note Erny Huberty. Et cela
peut par exemple englober la réalisation de
projets immobiliers durables, la mise en place
d’un monitoring énergétique, l’installation
de panneaux solaires ou encore l’acquisition
d’un véhicule électrique. Les primes du fonds
nova naturstroum sont bien évidemment
cumulables avec les primes étatiques ou
communales et doivent être demandées dans
l’année de la réalisation du projet. Chaque
année, les lauréats des primes promotionnelles
et des prix spéciaux sont récompensés au cours
d’une cérémonie organisée en leur honneur.
Depuis le lancement officiel du fonds nova
naturstroum en 2005, plus de 4.500 primes ont
été demandées et un montant total dépassant
2,7 millions d’euros a été versé aux heureux
lauréats. Le fonds incarne aujourd’hui un
moteur de l’innovation et de la durabilité et
constitue un outil intéressant pour qui veut
assumer sa responsabilité environnementale. n
Retrouvez plus d’informations et de
détails sur: fnn.lu
Enovos Luxembourg S.A.
2, Domaine du Schlassgoard
L-4327 Esch-sur-Alzette
Tél. 27 37 1
enovos.eu
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MARS 2021
DÉVELOPPPEMENT DURABLE
Faciliter la gestion
des déchets en entreprise
La loi sur la gestion des déchets impose toute une série de mesures aux entreprises pour
assurer le tri, le stockage, l’élimination et le recyclage des détritus qu’elles produisent ainsi que
la transparence quant à leurs flux. La SuperDrecksKëscht propose à ses affiliés de nombreux
services gratuits les aidant à se conformer au cadre législatif tout en améliorant leur image
de marque à travers l’obtention d’un label, certifié ISO 14024. Frank Fellens, conseiller en
environnement pour la SuperDrecksKëscht, détaille le processus d’accompagnement de la
SDK ainsi que les avantages de son label.
Qu’est-ce que le label SuperDrecks-
Këscht ® fir Betriber?
Toute organisation produisant des déchets
peut nous contacter pour obtenir ce label et
ainsi s’assurer d’une gestion optimale de ses
détritus. Les entreprises intéressées, tous
secteurs confondus, peuvent consulter nos
brochures informatives sectorielles visant
à identifier le type de déchets ou produits
usés que l’on retrouve dans chaque domaine
d’activité.
En cas d’intérêt, l’un de nos 20 conseillers
organise une visite les lieux et dresse un
premier inventaire des déchets produits. En
effet, cette organisation est parfois lourde
pour les entreprises dont il ne s’agit pas du
cœur de métier; nous apportons ainsi notre
expertise dans le domaine de la gestion
et de la prévention des déchets, et ce,
gratuitement.
Les sociétés labélisées améliorent leur image
de marque et montrent à leur personnel et
à leurs clients leur responsabilisation quant
à leur impact sur l’environnement. Décerné
au nom du ministère de l’Environnement,
de la Chambre des Métiers et de la Chambre
de Commerce, ce label est renforcé par
notre certification ISO 14024 qui implique
une évaluation régulière de nos processus
de conseil, d’évaluation et de labellisation
par un organisme externe.
Au 1 er janvier 2021, nous comptions 5.435
organisations affiliées à la SDK parmi
lesquelles 3.280 ont été déjà été certifiées,
les autres sont en cours de mise en
conformité. Les sociétés que nous suivons
rassemblent 270.000 salariés, soit 60%
de la population active au Luxembourg,
frontaliers compris. Toutes les entreprises
labélisées sont classées par secteur et par
localité sur notre site internet pour faciliter
la recherche des consommateurs.
“D’un point
de vue écologique
et économique,
le meilleur déchet
est celui qui n’a
pas été produit”
Quels sont les services proposés par la
SDK dans ce cadre?
Suite à notre première visite, nous
remettons à notre contact un document
résumant notre entretien et évaluant
la gestion générale des déchets selon
différents critères. Ainsi, pour chaque
déchet, nous reprenons son traitement et
les améliorations à réaliser. Sur cette base,
un concept individualisé est mis en place et
l’entreprise peut alors, si elle le souhaite,
s’affilier à la SDK. Ce concept s’articule
autour de quatre critères principaux: un
tri correct des déchets, leur stockage
conforme et sécurisé dans des récipients
adaptés, leur élimination et leur recyclage
par un collecteur disposant des bonnes
autorisations ou par l’entreprise elle-même
via un centre de recyclage agréé.
Enfin, la prévention, représentant 30% de la
labélisation, est la mesure la plus importante
du catalogue car le meilleur déchet est celui
qui n’a pas été produit, et ce, d’un point
de vue écologique et économique! Dans
ce cadre, nous avons listé de nombreuses
mesures de prévention; nous observons ce
qui est fait en entreprise mais apportons
plusieurs recommandations en fonction du
type de déchet produit. D’autres critères
entrent également en compte; nous vérifions
par exemple que la documentation relative
à la gestion des déchets est complète, que
la transparence dans le flux des déchets est
assurée par des bons de reprise, qu’un bilan
annuel a bien été dressé, que le personnel
est suffisamment formé et informé à ce
niveau,… Parmi tous les éléments que nous
évaluons, l’entreprise obtient des points en
fonction de ses actions. Pour être labélisée,
elle doit en obtenir 85%.
Par ailleurs, l’Etat impose aux sociétés une
transparence quant à la destination de leurs
déchets. Pour leur faciliter la tâche, nous
avons créé un logiciel aidant celles qui se
sont affiliées à la SDK à établir un bilan
annuel. Chaque détritus identifié lors de
notre analyse sur le terrain y est repris et la
société n’a plus qu’à indiquer les quantités
et leur repreneur. A travers ce bilan, les
organisations prennent conscience de
la quantité de déchets produits en un
an et peuvent renforcer leurs actions
de prévention ou mettre en place des
améliorations ciblées.
Enfin, nous proposons de former les
employés sur site, mais également via la
SDK Académie. En effet nous pouvons
développer des formations spécifiques
à une entreprise ou bien portant sur
des thèmes plus généraux comme l’économie
circulaire, le nettoyage écologique,…
Le catalogue complet de nos formations se
trouve sur notre site.
Source: ©Ville de Dudelange
Quel contrôle est-il effectué des mesures
après l’obtention d’une certification?
Notre label est valable un an; un second
contrôle a donc lieu au minimum une année
après la labellisation, si l’entreprise ne nous
a pas contactés plus tôt. Nous prévoyons
plusieurs contacts par an pour les sociétés
d’une certaine taille où des changements
dans les équipes, dans la composition des
déchets ou encore dans l’organisation des
activités sont beaucoup plus fréquemment
observés. Une organisation ne respectant
plus ses engagements peut aussi se voir
retirer sa certification en cours de route.
Lorsque le label a été attribué cinq années
consécutives à une même entreprise, cette
dernière est «diplômée» et les contrôles
ont alors lieu tous les deux ans. Toutefois,
en interne, nous avons décidé que nos
conseillers devaient se déplacer au moins
une fois par an sur chaque site afin de garder
le contact et de suivre les évolutions internes
(agrandissements, nouveaux employés,…).
Il est également important de noter que le
label est attribué site par site. Une entreprise
doit donc – ou tout du moins peut – faire
labéliser chacun de ses sites. n
Source: SDK
Source: SDK
SuperDrecksKëscht ®
Z.I. Piret
L-7737 Colmar-Berg
www.sdk.lu
Source: SDK
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MARS 2021
DÉVELOPPPEMENT DURABLE
Un centre d’attraction
pour le Nord
Par Adeline Jacob
Ettelbruck, Schieren, Erpeldange-sur-Sûre, Diekirch et
Bettendorf, ces communes du Nord représentant presque
24.000 habitants envisagent de ne faire qu’un. Jean-Paul
Schaaf, bourgmestre d’Ettelbruck, nous conte l’histoire de
la Nordstad, ce centre d’attraction pour toute une région,
et évoque les dernières évolutions du processus de fusion.
Il explique également comment les projets de sa commune se
fondent dans ce large plan. Interview.
Pouvez-vous revenir sur l’histoire de
la Nordstad et l’évolution récente du
processus de fusion?
Le concept de Nordstad a été imaginé en
1973 par l’économiste et juriste Adrien Ries
et est né du constat qu’il manquait un centre
urbain attractif au nord du pays comme l’est
Luxembourg-Ville pour le centre ou Eschsur-Alzette
pour le sud. Aucune démarche
n’a toutefois été entreprise jusqu’au début
de ce siècle, lorsque le plan directeur sur
l’aménagement du territoire de 2003 a
défini la Nordstad comme un centre de
développement et d’attraction (CDA)
d’ordre moyen. Depuis 2006, l’Etat et
les communes concernées (définies alors
comme une bande urbaine s’étendant de
Colmar-Berg à Bettendorf) sont liés par une
convention de coopération. Depuis lors,
nous travaillons sur des projets communs
ayant trait, par exemple, au tourisme, au
trafic routier ou encore à la construction en
zones inondables.
En 2008, les six communes partenaires se
sont dotées d’un masterplan définissant l’axe
central qui relie les gares d’Ettelbruck et
de Diekirch comme noyau de la Nordstad.
Pour faire de celle-ci un CDA d’ordre
moyen, cet axe se devait de devenir un
pôle d’attraction pour l’emploi. Nous
avons donc décidé de constituer un
syndicat à vocations multiples, le ZANO,
chargé de la création, l’aménagement, la
promotion et l’exploitation d’une zone
d’activités économiques sur le territoire de
la Nordstad. Il aura fallu presque dix ans
et d’importants efforts de la part des six
communes pour préfinancer le projet, mais
les premières entreprises sont désormais
sur place. La délocalisation de certaines
sociétés qui éprouvaient des difficultés à se
développer dans les centres-villes vers cette
zone d’activités où elles ont davantage de
potentiel permet aussi de libérer de l’espace
au niveau des agglomérations et d’y déployer
de nouvelles activités. C’est ainsi que, de fil
en aiguille, nous parvenons à construire
cette fonction centrale qui est la nôtre.
Quant à la question de la fusion, elle a
véritablement émergé lors des dernières
élections communales. Très vite, les conseils
communaux d’Ettelbruck, de Schieren et
d’Erpeldange ont entamé une réflexion à
ce sujet. Dans un deuxième temps, nous
avons décidé d’ouvrir la discussion aux
autres communes membres de la Nordstad.
Diekirch et Bettendorf ont accepté mais
Colmar-Berg a refusé de prendre part à un
projet qui irait plus loin qu’une coopération
ou une collaboration dans le cadre d’un
syndicat. Nous étions donc à cinq pour
entamer le processus de fusion. Depuis,
nous avons établi un nouveau masterplan
qui rassemble nos dernières idées et, en
2020, le gouvernement a créé une société
de développement qui permettra d’acquérir
le foncier nécessaire à la réalisation de l’axe
central Ettelbruck-Diekirch (actuellement
aux mains de différents propriétaires) et de
le développer de façon harmonieuse avant
de le remettre en vente.
Depuis l’année dernière, les collèges échevinaux
mènent des discussions exploratoires
et procèdent à des analyses de fond devant
déterminer si la fusion fait réellement sens.
En collaboration avec le SIGI, nous avons
réalisé une analyse financière qui a été
transmise aux cinq conseils communaux.
Dans un second temps, nous avons organisé
des rencontres avec la population dans
chacune des communes concernées. Pour
pallier la faible fréquentation due à la
situation sanitaire, nous avons mis en place
une consultation en ligne qui permettait
à chacun de s’investir malgré tout. Au
printemps, les conseils communaux
décideront, sur bases de ces résultats, si
nous pouvons poursuivre le processus de
fusion.
D’après les résultats du processus de
consultation citoyenne, quelles sont les
questions qui préoccupent les habitants?
A l’inverse, quels sont les aspects qui les
enthousiasment?
La fusion de cinq communes est un exercice
d’envergure. Dès lors, de nombreuses
questions se posent quant aux services
communaux et les citoyens ont beaucoup de
petites et grandes idées pour y répondre. De
la création d’une application citoyenne à la
digitalisation de certains services en passant
par l’aménagement des horaires d’ouverture,
les sondés se sont prononcés pour une
meilleure qualité de services et davantage
de spécialisation. Parmi les habitants,
certains souhaitent également renforcer
la participation citoyenne, peut-être via la
création d’un parlement des jeunes, une idée
que je trouve très intéressante.
Les sondés ont aussi exprimé leurs préoccupations
quant à l’accès au logement, à
l’avenir des commerces locaux en centreville
et à la mobilité. Ils ont notamment
exposé leurs craintes quant à l’évolution
du trafic routier ainsi que leur souhait
de voir se développer des solutions en
termes de mobilité douce. Nos citoyens
ont également émis une panoplie d’idées
en ce qui concerne les espaces de loisirs et
les infrastructures sportives et culturelles.
Certains plébiscitent la création d’un jardin
communautaire ou d’une plage le long de
l’Alzette, d’autres la construction d’une
piscine supplémentaire, l’aménagement de
chemins de randonnée de meilleure qualité
ou encore l’organisation de compétitions
sportives intra-Nordstad. Les participants
souhaiteraient également disposer d’espaces
dédiés aux activités créatives.
En parallèle, la ville d’Ettelbruck s’est fixé
ses propres objectifs de développement
pour l’horizon 2030. Comment votre
vision s’intègre-t-elle dans le contexte
plus large de la Nordstad?
En élaborant notre «Vision urbaine 2030»,
nous avons défini nos objectifs à long terme
et déterminé des actions concrètes pour les
atteindre. Cette vision repose sur la créativité,
la qualité des espaces urbains et l’attractivité,
notamment pour les plus jeunes générations.
“Au printemps,
les conseils
communaux
décideront
si nous pouvons
poursuivre
le processus
de fusion”
Jean-Paul Schaaf
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MARS 2021
DÉVELOPPPEMENT DURABLE
Romain Pierrard, échevin de la commune d’Erpeldange; Ben Pierrard, échevin de la commune de Schieren; Claude Gleis, bourgmestre d’Erpeldange et vice-président du bureau
du syndicat à vocations multiples «Nordstad»; Jean-Paul Schaaf, bourgmestre de la Ville d’Ettelbruck; Pascale Hansen, bourgmestre de la commune de Bettendorf; Claude Turmes,
ministre de l’Aménagement du territoire; Camille Pletschette, échevin de la commune de Schieren; Bob Steichen, 1 er échevin de de la Ville d’Ettelbruck , vice-président du bureau du
syndicat à vocations multiples «Nordstad»; Eric Thill, bourgmestre de la commune de Schieren; Claude Haagen, président du bureau du syndicat à vocations multiples «Nordstad»
©MEA
A titre d’exemple, nous avons travaillé avec
la Croix-Rouge luxembourgeoise pour
mener à bien le projet HARIKO. Dans ce
cadre, nous avons rénové un vieux bâtiment
communal dans lequel nous avons aménagé
un atelier mis gratuitement à disposition
des artistes. En retour, ceux-ci offrent des
stages ou des workshops à des jeunes de la
région et contribuent à l’animation de la
ville durant les fêtes.
En ce qui concerne l’aménagement urbain,
nous avons fait appel à un architecte pour
mener une réflexion sur le rattachement
du quartier de la gare – actuellement en
rénovation – au centre de la ville. L’idée est
de lier les deux espaces par un prolongement
de la zone piétonne. Le même architecte
a également réfléchi au mobilier urbain
et à son intégration harmonieuse dans la
verdure. En effet, notre vision 2030 est
aussi très axée sur la nature. Notre souci
est d’offrir aux habitants du centre-ville
davantage d’espaces verts dont ils puissent
profiter gratuitement. C’est pourquoi nous
allons entièrement rénover la place du
marché. Après consultation des citoyens,
nous avons décidé d’en rétrécir le parking
de moitié pour aménager sur les 50%
dégagés un petit pavillon restaurant et un
espace de jeu sur le thème du marché. Nous
avons également pour projet de revaloriser
le parc de l’Alzette en y aménageant des
bancs, des gradins, un espace de petite
restauration ou un bar, ou encore une zone
pour accueillir des camping-cars.
Finalement, l’idée est de renforcer le centreville
dans son rôle, ce qui rejoint parfaitement
la vision Nordstad.
Vous développez également certains
projets qui, à nos yeux, rapprochent
Ettelbruck d’une ville intelligente.
Pouvez-vous nous en parler?
Il est vrai que certains projets s’apparentent
à ceux d’une Smart City. Nous avons
installé le wifi dans la zone piétonne ainsi
que des bornes d’informations digitales. Un
projet lié à la signalétique est également en
phase de réalisation: prochainement, des
totems seront installés dans la ville pour
encourager les gens à la découvrir à pied.
Toujours concernant la mobilité, il nous
tient à cœur de faciliter le parking en ville.
C’est pourquoi nous nous sommes tournés
vers une entreprise basée à Ettelbruck pour
installer un système de parkings connectés.
Grâce à des caméras qui détectent les
mouvements sur les emplacements, nous
pouvons afficher à l’entrée des parkings le
nombre de places disponibles en temps réel.
Le système permet de guider aisément les
automobilistes vers les espaces libres. C’est
d’ailleurs l’un des meilleurs projets que
nous ayons réalisés. n
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MARS 2021
DÉVELOPPPEMENT DURABLE
Des actions concrètes pour
réduire la quantité de déchets
produite par habitant
Schifflange s’est fixé un objectif de taille à l’horizon de l’année 2023: passer sous la barre des
100 kg de déchets produits par habitant chaque année. A travers des actions de sensibilisation
mais aussi en trouvant des filiales de revalorisation pour un nombre toujours plus grand de
produits, les efforts communaux portent leurs fruits. Guy Spanier, conseiller climat pour
la commune de Schifflange, nous présente les dernières actions menées pour atteindre ces
ambitions écologiques.
Quelle est la philosophie de la commune
en matière de gestion des déchets?
Nous tentons, à travers notre règlement
sur la gestion des déchets, d’avoir une
influence sur la production de détritus
grâce aux différentes redevances que ce
dernier prévoit (taxe de raccordement,
de mise à disposition d’une poubelle,
de vidage et de poids). La première taxe
s’élève à 18 euros par raccordement par
mois. Elle peut toutefois être réduite
de moitié en adhérant à la collecte
des biodéchets, des papiers et cartons
ainsi que des verres. Les citoyens sont
informés trimestriellement du nombre de
vidages et du poids jeté dans un objectif
de conscientisation. De plus, nous offrons
un vidage de 120 L et 10 kg par mois; en
triant correctement, les taxes peuvent
donc être fortement réduites.
Notre règlement prévoit également
l’obligation pour les résidences à partir
de dix unités de se munir d’un sas à
ordures dont l’ouverture ne peut se faire
qu’à l’aide d’un badge d’identification.
Grâce à ces sas fournis par E-trash et
Lamesch, il est possible de calculer le
nombre d’ouvertures par ménage et de les
facturer en conséquence. Notre règlement
stipule aussi que les résidences à partir de
20 unités doivent installer un centre de
recyclage interne pour le tri des déchets
plus problématiques, allant au-delà des
PMC, papier/carton et verre.
Quelle évolution notez-vous dans la
quantité de déchets produite par les
Schifflangeois?
Jusqu’en 1998, 271 kg étaient jetés chaque
année par habitant. Cette année-là, nous
avons équipé les poubelles de badges
d’identification et avons fournis les
données des récoltes aux citoyens, ce qui a
diminué la production d’ordures annuelle
de 74 kg par personne.
Malgré les campagnes de sensibilisation
menées entre 1998 et 2016, aucune
amélioration n’était notée. Nous avons
alors introduit la taxe de raccordement
incitative et ajouté une récolte gratuite
pour les papier, verre et PMC. Grâce à
ces incitatifs, la production de déchets est
tombée à 166 kg par an et par habitant. En
2017, nous avons rendu le sas à ordures en
résidence obligatoire et avons ainsi atteint
les 152 kg. Cette nouveauté a opéré un
véritable changement dans les mentalités
des syndicats, aujourd’hui demandeurs de
solutions de ce type.
“Nous sommes
la première
commune à avoir
utilisé l’Ecobox
de la Super-
DrecksKëscht
lors des festivités
communales”
En 2018, nous avons poursuivi nos efforts
en obligeant à l’utilisation de gobelets
consignés en plastique et réutilisables lors
des festivités communales. Ainsi, nous
avons réduit la part de déchets à 137 kg.
Enfin, en 2019, nous sommes devenus la
première commune à utiliser l’Ecobox de
la SuperDrecksKëscht lors des fêtes de
la commune. Nous avons également mis
à disposition des couverts et supports en
matière recyclable pour éviter les déchets
plastiques alimentaires; ainsi nous sommes
retombés à 129 kg. Notre nouvel objectif
est de descendre sous les 100 kg produits
par habitant et par an d’ici 2023. C’est un
vrai défi car même si nous connaissons une
baisse régulière, nos efforts sont de plus en
plus ciblés, nous devons donc les multiplier
pour atteindre les baisses spectaculaires de
nos débuts!
Parlez-nous par exemple du projet
«collecte balle de tennis»…
Ce projet a vu le jour en 2019 suite à une
réflexion de notre bourgmestre sur le potentiel
de recyclage des balles de tennis. Pratiquant
lui-même ce sport, il s’est à juste titre
demandé pourquoi nous ne tentions pas de les
revaloriser… A travers la SuperDrecksKëscht
nous avons analysé les possibilités qu’offrait le
marché ainsi que leurs coûts et avons trouvé la
société adéquate.
En collaboration avec notre club de tennis,
nous avons installé des bacs pour récupérer
les balles usées dans le hall. En un an, nous
en avons récolté 3.854, ce qui représente
222 kg de déchets. Une balle est composée
à 65% de caoutchouc, qui, après avoir
été séparé du feutre – malheureusement
impossible à recycler – sera broyé et
réutilisé dans la fabrication de revêtements
de sol sportif, par exemple.
Si l’impact à l’échelle communale reste
limité, nous espérons montrer l’exemple
à la cinquantaine d’autres clubs de
tennis du Luxembourg qui pourraient,
ensemble, collecter jusqu’à sept tonnes de
balles. D’autres communes se sont déjà
renseignées et nous espérons qu’elles nous
emboiteront le pas.
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DÉVELOPPPEMENT DURABLE
“Nos efforts sont
de plus en plus
ciblés, nous devons
donc les multiplier
pour atteindre
les baisses
spectaculaires
de nos débuts!”
Vous avez également lancé un projet
concernant les mégots de cigarette…
En 2020, nous avons installé des cendriers
dans la commune dans le cadre de l’action
«Zéro MéGO!». A l’heure actuelle, nous
comptons dix emplacements. Notre action
de distribution de cendriers de poche sur un
stand de sensibilisation avec des panneaux
explicatifs est malheureusement tombée à
l’eau, mais nous espérons que le contexte
sanitaire nous permettra de la mener à bien
au printemps 2021.
Au total, 8 millions de mégots sont jetés
chaque minute dans le monde. Sachant qu’un
seul d’entre eux mettra 15 années à se dégrader
et polluera jusqu’à 500 litres d’eau une fois
acheminé aux canalisations par la pluie, nous
trouvions urgent d’agir à ce niveau. Nous
remarquons déjà les effets de cette action,
notamment au niveau des arrêts de bus où on
ne retrouve presque plus de mégots au sol.
Une fois collectés, ces derniers seront ensuite
transformés en mobilier urbain.
Quelles sont vos actions auprès des plus
jeunes?
Une sensibilisation est faite dans les écoles
par les professeurs. Notre stratégie est de
conscientiser les enfants car en rentrant à la
maison, ils auront ensuite un impact sur toute
la famille. Par exemple, en 2018, nous avions
lancé une campagne incitant les écoliers à
venir à l’école en marchant. Ceux qui avaient
effectué un certain nombre de trajets à pied
avaient alors déjà reçu une gourde.
L’année dernière, nous avons remis à
chaque élève une gourde et une «lunchbox»
en métal à la rentrée. Avec cette boîte, ils
pourront transporter leur repas du midi
sans devoir produire de déchet d’emballage.
A cause de l’épidémie de Covid-19,
nous les avons finalement distribuées à
l’occasion de la Saint-Nicolas. Ce cadeau
était accompagné d’une documentation
expliquant l’impact environnemental positif
de l’utilisation de ce type d’outil.
Dès que la situation sanitaire le permettra,
nous débuterons également la distribution
de gourdes en métal aux associations
sportives. En parallèle, nous sommes en
train d’installer des fontaines à eau dans les
halls sportifs et prévoyons également d’en
intégrer au milieu urbain.
Avec ces dispositifs, nous voudrions éviter
les déchets plastiques. Dans la même idée,
nous avions d’ailleurs réalisé en 2018 une
vidéo de sensibilisation sur les déchets
jetés dans les rivières ou dans les rues.
Dans le cadre de ce projet financé par le
programme de coopération territoriale
européenne Interreg, nous voulions
montrer comment ils étaient ensuite
acheminés par les canalisations dans les
stations d’épuration. En collaboration avec
les communes françaises des alentours,
Villerupt et Audun-le-Tiche, ainsi qu’avec
les communes d’Esch-sur-Alzette, Sanem,
Mondercange, Kayl, Bettembourg et
Roeser, nous avons ainsi soulevé le problème
des microplastiques qui se dégradent dans
nos eaux et que nous finissons par réingérer.
Quels sont vos projets de réduction de
la production de déchets pour l’année
2021?
Tout abord, nous voudrions finaliser les
actions menées en 2020 en replanifiant la
distribution de gourdes dans les associations
sportives et en mettant en place notre
action de sensibilisation autour des mégots.
De plus, nous aimerions organiser des
actions comme par exemple des marches,
des tours à vélos et peut-être une nouvelle
marche transfrontalière lors desquelles
nous pourrions offrir des gourdes à tous les
participants.
Par ailleurs, nous avons intégré le
programme de collecte Valorlux au 1er
janvier. Nous étions jusqu’alors la seule
commune à ne pas y participer car nous
estimions qu’elle était insuffisante. Valorlux
a récemment complété son offre en
proposant la collecte d’emballages et de
barquettes en plastique ainsi que des pots
de yaourt, c’est pourquoi nous avons décidé
d’y adhérer.
Enfin, cette année le Syndicat Intercommunal
à Vocation Ecologique (SIVEC)
compte agrandir son centre de recyclage
à Schifflange en mettant l’accent sur la
réutilisation de matériel de seconde main.
Il est projeté d’y créer un stand plus grand
pour le dépôt de produits pouvant être
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MARS 2021
BRÈVES COMMUNALES – SUD
PAR PIERRE BIRCK
DUDELANGE
La commune rappelle que le Flexibus,
le bus sur demande pour seniors, est
un service gratuit. Pour en bénéficier,
il suffit de se procurer un abonnement
disponible à l’accueil de l’hôtel de ville.
Le bus dessert le territoire de la ville,
et conduit également jusqu’au magasin
de bricolage Globus à Bettembourg.
Le transport de poussette et de fauteuil
roulant est aussi prévu.
Source: dudelange.lu
DUDELANGE
Depuis 2003, la ville de Dudelange et
le groupe de travail Gesond Diddeleng
s’unissent pour organiser chaque
année un événement dédié à la santé.
Exceptionnellement, en raison de
la crise sanitaire liée au Covid-19, la
matinée santé s’est réinventée et s’est
déroulée sous la forme d’une semaine
de la santé virtuelle fin janvier. Pendant
cinq jours, un thème spécifique a été
abordé. Des cours, tels que la relaxation
musculaire ou le yoga ont été donnés.
L’objectif principal était de sensibiliser
les personnes aux maladies les plus
courantes et les inciter à adopter de
bonnes habitudes pour la santé.
Source: dudelange.lu
RUMELANGE
Les vignettes résidentielles (quartier
nord/quartier sud) pour l’année 2021
ont été envoyées automatiquement par
courrier à la mi-janvier aux personnes
qui étaient en possession d’une vignette
résidentielle de l’année précédente.
Toute personne n’ayant pas encore reçu
de vignette est priée de contacter la
commune par téléphone au 563121 200.
Source: rumelange.lu
SCHIFFLANGE
Les élus rappellent les poubelles et
sacs bleus (PMC) sont à déposer au
plus tôt la veille ou le matin même de
leur enlèvement. Tout dépôt en dehors
des dates d’enlèvement est considéré
comme dépôt illégal et peut être
sanctionné à raison de 75 euros par
pièce. Cette information vise à lutter
contre le dépôt illégal de déchets sur le
trottoir ou la voie publique.
Source: schifflange.lu
SANEM
Dans le cadre du projet «Sport et Loisir pour tous» une aire de
jeux inclusive a été réalisée au Park Um Belval. Ses équipements
ont été conçus pour être accessibles aux enfants à mobilité
réduite et/ou avec déficiences visuelles. Cette aire de jeux,
placée idéalement à côté du Kannercampus et du Centre pour
le développement intellectuel, permettra aux enfants, quelles
que soient leurs capacités physiques, de se rencontrer et de
jouer ensemble.
Source: suessem.lu
PETANGE
La commune met en vente du bois de chauffage (maximum
une corde par ménage). Le bois proposé provient des forêts
étatiques et ne se limite pas seulement au bois de hêtre, mais
est composé en partie d’autres feuillus (érable, frêne,…). Les
intéressés voudront s’adresser par mail jusqu’au 31 mars 2021
au Service environnement de Pétange.
Source: petange.lu
DIFFERDANGE
Au cœur de la ville, la commune de Differdange met aux
enchères deux triplex modernes et deux duplex aux 16 e , 17 e
et 18 e étages de la tour Gravity. Tous les appartements ont une
terrasse à chaque niveau. Composé de 5 immeubles, dont
2 tours de 14 et 18 étages, Projet Gravity est unique en son
genre. Gravity offre tout le confort dont on a besoin que l’on
soit célibataire, en couple ou en famille.
Source: differdange.lu
BETTEMBOURG
La commune a établi une liste de
tous les restaurateurs sur le territoire
qui offrent un service de livraison ou
qui préparent des plats à emporter.
Celle-ci est répartie en fonction
des différentes cuisines du monde:
françaises, indiennes, asiatiques, etc.
Elle est disponible sur le site internet
de la commune. Cette mesure vise
à aider le secteur de la restauration
touché par l’épidémie de Covid-19.
Source: bettembourg.lu
BETTEMBOURG
Dans le cadre des manifestations
prévues au cours de Esch2022 –
Capitale européenne de la culture,
un projet de conte intergénérationnel
a été lancé autour du Géant, figure
emblématique du Parc Merveilleux
de Bettembourg, connu de tous les
enfants du Grand-Duché. L’écrivain
Lucien Czuga et l’illustrateur Andy
Genen ont créé une bande dessinée
sur le Géant qui se réveille dans le
parc et se promène dans la commune.
Les artistes sont invités à recréer,
dans la vie réelle de Bettembourg,
différentes scènes pertinentes de la
bande dessinée.
Source: bettembourg.lu
ESCH-SUR-ALZETTE
La première installation photovoltaïque
du pays montée sur le toit d’un
parking couvert a pu être inaugurée
ce 27 janvier 2021 sur le carport
du House of BioHealth au quartier
Sommet. Il s’agit d’une centrale
solaire directement connectée au
réseau et suffisamment puissante
pour approvisionner quelques 93
ménages en électricité sur une année.
Cette centrale est la plus performante
jamais exploitée sur le territoire de la
ville d’Esch-sur-Alzette.
Source: administration.esch.lu
SANEM
À partir du 4 janvier 2021 les petites
poubelles pour verre (40L) peuvent
être échangées gratuitement sur
demande en poubelles de 120L. Le
nouveau modèle, équipé de deux
petites roues, facilitera la vie de tout
un chacun, mais également celle des
éboueurs. Des poubelles de 240L sont
disponibles pour les commerces et les
résidences.
Source: suessem.lu
100 LG
MARS 2021
MOBILITÉ
La mobilité électrique
(re)vient à la charge!
Autofestival, primes à l’achat et à l’installation de bornes de charge, réseau et infrastructures
publiques,… Beaucoup d’informations sont actuellement disponibles pour nous aider à faire
notre choix en matière de mobilité. Mais comment s’y retrouver et sur quelles bases choisir
son futur véhicule? myenergy vous accompagne sur le chemin de la mobilité électrique.
Explications avec Gilbert Théato, directeur de myenergy G.I.E.
Parlez-nous de votre conseil de base en
mobilité…
Notre mission est d’accompagner tous
les acteurs de la société luxembourgeoise
pour mieux comprendre ce que signifie
une mobilité plus durable et quel rôle les
véhicules électriques ont à jouer dans la
transition énergétique.
Dans le cadre de son conseil en mobilité
électrique, myenergy propose non seulement
de faire un bilan de son empreinte carbone et
de ses modes de déplacement mais également
d’expliquer comment la mobilité électrique
pourrait être la solution pour organiser ses
déplacements au quotidien. C’est dans cette
optique que nos conseillers accompagnent
personnellement les personnes intéressées
mais que nous mettons également à leur
disposition sur notre site des outils pour leur
permettre de s’informer par eux-mêmes et de
faire leur choix en connaissance de cause.
La première étape pour passer à une
mobilité plus durable c’est de comprendre
comment organiser ses déplacements pour
réduire son empreinte écologique. Dans
le cadre de nos conseils, les personnes qui
nous contactent pourront tout d’abord
obtenir une évaluation de cette empreinte.
Comment myenergy peut-elle aider les
consommateurs à découvrir l’électrique
et à savoir si cette motorisation convient
à leurs besoins?
En complément à la mobilité active et
aux divers moyens de transport public, les
véhicules électriques offrent une solution
de déplacement individuelle propre et
efficace en énergie. Avec des autonomies
sans cesse croissantes, la plupart des
voitures électriques permettent de réaliser
facilement ses déplacements quotidiens.
Grâce au réseau de charge public Chargy
Une chaîne de mobilité intelligente pour combiner vos modes de déplacements
et à la possibilité d’installer sa propre
borne de charge à domicile, un point de
charge se trouvera toujours à proximité.
Les voitures électriques sont également
énergétiquement plus efficaces et ont un
impact environnemental plus faible que les
voitures à moteur à combustion: au cours
de leur cycle de vie, elles ont une meilleure
empreinte écologique et grâce à des sources
d’électricité renouvelables, ce bilan est
encore amélioré. Enfin, l’optimisation de
la production et de la réglementation, la
réutilisation et le recyclage des batteries
permettront d’éviter à long terme une
pénurie des ressources. Les véhicules
électriques sont donc aujourd’hui une
alternative durable.
Quels sont les outils déployés pour aider
les consommateurs à faire leur choix?
myenergy met à la disposition du public
des outils pour parfaire ses connaissances et
faciliter ses choix en matière de mobilité: la
plateforme carboncounter.lu a été conçue
avec le MIT Trancik Lab en collaboration
avec myenergy pour comparer de manière
objective les émissions de CO 2
des véhicules
disponibles sur le marché luxembourgeois,
en tenant compte de leur motorisation, de
leur cycle économique ainsi que de leurs
Source : Modu 2.0 - Stratégie pour une mobilité durable (2018) - Département des transports, Direction de la planification de la mobilité
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MARS 2021
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coûts de vie, de maintenance, d’achat,
d’essence, de taxes, etc. Il est donc possible,
avant d’acheter, de se faire sa propre opinion
sur la motorisation et le véhicule qui
répondra au mieux à ses besoins personnels.
Une fois un véhicule électrique acheté,
son utilisateur devra ensuite le charger…
Comment myenergy peut-il
l’aider à planifier les infrastructures de
charge adéquates?
En effet, le conseil myenergy s’étend audelà
du conseil lié à l’achat du véhicule;
il s’articule également autour du type
de borne de charge à installer, de son
installation proprement dite et des primes
de l’État. Les systèmes de charge et leur
efficacité font partie d’un ensemble pour
garantir la transition vers une mobilité
durable.
myenergy a édité la brochure «Comment
charger votre voiture électrique?» disponible
sur notre site myenergy.lu/brochuremobilite.
Les consommateurs pourront y
retrouver toutes les recommandations, les
informations pour la planification de leur
installation ainsi que les temps de charge.
La charge à domicile est aisément
complétée par le réseau public Chargy qui
continue de se développer avec plus de 965
points de charge répartis sur le territoire.
L’installation des nouvelles bornes
SuperChargy, offrant une charge ultra
rapide, vient de débuter. Prochainement,
les automobilistes pourront profiter de 88
bornes SuperChargy disponibles sur les
principales aires de service ainsi que sur
certains parkings Park & Ride (P+R) pour
encore mieux accompagner leur mobilité.
Quelles sont les aides financières auxquelles
peuvent prétendre les particuliers
pour les soutenir dans leur
transition vers une mobilité électrifiée?
Différentes primes peuvent être
demandées auprès de l’Administration de
l’environnement pour soutenir un futur
achat de véhicule électrique:
• prime jusqu’à 8.000 euros pour voitures
électriques et camionnettes neuves;
• prime jusqu’à 1.000 euros pour véhicules
électriques neufs légers, type scooter ou
pedelec 45;
• prime jusqu’à 2.500 euros pour véhicule
ou camionnette neuve de type plug-in
hybride (≤ 50 g de CO 2
/km);
• prime jusqu’à 600 euros à l’achat d’un
cycle neuf, vélo enfant compris.
Dans le but de favoriser le développement
de la mobilité électrique, l’État soutient
également l’installation de bornes de charge
à domicile:
• prime jusqu’à 1.200 euros pour
l’installation d’une borne de charge privée
(1-3 emplacements);
• prime jusqu’à 1.650 euros pour
l’installation d’une borne de charge privée
(≥ 4 emplacements).
Toutes les primes étatiques sont consultables
sur notre site cleverprimes.lu.
Encore une fois pour mieux comprendre
et faire son choix en matière de mobilité,
j’invite le public à visiter notre site
myenergy.lu ou à prendre rendez-vous
avec un conseiller myenergy! n
myenergy
Tél.: 8002 11 90
www.myenergy.lu
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La mobilité de demain:
«Natierlech. Elektresch.»
MOBILITÉ
Sales-Lentz est très active dans le domaine de l’électromobilité depuis maintenant plus de
huit ans. En coopération avec la Ville de Luxembourg, la société a mis en circulation ses deux
premiers bus électriques en 2011. Il y a quatre ans, en collaboration avec la municipalité, elle a
inauguré les quatre premiers bus urbains électriques à Differdange. Depuis lors, Sales-Lentz
a parcouru plus de 8 millions de kilomètres en électrique, et sa flotte compte aujourd’hui
52 bus électriques. L’opérateur de mobilité est maintenant confronté à un défi majeur, la
réorganisation du réseau régional de bus au Luxembourg, le RGTR 2022. À partir de 2022, le
transport public régional, urbain et scolaire sera de plus en plus décarbonisé, près de la moitié
des lignes du Luxembourg seront desservies par des bus électriques, ou plus précisément par
des bus zéro émission.
Exercice théorique
Afin de préparer au mieux l’avenir ses
transports, Sales-Lentz a mené une analyse
au cours des 12 derniers mois: quels bus
choisir? Quelles sont les options pour
recharger les autobus? Comment les dépôts
doivent-ils être convertis?
En 2020, un exercice théorique a d’abord
été réalisé. Pendant la pandémie de
Covid-19, une équipe a travaillé sur ce sujet
et a contacté plus de quinze fabricants de
bus en Europe et en dehors. L’expérience
a été passionnante car l’équipe a pu
s’enquérir auprès des fabricants de certains
éléments qui ne figuraient pas encore dans
leurs catalogues.
Le bus électrique est encore un produit jeune.
Il y a quatre ans la première génération est
arrivée sur le marché et aujourd’hui la 2 e
génération de batteries fait ses débuts. Il y a
aussi de nouveaux constructeurs qui se sont
établis au cours des deux dernières années et
qui proposent aujourd’hui des bus avec une
nouvelle technologie et un design différent, ce
qui intéresse également la société de transport.
Exercice pratique
L’analyse de Sales-Lentz porte sur 15 marques
et 32 modèles, à savoir le bus de 10 mètres, le
bus urbain de 12 mètres et le bus articulé. Au
cours des deux derniers mois, ses équipes ont
été très actives auprès des fabricants d’autobus
afin d’obtenir des prototypes et des autobus de
préproduction au Luxembourg et de les mettre
à l’épreuve. Des tests ont été réalisés en
parcourant les itinéraires pour connaître la
consommation d’énergie et la topographie,
les montées, les descentes et la récupération
d’énergie, mais aussi pour pouvoir simuler la
quantité d’énergie nécessaire, par exemple
pendant la saison hivernale, car la consommation
d’énergie est plus élevée lorsque le
chauffage est activé dans le bus.
“L’ambition
de Sales-Lentz
est de travailler
en priorité
sur des idées
innovantes et
éco-responsables,
des concepts
et produits
de demain”
Ces dernières semaines, neuf bus ont ainsi
été testés dans les dépôts de Käerjeng et
Mersch et dans les dépôts de Frisch et
Ross, dans le Nord. Fin Janvier, six des bus
d’essai supplémentaires étaient sur place, à
Bascharage.
Analyse comparative des concurrents
Dans cette analyse comparative des
concurrents, on étudie la conduite, c’està-dire
le confort de conduite, les sécurités
réactives, l’ergonomie du cockpit et, bien
sûr, le confort des passagers, notamment en
ce qui concerne le bruit. Les bus électriques
sont des bus à zéro émission, mais par
définition aussi des bus qui ne font pas de
bruit parce qu’ils n’ont pas de moteur à
combustion interne. Ensuite, l’analyse porte
sur la fiabilité des véhicules, l’autonomie des
bus électriques en fonction de la température
extérieure et toute la technologie.
Ateliers
L’équipe d’atelier met ce dernier à l’épreuve,
de l’accessibilité du moteur aux composants
et aux groupes motopropulseurs, à la
carrosserie et à son assemblage. A la fin, un
tableau comparatif est établi. Il s’agit donc
d’un travail de détail pour choisir le bus
optimal pour sa flotte.
Recharge rapide, et autres solutions
plus flexibles
Lorsqu’on parle de bus électriques, il ne
s’agit pas seulement de leur achat, mais
de nombreux éléments du puzzle qui
les entourent et qui doivent également
s’assembler. Le bus électrique ne peut
fonctionner que s’il est chargé. Il existe
des solutions pour recharger les bus la
nuit dans le dépôt. Mais quand un bus
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MOBILITÉ
a parcouru 180, 200 ou 250 km, il est
nécessaire de le recharger au cours de la
journée pour pouvoir rouler jusque tard
dans la soirée. Chez Sales-Lentz, cette
solution de recharge rapide en journée a
été théoriquement calculée et optimisée
avec les dépôts et d’autres endroits où les
bus peuvent être rechargés, afin d’avoir
suffisamment de bus pour desservir les
trajets, mais pas trop. Après tout, un bus
électrique de 12 mètres coûte entre 550.000
et 600.000 euros. C’est un investissement
conséquent.
Tower 24/7
Lorsque ces bus circulent, ils sont reliés au
centre de surveillance «Tower 24/7». Les
données opérationnelles, c’est-à-dire tout
ce que le conducteur voit dans le cockpit,
sont également vues par les collaborateurs
de la Tower 24/7. Les données techniques
du véhicule, en cas de défaut, sont
immédiatement communiquées à l’équipe
de l’atelier, afin que des préparatifs
préventifs puissent y être effectués pour
l’entretien ultérieur du bus.
Ressources humaines
Les ressources humaines constituent un
autre élément important. Des ingénieurs
mécatroniques, de techniciens de bus
formés aux composants haute tension
pour assurer la maintenance des véhicules
dans les ateliers sont indispensables. Sales-
Lentz compte actuellement cinq ateliers
au Luxembourg, au centre et au nord
ainsi que deux au sud. 95% des travaux
de maintenance sont effectués par les
équipes en interne, seule une petite partie
est externalisée. L’équipe technique pour
l’entretien des véhicules est composée de
70 employés et cherche toujours à recruter
de nouveaux collaborateurs afin de pouvoir
entretenir les bus électriques. L’entreprise
crée en effet de l’emploi et recherche
du personnel qualifié. Les ateliers sont
également en train d’être aménagés afin
de pouvoir assurer la maintenance des
différentes marques de bus, notamment
avec l’équipement pour être également
en mesure de travailler sur le toit des
véhicules, où les batteries, le pantographe
et les composants haute tension sont situés.
En ce qui concerne les chauffeurs, Sales-
Lentz en emploie actuellement 700 et
continue à en embaucher. Un programme
a également été lancé en collaboration
avec l’ADEM pour former les demandeurs
d’emploi qui y sont inscrits afin qu’ils
puissent obtenir un permis de conduire
professionnel et être opérationnels dans les
meilleurs délais.
Digitalisation et automatisation
La digitalisation et l’automatisation sont
des sujets de première importance pour
la société de transport qui veille déjà
à communiquer digitalement avec ses
chauffeurs. En effet, ces derniers reçoivent
leurs horaires, roulements et instructions,
ainsi que le matériel de formation sous
forme numérique sur une tablette. En plus
des économies de papier réalisées, la qualité
du service a été améliorée. Les erreurs ne
peuvent plus se produire et les conducteurs
ont constamment accès aux données les
plus récentes. n
“Les données
télémétriques
de nos véhicules
sont surveillées
en temps réel
par le centre
“Tower24/7””
Sales-Lentz
ZAE Robert Steichen
4, rue Laangwiss
L-4940 Bascharage
www.sales-lentz.lu
106 LG
MARS 2021
MOBILITÉ
DACHSER Luxembourg:
dix années d’expérience
DACHSER Luxembourg Sàrl a été fondée en 2011 et ne
cesse de grandir depuis. Janine Weber, General Manager de
DACHSER Luxembourg, nous parle de la société leader dans
le secteur de la logistique ainsi que de ses services et de l’avenir
de la filiale à succès qui fête son 10 e anniversaire cette année.
Janine Weber
“DACHSER
Luxembourg
a traité 214.300
expéditions pesant
74.700 tonnes
en 2019”
Comment DACHSER Luxembourg a-telle
évolué au fil de ces dix dernières
années?
Située à Grevenmacher entre Trèves et
Luxembourg-Ville, l’agence DACHSER est
directement liée à l’Eurohub de DACHSER à
Überherrn, en Sarre, en raison de sa situation
géographique. Cela permet aux clients d’être
connectés de manière transparente au réseau
européen de DACHSER et au reste du
monde. Au cours des dix dernières années, la
succursale a connu une croissance régulière.
A l’ouverture, DACHSER Grevenmacher a
démarré avec 18 employés dans un terminal
de transit de 2.700 m² et 600 m² de bureaux.
Aujourd’hui, la succursale s’est agrandie à
4.600 m² et compte 52 employés. En 2019,
l’agence DACHSER au Luxembourg a
réalisé un chiffre d’affaires annuel de 15
millions d’euros. Cette même année, elle
a traité 214.300 expéditions pesant 74.700
tonnes.
Initialement, le site de Grevenmacher
était connecté au réseau mondial en tant
que satellite de DACHSER à Überherrn,
en Allemagne. En 2013, Aat van der
Meer, Managing Director de DACHSER
Benelux, a été nommé Country Manager
de DACHSER Luxembourg. Il a alors
placé l’ensemble du Benelux sous sa
direction depuis le Luxembourg. À partir
de ce moment, DACHSER Grevenmacher
est devenue une succursale entièrement
indépendante au sein de DACHSER
Benelux en tant que site stratégiquement
important pour les pays du Benelux. Grâce
à l’expertise acquise par notre équipe
au cours des dix dernières années, nous
pouvons nous concentrer sur l’expansion de
nos services pour les dix prochaines années.
L’un des principaux objectifs sera d’étendre
nos services d’exportation vers la France,
l’Allemagne et l’Autriche.
Quels services DACHSER Chem
Logistics fournit-il?
A travers DACHSER Chem Logistics, nous
proposons une solution professionnelle pour
la logistique chimique. Nous transportons
et stockons des produits chimiques emballés
et palettisés pour diverses industries telles
que celles du plastique, de l’automobile et
du textile ainsi que de l’agriculture et de la
construction. Nos experts dans ce domaine
développent une solution de transport
et d’entreposage adaptée aux besoins
individuels de nos clients pour divers
types de produits chimiques, y compris les
produits dangereux. DACHSER Chem
Logistics associe les services logistiques
normalisés de DACHSER aux exigences
spécifiques de l’industrie chimique.
Parlez-nous du service DACHSER DIY
Logistics, que comprend-il?
Grâce à notre service DACHSER DIY
Logistics, nous fournissons chaque jour
environ 18.000 magasins de bricolage,
jardineries, marchés spécialisés et
consommateurs particuliers dans toute
l’Europe. En combinant nos services
standards avec des solutions logistiques
spécifiques et notre expertise métier, nous
offrons à nos clients un réel avantage
concurrentiel. L’équipe DIY est forte de
nombreuses années d’expérience et de
solides compétences leur permettant de
proposer la meilleure solution possible
pour votre logistique DIY. Nous avons des
spécialistes sur le terrain dans de nombreux
pays, qui entretiennent des contacts étroits
avec les détaillants et les fournisseurs locaux
et sont en mesure d’offrir des conseils
complets sur les options les concernant. n
DACHSER Luxembourg Sàrl
10, Op der Ahlkërrech
L-6776 Grevenmacher
www.dachser.lu
DES SOLUTIONS PÉTILLANTES
POUR VOTRE LOGISTIQUE.
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Vos avantages avec DACHSER Chem Logistics :
• Un savoir-faire individuel en matière de logistique
chimique et des solutions logistiques standardisées
• Des normes de sécurité et de qualité élevées pour
l‘industrie chimique, évaluées selon le SQAS
• Une transparence totale grâce à des
systèmes informatiques innovants
• Un réseau européen uniforme
• Un niveau élevé d‘expertise en matière
de marchandises dangereuses
DACHSER Luxembourg Sàrl • Agence Grevenmacher
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108 LG
MARS 2021
BRÈVES COMMUNALES – EST
PAR PIERRE BIRCK
BEAUFORT
Au 1 er janvier 2021, la commune de
Beaufort comptait 2.893 habitants, soit
22 de plus qu’à la même date l’année
dernière, pour un total de 65 nationalités
(59 l’an dernier). Au Grundhof habitent
65 habitants, à Dillingen 236 et à Beaufort
2.592. Le détail et l’évolution du nombre
des habitants sont disponibles sur le site
internet de la commune.
Source: beaufort.lu
ECHTERNACH
Les dernières analyses de la qualité
de l’eau du réseau de distribution du
bassin d’eau Mélick effectuées par le
laboratoire de la gestion de l’eau en
date du 1 er février, ont montré que
l’eau est à nouveau potable et peut être
consommée sans restriction. Depuis
la détection de la pollution en janvier,
les responsables de l’administration
communale ont réalisé une chloration
du réservoir d’eau de Mélick.
Source: echternach.lu
BOUS
Quatre communes ont rejoint l’organisation internationale
«Mayors for Peace». Il s’agit de Bous, Nommern, Sanem et
Schuttrange. Fondée en 1982 par Takeshi Araki, le maire
de Hiroshima, l’association internationale a pour objectifs
principaux d’empêcher la prolifération des armes nucléaires
et de prévenir l’armement nucléaire mondial par des actions
et des campagnes. Jusqu’à présent, plus de 8.000 villes et
communes de 165 pays du monde entier ont rejoint ce réseau,
y compris bientôt 60 des 102 communes luxembourgeoises, ce
qui place le Grand-Duché en deuxième place sur la liste des
pays membres européens les plus engagés.
Source: syvicol.lu
WALDBREDIMUS
Afin d’améliorer la visibilité et la
transmission des informations communales,
les élus ont décidé, en ce début
d’année, de rendre le site internet plus
accessible en optant pour une nouvelle
«homepage».
Source: waldbredimus.lu
NIEDERANVEN
La commune a publié de la
documentation sur le projet relatif à
l’installation d’une nouvelle centrale
de cogénération «Am Sand». L’ensemble
du projet est à découvrir sur le
site internet de la commune, qui par
ce biais, fait un pas de plus en matière
de développement durable.
Source: niederanven.lu
FLAXWEILER
Un pas de plus a été effectué
vers la digitalisation. La commune
de Flaxweiler offre à ses citoyens la
possibilité de recevoir les factures des
taxes communales par voie électronique.
Un formulaire de demande
se trouve sur le site internet de
l’administration communale.
Source: flaxweiler.lu
SCHENGEN
Depuis le 15 février 2021, la commune
de Schengen renouvelle deux canaux
existants d’une longueur totale de 180 m
dans la rue de Remich à Wellenstein.
Les eaux dites étrangères ont pénétré
massivement dans le système de
drainage depuis le début de l’année
et ont ainsi surchargé la station de
pompage des eaux usées de Bech-
Kleinmacher. Le projet, d’un coût total
d’environ 300.000 euros, est soutenu
financièrement par le ministère de
l’Environnement, du Climat et du
Développement durable.
Source: Schengen.lu
MONDORF-LES-BAINS
Les communes de Betzdorf, Biwer,
Grevenmacher, Lenningen, Manternach,
Mertert, Mondorf-les-Bains, Remich et
Stadtbredimus, en collaboration avec le
MEC asbl, proposent un nouveau service
d’accompagnement scolaire: «Super
Senior». L’objectif est de rechercher des
seniors qui souhaitent aider la jeunesse
par la transmission de leur savoir. Plus
d’informations sur www.mecasbl.lu.
Source: mondorf-les-bains.lu
GREVENMACHER
La commune de Grevenmacher, en collaboration avec les
Ponts & Chaussées et la police, a revu le concept de sécurité
sur les «routes du Vin». Quelques places de parking seront
en effet supprimées pour améliorer la visibilité des piétons et
des automobilistes. Les haies et les arbustes seront également
supprimés, là où ils affectent la circulation. Enfin, une
signalisation améliorée sera installée afin d’apporter plus de
sécurité pour les piétons.
Source: grevenmacher.lu
LENNINGEN
Grâce au programme «enoprimes» d’Enovos et durant tout le
mois de février, la commune de Lenningen/Canach a permis
à ses citoyens de recevoir gratuitement dix ampoules LED E27
afin de les aider à consommer moins d’énergie et de réaliser
des économies.
Source: lenningen.lu
© eu2005.lu/ONT
ECHTERNACH
La Banque centrale du Luxembourg
émet des pièces de collection sur le
patrimoine UNESCO au Luxembourg:
«Luxembourg, vieux quartiers et
fortifications » (1994), l’exposition
photographique «The Family of Man»
(2003) et la procession dansante
d’Echternach (2010). Cette dernière,
qui fait partie intégrante de l’histoire de
la ville, est disponible à l’administration
communale.
Source: echternach.lu
BOUS
L’administration communale de Bous
recherche des agents recenseurs
dans le cadre de l’organisation du
recensement général de la population
à partir du 1 er juin 2021 pour le compte
du Statec. La distribution des imprimés,
la collecte des imprimés, la vérification
des inscriptions et l’établissement
d’un relevé récapitulatif seront les
principales missions des recenseurs.
Ces derniers seront également
indemnisés en fonction des nombres
de ménages recensés.
Source: bous.lu
Relevez le Défi
de la Cyber-Résilience
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MARS 2021
ICT
GAIA-X: EBRC dans le sillage
du cloud européen
La Commission européenne a pour ambition affichée «de faire de la décennie qui s’ouvre la
«décennie numérique» de l’Europe». Et pour cause, les données disponibles sont en passe de
se multiplier de manière exponentielle pour atteindre déjà plus de 40 zettabytes. Il y aurait
donc plus de données dans les «nuages» que d’étoiles dans l’univers observable. Traitées par
l’intelligence artificielle, ces données sont un véritable moteur d’innovation. Encore faut-il leur
offrir un écosystème cloud sécurisé et fédéré qui réponde aux plus hauts standards de souveraineté
numérique. C’est l’objectif du projet GAIA-X que nous présente Yves Reding, CEO d’EBRC.
Prendre le train en marche
Dans toute crise sommeillent des opportunités,
le tout est de savoir les saisir. C’est
ce qu’a fait l’Union européenne avec son
plan de relance «Next Generation EU»
doté de 750 milliards d’euros dont une
grande partie sera consacrée au digital. Un
bond en avant pour l’Europe numérique
tant attendue par les acteurs du secteur.
En effet, l’éruption de la crise sanitaire
a, s’il le fallait encore, fini d’éveiller les
consciences en même temps qu’elle a révélé
la dépendance de l’Europe en ce domaine.
«Avec le confinement, le monde a basculé
du physique au numérique, au point où le
digital est devenu vital. Malheureusement,
l’Europe numérique reste à construire. Si la
crise du Covid-19 a révélé que l’Europe ne
disposait pas d’autonomie suffisante dans
un domaine essentiel, comme la santé, elle
a également mis en exergue sa très faible
autonomie dans le secteur d’avenir qu’est le
digital. Le Vieux Continent est aujourd’hui
un acteur digital de second plan au niveau
mondial. Par chance, le digital se construit
par vagues. Nous avons raté la première,
il s’agit maintenant de ne pas manquer
la deuxième, celle de l’intelligence
artificielle», avertit Yves Reding. Qu’il
s’agisse de conduite autonome sécurisée,
d’évaluation des risques financiers ou
encore de diagnostics médicaux plus
fiables, l’intelligence artificielle est en effet
en passe de révolutionner de nombreux
secteurs.
Une question de valeurs
Dans son dernier discours sur l’état de
l’Union, la présidente de la Commission
a mis en garde: «l’Europe doit montrer la
voie à suivre dans le domaine du numérique,
sinon elle sera contrainte de s’aligner sur
d’autres acteurs qui fixeront ces normes
pour elle». C’est le moteur franco-allemand
qui, le premier, s’est attaché à montrer
la voie en initiant le projet GAIA-X en
novembre 2019. «Cette initiative, née en
Allemagne, a pour ambition de construire
une infrastructure européenne de
données basée sur des valeurs telles que la
transparence, la portabilité, la confiance et
la souveraineté. Aujourd’hui, le digital est
aux mains de géants qui sont de véritables
boîtes noires. A la fois joueurs et arbitres,
ils peuvent changer les règles du jeu à leur
avantage et traitent les données comme des
marchandises. Cela génère, entre autres,
de graves distorsions en termes de libre
concurrence, d’innovation, de respect des
données personnelles, considérées comme
inacceptables à nos yeux d’Européens.
L’ambition de GAIA-X n’est pas de
construire de nouveaux géants du cloud,
mais de fédérer tous les acteurs de cet
écosystème autour de certaines règles de
conduite et de redonner la gouvernance du
digital aux autorités et acteurs européens,
tout en respectant les valeurs européennes»,
explique Yves Reding.
Fondée en une AISBL (Association Internationale
Sans But Lucratif), l’initiative est
ouverte à tous depuis septembre 2020. Déjà,
les géants du digital, que ce soit les acteurs
américains Microsoft, Oracle, Amazon ou
Google ou chinois Alibaba ou Huawei l’ont
rejointe. Un élargissement qui a soulevé
quelques contestations mais qui, selon
Yves Reding, n’altère en rien le bien-fondé
du projet: «L’important est de détenir
la gouvernance au niveau européen et
d’impliquer tous les acteurs, car les valeurs
prônées sont finalement universelles. Qu’y
a-t-il de plus normal que de promouvoir
la transparence, l’ouverture, la confiance,
la souveraineté et la portabilité? Il est
de l’intérêt de tous qu’un maximum
d’acteurs suive ces principes. Les statuts
de l’AISBL prévoient néanmoins que
seuls les membres considérés comme des
entreprises européennes aient le droit de
décision».
Des retombées dans tous les secteurs
GAIA-X, c’est donc une infrastructure
cloud, mais pas seulement. L’initiative
entend surtout développer une multitude
de cas d’usage basés sur l’utilisation de
l’intelligence artificielle. A cet égard, le
projet fonctionne sur une approche «topdown»
au niveau européen: l’AISBL
GAIA-X, basée à Bruxelles, assure la
gouvernance du projet, avec aujourd’hui
plus de 200 membres et couvrant l’ensemble
des cas d’usage du digital («data spaces»)
dans l’activité socio-économique. GAIA-X
est également un projet «bottom up» qui
repose sur des «regional GAIA-X hubs».
«Aujourd’hui, la construction du hub
luxembourgeois est en cours. Il identifiera les
cas d’utilisation qui sont stratégiques pour le
pays afin de les porter au niveau européen,
parmi lesquels la finance, l’énergie, la santé,
l’industrie 4.0, la mobilité,… En octobre
2020, en tant que «Day-One member» de
l’AISBL, EBRC a pris son bâton de pèlerin
et a constitué, avec le Groupe RHEA, CS
Group et 3DS OUTSCALE, une nouvelle
alliance transfrontalière dans le domaine des
données spatiales. Ce consortium a connu
un réel succès puisqu’il a été rejoint par de
grands acteurs du domaine tels qu’Airbus,
Thales Alenia Space, Capgemini, Safran
ainsi que l’ESA, et a permis la création
d’un nouveau data space «Espace». Dans
les différents groupes thématiques, les
membres de GAIA-X développeront des
standards d’échange et de sécurité propres à
leur secteur. C’est donc un projet européen
extrêmement complexe et ambitieux car le
digital touche à tous les domaines d’activités.
Il apportera une vraie valeur ajoutée au
citoyen européen», développe Yves Reding.
LG
MARS 2021
111
Yves Reding
Inscrire le Luxembourg sur la carte
Lancée officiellement en juin 2020,
l’initiative GAIA-X était initialement
un projet franco-allemand regroupant
quelque 22 membres. Elle a désormais
convaincu plus de 200 organisations. Dès
l’ouverture à d’autres pays, EBRC s’est
empressé de devenir «Day-One member»
de l’organisation, en tant que représentant
de l’ensemble de notre groupe. «Cela fait
dix ans qu’EBRC a lancé son «Trusted
Cloud Europe» et promeut la nécessité de
standards européens élevés, basés sur des
principes de souveraineté européens. Si nous
avons pu avoir l’impression de prêcher dans
le désert, l’initiative GAIA-X nous a donné
l’opportunité de sensibiliser l’écosystème
luxembourgeois via les associations dont
nous sommes membres, comme nous
l’avons fait le 12 octobre 2020 lors d’une
conférence organisée par Cloud Community
Europe-Luxembourg, ICT Luxembourg
et la FEDIL. Avec ces trois associations
un second événement sera organisé sur le
sujet. Il aura lieu le 25 mars prochain avec
pour conférencier principal Hubert Tardieu,
président du conseil d’administration de
GAIA-X, ainsi que les responsables des
German et French Hubs. Le premier nous
présentera les cas d’usage développés en
Allemagne dans le domaine de l’IoT et de la
mobilité et le deuxième dévoilera les projets
supportés par GAIA-X dans les secteurs de
l’énergie et de la finance», annonce Yves
Reding.
Bien que le projet n’en soit encore qu’à
ses débuts, force est de constater qu’il se
développe à toute vitesse, preuve s’il en est
de l’importance des enjeux qu’il soulève. n
EBRC
5, rue Eugène Ruppert
L-2453 Luxembourg
www.ebrc.com
112 LG
MARS 2021
ICT
La transformation digitale
demande également
une transformation de la sécurité
La sécurité est fortement dépendante de deux facteurs; de la technologie utilisée et du facteur
humain. Ces deux composantes constituent des variables dont l’évolution pose souvent des défis
d’envergure aux organisations. Explications avec Moussa Ouedraogo, Head of CyberSecurity
chez Fujitsu Luxembourg.
La sécurité à l’ère du cloud
La décennie passée a été celle de l’avènement
des data centres ainsi que du cloud
computing. Des méthodes innovantes en
matière d’optimisation et de sécurisation de
réseaux informatiques comme le concept
de Software Defined Network (SD-N) sont
apparues. Même s’il est vrai que le modèle
du cloud commence seulement à être adopté
par les entreprises de manière générale, et
plus particulièrement au Luxembourg, les
questions de sécurité et de réglementation ont
longtemps été un frein à une adoption massive.
Entre autres, les interrogations suivantes
étaient – et demeurent dans certains cas
– fréquentes: Peut-on faire confiance au
prestataire de service cloud pour la sécurité
des données et des processus externalisés?
Comment faire face aux nouvelles menaces
ou à celles déjà existantes, mais amplifiées
par le cloud (propagation de malware,
pertes de données, etc.)? Bien que certaines
de ces questions nécessitent encore des
réponses, il existe un consensus sur le fait
que le principe de protection périmétrique,
tel que beaucoup d’entreprises l’avaient
implémenté, est de plus en plus obsolète.
La mobilité des usagers et l’externalisation
induisent un changement dans la gestion
de la sécurité d’entreprise
Contrairement à la décennie passée, celleci
a vu l’introduction d’une transformation
digitale qui se veut plus radicale bien que
forgée sur les acquis de la précédente.
L’adoption du cloud est en accélération, mais
cette fois les «usagers rejoignent le cloud».
Ils sont géographiquement délocalisés;
ils travaillent principalement à distance
et pour des nécessités de continuité des
opérations, doivent continuer à manipuler
des processus et des données sensibles.
La réaction immédiate de beaucoup
d’entreprises suite au contexte de télétravail a
été l’acquisition et l’intégration de solutions
de sécurité visant à contrôler, monitorer
et renforcer la sécurité des données et des
systèmes vis-à-vis des accès à distance. De
telles initiatives sont justifiées: la crise était
brusque, l’adoption du télétravail était une
conséquence naturelle et cela a demandé une
réponse immédiate et efficace. Cependant,
elle n’en demeure pas moins une solution
temporaire à un problème plus existentiel
qui a été précipité par la crise sanitaire.
En réalité, c’est la sécurité des entreprises qui
demande à être transformée. Il est impératif
d’adapter l’architecture d’entreprise, afin
d’intégrer les nouvelles exigences telles
que la mobilité des employés, l’hybridité
des infrastructures et garantir les exigences
en termes de performance et d’expérience
utilisateur.
L’heure est à une architecture sécurité
basée sur le SASE
Le Secure Access Service Edge (SASE)
a justement été déini par Gartner
comme un framework pour répondre aux
problématiques de sécurité posées par
l’externalisation simultanée des données,
applications et utilisateurs.
Loin d’être un produit, le SASE est une
approche, une nouvelle façon de penser et
d’implémenter son architecture pour répondre
à la nouvelle vague de transformation digitale.
Adopter une architecture SASE requiert la
mise en place d’un framework et de solutions
technologiques visant d’une part à renforcer
la sécurité à travers l’implémentation d’une
sécurité multicouche:
• Le Secure Web Gateways (SWG) pour
le filtrage et la protection contre les sites
malicieux ou non recommandés;
• Une suite de protection pour les applications
SaaS en usage à travers l’adoption d’un Cloud
Access Security Broker (CASB);
• L’adoption d’une stratégie centrée sur la
donnée et l’assurance de la protection contre
la fuite de données sensibles à travers la mise
en place d’une stratégie et d’une solution de
type Data Leakage Prevention (DLP);
• La protection contre les menaces malware
avancée à travers des solutions de type EDR/
NDR pour une corrélation d’information
plus large et efficiente;
• Le principe de Zero Trust Network Access
(ZTNA) où les usagers pourront de façon
sécurisée et contextuelle, être connectés aux
systèmes de l’entreprise au détriment de
l’usage de solutions VPN qui ne sont pas
toujours infaillibles.
D’autre part, la mise en place d’une
architecture SASE vise à améliorer les
besoins en performance et expérience
utilisateur tout en réduisant le coût lié
au déploiement de composantes réseaux
multiples à travers l’adoption d’un SD-
WAN implémenté dans une architecture de
type cloud native.
Une expertise en forte croissance chez
Fujitsu
Il existe déjà de l’expertise ainsi que des
solutions technologiques pouvant servir
aux entreprises cherchant à adapter leur
architecture sécurité actuelle. Fujitsu
accompagne des clients de la Place sur les
volets liés au renfort de la sécurité avec
une perspective SASE. Les partenariats
stratégiques dont bénéficie Fujitsu
permettent aux clients de recevoir du
conseil et du support à l’implémentation
de solutions technologiques, afin de réussir
leur transformation digitale. n
Fujitsu
Parc d’Activités Capellen
89 C, rue Pafebruch
L-8308 Capellen
www.fujitsu-luxembourg.lu
Moussa Ouedraogo
114 LG
MARS 2021
BRÈVES MINISTÉRIELLES
PAR RAOUF HATIRA
MINISTÈRE
DE L’AMÉNAGEMENT
DU TERRITOIRE
Le Département de l’aménagement du
territoire a lancé le mois de juin dernier,
une consultation urbano-architecturale
et paysagère au Luxembourg qui vise
à réunir des propositions stratégiques
face au défi du changement climatique
et de la perte de biodiversité. Six
équipes internationales et pluridisciplinaires
ont été sélectionnées à l’issue
de la première étape pour poursuivre
les travaux. L’objectif est de développer
des scénarios territoriaux de transition
écologique zéro-carbone et de mieux
définir le champ territorial d’intervention.
Source: SIP
MINISTÈRE DE L’EDUCATION
Malgré la crise sanitaire et ses effets,
les entreprises ont choisi d’accueillir
des apprentis, assurant ainsi l’avenir
professionnel de beaucoup de jeunes
tout en formant une main-d’œuvre
qualifiée pour demain. Cet effort
collectif entre entreprises, lycées, administrations,
services des ministères et
chambres professionnelles, a permis à
un plus grand nombre de demandeurs
de trouver un poste d’apprentissage. Le
placement en apprentissage est resté
constant au Luxembourg. Le nombre
de contrats signés se situe légèrement
en-dessous de celui de 2019.
Source: SIP
MINISTÈRE
DE L’ENVIRONNEMENT
L’enquête, commandée par le ministère
de l’Environnement, l’Administration de
la gestion de gestion de l’eau et l’Association
luxembourgeoise des services
d’eau, a démontré un regain d’intérêt et
de confiance des consommateurs pour
l’eau de robinet. Aujourd’hui, 82% des
résidents boivent de l’eau du robinet,
dont 58% tous les jours. En 2006, ces
chiffres étaient respectivement de 40%
et 28% seulement. D’autre part, 78% des
sondés estiment que boire de l’eau de
robinet est un acte écologique et 47%
jugent que l’eau du robinet est de bonne
qualité car très contrôlée.
Source: SIP
MINISTÈRE DU TRAVAIL
Suite au grand succès de son dernier appel à projets où
de nombreuses candidatures ont pu être retenues pour le
programme IMPULS, le ministère du Travail, de l’Emploi et
de l’Économie sociale et solidaire annonce un nouvel appel à
candidatures de projets à impact social et sociétal en collaboration
avec Nyuko ASBL pour l’année 2021. Le programme de la
nouvelle session est un tremplin pour réaliser un plan d’affaires
simplifié et profiter d’une phase d’accompagnement sur-mesure
afin de soutenir les futurs entrepreneurs sociaux.
Source: SIP
Henri Kox
MINISTÈRE DU LOGEMENT
Plus de 200 personnes ont participé en visioconférence les
1 er et 2 février à deux réunions d’information sur le Pacte
Logement 2.0. Ce dernier vise trois objectifs majeurs:
l’augmentation de l’offre en logements abordables et durables,
la mobilisation du potentiel foncier et résidentiel existant
et l’amélioration de la qualité résidentielle. Le ministère du
Logement, Henri Kox, se dit prêt à soutenir les communes
par le biais d’un conseiller logement et des aides financières
supplémentaires afin de favoriser le développement du
logement abordable et la qualité de vie.
Source: SIP
MINISTÈRE DE L’ECONOMIE
En date du 8 février 2021, le ministère de l’Économie a présenté
la stratégie nationale «Économie Circulaire». Les ressources
naturelles étant limitées, la production et l’échange de biens et
de services et la création de valeur socio-économique reposent
sur une gestion circulaire des stocks et des flux de matières.
Fournir une vision commune de la mise en œuvre de l’économie
circulaire au Luxembourg et des orientations pratiques aux
citoyens, entreprises, communes et administrations étatiques,
devient indispensable.
Source: SIP
©MINT
MINISTÈRE DE L’EGALITÉ
ENTRE LES FEMMES
ET LES HOMMES
L’engagement des communes de
Steinfort, Clervaux et Mertert en
matière d’égalité femmes-hommes
a été honoré. La ministre de l’Égalité
entre les femmes et les hommes,
Taina Bofferding, leur a décerné un
nouveau prix d’encouragement qui
viendra stimuler les bonnes pratiques
pour l’égalité au niveau local. Avec
cette distinction, le ministère voudrait
mettre en lumière les communes qui
ont affiché leur volonté d’agir pour un
meilleur vivre ensemble des femmes
et des hommes sur leur territoire en
2020.
Source: SIP
MINISTÈRE DE LA CULTURE
Le ministre de la Mobilité et des
Travaux publics, François Bausch, et
la ministre de la Culture, Sam Tanson,
ont présenté le projet de construction
de la passerelle piétonne et cyclable
reliant l’avenue J.F. Kennedy au
parc des Trois Glands et permettant
d’accéder au Musée d’Art Moderne
Grand-Duc Jean (Mudam) et à ses
environs depuis le pôle d’échange
«Rout Bréck-Pafendall». «La passerelle
est un raccourci vers la culture
et le site du patrimoine mondial.
Elle contribuera de surcroit à
l’amélioration de l’accès à l’offre
culturelle», a déclaré la ministre de la
Culture.
Source: SIP
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE
118 kilos de nourriture sont jetés par
an et par personne au Luxembourg
alors que près de la moitié de ces
déchets pourraient être évités. Pour
limiter ce phénomène, le ministère
de l’Agriculture sensibilise et mobilise
non seulement une multitude
d’acteurs, mais s’engage également
activement dans la lutte contre le
gaspillage alimentaire. Ainsi, 1.745
litres de lait frais ont été redistribués
à des épiceries solidaires et à des
associations caritatives.
Source: SIP
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Représentation au Luxembourg
116 LG
MARS 2021
PORTRAIT
L’immobilier demeure fort
PAR ADELINE JACOB
Certes, nul ne peut aujourd’hui prévoir l’impact de la pandémie de coronavirus sur le long
terme. Il est pourtant un secteur qui peut se rassurer. Malgré la violence de l’orage, l’immobilier
semble se frayer un chemin entre les gouttes, anticipant déjà les changements du monde d’après.
Sven Rein, président, et Jean-François Trapp, vice-président du conseil d’administration de
LuxReal ASBL, nous dressent le portrait d’un des secteurs les plus résilients de l’économie
luxembourgeoise.
Fédérer l’industrie
Depuis 2009, LuxReal connecte l’ensemble
des acteurs qui gravitent autour de
la sphère immobilière: promoteurs,
architectes, ingénieurs, gestionnaires de
fonds d’investissement alternatifs, avocats,
banques, cabinets d’audit, etc. Toute
entreprise ou professionnel du secteur
peut en devenir membre et profiter des
conférences proposées autour des tendances
de l’industrie ainsi que des événements
de réseautage organisés par l’ASBL pour
fédérer une communauté immobilière
interdisciplinaire. Au-delà, LuxReal établit
des groupes de travail et entretient des
contacts nationaux et internationaux pour
l’échange d’informations, de connaissances
et d’expériences et représente les intérêts
communs de ses membres au niveau
entrepreneurial et politique.
Dès les premiers jours de la crise, l’association
s’est décidée à tirer parti du numérique pour
maintenir les liens qu’elle s’efforce de tisser
entre ses membres. Par le biais de webinars,
elle s’est également appliquée à leur donner
des conseils sur la gestion de la crise. Elle
s’est par contre gardée de représenter les
intérêts de ses affiliés au niveau politique.
«Nous n’avons pas fait de lobbying auprès
du gouvernement parce qu’il n’y en avait
pas forcément besoin. Celui-ci est très
pro-économique et a pris des mesures sans
attendre, sans toutefois édicter de loi. Cela
a offert une certaine flexibilité qui a permis
aux parties professionnelles de trouver leurs
accords elles-mêmes dans bien des cas. Faire
du lobbying aurait été probablement contreproductif
dans ce contexte», remarque Jean-
François Trapp.
“Le Luxembourg
est un marché
extrêmement
résilient au niveau
immobilier”
Assurer la continuité
Contrairement à d’autres, le secteur de
l’immobilier a moins souffert de l’irruption
du coronavirus dans le pays. Bien sûr,
certains locataires ont reporté le paiement
de leur loyer; bien sûr, les bailleurs ont
été confrontés au gel temporaire sur
l’augmentation du loyer, mais la catastrophe
a été évitée. «L’industrie de l’immobilier
n’est pas complètement déconnectée
de l’économie réelle, ce n’est pas un
îlot isolé, nous le constatons d’ailleurs
dans l’immobilier commercial, mais le
secteur est particulièrement résilient au
Luxembourg», estime Jean-François Trapp.
Du point de vue des fonds, l’année écoulée
est d’ailleurs considérée comme très bonne.
«En dépit de la crise, de nouveaux fonds
d’investissement ont été créés et lancés
à travers le Luxembourg. Ces nouveaux
fonds, ainsi que les produits existants,
ont malgré tout attiré de nouveaux capitaux.
Les taux d’intérêts sont actuellement
tellement bas qu’il faut investir dans des
classes d’actifs qui génèrent du rendement,
et l’immobilier en fait partie. Résidentiel,
bureaux, logistique, hôtellerie, la diversité
est telle que les investisseurs peuvent
aisément étaler les risques. La part
d’allocation d’actifs dans l’immobilier
est en constante augmentation, ce
qui pousse au lancement de nouveaux
produits. Le Luxembourg étant
un marché leader pour les fonds
d’investissements en général,
il bénéficiera de cette
tendance à court, moyen
et long termes»,
considère Sven
Rein.
Sven Rein
118 LG
MARS 2021
PORTRAIT
Jean-François Trapp
“Malgré la crise,
de nouveaux fonds
d’investissement
ont été créés et
lancés à travers
le Luxembourg”
Si la question du décalage entre les marchés
financiers et l’économie réelle se pose
bel et bien, il est à peu près certain que
l’immobilier résidentiel restera attractif.
«Crise ou non, les gens ont tout simplement
besoin de logements», rappelle le président
de l’association.
Une situation qui, jusqu’à présent, ne
fait pas baisser les prix de l’immobilier
luxembourgeois malgré des tendances
différentes selon les classes d’actifs. «En
ce qui concerne le résidentiel, les prix
continueront probablement de monter
ou du moins se maintiendront quoi qu’il
arrive en raison du déficit de logements
dans le pays, juge Jean-François Trapp.
Malgré les bouleversements induits par la
quasi-généralisation du télétravail pendant
la crise sanitaire, il en va de même pour
l’immobilier de bureau où la demande est
supérieure à l’offre et où les offres nonsollicitées
se multiplient et participent à
maintenir les prix. Au niveau commercial,
la situation sera probablement différente,
au moins pendant quelques temps. Je pense
toutefois que le Luxembourg résistera
mieux que d’autres pays européens. Lors
de la crise de 2008, les prix sont remontés
rapidement et le marché est resté très fort.
Les investisseurs avaient alors pu constater
que le Luxembourg était un marché
extrêmement résilient au niveau immobilier
et que l’argent y était bien placé».
Penser l’immobilier de demain
La crise n’a pas seulement secoué notre
économie, elle a aussi bouleversé nos façons
de vivre, de travailler, de consommer et
de nous récréer. Une petite révolution du
quotidien en passe de se matérialiser dans
la brique. Contrecoup du confinement,
locataires et acheteurs ont revu leurs
critères à la hausse: «Ceux qui habitent un
appartement en ville vont certainement
souhaiter pouvoir profiter d’un petit
extérieur. À ma connaissance, la demande
pour les résidences hors centre-ville a
augmenté. D’autre part, nombreux sont
les travailleurs qui essayent de s’aménager
un coin bureau dans lequel ils peuvent
travailler tranquillement à la maison. L’idéal
est forcément la pièce supplémentaire qui
permet de s’isoler», a remarqué Sven Rein.
Bien sûr, le travail ne se délocalise pas sans
de potentielles conséquences (négatives ou
non) pour l’immobilier de bureaux. Difficile
toutefois de les anticiper. Tout dépendra
de l’issue de la crise et, actuellement, une
certaine forme d’attentisme est de mise.
Si le secteur n’est pas en manque d’idées,
il est pour l’instant dépourvu de certitudes:
«Tout dépendra des contraintes sanitaires
qui résulteront (ou non) de la crise mais
aussi de l’avenir du télétravail. S’il y a un réel
besoin de retrouver le chemin du bureau, il
semble aussi y a avoir une vraie volonté de
conserver la flexibilité que confère le travail
à domicile. Prenons le bureau d’un salarié
qui télétravaille deux jours par semaine.
En réalité, son employeur paie des mètres
carrés pour une occupation de moins de
60% du temps de travail (congés compris).
C’est à ce point de vue qu’il faudra sûrement
être innovant, mais il va falloir attendre
que la situation se normalise pour inventer
l’univers du bureau de demain en fonction
de nouveaux paramètres éventuels»,
reconnaît Jean-François Trapp.
Enfin, l’un comme l’autre, Sven Rein et
Jean-François Trapp ont constaté un regain
de la conscience écologique dans toutes les
activités immobilières. Les transformations
qui découleront de la crise sanitaire seront
autant d’opportunités de recourir dans le
même temps à des solutions écologiques.
Des fonds d’investissement aux promoteurs
en passant par les architectes, tous se
devront de penser durabilité. n
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Lëtzebuerger Gemengen 242 Mars 2021