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LG_242

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Mars 2021 | n˚ 242

www.gemengen.lu

Philippe Zimmer

Christian Weiwers

Administrateurs délégués

Luxconsult S.A.

HENRI KOX

Ministère du Logement

Pacte Logement 2.0

SYLVAIN HOFFMANN ET CARLO FRISING

Chambre des salariés

Former, informer et défendre

SVEN REIN ET JEAN-FRANÇOIS TRAPP

LuxReal ASBL

L’immobilier demeure fort


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Luxembourg

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EDITO

PAR MARTINA CAPPUCCIO

Une première année soufflée par le Covid-19

Triste bilan que celui de l’année écoulée. Il y a tout juste un an,

nos gouvernements nous assignaient à domicile en nous demandant

d’y travailler, d’y poursuivre la scolarité de nos enfants et de nous

y divertir, soit de faire cohabiter tant bien que mal presque tous les

aspects de nos vies entre les quatre murs de notre habitation. Il y a

tout juste un an, nous pensions la situation temporaire et l’avions

acceptée pour la vie: celle des plus fragiles, celle de nos aînés.

Triste bilan que celui de l’Horesca, dont les portes auront été fermées

pendant près de 200 jours au cours de l’année écoulée. Une année

est passée depuis que les restaurateurs ont remercié leurs habitués

pour leur soutien et les ont encouragés à être patients: leurs tables

agrémentées de nouveaux plats imaginés pendant le confinement les

accueilleraient bientôt!

Triste bilan que celui de l’événementiel, du divertissement et de

la culture, dont les rires, l’émotion et la chaleur se sont instantanément

éteints, sans plus jamais se rallumer. Ces lieux qui vivaient

de communication et d’échanges ont été relégués à d’insipides

rassemblements digitaux, ersatz de rencontres vivantes, et

d’expressions artistiques en ligne, avec pour seul public la lumière

froide d’un écran.

Triste bilan que celui du monde des voyages et du tourisme, survivant

à peine aux coups portés par des restrictions successives. Valises sous

les yeux plutôt que dans la soute, les travailleurs du secteur – qui

œuvrent dans l’hôtellerie et les transports mais aussi au sein des sites

touristiques et des commerces qui en dépendent – ont souffert d’une

diminution de 70% des arrivées internationales en Europe en 2020.

Cette évasion à laquelle nous aspirons tous, ils ne peuvent plus la

vendre, ni en vivre.

Et bien sûr, triste bilan que celui des morts enregistrées. Avec 675

décès depuis le début de l’épidémie, soit 1% des cas détectés, le taux

de mortalité au Luxembourg a bondi de 8,5% en comparaison avec

l’année 2019.

A ces bilans purement économique et sanitaire vient s’ajouter un état

des lieux psychologique inquiétant découlant du climat anxiogène

et de la réduction drastique, voire totale, de nos contacts sociaux.

Sans même évoquer la catastrophe humaine provoquée chez les plus

jeunes, victimes du vol de leurs perspectives et chez les plus âgés,

privés d’une (dernière) année auprès de leurs proches, on pourrait

penser que l’impact psychologique de la crise sur les travailleurs

aurait éveillé l’intérêt des dirigeants, puisqu’il a une incidence

directe sur notre économie.

Une progression de 48% du taux d’absentéisme a été constatée

entre mars 2019 et 2020. Si les absences liées au virus ont forcément

renforcé ces chiffres, la première cause de maladie de longue durée

reste les troubles mentaux et du comportement et plus précisément

encore les dépressions. En février dernier, un règlement grandducal

demandait à nouveau à la CNS de se pencher sur le dossier du

remboursement des séances de psychothérapie. Le point de blocage

réside aujourd’hui dans l’exigence de la part de la Caisse nationale de

santé d’une prescription de ces rendez-vous par un médecin quand

les professionnels de ce secteur estiment qu’une telle démarche

ralentirait l’accès au soin, voire intimiderait le patient au point qu’il

renonce à sa démarche.

Concentrés sur l’aspect sanitaire de la crise et obnubilés par la

santé de notre économie, les mesures prises par nos dirigeants ont

contribué à la fragilisation psychologique de ceux qui la font tourner.

Mais quel sera le prix à payer pour cette négligence? Puisque les

campagnes vaccinales ne peuvent encore éradiquer le problème

épidémique, le gouvernement devra bien affronter la question de la

santé mentale de ses citoyens en trouvant le moyen d’accélérer les

négociations quant au remboursement de ces soins, dont la crise a

accentué la nécessité. n


4

LG

MARS 2021

SOMMAIRE

ARCHITECTURE

34 | Beng Architectes Associés

COVERSTORY

10 | PHILIPPE ZIMMER ET CHRISTIAN WEIWERS

Luxconsult

Une architecture simple,

fonctionnelle et innovante

IMMOBILIER

50 | HENRI KOX

Ministère du Logement

Luxconsult, une référence de l’ingénierie

Pactiser avec les communes pour augmenter

l’offre en logements abordables

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

16 | CARL KLEEFISCH ET OLIVIER WEBERT

Simon-Christiansen & Associés

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

26 | KURT MERTES

TSD

IMMOBILIER

58 | Commune de Mondercange

Concevoir et construire des projets durables

De multiples solutions durables

et efficaces proposées

Des logements au service du citoyen

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

24 | DAVID DESSEAUX ET DIDIER REITZ

Ginge-Kerr

ARCHITECTURE

30 | WeB Architecture & Urbanisme

ECONOMIE

64 | CÉDRIC DOPPAGNE ET ALESSANDRO

RIZZO - EuroCaution Benelux

Une protection incendie garantie à 360°

«L’architecture est un art lié à une fonction»

Soutenir l’économie

à travers l’émission de garanties


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MARS 2021

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ECONOMIE

70 | D R SERGE QUAZZOTTI ET

IRIS DEPOULAIN - IPIL

EMPLOI & FORMATION

80 | Pétillances

LETZEBUERGER GEMENGEN

Publication éditée par Euro-Editions S.A.

www.gemengen.lu

13 e Journée luxembourgeoise

de la propriété intellectuelle

EMPLOI & FORMATION

74 | MURIEL MORBÉ

House of Training

(Re)faire pétiller le monde du travail

DÉVELOPPEMENT DURABLE

86 | ERNY HUBERTY

Enovos Luxembourg

Société éditrice

Euro-Editions S.A.

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange

Régie publicitaire

Julien Malherbe

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Administration

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Tél. 58 45 46-29 • Fax 58 49 19

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Raouf Hatira

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La formation continue continue… à distance!

PORTRAIT

116 | SVEN REIN

LuxReal

Des primes pour soutenir

votre engagement écologique

Rédaction

Martina Cappuccio

martina@euroeditions.lu

Pierre Birck

Adeline Jacob

Raouf Hatira

Stéphane Etienne

Conception et réalisation graphique

Sophie Glibert

sophie@euroeditions.lu

Photographie

Marie De Decker

Eric Devillet

Sébastien Goossens

Agence Kapture

Impression

Imprimerie Centrale

L’immobilier demeure fort

© Euro-Editions

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la

rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de

leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.

Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.

Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et

peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne

pourrait nullement être tenu pour responsable.


6

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MARS 2021

INDEX

10 | CHRISTIAN

WEIWERS

Administrateur délégué

Luxconsult SA

10 | PHILIPPE

ZIMMER

Administrateur délégué

Luxconsult SA

16 | CARL

KLEEFISCH

Directeur

Simon-Christiansen & Associés

16 | OLIVIER WEBERT

Administrateur délégué

et membre du conseil

d’administration

Simon-Christiansen & Associés

22 | ANGÉLINE

PRÉVOT

Administrateur délégué

GERI Management

24 | DIDIER

REITZ

Directeur général

Ginge-Kerr

26 | KURT

MERTES

Administrateur et directeur

technique commercial

TSD

34 | PEDRO

DE MATOS

Associé

Beng Architectes Associés

34 | LAURA

ALLDIS

Architecte paysagiste

Beng Architectes Associés

34 | PERRY

ARRENSDORFF

Associé

Beng Architectes Associés

34 | EDITH

NOTHAR

Architecte

Beng Architectes Associés

34 | DENIS

ROSOLEN

Associé

Beng Architectes Associés

50 | HENRI

KOX

Ministre du Logement

54 | GILLES

HEMPEL

Directeur

Fondation pour

l’Accès au Logement

56 | JUSTIN

SEILER

Chef de projet

Fonds du Logement

56 | MARCEL

BARTH

Architecte

Teisen-Giesler Architectes

58 | JEANNOT

FÜRPASS

Bourgmestre

Commune de Mondercange

58 | LISA

BREMER

Assistante sociale

pour le service Logements

Commune de Mondercange

58 | SABRINA

RASPADO

Architecte pour le service

Bâtiments et Génie technique

Commune de Mondercange

64 | CÉDRIC

DOPPAGNE

Head of Sales Benelux

EuroCaution Benelux SA


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MARS 2021

INDEX

64 | ALESSANDRO

RIZZO

CEO

EuroCaution Benelux SA

66 | MURIEL

BOUCHET

Directeur

Fondation IDEA asbl

68 | GIUSEPPE

CORSINI

Associé

PwC Luxembourg

70 | D R SERGE

QUAZZOTTI

Directeur

IPIL

70 | IRIS DEPOULAIN

Chargée de direction

Office de la propriété

intellectuelle du ministère

de l’Économie

74 | MURIEL

MORBÉ

CEO

House of Training

76 | CARLO

FRISING

Directeur adjoint

Chambre des salariés

Luxembourg

76 | SYLVAIN

HOFFMANN

Directeur

Chambre des salariés

Luxembourg

80 | TOM

GIRARDIN

Managing Director

Pétillances S.AR.L.

80 | CHLOÉ

BAUMANN

Deputy Executive Director &

Occupational Psychologist

Pétillances S.AR.L.

80 | KATHRIN

BERMES

Deputy Executive Director,

Senior Coach & Trainer

Pétillances S.AR.L

86 | ERNY

HUBERTY

Head of Corporate

Marketing

Enovos Luxembourg

90 | JEAN-PAUL

SCHAAF

Bourgmestre

Commune d’Ettelbruck

106 | JANINE

WEBER

General Manager

DACHSER Luxembourg

110 | YVES

REDING

CEO

EBRC

112 | MOUSSA

OUEDRAOGO

Head of CyberSecurity

Fujitsu Luxembourg

116 | SVEN

REIN

Président

LuxReal ASBL

116 | JEAN-FRANÇOIS

TRAPP

Vice-président

LuxReal ASBL


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AU SERVICE

DES ENTREPRISES

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La Chambre de Commerce protège, défend et articule les intérêts des entreprises

et de l’économie luxembourgeoises. Elle soutient la création et le développement

des entreprises et favorise leur expansion à l’international. Elle propose diverses

formations adaptées aux besoins de l’économie et favorise l’acquisition

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10 LG

MARS 2021

COVERSTORY

Luxconsult,

une référence de l’ingénierie

Il a soufflé ses quarante bougies en 2018. Depuis, c’est un vent de renouveau qui souffle sur

le bureau d’ingénieurs-conseils Luxconsult. Vivifiant et inspirant, ce nouvel élan rapproche

davantage la société des besoins de ses clients. Si son cœur de métier reste la gestion de projet

de A à Z, elle entend bien leur offrir ce petit «plus» qui fait la différence en développant

de nouvelles activités telles que la simplification de la gestion immobilière en amont ou un

service d’expertise. Explications avec Christian Weiwers et Philippe Zimmer, administrateurs

délégués.

Philippe Zimmer et Christian Weiwers


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MARS 2021

11

Un référent dans le Project Management

Au Grand-Duché comme à l’international,

le bureau d’ingénieurs-conseils Luxconsult

propose un large éventail de services

parmi lesquels le quantity surveying,

l’organisation de concours d’architecture,

la maîtrise d’œuvre intégrée, les évaluations

immobilières et le Project Management

dont il est un des principaux acteurs au

Luxembourg. Forte de 43 ans d’expérience,

la société ose aujourd’hui se réinventer

pour renforcer sa position sur un marché

très concurrentiel et en pleine mutation.

«Depuis le début du 21 e siècle, des

évolutions comme la digitalisation et le

Change Management obligent les bureaux

de Project Management à se réinventer et

à se démarquer. Pour apporter une plusvalue

à ses clients, Luxconsult développe

actuellement différents clusters qui lui

permettront de refléter concrètement ses

nouvelles visions et de dégager de nouveaux

modèles d’affaires. Orientés «expertise»,

«simplification de la gestion immobilière»,

«space management», «bois» et

«développement de projets», ces clusters

nous permettront d’apporter à nos clients

de nouvelles solutions en phase avec les

défis du siècle», explique Philippe Zimmer.

Et l’initiative n’en est qu’à ses débuts.

L’objectif de Luxconsult est de développer

ces «pools» dans différents domaines

d’expertise toujours plus pointus. Une

manière de s’adapter aux évolutions du

secteur mais aussi de proposer des solutions

qui cadrent au mieux aux besoins spécifiques

de ses clients.

“Orientés

«expertise»

et «simplification

de la gestion

immobilière»

(…), ces clusters

nous permettront

d’apporter

à nos clients

de nouvelles

solutions

en phase

avec les défis

du siècle”

De nouvelles plus-values

Pour renforcer sa position sur le marché,

Luxconsult propose désormais un service

d’optimisation de la gestion immobilière en

amont de la construction, un processus qui

requiert une attention particulière tout au

long des phases d’étude et d’exécution du

projet mais dont les résultats se mesurent sur

plusieurs dizaines d’années. «Notre volonté

est d’offrir au maître d’ouvrage un bâtiment

dont le prix aura été envisagé sur le long

terme, bien au-delà de la remise des clés.

Sachant que 80% des coûts d’exploitation

découlent de choix effectués lors des phases

de conception et de construction, il reste

en réalité peu de marge de manœuvre

pour pallier une éventuelle omission après

la mise en service. C’est pourquoi nous

veillons à ce que l’ensemble des coûts du

bâtiment soient étudiés au plus tôt. La

simplification de la gestion immobilière en

amont permet non seulement de réduire

les coûts d’entretien et d’exploitation en

aval mais offre également la garantie que

l’édifice livré est écologique et durable.

Certes l’investissement sera peut-être plus

important au départ, mais des économies

d’échelle seront réalisées in fine», précise

Philippe Zimmer.

L’optimisation de la gestion immobilière est

d’autant plus opportune si le bâtiment est

voué à entrer et rester dans le patrimoine

du maître d’ouvrage. «Les communes, par

la force des choses, investissent dans des

édifices qu’elles devront entretenir durant

de nombreuses années. Se pencher sur les

coûts d’exploitation de ceux-ci en amont est

donc des plus judicieux. Nous développons

d’ailleurs un premier projet de ce type avec

une administration communale convaincue

par la pertinence de cette approche», révèle

Christian Weiwers.

Toujours en vue d’apporter une plus-value

à ses clients, Luxconsult met également

en place un cluster «expertise» composé

d’experts assermentés désignés pour aider

les maîtres d’ouvrage à solutionner quelque

souci de construction ou même d’entretien

de bâtiments.

Une maîtrise d’œuvre intégrée

Grâce à son actionnariat et des partenariats

établis avec des architectes, Luxconsult est

également à même d’offrir à ses clients une

maîtrise d’œuvre intégrée qui réponde aux

besoins du marché. «Nous sommes prêts à

intervenir quelle que soit la configuration

de départ: nous pouvons aussi bien offrir nos

services à un architecte qui rechercherait

une maîtrise d’œuvre intégrée qu’à un

maître d’ouvrage qui aurait déjà élaboré un

avant-projet avec un architecte ou encore à

un client qui n’aurait pas encore effectué de

démarches en ce sens. Dans ce dernier cas

de figure, nous nouons un partenariat avec

un architecte et offrons alors la maîtrise

d’œuvre intégrée dans sa totalité», détaille

Christian Weiwers.

Tout en conservant son indépendance,

Luxconsult peut recourir à ses actionnaires

pour élargir ses capacités et ses domaines

de compétences. La société peut ainsi se

permettre de puiser dans une équipe de

quelques centaines d’experts pour assurer


12 LG

MARS 2021

COVERSTORY

public, la consultance, l’élaboration et le suivi

de plannings complexes et l’organisation

des projets ou encore le contrôle budgétaire

sont assurés par d’autres collaborateurs

qui se chargent du support administratif

et informatique de l’ensemble. C’est grâce

à cette équipe que nous avons réalisé de

nombreux projets d’envergure ces dernières

années. Citons notamment la Casa Ferrero, le

Royal Hamilius, la Cité de la sécurité sociale,

la tour de la Cour de justice de l’Union

européenne», indique Philippe Zimmer.

“Demeurer

proche du client

pour répondre

parfaitement

à ses demandes”

une maîtrise d’œuvre intégrée dès les

premières phases de conception jusqu’à la

remise des clés au maître d’ouvrage.

Talent et expertise

Pour réaliser ces nouveaux objectifs,

Luxconsult est actuellement composée d’une

team d’une vingtaine de collaborateurs, parmi

lesquels il y a des ingénieurs et architectes

spécialisés dans différents domaines. «Nous

travaillons avec des Project Managers

seniors qui dirigent les projets dont nous

sommes en charge. Ceux-ci sont soutenus

par des talents multidisciplinaires spécialisés

dans les différents métiers de l’ingénierie

de la construction, tels que l’ingénierie

environnementale, statique, énergétique

ou process de qualité et sont aidés par des

gestionnaires formés en management de

l’innovation et du design ou encore dans

la planification. Avec cet ensemble de

compétences, nous dirigeons la gestion de

grands et petits projets (bâtiments industriels,

résidentiels, administratifs ou encore écoles et

campus scolaires), que ce soit dans le domaine

public ou privé. Les procédures du marché

Si elle valorise l’expérience de ses collaborateurs,

la société n’a pourtant pas hésité

à recruter de jeunes gens de la génération

Y hautement qualifiés pour rester à la

pointe du progrès dans le domaine de la

construction et ainsi assurer l’avenir de

l’entreprise. «Je suis confiant dans l’idée que

Luxconsult pourra toujours compter sur une

équipe soudée et des collaborateurs engagés

auxquels nous offrirons toujours les moyens

de se développer, de grandir et d’évoluer»,

affirme Christian Weiwers. «Nous promouvons

le partage de connaissances et d’expériences

entre nos collaborateurs. Ce n’est

qu’ainsi, au contact les uns des autres, que

les membres de notre équipe pourront

développer leurs compétences et leurs

talents de manière à être capable de suivre un

chantier de A à Z», ajoute Philippe Zimmer.

Un management qui reflète les ambitions

de l’entreprise: «rester un bureau à échelle

humaine, favoriser la qualité à la quantité

en développant de nouvelles visions, et

demeurer proche du client pour répondre

parfaitement à ses demandes», conclut

Christian Weiwers. n

Luxconsult S.A.

Bâtiment H2O, 1 er étage

33, rue de Gasperich

L-5826 Hesperange

www.luxconsult.lu


Créée en 1970 au Luxembourg, CLE est

un des acteurs majeurs dans le domaine

de la construction.

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PASSIONNÉE

HUMAINE

Les collaborateurs compétents et motivés

de CLE contribuent largement à la

compétitivité de l’entreprise et nous

permettent de fournir une qualité

reconnue. Dès lors, CLE investit sans

cesse dans le développement permanent

des compétences tant individuelles

que collectives au sein de l’entreprise.

Nos relations internes sont basées sur

l’ouverture d’esprit et la confiance

réciproque. Dans ce contexte, CLE peut

compter sur la responsabilité, l’engagement

et la créativité de chacun.

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LOT 24, KIRCHBERG

Notre politique de recrutement des

meilleurs profils ainsi que la formation

continue de nos équipes nous ont

permis de définir une série d’objectifs

ambitieux qui assurent la qualité de nos

prestations auprès de nos clients.

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Au fil du temps, ce positionnement est

devenu un de nos atouts clé.

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14 LG

MARS 2021

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

Un vent d’amélioration

des processus souffle chez CLE…

Appartenant au groupe international et multidisciplinaire

CFE et spécialisée dans le gros-œuvre, CLE gère des projets

en tant qu’entreprise générale depuis le terrassement jusqu’à

la remise des clés. Bureaux, logements, écoles, centres

commerciaux,… ses 300 collaborateurs qualifiés œuvrent sur

une grande variété de chantiers. Parmi eux, Amaury Vilmouth,

chef de service BIM et méthodes, ainsi que Julien Riedinger

et Omar Maatar, tous deux directeurs de travaux, nous parlent

des dernières innovations que la société a déployées pour

améliorer l’efficacité de ses processus et par là, la qualité des

produits et services rendus à sa clientèle.

Optimiser les processus de travail

Pour une meilleure gestion de ses chantiers,

CLE s’est lancée dans l’élaboration de

modes opératoires standardisés, et ce, en

collaboration avec les équipes de terrain

dans le but d’optimiser la construction

en la préparant en amont. S’inspirant de

l’industrie japonaise, la société a ainsi

décidé d’appliquer la méthode des 5S visant

à améliorer continuellement les tâches

exécutées sur le terrain en débarrassant,

rangeant, nettoyant, standardisant et

formant ses équipes. Julien Riedinger,

responsable de l’exécution des chantiers,

explique: «Par exemple, en définissant des

zones de stockage stratégiques, on favorise

une meilleure circulation sur les chantiers

et on évite les accidents de travail ainsi

que les erreurs coûteuses. En augmentant

notre productivité, nous nous assurons du

respect des délais et améliorons la qualité

des projets remis».

La digitalisation s’est par ailleurs invitée

dans la révision des processus de la société,

notamment pour les autocontrôles, qui se

font à présent à partir de tablettes pour un

suivi plus rigoureux des tâches exécutées.

«Nous venons également de mettre en

place un logiciel nous permettant de mieux

piloter la fin d’un chantier en suivant les

réserves des clients lors de la réception,

afin de s’assurer de leur satisfaction», ajoute

Julien Riedinger.

Toujours par voie digitale, les équipes chantiers

sont encouragées à remonter leurs expériences

par le biais des retours d’exploitation. Julien

Riedinger décrit: «Cet outil est un bon

moyen d’évaluer les pratiques de terrain: les

ouvriers communiquent leurs impressions

sur les nouveaux modes opératoires, outils

ou techniques de construction en précisant

les pertes et gains qu’ils impliquent. Ainsi,

toute la société pourra bénéficier de leurs

expériences, bonnes ou mauvaises».

“Optimiser

la construction

grâce à des modes

opératoires

standardisés”

Améliorer la logistique des chantiers

Ces derniers mois, CLE a connu une

forte accélération dans la digitalisation de

ses activités, notamment provoquée par

l’épidémie de Covid-19. «Par exemple,

nos chantiers sont aujourd’hui équipés

d’écrans et de webcams pour dématérialiser

les réunions sur site. De plus, nous testons

des plannings collaboratifs dématérialisés

avec nos partenaires, ou encore des outils

digitaux de développement logistique»,

souligne Omar Maatar. Ses avantages sont

multiples. Garante d’efficience, de qualité

des processus et des réalisations, de maîtrise

des coûts et des délais, la digitalisation

favorise par ailleurs le partage d’expérience

et la communication inter-service. En

simplifiant les processus, elle dégage aussi

du temps aux employés, qui peuvent se

concentrer sur leur cœur de métier.

En appliquant la méthode de management

«LEAN» visant à éviter le gaspillage de

ressources et de temps, l’entreprise de

construction a détecté une opportunité

d’optimisation des flux logistiques vers

ses chantiers. Des statistiques montrent

qu’en moyenne une palette est déplacée

huit fois avant son utilisation! Pour éviter

cette perte de temps, CLE a créé un Centre

de Consolidation de la Construction: «Il

s’agit d’un entrepôt intermédiaire dans

lequel nos différents fournisseurs nous

livrent les matériaux. Suivant les besoins

de son planning, le chantier demandera

des livraisons de manière consolidée au

centre. Celui-ci rassemblera les matériaux

demandés et affrètera un transport

justement dimensionné qui délivrera la

commande au bon moment et au bon

endroit sur le chantier, et ce, en horaires

décalés pour éviter le trafic», détaille

Omar Maatar. Toute une logistique, testée

avec succès en 2020 dans le cadre d’une

collaboration avec le LIST et les CFL, que

la société applique aujourd’hui à d’autres

chantiers.

Enfin, grâce à la création d’une plateforme

en ligne, CLE a digitalisé la réception

des marchandises. «Cela nous assure une

meilleure gestion des stocks et une plus

grande précision dans les lieux de livraison

sur le chantier même. Il s’agit d’un vrai plus

pour les équipes qui peuvent désormais

réceptionner les livraisons quand elles le

souhaitent!», conclut Omar Maatar.

Premiers essais dans le BIM

CLE s’est lancée dans le BIM en 2019, en

créant un service dédié en interne, qui a

pour but de l’implémenter dans l’ensemble

de ses départements. Pour l’heure, l’outil

est principalement utilisé pour les études de

prix, en méthodes et en exécution. Amaury

Vilmouth détaille: «Pour chaque nouveau

projet, Dorian Van Passenhove et François

Cornez, respectivement BIM coordinateur

et modeleur, réalisent systématiquement

une maquette métier intelligente en interne

répondant aux besoins directs des différents

services. Nous en extrayons par exemple

des quantités afin de faire gagner du temps

à l’ensemble de nos services dans le cadre de

la réalisation de leurs métrés».


LG

MARS 2021

15

Tour Aurea - Differdange

M1 Livingstone II Lot 2B - Luxembourg

Quartier résidentiel Réimerwee - Luxembourg

Quartier résidentiel Réimerwee - Luxembourg

Il ajoute: «Les maquettes BIM permettent

aujourd’hui de visualiser très tôt les

difficultés techniques que nous risquons de

rencontrer et servent de base à la réalisation

de notre préparation de chantier. Nous

pouvons ainsi répondre plus précisément

à des offres de prix en réduisant

drastiquement la part d’imprévus. En

facilitant la lecture des plans, les maquettes

permettent une meilleure communication

entre les différentes équipes amenées à

collaborer sur un même projet, qui se

représentent plus facilement les difficultés

qui pourraient se présenter».

Domaine des Vignes - Mertert

Il s’agit d’un premier pas dans le BIM. CLE

compte bien sûr étendre son utilisation à

d’autres services, sans toutefois brûler les

étapes: «Le recours à cet outil nécessite une

révision en profondeur de nos processus

internes. Nous voulons donc nous assurer

de maîtriser chacune des étapes avant de

passer à la suivante». CLE l’a bien compris:

il faut prendre le train du BIM en marche! n

CLE

89 B, rue Pafebruch

L-8308 Capellen

info@cle.lu

www.cle.lu


16 LG

MARS 2021

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

«Miser sur la satisfaction de

nos clients et concevoir-construire

des projets durables»

Ces slogans résument à eux seuls la philosophie de Simon-Christiansen & Associés. Créé en 1977,

ce bureau d’ingénieurs-conseils, conjointement avec Luxplan, créé en 1981, devient un grand

groupe et un acteur incontournable de la construction dans la Grande Région. Mais quelles sont

ses activités et comment appréhende-t-il l’avenir? Réponses avec Olivier Webert, administrateur

délégué de Simon-Christiansen & Associés et administrateur-directeur de L.S.C. Engineering

Group, et Carl Kleefisch, directeur de Simon-Christiansen & Associés et administrateur de L.S.C.

Engineering Group.

Simon-Christiansen & Associés est une

des entités phares de L.S.C. Engineering

Group. Quel est son rôle exact dans le

groupe?

CK: Simon-Christiansen & Associés fait

partie de L.S.C. Engineering Group, un

ensemble de sociétés qui propose à ses clients

une palette de compétences lui permettant

de répondre à tous leurs besoins pour réaliser

leurs projets. Son rayon d’action englobe

non seulement le Luxembourg, mais aussi

la France, l’Allemagne et l’Afrique. Le

groupe rassemble 17 entités et environ

350 collaborateurs, Luxplan et Simon-

Christiansen & Associés en représentent

près de la moitié. Luxplan comprend une

centaine de collaborateurs et se consacre

essentiellement à l’aménagement de l’espace

public (voirie, urbanisme, environnement).

Simon-Christiansen & Associés se compose

d’une soixantaine de personnes et est

historiquement spécialisé dans les études

de structures. Complémentaire à la mission

d’architecte, nous réalisons des études

structurelles pour tout type de projet. Il peut

s’agir aussi bien de bâtiments publics, de

bureaux, de centres commerciaux, d’ouvrages

d’art, de travaux de génie civil, de travaux

industriels que d’immeubles d’habitations ou

de maisons unifamiliales. Et ce quel que soit

les matériaux utilisés: structures métalliques,

béton armé ou bois. Au fil du temps, nous

avons élargi nos activités dans des domaines

tels que la qualité, la sécurité et sûreté,

l’environnement, les établissements classés,

l’efficacité énergétique, les sources d’énergie

renouvelables et l’économie circulaire.

Pourquoi avoir choisi la voie de la

diversification?

OW: Elle a toujours fait partie de notre

stratégie. Dès le début, nos deux fondateurs,

Erny Simon et Jens Christiansen, ont

toujours privilégié l’évolution progressive

de nos compétences. Notre objectif étant

de satisfaire et de répondre aux attentes

de nos clients, nous avons petit à petit

augmenté nos domaines d’intervention.

Aujourd’hui, notre valeur ajoutée

consiste justement en notre possibilité de

proposer une offre globale, avec un seul

interlocuteur. Cette volonté d’étendre

notre savoir-faire va donc de pair avec

l’écoute de nos clients pour répondre et

surtout satisfaire leurs besoins.

“La diversification

de nos compétences

a toujours fait

partie de notre

stratégie”

CK: L’entrepreneuriat a toujours été

une valeur primordiale au sein de L.S.C.

Engineering Group. Nous encourageons

nos collaborateurs à prendre des initiatives.

Je prendrai pour exemple le cas de

Géoconseils, une des sociétés du groupe

créée en 2004 et spécialisée dans tous les

domaines de la géologie appliquée. Au

départ, il s’agissait d’un département de

géotechnique au sein de Luxplan. Les deux

responsables ont émis le souhait de lui

donner davantage d’ampleur et nous leur

avons proposé de devenir les partenaires

et les actionnaires d’une nouvelle entité

au sein du groupe. Quand ils ont démarré,

ils n’étaient que trois. Aujourd’hui,

Géoconseils est composé d’une trentaine

de collaborateurs!

Comment avez-vous acquis votre

dimension internationale?

OW: Tout a commencé dans les années

80 avec des opportunités proposées par

le Luxembourg et Lux-Development. En

effet nous avons participé à des missions de

coordination de travaux au Sénégal. Une fois

ces missions terminées, nous avons décidé

de nous y installer et d’y créer en 2003 la

filiale SC Afrique. Aujourd’hui elle compte

un effectif d’environ une quarantaine de

personnes et est principalement active

dans les pays de l’Afrique de l’Ouest. Par

la suite, nous avons profité d’opportunités

en France et en Allemagne. Nous y sommes

toujours présents grâce à nos cinq filiales:

SC France à Thionville, LP Engineering

Deutschland, GC Beratende Geotechniker

und Geologen, BFH et Geocoptix à Trèves.

Ceci prouve, si besoin est, que nous pouvons

facilement exporter notre savoir-faire.

Ceci suppose une certaine flexibilité de

la part de vos collaborateurs. Comment

parvenez-vous à garder leur motivation

intacte?

OW: Encore faut-il les trouver! Un de nos

plus grands défis reste le recrutement de

personnels qualifiés, techniciens et ingénieurs,

expérimentés ou non. Cela étant, nous avons

de nombreux atouts à faire valoir pour attirer

les candidats. Notre grande expérience, notre

multidisciplinarité, le multiculturalisme

de nos équipes ainsi que la diversité de nos

projets, aussi bien au Luxembourg qu’à

l’étranger, plaident en notre faveur. Outre la

possibilité de se former et une rémunération

attractive, nous avons une stratégie RSE bien

développée, avec une politique des ressources

humaines basée sur le bien-être au travail,

la participation et l’autonomie. De plus,

nous encourageons l’évolution et la prise


Olivier Webert et Carl Kleefisch


18 LG

MARS 2021

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

de responsabilités au sein de nos sociétés et

nous offrons la possibilité à certains, s’ils le

souhaitent, de devenir Salary Partners puis

associés au sein de notre groupe.

Quelle est la composition de votre

clientèle?

CK: Elle est aussi variée que le sont nos

activités. Nos clients sont des institutions

étatiques, des administrations communales,

des sociétés de promotion immobilière, des

entreprises de construction et des industriels,

des sociétés commerciales. Nous travaillons

également pour de nombreux particuliers

qui veulent construire, transformer ou

agrandir leur maison familiale. Nous

sommes certes, un grand groupe, néanmoins

nous ne traitons pas uniquement de projets

de grande envergure. Si un client vient

nous voir pour la construction d’un garage

ou d’une ouverture dans un mur porteur

nous nous en occuperons avec autant de

professionnalisme que s’il s’agissait d’un

ensemble immobilier de plusieurs centaines

de millions d’euros.

D’après votre expérience à l’international,

pouvez-vous nous décrire les

principales caractéristiques du marché

luxembourgeois?

OW: La première est l’exigence des

maîtres d’ouvrage. Au Luxembourg, ceuxci

veulent une qualité largement supérieure

à ce qui est demandé dans les pays voisins,

que ce soit dans la réalisation des travaux

ou dans le choix des matériaux, il est vrai

que les moyens financiers plus importants

qu’ailleurs permettent cette exigence. En

deuxième lieu, on peut citer le fait qu’il y a

une volonté que tous les conflits éventuels se

règlent en général à l’amiable. La recherche

d’un consensus qui satisfait toutes les

parties reste ici une priorité absolue. Le

multilinguisme est également très important.

Sur les chantiers, il n’est pas rare d’entendre

parler plusieurs langues en même temps.

Bref, le marché luxembourgeois est très

exigeant et relativement complexe, le fait

que nous soyons un des leaders sur le marché

à Luxembourg n’est pas dû au hasard.

Comment se dessine le futur de vos

métiers?

CK: La numérisation va jouer un rôle de

plus en plus significatif. Je pense notamment

au BIM (Building Information Modelling

ou Modélisation des Informations du

Bâtiment). Cette méthodologie de travail

collaboratif axée sur la technologie et

l’utilisation de maquettes 3D va faciliter les

échanges entre les bureaux d’architecture et

les bureaux d’ingénieurs-conseils et modifier

profondément les procédures, y compris sur

les chantiers. Nous nous y sommes d’ailleurs

préparés et avons engagé une personne

dont la mission est de coordonner tous les

logiciels au sein du groupe.

OW: L’actuelle crise sanitaire aura également

une incidence sur la manière dont nous

travaillerons et gérerons notre temps les

prochaines années. Beaucoup d’entreprises

ont constaté que le télétravail fonctionne bien

et augmente même parfois la productivité de

certains collaborateurs. Le besoin en surfaces

de bureaux risque donc d’être un peu moins

élevé dans les années à venir.

CK: Une autre tendance qui va

transformer en profondeur nos métiers

est la construction avec des matériaux

plus durables et l’économie circulaire. À

l’avenir, les bâtiments fonctionnels seront

conçus de telle manière que leurs éléments

constitutifs pourront être réutilisés pour

des constructions ultérieures au lieu

d’être détruits ou recyclés comme c’est

le cas actuellement. Nous avons mis sur

pied un département entièrement dédié

à l’économie circulaire. Notre futur siège

à Contern, qui rassemblera sous le même

toit d’ici la fin de l’année toutes les entités

luxembourgeoises du groupe, est conçu

selon le même principe. L’enveloppe

du bâtiment et sa façade seront en bois

démontable et l’isolation sera à base de

laine de moutons luxembourgeois. Les

consommations énergétiques seront très

basses grâce à l’utilisation de système

de dalle active, une technique basée sur

l’inertie du bâtiment pour éviter des écarts

de température trop importants.

Quelles sont les réalisations dont vous

êtes particulièrement fiers?

OW: Les nommer toutes prendrait

énormément de temps, c’est pourquoi je vais

citer ce qui me vient à l’esprit lors de cette

interview. Il y a notamment les supermarchés

Cactus, le centre commercial City

Concorde, le bâtiment de la BIL à Belval,

le Royal Hamilius, le Centre Hospitalier

régional à Metz, la salle de spectacle Zénith

à Strasbourg, l’École Européenne à Mamer

ainsi que des bâtiments plus anciens mais

tout aussi emblématiques comme l’Hôtel

Royal ou la Caisse d’Épargne à Luxembourg-

Ville. En ce qui concerne les projets actuels,

je citerais la transformation et la mise

en conformité du domaine thermal de

Mondorf, un bâtiment dédié à l’automobile

pour le Groupe Giorgetti, et bien entendu

nos nouveaux bureaux à Contern. n

Simon-Christiansen & Associés S.A.

membre de L.S.C. Engineering Group

85-87, Parc d’Activités

L-8303 Capellen

info@simon-christiansen.lu

www.simon-christiansen.lu

www.lsc-group.lu


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20 LG

MARS 2021

Source photos : ALHO Holding GmbH


LG

MARS 2021

21

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

Moderne, efficace et innovant:

Siemens mise sur des méthodes de travail agiles

dans un bâtiment modulaire moderne d’ALHO

L’usine de Siemens AG à Braunschweig est le plus grand site d’automatisation de trains du monde et

fait partie du département Siemens Mobility de Siemens AG. Pour un nouveau projet, l’entreprise

avait besoin d’un bâtiment adéquat dans les plus brefs délais à Braunschweig. Le bâtiment a été

inauguré en janvier 2019 – après une durée de montage et d’aménagement d’à peine quatre mois

pour les 75 modules.

Pour le nouveau groupe de projet, il fallait

créer des conditions de travail optimales

le plus rapidement possible sur le site de

Braunschweig. Joachim Döring, responsable

des biens immobiliers chez Siemens

Mobility GmbH, explique: «Le bâtiment

neuf directement positionné à l’entrée de

nos locaux devait d’une part s’intégrer aux

bâtiments existants, mais de l’autre être doté

d’un caractère représentatif afin de soutenir

l’identité de Siemens Corporate».

Siemens avait d’abord prévu de réaliser

le bâtiment sous forme de conteneurs de

location. Mais au vu des immeubles de bureaux

déjà construits avec ALHO pour Siemens à

Erlangen, les responsables ont changé d’avis

et ont misé à nouveau sur la construction

modulaire. La conception du plan de base déjà

existant du bâtiment à trois étages a donc été

adaptée à la construction avec des modules

préfabriqués avec une grande précision en

usine, puis optimisée.

La façade-rideau ventilée et isolée en panneaux

HPL blancs confère un look technique et

rectiligne au bâtiment. Des fenêtres gris

anthracite, encadrées par des éléments de

façade blancs et les joints horizontaux sur

fond noir de la façade soulignent la forme

dynamique du bâtiment. Ainsi, celui-ci illustre

parfaitement l’ingénierie et l’innovation caractéristiques

de la renommée et la réputation de

Siemens depuis désormais 170 ans.

Une flexibilité professionnelle sur 2.900 m²

Le bâtiment à toit plat et à trois étages

construit sur un plan en forme de U offre

une surface brute d’environ 2900 m² pour

160 collaborateurs. Une gestion de projets

moderne et complexe exige une grande

transparence et un sens de l’organisation au

sein des équipes ainsi que l’espace nécessaire à

l’échange productif des connaissances au cours

du processus de travail. Et des salles spéciales

sont également nécessaires pour travailler de

manière agile, par exemple en appliquant la

méthode d’organisation de projets appelée

«Scrum». Pour cela, les six surfaces de

bureaux paysagers quasiment sans étais qui

comportent chacune une surface entre 315

et 350 m², ont été conçues pour garantir une

flexibilité des plus élevées.

Comme le bâtiment modulaire d’ALHO

dispose en plus d’une ossature en acier

porteuse composée de modules individuels

assemblés, il est possible de répartir et de

modifier le plan de base de manière flexible.

Les murs intérieurs ne sont pas porteurs

et peuvent être supprimés ou déplacés à

volonté. En outre, les modules restent

toujours «mobiles». Cela signifie que des

changements du volume du bâtiment, comme

l’ajout d’une annexe, d’une surélévation ou

une déconstruction et même le déplacement

de tout le bâtiment vers un autre endroit sont

relativement faciles à réaliser. Et si Siemens

n’a plus besoin du bâtiment, il sera recyclé à

presque 100 % après sa déconstruction.

En conséquence, il est également possible de

concevoir les surfaces de bureaux de manière

variable à Braunschweig – mis à part quelques

bureaux individuels séparés et salles de réunion

ainsi que les zones prévues à chaque étage

pour la viabilisation, la cuisine et les sanitaires.

«Nous avons installé différents univers de

travail qui stimulent l’agilité à chaque étage»,

explique Joachim Döring. Ainsi, il y a des

espaces de réflexion pour un travail concentré

et calme, des «Scrum Rooms» stimulant la

communication et aussi des zones pour des

réunions informelles et la communication

interne. Une grande zone de coworking se

trouve en plus au rez-de-chaussée. L’intérieur

est conçu de façon accueillante. Des surfaces

murales différemment aménagées, des textiles

confortables ainsi que des groupes de sièges

et des meubles de travail en tout genre, dans

des tons neutres ou colorés, caractérisent le

concept de décoration d’intérieur.

Une excellente isolation acoustique dans

les bureaux paysagers

Dans les bureaux paysagers et les espaces

ouverts, l’isolation acoustique est un sujet

primordial. Grâce à la construction des murs

et du plafond à deux parois, les bâtiments

modulaires offrent par définition une

excellente isolation acoustique. Les valeurs

mesurées sont excellentes, pour la protection

contre les bruits aériens (R’W) autant que pour

les bruits d’impact (L’nW): ainsi, la protection

contre les bruits aériens des plafonds

suspendus peut atteindre jusqu’à 72 dB. De

plus, tous les faux plafonds pour le passage des

câbles sont équipés d’un revêtement efficace

qui assure un confort acoustique élevé. Les

salles de réunion sont en plus dotées de portes

insonorisantes.

Un nouvel immeuble de bureaux en

quelques mois

«Comme avec la construction modulaire

moderne, on peut recourir à des expertises

systémiques, des statiques homologuées

et des détails standardisés, le processus de

planification et d’autorisation ultérieur a pu

être considérablement simplifié, accéléré

et il est d’une qualité fiable», se souvient

Joachim Döring. «Rien que pour le permis

de construire, nous avons pu gagner plusieurs

précieuses semaines».

En effet, à peine quatre mois se sont écoulés

depuis la soumission du permis de conduire à

la mise en service du bâtiment à Braunschweig.

Un délai impossible à respecter avec des

modes de construction traditionnels! Joachim

Döring dresse le bilan: «ALHO a montré

toute son expertise professionnelle au niveau

du conseil, de la conception et de la réalisation.

Elle a compris et a tenu compte de nos

exigences élevées au niveau du plan de base et

de l’utilisation des salles, de l’équipement et de

l’aménagement des façades». n

ALHO Systembau S.à r.l.

4 Avenue des Hauts-Fourneaux

L-4362 Esch-sur-Alzette

Tél.: 26 17 54 43

www.alho.lu


Angéline Prévot


LG

MARS 2021

23

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

Le management de vos projets

La législation luxembourgeoise désigne deux interlocuteurs en ce qui concerne la sécurité

sur les chantiers: le coordinateur de sécurité et le maître d’œuvre. Si le premier est spécialisé

en la matière, ce n’est pas toujours le cas du second. C’est pourquoi GERI Management et

GMproject ont décidé de partager leur expertise via une formation à destination des maîtres

d’œuvre, maîtres d’ouvrage, architectes et ingénieurs. Angéline Prévot, ingénieur civil et

administrateur délégué, présente cette nouvelle offre ainsi que la gamme de services proposée

par ses deux entreprises-sœurs.

Deux interlocuteurs de confiance pour

les maîtres d’ouvrage

GERI Management est une société

spécialisée dans la coordination de sécurité

et de santé sur les chantiers et dans l’état

des lieux avant travaux. Active depuis 2008,

elle assure actuellement plusieurs centaines

de chantiers au Luxembourg, de la maison

individuelle aux grandes tours des quartiers

d’affaires. «La profession de coordinateur/

conseil en sécurité demeure relativement

méconnue au Grand-Duché. Pourtant,

notre mission consiste à sauver des vies.

Les ouvriers du pays sont de véritables

artisans, capables de réaliser un travail de

qualité en des temps records mais force est

de constater que c’est parfois au détriment

de leur propre sécurité. Notre rôle est

alors faire preuve de pédagogie», précise

Angéline Prévot.

Après 20 années d’expérience, la société

décide d’étendre son offre de services et se

lance dans la gestion de projets. GMproject,

entreprise-sœur de GERI Management, est

née: «GM a vu le jour pour répondre à une

demande de nos clients qui souhaitaient

que nous élargissions notre mission au

pilotage des travaux. Nous assistons donc

le maître d’ouvrage dans la coordination

des travaux, veillons à ce qu’il n’y ait pas

de défaut technique, l’aidons à trouver les

entreprises les plus adéquates et assurons le

respect des plannings. Nous accompagnons

et guidons également les clients dans

leurs choix de matériaux comme les

carrelages, les parquets, les différents

bois, etc. Essentiellement actifs sur les

projets résidentiels et de rénovation, nous

n’avons pas l’intention de concurrencer

les grands bureaux d’études déjà en place,

mais simplement de satisfaire les demandes

spécifiques de nos propres clients. Si un

besoin particulier se fait sentir, nous faisons

appel aux bureaux d’études spécialisés»,

explique l’administrateur délégué.

Former pour mieux accompagner

Depuis février, l’entreprise propose

également une offre de formation adaptée

aux besoins de ses clients. «Maîtres

d’ouvrage, maîtres d’œuvre, architectes,

ingénieurs et entrepreneurs ont des obligations

en termes de sécurité sur chantier

mais, bien souvent, ils n’en n’ont pas une

connaissance suffisamment approfondie»,

constate Angeline Prévot. «C’est pourquoi

nous avons développé une formation

spécifique pour les leur expliquer. Les

contrôles sont de plus en plus fréquents sur

les chantiers et, par conséquent, nos clients

sont davantage confrontés à des arrêts de

travaux. Grâce à ce nouveau service, nous

entendons les aider à anticiper au maximum

les risques de fermeture administrative en

les sensibilisant aux problèmes les plus

récurrents», poursuit-elle.

Proactivité, efficacité et bien-être!

Si un tel projet a pu naître durant la crise,

c’est sans aucun doute grâce à la proactivité

qui caractérise l’équipe de GERI

Management. En tant qu’administrateur

délégué, Angéline Prévot a tenu à assurer

la motivation de ses collaborateurs en

les challengeant aussi bien sur le plan

professionnel que personnel. «Selon

moi, il est du devoir de chaque gérant de

maintenir une certaine motivation dans son

équipe. Pour changer les idées de tout le

monde et créer du lien malgré les masques,

j’ai décidé d’organiser différentes séances

photos. La prochaine sera sur le thème des

super-héros. Si certains étaient réticents

au départ car plus introvertis, chacun a fini

par adhérer à l’idée. Cela fait ressortir nos

âmes d’enfants, ce qui fait un bien fou au

moral!», conclut-elle. n

“Depuis février,

l’entreprise

propose également

une offre de

formation adaptée

aux besoins

de ses clients”

GERI Management

198E, rue Pierre Gansen

L-4570 Niederkorn

www.geri.lu


24 LG

MARS 2021

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

Ginge-Kerr: une protection

incendie garantie à 360°

Créée en 1994, la société Ginge-Kerr est spécialisée dans

l’installation de systèmes de protection contre les incendies.

L’offre se décline en systèmes d’extinction automatiques,

manuelles, portes et fermetures coupe-feu, ou encore isolation

et calorifugeage ainsi que la maintenance. Considérée comme

un des leaders sur le marché, l’entreprise n’a cessé depuis des

années d’étoffer son offre. Grâce à sa fusion avec Team-Protec,

une entreprise spécialisée dans l’installation fixe de systèmes

Sprinkler, Ginge-Kerr peut se targuer aujourd’hui d’offrir à

ses clients une solution 360° qui couvre tout le spectre de

la protection incendie. Didier Reitz, son directeur général,

nous détaille l’évolution de son entreprise et l’importance

stratégique de cette nouvelle acquisition. Interview.

Pouvez-vous nous présenter Ginge-Kerr

Luxembourg?

Ginge-Kerr Luxembourg est un installateur

de systèmes de protection contre les

incendies. L’entreprise a été créée en 1994.

L’origine de sa création est venue en réponse

à une urgence environnementale, celle de

lutter contre le trou dans la couche d’ozone.

Les solutions qui existaient auparavant dans

les systèmes d’extinction automatique à

gaz aggravaient le problème, d’où leur

interdiction. De ce fait, le Luxembourg

s’est retrouvé dépourvu de solutions dans

le domaine des systèmes d’extinction

automatique fonctionnant avec un gaz.

Pour faire face à ce problème, Ginge-

Kerr, une société d’origine danoise avait

créé un système appelé Argonite. Solution

David Desseaux et Didier Reitz


LG

MARS 2021

25

respectueuse de l’environnement, Argonite

est une marque déposée qui désigne un

mélange de gaz inerte utilisé dans les

systèmes de prévention des incendies.

Composé à parts égales d’argon et d’azote, il

peut être utilisé sur des appareils électriques

sous tension car il est non-conducteur.

En plus de ses vertus environnementales,

il est chimiquement neutre et ne réagit

pas avec d’autres composés, ce qui s’avère

utile lorsque du matériel délicat (matériel

informatique ou des bandes magnétiques,

etc.) est présent sur le lieu de l’incendie.

C’est ainsi qu’a démarré Ginge-Kerr au

Luxembourg il y a maintenant 26 ans.

Quels sont les champs d’intervention de

votre entreprise?

Au départ notre champ d’intervention était

principalement les salles informatiques du

secteur bancaire et tout ce qui touchait

aux installations électriques et aux salles de

contrôle. Ensuite la société s’est développée

et nous avons commencé à réfléchir à

d’autres applications et d’autres domaines

d’intervention. Dans la foulée, nous avons

créé un département dédié aux extincteurs.

Actuellement nous assurons le contrôle de

plus de 55.000 extincteurs et RIA (Robinet

d’incendie armé) à travers le pays. Un autre

département dédié à la protection passive

est venu se rajouter il y a une dizaine

d’années: portes coupe-feu, fermetures

coupe-feu et isolation. Enfin, le dernier né

de notre développement est le rachat de

la société Team-Protec. Cette acquisition

nous permet aujourd’hui d’avoir une

solution en Sprinkler. Ces systèmes sont

destinés à la protection de sites industriels,

de halls de stockage ou de plateformes

logistiques, de centres commerciaux ou

encore de parkings. Aujourd’hui avec

ses quatre départements, nous avons la

possibilité d’offrir à nos clients une solution

complète d’extinction, de la petite boutique

qui a uniquement besoin d’un extincteur

jusqu’au data center en passant par tout

type de structures.

“La fusion

avec Team-Protec

était le chainon

manquant

dans notre offre”

Cette fusion avec la société Team-

Protec vous apporte un plus indéniable.

Pouvez-vous nous en dire davantage?

Spécialisée dans l’installation de systèmes

Sprinkler, la société Team-Protec possède

des compétences dans ce domaine que

Ginge-Kerr n’a pas.

L’idée du rapprochement a germé dans les

esprits depuis quelques années et il y avait de

réelles synergies entre les deux entreprises.

Cette fusion nous permet de compléter

notre offre. Le but pour Ginge-Kerr n’était

pas basiquement de se développer, mais

cette acquisition nous fait gagner du temps

sur notre rythme de développement. Le fait

d’acquérir une entreprise avec un savoirfaire

complémentaire nous permet de nous

présenter sur le marché avec une offre

complète. Aujourd’hui, on peut parler de

solution 360° car nous possédons l’ensemble

des solutions qu’un client recherche pour

protéger ses installations ou équipements.

Depuis le 15 février 2021, Team-Protec

n’existe plus. Elle est devenue le département

Sprinkler de la société Ginge-Kerr. Avant la

fusion, nous étions 91 salariés. Aujourd’hui,

14 personnes de Team-Protec nous ont

rejoint. Non seulement tous les salariés

ont été repris mais nous avons l’intention

de renforcer davantage les équipes, car

cette nouvelle synergie va nous permettre

d’étoffer notre offre commerciale.

Actuellement nous sommes en mesure de

satisfaire toute la demande concernant les

installations d’extinction automatique ou

manuelle, la protection passive, portes et

coupe-feu, l’isolation, et maintenant les

installations Sprinkler, et ce en travaux

neufs, modifications ou maintenance.

Après cette fusion, quels sont les projets

d’avenir de l’entreprise?

Depuis toujours chez Ginge-Kerr, la

notion de service est un point qui nous tient

particulièrement à cœur et nous sommes

en train de travailler sur la digitalisation de

nos processus de maintenance pour gagner

du temps et être encore plus efficace. Cette

digitalisation va permettre un meilleur suivi

grâce à un échange permanent et instantané

avec nos clients.

Ce sont nos techniciens qui sont en contact

direct avec nos clients et ce sont eux qui

font perdurer cette relation de confiance.

Nous sommes également en train de

développer aujourd’hui d’autres solutions

pour améliorer encore notre service client,

mais il est un peu tôt pour en parler. L’année

2020 a été une année de consolidation, et

malgré une légère baisse du chiffre d’affaires

principalement due à la crise sanitaire, nous

avons pu mener cette fusion avec succès.

Nous avons également acheté un nouveau

bâtiment, preuve que nous sommes dans

une bonne dynamique de développement.

Une nouvelle ère s’ouvre à nous. Nous

avons pour ce faire créé un nouveau logo,

et inauguré, par ailleurs, notre nouveau

site internet le 15 mars dernier qui, à mon

sens, représente mieux l’entreprise, son

dynamisme et son développement. n

Ginge-Kerr

46, ZAE le Triangle Vert

L-5691 Ellange

Tél: +352 264966-1

www.ginge-kerr.lu


26 LG

MARS 2021

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

De multiples solutions durables

et efficaces proposées par TSD

Située à Troisvierges, à la frontière nord du pays, TSD s’est spécialisée depuis sa création

en 1995 dans les énergies renouvelables. Avec ses systèmes de régulation énergétique et ses

chauffages biomasses, l’entreprise propose des solutions innovantes et écologiques permettant

de réaliser d’importantes économies d’énergie. Kurt Mertes, administrateur et directeur

technique commercial, nous parle en détail des avantages économiques et écologiques du

chauffage biomasse, de l’utilisation de stations de transfert de chaleur, de l’intégration d’un

système d’automatisation de bâtiments et de sa nouvelle solution, le chauffage container,

disponible dès la fin du mois de mars.

Présentez-nous votre entreprise en

quelques mots…

TSD a été créée en 1995 en tant que bureau

de vente et d’études techniques spécialisé en

HVAC, conseillant à la fois les entreprises

privées et le secteur public. En 2000, nos

activités ont évolué vers le chauffage

biomasse, qui ne rencontrait pas encore

le succès qu’on lui connait aujourd’hui.

En développant cette activité, nous avons

créé un partenariat en 2006 avec la société

Fröling, pour qui nous sommes aujourd’hui

importateur exclusif au Luxembourg et en

Belgique.

Nous avons également développé un

département spécialisé dans l’automatisation

classique des bâtiments en

chauffage, ventilation et climatisation en

créant un premier partenariat avec Siemens.

Grâce à notre équipe expérimentée nous

concevons et programmons en interne

des systèmes de régulation qui permettent

l’intégration des installations techniques de

différents fabricants et marques dans une

seule plateforme. Ainsi, nos clients peuvent

surveiller et gérer l’ensemble de leurs

installations de manière centralisée. De plus

nous proposons un service de suivi à distance

avec la création de rapports réguliers, le

contrôle de certains paramètres ou bien le

relevé des consommations énergétiques.

Les communes ou propriétaires de

résidences peuvent ainsi déléguer cette

analyse et être informés en cas d’anomalie,

ce qui leur assure une meilleure réactivité.

Le troisième axe de notre activité sont

les réseaux de chaleur. Grâce à notre

expérience et notre partenariat avec la

société autrichienne Aqotec, nous pouvons

concevoir et planifier des systèmes de

chauffage collectif sur-mesure, fournir des

composants performants et ensuite optimiser

et gérer le fonctionnement de l’ensemble du

réseau.

“Contribuer

à la transition

énergétique pour

créer un avenir

plus durable”

Quels sont les avantages d’un chauffage

biomasse?

Les atouts principaux d’un chauffage

biomasse sont certainement son caractère

écologique et le prix très compétitif et

surtout stable du combustible bois. Il

s’agit non seulement d’un combustible

renouvelable, dont la combustion est

d’ailleurs neutre en CO 2

, mais dont le coût

est en général 30% inférieur à celui du

mazout par exemple.

Il faut aussi savoir que, contrairement aux

nombreux préjugés, le chauffage biomasse

moderne, que ce soit à base de bûches,

pellets, bois déchiqueté ou autre, est très

propre. Fröling propose des chaudières

à haut rendement émettant très peu de

poussières fines, respectant toute norme

européenne. Par ailleurs, le consommateur

peut réduire davantage son empreinte

écologique en veillant à l’origine régionale

de son combustible et en revalorisant ses

déchets de bois.

Nous sommes présents pour aider nos

clients à réaliser les études de faisabilité et

de coût et pouvons les conseiller quant au

combustible à privilégier.

En quoi consistent vos services relatifs

aux réseaux de chaleur?

Tout d’abord, nous réalisons des études de

faisabilité et de rentabilité pour des clients

qui souhaiteraient créer un réseau de

chaleur. Une fois le réseau planifié, nous

fournissons des composants de qualité,

gérons et optimisons leur fonctionnement

ainsi que les consommations grâce à une

régulation complète et centralisée du réseau.

Notre partenaire Aqotec propose toute une

série de produits qui facilite la gestion des

réseaux de chaleur. Ces derniers permettent

d’établir une communication entre les

unités dépendant d’un même réseau.

En connectant les différents bâtiments

raccordés, nous proposons aux communes

un système de régulation complet offrant

la possibilité de gérer et de contrôler

tous les paramètres importants dans un

réseau de chaleur: les températures, les

consommations de chaleur individuelle, les

consommations électriques et, par exemple,

les pressions et pertes de charges. De

plus, à l’aide d’un logiciel de surveillance

automatique analysant différents paramètres

préétablis et lisant automatiquement les

consommations, nous pouvons identifier

rapidement des anomalies et même assurer

une facturation automatisée.


Pour rentabiliser le réseau, nous analysons

les besoins individuels de chaque bâtiment

en matière de chauffage à chaque moment

de la journée et adaptons la température

au cas par cas afin de réaliser des

économies d’énergie. Nous maintenons les

températures de retour au niveau le plus bas

possible dans un même souci d’économie.

De plus, le fonctionnement de la pompe

s’adapte au besoin de la consommation en

direct.

TSD commercialise tous ces produits et

compte déjà à son actif plusieurs références.

Kurt Mertes

Cette année, vous lancerez votre

solution de chaufferie préfabriquée;

quel en sera l’usage?

Lorsqu’il n’est pas possible – ou trop

coûteux – de modifier un bâtiment pour

y installer une chaufferie biomasse, nous

proposerons dès la fin du mois de mars

une solution container clé sur porte. Ces

solutions existaient déjà auparavant mais

pour la plupart sous la forme de containers

métalliques (maritimes) offrant peu de

flexibilité. Avec ce nouveau produit, à

base d’un module cubique de trois mètres

de côté, nos clients pourront choisir non

seulement une configuration individuelle

de la chaufferie mais aussi son apparence

extérieure, qui peut facilement s’adapter aux

bâtiments existants. Composée d’un à six

modules disposés selon l’espace disponible,

la chaufferie pourra atteindre une puissance

allant jusqu’à 700 kW.

De plus, tous les dispositifs de sécurité

y sont préalablement intégrés. Enfin,

l’assemblage complet du container dans nos

propres ateliers nous permet de fournir une

installation entièrement prémontée, prête

pour une finalisation et mise en service

rapide sur place. n

TSD

18, Z.I. in den Allern

9911 Troisvierges

info@tsd.lu

www.tsd.lu


28 LG

MARS 2021

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

L’Imprimerie Centrale:

60 ans, une nouvelle presse

et un déménagement

Roland Dernoeden, administrateur délégué de l’Imprimerie Centrale, nous reçoit dans ses

nouveaux locaux, rue Emile Bian à Luxembourg – Cloche d’Or. Un cadre industriel, lumineux

et fonctionnel. L’occasion de revenir sur 60 ans d’histoire et sur les futures adaptations de

l’Imprimerie aux habitudes des consommateurs-lecteurs.

L’Imprimerie Centrale a eu 60 ans le 24

février 2021 et vient de déménager de

la Gare vers la Cloche d’Or. Est-ce une

preuve de jeunesse?

On peut le voir comme cela, en effet!

Nous aurions souhaité célébrer notre 60 e

anniversaire avec davantage de visibilité,

mais la crise sanitaire a eu raison de ce

projet, malheureusement.

Le déménagement correspond à une

adaptation de nos ressources aux exigences

du marché. Comme vous le savez, les

habitudes de consommation de l’information

ont beaucoup évolué. Nous avons tenté de

nous adapter et le fait de changer de site est

arrivé au bon moment pour notre activité.

Nous imaginons bien que le déménagement

d’un complexe industriel tel

que l’Imprimerie Centrale ne s’est pas

fait en un jour…

C’est le moins que l’on puisse dire. En fait,

nous avons d’abord déménagé notre atelier

de presses digitales en 2019, c’est-à-dire

l’atelier qui assure entre autres l’impression

de documents sensibles et confidentiels

pour le secteur financier.

Au même moment, nous avons acquis

une nouvelle presse offset grand format,

huit couleurs + laque, qui a été montée

directement sur le site de la Cloche d’Or.

Une fois cette presse opérationnelle, c’est

donc l’activité de l’impression offset et

la finition qui ont été déménagées. Et

finalement, c’est le personnel administratif

qui est en train de prendre ses quartiers à la

Cloche d’Or.

Le nouveau site offre-t-il plus d’avantages

que l’ancien?

Clairement! Le principal atout est que toute

la production se fait sur un seul niveau. Plus

besoin de monte-charges pour transporter

les cahiers imprimés vers la reliure, ou pour

faire monter le papier, etc. La production

est beaucoup plus fluide. Par ailleurs, les

bureaux sont beaucoup moins cloisonnés à

la Cloche d’Or qu’à la Gare, ce qui devrait

favoriser davantage la communication entre

les personnes.

Parlez-nous de cet immeuble, qui n’est

pas une nouvelle construction…

L’immeuble a été construit dans les

années 80. Il a été loué à la Commission

européenne pendant de nombreuses années.

La Commission s’en servait comme hall de

stockage et de distribution de ses imprimés.

Une fois le bail arrivé à échéance et face à

la diminution du nombre d’imprimés, la

Commission ne l’a pas renouvelé.

C’était en 2017. Nous avons alors entamé

la réhabilitation de l’immeuble pour le

mettre en conformité avec les besoins de

notre activité, dans une démarche aussi

éco-responsable que possible et, une fois

ce travail terminé, nous avons commencé à

l’occuper.

60 ans, un déménagement, une nouvelle

presse… Y a-t-il d’autres nouveautés à

l’Imprimerie Centrale?

Comme je vous l’ai dit, il est obligatoire

de s’adapter aux nouvelles habitudes

des lecteurs et des consommateurs

d’information. Nous sommes donc en train

d’élargir notre gamme de services. Nous

comptons nous positionner sur le marché

du packaging. Ce n’est pas vraiment une

nouveauté: nous avons l’équipement et le

savoir-faire pour réaliser des emballages,

mais nous avons souhaité donner un coup

d’accélérateur à cette activité. Depuis, nous

travaillons avec des acteurs économiques

et des institutions luxembourgeoises afin

d’optimiser toujours plus nos offres de

packagings sur-mesure grâce à la confiance

qu’ils nous accordent et au travail rigoureux

de nos équipes.


LG

MARS 2021

29

Il y a aussi sur notre nouveau site une

activité très intéressante, le Letterpress. Ce

sont quatre jeunes créatives qui ont porté ce

projet: les Girls on Press (www.girlsonpress.

lu). Elles réalisent des produits imprimés à

haute valeur ajoutée comme des cartons

d’invitation haut de gamme, des cartes de

voeux, des cartes de visites, des étiquettes,

des marques pages ou des carnets de notes.

La valeur ajoutée de ces produits redonne

de la sincérité et de l’authenticité aux

projets dans ce monde parfois compliqué et

digitalisé. L’activité Letterpress est aussi liée

à notre patrimoine industriel et culturel.

Cela nous a donné l’occasion d’acquérir des

compétences dans des professions en danger

de disparition et de rendre productive une

activité presque artisanale.

Pour terminer, comment voyez-vous les

60 prochaines années?

Il y a 60 ans, personne n’aurait imaginé ce

que serait une imprimerie au XXI e siècle.

Je me souviens d’un de nos anciens chefs

de service, aux débuts de l’informatisation

de notre métier, qui estimait parfaitement

impossible qu’un jour on lise un journal sur

un écran. Il ne pouvait tout simplement pas

le concevoir. Pourtant, c’est arrivé.

Comment consommera-t-on l’information

demain, après-demain? Je ne sais pas. Mais

je pense que la qualité de l’information et

du produit sera toujours un facteur clé;

que le respect de l’environnement dans les

produits utilisés (papier et encre, mais aussi

composants électroniques des supports

IT) sera de plus en plus important; que,

comme l’information est un des piliers de la

démocratie, il y aura toujours des supports

écrits. Mais sous quelle forme? Je l’ignore! n

Imprimerie Centrale

3, rue Emile Bian

L-1235 Luxembourg

message@ic.lu

www.ic.lu


30 LG

MARS 2021

ARCHITECTURE

«L’architecture

est un art lié à une fonction»

Leurs volumes atypiques, leurs formes asymétriques et leur

caractère anguleux leur confèrent un je-ne-sais-quoi d’unique.

Les réalisations de WeB Architecture, de l’aménagement

d’espaces publics et bâtiments au design de mobilier en

passant par l’architecture d’intérieur, sont aussi diversifiées

que reconnaissables. Depuis ses débuts en 2004, le bureau a

considérablement étendu ses activités de manière à pouvoir

penser ses projets de la première esquisse à la dernière vis.

Rencontre avec Jean-Claude Welter, associé et fondateur de

WeB Architecture.

L’«art»chitecture

Jean-Claude Welter, architecte, et Maurice

Bley, technicien en bâtiment, décident

d’associer leurs compétences (et leurs

initiales) en 2004, fondant ainsi WeB

Architecture. Leur bureau, niché au centre

de Grevenmacher, se développe au fil des

années. Désormais fort de 17 talents et

aujourd’hui établi dans des bureaux à la

physionomie sculpturale sur les rives de

la Moselle, il conçoit des édifices de tous

types. «Nous travaillons sur une grande

diversité de projets, ce qui est un peu

notre atout. Nous édifions aussi bien des

bâtiments résidentiels, administratifs que

commerciaux, de petite, moyenne ou

grande taille, pour des maîtres d’ouvrage

publics ou privés. Dans tous les cas,

l’important pour nous est l’architecture

en elle-même. Même si cela nécessite

davantage de patience, que ce soit au niveau

des autorisations ou de l’exécution, nous

avons à cœur de développer des projets

qui sortent des standards. Selon nous,

l’architecture est un art lié à une fonction.

C’est pourquoi nous imaginons pour

chaque projet une architecture unique,

voire inaccoutumée pour sa fonction»,

dévoile Jean-Claude Welter.

Une fois la porte d’un bâtiment poussée,

il est possible de retrouver la patte de

WeB Architecture à l’intérieur puisque

le bureau propose également des services

d’aménagement et de décoration d’intérieur

mais aussi de design de mobilier. De la

poignée de porte au meuble sur-mesure

en passant par la chaise de salle à manger,

WeB prolonge l’identité architecturale du

projet jusque dans les moindres détails.

«Nous développons essentiellement ces

activités pour nos maisons exclusives. Le

maître d’ouvrage nous demande parfois

d’aménager tout l’intérieur (à savoir la cuisine,

les chambres à coucher, les dressings,

la bibliothèque, etc.) afin de prolonger la

ligne architecturale dans l’habitation. Nous

pensons alors le projet jusqu’à la dernière

vis! Parfois nous aménageons également

les jardins, ce qui est une de mes passions»,

explique le cofondateur du bureau.

“Nous imaginons

pour chaque projet

une architecture

unique, voire

inaccoutumée

pour sa fonction”

Des réalisations remarquables et remarquées

Parmi les récentes réalisations du bureau

d’architecture, trois se sont dernièrement

distinguées lors du Bauhärepräis OAI

2020. Le prix, remis par l’Ordre des

Architectes et des Ingénieurs-Conseils,

récompense tous les quatre ans les

maîtres d’ouvrage à l’origine de projets

aboutis salués pour leur architecture, leur

ingénierie ou leur urbanisme de qualité.

C’est ainsi que WeB Architecture s’est

vu gratifier de trois nominations: l’une

dans la catégorie «logement individuel»

pour une maison unifamiliale à Berbourg,

l’autre dans la catégorie «logement

collectif public» pour les logements

sociaux Gilgesgässel à Grevenmacher et

la dernière dans la catégorie «bâtiment à

vocation commerciale» pour un immeuble

administratif à Potaschberg.

«L’habitation de Berbourg qui nous a

valu une nomination a été conçue avec

des matériaux durables et authentiques.

Structure, charpente et bardage sont en

bois et rappellent la forme d’une grange,

clin d’œil à l’ancienne ferme qui occupait

auparavant le terrain. Le second projet pour

lequel nous avons reçu une nomination

est né de la volonté de la commune de

Grevenmacher d’exploiter des Baulücken

proches du centre-ville. Nous y avons conçu

un bâtiment renfermant cinq logements

sociaux. Situé dans le noyau historique de

Grevenmacher, nous avons veillé à ce qu’il

s’intègre au mieux à l’architecture de la

vieille ville en en reprenant certains codes,

notamment au niveau des ouvertures. Quant

à l’immeuble de Potaschberg, il abrite

différents commerces au rez-de-chaussée

et deux étages de bureaux. La difficulté

du projet résidait essentiellement dans la

forme du terrain: un triangle de terre aux

abords d’un rond-point. Afin d’exploiter

au maximum la surface disponible, ce sont

finalement les limites de la parcelle qui

ont déterminé la forme du bâtiment. À

l’intérieur, les techniques dans le sol ou dans

les plafonds ont été compactés au maximum

pour gagner en volume», détaille l’associé.

Au-delà des bâtiments de bois, de pierre,

de béton et d’acier qui s’élèvent aux quatre

coins du pays, d’autres se dessinent sur

plans et devraient bientôt se matérialiser.

Le bureau travaille actuellement sur un

pavillon restaurant en ossature bois qui

trouvera ses quartiers dans un parc de la

capitale pour la LUGA 2023, sur le nouveau

centre culturel de Biwer ou encore sur un

projet de résidence de six appartements

pour l’Agence Immobilière Sociale (AIS)

à Altrier. Avant que ces nouveaux édifices

ne sortent de terre, il aura également mis

un terme à la rénovation et à l’extension de

la maison d’Osbourg, monument national

qui abrite l’école régionale de musique de

Grevenmacher.


LG

MARS 2021

31

Lauréat du concours pour le nouveau centre culturel à Biwer

Bâtiment administratif avec commerce à Potaschberg

Photo: Steve Troes

Logements sociaux à Grevenmacher

Photo: Stefan Schneider

Siège du bureau WeB à Grevenmacher

Photo: Steve Troes


32 LG

MARS 2021

ARCHITECTURE

Ateliers communaux et poste de pompiers à Biwer

Photo: Steve Troes

Façonner l’espace public

Communément classifié comme le «premier

art», l’architecture aime profiter d’une

certaine liberté, latitude que confèrent

souvent les marchés publics. «Lorsque nous

concevons un projet privé, nous devons

composer avec les visions (parfois très

précises) du maître d’ouvrage. Par contre,

quand nous travaillons pour le secteur public,

nous pouvons laisser libre cours à notre

créativité, d’autant plus que les restrictions

sont moindres au niveau du règlement sur

les bâtisses. Malheureusement, les nouveaux

PAG viennent rogner un peu de ces libertés.

La peur du tribunal administratif pousse

architectes, urbanistes et responsables

communaux à appliquer les consignes à la

lettre, parfois au détriment du projet ou même

du tissu urbain. Une bonne architecture

a toujours besoin d’un peu de liberté et je

crains que les nouveaux PAG entraînent une

perte de qualité architecturale», regrette

Jean-Claude Welter.

Malgré ce constat, WeB Architecture

s’intéresse de près à l’organisation de

l’espace public. Avec sept PAP à son actif,

le bureau a ajouté l’aménagement du

territoire et l’urbanisme à la liste de ses

spécialités et se fait une idée très claire

de ce que devrait être le développement

urbain luxembourgeois: «Aujourd’hui,

nous travaillons malheureusement sur

base de visions à court terme. Nous ne

regardons pas assez loin. L’urbanisme se

pense pour les 40 ou 50 prochaines années.

Si nous voulons réduire la pression sur le

marché du logement, nous devons cesser de

parler de densité de logement, accélérer les

procédures d’autorisation, mettre en place

des guichets uniques, mais aussi répondre

aux nouveaux besoins. A l’heure actuelle,

la demande pour de petits appartements

ou même des studios à la location est très

importante et reflète l’évolution de nos

modes de vie. Les jeunes ne cherchent

plus tellement à acquérir leur terrain, leur

maison, leur voiture. Ils sont flexibles,

travaillent à Luxembourg aujourd’hui

puis à Paris ou à New-York demain. C’est

pourquoi l’on gagnerait à encourager la

flexibilité des logements, à développer

d’autres structures, plus petites, et à

accroître l’offre de logements locatifs. Au

Kirchberg, on construit des résidences de

quatre ou cinq étages (parfois davantage),

mais à mon avis il faut parier sur dix étages

ou plus. Alors qu’on envisage une croissance

démographique atteignant le million

d’habitants à l’avenir, le Luxembourg

conserve une mentalité un peu provinciale,

ne pense pas comme un «big player», mais

il faut voir plus grand si nous voulons

concurrencer d’autres villes importantes»,

considère Jean-Claude Welter. n

“Une bonne

architecture

a toujours besoin

d’un peu

de liberté”

WeB Architecture & Urbanisme

22, Schaffmill

L-6778 Grevenmacher

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34 LG

MARS 2021

ARCHITECTURE

Une architecture simple,

fonctionnelle et innovante

Chez Beng Architectes Associés, l’architecture se veut fonctionnelle,

innovante et se lit avec simplicité. Denis Rosolen,

Perry Arrensdorff, Pedro de Matos, associés, ainsi que Laura

Alldis et Edith Nothar, respectivement architecte paysagiste et

architecte, présentent Beng Architectes Associés, sa philosophie

et ses projets phares.

Pouvez-vous présenter votre bureau

d’architecture et d’urbanisme?

DR: Beng Architectes Associés, c’est

d’abord l’histoire de quatre amis étudiants

en architecture à Bruxelles. En 1991, ils

ont décidé de s’associer pour créer Beng

Architectes Associés. Le nom du bureau

est un acronyme composé des premières

lettres des noms de ses quatre fondateurs

que sont Marco Bidaine, Nico Engel, Yves

Noury et Albert Goedert. Cette année,

notre société fête ses 30 années d’existence.

Elle n’a pas cessé de grandir et d’évoluer au

fil du temps. Elle compte aujourd’hui 85

collaborateurs et sept associés: les quatre

fondateurs, et les nouveaux associés, Perry

Arrensdorff, Pedro de Matos et moi-même.

En vue d’organiser la relève des associés

fondateurs, il s’agît aujourd’hui d’assurer la

transition et nous comptons pour cela sur

Laura Alldis et Edith Nothar.

L’architecture répond également à des

besoins d’art, de design mais également

de fonctionnalité. Comment s’intègrentils

dans votre philosophie?

PdM: Le design a pour objectif d’apporter

une réponse concrète aux contraintes

posées par un environnement pour qu’il

soit fonctionnel, esthétique, lumineux et

confortable. D’où la simplicité de notre

philosophie d’architecture.

“Une attitude

d’écoute attentive

et de dialogue

avec les maîtres

d’ouvrage”

de connaître l’aménagement et le cadre avant

de lancer un projet. C’est dans cette optique

globale que nos fondateurs ont créé cette

agence. L’urbanisme définit le cadre de vie,

démontre comment nos villes et villages

sont aménagés et oriente l’architecture.

Pour les communes, il s’agit des PAG (Plan

d’Aménagement Général) et, à une autre

échelle, des PAP (Plan d’Aménagement

Particulier) pour les lotissements par

exemple. Notre agence s’occupe donc du côté

réglementaire mais aussi de la création et de

l’aménagement des espaces publics.

Quels sont les projets phares que vous

souhaitez mettre en avant?

EN: En plus des projets emblématiques

tels que le cercle-cité à Luxembourg-Ville,

la Rockhal à Esch-sur-Alzette, le moulin

de Beckerich ou encore le stade national,

nous avons réalisé des projets un peu moins

connus mais qui sont représentatifs de

notre démarche. Je pense par exemple au

Duerfzenter & Kinoler à Kahler. Ce projet

a été nourri d’une réflexion commune

avec les habitants et l’administration

communale. L’objectif était de ramener de

la vie dans le noyau villageois en réaffectant

cette ancienne école en un cinéma, certes

petit, mais confortable, technologique et

très adapté à l’échelle du lieu.

Vous prônez «une architecture simple,

fonctionnelle et innovante». Pourquoi?

PdM: Selon nous, une architecture réussie

est effectivement fonctionnelle et innovante,

à l’échelle humaine et pour l’humain. La

simplicité permet d’aller à l’essentiel, c’est

aussi une certaine forme de beauté. Nous

adoptons une attitude d’écoute attentive et

de dialogue avec notre maître d’ouvrage, à

la fois pour répondre à ses demandes, mais

également pour proposer la solution la plus

adaptée à ses besoins.

DR: Les fondateurs se sont basés sur

des valeurs qui sont toujours d’actualité

aujourd’hui: la simplicité qui vient d’être

évoquée, la confiance, le respect et la

responsabilité. La confiance est fondamentale

pour réussir un projet et cela va de pair

avec le respect des intervenants, du site, des

contraintes, des coûts ou encore des délais.

DR: Nous collaborons aussi avec des artistes

dans le cadre de certains projets. Pour le

centre sportif René Hartmann, nous avons

fait appel à l’artiste Armand Strainchamps,

tandis qu’Alexander Konstantinov a imaginé

un garde-corps artistique à la gare d’Eschsur-Alzette.

Par ailleurs, l’art peut ressurgir

dans la composition des couleurs de façades,

comme pour la centrale énergétique ECCO

située à Gasperich. L’énorme volume de la

cheminée semble en effet disparaître dans le

ciel par un effet de mimétisme visuel.

Beng Architectes Associés a créé «Espace

et Paysages», une agence de conseils spécialisés

en urbanisme et en environnement.

Pourquoi?

PA: Il faut partir du principe que l’urbanisme

intervient avant l’architecture, il est nécessaire

LA: Nos travaux d’aménagement à

Huncherange en font également partie.

L’objectif était de redynamiser le centre du

village à travers une réflexion urbanistique qui

comprenait la rénovation du Haff Bredimus,

le plus ancien bâtiment de la commune de

Bettembourg, en logements à coût modéré

tout en veillant à la conservation du patrimoine.

Il s’agissait aussi de réaliser un parking

écologique et de créer un centre culturel

qui est actuellement en phase d’achèvement.

Enfin, en collaboration avec l’agence Espace

et Paysages, nous réaménageons le jardin du

curé aux alentours et y ajoutons un carré de

platanes. Pour finaliser ce projet, une partie

de la route de Noertzange et le parking

en face de l’église ont été renouvelés de

manière cohérente. C’est également l’une

des premières fois au Luxembourg que

sont utilisés les trottoirs traversants. C’était

d’autant plus un défi puisque le noyau du

village se trouve dans une zone inondable.


LG

MARS 2021

35

Pedro De Matos, Laura Alldis, Perry Arrensdorff, Edith Nothar, Denis Rosolen

Duerfzenter & Kinoler à Kahler

Auberge de jeunesse sur le site de la gare d’Esch-sur-Alzette

Centre sportif et culturel K.U.S.S. à Soleuvre

Crédits : Blitz Photo Agency

Crédits : Christof Weber

Crédits : Julien Swol


36 LG

MARS 2021

Albert Goedert, Marco Bidaine, Nico Engel, Yves Noury

PdM: A Soleuvre nous avons réalisé le

complexe KUSS (Kultur an Sportzentrum

Soleuvre). Le client souhaitait prévoir un

lieu multifonction qui alliait la culture et le

sport. On y retrouve une piscine scolaire,

une salle de gymnastique ainsi qu’une salle

de spectacle modulable pouvant accueillir

jusqu’à 860 personnes.

Crédits : Christof Weber

Résidence de logements à coût modéré «Haff Bredimus» à Huncherange

“En tant que

conseillers

logements,

notre objectif

est d’accompagner

les communes dans

leur transition”

DR: Enfin, l’école et la maison relais à

Saeul ont été des projets de longue haleine.

Il fallait, sur un site réduit, y construire

une école, une maison-relais, une salle

polyvalente en y incluant la refonte d’une

place de village. En se concentrant sur un

site réduit, nous avons permis à la commune

d’orienter son évolution de façon autonome

puisqu’elle a ainsi dégagé d’autres terrains

et chantiers qu’elle a ensuite pu valoriser.

Crédits : Julien Swol

Ecole et maison relais à Saeul

Quels sont les futurs défis qui animeront

votre bureau ces prochaines années ?

LA: L’avenir nous réserve de nombreux défis,

notamment dans la création de logements

au Luxembourg avec le Pacte Logement

2.0. Notre objectif est d’accompagner les

communes dans cette transition.

EN: La crise liée au Covid-19 a certes

ralenti certains projets en 2020, mais

nous restons confiants sur une reprise de

l’activité cette année. A court et moyen

termes, nous avons de nombreux chantiers

en préparation, notamment des complexes

sportifs ou médicaux, des logements ou

des immeubles mixtes. A plus long terme,

il s’agira de préparer la relève de Marco

Bidaine, Nico Engel, Yves Noury et Albert

Goedert. n

Crédits : Julien Swol

Beng Architectes Associés

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38 LG

MARS 2021

ARCHITECTURE

Bauhärepräis OAI 2020: centre

scolaire et sportif «am Bongert»

Maître d’ouvrage nominé: administration communale de Rosport-Mompach

Le projet du campus scolaire et sportif «am Bongert»

comprend une nouvelle maison relais, des nouvelles salles de

classe pour le cycle 1 de l’école fondamentale, un hall sportif

multifonctionnel ainsi que toutes les infrastructures adjacentes

nécessaires. Toutes les fonctions ont été regroupées dans

un ensemble de bâtiments développé de manière linéaire en

suivant la topographie du terrain et l’orientation optimale des

salles du côté sud-est.

De quelle manière vos attentes ontelles

été prises en compte par les

concepteurs?

Le site «am Bongert» offre toutes les

fonctions demandées à l’époque: hall sportif

avec buvette, AirTramp, la maison relais, les

classes du cycle 1, etc. Une de nos attentes

était une bonne intégration paysagère

avec des alentours qui sont très réussis.

Les bâtiments ont un excellent standard

énergétique et ont passé tous les tests de

performance énergétique. Les concepteurs

ont respecté le budget à 100%.

Comment s’est passée votre collaboration

avec l’équipe des concepteurs?

Le bureau Romain Schmiz a toujours été à

l’écoute. Il s’agit du plus grand chantier de

l’ancienne commune de Rosport du point de

vue de l’envergure et du budget, avec un respect

maximal du budget. Aucun dépassement!

Avez-vous des conseils à donner à de

futurs maîtres d’ouvrage?

Notre conseil est de bien définir les besoins

et de les rencontrer en collaboration avec

les clubs et associations. Il ne faut pas sousestimer

les démarches d’autorisations,

d’agréments réceptions, etc. n

Architecte: ROMAIN SCHMIZ architectes & urbanistes

Ingénieur-conseil génie civil: B.E.S.T. ingénieurs-conseils

Ingénieur-conseil génie technique: Goblet Lavandier & Associés

ingénieurs-conseils

Ingénieur paysagiste: Mersch Ingénieurs-paysagistes

Article réalisé en partenariat avec l’OAI et

s’inscrivant dans une série destinée à présenter

les maîtres d’ouvrage du secteur communal

distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020


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40 LG

MARS 2021

ARCHITECTURE

Bauhärepräis OAI 2020:

extension de la maison

communale de Schieren

Maître d’ouvrage nominé: administration communale de Schieren

Le concept architectural respecte la substance existante en

limitant les interventions requises pour raccorder la nouvelle

extension. Le volume de la nouvelle extension est dissocié par

rapport au bâtiment historique par l’intermédiaire d’une zone

de circulation verticale et horizontale entièrement vitrée. Le

nouveau volume contraste, mais s’intègre avec le monument

historique par son architecture contemporaine.

Si vous deviez recommencer, que feriezvous

différemment aujourd’hui?

Nous avons tiré une leçon importante pour

nos projets futurs: il est essentiel d’intégrer

davantage les futurs utilisateurs d’un

bâtiment dans le processus de la conception

afin d’éviter des modifications durant le

chantier et afin de renforcer l’acceptation et

l’identification des usagers avec le bâtiment

en question.

Comment s’est passée votre collaboration

avec l’équipe des concepteurs?

Une coopération excellente avec un partenaire

de longue date. Nous profitons de l’occasion

pour adresser nos remerciements bien cordiaux

à Miriam Wodausch du bureau d’architecture

Jonas Archtitectes S.A. pour son engagement

infatigable durant notre projet.

Avez-vous des conseils à donner à de

futurs maîtres d’ouvrage?

Il est important de fixer des délais et des

pénalités d’une façon précise et rigoureuse

et de les appliquer d’une manière cohérente

et systématique. Un traitement trop laxiste

des corps de métiers se venge. n

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

Quels enseignements tirez-vous de votre

expérience en tant que maître d’ouvrage?

Le suivi et le contrôle de la qualité des

différents corps de métiers prend beaucoup

de temps.

Cet investissement en temps est

indispensable et doit être garanti soit par le

maître d’ouvrage, soit par ses partenaires.

Une simple visite de chantier par semaine

ne suffit pas.

Architecte: Jonas Architectes Associés S.A.

Ingénieur-conseil génie civil: Daedalus Engineering

Ingénieur-conseil génie technique: Goblet Lavandier & Associés

ingénieurs-conseils

Article réalisé en partenariat avec l’OAI et

s’inscrivant dans une série destinée à présenter

les maîtres d’ouvrage du secteur communal

distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.


Woran erkennen Sie ökologisch agierende

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42 LG

MARS 2021

ARCHITECTURE

Bauhärepräis OAI 2020:

ascenseur du Pfaffenthal

Maître d’ouvrage mentionné: Ville de Luxembourg

Le projet a pour premier objectif de réaliser une liaison

mécanique à destination des piétons et cyclistes entre le

Pfaffenthal et la Ville-Haute. La création de cette liaison

verticale contribue au «désenclavement» du Pfaffenthal et des

quartiers des vallées adjacentes, ainsi qu’à l’intensification des

échanges inter-quartiers en mode doux.

Quels enseignements tirez-vous de

votre collaboration avec les bureaux

d’études?

En tant que maître d’ouvrage, on doit

toujours être ouvert à de nouveaux défis

et à des solutions hors du commun,

sans toutefois perdre de vue l’entretien

et la maintenance d’un ouvrage, qui

représentent des facteurs considérables et

non négligeables tant du point de vue de

leur gestion pratique que financière.

Comment s’est passée votre collaboration

avec l’équipe des concepteurs?

L’équipe était très motivée et l’entente

sur le terrain toujours très professionnelle

et conviviale. La maîtrise d’œuvre était

toujours à l’écoute du client.

Avez-vous des conseils à donner à de

futurs maîtres d’ouvrage?

Un conseil qu’on peut donner est de ne

jamais sous-estimer la géologie et les

complications y afférentes dans un projet

de grande envergure. Des investigations

approfondies au préalable se feront toujours

payer par la suite. n

Ingénieur-conseil structure: INCA, ingénieurs-conseils associés

Ingénieur-conseil génie technique: Jean Schmit Engineering

Architecte: STEINMETZDEMEYER architectes urbanistes

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

PRIX

SPÉCIAL

ACCESSIBILITÉ

ORDRE DES ARCHITECTES ET DES INGÉNIEURS-CONSEILS

O A I

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

MENTION

ORDRE DES ARCHITECTES ET DES INGÉNIEURS-CONSEILS

O A I

Commentaire du jury

«Objet néo-constructiviste pour redynamiser

la ville basse en facilitant l’accès aux

piétons, cyclistes…

Article réalisé en partenariat avec l’OAI et

s’inscrivant dans une série destinée à présenter

les maîtres d’ouvrage du secteur communal

distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

Avec un investissement substantiel, ce

maître d’ouvrage public s’est assuré de la

qualité de vie des habitants et de l’interconnectivité

entre les quartiers»


UNE INSTITUTION

QUI AGIT DANS L’INTÉRÊT

DES SALARIÉS ET DES RETRAITÉS

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44 LG

MARS 2021

ARCHITECTURE

Bauhärepräis OAI 2020:

place Am Duerf et Shared Space

avenue Grande-Duchesse Charlotte

Maître d’ouvrage mentionné: Ville de Dudelange

Tout a été mis en œuvre depuis les concepts urbains globaux

sur les espaces publics, qui sont devenus partagés, à travers

la réduction de l’impact des voitures, pour donner priorité

et pleine jouissance des lieux publics aux piétons et cyclistes.

L’aménagement de la place «Am Duerf» s’est ajouté à un

projet privé-public de ”Nachverdichtung” au cœur de la

ville, qui vise à densifier la population des résidents urbains

ainsi qu’à renforcer l’attractivité du centre-ville à travers des

commerces de taille plus importante et complémentaires aux

boutiques des vieux quartiers environnants.

Chacun a donné le maximum pour que le

projet devienne un vrai succès.

Avez-vous des conseils à donner à de

futurs maîtres d’ouvrage?

Les futurs maîtres d’ouvrage envisageant

un projet d’une telle envergure et d’une

telle portée devront se doter d’équipes de

concepteurs forts dans le domaine de la

planification d’espaces publics de grande

qualité et ayant le sens de communiquer

et de transposer leurs vues de manière à

créer des espaces publics répondant aux

besoins spécifiques de tous les utilisateurs.

Il y a lieu d’inclure dès le début absolument

tous les concernés dans la planification

et d’accompagner de près les habitants et

commerçants durant la phase chantier souvent

difficile et délicate à vivre au quotidien.

Architecte: STEINMETZDEMEYER architectes urbanistes

Ingénieur-conseil structure: Schroeder & Associés ingénieursconseils

Ingénieur-conseil génie technique: Goblet Lavandier & Associés

ingénieurs-conseils

Architecte paysagiste: Mersch Ingénieurs-paysagistes S. à r. l.

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

MENTION

ORDRE DES ARCHITECTES ET DES INGÉNIEURS-CONSEILS

O A I

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

Qu’avez-vous appris durant la conception

et la réalisation de votre projet?

Un tel projet au cœur même d’une ville

n’est point comparable à un projet usuel

relatif à un espace public. Des mesures de

précaution et de sécurité très précises et

strictes ont été définies et respectées. Une

communication poussée avec les résidents

et surtout avec les commerçants s’est avérée

indispensable et fort arrangeante.

Comment s’est passée votre collaboration

avec l’équipe des concepteurs?

Cette collaboration fût très bonne. Les

très nombreux échanges durant toutes les

phases du projet étaient tout à fait positifs.

Commentaire du jury

«Courage de la part du maître d’ouvrage

de mettre sur un pied d’égalité voiture et

piétons»

Article réalisé en partenariat avec l’OAI et

s’inscrivant dans une série destinée à présenter

les maîtres d’ouvrage du secteur communal

distingués lors du Bauhärepräis OAI 2020.


Journée luxembourgeoise de

la propriété intellectuelle

13 ème édition

Panorama sur les dernières actualités

27 AVRIL 2021

Conférence

en ligne

inscription

www.ipil.lu

chambre

des Métiers

2, Circuit de la Foire

Internationale

L-1347 Luxembourg

Une initiative de

Organisé par


46 LG

MARS 2021

ARCHITECTURE

DAGLI ATELIER D’ARCHITECTURE S. À R.L.

Türkan Dagli, fondatrice

Quelques grands projets:

• Grandes résidences-commerces,

côte d’Eisch et route d’Esch

• The Green Line, lotissement de 14 maisons

unifamiliales et de 4 résidences, Bascharage

• Transformation et agrandissement

d’une villa à Senningen

• Maison unifamiliale, avenue Guillaume

• 4 maisons unifamiliales en bande, Cessange

• Projet Goetz de 4 appartements, Goetzingen

Vision du Luxembourg de demain:

“Lost Forest”, avoir plus de végétation dans

la ville sans coûts ni main d’œuvre réels et

participant au bien-être climatique. Mariage

du patrimoine et du moderne avec une

visibilité respective.

EBBC B, 6, route de Trèves

L-2633 Senningerberg

info@dagli.lu

BETIC INGÉNIEURS - CONSEILS

Member of VK Architects & Engineers

Gilles Christnach et David Determe, Managing Directors

Quelques grands projets:

• Lycée Technique pour

Professions de Santé, Ettelbruck

• Siège mondial Casa Ferrero, Niederanven

• Projet d’entrée de ville Gravity, Differdange

• Centre logistique POST Technologie, Roost

Vision du Luxembourg de demain:

“La ville de demain doit être appréhendée

comme un terrain de jeu propice au partage

et où l’esprit d’équipe sera la clé pour en

faire un lieu de vie innovant à travers des

constructions responsables”

Crédit photo : Marie de Decker

Siège Social

2, route de Luxembourg

L-4972 Dippach

mail@betic.lu

Second Bureau

5, ZAC Salzbaach

L-9559 Wiltz



48 LG

MARS 2021

ARCHITECTURE

ARCHITECTURE & URBANISME 21

YVORE SCHILTZ & ASSOCIÉS

Schiltz Yvore, architecte associé

Schiltz Jo, architecte associé

Bouchentouf Hocine, architecte associé

Quelques grands projets:

• Centre de Compétences Krakelshaff

(FDA), Bettembourg

• Bourse de Luxembourg

• Siège de Schroeder, Luxembourg

(Kockelscheuer)

• Extension du siège Foyer, Leudelange

Vision du Luxembourg de demain:

“La ville de demain est écoresponsable,

offrant au plus grand nombre un cadre

pour leur projet de vie”

42a, Place Guillaume II

L-1648 Luxembourg

archiws@pt.lu

Arlette Schneiders Architectes S. à R.L.

Schneiders Arlette, architecte fondatrice

Quelques grands projets:

• Réaménagement de la Place Guillaume II,

Luxembourg (en cours)

• Lycée Technique pour professions

de santé, Strassen (en cours)

• Bâtiment administratif et commercial

AXENTO, Luxembourg (Kirchberg)

• Bâtiment administratif IAK,

Luxembourg (Kirchberg)

• Logement social rue de Mühlenbach,

Luxembourg (Architectural Award 2019)

Vision du Luxembourg de demain:

“Oui à l’urbanisme qui génère une vraie

urbanité. Non à l’urbanisme des parcelles

pour bâtiments isolés”

70, route d’Esch

L-1470 Luxembourg

architectes@arlette-schneiders.lu


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50 LG

MARS 2021

IMMOBILIER

Pactiser avec les communes

pour augmenter l’offre

en logements abordables

PAR MARTINA CAPPUCCIO

Tout le monde le sait, se loger au Luxembourg devient de plus en plus coûteux chaque

année. Henri Kox, ministre du Logement, n’échappe évidemment pas à ce constat. A ce poste

depuis un peu plus d’un an, il semble avoir pris les choses en main: la nouvelle version du

Pacte Logement et la récente création du Fonds spécial au développement du logement en

témoignent. Interview.

Le dernier bilan de la première version

du Pacte Logement indique que seuls

2,2% du budget alloué aux communes

jusqu’en 2017 ont soutenu directement

la création d’habitations à bas coût.

Peut-on parler d’un échec?

Dans le cadre de ce premier Pacte, les communes

recevaient des dotations en fonction

de l’augmentation de leur population sans

contraintes d’investissement en matière

de construction de logements à coût

modéré par la suite. On ne peut donc pas

leur reprocher de n’avoir pas rempli leur

contrat… Un des objectifs du ministère

était à l’époque de normaliser la croissance

démographique aux yeux de la population;

il aurait toutefois fallu insister davantage

sur la création d’habitations abordables.

Il faut cependant souligner que cette

première version du Pacte Logement avait

réussi à susciter l’adhésion de 97 communes

qui ont investi dans l’immobilier ainsi

que dans la création d’équipements

collectifs. Lors du dernier monitoring, il

est apparu que 830 nouveaux logements

à bas prix avaient été créés en dix ans par

les communes. Bien que le bilan final nous

amènerait autour des 930 habitations bâties,

cela reste largement insuffisant.

Quels sont les objectifs du Pacte

Logement 2.0?

La nouvelle loi régissant le Pacte Logement

– dont le vote devrait avoir lieu avant l’été –

sera davantage ciblée sur l’augmentation

de l’offre de logements abordables locatifs

en main publique. Pour cela nous devons

définir à partir de quel seuil un logement

est considéré comme abordable… Cette

loi mettra l’accent sur la nécessité pour

ces nouvelles constructions de rester dans

la main publique. Elles ne pourront être

vendues qu’en emphytéose, avec un droit

de rachat établi par une convention, ce

principe garantissant que les logements

abordables le restent.

Cette nouvelle version vise trois objectifs:

l’augmentation de l’offre de logements

abordables et durables au niveau communal,

la mobilisation du potentiel foncier et

résidentiel existant et l’amélioration de la

qualité résidentielle. Largement inspiré

du Pacte Climat, qui a connu un grand

succès auprès des communes, le Pacte

Logement 2.0 prévoit l’intervention

subventionnée par l’Etat d’un conseiller

logement, dont la gestion sera opérée par

myenergy également. Dès la signature

d’une convention avec notre ministère,

la commune bénéficiera de l’appui de

ce conseiller pour une durée minimum

de 180 heures. Ce dernier facilitera la

création, la mise en œuvre et le suivi du

Programme d’action local (PAL) défini par

la commune, mais sera également acteur

central de collaborations intercommunales.

Prestataire externe ou employé au sein de

l’administration, son profil est apparenté à

celui d’un technicien architecte urbaniste

pouvant justifier une expérience d’au moins

trois ans dans le domaine de l’aménagement

du territoire, de l’urbanisme ou de l’architecture.

Le PAL fixe les objectifs propres à chaque

commune. Ce document vivant est voué

à être adapté au fil de l’évolution des

projets. Il prend racine à la signature de la

convention, lorsque le conseiller identifie

le potentiel détecté au sein de la commune,

et grandit avec l’élaboration de projets

définis en collaboration avec la commission

consultative et le collège des bourgmestre

et échevins. Nous encourageons par ailleurs

l’échange d’expériences et d’idées parmi les

différents conseillers logement à travers

une plateforme informatique développée

par le SIGI. Cet outil facilitera également

le conseil et le contrôle par le ministère du

Logement.

De quel soutien financier les communes

peuvent-elles bénéficier dans le cadre

du Pacte Logement 2.0?

En plus de la rémunération du conseiller

logement pendant 180 à 240 heures pendant

la phase d’élaboration du PAL, le ministère

s’engage à rémunérer le conseiller pendant

240 à 380 heures additionnelles pour sa

mise en œuvre, en fonction du nombre de

projets à développer.

Par ailleurs, un logement construit en vue

de la location obtiendra toujours 75% de

soutien dans son volet construction grâce à

la loi «aide à la pierre». De plus, toutes les

communes rejoignant le Pacte cette année

recevront une dotation de 25 euros par

habitant avec un minimum de 100.000 et

un maximum de 500.000 euros pour l’année

2020. Si elles signent une convention cette

année, elles recevront 10.000 euros par

logement abordable construit en 2020.

À partir de 2021, ce montant atteindra

19.000 euros par unité. Pour inciter à leur

mobilisation, les communes recevront une

dotation de 2.500 euros par habitation

mobilisée à partir de l’année précédant la

signature de la convention.


Henri Kox


52 LG

MARS 2021

IMMOBILIER

Grâce à cet instrument, nous avons une

meilleure vue des habitations construites

et à venir: les projets actuellement inclus

dans le Fonds spécial concernent 3.682

logements dont 1.588 sont achevés et 2.094

seront finalisés d’ici 2024. D’autres projets,

qui ne sont pas encore conventionnés, font

l’objet de projections. Nous visualisons

également mieux les actions de chacun des

acteurs de la construction de logements

abordables – dont celles des communes – et

leur complémentarité. Parmi ces dernières,

on compte toutefois environ 40 communes

qui n’ont pas encore établi de convention

avec le Fonds spécial. Les plus grandes sont,

sans surprise, celles qui comptent le plus

grand nombre de création de logements

sociaux à leur actif.

Nous avons toutefois fixé des limites pour

la dépense de ces dotations; elles pourront

ainsi utiliser un maximum de 50% des

subventions reçues pour faire l’acquisition

d’immeubles ou de terrains ainsi qu’un

maximum de 50% également pour cadrer

la vie urbaine et faire vivre les quartiers en

créant des lieux de rencontre. Elles devront

par ailleurs utiliser un minimum de 25%

des subsides en communication de leurs

actions pour encourager la participation

citoyenne et en investissement dans les

ressources humaines qui leur permettront

de développer de nouveaux logements

abordables. Le montant dédié à la

communication pourra toutefois être revu

à la baisse dans le cas d’une collaboration

intercommunale.

Une phase test a été déployée avec le

syndicat «de Réidener Kanton» et les

communes de Wiltz et Mondorf-lesbains.

Quels sont vos premiers retours?

A travers cette expérience, nous avons testé

la collaboration intercommunale. L’aide

du conseiller logement a été grandement

appréciée de même que l’outil digital

développé par le SIGI. Suite à ce test,

nous avons décidé de subventionner 60

heures supplémentaires d’intervention du

conseiller logement dans le cadre d’une

collaboration intercommunale et/ou d’une

participation citoyenne, afin de leur donner

le temps de partager leurs idées.

Nous avons également réuni les communes

lors d’une conférence virtuelle de deux jours

au début du mois de février. Organisée en

collaboration avec le ministère de l’Intérieur

et le Syvicol, cette séance d’information visait

à présenter les objectifs et le fonctionnement

de cette nouvelle version du Pacte Logement.

Le but était de motiver les communes, car

nous avons besoin d’elles pour augmenter

l’offre! Très nombreuses au rendez-vous,

elles ont manifesté leur intérêt pour notre

démarche ainsi que leurs appréhensions. Par

exemple, les plus petites d’entre elles craignent

de ne pas avoir l’expérience nécessaire pour

identifier et mobiliser des terrains. C’est

pourquoi nous les encourageons à développer

des projets communs ou encore à s’appuyer

sur notre outil digital pour bénéficier de

l’expérience des autres.

Quel était l’objectif de la création du

Fonds spécial au développement du

logement en 2020?

Nous voulions regrouper tous les projets de

logements conventionnés et subventionnés

en phase d’exécution pour avoir une meilleure

vue sur les responsabilités et les investissements

de chacun des acteurs dans ce domaine, qu’ils

soient publics (Fonds du Logement, SNHBM,

communes) ou privés (asbl, fondations, autres

acteurs privés). Chaque année, notre bilan sera

présenté à la Chambre des députés, notamment

pour discuter des points bloquant encore la

création de logements à coût abordable.

“Le Pacte

Logement 2.0

représente un

budget d’environ

40 millions d’euros

par an”

Le Fonds spécial regroupe aujourd’hui tous

les budgets de projets conventionnés; nous

disposons cette année d’une enveloppe de

136 millions et envisageons un budget de

211 millions en 2023 pour un objectif de

1.000 logements abordables construits

par an par tous les acteurs publics de

la construction. Partant de 3 à 4% de

logements à bas coût dans la main publique,

nous avons l’ambition d’augmenter notre

parc locatif pour atteindre les 15% à moyen

terme. Parmi les leviers actionnés pour y

parvenir, le Pacte Logement 2.0 représente

un budget d’environ 40 millions d’euros par

an. A travers celui-ci, nous espérons rallier

toutes les communes en leur apportant

une aide financière et logistique dans

leurs projets de construction de logements

abordables. n


Empfänken, logéieren

a begleeden


54 LG

MARS 2021

IMMOBILIER

Pacte Logement 2.0:

nouveaux paradigmes

Le Luxembourg s’engage cette année dans le Pacte Logement

2.0, avec l’objectif de développer davantage l’offre de

logements à prix abordables et durables. Créée en 2009, la

Fondation pour l’Accès au Logement (FAL) se bat sur tous

les fronts pour favoriser l’accès au logement pour tous. Celleci

se positionne en tant qu’intermédiaire avec les communes

pour atteindre cet objectif. Gilles Hempel, directeur, revient

en détail sur les activités de la FAL et sur les nouvelles

opportunités liées au Pacte Logement 2.0.

De la gestion locative sociale à la promotion

immobilière sociale

La Fondation pour l’Accès au Logement

rassemble trois départements: l’Agence

Immobilière Sociale (AIS), Abitatio et le

département d’accompagnement social. Ce

dernier tend à se renforcer car les autres

services d’accompagnement sociaux du

Luxembourg sont aujourd’hui débordés.

Les équipes de la FAL prennent en charge

ces personnes, en dernier recours.

L’AIS, première entité créée au sein de la

FAL, a pour fonction de rechercher des

logements inoccupés sur le marché et d’en

assurer la gestion locative sociale afin de

les mettre à disposition de personnes à

revenus modestes qui ne parviennent pas

à se loger sur le marché traditionnel. Avec

un parc de 590 biens, l’Agence assure le

logement temporaire de ses bénéficiaires,

le temps pour eux de devenir autonomes

grâce à son programme d’inclusion sociale

et de parvenir à se réinsérer sur le marché

traditionnel. «Selon les baux que nous

signons, le propriétaire a la garantie de

récupérer son bien dans un bon état et dans

un délai de trois à six mois. Il s’agit donc

souvent de solutions provisoires!», précise

le directeur de la Fondation. Toutefois,

l’organisme fait face à un nouveau défi: il

est de plus en plus difficile de réintégrer

les locataires sur le marché classique car

les prix connaissent une forte envolée

et ne sont plus à la portée des plus petits

salaires. C’est dans cette idée que la FAL a

décidé de créer un nouveau département de

promotion immobilière sociale, Abitatio.

Gilles Hempel développe: «Avec ce département,

nous construisons des logements

destinés à la location abordable à long

terme pour les bénéficiaires qui ont terminé

leur premier programme au sein de l’AIS

mais qui n’arrivent pourtant pas à s’insérer sur

le marché classique du logement». Abitatio

cherche ainsi à acquérir des terrains pour

y construire des logements dont la gestion

locative sera ensuite assurée par l’Agence

Immobilière Sociale. Il poursuit: «Beaucoup

de communes souhaitent s’investir dans

ce type de projets mais n’ont ni l’expertise

ni les équipes nécessaires. En nous cédant

un terrain, elles peuvent sous-traiter ces

développements immobiliers sociaux. Nous

prenons en effet en charge la construction

des habitations et leur gestion, et en échange,

les locataires du programme de l’AIS

habitant dans cette commune intégreront les

logements construits en priorité». Par ailleurs,

les projets d’Abitatio sont en partie financés

par des subventions étatiques, mais également

par les loyers perçus ultérieurement et qui

viennent rembourser les prêts contractés

pour la construction.

“Agir en tant

qu’intermédiaires

pour les

communes”

Des activités en phase avec le Pacte

Logement 2.0

Le Pacte Logement 1.0 est venu à son

terme le 31 décembre 2020. Le ministère du

Logement prépare un nouveau programme

de soutien aux communes qui est destiné à

développer davantage l’offre de logements à

prix accessibles à savoir le Pacte Logement

2.0. Celui-ci vise trois objectifs majeurs:

l’augmentation de l’offre en logements

abordables et durables, la mobilisation du

potentiel foncier et résidentiel existant et

l’amélioration de la qualité résidentielle.

«Nous sommes un acteur-clé dans la mise

en œuvre des logements à coût modéré et

de ces dites missions au Luxembourg. Avec

le Pacte Logement 2.0, les communes se

doivent de créer des logements abordables.

Certaines d’entre-elles en ont la volonté

mais n’ont pas forcément les moyens

financiers et logistiques pour répondre à

ce besoin, notamment les plus petites»,

explique Gilles Hempel. C’est dans ce

cadre que le département de promotion

immobilière sociale, Abitatio, prend tout

son sens. La FAL s’est également lancée

dans l’exploitation des Baulücken et dans

les logements modulaires qui représentent

une alternative tout aussi crédible pour

créer des logements pour des personnes à

revenus modestes.

«Ces obligations peuvent être remplies

par l’intermédiaire de l’AIS. Toutes

les dotations financières de l’Etat sont

intégralement reversées à la commune,

dont l’une d’entre elles est versée en

fonction du nombre de logements gérés par

un organisme conventionné agréé pour la

Gestion Locative Sociale. En résumé, nous

agissons en tant qu’intermédiaires pour les

communes», précise Gilles Hempel.

Enfin, tous les logements gérés par la FAL

bénéficieront d’une nouvelle plus-value

grâce à la domotique. Elle sera utilisée

comme un outil de gestion pour le logement

social à l’aide de capteurs de température

et d’humidité qui seront intégrés dans les

détecteurs de fumée désormais obligatoires.

Ces derniers participent à la bonne santé du

logement et de ses habitants dans le but

d’améliorer la qualité résidentielle, que vise

également le dernier objectif majeur du

Pacte Logement 2.0. n

Fondation pour l’Accès au Logement

202b, rue de Hamm

L-1713 Luxembourg

www.fondation-logement.lu


Gilles Hempel


56 LG

MARS 2021

IMMOBILIER

De nouvelles constructions bois

pour le Fonds du Logement

Sur le site d’une ancienne ferme de Fentange, le Fonds du Logement

s’attèle actuellement aux travaux de gros-œuvre de dix habitations.

Répartis en cinq maisons bi-familiales, ces logements devraient être

remis à la fin 2022 à leurs acquéreurs et locataires. Justin Seiler, chef

de projet, Mickael Burlet, chargé d’opérations pour le Fonds du Logement, et Marcel Barth

architecte responsable du projet pour le bureau Teisen-Giesler Architectes, nous parlent des

spécificités de ce projet placé sous le signe de la durabilité.

Justin Seiler et Marcel Barth


LG

MARS 2021

57

Des logements de plus au sein d’un

quartier résidentiel

Alors que la commune avait déjà exploité

le terrain d’une ancienne ferme à Fentange

en y implantant une école de musique, c’est

au tour du Fonds du Logement de finir

la transformation des lieux. En effet, cinq

maisons bi-familiales sortiront de terre vers

la fin 2022 à l’arrière de l’école, dans un

quartier résidentiel comprenant déjà une

résidence et des maisons individuelles.

Après avoir assaini le terrain, le Fonds du

Logement entame à présent les travaux

de gros-œuvre et réalise le radier, les

canalisations et les raccordements pour dix

nouvelles unités de logement dont quatre

seront destinées à la vente et six seront

réservées à la location subventionnée.

Aménagements intérieurs et extérieurs

«Toutes les maisons ont été conçues selon

le même modèle comprenant un duplex

de trois chambres pour quatre personnes

au rez-de-chaussée et au premier étage,

ainsi qu’un studio d’une chambre pour

deux personnes au dernier niveau», nous

explique le chef de projet, Justin Seiler. Les

maisons destinées à la location disposeront

d’une cuisine équipée et de luminaires de

manière à être prêtes à accueillir les futurs

locataires selon les standards habituels du

Fonds du Logement. Ces aménagements,

ainsi que les peintures, seront en revanche

laissés au choix et au soin des acquéreurs

pour les logements destinés à la vente.

“La construction

de cinq maisons

bi-familiales

obtiendra

une certification

LENOZ

de classe 3”

Les logements sis au rez-de-chaussée

disposeront d’une terrasse et d’un jardin

avec un abri tandis que les logements

situés au dernier étage bénéficieront d’une

terrasse. A l’avant, prendra place un carport

équipé d’un raccordement pour borne de

recharge électrique. Les autres places de

stationnement seront accessibles dans la rue

attenante, formant par la même occasion un

espace de rencontre. «Nous créerons aussi un

chemin piéton pour relier l’école de musique

à l’ensemble du quartier résidentiel», précise

Mickael Burlet, chargé d’opérations. Le

Fonds du Logement a dans ce cadre veillé à

la bonne implantation des habitations dans

un contexte où les transports en commun

peuvent être privilégiés.

ce matériau a notamment été privilégié pour

faciliter le travail de tous les corps de métier

dans le cadre de l’aménagement général des

maisons», développe l’architecte Marcel

Barth.

Assurer de bonnes performances énergétiques

Avec ses bâtiments de classe énergétique A,

la construction obtiendra une certification

LENOZ de classe 3. Parmi les efforts fournis,

Justin Seiler souligne le choix du bois comme

matériau principal afin d’assurer une bonne

qualité de l’air. Il ajoute: «Pour renforcer

ce point, les habitations ont également été

équipées d’une VMC double flux à haut

rendement». Mickael Burlet développe en

nous parlant des techniques spéciales du

bâtiment mises en œuvre pour ce projet:

«Nous avons prévu une production d’eau

chaude avec pompe à chaleur air-eau et des

panneaux solaires en toiture. Les logements

seront aussi équipés d’un chauffage au sol».

Toujours dans le cadre du respect des critères

LENOZ, le Fonds du Logement a envisagé

la vie complète du bâtiment en anticipant

sa reconversion. «Nous préfabriquerons de

nombreux éléments bois en atelier avant leur

pose sur le terrain; ces derniers seront donc

facilement démontables. Nous gagnerons

par la même occasion beaucoup de temps

au niveau de l’exécution», explique Justin

Seiler. En effet, en parallèle de l’exécution

des travaux de gros-œuvre, l’entreprise de

construction bois travaille sur la planification

et les plans d’exécution. Ainsi, dès le mois

de mai, la construction devrait pouvoir être

mise en place. n

Fonds du Logement

52, Boulevard Marcel Cahen

L-1311 Luxembourg

info@fondsdulogement.lu

www.fondsdulogement.lu

Le bois: un matériau de choix!

Hormis le radier fait de béton, la globalité de la

structure – dalles et murs – sera composée de

bois massif, avec un bardage recouvert par du

crépis en façade. Cette dernière respectera les

critères de maison passive grâce à son isolation

soufflée en cellulose installée sur l’extérieur

de la construction, dans une volonté de

durabilité. «Le bois restera toutefois apparent

au niveau des carports. Plus rapide à installer,


58 LG

MARS 2021

IMMOBILIER

Des logements au

service du citoyen

Récemment distingué lors du Bauhärepräis OAI 2020, le

projet “Haff Weirig” a utilement étoffé l’offre de biens

proposés par la commune de Mondercange pour lutter contre

la crise du logement. En mettant 104 habitations cofinancées

à disposition de la communauté, l’Administration communale

permet à des ménages à faibles revenus de trouver un foyer

spécifiquement adapté à leurs besoins et à leur composition

familiale. Un modèle de réussite que nous présentent Jeannot

Fürpass, bourgmestre, Sabrina Raspado, architecte pour

le service Bâtiments et Génie technique, et Lisa Bremer,

assistante sociale pour le service Logements.

Présentez-nous le projet de réaménagement

de l’ancien site Weirig.

SR: En 2013, la commune a acquis le terrain

de l’ancienne ferme Weirig, qui borde le parc

Molter situé au centre de Mondercange, puis

par la suite le terrain adjacent. La décision

a été prise de reconstruire l’ensemble à

neuf tout en essayant de garder l’esprit

du lieu. Situé sur une parcelle d’environ

90 ares, le nouvel aménagement mixte se

compose d’un parking public, d’un point de

rencontre, d’un restaurant et de logements

sociaux exploités par la commune. Du point

de vue architectural, la volonté était de

réinterpréter de façon tout à fait moderne la

typologie de la ferme en respectant le gabarit

de l’ancienne grange. Malgré tout, c’est la

forme qui suit la fonction et non l’inverse.

Le programme compte douze logements

doublement orientés et savamment agencés

parmi lesquels dix appartements et deux

studios. Chaque appartement, d’une surface

de quelque 50 m 2 , est composé d’une

chambre, d’une salle de douche et d’une

cuisine intégrée dans la salle de séjour. Les

studios, avec leurs 30 m 2 de surface habitable,

disposent d’une salle de douche privative et

d’un séjour comprenant une kitchenette.

Nous avons également veillé à ce que l’un

d’entre eux soit adapté aux personnes à

mobilité réduite. Enfin, chaque locataire

peut bénéficier d’une cave individuelle.

À quelles catégories de bénéficiaires ces

biens sont-ils destinés?

LB: Cette résidence peut aussi bien

accueillir des personnes célibataires,

que des couples ou des familles avec un

enfant, sans distinction d’âge, bien que

le projet ait été pensé pour répondre aux

besoins d’une population jeune, en début

de carrière professionnelle, à la recherche

d’un logement accessible. Les bénéficiaires

sont sélectionnés selon différents critères.

Ils doivent se conformer à une condition de

non-propriété et, idéalement, de résidence.

Ainsi, seules les personnes qui ne sont pas

propriétaires d’un bien au Luxembourg

ou à l’étranger peuvent avoir accès à ces

logements. D’autre part, nous donnons la

priorité aux citoyens qui habitent déjà la

commune. Enfin, nous étudions les revenus

mensuels des aspirants afin de soutenir

les ménages les plus précaires. Lorsqu’un

demandeur remplit toutes les conditions,

nous pouvons procéder à la signature du

contrat de mise à disposition du projet

social. Ce dernier est établi en collaboration

avec notre équipe d’assistantes sociales et

vise à concrétiser les objectifs du locataire.

Généralement, le contrat s’étend sur une

période de trois ans, avec possibilité de

prolongation d’un à deux ans.

Vous considérez Mondercange comme une

«commune modèle» sur le plan du logement

social. En quoi vous distinguez-vous

particulièrement à cet égard?

JF: La commune de Mondercange a

fourni des efforts importants à ce sujet,

en collaboration avec le ministère du

Logement dès le début des années 2000,

puis par elle-même vers 2005-2006.

L’équipe politique en fonction à l’époque

avait la volonté d’être un réel moteur sur

le plan du logement social et a développé

plusieurs projets. Le premier, Maison

Bicheler dont le premier contrat de bail a

été conclu en 2010, est destiné aux étudiants

et directement loué par l’Université

de Luxembourg. Suivi de près par la

construction de 4 résidences sur le site “Rue

de Reckange à Mondercange” comptant

18 logements sociaux (“A Klees”) et 15

chambres universitaires (“A Kazerech”) mis

en service en 2014. Louables pour cinq

ans, ils s’adressent à toutes les catégories

de la population sans distinction. Par la

suite, la commune a ouvert le centre senior

“A Bosselesch”, une structure d’hébergement

pour les personnes âgées de 60

ans et plus. Les 26 appartements de la

résidence ont été conçus de façon que ses

locataires puissent y vivre pour une durée

indéterminée et de manière autonome. Par

la suite, c’est sur le site de l’ancienne école

de Bergem qu’a été réalisée la structure

“Judendwunnen Al Schoul” pour accueillir

18 studios imaginés pour répondre aux

besoins de jeunes adultes célibataires âgés

de 18 à 30 ans qui étudient ou entrent dans

la vie active. Chaque studio de la résidence

“Al Schoul” dispose d’une salle de douche

et d’une kitchenette et donne accès à une

salle commune où les locataires peuvent se

retrouver durant leur temps libre. En début


d’année 2018, c’est le projet “Haff Weirig”

qui est venu compléter notre parc locatif

avec ses douze logements sociaux.

Ces projets ont uniquement été créés en vue

d’une location sociale. Il ne faut pas oublier

les efforts considérables que la commune a

fournis en matière de création de logements

abordables destinés à la vente. Entre 2012

et 2017, la commune a réalisé le lotissement

“Wunnen am Parc” comprenant 55 maisons

unifamiliales – dont le prix du terrain

s’élevait à 35.000 euros/are.

Finalement, ce qui est véritablement

innovant c’est que nous proposons une

offre complète: les jeunes qui sortent de

l’école trouveront un logement adapté

à leurs besoins à Bergem, la tranche

d’âge légèrement supérieure appréciera

particulièrement les logements proposés à

Haff Weirig alors que les plus âgés seront

parfaitement accueillis par le centre “A

Bosselesch”. Quant aux appartements “A

Klees”, ils conviendront à tous types de

ménages entre ces deux âges. Globalement,

chacun de ces projets a toujours obtenu l’aval

de tous les partis politiques et a fait l’objet

d’un réel consensus dans la commune.

Tous projets confondus, nous louons 74

logements (où habitent 101 adultes et 25

enfants) pour lesquels la commune joue

un double rôle de promoteur et de bailleur

social. Cela implique la construction, la

gestion et l’entretien du bâtiment mais aussi

l’établissement des décomptes de charges. Il

s’agit également d’assurer le suivi social des

locataires et la médiation en cas de conflit

entre habitants. Si nous n’avons pas réalisé

de nouveaux projets au cours des dernières

années, c’est que nous nous concentrions

sur le bon fonctionnement des logements

déjà existants. Notre commune n’a beau

compter que quelque 7.000 habitants, nous

avons créé un service Logements qui emploie

trois assistantes sociales et une secrétaire. Au

niveau du service de la Gestion du Patrimoine

bâti, une personne supplémentaire se charge

des contrats ou de la maintenance à mi-temps.

C’est tout un appareil qui doit gérer ce parc

locatif, aussi bien du point de vue technique

que social et je suis très fier du mode de

fonctionnement mis en place.

Lisa Bremer, Jeannot Fürpass et Sabrina Raspado

“C’est la forme

qui suit la fonction

et non l’inverse”


60 LG

MARS 2021

IMMOBILIER

Développez-vous de nouveaux projets?

JF: Deux projets sont actuellement en

cours d’élaboration. Le premier concerne

l’extension du centre senior “A Bosselesch”.

La commune a acquis les deux terrains

adjacents à la structure afin de pouvoir

l’agrandir et de préférence créer une liaison

directe avec le parc Molter. Notre objectif

principal est d’y offrir une gamme de services

encore plus complète qu’aujourd’hui, par

exemple en y proposant une infirmerie

ouverte du matin au soir. Nous souhaitons

également atteindre la masse critique qui

nous permettrait d’obtenir un meilleur

rendement au restaurant.

“Ce qui est

véritablement

innovant

c’est que nous

proposons

une offre”

Enfin, nous projetons la construction

prochaine de 25 à 30 habitations à coût

modéré ainsi que de plusieurs appartements

destinés à la location sur l’ancien site des

“Armatures”. Nous sommes occupés à

modifier notre PAG en ce sens. Le projet

devrait être partie intégrante de l’IBA

(Internationale Bauausstellung) transfrontalière

Alzette Belval, un programme

qui engage tout le territoire du Groupement

Européen de Coopération Territoriale

(GECT) Alzette Belval. Il ne toucherait alors

plus seulement au logement mais intègrerait

une mixité de fonctions.

Bien sûr, nous avons d’autres idées, notamment

dans le cadre du Pacte Logement 2.0,

mais il faut encore les concrétiser. Nous

cherchons déjà à établir un cadre pour le

centre, nous verrons ensuite s’il est possible

de construire davantage. n

Administration communale

de Mondercange

18, rue Arthur Thinnes

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62 LG

MARS 2021

BRÈVES ÉCONOMIQUES

PAR RAOUF HATIRA

TRIPLE A

POUR LE LUXEMBOURG

L’agence de notation DBRS Morningstar

a reconfirmé le «AAA» du Luxembourg

avec tendance stable. Le «AAA»

reflète la bonne situation budgétaire

du pays, en termes comparatifs, ainsi

que ses institutions indépendantes et

transparentes, l’environnement politique

stable et la solidité de son économie.

DBRS relève que la marge de manœuvre

budgétaire du Grand-Duché, grâce à une

politique prudente ces dernières années,

aura permis de mettre en place des

mesures très favorables pour soutenir les

entreprises et les salariés dès le début de

la pandémie en 2020.

Source: Ministère des Finances

POUR UNE FINANCE DURABLE

La Luxembourg Sustainable Finance

Initiative (LSFI), un partenariat publicprivé

qui vise à sensibiliser, promouvoir

et accompagner la transition vers un

système financier durable, a lancé la

Stratégie du Luxembourg pour une

finance durable. La LSFI vise à devenir

le point d’information central pour la

finance durable au Luxembourg en

soutenant les parties concernées dans

leurs efforts de transition vers plus de

durabilité. L’objectif est de sensibiliser

la communauté de la place financière,

la société civile et le grand public à la

finance durable.

Source: LSFI

SOUTIEN EN FAVEUR

DES ENTREPRISES

Le gouvernement luxembourgeois a

décidé, le 12 février dernier, de renforcer

ses mesures de soutien en faveur

entreprises touchées par la pandémie de

Covid-19. Le Conseil de gouvernement

a ainsi approuvé un élargissement de la

nouvelle aide de relance et de l’aide aux

coûts non couverts mises en place par

la loi du 19 décembre 2020. L’aide aux

coûts non couverts immunisera jusqu’à

25% du chiffre d’affaires mensuel pour le

calcul des recettes, ceci pour la période de

février à juin 2021. À condition toutefois

qu’une fermeture légale soit imposée.

Source: Ministère

des Classes moyennes

BONNES PERFORMANCES ENVIRONNEMENTALE,

SOCIALE ET DE GOUVERNANCE

L’agence de notation de crédit Moody’s a certifié les bonnes

performances environnementales, sociales et de gouvernance

(ESG) du Luxembourg, suite à l’introduction récente des aspects

«ESG» dans sa méthodologie d’évaluation. L’agence note que

l’exposition du Luxembourg aux risques environnementaux

demeure faible. Le pays se démarque également par des

performances particulièrement élevées en matière de sécurité

et d’accès généralisé aux soins. En termes de gouvernance, le

Luxembourg obtient la meilleure note possible grâce à un haut

degré de transparence et une politique budgétaire équilibrée.

Source: Moody’s

L’ECONOMIE CIRCULAIRE EN MARCHE

Lors d’une conférence de presse en date du 8 février

2021, le ministre de l’Économie, Franz Fayot, la ministre du

Développement durable, Carole Dieschbourg, et le ministre

de l’Énergie, Claude Turmes, ont présenté la stratégie nationale

«Économie Circulaire». La production et l’échange de biens et

de services reposent sur une gestion circulaire des stocks et des

flux de matières, en tenant compte des limites de notre planète.

Il est donc indispensable de fournir une vision commune de la

mise en œuvre de l’économie circulaire au Luxembourg et des

orientations pratiques pour toutes les parties prenantes.

Source: Ministère de l’Economie

OPTIMISME DE MISE MALGRÉ LE RECUL

DE LA CONSOMMATION DES MÉNAGES

La consommation des ménages résidents a été fortement

contrainte par le confinement du printemps. Le Statec prévoit

un recul de la consommation de 6 à 8% pour 2020, mais

l’épargne forcée accumulée lors du confinement constitue

un important potentiel de rebond, dont devraient profiter

notamment les achats de biens durables. L’évolution de la

confiance des consommateurs sera néanmoins déterminante

sur l’ampleur de ce rebond.

Source: Statec

SIP / Emmanuel Claude

FLEX SE MET À LA LOCATION

DE CAMIONNETTES

En coopération avec l’entreprise Stoll

Trucks et leur département Renting,

des camionnettes sont disponibles

sur quatre stations Flex. Tout comme

pour n’importe quel autre véhicule

Flex, les clients peuvent effectuer la

réservation eux-mêmes directement

via l’appli Flex et ouvrir le van avec leur

carte client. Les véhicules de type Fiat

Talento sont disponibles aux stations

de Luxembourg route de Thionville, à

la gare Bertrange-Strassen, à Bettembourg

et à la gare de Diekirch.

Source: CFL/Flex

UNE CENTRALE À BIOMASSE

À RODANGE

Le Groupe Encevo, par l’intermédiaire

de ses filiales Enovos S.A.

et LuxEnergie S.A., a signé avec

ArcelorMittal Belval & Differdange

S.A. un protocole d’accord sur une

coopération concernant le développement

d’une centrale à biomasse et

d’un projet de valorisation de la chaleur

à Rodange. Les parties signataires ont

convenu de développer et d’affiner

le concept technique de la centrale

à biomasse et de la valorisation de la

chaleur. La centrale à biomasse serait

opérationnelle en 2023.

Source: ArcelorMittal

L’EUROPE À LA RESCOUSSE

Dans le cadre de l’initiative «REACT-

EU», les institutions européennes

octroient une allocation financière

au Luxembourg à hauteur de

139,8 millions d’euros pour lutter

contre les conséquences du Covid-19.

«REACT-EU» (Recovery Assistance

for Cohesion and the Territories

of Europe), le soutien d’urgence

doté de 47,5 milliards d’euros au

total, apporte aux États membres

jusqu’à 2023 une aide pour traiter les

conséquences immédiates de la crise

et de ses répercussions sociales ainsi

que pour préparer une relance verte,

numérique et résiliente de l’économie

européenne.

Source: Ministère

de l’Economie sociale et solidaire


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64 LG

MARS 2021

ÉCONOMIE

Soutenir l’économie

à travers l’émission de garanties

Avec une augmentation de 49% de son chiffre d’affaires entre 2019 et 2020, EuroCaution

a, à contre-courant de la crise, renforcé sa position de leader sur le marché avec plus de 6

milliards de coûts de construction couverts en Belgique et au Luxembourg et plus de 500

clients. Alessandro Rizzo, son CEO, et Cédric Doppagne, Head of Sales Benelux, reviennent

avec nous sur l’évolution du marché de l’immobilier et de la construction au cours des derniers

mois et sur les soutiens financiers qu’EuroCaution déploie pour le soutenir. Interview.

Cédric Doppagne et Alessandro Rizzo


LG

MARS 2021

65

Comment se porte le marché de l’immobilier

et de la construction luxembourgeois?

AR: La vente résidentielle connait une

flambée exceptionnelle. Les maisons

partent en moins de dix jours et dans neuf

cas sur dix, le taux de prévente couvre les

coûts de construction. La demande est telle

que l’offre ne peut pas suivre et que les prix

atteignent des sommets.

Si ce phénomène peut en partie s’expliquer

par l’augmentation du coût des terrains,

le droit de préemption exercé par les

communes couplé à la lenteur d’obtention

des permis de construire et autres aléas

administratifs retardent l’apparition de

nouveaux logements sur le marché et

contribuent également à faire grimper

les prix. Pour les stabiliser sur le long

terme, il faudrait simplifier les procédures

administratives afin de construire davantage

et plus rapidement, mais aussi rationnaliser

l’espace disponible.

CD: La limite de l’explosion du prix ne

sera atteinte que lorsque les particuliers

ne pourront plus acheter un bien au

Luxembourg faute de fonds propres

suffisants pour accéder à un crédit. Mais il

est impossible à ce jour de prévoir quand ce

point de non-retour sera atteint…

A travers nos expériences et nos contacts,

nous constatons que beaucoup d’entreprises

ont des difficultés financières et

ne tiennent le choc que grâce aux aides

gouvernementales ou grâce à leurs réserves.

La peur de ne pas remplir son carnet de

commandes pour l’année 2021 fait baisser

les prix de la construction. Or, nous estimons

que son coût général a augmenté de plus

de 10%! Les constructeurs diminuent

donc leur marge pour rester compétitifs et

choisissent de ne pas générer de bénéfice –

voire de travailler à perte – pour continuer

à mobiliser leurs équipes.

Comment vos garanties contribuentelles

à soutenir l’économie?

AR: Les constructeurs et promoteurs

peinent à obtenir des prêts ou garanties. En

effet, les régulateurs limitent les capacités

de financement des banques au vu du prix

exorbitant de l’immobilier, car les coûts de

ce financement sont plus conséquents. Les

banques classiques essayent donc de vendre

leurs garanties à un tarif beaucoup plus

élevé que le nôtre ou préfèrent utiliser leurs

capitaux dans d’autres types de crédits aux

taux d’intérêt plus intéressants.

Chez EuroCaution, nous n’appliquons pas

une logique purement financière, ce qui

nous permet d’accepter certains clients

refusés par les banques. Nous proposions

au départ des alternatives en matière de

garanties d’achèvement et cela s’étend

aujourd’hui également à toute autre garantie

demandée par les entreprises du secteur

de la construction ou les promoteurs.

Notre garantie d’infrastructure, par

exemple, garantit que les travaux précis

d’aménagement prévus dans la convention

entre une entreprise de construction et

une commune seront exécutés. Ce produit

est en général vendu conjointement à la

garantie d’achèvement. Si les communes

sont parfois réticentes c’est simplement

par méconnaissance de nos activités. Il

suffit que nous leur expliquions que nous

ne collaborons qu’avec des assureurs de

rating A et disposant d’un haut niveau de

solvabilité pour les rassurer. Nous avons

d’ailleurs déjà émis une garantie financière

d’achèvement de 30 millions pour une

commune luxembourgeoise.

CD: Pour le promoteur, l’avantage de nos

garanties d’infrastructure est que l’analyse

de risque est plus légère que dans une banque

car nous la lions à la garantie d’achèvement.

Celle-ci est en réalité un accessoire de

pression permettant de s’assurer que le

travail sera bien finalisé d’une manière ou

d’une autre. Dans le contexte actuel, nous

sommes toutefois plus exigeants quant

à nos conditions d’octroi; par exemple,

nous suivons les mouvements financiers

sur la durée et validons les paiements aux

fournisseurs pour vérifier les sources de

dépenses et prévenir d’éventuelles faillites.

Quelles sont vos ambitions pour 2021?

AR: En décembre 2020, nous avons

lancé notre nouveau site web permettant

de déposer et de gérer ses demandes de

garanties au sein de l’espace client. Dès la fin

de l’année 2021, tous nos processus seront

entièrement digitalisés et rendus accessibles

en ligne. Par ailleurs, nous lancerons

prochainement une offre de cautionnement

pour les petites et moyennes entreprises.

Nos ambitions pour 2021 sont simplement

de continuer à soutenir l’économie,

notamment par le biais d’émissions de

garanties. Nous entendons également

apporter conseils et assistance personnalisés

pour aider nos clients à développer leur

activité. n

EuroCaution Benelux SA

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L-8070 Bertrange

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Mario Di Stefano,

de l’étude DSM - Avocats à la cour

Que dire de votre collaboration avec

EuroCaution?

Notre étude accompagne ses clients promoteurs

à tous les niveaux du cycle de vie d’un

projet immobilier. A travers ces derniers,

nous rencontrons de plus en plus souvent

des garanties émises par l’intermédiaire

d’EuroCaution, qui dans notre expérience

a une bonne connaissance du marché et de

la gestion des risques. C’est un contact que

nous apprécions beaucoup.

Un mot sur le marché de l’immobilier

et de la construction au Luxembourg?

Une évolution impressionnante. En tant

qu’avocats nous ne tenons pas de statistiques,

mais nous avons pu constater dans

certains dossiers un accroissement de la

valeur de l’ordre de 20 à 50% sur un laps de

temps relativement bref. Pour l’instant, il y a

toujours acquéreur… à voir jusqu’à quand

cette tendance pourra continuer, mais jusqu’à

nouvel ordre la demande semble bien être là.

Le delta entre l’offre et la demande semble

résister à la plupart des mesures législatives

entreprises. Une simplification des procédures

administratives pourrait aider à construire plus

et plus vite, mais c’est un équilibrage difficile

avec d’autres intérêts notamment urbanistiques

et écologiques. Des activités renforcées et

l’exercice de droits de préemption par des

acteurs publics sont également une piste, mais

cela risque de ne pas avoir d’impact sur les prix

à court ou moyen terme, puisque les temps de

réalisation de ces acteurs sont en principe plus

longs que ceux de promoteurs privés. Des

partenariats public-privé pourraient constituer

une solution pour certains projets. En tout

cas, le droit de l’immobilier reste une matière

extrêmement dynamique.


66 LG

MARS 2021

ÉCONOMIE

Secteur de la construction,

combien de divisions

au temps du Covid-19?

La construction occupe une position centrale au Luxembourg. En 2019, elle représentait 6%

du PIB de manière directe, près de 9% avec les effets indirects et induits. Par ailleurs, ce

secteur compte près de 50.000 emplois directs. La construction a été fortement affectée par la

crise sanitaire, même si un net redressement de son activité s’est manifesté au 3 e trimestre de

2020. Tour d’horizon du secteur avec Muriel Bouchet, directeur de la Fondation IDEA asbl.

Muriel Bouchet

“La construction

fait appel

à une large palette

de métiers,

ce qui met

en exergue

son rôle essentiel

en termes de

cohésion sociale”

Le secteur de la construction est souvent

évoqué au Luxembourg, mais rarement de

manière quantitative. Le présent article

va s’attacher à pallier cette lacune en

deux temps. Il va tout d’abord évaluer le

poids relatif de cette branche d’activité,

au Luxembourg et dans les pays proches.

Il va ensuite se pencher sur l’évolution de

l’activité de construction durant les neuf

premiers mois de la «période Covid-19».

Il s’agit à ce stade davantage de dresser

un «état des lieux» que de fournir des

explications des évolutions observées,

l’optique privilégiée étant avant tout

descriptive.

Construction: quel poids économique?

Selon les données de comptabilité nationale

élaborée par le STATEC, la construction [1]

représentait en 2019 une valeur ajoutée

brute [2] (VAB) de 3.467 millions d’euros,

soit 6% de la VAB totale (toutes branches

confondues). Cette part se situe entre celle

de l’industrie manufacturière (5%) et de la

branche «information et communication»

(7%), ce qui illustre déjà clairement

l’importance du secteur en question.

Cette proportion se situe par ailleurs

exactement au même niveau qu’en 2000

(également 6%), ce qui montre que cette

activité a évolué en phase avec l’ensemble

de l’économie, qui a elle-même fait montre

d’un grand dynamisme au cours de la

période 2000-2019. En termes absolus,

la VAB de la construction a été multipliée

par 2,8 en l’espace d’une génération, ce qui

équivaut à une hausse de 74% en volume

(soit, en moyenne, près de 3% par an).

Enfin, la part de la construction dans la

VAB est un peu plus élevée au Luxembourg

que dans la zone euro ou dans les trois pays

limitrophes.

La construction représentait par ailleurs

en 2019 10,3% de l’emploi total au

Luxembourg. Cette part est nettement plus

importante que le poids de cette branche

dans la VAB totale (6% pour rappel), ce

qui souligne la forte intensité en emplois

du secteur. A un million d’euros de VAB

correspondent en effet quatorze employés

dans la construction, contre huit pour

l’économie dans son ensemble. Il s’agit en

outre d’une large palette de métiers, ce

qui met en exergue le rôle essentiel de la

construction en termes de cohésion sociale,

au-delà des seules retombées économiques

au sens strict.

Ces considérations n’épuisent nullement

le sujet du poids économique de la construction,

car cette dernière exerce un puissant

effet d’entraînement via ses fournisseurs,

la consommation de ses employés

et ses dépenses d’investissement. Selon

une estimation de la Fondation IDEA [3],

la «construction au sens large» (après intégration

de ces effets indirects et induits)

pèserait 5 milliards de valeur ajoutée (8,7%

de la VAB totale) et 62.000 emplois soit

pratiquement un emploi sur 7.

Construction: quelle incidence (statistique)

de la crise sanitaire jusqu’à présent?

Il est impossible à ce stade, alors que le

Covid-19 n’a pas encore brûlé ses dernières

cartouches, d’évaluer les retombées précises


LG

MARS 2021

67

Poids direct de la construction (en % de la valeur ajoutée brute totale)

Source: Eurostat et STATEC

de la crise sanitaire sur le secteur de la

construction. Une telle tâche requiert

d’ailleurs un travail quantitatif et qualitatif

de fond, en collaboration étroite avec toutes

les forces vives de cet important domaine

d’activité. Nous nous limitons ici à un

examen purement statistique des données

de valeur ajoutée publiées au cours des trois

premiers trimestres de 2020 [4].

Le tableau ci-dessous résume cet examen.

Il montre (en colonne) que la construction

a davantage souffert de la crise sanitaire

que la plupart des autres branches de

l’économie luxembourgeoise, ce qui est

conforme à l’intuition. La VAB en volume

dans la construction a par ailleurs chuté

dans une même mesure au Luxembourg et

au sein de la zone euro. Ce décrochage a été

nettement moins intense qu’en France, mais

il contraste avec la situation de l’Allemagne,

où la VAB a légèrement augmenté.

Un examen plus précis des trimestres

montre qu’en glissement annuel [5], la

VAB s’est affaissée de 5% au premier

trimestre de 2020 et même de 19% au

deuxième trimestre. En revanche, l’activité

au troisième trimestre a excédé celle du

trimestre correspondant de 2019 a raison

de 3%.

Une évolution remarquable, qui montre

que tout espoir est loin d’être perdu…

Heureusement, car les besoins en logements

sont considérables au Luxembourg. Des

calculs effectués par IDEA montrent que si

la population atteignait 760.000 habitants

en 2030 (un scénario nullement irréaliste), la

demande potentielle annuelle de logements

augmenterait de quelque 25%. n

Article fourni par la Fondation IDEA asbl

[1] Secteur F de la nomenclature dite NaceR2.

[2] Censée restituer le véritable apport économique d’une

branche, la valeur ajoutée est égale à la valeur de la production

(8.629 millions d’euros en 2019) diminuée de la consommation

intermédiaire (c’est-à-dire des biens et services «détruits» durant le

cycle de production; montant de 5.163 millions d’euros en 2019).

[3] Voir le décryptage n°19 de la Fondation IDEA asbl,

Construction: un secteur de poids au Luxembourg, 8 mars 2021.

[4] Pour le Luxembourg, les chiffres complets du quatrième

trimestre de 2020 ne seront en effet publiés que le 15 mars 2021.

[5] Donc par rapport aux trimestres correspondants de l’année

2019.

Evolution de la VAB en volume au cours des trois premiers trimestres de 2020, par rapport à la période correspondante de 2021

Source: Eurostat, STATEC et calculs IDEA


68 LG

MARS 2021

ÉCONOMIE

La finance durable,

une chance pour la planète

Les obligations vertes, sociales et durables ont actuellement

le vent en poupe. Leur croissance est impressionnante et n’est

pas près de s’arrêter. Mais faut-il pour autant en déduire qu’il

s’agit bien plus qu’un phénomène de mode? Pour Giuseppe

Corsini, associé chez PwC Luxembourg, la réponse coule de

source. La finance durable est une tendance de fond qui va

complètement remodeler l’économie de demain.

On parle souvent d’obligations vertes,

d’obligations sociales et d’obligations

durables. Quelles sont les différences

entre ces appellations?

Elles appartiennent toutes à la même

catégorie d’instruments financiers, à savoir

une finance durable qui respecte les critères

sociaux, environnementaux et de gouvernance

(ESG). La seule grande différence réside

dans leur vocation. Les obligations vertes

permettent aux entreprises et aux entités

publiques de développer des activités ou

des projets avec un impact bénéfique pour

l’environnement. C’est le cas notamment

des projets investissant dans des centrales de

Giuseppe Corsini


LG

MARS 2021

69

production d’énergie verte comme les parcs

éoliens ou solaires. Les obligations sociales

ou Social Impact Bonds ont comme objectif

de lever des fonds pour financer des actions

sociales. On peut ainsi citer les obligations

destinées à lutter contre les inégalités sociales

et financières de l’épidémie de Covid-19.

Quant aux fonds obligataires durables, ils sont

en quelque sorte une combinaison des deux

outils précédemment évoqués: ils peuvent

avoir une finalité à la fois environnementale

et sociale.

Pourquoi les entreprises et les administrations

publiques ont-elles tout intérêt

à investir dans des projets durables?

Si vous jetez un œil sur l’actualité de ces

dernières années, vous constatez que de plus

en plus d’initiatives populaires naissent dans

le monde pour demander aux différents

pouvoirs en place de s’engager davantage

dans la lutte contre le changement climatique,

des maladies de type pandémique comme

le coronavirus ou les inégalités sociales. Le

mouvement Black Lives Matter, qui a gagné

en importance suite à la mort de Georges

Floyd, en est le meilleur exemple. Ce n’est

pas non plus un hasard si le gouvernement

luxembourgeois a lancé en 2012 le Pacte

Climat qui a été reconduit pour la période

2021 à 2030 (Pacte Climat 2.0) et auquel vient

de s’ajouter le Pacte Nature. Aujourd’hui,

les gens veulent un monde plus vert et plus

durable et un des meilleurs outils pour

parvenir à cet objectif reste la finance.

“Une entreprise

qui ne répond pas

aux critères ESG

aura de moins en

moins de chances

de survivre dans

les années à venir”

Pensez-vous que la finance durable sera

amenée à se développer?

Oui, sans aucun doute. Le marché des

obligations vertes, sociales et durables

pourrait atteindre les 600 milliards d’euros

cette année, soit une augmentation de 55%

par rapport à 2020! De plus, au cours de

ces dernières années, la place financière

luxembourgeoise s’est établie comme le

leader européen de la finance verte et

soutenable. La Bourse de Luxembourg a

coté en 2007 la première obligation verte

et a lancé en 2016 le Luxembourg Green

Exchange (LGX), la première plateforme

mondiale de cotation dédiée exclusivement

aux obligations vertes.

Et ce n’est pas tout! Bientôt, les critères

ESG vont devenir la norme en matière de

gestion financière. Depuis le 10 mars 2021,

les règles de niveau 1 du règlement européen

SFDR (Sustainable Finance Disclosure

Regulations) portant sur la publication

d’informations en matière de durabilité

dans les secteurs financiers sont entrées en

application. Elles seront suivies dès le 1 er

janvier prochain par un autre règlement

européen – la taxonomie. Outre la mise en

place d’un cadre juridique et technique, celuici

aidera les investisseurs internationaux

à identifier les investissements répondant

réellement aux objectifs environnementaux

de sauvegarde de la planète.

Face à de tels développements, une entreprise

qui ne répond pas aux critères ESG

aura de moins en moins de chances de

survivre dans les années à venir.

Comment pouvez-vous aider les entreprises

à faire face à ce défi du développement

durable?

PwC a été un des premiers cabinets de

services professionnels au Luxembourg à

comprendre l’impact qu’allait avoir tôt ou

tard la finance durable sur ses clients, qu’il

s’agisse d’entreprises, de producteurs et

de distributeurs de produits financiers ou

d’investisseurs. Au fil du temps, nous avons

ainsi développé une expertise en la matière.

Aujourd’hui, toutes nos activités, que ce soit

en interne ou en externe, sont menées sous

l’angle de la durabilité. Nous aidons entre

autres nos clients à définir une stratégie de

développement durable et à l’incorporer

dans leur stratégie globale, à répondre

aux nouvelles exigences règlementaires

dans leurs publications et rapports extrafinanciers

ou à obtenir des certifications

ESG pour leurs produits financiers.

Nous pouvons apporter notre savoir-faire

aussi bien pour des obligations durables que

pour des obligations liées à la durabilité. Dans

les premières, l’émetteur s’engage à utiliser

les fonds de manière conforme au prospectus

et à produire un rapport rendant compte aux

investisseurs de son impact environnemental

et sociétal. Dans les deuxièmes, l’émetteur

s’engage sur des objectifs précis et chiffrés

de développement durable à moyen et

à long terme comme, par exemple, un

certain pourcentage de décarbonisation à

une échéance prédéfinie. Des indicateurs

de performance intermédiaires (KPIs),

mesurant sa trajectoire, sont intégrés dans la

structure de financement.

Quelle est votre valeur ajoutée par

rapport à la concurrence?

Nous comptons parmi les acteurs les plus

importants en ce qui concerne la finance durable.

Nous disposons également d’une importante

expertise locale ici, à Luxembourg.

Nous faisons notamment partie du comité

d’éligibilité de LuxFlag, l’agence luxembourgeoise

de labellisation. n

PwC Luxembourg

5, rue Gerhard Mercator

L-2182 Luxembourg

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70 LG

MARS 2021

ÉCONOMIE

13 e Journée luxembourgeoise

de la propriété intellectuelle

Un rendez-vous à ne pas manquer

A l’initiative de l’Office de la propriété intellectuelle du ministère de l’Économie, l’Institut de

la Propriété Intellectuelle Luxembourg (IPIL GIE) organisera le 27 avril 2021 la 13 e édition

de la Journée luxembourgeoise de la propriété intellectuelle. La manifestation, qui se tiendra

à la Chambre des Métiers, présentera les dernières grandes actualités dans le domaine de la

Propriété Intellectuelle (PI). Iris Depoulain, chargée de la direction de l’Office de la propriété

intellectuelle du ministère de l’Économie, et D r Serge Quazzotti, directeur de l’IPIL, nous en

exposent le déroulement.

D r Serge Quazzotti et Iris Depoulain


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MARS 2021

71

Comment s’organisera cette 13 e Journée

luxembourgeoise de la propriété

intellectuelle?

SQ: En raison de la situation sanitaire,

nous avions, l’année dernière, reporté la

conférence. Ayant appris des expériences

positives que nous avons eues fin 2020,

notamment avec les Afterworks de la

propriété intellectuelle, nous avons opté

cette année pour un format en ligne

de la Journée luxembourgeoise de la

propriété intellectuelle. Ce rendez-vous

incontournable de la PI permettra au

public de s’informer sur les dernières

grandes actualités en la matière. Dès

13h45, cet événement s’ouvrira par le

discours de bienvenue de Franz Fayot,

ministre de l’Économie, et se poursuivra

jusqu’à environ 18h. Les intéressés peuvent

s’inscrire jusqu’au 26 avril 2021 sur notre

site internet, www.ipil.lu.

Quels seront les sujets spécifiques abordés

par les conférenciers?

ID: Six thématiques nous permettront de

dresser un panorama des développements

récents dans le domaine de la Propriété

Intellectuelle.

Tout d’abord, Alain Strowel, professeur à

l’UCLouvain, l’Université Saint-Louis, et

au Munich IP Law Center, nous éclairera

sur le sujet du partage des données, ainsi

que son interaction avec la Propriété

Intellectuelle. Ensuite, dans le contexte

du Brexit, Paul Torremans, professeur à

l’Université de Nottingham, analysera les

rapports entre le droit d’auteur européen et

le droit d’auteur anglais.

“L’actualité en

matière de propriété

intellectuelle:

données et propriété

intellectuelle, droits

d’auteur et Brexit,

protection des

obtentions végétales,

appellations

d’origine et

indications

géographiques”

de Lisbonne, un instrument international

récemment entré en vigueur. Dans ce

même contexte, Francis Fay, chef d’unité

en charge des indications géographiques

au sein de la Direction générale agriculture

et développement rural de la Commission

européenne, introduira alors la thématique

des dénominations géographiques au sein

de l’Union européenne. Par la suite, Valérie

Dufour, membre de cette même unité de

la Commission européenne, dressera un

état des lieux et présentera les nouveaux

horizons en matière de dénominations

géographiques dans l’Union européenne.

Deux séances de questions-réponses

permettront au public d’échanger avec les

intervenants.

Quel est le public visé par cet événement?

SQ: Cet événement s’adresse à un public

très large et divers. Il concerne aussi bien

les experts de la Propriété Intellectuelle

que les entrepreneurs, les startups, les

artisans, le monde de la recherche, celui de

la culture et en général tous les acteurs du

monde économique intéressés et touchés

par les développements en matière de

Propriété Intellectuelle. Cette année,

nous visons en outre un public issu du

secteur agricole, viticole, horticole, et plus

généralement agro-alimentaire, qu’il soit

consommateur, producteur, ou autre. Nous

nous attendons à ce que les sujets dédiés

aux variétés végétales et aux dénominations

géographiques, parfois méconnus du grand

public, attirent également un auditoire issu

de ces domaines. n

Cette conférence se poursuivra en abordant

certaines problématiques liées au monde

agroalimentaire. Martin Ekvad, président

de l’Office Communautaire des Varitétés

Végétales, présentera le système européen

des obtentions végétales destiné à protéger

de nouvelles espèces botaniques.

Toujours dans le domaine agricole, nous

nous tournerons vers la thématique des

dénominations géographiques, lesquelles

protègent la dénomination d’un produit qui

partage un lien particulier avec un espace

géographique donné. Parmi celles-ci, les

appellations d’origine et les indications

géographiques ne sont pas inconnues

des consommateurs. Alexandra Grazioli,

directrice du service relatif aux indications

géographiques au sein de l’Organisation

Mondiale de la Propriété Intellectuelle,

nous exposera l’Acte de Genève du système

IPIL

134, route d’Arlon

L-8008 Strassen

info@ipil.lu

www.ipil.lu


72 LG

MARS 2021

BRÈVES COMMUNALES – CENTRE

PAR PIERRE BIRCK

STRASSEN

En date du 5 février, le nouveau collège

des bourgmestre et échevins a été

assermenté par la ministre de l’Intérieur

Taina Bofferding: Nico Pundel en tant

que bourgmestre, Betty Welter-Gaul

en tant que 1 er échevin et Jean Claude

Roob comme 2 e échevin.

Source: strassen.lu

MAMER

La commune a recherché des bénévoles

«écrivain public» auprès de la maison

citoyenne de Mamer. Cette maison a

été inaugurée en octobre 2020. C’est un

lieu de rencontre et d’échange d’idées

pour les citoyens. Elle recouvre aussi

divers services, tels que l’organisation

d’événements, la mise à disposition de

salles de conférences, de réunions, etc.

Elle comprend un «écrivain public» qui

écrit pour et avec autrui tout type de

texte à caractère privé, administratif ou

professionnel. Il se place ainsi comme

le trait d’union entre les citoyens et

les administrations, entreprises et

institutions.

Source: mamer.lu

STEINFORT

Le chemin pour piétons autour du lac à

Steinfort a été temporairement bloqué

en raison de travaux préparatoires

relatifs à la construction de fondations

pour un projet en particulier. En effet,

dans un avenir proche un pont sera

construit afin de relier le nouveau

quartier «Aischzenter» à Steinfort

avec le site «Roudemer».

Source: steinfort.lu

LUXEMBOURG-VILLE

Depuis plus de 37 ans, le Service sports

de la capitale organise chaque été des

semaines sportives pour les jeunes de

11 à 17 ans. L’édition 2021 des «S.d.S.

Sport-Wochen» se déroulera du 16 juillet

au 5 septembre et se composera de 5

«Mini Sport-Wochen» pour les jeunes

de 11 à 12 ans et de 14 «Sport-Wochen»

pour les jeunes de 13 à 17 ans. Les

différents stages proposés permettent

aux jeunes de découvrir de nouvelles

activités sportives, de se perfectionner

dans une discipline particulière, et

d’évoluer dans une ambiance conviviale.

Source: vdl.lu

LUXEMBOURG-VILLE

Les élus informent que la cellule «besoins spécifiques» du

Service intégration et besoins spécifiques a déménagé au

13, rue Notre-Dame afin que l’intégralité du service soit accessible

au public à la même adresse. Pour rappel, ce service met

en place des actions favorisant l’intégration des citoyens de

différentes nationalités. Celui-ci est ouvert du lundi au vendredi

de 8h à 12h et de 14h à 16h.

Source: vdl.lu

DIPPACH

Dans le cadre d’un projet ayant pour but d’embellir ses pistes

cyclables, la commune est à la recherche de vieux vélos de type

hollandais. Les personnes souhaitant s’en débarrasser sont

invitées à contacter l’administration communale par email avec

une photo du vélo à l’adresse suivante: mutombo@dippach.lu.

La commune précise toutefois qu’elle ne rachète pas les

bicyclettes.

Source: dippach.lu

CONTERN

Des travaux de renouvellement des réseaux souterrains dans la

rue des Prés à Contern, dont notamment sur le tronçon entre

la rue de Luxembourg et la rue de Syren sont actuellement

effectués. Ils entrainent des restrictions pour le trafic routier en

ces lieux. La première phase concerne la pose d’une conduite

d’eau souterraine provisoire. La deuxième implique les réseaux

souterrains telles que les canalisations, les conduites eau, de

gaz ainsi que les réseaux secs. Ils seront renouvelés. En raison

de l’importance des tranchées, le tronçon concerné entre la rue

de Luxembourg et la rue de Syren sera complètement barré à

la circulation à partir du 1 er mars jusque probablement le 21 mai

2021.

Source: contern.lu

MERSCH

Pour la première fois dans l’histoire,

Mersch fait partie des communes

comptant plus de 10.000 habitants. En

ce qui concerne la proportion des non-

Luxembourgeois parmi la population,

le rapport stagne depuis des années.

Les étrangers représentent 39,68 % de

la population totale, soit 60,32% pour

la partie des résidents de nationalité

luxembourgeoise.

Source: mersch.lu

STEINSEL

Les conseils communaux des communes

de Steinsel et de Lorentzweiler

ont décidé à l’unanimité d’adopter

la prise de position relative à la

proposition du projet CREOS 380

portant sur l’évaluation de son impact

environnemental. Pour rappel, Creos

prévoit de construire une ligne à très

haute tension de 380 kV de Bertrange

à Aach en Allemagne en passant par

Bofferdange.

Source: steinsel.lu

MERSCH

La commune de Mersch s’est dotée

d’une application mobile permettant

à ses citoyens et visiteurs de recevoir

directement les informations municipales

et locales: événements, reportages,

ramassages des différents types

de déchets, etc. L’application «Mersch»,

disponible sur android et iOS, dispose

aussi de la fonction «Report it» qui

permet aux citoyens de signaler tout

problème dans l’espace public.

Source: mersch.lu

LUXEMBOURG-VILLE

Vendredi 5 février 2021, le collège des

bourgmestre et échevins de la Ville,

a accueilli Teresa Casado Gutierrez

à l’Hôtel de Ville, souhaitant ainsi la

bienvenue au 125.000 e habitant à

s’être enregistré auprès du Bierger-

Center.

Source: vdl.lu

KEHLEN

Depuis le début d’année, la commune

de Kehlen a mis en place un connexion

WiFi gratuite dans tous ses lieux

publics. Le réseau est à présent

disponible à partir des smartphones,

tablettes ou ordinateurs sous le nom

«WIFI4EU» dans divers lieux comme

le terrain synthétique, le centre

culturel à Nospelt ou encore devant les

bâtiments JUKI à Olm ou à Kehlen.

Source: kehlen.lu


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FLEXIBILITÉ

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de formation professionnelle continue.

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présentielles

ou à distance.

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connaissances et compétences ou

celles de vos collaborateurs ?

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d’activité différents !

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74 LG

MARS 2021

EMPLOI & FORMATION

La formation continue

continue… à distance!

Pour la House of Training, l’année 2020 a été riche en défis

organisationnels et logistiques dans l’objectif d’assurer la

continuité de ses formations. Muriel Morbé, récemment

nommée CEO de la House of Training, nous dévoile les

coulisses des adaptations de la formation en temps d’épidémie

de Covid-19 et nous présente le nouveau format de son

catalogue 2021, enrichi de nombreuses formations à distance.

Quel a été l’impact de l’épidémie de

Covid-19 sur vos activités?

Suite à l’annonce du confinement, nous avons

pris six semaines pour identifier les formations

qui pouvaient être adaptées à l’enseignement

à distance, choisir le meilleur outil digital

favorisant l’interactivité, former les formateurs

à son utilisation et enfin adapter la pédagogie

ainsi que la durée des cours, qui a été revue

à la baisse. S’il nous a permis d’assurer la

continuité des formations, le digital a eu

un effet négatif sur l’intégration de tous les

apprenants d’un grand groupe ou encore sur

la fréquence et la qualité des échanges entre les

participants sur leurs expériences respectives,

qui sont pourtant tout aussi instructifs que

le cours en lui-même. Vers la fin du mois de

mai, lorsque les mesures se sont assouplies,

nous avons reproposé des cours en présentiel,

notamment pour les formations obligatoires

ou réglementaires.

Nous avons beaucoup appris de cette crise,

notamment au niveau de l’enseignement

à distance. En ce début 2021, la majorité

Muriel Morbé


LG

MARS 2021

75

des formations seront encore sous format

virtuel. Toutefois, dès que la situation

sanitaire le permettra, nous voulons

remettre le présentiel sur le devant de la

scène car sa valeur ajoutée reste indéniable,

surtout pour les formations orientées vers

la pratique. A l’avenir, le digital prendra

toutefois davantage de place notamment

dans le cadre de cours théoriques ou bien

des classes hybrides comprenant à la fois

des apprenants en présentiel et à distance.

Le blended-learning a fait ses preuves et je

suis convaincue de son efficacité: en mêlant

le présentiel et le digital, la qualité de la

formation est renforcée.

Quel est le retour de vos clients sur ces

adaptations?

Il est mitigé… Certaines entreprises nous

confient ne plus vouloir détacher leurs

employés pendant des journées complètes

par exemple. Elles restent toutefois

convaincues de la nécessité du présentiel

pour s’assurer de la qualité de formation de

leurs employés. L’épidémie a également fait

émerger de nouveaux besoins de formation

notamment en communication, organisation

de travail, management à distance ainsi que

pour le développement de soft skills dont

le marché a besoin, davantage liées à la

flexibilité, à la créativité et à l’autonomie.

Une grande partie de nos efforts a ainsi été

centré sur le développement de nouvelles

formations répondant à ces besoins.

Nous avons pu assurer la majorité de nos

formations prévues en 2020, même si

leur fréquentation a évidemment chuté.

En dehors des adaptations nécessaires

au niveau pédagogique, nous veillerons

par ailleurs également à améliorer la

qualité technique des formations en

ligne. La logistique derrière le digital est

encore plus complexe et nous demande

une plus grande organisation. Nous

espérons bien sûr connaître une reprise

en matière d’inscriptions en 2021, mais

dans l’incertitude actuelle, les pronostics

sont difficiles. En effet, si investir dans

la formation et dans ses ressources

humaines contribue à l’amélioration de

la compétitivité des entreprises, cela a

forcément un coût qu’en temps de crise,

les entreprises ont tendance à contrôler de

manière plus stricte.

“En mêlant le

présentiel et le

digital, la qualité

de la formation est

renforcée”

Comment se présente votre nouveau

catalogue de formations 2021?

Le catalogue 2021 tient évidemment

largement compte de la dimension distancielle

qui a tellement gagné en importance.

Nous avons en effet produit davantage de

formations digitales, notamment en matière

de finance durable, de Risk Management ou

de lutte contre le blanchiment. Nous avons

également débuté un nouveau projet en

collaboration avec l’Adem, le «Future skills»,

un grand programme de formation presque

entièrement à distance et essentiellement

axé sur le développement des compétences

digitales, le Project Management et les soft

skills. Ce programme vise notamment à

mettre en place les formations nécessaires

pour répondre au besoin des entreprises en

matière de compétences.

Notre volonté étant que les personnes à la

recherche d’une formation la trouvent le plus

rapidement possible, nous avons souhaité

moderniser et simplifier notre nouveau

catalogue, en privilégiant le graphisme et

en réduisant considérablement son volume.

Bien entendu, nous sommes présents

pour conseiller nos clients qui cherchent

à définir leurs besoins avec davantage de

précision. L’objectif est de faciliter le plus

possible l’accès à notre offre multi-domaine

et multi-sectorielle. Dans un même souci

d’orientation, nous avons également défini

de nombreux profils professionnels qui

devront aider les entreprises à identifier

les nouvelles compétences dont elles

auront besoin afin d’affronter les défis de

l’économie luxembourgeoise. Partant de

ce constat, nous avons mis en évidence

les quatre entrées possibles à ce catalogue

reprenant près de 1.000 formations: les

20 domaines de formation, les 62 profils

professionnels, les blocs de compétences

et les différents types de cours que nous

proposons.

En parallèle, nous sommes en train de

revoir notre site internet de manière à

ce qu’il soit plus centré sur les besoins

du client. Nous voudrions par exemple

perfectionner notre moteur de recherche

et lui donner un emplacement plus central

sur le site. Nous voulons en effet que les

entreprises y trouvent très vite et facilement

les informations et surtout les formations

qu’elles recherchent.

Un mot sur le changement de la

direction de la House of Training…

Je suis en effet devenue en juillet la CEO

de la House of Training. J’étais déjà

impliquée dans le processus de sa création

il y a cinq ans, pour moi il s’agit dès lors

d’assurer une continuité tout en proposant

une nouvelle vision, tant au niveau du

conseil aux entreprises qu’en matière

d’organisation interne. Nous continuerons

à poursuivre nos objectifs: accompagner les

entreprises pour les aider à développer les

compétences dont elles ont besoin. Pour

mieux les définir et y adapter nos offres,

nous continuerons également à collaborer

avec nos partenaires, les fédérations, les

institutions et établissements publics, de

même qu’avec notre réseau d’experts. n

House of Training

7, rue Alcide de Gasperi

L-1615 Luxembourg

customer@houseoftraining.lu

www.houseoftraining.lu


76 LG

MARS 2021

EMPLOI & FORMATION

Former, informer

et défendre

La Chambre des salariés forme, informe et défend quelques

530.000 salariés, apprentis et retraités de statut privé. Portevoix

de ces personnes dans la procédure législative, elle veille

à la qualité de vie et au respect des droits et acquis sociaux de

ses ressortissants. Actrice incontournable dans l’organisation

de la formation professionnelle initiale et continue, elle assure

et garantit une formation de qualité et accessible à tous.

Présentation de ses activités par Sylvain Hoffmann, directeur,

et Carlo Frising, directeur adjoint.

Représenter les salariés

La Chambre des salariés est l’une des

cinq chambres professionnelles du

Luxembourg. Elle représente tous les

salariés de droit privé, les retraités et les

apprentis, peu importe leur nationalité

ou leur lieu de résidence. Sa mission

générale est la défense des intérêts de ses

ressortissants, notamment en s’associant à

la procédure législative. «Nous rendons des

avis sur les projets de loi et de règlements

grand-ducaux qui touchent directement

ou indirectement les intérêts de nos

ressortissants. S’ils ne sont pas toujours

discutés sur la scène publique, ils servent

aux députés et au gouvernement dans

leurs analyses. Nous agissons également

comme une sorte de «back office» pour

les syndicats en préparant des études qu’ils

peuvent ensuite utiliser dans les discussions

tripartites au niveau national ou sectoriel»,

indique Sylvain Hoffmann.

Chaque automne, la CSL remet son avis

le plus important de l’année, celui sur le

budget de l’Etat. «Nous essayons d’y étudier

la politique étatique dans sa globalité et

traitons les questions de fiscalité. L’année

passée, nous avons réalisé une analyse

critique de la taxe CO 2

, notamment du

point de vue de la compensation sociale

qui est insuffisante à nos yeux», détaille le

directeur. En cette période pas comme les

autres, la Chambre a également passé au

crible ces «lois Covid» qui ont fait leur

apparition du jour au lendemain avec en

tête la ferme intention de sauvegarder

autant que possible les intérêts des salariés,

la liberté de se réunir pour les syndicats et

de veiller à ce que les travailleurs frontaliers

ne soient pas discriminés par les mesures de

soutien établies.

«Désormais, notre objectif est d’introduire

davantage de propositions de loi afin

d’alimenter, voire de forcer les débats de

manière plus concrète. A titre d’exemples,

nous avons soumis des propositions de loi

pour augmenter et réindexer les allocations

familiales, encadrer le travail de plateforme,

sauvegarder le niveau des pensions de

vieillesse ou encore pour transposer la

directive européenne sur l’équilibre entre

vie professionnelle et vie privée de la

façon la plus favorable aux salariés», ajoute

Sylvain Hoffmann.

Sensibiliser au bien-être

La Chambre des salariés a également

contribué à sensibiliser l’opinion à la santé

mentale au travail et publie chaque année

son désormais très connu «Quality of

Work Index». Présentées en janvier, les

conclusions de l’enquête 2020 ont révélé les

deux visages du monde du travail en temps

de pandémie. «Nous avons constaté une

nette différence entre les salariés qui ont pu

recourir au télétravail et les autres. Le bienêtre

et les conditions de travail des seconds

se sont fortement dégradés alors que les

premiers ont ressenti une augmentation

de la charge mentale et éprouvé davantage

de difficultés à séparer vie privée et vie

professionnelle. S’il est clair que la crise a

eu un impact sur le mauvais résultat général

de cette année, certains sous-indicateurs

(justement celui de l’équilibre vie privée

– vie professionnelle) connaissaient

déjà une évolution inquiétante depuis

plusieurs années. Par contre, d’autres sousindicateurs

comme la sécurité de l’emploi

ou la rémunération se sont dégradés avec

l’apparition de la pandémie et pourraient se

résorber à son terme», analyse le directeur.

Promouvoir la formation

En plus d’informer et de défendre les

intérêts de ses ressortissants, la Chambre des

salariés soutient le développement de leurs

compétences par le biais de la formation

professionnelle initiale et continue.

«La CSL assure, en partenariat avec d’autres

acteurs, la conception, l’organisation et

la surveillance de l’apprentissage et contribue

à l’organisation de l’enseignement

technique et professionnel. La formation

continue est quant à elle organisée par le

Luxembourg Lifelong Learning Centre

(LLLC) dans pas moins de onze domaines

différents, en cours de jour ou du soir.

Outre les cours du soir, les séminaires et

les formations spécialisées qui permettent

d’approfondir des connaissances spécifiques,

nous collaborons avec différentes

universités grâce auxquelles nous pouvons

proposer des programmes universitaires de

niveaux “bachelor” et “master”», précise


Carlo Frising. Le LLLC compte 10.000

inscrits par an.

En 2020, le contexte sanitaire a poussé le

LLLC à revoir sa copie quant aux formules

proposées. Aux cours en présentiel sont

venus s’ajouter les leçons à distance, de

préférence intégrées dans une formule

mixte, «le blended learning», qui permet

de maintenir une forme de lien social entre

les apprenants.

La formation continue constitue un outilclé

de perfectionnement professionnel et

un facteur d’adaptation important dans un

monde du travail en mutation permanente.

Elle suscite par conséquent une vigilance

particulière quant à son accès et à sa qualité.

«Beaucoup de choses ont été énoncées dans

l’accord de coalition, notamment le droit

individuel à la formation pour lequel nous

plaidons depuis plusieurs années. Force

est de constater que l’inégalité quant à la

participation à des formations continues

persiste. Il conviendrait donc de réexaminer

les plans de formation des entreprises afin

qu’ils profitent davantage aux salariés les

moins qualifiés. Nous attendons également

l’élaboration et la mise en œuvre de

dispositifs “formation” additionnels qui

faciliteraient l’accès à des formations

continues plus longues et qualifiantes»,

conclut Carlo Frising. n

Chambre des salariés Luxembourg

18, rue Auguste Lumière

L-1950 Luxembourg

www.csl.lu

Carlo Frising et Sylvain Hoffmann

“Notre objectif

est d’introduire

davantage de

propositions de loi

afin d’alimenter,

voire de forcer les

débats de manière

plus concrète”


78 LG

MARS 2021

EMPLOI & FORMATION

lifelong-learning.lu,

10.000 formations référencées

et toute l’information sur la formation

L’Institut national pour le développement de la formation professionnelle continue est un

établissement public sous la tutelle du ministère de l’Education nationale, de l’Enfance et de la

Jeunesse. La mission phare de l’INFPC consiste à promouvoir la formation tout au long de la

vie au Luxembourg, notamment à travers la gestion et l’animation du site lifelong-learning.lu.

Tour d’horizon du portail de la formation tout au long de la vie et de ses fonctionnalités.


LG

MARS 2021

79

La plateforme nationale au service du

développement des compétences

Site de référence unique au Luxembourg,

lifelong-learning.lu ouvre l’accès à plus

de 10.000 formations publiées par 278

organismes de formation membres. Le

portail centralise également toutes les

informations utiles liées à la formation

au Luxembourg: dispositifs d’aide à la

formation, voies alternatives d’accès

aux diplômes, validation des acquis de

l’expérience, législation, actualités,...

lifelong-learning.lu est au service de tous

les acteurs concernés par la formation:

individus, entreprises, organismes de

formation et professionnels de l’emploi et

de l’orientation. Les particuliers souhaitant

se former, se perfectionner et consolider

ainsi leur employabilité peuvent facilement

trouver les formations qui correspondent

à leurs objectifs. Les entreprises, quant à

elles, consultent cette plateforme dans le

cadre de leurs plans de développement des

compétences de leurs salariés.

Le site offre également aux organismes de

formation une visibilité privilégiée et la

possibilité d’intégrer un réseau fourni de

prestataires de formation. lifelong-learning.

lu constitue enfin un instrument utile aux

professionnels de l’emploi et de l’orientation

qui y trouvent une large palette de formations

et des informations relatives à l’orientation

répondant aux multiples parcours professionnels.

Un vaste choix en quelques clics

L’offre de formation proposée par les

organismes de formation agréés, publics,

parapublics, associatifs ou privés, membres

de la plateforme, couvre tous les secteurs

d’activité de l’économie.

Pour naviguer à travers les 10.000

formations, les futurs apprenants utilisent

le moteur de recherche disponible dès la

page d’accueil. Les formations proposées

sont issues des catalogues des membres ou

peuvent être créées sur-mesure. En journée

ou en soirée, en semaine ou le samedi,

cycles courts ou longs débouchant sur une

attestation de participation, une certification

ou un diplôme: les possibilités sont multiples!

L’inscription peut être accessible en ligne.

“En 2020, le

«digital learning»

a représenté 15%

de l’offre globale

de formation

contre 1% en 2019”

Les cours sont proposés en présentiel

ou à distance, en digital learning. En

2020, le digital learning, regroupant les

formations en e-learning et en blended

learning, y inclus les classes virtuelles et

les webinaires, a représenté 15% de l’offre

globale de formation contre 1% en 2019.

Sous la contrainte de la crise sanitaire,

les organismes de formation ont adapté

leurs outils et méthodes pédagogiques

pour mieux répondre aux besoins et aux

attentes des apprenants. Les domaines

des langues, de l’informatique, de la

direction d’entreprise et du développement

personnel et professionnel ont suscité le

plus grand intérêt de la part des internautes.

Par ailleurs, le niveau de consultation a

été maintenu malgré la crise, avec près

de 3.000.000 de pages consultées et plus

de 660.000 visites. La newsletter de la

plateforme, Formanews, relayant l’actualité

et l’offre de formation continue est adressée

chaque semaine à plus de 5.300 abonnés.

S’informer sur la formation

Les particuliers et les entreprises trouvent

sur lifelong-learning.lu toutes les

informations utiles pour mener à bien leur

projet de formation.

La plateforme publique présente, à ce titre,

les dispositifs facilitant l’accès individuel à

la formation, tels que le congé individuel de

formation et le congé linguistique permettant

de disposer de temps libre pour se

former. Les particuliers peuvent également

consulter le volet relatif à l’orientation s’ils

souhaitent prendre un nouveau virage dans

leur carrière, s’insérer ou se réinsérer sur le

marché du travail.

Les entreprises accèdent à l’ensemble

des informations et outils pratiques leur

permettant de solliciter une aide financière

pour la formation de leurs salariés. Les

informations détaillées concernant les aides

à la formation se trouvent dans la rubrique

«aides» de la plateforme.

Cartographie interactive des prestataires

de formation présents au Luxembourg, la

plateforme guide les organismes à la recherche

d’informations sur le marché de la formation

et sur la procédure d’obtention de l’agrément

leur permettant d’exercer leur activité.

Contextualisant la formation en Europe et

plus spécifiquement au Luxembourg, le site

est une vraie mine d’informations pour tous

les acteurs de ce secteur.

Le portail lifelong-learning.lu est sans

conteste un levier majeur de la promotion de

la formation tout au long de la vie. Il contribue

largement à répondre à des problématiques

diverses, dans un contexte professionnel en

constante évolution: besoins en compétences

accrus, digitalisation de tous les pans de la

vie professionnelle et personnelle, rapidité

des changements, nouveaux métiers,…

Pour garantir sa performance et son succès,

lifelong-learning.lu est soumis à un processus

permanent d’amélioration. n

INFPC

2, rue Peternelchen

L-2370 Howald

infpc@infpc.lu

www.infpc.lu

www.lifelong-learning.lu


80 LG

MARS 2021

EMPLOI & FORMATION

(Re)faire pétiller

le monde du travail

Pétillances a été créée en 2012 en tant qu’organisme de formation. Petit à petit, la société a évolué

vers des activités de consultance, d’accompagnement individuel et collectif et de prévention

des risques psychosociaux sur la Grande Région. Tom Girardin, Managing Director, Kathrin

Bermes, Deputy Executive Director, Senior Coach & Trainer, et Chloé Baumann, Deputy

Executive Director & Occupational Psychologist, nous décrivent leurs activités bénéficiant

d’une résonnance particulière dans le monde du travail en ces temps marqués par l’épidémie

de Covid-19.

Tom Girardin et Chloé Baumann


LG

MARS 2021

81

Quelles sont les forces de Pétillances?

KB: Nos plus grands atouts sont notre

équipe pluridisciplinaire et multilingue,

la complémentarité des profils de nos dix

salariés (psychologues, psychothérapeutes,

assistants sociaux, vendeurs, managers,

coaches, ingénieurs, philosophes, etc.)

ainsi que notre réseau de partenaires qui

complète ces compétences multiples.

TG: Nous avons une façon particulière de

maximiser l’apprentissage. Nous travaillons

notamment avec des techniques d’ancrage,

de storytelling, en particulier dans les

formations aux compétences transversales.

Nous agissons également dans l’ensemble

de nos missions avec une déontologie stricte

et avec bienveillance et non jugement total,

ce qui renforce le sentiment de confiance

en notre équipe chez nos clients. De plus

en plus, nous faisons reconnaître la qualité

de nos prestations avec divers labels,

notamment la certification Datadock. Nous

sommes aussi en cours de certification

ISO 9001, avons pour projet d’obtenir

le label RSE et participons au projet

de fédération des centres de formation

supporté par le ministère de l’Education

nationale.

Quel impact l’épidémie de Covid-19

a-t-elle eu sur l’occurrence des risques

psychosociaux (RPS) en entreprise?

CB: Si les RPS existaient déjà avant la

pandémie, on observe tout de même un

changement dans leur nature à la suite des

restrictions que nous vivons depuis un an. Le

travail s’est souvent imposé à la maison, les

travailleurs ont peiné à trouver un équilibre

entre vie privée et professionnelle, ce qui

se traduit par une amplification de l’impact

émotionnel de la sphère privée sur le travail.

Les appels à l’aide se multiplient et sont

d’autant plus inquiétants que l’on découvre

tardivement la présence de ces RPS chez les

collaborateurs du fait du manque de contact

avec ceux qui nous alertaient auparavant

(collègues, supérieur, HRBP).

“Un euro investi

dans la prévention

des RPS peut

en faire gagner

jusqu’à 13!”

TG: Sur une note plus positive, la diminution

des trajets travail-bureau couplée à de plus

longues périodes de sommeil participent à

une réduction du stress quotidien. Cela dit,

certains employés appréhendent la fin de

cet épisode épidémique car elle se traduira

par la disparition de ces seuls avantages

qu’ils ont trouvés durant la crise.

Quels sont les services que vous proposez

pour prévenir et identifier les RPS?

CB: Nous intervenons sur l’ensemble des

niveaux de prévention. Nous travaillons tout

d’abord sur l’identification de ce qui produit

les RPS dans une entreprise donnée, de

façon à pouvoir mettre en place des actions

pertinentes. Pour s’attaquer aux RPS déjà

présents, nous proposons principalement

une formation permettant aux participants

de développer de bons réflexes pour repérer

rapidement et diminuer le risque. Et enfin,

nous proposons également une écoute

psychosociale lorsque nous sommes face à

des personnes fortement impactées par les

RPS, de façon à pouvoir les prendre en charge

rapidement car ils se développent vite et ont

des impacts considérables sur les individus et

les organisations. Cela devient d’ailleurs vite

visible lorsque l’on met en place des indicateurs

de surveillance des RPS dans son entreprise.

TG: D’après l’observatoire de l’absentéisme

du ministère du Travail, les troubles mentaux

et psychologiques sont passés depuis deux ans

devant les troubles musculo-squelettiques

comme étant la cause principale d’absentéisme

de longue durée!

KB: Il faut noter que l’intégration des

RPS dans la stratégie d’entreprise fait sens,

puisque des études prouvent qu’un euro

investi dans la prévention des RPS peut

leur en faire gagner jusque 13! C’est un

argument fort pour les entreprises car il

montre que la stratégie économique va dans

le même sens que la qualité de vie au travail.

En quoi consiste le programme PEPITE

(PEtillances Psychosocial-risks Identification

Tool)?

CB: Il s’agit d’un outil permettant de

dresser un état des lieux des RPS (stress,

burnout, violences) dans son entreprise et

de comprendre ce qui les produit. Il devient

alors beaucoup plus simple de mettre en

place des actions qui ont un réel impact

et d’avancer plus rapidement sur cette

thématique qui peut parfois ressembler à un

champ de mines. L’objectif est également

d’outiller un groupe projet dans l’entreprise

afin qu’il travaille de façon autonome après

notre intervention. Cet outil répond à la

législation luxembourgeoise et des pays

frontaliers en termes de prévention, et

même à la certification ISO 45001.

TG: Il se présente sous la forme d’un

questionnaire, disponible en plusieurs

langues. Le temps de passation est assez court

et permet d’obtenir un inventaire chiffré des

RPS en 30 minutes! Sur base des réponses

reçues, nous dressons des statistiques qui

seront complétées par des entretiens afin de

produire un inventaire chiffré des RPS et

de ce qui les favorise dans la société. Nous

soulignons également ce qui fonctionne à

chaque niveau pour généraliser les bonnes

pratiques. Cette évaluation peut être menée

tous les deux ans pour observer l’évolution

des RPS et l’impact des actions mises en place.


82 LG

MARS 2021

EMPLOI & FORMATION

Kathrin Bermes

Contrairement aux dispositifs plus en amont

dans le processus de prévention, cette aide

intervient lorsque le problème est déjà

présent. C’est pour cette raison que nous

émettons des rapports pour l’entreprise en

maintenant la confidentialité et l’anonymat

des appelants, qui mettent en lumière des

actions pertinentes de prévention pour agir

sur certains problèmes à la source.

Parlez-nous plus en détail de l’outil

KESKONFAISI ® ?

TG: Il s’agit d’une formation sous forme de

serious game aux premiers secours mentaux.

Ce jeu existe pour un public managérial ou

non, et permet aux participants de s’exercer

aux gestes à adopter face à des situations

de stress chronique, décès, perte de sens,

difficultés de communication, etc. A travers

différentes cartes représentant chacune une

mise en situation, les joueurs proposent leurs

propres pistes de résolution et le formateur

les oriente vers les meilleures pratiques en

conformité au code ou à la médecine du

travail. Le format ludique permet d’aborder

plus facilement les thématiques sensibles,

comme le harcèlement par exemple.

KB: L’objectif n’est pas qu’ils puissent traiter

une personne – en tant que collègue ou

manager, ce n’est pas leur rôle – mais plutôt

qu’ils apportent un premier soutien, ou

qu’ils sachent où et comment réorienter une

personne pour une problématique donnée. Il

existe d’ailleurs tout un réseau de fondations,

de services étatiques, d’associations ou de

professionnels indépendants qu’ils peuvent

contacter dans des cas spécifiques.

Notre approche ludique de cette thématique

nous a valu le Prix national Santé et Sécurité

au Travail 2018 et le KESKONFAISI ®

est reconnu comme formation complémentaire

pour les travailleurs désignés

(mémorial B n°1936 de 2018). Ce jeu existe

en plusieurs langues et est utilisé dans toute

la Grande Région, en faisant le lien avec

les différentes législations existant dans

ce domaine à travers le Luxembourg, la

Belgique, l’Allemagne et la France.

Quels sont les avantages du programme

PEPS (PErmanence PSychosociale)?

CB: La permanence psychosociale est une

plateforme d’écoute psychologique pour

les personnes qui ressentent le besoin de

partager une difficulté pour prendre de la

hauteur, ou qui arrivent à leurs limites en

termes de gestion morale d’une situation

donnée. Nous proposons tout d’abord

une écoute sans jugement du discours de

l’appelant, puis nous tentons de remobiliser

ses propres ressources ou celles auxquelles

il a accès. Nous avons aussi énormément

travaillé notre réseau de partenaires pour

pouvoir proposer tous types de réponses et

réorienter éthiquement les personnes qui

font appel à nous lorsque nous ne disposons

pas des compétences nécessaires.

TG: Les contacts peuvent se faire

par téléphone, en visioconférence ou

physiquement dans l’entreprise cliente.

De là découle un accompagnement dont

la durée varie selon la profondeur de la

difficulté. Nous offrons ainsi la sécurité

aux sociétés d’une prise en charge par

un professionnel compétent qui saura

accompagner la personne et éviter ainsi

à un de ses collaborateurs de se mettre à

son tour dans une position de risque en

se plaçant comme aidant, ce qui peut être

émotionnellement très difficile à gérer.

“Aborder

des thématiques

difficiles de

manière ludique

pour un meilleur

ancrage de

l’apprentissage”

Parmi vos nouveautés en 2021, vous

proposez d’aider les particuliers dans

leur gestion de carrière…

CB: Le bilan de carrière répond aux

questions que l’on peut parfois se poser

dans son chemin professionnel. Suis-je à la

bonne place? Que pourrais-je faire d’autre?

Comment retrouver du sens dans mon

travail? Nous réalisons tout d’abord un bilan

personnel et professionnel et nous faisons le

point sur les compétences acquises au cours

de la vie. C’est parfois aussi l’occasion de

repérer des fonctionnements individuels qui

mènent au surmenage ou à un rapport au

travail qui n’est pas sain et qui vient titiller

le sens de ce que l’on fait. Ceci peut être

complété par des sessions d’outplacement,

au cours desquelles nous renforçons la

construction du CV et travaillons l’habileté

à passer un entretien.

La pandémie provoque des questionnements

sur le sens de la vie. Que l’on souhaite

changer d’horizons maintenant ou plus

tard, c’est peut-être une belle opportunité

de faire le point sur l’ensemble des possibles

pour soi. n

Pétillances S.AR.L.

148, route d’Arlon

L-8010 Strassen

Info@petillances.com

www.petillances.com



84 LG

MARS 2021

BRÈVES COMMUNALES – NORD

PAR PIERRE BIRCK

BECKERICH

Par arrêté ministériel du 8 janvier 2021,

Laurent Klein a été nommé à la fonction

d’échevin de la commune de Beckerich.

L’intéressé a prêté serment entre les

mains de Taina Bofferding, ministre de

l’Intérieur: «Je jure fidélité au Grand-

Duc, d’observer la Constitution et les

lois du pays, et de remplir avec zèle,

exactitude, intégrité et impartialité les

fonctions qui me sont confiées».

Source: beckerich.lu

BETTENDORF

A partir de janvier, pendant une

période transitoire de six mois et pour

permettre à l’administration d’organiser

la livraison de poubelles à couvercle

vert, la commune offre à ses citoyens

la possibilité de déposer les verres

creux dans des bulles déposées près

de l’atelier communal à Bettendorf, 8A,

rue de la Gare, Bettendorf.

Source: bettendorf.lu

BOURSCHEID

Depuis quelques mois, la police constate

une forte augmentation du nombre

de cambriolages dans les caves et garages

communs. La commune a relayé

quelques informations et conseils utiles

de prévention sur son site internet. Elle

appelle à la vigilance et invite notamment

à ne garder aucun objet de valeur dans

les garages et les caves.

Source: bourscheid.lu

REDANGE-SUR-ATTERT

Dans le souci de fournir aux citoyens

de la commune de Redange une eau

potable de bonne qualité et en quantité

suffisante, le conseil communal de

Redange-sur-Attert a décidé en

2020 de renouveler la source d’eau

potable dit «Weierchen» à Nagem.

Les travaux ont démarré en novembre

dernier. Afin de garantir une quantité

d’eau potable suffisante, la commune

demande de réduire le plus possible la

consommation en eau potable jusqu’à

la fin des travaux en mai 2021.

Source: redange.lu

VIANDEN

Le dimanche 14 février a eu lieu le 76 e anniversaire de la

libération de la ville de Vianden: l’occasion pour la commune

d’inviter les citoyens aux cérémonies de commémoration.

Celles-ci ont notamment été dédiées aux onze soldats du

1255th Engineer Combat Battalion, tombés pendant les

opérations de la libération de Vianden.

Source: vianden.lu

CLERVAUX

La ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Taina

Bofferding, a décerné le 3 février un prix d’encouragement

aux communes qui se sont engagées en 2020 à œuvrer pour

l’égalité femmes-hommes au niveau local. Les trois lauréats de

ce prix sont les communes de Steinfort, Clervaux et Mertert.

Source: SIP

SAEUL

Depuis plusieurs décennies, les habitants du village de Saeul

souffrent du trafic permanent et croissant des deux routes

nationales N8 et N12. L’analyse des trois compteurs de

vitesse placés dans les entrées du village donne une moyenne

journalière de plus de 140 délits de grande vitesse. Les

habitants ont lancé une pétition disponible sur le site internet

de la commune afin d’exiger des radars de vitesse et de bruit

dans toutes les entrées du village.

Source: saeul.lu

WILTZ

Une unité du SAMU est stationnée au Centre d’incendie et

de secours à Wiltz depuis novembre 2020 pour intervenir

lorsque les vols d’hélicoptère ne sont pas possibles. La garde

est notamment assurée durant les mois d’hiver. Etant donné

les distances importantes à parcourir dans le nord du pays, la

présence du SAMU à Wiltz est une étape importante vers un

service d’urgence adéquat pour la région des Ardennes.

Source: wiltz.lu

© MEGA

ETTELBRUCK

La construction d’une nouvelle passerelle

dédiée aux piétons et à la mobilité

douce reliera le parking Deich au

centre-ville. Les travaux ont débuté à

la mi-février et se termineront à l’été

2021. Avec une largeur de six mètres,

un meilleur éclairage et une rampe

plus large le confort et la sécurité des

usagers seront nettement améliorés.

La ville d’Ettelbruck a investi 1,6 million

d’euros dans ce projet.

Source: ettelbruck.lu

PRÉIZERDAUL

La commune a indiqué que des changements

de numéros de téléphone ont

eu lieu à la Maison Relais Préizerdaul.

Pour venir chercher un enfant ou le

déposer le matin, il faut téléphoner au

200 pour l’accueil matinal, au 200 pour

le cycle 1 et au 210 pour le cycle 2-4.

Pour inscrire ou pour excuser un enfant,

il faut appeler le chargé de direction au

266299-230 ou le bureau d’éducateurs

au 266299-240.

Source: preizerdaul.lu

SCHIEREN

En raison de l’épidémie de coronavirus,

la fête de la Chandeleur n’a pas pu être

organisée sous sa forme traditionnelle

cette année. Sur initiative du comité

des parents et avec le soutien de

la commune de Schieren, tous les

enfants ont été invités à chanter devant

leur domicile le 2 février dernier. En

échange, les jeunes participants ont

chacun eu une tablette de chocolat

«Fairtrade».

Source: schieren.lu

DIEKIRCH

Mauvaise nouvelle pour les étudiants.

En raison de la crise sanitaire actuelle

et ses répercussions sur le fonctionnement

des services communaux, le

collège des bourgmestre et échevins a

décidé de ne pas engager d’étudiants

pendant les vacances scolaires de

2021.

Source: diekirch


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North America and Asia.


Erny Huberty


LG

MARS 2021

87

DÉVELOPPPEMENT DURABLE

Des primes pour soutenir

votre engagement écologique

Avec le fonds nova naturstroum, Enovos dispose d’un fonds d’investissement destiné à

la promotion et à la mise en valeur du développement durable au Luxembourg. Ce fonds

récompense, par le biais de primes, des projets menés dans le domaine des énergies

renouvelables, de l’efficacité énergétique, des écotechnologies et de l’utilisation rationnelle

des ressources.

Pour mieux bâtir le mix énergétique de

demain, il est important de se tourner vers

les énergies renouvelables, plus propres, plus

sûres et plus économiques. En choisissant

d’user de ces alternatives écologiques, chacun

peut contribuer à la réduction des émissions

de CO 2

, au respect de l’environnement et

au développement local. En tant que leader

national dans le domaine de l’énergie, Enovos a

très tôt placé la protection de l’environnement

au cœur de ses préoccupations, aidant ses clients

à utiliser leur énergie de manière efficace et

les accompagnant en paroles et en actes dans

leur quotidien. Mais la démarche du principal

fournisseur d’énergie du Luxembourg va plus

loin encore, puisque chaque année, ce dernier

récompense de nombreux projets favorisant le

développement durable au Luxembourg.

Primer des projets innovateurs, multiplicateurs

ou didactiques

Le fonds nova naturstroum, créé sous forme

d’asbl en juillet 2004, est géré par un comité

se composant de natur&ëmwelt a.s.b.l.,

energieagence S.A. et Enovos Luxembourg

S.A. En 2010, le fonds a été intégré à la

Fondation Enovos, elle-même placée sous

l’égide de la Fondation de Luxembourg qui se

concentre sur trois champs d’actions que sont

l’environnement, la recherche scientifique et

le volet social. «Le fonds nova naturstroum

constitue le pilier environnement, ce qui

lui vaut d’être alimenté chaque année d’un

montant de 200.000 euros», explique Erny

Huberty, Head of Corporate Marketing chez

Enovos Luxembourg et secrétaire de l’asbl

fonds nova naturstroum.

Cet argent, géré par le fonds, sert donc

à promouvoir des études ou des projets

d’investissement basés sur les énergies

renouvelables, l’efficacité énergétique, les

écotechnologies et sur l’utilisation rationnelle

des ressources par le biais de primes

d’encouragement. «Le cadre d’attribution

des primes reste plus ou moins le même, mais

chaque année, nous revoyons et adaptons nos

priorités en fonction des fonds disponibles et

des tendances. Le fonds nova naturstroum se

veut complémentaire aux aides étatiques, mais

également plus réactif et plus visionnaire»,

précise Erny Huberty.

“Plus de 4.500

primes ont été

demandées et

un montant total

dépassant

2,7 millions d’euros

a été versé”

Chaque année, les membres du comité se

concertent concernant la structure des primes

avec des personnes externes issues du ministère

de l’Économie, du ministère de l’Énergie ou du

secteur communal, afin de rester au courant des

derniers développements au niveau national et

de tenir compte des besoins et tendances du

marché. «Nous sommes flexibles au niveau

du cadre d’attribution et chaque année, nous

revoyons nos priorités en fonction des fonds

disponibles et des tendances», précise Erny

Huberty, Head of Corporate Marketing chez

Enovos Luxembourg et secrétaire de l’asbl

fonds nova naturstroum.

Les bénéficiaires de ces primes peuvent bien sûr

être des particuliers, mais aussi des communes,

des établissements publics ou scolaires, des

ONG, des sociétés, des asbl ou des coopératives.

Les dossiers sont à soumettre en ligne sur

primes.fnn.lu, après la réalisation du projet

en question et doivent répondre aux critères

d’une des cinq catégories suivantes: la prime

promotionnelle, le prix spécial, la prime étude

et concept durable, la prime de monitoring

énergétique, ainsi que les primes ciblées.

Cinq catégories de primes auxquelles

recourir

Ces différentes catégories reflètent bien

l’approche philosophique du fonds nova

naturstroum, soucieux de récompenser et de

mettre en avant toutes les initiatives novatrices.

«Nous observons et analysons les tendances

au fil du temps, afin de rester flexibles

quant à nos critères d’attribution. L’idée est

d’encourager le maximum de personnes et/

ou d’infrastructures à s’engager sur le plan

écologique», note Erny Huberty. Et cela

peut par exemple englober la réalisation de

projets immobiliers durables, la mise en place

d’un monitoring énergétique, l’installation

de panneaux solaires ou encore l’acquisition

d’un véhicule électrique. Les primes du fonds

nova naturstroum sont bien évidemment

cumulables avec les primes étatiques ou

communales et doivent être demandées dans

l’année de la réalisation du projet. Chaque

année, les lauréats des primes promotionnelles

et des prix spéciaux sont récompensés au cours

d’une cérémonie organisée en leur honneur.

Depuis le lancement officiel du fonds nova

naturstroum en 2005, plus de 4.500 primes ont

été demandées et un montant total dépassant

2,7 millions d’euros a été versé aux heureux

lauréats. Le fonds incarne aujourd’hui un

moteur de l’innovation et de la durabilité et

constitue un outil intéressant pour qui veut

assumer sa responsabilité environnementale. n

Retrouvez plus d’informations et de

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88 LG

MARS 2021

DÉVELOPPPEMENT DURABLE

Faciliter la gestion

des déchets en entreprise

La loi sur la gestion des déchets impose toute une série de mesures aux entreprises pour

assurer le tri, le stockage, l’élimination et le recyclage des détritus qu’elles produisent ainsi que

la transparence quant à leurs flux. La SuperDrecksKëscht propose à ses affiliés de nombreux

services gratuits les aidant à se conformer au cadre législatif tout en améliorant leur image

de marque à travers l’obtention d’un label, certifié ISO 14024. Frank Fellens, conseiller en

environnement pour la SuperDrecksKëscht, détaille le processus d’accompagnement de la

SDK ainsi que les avantages de son label.

Qu’est-ce que le label SuperDrecks-

Këscht ® fir Betriber?

Toute organisation produisant des déchets

peut nous contacter pour obtenir ce label et

ainsi s’assurer d’une gestion optimale de ses

détritus. Les entreprises intéressées, tous

secteurs confondus, peuvent consulter nos

brochures informatives sectorielles visant

à identifier le type de déchets ou produits

usés que l’on retrouve dans chaque domaine

d’activité.

En cas d’intérêt, l’un de nos 20 conseillers

organise une visite les lieux et dresse un

premier inventaire des déchets produits. En

effet, cette organisation est parfois lourde

pour les entreprises dont il ne s’agit pas du

cœur de métier; nous apportons ainsi notre

expertise dans le domaine de la gestion

et de la prévention des déchets, et ce,

gratuitement.

Les sociétés labélisées améliorent leur image

de marque et montrent à leur personnel et

à leurs clients leur responsabilisation quant

à leur impact sur l’environnement. Décerné

au nom du ministère de l’Environnement,

de la Chambre des Métiers et de la Chambre

de Commerce, ce label est renforcé par

notre certification ISO 14024 qui implique

une évaluation régulière de nos processus

de conseil, d’évaluation et de labellisation

par un organisme externe.

Au 1 er janvier 2021, nous comptions 5.435

organisations affiliées à la SDK parmi

lesquelles 3.280 ont été déjà été certifiées,

les autres sont en cours de mise en

conformité. Les sociétés que nous suivons

rassemblent 270.000 salariés, soit 60%

de la population active au Luxembourg,

frontaliers compris. Toutes les entreprises

labélisées sont classées par secteur et par

localité sur notre site internet pour faciliter

la recherche des consommateurs.

“D’un point

de vue écologique

et économique,

le meilleur déchet

est celui qui n’a

pas été produit”

Quels sont les services proposés par la

SDK dans ce cadre?

Suite à notre première visite, nous

remettons à notre contact un document

résumant notre entretien et évaluant

la gestion générale des déchets selon

différents critères. Ainsi, pour chaque

déchet, nous reprenons son traitement et

les améliorations à réaliser. Sur cette base,

un concept individualisé est mis en place et

l’entreprise peut alors, si elle le souhaite,

s’affilier à la SDK. Ce concept s’articule

autour de quatre critères principaux: un

tri correct des déchets, leur stockage

conforme et sécurisé dans des récipients

adaptés, leur élimination et leur recyclage

par un collecteur disposant des bonnes

autorisations ou par l’entreprise elle-même

via un centre de recyclage agréé.

Enfin, la prévention, représentant 30% de la

labélisation, est la mesure la plus importante

du catalogue car le meilleur déchet est celui

qui n’a pas été produit, et ce, d’un point

de vue écologique et économique! Dans

ce cadre, nous avons listé de nombreuses

mesures de prévention; nous observons ce

qui est fait en entreprise mais apportons

plusieurs recommandations en fonction du

type de déchet produit. D’autres critères

entrent également en compte; nous vérifions

par exemple que la documentation relative

à la gestion des déchets est complète, que

la transparence dans le flux des déchets est

assurée par des bons de reprise, qu’un bilan

annuel a bien été dressé, que le personnel

est suffisamment formé et informé à ce

niveau,… Parmi tous les éléments que nous

évaluons, l’entreprise obtient des points en

fonction de ses actions. Pour être labélisée,

elle doit en obtenir 85%.

Par ailleurs, l’Etat impose aux sociétés une

transparence quant à la destination de leurs

déchets. Pour leur faciliter la tâche, nous

avons créé un logiciel aidant celles qui se

sont affiliées à la SDK à établir un bilan

annuel. Chaque détritus identifié lors de

notre analyse sur le terrain y est repris et la

société n’a plus qu’à indiquer les quantités

et leur repreneur. A travers ce bilan, les

organisations prennent conscience de

la quantité de déchets produits en un

an et peuvent renforcer leurs actions

de prévention ou mettre en place des

améliorations ciblées.

Enfin, nous proposons de former les

employés sur site, mais également via la

SDK Académie. En effet nous pouvons

développer des formations spécifiques

à une entreprise ou bien portant sur

des thèmes plus généraux comme l’économie

circulaire, le nettoyage écologique,…

Le catalogue complet de nos formations se

trouve sur notre site.


Source: ©Ville de Dudelange

Quel contrôle est-il effectué des mesures

après l’obtention d’une certification?

Notre label est valable un an; un second

contrôle a donc lieu au minimum une année

après la labellisation, si l’entreprise ne nous

a pas contactés plus tôt. Nous prévoyons

plusieurs contacts par an pour les sociétés

d’une certaine taille où des changements

dans les équipes, dans la composition des

déchets ou encore dans l’organisation des

activités sont beaucoup plus fréquemment

observés. Une organisation ne respectant

plus ses engagements peut aussi se voir

retirer sa certification en cours de route.

Lorsque le label a été attribué cinq années

consécutives à une même entreprise, cette

dernière est «diplômée» et les contrôles

ont alors lieu tous les deux ans. Toutefois,

en interne, nous avons décidé que nos

conseillers devaient se déplacer au moins

une fois par an sur chaque site afin de garder

le contact et de suivre les évolutions internes

(agrandissements, nouveaux employés,…).

Il est également important de noter que le

label est attribué site par site. Une entreprise

doit donc – ou tout du moins peut – faire

labéliser chacun de ses sites. n

Source: SDK

Source: SDK

SuperDrecksKëscht ®

Z.I. Piret

L-7737 Colmar-Berg

www.sdk.lu

Source: SDK


90 LG

MARS 2021

DÉVELOPPPEMENT DURABLE

Un centre d’attraction

pour le Nord

Par Adeline Jacob

Ettelbruck, Schieren, Erpeldange-sur-Sûre, Diekirch et

Bettendorf, ces communes du Nord représentant presque

24.000 habitants envisagent de ne faire qu’un. Jean-Paul

Schaaf, bourgmestre d’Ettelbruck, nous conte l’histoire de

la Nordstad, ce centre d’attraction pour toute une région,

et évoque les dernières évolutions du processus de fusion.

Il explique également comment les projets de sa commune se

fondent dans ce large plan. Interview.

Pouvez-vous revenir sur l’histoire de

la Nordstad et l’évolution récente du

processus de fusion?

Le concept de Nordstad a été imaginé en

1973 par l’économiste et juriste Adrien Ries

et est né du constat qu’il manquait un centre

urbain attractif au nord du pays comme l’est

Luxembourg-Ville pour le centre ou Eschsur-Alzette

pour le sud. Aucune démarche

n’a toutefois été entreprise jusqu’au début

de ce siècle, lorsque le plan directeur sur

l’aménagement du territoire de 2003 a

défini la Nordstad comme un centre de

développement et d’attraction (CDA)

d’ordre moyen. Depuis 2006, l’Etat et

les communes concernées (définies alors

comme une bande urbaine s’étendant de

Colmar-Berg à Bettendorf) sont liés par une

convention de coopération. Depuis lors,

nous travaillons sur des projets communs

ayant trait, par exemple, au tourisme, au

trafic routier ou encore à la construction en

zones inondables.

En 2008, les six communes partenaires se

sont dotées d’un masterplan définissant l’axe

central qui relie les gares d’Ettelbruck et

de Diekirch comme noyau de la Nordstad.

Pour faire de celle-ci un CDA d’ordre

moyen, cet axe se devait de devenir un

pôle d’attraction pour l’emploi. Nous

avons donc décidé de constituer un

syndicat à vocations multiples, le ZANO,

chargé de la création, l’aménagement, la

promotion et l’exploitation d’une zone

d’activités économiques sur le territoire de

la Nordstad. Il aura fallu presque dix ans

et d’importants efforts de la part des six

communes pour préfinancer le projet, mais

les premières entreprises sont désormais

sur place. La délocalisation de certaines

sociétés qui éprouvaient des difficultés à se

développer dans les centres-villes vers cette

zone d’activités où elles ont davantage de

potentiel permet aussi de libérer de l’espace

au niveau des agglomérations et d’y déployer

de nouvelles activités. C’est ainsi que, de fil

en aiguille, nous parvenons à construire

cette fonction centrale qui est la nôtre.

Quant à la question de la fusion, elle a

véritablement émergé lors des dernières

élections communales. Très vite, les conseils

communaux d’Ettelbruck, de Schieren et

d’Erpeldange ont entamé une réflexion à

ce sujet. Dans un deuxième temps, nous

avons décidé d’ouvrir la discussion aux

autres communes membres de la Nordstad.

Diekirch et Bettendorf ont accepté mais

Colmar-Berg a refusé de prendre part à un

projet qui irait plus loin qu’une coopération

ou une collaboration dans le cadre d’un

syndicat. Nous étions donc à cinq pour

entamer le processus de fusion. Depuis,

nous avons établi un nouveau masterplan

qui rassemble nos dernières idées et, en

2020, le gouvernement a créé une société

de développement qui permettra d’acquérir

le foncier nécessaire à la réalisation de l’axe

central Ettelbruck-Diekirch (actuellement

aux mains de différents propriétaires) et de

le développer de façon harmonieuse avant

de le remettre en vente.

Depuis l’année dernière, les collèges échevinaux

mènent des discussions exploratoires

et procèdent à des analyses de fond devant

déterminer si la fusion fait réellement sens.

En collaboration avec le SIGI, nous avons

réalisé une analyse financière qui a été

transmise aux cinq conseils communaux.

Dans un second temps, nous avons organisé

des rencontres avec la population dans

chacune des communes concernées. Pour

pallier la faible fréquentation due à la

situation sanitaire, nous avons mis en place

une consultation en ligne qui permettait

à chacun de s’investir malgré tout. Au

printemps, les conseils communaux

décideront, sur bases de ces résultats, si

nous pouvons poursuivre le processus de

fusion.

D’après les résultats du processus de

consultation citoyenne, quelles sont les

questions qui préoccupent les habitants?

A l’inverse, quels sont les aspects qui les

enthousiasment?


La fusion de cinq communes est un exercice

d’envergure. Dès lors, de nombreuses

questions se posent quant aux services

communaux et les citoyens ont beaucoup de

petites et grandes idées pour y répondre. De

la création d’une application citoyenne à la

digitalisation de certains services en passant

par l’aménagement des horaires d’ouverture,

les sondés se sont prononcés pour une

meilleure qualité de services et davantage

de spécialisation. Parmi les habitants,

certains souhaitent également renforcer

la participation citoyenne, peut-être via la

création d’un parlement des jeunes, une idée

que je trouve très intéressante.

Les sondés ont aussi exprimé leurs préoccupations

quant à l’accès au logement, à

l’avenir des commerces locaux en centreville

et à la mobilité. Ils ont notamment

exposé leurs craintes quant à l’évolution

du trafic routier ainsi que leur souhait

de voir se développer des solutions en

termes de mobilité douce. Nos citoyens

ont également émis une panoplie d’idées

en ce qui concerne les espaces de loisirs et

les infrastructures sportives et culturelles.

Certains plébiscitent la création d’un jardin

communautaire ou d’une plage le long de

l’Alzette, d’autres la construction d’une

piscine supplémentaire, l’aménagement de

chemins de randonnée de meilleure qualité

ou encore l’organisation de compétitions

sportives intra-Nordstad. Les participants

souhaiteraient également disposer d’espaces

dédiés aux activités créatives.

En parallèle, la ville d’Ettelbruck s’est fixé

ses propres objectifs de développement

pour l’horizon 2030. Comment votre

vision s’intègre-t-elle dans le contexte

plus large de la Nordstad?

En élaborant notre «Vision urbaine 2030»,

nous avons défini nos objectifs à long terme

et déterminé des actions concrètes pour les

atteindre. Cette vision repose sur la créativité,

la qualité des espaces urbains et l’attractivité,

notamment pour les plus jeunes générations.

“Au printemps,

les conseils

communaux

décideront

si nous pouvons

poursuivre

le processus

de fusion”

Jean-Paul Schaaf


92 LG

MARS 2021

DÉVELOPPPEMENT DURABLE

Romain Pierrard, échevin de la commune d’Erpeldange; Ben Pierrard, échevin de la commune de Schieren; Claude Gleis, bourgmestre d’Erpeldange et vice-président du bureau

du syndicat à vocations multiples «Nordstad»; Jean-Paul Schaaf, bourgmestre de la Ville d’Ettelbruck; Pascale Hansen, bourgmestre de la commune de Bettendorf; Claude Turmes,

ministre de l’Aménagement du territoire; Camille Pletschette, échevin de la commune de Schieren; Bob Steichen, 1 er échevin de de la Ville d’Ettelbruck , vice-président du bureau du

syndicat à vocations multiples «Nordstad»; Eric Thill, bourgmestre de la commune de Schieren; Claude Haagen, président du bureau du syndicat à vocations multiples «Nordstad»

©MEA

A titre d’exemple, nous avons travaillé avec

la Croix-Rouge luxembourgeoise pour

mener à bien le projet HARIKO. Dans ce

cadre, nous avons rénové un vieux bâtiment

communal dans lequel nous avons aménagé

un atelier mis gratuitement à disposition

des artistes. En retour, ceux-ci offrent des

stages ou des workshops à des jeunes de la

région et contribuent à l’animation de la

ville durant les fêtes.

En ce qui concerne l’aménagement urbain,

nous avons fait appel à un architecte pour

mener une réflexion sur le rattachement

du quartier de la gare – actuellement en

rénovation – au centre de la ville. L’idée est

de lier les deux espaces par un prolongement

de la zone piétonne. Le même architecte

a également réfléchi au mobilier urbain

et à son intégration harmonieuse dans la

verdure. En effet, notre vision 2030 est

aussi très axée sur la nature. Notre souci

est d’offrir aux habitants du centre-ville

davantage d’espaces verts dont ils puissent

profiter gratuitement. C’est pourquoi nous

allons entièrement rénover la place du

marché. Après consultation des citoyens,

nous avons décidé d’en rétrécir le parking

de moitié pour aménager sur les 50%

dégagés un petit pavillon restaurant et un

espace de jeu sur le thème du marché. Nous

avons également pour projet de revaloriser

le parc de l’Alzette en y aménageant des

bancs, des gradins, un espace de petite

restauration ou un bar, ou encore une zone

pour accueillir des camping-cars.

Finalement, l’idée est de renforcer le centreville

dans son rôle, ce qui rejoint parfaitement

la vision Nordstad.

Vous développez également certains

projets qui, à nos yeux, rapprochent

Ettelbruck d’une ville intelligente.

Pouvez-vous nous en parler?

Il est vrai que certains projets s’apparentent

à ceux d’une Smart City. Nous avons

installé le wifi dans la zone piétonne ainsi

que des bornes d’informations digitales. Un

projet lié à la signalétique est également en

phase de réalisation: prochainement, des

totems seront installés dans la ville pour

encourager les gens à la découvrir à pied.

Toujours concernant la mobilité, il nous

tient à cœur de faciliter le parking en ville.

C’est pourquoi nous nous sommes tournés

vers une entreprise basée à Ettelbruck pour

installer un système de parkings connectés.

Grâce à des caméras qui détectent les

mouvements sur les emplacements, nous

pouvons afficher à l’entrée des parkings le

nombre de places disponibles en temps réel.

Le système permet de guider aisément les

automobilistes vers les espaces libres. C’est

d’ailleurs l’un des meilleurs projets que

nous ayons réalisés. n


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94 LG

MARS 2021

DÉVELOPPPEMENT DURABLE

Des actions concrètes pour

réduire la quantité de déchets

produite par habitant

Schifflange s’est fixé un objectif de taille à l’horizon de l’année 2023: passer sous la barre des

100 kg de déchets produits par habitant chaque année. A travers des actions de sensibilisation

mais aussi en trouvant des filiales de revalorisation pour un nombre toujours plus grand de

produits, les efforts communaux portent leurs fruits. Guy Spanier, conseiller climat pour

la commune de Schifflange, nous présente les dernières actions menées pour atteindre ces

ambitions écologiques.

Quelle est la philosophie de la commune

en matière de gestion des déchets?

Nous tentons, à travers notre règlement

sur la gestion des déchets, d’avoir une

influence sur la production de détritus

grâce aux différentes redevances que ce

dernier prévoit (taxe de raccordement,

de mise à disposition d’une poubelle,

de vidage et de poids). La première taxe

s’élève à 18 euros par raccordement par

mois. Elle peut toutefois être réduite

de moitié en adhérant à la collecte

des biodéchets, des papiers et cartons

ainsi que des verres. Les citoyens sont

informés trimestriellement du nombre de

vidages et du poids jeté dans un objectif

de conscientisation. De plus, nous offrons

un vidage de 120 L et 10 kg par mois; en

triant correctement, les taxes peuvent

donc être fortement réduites.

Notre règlement prévoit également

l’obligation pour les résidences à partir

de dix unités de se munir d’un sas à

ordures dont l’ouverture ne peut se faire

qu’à l’aide d’un badge d’identification.

Grâce à ces sas fournis par E-trash et

Lamesch, il est possible de calculer le

nombre d’ouvertures par ménage et de les

facturer en conséquence. Notre règlement

stipule aussi que les résidences à partir de

20 unités doivent installer un centre de

recyclage interne pour le tri des déchets

plus problématiques, allant au-delà des

PMC, papier/carton et verre.

Quelle évolution notez-vous dans la

quantité de déchets produite par les

Schifflangeois?

Jusqu’en 1998, 271 kg étaient jetés chaque

année par habitant. Cette année-là, nous

avons équipé les poubelles de badges

d’identification et avons fournis les

données des récoltes aux citoyens, ce qui a

diminué la production d’ordures annuelle

de 74 kg par personne.

Malgré les campagnes de sensibilisation

menées entre 1998 et 2016, aucune

amélioration n’était notée. Nous avons

alors introduit la taxe de raccordement

incitative et ajouté une récolte gratuite

pour les papier, verre et PMC. Grâce à

ces incitatifs, la production de déchets est

tombée à 166 kg par an et par habitant. En

2017, nous avons rendu le sas à ordures en

résidence obligatoire et avons ainsi atteint

les 152 kg. Cette nouveauté a opéré un

véritable changement dans les mentalités

des syndicats, aujourd’hui demandeurs de

solutions de ce type.

“Nous sommes

la première

commune à avoir

utilisé l’Ecobox

de la Super-

DrecksKëscht

lors des festivités

communales”

En 2018, nous avons poursuivi nos efforts

en obligeant à l’utilisation de gobelets

consignés en plastique et réutilisables lors

des festivités communales. Ainsi, nous

avons réduit la part de déchets à 137 kg.

Enfin, en 2019, nous sommes devenus la

première commune à utiliser l’Ecobox de

la SuperDrecksKëscht lors des fêtes de

la commune. Nous avons également mis

à disposition des couverts et supports en

matière recyclable pour éviter les déchets

plastiques alimentaires; ainsi nous sommes

retombés à 129 kg. Notre nouvel objectif

est de descendre sous les 100 kg produits

par habitant et par an d’ici 2023. C’est un

vrai défi car même si nous connaissons une

baisse régulière, nos efforts sont de plus en

plus ciblés, nous devons donc les multiplier

pour atteindre les baisses spectaculaires de

nos débuts!

Parlez-nous par exemple du projet

«collecte balle de tennis»…

Ce projet a vu le jour en 2019 suite à une

réflexion de notre bourgmestre sur le potentiel

de recyclage des balles de tennis. Pratiquant

lui-même ce sport, il s’est à juste titre

demandé pourquoi nous ne tentions pas de les

revaloriser… A travers la SuperDrecksKëscht

nous avons analysé les possibilités qu’offrait le

marché ainsi que leurs coûts et avons trouvé la

société adéquate.

En collaboration avec notre club de tennis,

nous avons installé des bacs pour récupérer

les balles usées dans le hall. En un an, nous

en avons récolté 3.854, ce qui représente

222 kg de déchets. Une balle est composée

à 65% de caoutchouc, qui, après avoir

été séparé du feutre – malheureusement

impossible à recycler – sera broyé et

réutilisé dans la fabrication de revêtements

de sol sportif, par exemple.

Si l’impact à l’échelle communale reste

limité, nous espérons montrer l’exemple

à la cinquantaine d’autres clubs de

tennis du Luxembourg qui pourraient,

ensemble, collecter jusqu’à sept tonnes de

balles. D’autres communes se sont déjà

renseignées et nous espérons qu’elles nous

emboiteront le pas.


LG

MARS 2021

95


96 LG

MARS 2021

DÉVELOPPPEMENT DURABLE

“Nos efforts sont

de plus en plus

ciblés, nous devons

donc les multiplier

pour atteindre

les baisses

spectaculaires

de nos débuts!”

Vous avez également lancé un projet

concernant les mégots de cigarette…

En 2020, nous avons installé des cendriers

dans la commune dans le cadre de l’action

«Zéro MéGO!». A l’heure actuelle, nous

comptons dix emplacements. Notre action

de distribution de cendriers de poche sur un

stand de sensibilisation avec des panneaux

explicatifs est malheureusement tombée à

l’eau, mais nous espérons que le contexte

sanitaire nous permettra de la mener à bien

au printemps 2021.

Au total, 8 millions de mégots sont jetés

chaque minute dans le monde. Sachant qu’un

seul d’entre eux mettra 15 années à se dégrader

et polluera jusqu’à 500 litres d’eau une fois

acheminé aux canalisations par la pluie, nous

trouvions urgent d’agir à ce niveau. Nous

remarquons déjà les effets de cette action,

notamment au niveau des arrêts de bus où on

ne retrouve presque plus de mégots au sol.

Une fois collectés, ces derniers seront ensuite

transformés en mobilier urbain.

Quelles sont vos actions auprès des plus

jeunes?

Une sensibilisation est faite dans les écoles

par les professeurs. Notre stratégie est de

conscientiser les enfants car en rentrant à la

maison, ils auront ensuite un impact sur toute

la famille. Par exemple, en 2018, nous avions

lancé une campagne incitant les écoliers à

venir à l’école en marchant. Ceux qui avaient

effectué un certain nombre de trajets à pied

avaient alors déjà reçu une gourde.

L’année dernière, nous avons remis à

chaque élève une gourde et une «lunchbox»

en métal à la rentrée. Avec cette boîte, ils

pourront transporter leur repas du midi

sans devoir produire de déchet d’emballage.

A cause de l’épidémie de Covid-19,

nous les avons finalement distribuées à

l’occasion de la Saint-Nicolas. Ce cadeau

était accompagné d’une documentation

expliquant l’impact environnemental positif

de l’utilisation de ce type d’outil.

Dès que la situation sanitaire le permettra,

nous débuterons également la distribution

de gourdes en métal aux associations

sportives. En parallèle, nous sommes en

train d’installer des fontaines à eau dans les

halls sportifs et prévoyons également d’en

intégrer au milieu urbain.

Avec ces dispositifs, nous voudrions éviter

les déchets plastiques. Dans la même idée,

nous avions d’ailleurs réalisé en 2018 une

vidéo de sensibilisation sur les déchets

jetés dans les rivières ou dans les rues.

Dans le cadre de ce projet financé par le

programme de coopération territoriale

européenne Interreg, nous voulions

montrer comment ils étaient ensuite

acheminés par les canalisations dans les

stations d’épuration. En collaboration avec

les communes françaises des alentours,

Villerupt et Audun-le-Tiche, ainsi qu’avec

les communes d’Esch-sur-Alzette, Sanem,

Mondercange, Kayl, Bettembourg et

Roeser, nous avons ainsi soulevé le problème

des microplastiques qui se dégradent dans

nos eaux et que nous finissons par réingérer.

Quels sont vos projets de réduction de

la production de déchets pour l’année

2021?

Tout abord, nous voudrions finaliser les

actions menées en 2020 en replanifiant la

distribution de gourdes dans les associations

sportives et en mettant en place notre

action de sensibilisation autour des mégots.

De plus, nous aimerions organiser des

actions comme par exemple des marches,

des tours à vélos et peut-être une nouvelle

marche transfrontalière lors desquelles

nous pourrions offrir des gourdes à tous les

participants.

Par ailleurs, nous avons intégré le

programme de collecte Valorlux au 1er

janvier. Nous étions jusqu’alors la seule

commune à ne pas y participer car nous

estimions qu’elle était insuffisante. Valorlux

a récemment complété son offre en

proposant la collecte d’emballages et de

barquettes en plastique ainsi que des pots

de yaourt, c’est pourquoi nous avons décidé

d’y adhérer.

Enfin, cette année le Syndicat Intercommunal

à Vocation Ecologique (SIVEC)

compte agrandir son centre de recyclage

à Schifflange en mettant l’accent sur la

réutilisation de matériel de seconde main.

Il est projeté d’y créer un stand plus grand

pour le dépôt de produits pouvant être

récupérés par d’autres citoyens. n


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98 LG

MARS 2021

BRÈVES COMMUNALES – SUD

PAR PIERRE BIRCK

DUDELANGE

La commune rappelle que le Flexibus,

le bus sur demande pour seniors, est

un service gratuit. Pour en bénéficier,

il suffit de se procurer un abonnement

disponible à l’accueil de l’hôtel de ville.

Le bus dessert le territoire de la ville,

et conduit également jusqu’au magasin

de bricolage Globus à Bettembourg.

Le transport de poussette et de fauteuil

roulant est aussi prévu.

Source: dudelange.lu

DUDELANGE

Depuis 2003, la ville de Dudelange et

le groupe de travail Gesond Diddeleng

s’unissent pour organiser chaque

année un événement dédié à la santé.

Exceptionnellement, en raison de

la crise sanitaire liée au Covid-19, la

matinée santé s’est réinventée et s’est

déroulée sous la forme d’une semaine

de la santé virtuelle fin janvier. Pendant

cinq jours, un thème spécifique a été

abordé. Des cours, tels que la relaxation

musculaire ou le yoga ont été donnés.

L’objectif principal était de sensibiliser

les personnes aux maladies les plus

courantes et les inciter à adopter de

bonnes habitudes pour la santé.

Source: dudelange.lu

RUMELANGE

Les vignettes résidentielles (quartier

nord/quartier sud) pour l’année 2021

ont été envoyées automatiquement par

courrier à la mi-janvier aux personnes

qui étaient en possession d’une vignette

résidentielle de l’année précédente.

Toute personne n’ayant pas encore reçu

de vignette est priée de contacter la

commune par téléphone au 563121 200.

Source: rumelange.lu

SCHIFFLANGE

Les élus rappellent les poubelles et

sacs bleus (PMC) sont à déposer au

plus tôt la veille ou le matin même de

leur enlèvement. Tout dépôt en dehors

des dates d’enlèvement est considéré

comme dépôt illégal et peut être

sanctionné à raison de 75 euros par

pièce. Cette information vise à lutter

contre le dépôt illégal de déchets sur le

trottoir ou la voie publique.

Source: schifflange.lu

SANEM

Dans le cadre du projet «Sport et Loisir pour tous» une aire de

jeux inclusive a été réalisée au Park Um Belval. Ses équipements

ont été conçus pour être accessibles aux enfants à mobilité

réduite et/ou avec déficiences visuelles. Cette aire de jeux,

placée idéalement à côté du Kannercampus et du Centre pour

le développement intellectuel, permettra aux enfants, quelles

que soient leurs capacités physiques, de se rencontrer et de

jouer ensemble.

Source: suessem.lu

PETANGE

La commune met en vente du bois de chauffage (maximum

une corde par ménage). Le bois proposé provient des forêts

étatiques et ne se limite pas seulement au bois de hêtre, mais

est composé en partie d’autres feuillus (érable, frêne,…). Les

intéressés voudront s’adresser par mail jusqu’au 31 mars 2021

au Service environnement de Pétange.

Source: petange.lu

DIFFERDANGE

Au cœur de la ville, la commune de Differdange met aux

enchères deux triplex modernes et deux duplex aux 16 e , 17 e

et 18 e étages de la tour Gravity. Tous les appartements ont une

terrasse à chaque niveau. Composé de 5 immeubles, dont

2 tours de 14 et 18 étages, Projet Gravity est unique en son

genre. Gravity offre tout le confort dont on a besoin que l’on

soit célibataire, en couple ou en famille.

Source: differdange.lu

BETTEMBOURG

La commune a établi une liste de

tous les restaurateurs sur le territoire

qui offrent un service de livraison ou

qui préparent des plats à emporter.

Celle-ci est répartie en fonction

des différentes cuisines du monde:

françaises, indiennes, asiatiques, etc.

Elle est disponible sur le site internet

de la commune. Cette mesure vise

à aider le secteur de la restauration

touché par l’épidémie de Covid-19.

Source: bettembourg.lu

BETTEMBOURG

Dans le cadre des manifestations

prévues au cours de Esch2022 –

Capitale européenne de la culture,

un projet de conte intergénérationnel

a été lancé autour du Géant, figure

emblématique du Parc Merveilleux

de Bettembourg, connu de tous les

enfants du Grand-Duché. L’écrivain

Lucien Czuga et l’illustrateur Andy

Genen ont créé une bande dessinée

sur le Géant qui se réveille dans le

parc et se promène dans la commune.

Les artistes sont invités à recréer,

dans la vie réelle de Bettembourg,

différentes scènes pertinentes de la

bande dessinée.

Source: bettembourg.lu

ESCH-SUR-ALZETTE

La première installation photovoltaïque

du pays montée sur le toit d’un

parking couvert a pu être inaugurée

ce 27 janvier 2021 sur le carport

du House of BioHealth au quartier

Sommet. Il s’agit d’une centrale

solaire directement connectée au

réseau et suffisamment puissante

pour approvisionner quelques 93

ménages en électricité sur une année.

Cette centrale est la plus performante

jamais exploitée sur le territoire de la

ville d’Esch-sur-Alzette.

Source: administration.esch.lu

SANEM

À partir du 4 janvier 2021 les petites

poubelles pour verre (40L) peuvent

être échangées gratuitement sur

demande en poubelles de 120L. Le

nouveau modèle, équipé de deux

petites roues, facilitera la vie de tout

un chacun, mais également celle des

éboueurs. Des poubelles de 240L sont

disponibles pour les commerces et les

résidences.

Source: suessem.lu



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MARS 2021

MOBILITÉ

La mobilité électrique

(re)vient à la charge!

Autofestival, primes à l’achat et à l’installation de bornes de charge, réseau et infrastructures

publiques,… Beaucoup d’informations sont actuellement disponibles pour nous aider à faire

notre choix en matière de mobilité. Mais comment s’y retrouver et sur quelles bases choisir

son futur véhicule? myenergy vous accompagne sur le chemin de la mobilité électrique.

Explications avec Gilbert Théato, directeur de myenergy G.I.E.

Parlez-nous de votre conseil de base en

mobilité…

Notre mission est d’accompagner tous

les acteurs de la société luxembourgeoise

pour mieux comprendre ce que signifie

une mobilité plus durable et quel rôle les

véhicules électriques ont à jouer dans la

transition énergétique.

Dans le cadre de son conseil en mobilité

électrique, myenergy propose non seulement

de faire un bilan de son empreinte carbone et

de ses modes de déplacement mais également

d’expliquer comment la mobilité électrique

pourrait être la solution pour organiser ses

déplacements au quotidien. C’est dans cette

optique que nos conseillers accompagnent

personnellement les personnes intéressées

mais que nous mettons également à leur

disposition sur notre site des outils pour leur

permettre de s’informer par eux-mêmes et de

faire leur choix en connaissance de cause.

La première étape pour passer à une

mobilité plus durable c’est de comprendre

comment organiser ses déplacements pour

réduire son empreinte écologique. Dans

le cadre de nos conseils, les personnes qui

nous contactent pourront tout d’abord

obtenir une évaluation de cette empreinte.

Comment myenergy peut-elle aider les

consommateurs à découvrir l’électrique

et à savoir si cette motorisation convient

à leurs besoins?

En complément à la mobilité active et

aux divers moyens de transport public, les

véhicules électriques offrent une solution

de déplacement individuelle propre et

efficace en énergie. Avec des autonomies

sans cesse croissantes, la plupart des

voitures électriques permettent de réaliser

facilement ses déplacements quotidiens.

Grâce au réseau de charge public Chargy

Une chaîne de mobilité intelligente pour combiner vos modes de déplacements

et à la possibilité d’installer sa propre

borne de charge à domicile, un point de

charge se trouvera toujours à proximité.

Les voitures électriques sont également

énergétiquement plus efficaces et ont un

impact environnemental plus faible que les

voitures à moteur à combustion: au cours

de leur cycle de vie, elles ont une meilleure

empreinte écologique et grâce à des sources

d’électricité renouvelables, ce bilan est

encore amélioré. Enfin, l’optimisation de

la production et de la réglementation, la

réutilisation et le recyclage des batteries

permettront d’éviter à long terme une

pénurie des ressources. Les véhicules

électriques sont donc aujourd’hui une

alternative durable.

Quels sont les outils déployés pour aider

les consommateurs à faire leur choix?

myenergy met à la disposition du public

des outils pour parfaire ses connaissances et

faciliter ses choix en matière de mobilité: la

plateforme carboncounter.lu a été conçue

avec le MIT Trancik Lab en collaboration

avec myenergy pour comparer de manière

objective les émissions de CO 2

des véhicules

disponibles sur le marché luxembourgeois,

en tenant compte de leur motorisation, de

leur cycle économique ainsi que de leurs

Source : Modu 2.0 - Stratégie pour une mobilité durable (2018) - Département des transports, Direction de la planification de la mobilité


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MARS 2021

101

coûts de vie, de maintenance, d’achat,

d’essence, de taxes, etc. Il est donc possible,

avant d’acheter, de se faire sa propre opinion

sur la motorisation et le véhicule qui

répondra au mieux à ses besoins personnels.

Une fois un véhicule électrique acheté,

son utilisateur devra ensuite le charger…

Comment myenergy peut-il

l’aider à planifier les infrastructures de

charge adéquates?

En effet, le conseil myenergy s’étend audelà

du conseil lié à l’achat du véhicule;

il s’articule également autour du type

de borne de charge à installer, de son

installation proprement dite et des primes

de l’État. Les systèmes de charge et leur

efficacité font partie d’un ensemble pour

garantir la transition vers une mobilité

durable.

myenergy a édité la brochure «Comment

charger votre voiture électrique?» disponible

sur notre site myenergy.lu/brochuremobilite.

Les consommateurs pourront y

retrouver toutes les recommandations, les

informations pour la planification de leur

installation ainsi que les temps de charge.

La charge à domicile est aisément

complétée par le réseau public Chargy qui

continue de se développer avec plus de 965

points de charge répartis sur le territoire.

L’installation des nouvelles bornes

SuperChargy, offrant une charge ultra

rapide, vient de débuter. Prochainement,

les automobilistes pourront profiter de 88

bornes SuperChargy disponibles sur les

principales aires de service ainsi que sur

certains parkings Park & Ride (P+R) pour

encore mieux accompagner leur mobilité.

Quelles sont les aides financières auxquelles

peuvent prétendre les particuliers

pour les soutenir dans leur

transition vers une mobilité électrifiée?

Différentes primes peuvent être

demandées auprès de l’Administration de

l’environnement pour soutenir un futur

achat de véhicule électrique:

• prime jusqu’à 8.000 euros pour voitures

électriques et camionnettes neuves;

• prime jusqu’à 1.000 euros pour véhicules

électriques neufs légers, type scooter ou

pedelec 45;

• prime jusqu’à 2.500 euros pour véhicule

ou camionnette neuve de type plug-in

hybride (≤ 50 g de CO 2

/km);

• prime jusqu’à 600 euros à l’achat d’un

cycle neuf, vélo enfant compris.

Dans le but de favoriser le développement

de la mobilité électrique, l’État soutient

également l’installation de bornes de charge

à domicile:

• prime jusqu’à 1.200 euros pour

l’installation d’une borne de charge privée

(1-3 emplacements);

• prime jusqu’à 1.650 euros pour

l’installation d’une borne de charge privée

(≥ 4 emplacements).

Toutes les primes étatiques sont consultables

sur notre site cleverprimes.lu.

Encore une fois pour mieux comprendre

et faire son choix en matière de mobilité,

j’invite le public à visiter notre site

myenergy.lu ou à prendre rendez-vous

avec un conseiller myenergy! n

myenergy

Tél.: 8002 11 90

www.myenergy.lu


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103

La mobilité de demain:

«Natierlech. Elektresch.»

MOBILITÉ

Sales-Lentz est très active dans le domaine de l’électromobilité depuis maintenant plus de

huit ans. En coopération avec la Ville de Luxembourg, la société a mis en circulation ses deux

premiers bus électriques en 2011. Il y a quatre ans, en collaboration avec la municipalité, elle a

inauguré les quatre premiers bus urbains électriques à Differdange. Depuis lors, Sales-Lentz

a parcouru plus de 8 millions de kilomètres en électrique, et sa flotte compte aujourd’hui

52 bus électriques. L’opérateur de mobilité est maintenant confronté à un défi majeur, la

réorganisation du réseau régional de bus au Luxembourg, le RGTR 2022. À partir de 2022, le

transport public régional, urbain et scolaire sera de plus en plus décarbonisé, près de la moitié

des lignes du Luxembourg seront desservies par des bus électriques, ou plus précisément par

des bus zéro émission.

Exercice théorique

Afin de préparer au mieux l’avenir ses

transports, Sales-Lentz a mené une analyse

au cours des 12 derniers mois: quels bus

choisir? Quelles sont les options pour

recharger les autobus? Comment les dépôts

doivent-ils être convertis?

En 2020, un exercice théorique a d’abord

été réalisé. Pendant la pandémie de

Covid-19, une équipe a travaillé sur ce sujet

et a contacté plus de quinze fabricants de

bus en Europe et en dehors. L’expérience

a été passionnante car l’équipe a pu

s’enquérir auprès des fabricants de certains

éléments qui ne figuraient pas encore dans

leurs catalogues.

Le bus électrique est encore un produit jeune.

Il y a quatre ans la première génération est

arrivée sur le marché et aujourd’hui la 2 e

génération de batteries fait ses débuts. Il y a

aussi de nouveaux constructeurs qui se sont

établis au cours des deux dernières années et

qui proposent aujourd’hui des bus avec une

nouvelle technologie et un design différent, ce

qui intéresse également la société de transport.

Exercice pratique

L’analyse de Sales-Lentz porte sur 15 marques

et 32 modèles, à savoir le bus de 10 mètres, le

bus urbain de 12 mètres et le bus articulé. Au

cours des deux derniers mois, ses équipes ont

été très actives auprès des fabricants d’autobus

afin d’obtenir des prototypes et des autobus de

préproduction au Luxembourg et de les mettre

à l’épreuve. Des tests ont été réalisés en

parcourant les itinéraires pour connaître la

consommation d’énergie et la topographie,

les montées, les descentes et la récupération

d’énergie, mais aussi pour pouvoir simuler la

quantité d’énergie nécessaire, par exemple

pendant la saison hivernale, car la consommation

d’énergie est plus élevée lorsque le

chauffage est activé dans le bus.

“L’ambition

de Sales-Lentz

est de travailler

en priorité

sur des idées

innovantes et

éco-responsables,

des concepts

et produits

de demain”

Ces dernières semaines, neuf bus ont ainsi

été testés dans les dépôts de Käerjeng et

Mersch et dans les dépôts de Frisch et

Ross, dans le Nord. Fin Janvier, six des bus

d’essai supplémentaires étaient sur place, à

Bascharage.

Analyse comparative des concurrents

Dans cette analyse comparative des

concurrents, on étudie la conduite, c’està-dire

le confort de conduite, les sécurités

réactives, l’ergonomie du cockpit et, bien

sûr, le confort des passagers, notamment en

ce qui concerne le bruit. Les bus électriques

sont des bus à zéro émission, mais par

définition aussi des bus qui ne font pas de

bruit parce qu’ils n’ont pas de moteur à

combustion interne. Ensuite, l’analyse porte

sur la fiabilité des véhicules, l’autonomie des

bus électriques en fonction de la température

extérieure et toute la technologie.

Ateliers

L’équipe d’atelier met ce dernier à l’épreuve,

de l’accessibilité du moteur aux composants

et aux groupes motopropulseurs, à la

carrosserie et à son assemblage. A la fin, un

tableau comparatif est établi. Il s’agit donc

d’un travail de détail pour choisir le bus

optimal pour sa flotte.

Recharge rapide, et autres solutions

plus flexibles

Lorsqu’on parle de bus électriques, il ne

s’agit pas seulement de leur achat, mais

de nombreux éléments du puzzle qui

les entourent et qui doivent également

s’assembler. Le bus électrique ne peut

fonctionner que s’il est chargé. Il existe

des solutions pour recharger les bus la

nuit dans le dépôt. Mais quand un bus


104 LG

MARS 2021

MOBILITÉ

a parcouru 180, 200 ou 250 km, il est

nécessaire de le recharger au cours de la

journée pour pouvoir rouler jusque tard

dans la soirée. Chez Sales-Lentz, cette

solution de recharge rapide en journée a

été théoriquement calculée et optimisée

avec les dépôts et d’autres endroits où les

bus peuvent être rechargés, afin d’avoir

suffisamment de bus pour desservir les

trajets, mais pas trop. Après tout, un bus

électrique de 12 mètres coûte entre 550.000

et 600.000 euros. C’est un investissement

conséquent.

Tower 24/7

Lorsque ces bus circulent, ils sont reliés au

centre de surveillance «Tower 24/7». Les

données opérationnelles, c’est-à-dire tout

ce que le conducteur voit dans le cockpit,

sont également vues par les collaborateurs

de la Tower 24/7. Les données techniques

du véhicule, en cas de défaut, sont

immédiatement communiquées à l’équipe

de l’atelier, afin que des préparatifs

préventifs puissent y être effectués pour

l’entretien ultérieur du bus.

Ressources humaines

Les ressources humaines constituent un

autre élément important. Des ingénieurs

mécatroniques, de techniciens de bus

formés aux composants haute tension

pour assurer la maintenance des véhicules

dans les ateliers sont indispensables. Sales-

Lentz compte actuellement cinq ateliers

au Luxembourg, au centre et au nord

ainsi que deux au sud. 95% des travaux

de maintenance sont effectués par les

équipes en interne, seule une petite partie

est externalisée. L’équipe technique pour

l’entretien des véhicules est composée de

70 employés et cherche toujours à recruter

de nouveaux collaborateurs afin de pouvoir

entretenir les bus électriques. L’entreprise

crée en effet de l’emploi et recherche

du personnel qualifié. Les ateliers sont

également en train d’être aménagés afin

de pouvoir assurer la maintenance des

différentes marques de bus, notamment

avec l’équipement pour être également

en mesure de travailler sur le toit des

véhicules, où les batteries, le pantographe

et les composants haute tension sont situés.

En ce qui concerne les chauffeurs, Sales-

Lentz en emploie actuellement 700 et

continue à en embaucher. Un programme

a également été lancé en collaboration

avec l’ADEM pour former les demandeurs

d’emploi qui y sont inscrits afin qu’ils

puissent obtenir un permis de conduire

professionnel et être opérationnels dans les

meilleurs délais.

Digitalisation et automatisation

La digitalisation et l’automatisation sont

des sujets de première importance pour

la société de transport qui veille déjà

à communiquer digitalement avec ses

chauffeurs. En effet, ces derniers reçoivent

leurs horaires, roulements et instructions,

ainsi que le matériel de formation sous

forme numérique sur une tablette. En plus

des économies de papier réalisées, la qualité

du service a été améliorée. Les erreurs ne

peuvent plus se produire et les conducteurs

ont constamment accès aux données les

plus récentes. n

“Les données

télémétriques

de nos véhicules

sont surveillées

en temps réel

par le centre

“Tower24/7””

Sales-Lentz

ZAE Robert Steichen

4, rue Laangwiss

L-4940 Bascharage

www.sales-lentz.lu



106 LG

MARS 2021

MOBILITÉ

DACHSER Luxembourg:

dix années d’expérience

DACHSER Luxembourg Sàrl a été fondée en 2011 et ne

cesse de grandir depuis. Janine Weber, General Manager de

DACHSER Luxembourg, nous parle de la société leader dans

le secteur de la logistique ainsi que de ses services et de l’avenir

de la filiale à succès qui fête son 10 e anniversaire cette année.

Janine Weber

“DACHSER

Luxembourg

a traité 214.300

expéditions pesant

74.700 tonnes

en 2019”

Comment DACHSER Luxembourg a-telle

évolué au fil de ces dix dernières

années?

Située à Grevenmacher entre Trèves et

Luxembourg-Ville, l’agence DACHSER est

directement liée à l’Eurohub de DACHSER à

Überherrn, en Sarre, en raison de sa situation

géographique. Cela permet aux clients d’être

connectés de manière transparente au réseau

européen de DACHSER et au reste du

monde. Au cours des dix dernières années, la

succursale a connu une croissance régulière.

A l’ouverture, DACHSER Grevenmacher a

démarré avec 18 employés dans un terminal

de transit de 2.700 m² et 600 m² de bureaux.

Aujourd’hui, la succursale s’est agrandie à

4.600 m² et compte 52 employés. En 2019,

l’agence DACHSER au Luxembourg a

réalisé un chiffre d’affaires annuel de 15

millions d’euros. Cette même année, elle

a traité 214.300 expéditions pesant 74.700

tonnes.

Initialement, le site de Grevenmacher

était connecté au réseau mondial en tant

que satellite de DACHSER à Überherrn,

en Allemagne. En 2013, Aat van der

Meer, Managing Director de DACHSER

Benelux, a été nommé Country Manager

de DACHSER Luxembourg. Il a alors

placé l’ensemble du Benelux sous sa

direction depuis le Luxembourg. À partir

de ce moment, DACHSER Grevenmacher

est devenue une succursale entièrement

indépendante au sein de DACHSER

Benelux en tant que site stratégiquement

important pour les pays du Benelux. Grâce

à l’expertise acquise par notre équipe

au cours des dix dernières années, nous

pouvons nous concentrer sur l’expansion de

nos services pour les dix prochaines années.

L’un des principaux objectifs sera d’étendre

nos services d’exportation vers la France,

l’Allemagne et l’Autriche.

Quels services DACHSER Chem

Logistics fournit-il?

A travers DACHSER Chem Logistics, nous

proposons une solution professionnelle pour

la logistique chimique. Nous transportons

et stockons des produits chimiques emballés

et palettisés pour diverses industries telles

que celles du plastique, de l’automobile et

du textile ainsi que de l’agriculture et de la

construction. Nos experts dans ce domaine

développent une solution de transport

et d’entreposage adaptée aux besoins

individuels de nos clients pour divers

types de produits chimiques, y compris les

produits dangereux. DACHSER Chem

Logistics associe les services logistiques

normalisés de DACHSER aux exigences

spécifiques de l’industrie chimique.

Parlez-nous du service DACHSER DIY

Logistics, que comprend-il?

Grâce à notre service DACHSER DIY

Logistics, nous fournissons chaque jour

environ 18.000 magasins de bricolage,

jardineries, marchés spécialisés et

consommateurs particuliers dans toute

l’Europe. En combinant nos services

standards avec des solutions logistiques

spécifiques et notre expertise métier, nous

offrons à nos clients un réel avantage

concurrentiel. L’équipe DIY est forte de

nombreuses années d’expérience et de

solides compétences leur permettant de

proposer la meilleure solution possible

pour votre logistique DIY. Nous avons des

spécialistes sur le terrain dans de nombreux

pays, qui entretiennent des contacts étroits

avec les détaillants et les fournisseurs locaux

et sont en mesure d’offrir des conseils

complets sur les options les concernant. n

DACHSER Luxembourg Sàrl

10, Op der Ahlkërrech

L-6776 Grevenmacher

www.dachser.lu


DES SOLUTIONS PÉTILLANTES

POUR VOTRE LOGISTIQUE.

DACHSER Chem Logistics

Vos avantages avec DACHSER Chem Logistics :

• Un savoir-faire individuel en matière de logistique

chimique et des solutions logistiques standardisées

• Des normes de sécurité et de qualité élevées pour

l‘industrie chimique, évaluées selon le SQAS

• Une transparence totale grâce à des

systèmes informatiques innovants

• Un réseau européen uniforme

• Un niveau élevé d‘expertise en matière

de marchandises dangereuses

DACHSER Luxembourg Sàrl • Agence Grevenmacher

10, Op der Ahlkërrech • 6776 Grevenmacher

Tél. : +352 270771 0 • Fax : +352 270771 119

dachser.luxembourg@dachser.com

dachser.lu


108 LG

MARS 2021

BRÈVES COMMUNALES – EST

PAR PIERRE BIRCK

BEAUFORT

Au 1 er janvier 2021, la commune de

Beaufort comptait 2.893 habitants, soit

22 de plus qu’à la même date l’année

dernière, pour un total de 65 nationalités

(59 l’an dernier). Au Grundhof habitent

65 habitants, à Dillingen 236 et à Beaufort

2.592. Le détail et l’évolution du nombre

des habitants sont disponibles sur le site

internet de la commune.

Source: beaufort.lu

ECHTERNACH

Les dernières analyses de la qualité

de l’eau du réseau de distribution du

bassin d’eau Mélick effectuées par le

laboratoire de la gestion de l’eau en

date du 1 er février, ont montré que

l’eau est à nouveau potable et peut être

consommée sans restriction. Depuis

la détection de la pollution en janvier,

les responsables de l’administration

communale ont réalisé une chloration

du réservoir d’eau de Mélick.

Source: echternach.lu

BOUS

Quatre communes ont rejoint l’organisation internationale

«Mayors for Peace». Il s’agit de Bous, Nommern, Sanem et

Schuttrange. Fondée en 1982 par Takeshi Araki, le maire

de Hiroshima, l’association internationale a pour objectifs

principaux d’empêcher la prolifération des armes nucléaires

et de prévenir l’armement nucléaire mondial par des actions

et des campagnes. Jusqu’à présent, plus de 8.000 villes et

communes de 165 pays du monde entier ont rejoint ce réseau,

y compris bientôt 60 des 102 communes luxembourgeoises, ce

qui place le Grand-Duché en deuxième place sur la liste des

pays membres européens les plus engagés.

Source: syvicol.lu

WALDBREDIMUS

Afin d’améliorer la visibilité et la

transmission des informations communales,

les élus ont décidé, en ce début

d’année, de rendre le site internet plus

accessible en optant pour une nouvelle

«homepage».

Source: waldbredimus.lu

NIEDERANVEN

La commune a publié de la

documentation sur le projet relatif à

l’installation d’une nouvelle centrale

de cogénération «Am Sand». L’ensemble

du projet est à découvrir sur le

site internet de la commune, qui par

ce biais, fait un pas de plus en matière

de développement durable.

Source: niederanven.lu

FLAXWEILER

Un pas de plus a été effectué

vers la digitalisation. La commune

de Flaxweiler offre à ses citoyens la

possibilité de recevoir les factures des

taxes communales par voie électronique.

Un formulaire de demande

se trouve sur le site internet de

l’administration communale.

Source: flaxweiler.lu

SCHENGEN

Depuis le 15 février 2021, la commune

de Schengen renouvelle deux canaux

existants d’une longueur totale de 180 m

dans la rue de Remich à Wellenstein.

Les eaux dites étrangères ont pénétré

massivement dans le système de

drainage depuis le début de l’année

et ont ainsi surchargé la station de

pompage des eaux usées de Bech-

Kleinmacher. Le projet, d’un coût total

d’environ 300.000 euros, est soutenu

financièrement par le ministère de

l’Environnement, du Climat et du

Développement durable.

Source: Schengen.lu

MONDORF-LES-BAINS

Les communes de Betzdorf, Biwer,

Grevenmacher, Lenningen, Manternach,

Mertert, Mondorf-les-Bains, Remich et

Stadtbredimus, en collaboration avec le

MEC asbl, proposent un nouveau service

d’accompagnement scolaire: «Super

Senior». L’objectif est de rechercher des

seniors qui souhaitent aider la jeunesse

par la transmission de leur savoir. Plus

d’informations sur www.mecasbl.lu.

Source: mondorf-les-bains.lu

GREVENMACHER

La commune de Grevenmacher, en collaboration avec les

Ponts & Chaussées et la police, a revu le concept de sécurité

sur les «routes du Vin». Quelques places de parking seront

en effet supprimées pour améliorer la visibilité des piétons et

des automobilistes. Les haies et les arbustes seront également

supprimés, là où ils affectent la circulation. Enfin, une

signalisation améliorée sera installée afin d’apporter plus de

sécurité pour les piétons.

Source: grevenmacher.lu

LENNINGEN

Grâce au programme «enoprimes» d’Enovos et durant tout le

mois de février, la commune de Lenningen/Canach a permis

à ses citoyens de recevoir gratuitement dix ampoules LED E27

afin de les aider à consommer moins d’énergie et de réaliser

des économies.

Source: lenningen.lu

© eu2005.lu/ONT

ECHTERNACH

La Banque centrale du Luxembourg

émet des pièces de collection sur le

patrimoine UNESCO au Luxembourg:

«Luxembourg, vieux quartiers et

fortifications » (1994), l’exposition

photographique «The Family of Man»

(2003) et la procession dansante

d’Echternach (2010). Cette dernière,

qui fait partie intégrante de l’histoire de

la ville, est disponible à l’administration

communale.

Source: echternach.lu

BOUS

L’administration communale de Bous

recherche des agents recenseurs

dans le cadre de l’organisation du

recensement général de la population

à partir du 1 er juin 2021 pour le compte

du Statec. La distribution des imprimés,

la collecte des imprimés, la vérification

des inscriptions et l’établissement

d’un relevé récapitulatif seront les

principales missions des recenseurs.

Ces derniers seront également

indemnisés en fonction des nombres

de ménages recensés.

Source: bous.lu


Relevez le Défi

de la Cyber-Résilience

Depuis 20 ans, EBRC gère et protège vos informations sensibles et vous

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110 LG

MARS 2021

ICT

GAIA-X: EBRC dans le sillage

du cloud européen

La Commission européenne a pour ambition affichée «de faire de la décennie qui s’ouvre la

«décennie numérique» de l’Europe». Et pour cause, les données disponibles sont en passe de

se multiplier de manière exponentielle pour atteindre déjà plus de 40 zettabytes. Il y aurait

donc plus de données dans les «nuages» que d’étoiles dans l’univers observable. Traitées par

l’intelligence artificielle, ces données sont un véritable moteur d’innovation. Encore faut-il leur

offrir un écosystème cloud sécurisé et fédéré qui réponde aux plus hauts standards de souveraineté

numérique. C’est l’objectif du projet GAIA-X que nous présente Yves Reding, CEO d’EBRC.

Prendre le train en marche

Dans toute crise sommeillent des opportunités,

le tout est de savoir les saisir. C’est

ce qu’a fait l’Union européenne avec son

plan de relance «Next Generation EU»

doté de 750 milliards d’euros dont une

grande partie sera consacrée au digital. Un

bond en avant pour l’Europe numérique

tant attendue par les acteurs du secteur.

En effet, l’éruption de la crise sanitaire

a, s’il le fallait encore, fini d’éveiller les

consciences en même temps qu’elle a révélé

la dépendance de l’Europe en ce domaine.

«Avec le confinement, le monde a basculé

du physique au numérique, au point où le

digital est devenu vital. Malheureusement,

l’Europe numérique reste à construire. Si la

crise du Covid-19 a révélé que l’Europe ne

disposait pas d’autonomie suffisante dans

un domaine essentiel, comme la santé, elle

a également mis en exergue sa très faible

autonomie dans le secteur d’avenir qu’est le

digital. Le Vieux Continent est aujourd’hui

un acteur digital de second plan au niveau

mondial. Par chance, le digital se construit

par vagues. Nous avons raté la première,

il s’agit maintenant de ne pas manquer

la deuxième, celle de l’intelligence

artificielle», avertit Yves Reding. Qu’il

s’agisse de conduite autonome sécurisée,

d’évaluation des risques financiers ou

encore de diagnostics médicaux plus

fiables, l’intelligence artificielle est en effet

en passe de révolutionner de nombreux

secteurs.

Une question de valeurs

Dans son dernier discours sur l’état de

l’Union, la présidente de la Commission

a mis en garde: «l’Europe doit montrer la

voie à suivre dans le domaine du numérique,

sinon elle sera contrainte de s’aligner sur

d’autres acteurs qui fixeront ces normes

pour elle». C’est le moteur franco-allemand

qui, le premier, s’est attaché à montrer

la voie en initiant le projet GAIA-X en

novembre 2019. «Cette initiative, née en

Allemagne, a pour ambition de construire

une infrastructure européenne de

données basée sur des valeurs telles que la

transparence, la portabilité, la confiance et

la souveraineté. Aujourd’hui, le digital est

aux mains de géants qui sont de véritables

boîtes noires. A la fois joueurs et arbitres,

ils peuvent changer les règles du jeu à leur

avantage et traitent les données comme des

marchandises. Cela génère, entre autres,

de graves distorsions en termes de libre

concurrence, d’innovation, de respect des

données personnelles, considérées comme

inacceptables à nos yeux d’Européens.

L’ambition de GAIA-X n’est pas de

construire de nouveaux géants du cloud,

mais de fédérer tous les acteurs de cet

écosystème autour de certaines règles de

conduite et de redonner la gouvernance du

digital aux autorités et acteurs européens,

tout en respectant les valeurs européennes»,

explique Yves Reding.

Fondée en une AISBL (Association Internationale

Sans But Lucratif), l’initiative est

ouverte à tous depuis septembre 2020. Déjà,

les géants du digital, que ce soit les acteurs

américains Microsoft, Oracle, Amazon ou

Google ou chinois Alibaba ou Huawei l’ont

rejointe. Un élargissement qui a soulevé

quelques contestations mais qui, selon

Yves Reding, n’altère en rien le bien-fondé

du projet: «L’important est de détenir

la gouvernance au niveau européen et

d’impliquer tous les acteurs, car les valeurs

prônées sont finalement universelles. Qu’y

a-t-il de plus normal que de promouvoir

la transparence, l’ouverture, la confiance,

la souveraineté et la portabilité? Il est

de l’intérêt de tous qu’un maximum

d’acteurs suive ces principes. Les statuts

de l’AISBL prévoient néanmoins que

seuls les membres considérés comme des

entreprises européennes aient le droit de

décision».

Des retombées dans tous les secteurs

GAIA-X, c’est donc une infrastructure

cloud, mais pas seulement. L’initiative

entend surtout développer une multitude

de cas d’usage basés sur l’utilisation de

l’intelligence artificielle. A cet égard, le

projet fonctionne sur une approche «topdown»

au niveau européen: l’AISBL

GAIA-X, basée à Bruxelles, assure la

gouvernance du projet, avec aujourd’hui

plus de 200 membres et couvrant l’ensemble

des cas d’usage du digital («data spaces»)

dans l’activité socio-économique. GAIA-X

est également un projet «bottom up» qui

repose sur des «regional GAIA-X hubs».

«Aujourd’hui, la construction du hub

luxembourgeois est en cours. Il identifiera les

cas d’utilisation qui sont stratégiques pour le

pays afin de les porter au niveau européen,

parmi lesquels la finance, l’énergie, la santé,

l’industrie 4.0, la mobilité,… En octobre

2020, en tant que «Day-One member» de

l’AISBL, EBRC a pris son bâton de pèlerin

et a constitué, avec le Groupe RHEA, CS

Group et 3DS OUTSCALE, une nouvelle

alliance transfrontalière dans le domaine des

données spatiales. Ce consortium a connu

un réel succès puisqu’il a été rejoint par de

grands acteurs du domaine tels qu’Airbus,

Thales Alenia Space, Capgemini, Safran

ainsi que l’ESA, et a permis la création

d’un nouveau data space «Espace». Dans

les différents groupes thématiques, les

membres de GAIA-X développeront des

standards d’échange et de sécurité propres à

leur secteur. C’est donc un projet européen

extrêmement complexe et ambitieux car le

digital touche à tous les domaines d’activités.

Il apportera une vraie valeur ajoutée au

citoyen européen», développe Yves Reding.


LG

MARS 2021

111

Yves Reding

Inscrire le Luxembourg sur la carte

Lancée officiellement en juin 2020,

l’initiative GAIA-X était initialement

un projet franco-allemand regroupant

quelque 22 membres. Elle a désormais

convaincu plus de 200 organisations. Dès

l’ouverture à d’autres pays, EBRC s’est

empressé de devenir «Day-One member»

de l’organisation, en tant que représentant

de l’ensemble de notre groupe. «Cela fait

dix ans qu’EBRC a lancé son «Trusted

Cloud Europe» et promeut la nécessité de

standards européens élevés, basés sur des

principes de souveraineté européens. Si nous

avons pu avoir l’impression de prêcher dans

le désert, l’initiative GAIA-X nous a donné

l’opportunité de sensibiliser l’écosystème

luxembourgeois via les associations dont

nous sommes membres, comme nous

l’avons fait le 12 octobre 2020 lors d’une

conférence organisée par Cloud Community

Europe-Luxembourg, ICT Luxembourg

et la FEDIL. Avec ces trois associations

un second événement sera organisé sur le

sujet. Il aura lieu le 25 mars prochain avec

pour conférencier principal Hubert Tardieu,

président du conseil d’administration de

GAIA-X, ainsi que les responsables des

German et French Hubs. Le premier nous

présentera les cas d’usage développés en

Allemagne dans le domaine de l’IoT et de la

mobilité et le deuxième dévoilera les projets

supportés par GAIA-X dans les secteurs de

l’énergie et de la finance», annonce Yves

Reding.

Bien que le projet n’en soit encore qu’à

ses débuts, force est de constater qu’il se

développe à toute vitesse, preuve s’il en est

de l’importance des enjeux qu’il soulève. n

EBRC

5, rue Eugène Ruppert

L-2453 Luxembourg

www.ebrc.com


112 LG

MARS 2021

ICT

La transformation digitale

demande également

une transformation de la sécurité

La sécurité est fortement dépendante de deux facteurs; de la technologie utilisée et du facteur

humain. Ces deux composantes constituent des variables dont l’évolution pose souvent des défis

d’envergure aux organisations. Explications avec Moussa Ouedraogo, Head of CyberSecurity

chez Fujitsu Luxembourg.

La sécurité à l’ère du cloud

La décennie passée a été celle de l’avènement

des data centres ainsi que du cloud

computing. Des méthodes innovantes en

matière d’optimisation et de sécurisation de

réseaux informatiques comme le concept

de Software Defined Network (SD-N) sont

apparues. Même s’il est vrai que le modèle

du cloud commence seulement à être adopté

par les entreprises de manière générale, et

plus particulièrement au Luxembourg, les

questions de sécurité et de réglementation ont

longtemps été un frein à une adoption massive.

Entre autres, les interrogations suivantes

étaient – et demeurent dans certains cas

– fréquentes: Peut-on faire confiance au

prestataire de service cloud pour la sécurité

des données et des processus externalisés?

Comment faire face aux nouvelles menaces

ou à celles déjà existantes, mais amplifiées

par le cloud (propagation de malware,

pertes de données, etc.)? Bien que certaines

de ces questions nécessitent encore des

réponses, il existe un consensus sur le fait

que le principe de protection périmétrique,

tel que beaucoup d’entreprises l’avaient

implémenté, est de plus en plus obsolète.

La mobilité des usagers et l’externalisation

induisent un changement dans la gestion

de la sécurité d’entreprise

Contrairement à la décennie passée, celleci

a vu l’introduction d’une transformation

digitale qui se veut plus radicale bien que

forgée sur les acquis de la précédente.

L’adoption du cloud est en accélération, mais

cette fois les «usagers rejoignent le cloud».

Ils sont géographiquement délocalisés;

ils travaillent principalement à distance

et pour des nécessités de continuité des

opérations, doivent continuer à manipuler

des processus et des données sensibles.

La réaction immédiate de beaucoup

d’entreprises suite au contexte de télétravail a

été l’acquisition et l’intégration de solutions

de sécurité visant à contrôler, monitorer

et renforcer la sécurité des données et des

systèmes vis-à-vis des accès à distance. De

telles initiatives sont justifiées: la crise était

brusque, l’adoption du télétravail était une

conséquence naturelle et cela a demandé une

réponse immédiate et efficace. Cependant,

elle n’en demeure pas moins une solution

temporaire à un problème plus existentiel

qui a été précipité par la crise sanitaire.

En réalité, c’est la sécurité des entreprises qui

demande à être transformée. Il est impératif

d’adapter l’architecture d’entreprise, afin

d’intégrer les nouvelles exigences telles

que la mobilité des employés, l’hybridité

des infrastructures et garantir les exigences

en termes de performance et d’expérience

utilisateur.

L’heure est à une architecture sécurité

basée sur le SASE

Le Secure Access Service Edge (SASE)

a justement été déini par Gartner

comme un framework pour répondre aux

problématiques de sécurité posées par

l’externalisation simultanée des données,

applications et utilisateurs.

Loin d’être un produit, le SASE est une

approche, une nouvelle façon de penser et

d’implémenter son architecture pour répondre

à la nouvelle vague de transformation digitale.

Adopter une architecture SASE requiert la

mise en place d’un framework et de solutions

technologiques visant d’une part à renforcer

la sécurité à travers l’implémentation d’une

sécurité multicouche:

• Le Secure Web Gateways (SWG) pour

le filtrage et la protection contre les sites

malicieux ou non recommandés;

• Une suite de protection pour les applications

SaaS en usage à travers l’adoption d’un Cloud

Access Security Broker (CASB);

• L’adoption d’une stratégie centrée sur la

donnée et l’assurance de la protection contre

la fuite de données sensibles à travers la mise

en place d’une stratégie et d’une solution de

type Data Leakage Prevention (DLP);

• La protection contre les menaces malware

avancée à travers des solutions de type EDR/

NDR pour une corrélation d’information

plus large et efficiente;

• Le principe de Zero Trust Network Access

(ZTNA) où les usagers pourront de façon

sécurisée et contextuelle, être connectés aux

systèmes de l’entreprise au détriment de

l’usage de solutions VPN qui ne sont pas

toujours infaillibles.

D’autre part, la mise en place d’une

architecture SASE vise à améliorer les

besoins en performance et expérience

utilisateur tout en réduisant le coût lié

au déploiement de composantes réseaux

multiples à travers l’adoption d’un SD-

WAN implémenté dans une architecture de

type cloud native.

Une expertise en forte croissance chez

Fujitsu

Il existe déjà de l’expertise ainsi que des

solutions technologiques pouvant servir

aux entreprises cherchant à adapter leur

architecture sécurité actuelle. Fujitsu

accompagne des clients de la Place sur les

volets liés au renfort de la sécurité avec

une perspective SASE. Les partenariats

stratégiques dont bénéficie Fujitsu

permettent aux clients de recevoir du

conseil et du support à l’implémentation

de solutions technologiques, afin de réussir

leur transformation digitale. n

Fujitsu

Parc d’Activités Capellen

89 C, rue Pafebruch

L-8308 Capellen

www.fujitsu-luxembourg.lu


Moussa Ouedraogo


114 LG

MARS 2021

BRÈVES MINISTÉRIELLES

PAR RAOUF HATIRA

MINISTÈRE

DE L’AMÉNAGEMENT

DU TERRITOIRE

Le Département de l’aménagement du

territoire a lancé le mois de juin dernier,

une consultation urbano-architecturale

et paysagère au Luxembourg qui vise

à réunir des propositions stratégiques

face au défi du changement climatique

et de la perte de biodiversité. Six

équipes internationales et pluridisciplinaires

ont été sélectionnées à l’issue

de la première étape pour poursuivre

les travaux. L’objectif est de développer

des scénarios territoriaux de transition

écologique zéro-carbone et de mieux

définir le champ territorial d’intervention.

Source: SIP

MINISTÈRE DE L’EDUCATION

Malgré la crise sanitaire et ses effets,

les entreprises ont choisi d’accueillir

des apprentis, assurant ainsi l’avenir

professionnel de beaucoup de jeunes

tout en formant une main-d’œuvre

qualifiée pour demain. Cet effort

collectif entre entreprises, lycées, administrations,

services des ministères et

chambres professionnelles, a permis à

un plus grand nombre de demandeurs

de trouver un poste d’apprentissage. Le

placement en apprentissage est resté

constant au Luxembourg. Le nombre

de contrats signés se situe légèrement

en-dessous de celui de 2019.

Source: SIP

MINISTÈRE

DE L’ENVIRONNEMENT

L’enquête, commandée par le ministère

de l’Environnement, l’Administration de

la gestion de gestion de l’eau et l’Association

luxembourgeoise des services

d’eau, a démontré un regain d’intérêt et

de confiance des consommateurs pour

l’eau de robinet. Aujourd’hui, 82% des

résidents boivent de l’eau du robinet,

dont 58% tous les jours. En 2006, ces

chiffres étaient respectivement de 40%

et 28% seulement. D’autre part, 78% des

sondés estiment que boire de l’eau de

robinet est un acte écologique et 47%

jugent que l’eau du robinet est de bonne

qualité car très contrôlée.

Source: SIP

MINISTÈRE DU TRAVAIL

Suite au grand succès de son dernier appel à projets où

de nombreuses candidatures ont pu être retenues pour le

programme IMPULS, le ministère du Travail, de l’Emploi et

de l’Économie sociale et solidaire annonce un nouvel appel à

candidatures de projets à impact social et sociétal en collaboration

avec Nyuko ASBL pour l’année 2021. Le programme de la

nouvelle session est un tremplin pour réaliser un plan d’affaires

simplifié et profiter d’une phase d’accompagnement sur-mesure

afin de soutenir les futurs entrepreneurs sociaux.

Source: SIP

Henri Kox

MINISTÈRE DU LOGEMENT

Plus de 200 personnes ont participé en visioconférence les

1 er et 2 février à deux réunions d’information sur le Pacte

Logement 2.0. Ce dernier vise trois objectifs majeurs:

l’augmentation de l’offre en logements abordables et durables,

la mobilisation du potentiel foncier et résidentiel existant

et l’amélioration de la qualité résidentielle. Le ministère du

Logement, Henri Kox, se dit prêt à soutenir les communes

par le biais d’un conseiller logement et des aides financières

supplémentaires afin de favoriser le développement du

logement abordable et la qualité de vie.

Source: SIP

MINISTÈRE DE L’ECONOMIE

En date du 8 février 2021, le ministère de l’Économie a présenté

la stratégie nationale «Économie Circulaire». Les ressources

naturelles étant limitées, la production et l’échange de biens et

de services et la création de valeur socio-économique reposent

sur une gestion circulaire des stocks et des flux de matières.

Fournir une vision commune de la mise en œuvre de l’économie

circulaire au Luxembourg et des orientations pratiques aux

citoyens, entreprises, communes et administrations étatiques,

devient indispensable.

Source: SIP

©MINT

MINISTÈRE DE L’EGALITÉ

ENTRE LES FEMMES

ET LES HOMMES

L’engagement des communes de

Steinfort, Clervaux et Mertert en

matière d’égalité femmes-hommes

a été honoré. La ministre de l’Égalité

entre les femmes et les hommes,

Taina Bofferding, leur a décerné un

nouveau prix d’encouragement qui

viendra stimuler les bonnes pratiques

pour l’égalité au niveau local. Avec

cette distinction, le ministère voudrait

mettre en lumière les communes qui

ont affiché leur volonté d’agir pour un

meilleur vivre ensemble des femmes

et des hommes sur leur territoire en

2020.

Source: SIP

MINISTÈRE DE LA CULTURE

Le ministre de la Mobilité et des

Travaux publics, François Bausch, et

la ministre de la Culture, Sam Tanson,

ont présenté le projet de construction

de la passerelle piétonne et cyclable

reliant l’avenue J.F. Kennedy au

parc des Trois Glands et permettant

d’accéder au Musée d’Art Moderne

Grand-Duc Jean (Mudam) et à ses

environs depuis le pôle d’échange

«Rout Bréck-Pafendall». «La passerelle

est un raccourci vers la culture

et le site du patrimoine mondial.

Elle contribuera de surcroit à

l’amélioration de l’accès à l’offre

culturelle», a déclaré la ministre de la

Culture.

Source: SIP

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE

118 kilos de nourriture sont jetés par

an et par personne au Luxembourg

alors que près de la moitié de ces

déchets pourraient être évités. Pour

limiter ce phénomène, le ministère

de l’Agriculture sensibilise et mobilise

non seulement une multitude

d’acteurs, mais s’engage également

activement dans la lutte contre le

gaspillage alimentaire. Ainsi, 1.745

litres de lait frais ont été redistribués

à des épiceries solidaires et à des

associations caritatives.

Source: SIP


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Représentation au Luxembourg


116 LG

MARS 2021

PORTRAIT

L’immobilier demeure fort

PAR ADELINE JACOB

Certes, nul ne peut aujourd’hui prévoir l’impact de la pandémie de coronavirus sur le long

terme. Il est pourtant un secteur qui peut se rassurer. Malgré la violence de l’orage, l’immobilier

semble se frayer un chemin entre les gouttes, anticipant déjà les changements du monde d’après.

Sven Rein, président, et Jean-François Trapp, vice-président du conseil d’administration de

LuxReal ASBL, nous dressent le portrait d’un des secteurs les plus résilients de l’économie

luxembourgeoise.

Fédérer l’industrie

Depuis 2009, LuxReal connecte l’ensemble

des acteurs qui gravitent autour de

la sphère immobilière: promoteurs,

architectes, ingénieurs, gestionnaires de

fonds d’investissement alternatifs, avocats,

banques, cabinets d’audit, etc. Toute

entreprise ou professionnel du secteur

peut en devenir membre et profiter des

conférences proposées autour des tendances

de l’industrie ainsi que des événements

de réseautage organisés par l’ASBL pour

fédérer une communauté immobilière

interdisciplinaire. Au-delà, LuxReal établit

des groupes de travail et entretient des

contacts nationaux et internationaux pour

l’échange d’informations, de connaissances

et d’expériences et représente les intérêts

communs de ses membres au niveau

entrepreneurial et politique.

Dès les premiers jours de la crise, l’association

s’est décidée à tirer parti du numérique pour

maintenir les liens qu’elle s’efforce de tisser

entre ses membres. Par le biais de webinars,

elle s’est également appliquée à leur donner

des conseils sur la gestion de la crise. Elle

s’est par contre gardée de représenter les

intérêts de ses affiliés au niveau politique.

«Nous n’avons pas fait de lobbying auprès

du gouvernement parce qu’il n’y en avait

pas forcément besoin. Celui-ci est très

pro-économique et a pris des mesures sans

attendre, sans toutefois édicter de loi. Cela

a offert une certaine flexibilité qui a permis

aux parties professionnelles de trouver leurs

accords elles-mêmes dans bien des cas. Faire

du lobbying aurait été probablement contreproductif

dans ce contexte», remarque Jean-

François Trapp.

“Le Luxembourg

est un marché

extrêmement

résilient au niveau

immobilier”

Assurer la continuité

Contrairement à d’autres, le secteur de

l’immobilier a moins souffert de l’irruption

du coronavirus dans le pays. Bien sûr,

certains locataires ont reporté le paiement

de leur loyer; bien sûr, les bailleurs ont

été confrontés au gel temporaire sur

l’augmentation du loyer, mais la catastrophe

a été évitée. «L’industrie de l’immobilier

n’est pas complètement déconnectée

de l’économie réelle, ce n’est pas un

îlot isolé, nous le constatons d’ailleurs

dans l’immobilier commercial, mais le

secteur est particulièrement résilient au

Luxembourg», estime Jean-François Trapp.

Du point de vue des fonds, l’année écoulée

est d’ailleurs considérée comme très bonne.

«En dépit de la crise, de nouveaux fonds

d’investissement ont été créés et lancés

à travers le Luxembourg. Ces nouveaux

fonds, ainsi que les produits existants,

ont malgré tout attiré de nouveaux capitaux.

Les taux d’intérêts sont actuellement

tellement bas qu’il faut investir dans des

classes d’actifs qui génèrent du rendement,

et l’immobilier en fait partie. Résidentiel,

bureaux, logistique, hôtellerie, la diversité

est telle que les investisseurs peuvent

aisément étaler les risques. La part

d’allocation d’actifs dans l’immobilier

est en constante augmentation, ce

qui pousse au lancement de nouveaux

produits. Le Luxembourg étant

un marché leader pour les fonds

d’investissements en général,

il bénéficiera de cette

tendance à court, moyen

et long termes»,

considère Sven

Rein.


Sven Rein


118 LG

MARS 2021

PORTRAIT

Jean-François Trapp

“Malgré la crise,

de nouveaux fonds

d’investissement

ont été créés et

lancés à travers

le Luxembourg”

Si la question du décalage entre les marchés

financiers et l’économie réelle se pose

bel et bien, il est à peu près certain que

l’immobilier résidentiel restera attractif.

«Crise ou non, les gens ont tout simplement

besoin de logements», rappelle le président

de l’association.

Une situation qui, jusqu’à présent, ne

fait pas baisser les prix de l’immobilier

luxembourgeois malgré des tendances

différentes selon les classes d’actifs. «En

ce qui concerne le résidentiel, les prix

continueront probablement de monter

ou du moins se maintiendront quoi qu’il

arrive en raison du déficit de logements

dans le pays, juge Jean-François Trapp.

Malgré les bouleversements induits par la

quasi-généralisation du télétravail pendant

la crise sanitaire, il en va de même pour

l’immobilier de bureau où la demande est

supérieure à l’offre et où les offres nonsollicitées

se multiplient et participent à

maintenir les prix. Au niveau commercial,

la situation sera probablement différente,

au moins pendant quelques temps. Je pense

toutefois que le Luxembourg résistera

mieux que d’autres pays européens. Lors

de la crise de 2008, les prix sont remontés

rapidement et le marché est resté très fort.

Les investisseurs avaient alors pu constater

que le Luxembourg était un marché

extrêmement résilient au niveau immobilier

et que l’argent y était bien placé».

Penser l’immobilier de demain

La crise n’a pas seulement secoué notre

économie, elle a aussi bouleversé nos façons

de vivre, de travailler, de consommer et

de nous récréer. Une petite révolution du

quotidien en passe de se matérialiser dans

la brique. Contrecoup du confinement,

locataires et acheteurs ont revu leurs

critères à la hausse: «Ceux qui habitent un

appartement en ville vont certainement

souhaiter pouvoir profiter d’un petit

extérieur. À ma connaissance, la demande

pour les résidences hors centre-ville a

augmenté. D’autre part, nombreux sont

les travailleurs qui essayent de s’aménager

un coin bureau dans lequel ils peuvent

travailler tranquillement à la maison. L’idéal

est forcément la pièce supplémentaire qui

permet de s’isoler», a remarqué Sven Rein.

Bien sûr, le travail ne se délocalise pas sans

de potentielles conséquences (négatives ou

non) pour l’immobilier de bureaux. Difficile

toutefois de les anticiper. Tout dépendra

de l’issue de la crise et, actuellement, une

certaine forme d’attentisme est de mise.

Si le secteur n’est pas en manque d’idées,

il est pour l’instant dépourvu de certitudes:

«Tout dépendra des contraintes sanitaires

qui résulteront (ou non) de la crise mais

aussi de l’avenir du télétravail. S’il y a un réel

besoin de retrouver le chemin du bureau, il

semble aussi y a avoir une vraie volonté de

conserver la flexibilité que confère le travail

à domicile. Prenons le bureau d’un salarié

qui télétravaille deux jours par semaine.

En réalité, son employeur paie des mètres

carrés pour une occupation de moins de

60% du temps de travail (congés compris).

C’est à ce point de vue qu’il faudra sûrement

être innovant, mais il va falloir attendre

que la situation se normalise pour inventer

l’univers du bureau de demain en fonction

de nouveaux paramètres éventuels»,

reconnaît Jean-François Trapp.

Enfin, l’un comme l’autre, Sven Rein et

Jean-François Trapp ont constaté un regain

de la conscience écologique dans toutes les

activités immobilières. Les transformations

qui découleront de la crise sanitaire seront

autant d’opportunités de recourir dans le

même temps à des solutions écologiques.

Des fonds d’investissement aux promoteurs

en passant par les architectes, tous se

devront de penser durabilité. n


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