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PANORAMA DE PRESSE<br />
Du <strong>25</strong>-<strong>06</strong>-<strong>2021</strong><br />
SOMMAIRE<br />
- Politique…………………………..…..……………….………………..….……………..………..p.2-15<br />
- People………………………………………………………………………………………………….p.16-24<br />
- Viticulture-Environnement-Climat-Cépages..……………………..………….….…p.<strong>25</strong>-36<br />
- Gestion-Entreprise-Développement Durable.…….……….……..……..…………p.37-39<br />
- E-Commerce……………………………………………..……….………..……………..……….p.40-41<br />
- Œnotourisme……….…………………………………………….…………….…….……….….p.42-44<br />
- Dégustations...……………………………….…….……………………….…………………….p.45-47<br />
Cette revue <strong>de</strong> <strong>presse</strong> se <strong>de</strong>stine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,<br />
le <strong>de</strong>stinataire s’interdit <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire, publier, diffuser ou vendre ce document.<br />
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Le plan gel <strong>du</strong> gouvernement se déploie à<br />
grands pas<br />
mer. 23 juin <strong>2021</strong> à 14:50 • Delphine Jeanne • Terre-net Média<br />
Après l’épiso<strong>de</strong> historique <strong>de</strong> gel au printemps <strong>de</strong>rnier et l’annonce, par le Premier ministre,<br />
d’un plan d’urgence doté d’un milliard d’euros, le ministère fait le point sur le déploiement<br />
<strong>de</strong>s mesures organisées autour <strong>de</strong> trois axes : faire face à l’urgence, mobiliser <strong>de</strong>s moyens<br />
exceptionnels et améliorer la résilience <strong>de</strong>s exploitations à plus long terme.<br />
Suite à l'épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> gel historique en avril, les mesures d'ai<strong>de</strong> sont opérationnelles (©Pixabay)<br />
Face à l’ampleur sans précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> gel d’avril <strong>de</strong>rnier, le gouvernement a mis en<br />
place un « plan gel » conséquent <strong>de</strong>stiné à venir en ai<strong>de</strong> aux agriculteurs touchés. 80<br />
départements ont en effet été touchés par un gel <strong>de</strong> récurrence décennale en avril <strong>de</strong>rnier, et<br />
les conséquences sont importantes dans la plupart <strong>de</strong>s filières végétales. Les premières<br />
estimations <strong>de</strong> récolte pour les fruits à noyaux l’illustrent, avec <strong>de</strong>s prévisions en diminution,<br />
par rapport à la moyenne quinquennale, à - 47 % pour les pêches et nectarines, à - 62 % pour<br />
les cerises ou encore à - 59 % pour l’abricot. Des pertes <strong>de</strong> récolte sont également à prévoir<br />
pour la viticulture, et pour les gran<strong>de</strong>s cultures, notamment en betterave, colza, lin, ou<br />
certaines cultures plus spécialisées comme le houblon.<br />
Les mesures d’urgences largement déployées<br />
Des mesures d’urgence ont été mises en place à partir <strong>du</strong> mois <strong>de</strong> mai, comprenant<br />
notamment une année blanche <strong>de</strong> cotisations sociales, sous la forme d’une prise en charge<br />
dépendante <strong>du</strong> taux <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> récolte global <strong>de</strong>s exploitants. Pilotée par la MSA, cette<br />
mesure représente 170 M€ environ, explique le ministère <strong>de</strong> l’agriculture.<br />
Les prêts garantis par l’État (PGE) ont été élargis aux PGE « saison », qui se basent sur les<br />
meilleurs mois <strong>de</strong> l’année et non sur la moyenne annuelle, un volet à hauteur <strong>de</strong> <strong>25</strong> M€. Le<br />
chômage partiel a <strong>de</strong> son côté bénéficié à 4 500 employés et 1 400 entreprises. Par ailleurs, le<br />
dégrèvement lié à l’exonération <strong>de</strong> la taxe sur le foncier non bâti (TFNB) sera effectif dès la
fin <strong>de</strong> l’été avant l’émission <strong>de</strong>s avis d’imposition dans les départements les plus touchés,<br />
indique également le ministère.<br />
Ainsi, sur les 20 M€ <strong>de</strong>s fonds d’urgence déployés <strong>de</strong>puis le 3 mai, environ 14 M€ seront<br />
dépensés d’ici fin juillet, au bénéfice <strong>de</strong> 5 000 agriculteurs.<br />
730 M€ pour compenser les pertes<br />
Les modalités <strong>du</strong> <strong>de</strong>uxième volet <strong>du</strong> plan (730 M€), qui vise à compenser les pertes à venir,<br />
ont également été bouclées. 500 M€ permettront notamment <strong>de</strong> renforcer le dispositif <strong>de</strong>s<br />
calamités agricoles, avec une prise en charge jusqu’à 40 % <strong>de</strong>s pertes, soit cinq points <strong>de</strong><br />
plus pour les cultures éligibles. Le seuil minimal <strong>de</strong> perte est abaissé à 11 % sur l’ensemble <strong>de</strong><br />
l’exploitation (au lieu <strong>de</strong> 13 %), pour éviter <strong>de</strong> pénaliser les agriculteurs qui ont choisi <strong>de</strong> se<br />
diversifier. Une réflexion est également en cours pour compléter les montants <strong>de</strong> l’assurance,<br />
les assurés étant exclus <strong>du</strong> régime <strong>de</strong>s calamités agricoles.<br />
Le plan gel prévoit aussi 150 M€ pour in<strong>de</strong>mniser les entreprises <strong>de</strong> l’aval (coopératives,<br />
expéditeurs <strong>de</strong> fruits, négociants,…) qui dépen<strong>de</strong>nt à plus <strong>de</strong> 60 % <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction agricole<br />
gelée.<br />
Enfin, le troisième volet <strong>du</strong> plan vise à limiter les impacts liés à la répétition <strong>de</strong>s aléas<br />
climatiques. La mesure dédiée à la lutte contre les aléas, dans le plan <strong>de</strong> relance, va être<br />
doublée, portant les fonds à 200 M€, ce qui permettra notamment <strong>de</strong> financer les diagnostics<br />
<strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s risques sur les exploitations. Enfin, le chantier plus global <strong>de</strong> la rénovation <strong>du</strong><br />
système d’assurance, et celui <strong>de</strong> la refonte <strong>du</strong> dispositif <strong>de</strong>s calamités agricoles, font partie <strong>de</strong>s<br />
travaux lancés dans le cadre <strong>du</strong> Varenne agricole <strong>de</strong> l’eau et <strong>du</strong> changement climatique.
Projet <strong>de</strong> loi<br />
Le ministre s’engage à ce que la filière vin<br />
n’affiche pas ses prix d’achats aux<br />
distributeurs<br />
Vendredi <strong>25</strong> juin <strong>2021</strong> par Alexandre Abellan<br />
Vitisphère.com<br />
« J’insiste, je m’engage à ce que les filières que je viens <strong>de</strong> mentionner figurent bien dans ce<br />
décret » d’exemption martèle à la tribune le ministre Julien Denormandie, ce 24 juin. - crédit<br />
photo : Assemblée Nationale<br />
Julien Denormandie s’engage à ce que les opérateurs vitivinicoles n’aient pas à communiquer les coûts<br />
agronomiques <strong>de</strong>s moûts et raisins, pour éviter <strong>de</strong> créer un prix plancher pour les AOC.<br />
Étudiée ce jeudi 24 juin à l’Assemblée Nationale, la proposition <strong>de</strong> loi visant à protéger la<br />
rémunération <strong>de</strong>s agriculteurs n’aura pas d’effet contre-pro<strong>du</strong>ctif sur le commerce <strong>de</strong>s vins et<br />
spiritueux. La filière vitivinicole s’inquiétait <strong>de</strong> son article 2, qui stipule que « pour les<br />
pro<strong>du</strong>its alimentaires, les conditions générales <strong>de</strong> ventes comportent une partie détaillant<br />
[…] le prix ou les critères et modalités <strong>de</strong> détermination <strong>du</strong> prix d’achat <strong>de</strong> ces matières<br />
premières agricoles, et les modalités <strong>de</strong> prise en compte <strong>de</strong> ce prix d’achat dans l’élaboration<br />
<strong>du</strong> tarif proposé ».<br />
« Tel qu’il est rédigé, l’article 2 fait peser sur les vinificateurs une obligation <strong>de</strong> transparence<br />
à l’endroit <strong>de</strong>s distributeurs s’agissant <strong>de</strong>s coûts d’acquisition <strong>de</strong> la matière première<br />
agricole » alerte en séance le député d’opposition Jean-Pierre Vigier (Les Républicains,<br />
Haute-Loire), qui soutenaient sept amen<strong>de</strong>ments i<strong>de</strong>ntiques pour exempter la filière vin <strong>de</strong><br />
cette obligation et <strong>de</strong> son risque <strong>de</strong> « pression à la baisse sur le prix au détail <strong>de</strong>s vins sous<br />
AOC lequel ne couvrira plus – c’est inéluctable – que les seuls coûts <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction<br />
agronomique. C’est inacceptable pour la filière viticole ! J’ajoute que l’objectif <strong>de</strong> cette<br />
filière est <strong>de</strong> valoriser une dimension immatérielle <strong>de</strong> ses pro<strong>du</strong>ctions, ce qui n’est pas<br />
compatible avec la transparence sur les coûts d’acquisition <strong>de</strong>s matières premières agricoles<br />
qu’elle utilise, qu’il s’agisse <strong>de</strong>s raisins, <strong>de</strong>s moûts ou <strong>de</strong>s vins. »<br />
"Liste <strong>de</strong>s exceptions"
Soulevée en commission, cette proposition d’exemption ne va pas être intégrée à la loi, mais<br />
au décret d’application indique le rapporteur <strong>du</strong> projet <strong>de</strong> loi, le député <strong>de</strong> la majorité Grégory<br />
Besson-Moreau (Aube, La République en Marche). Un alinéa a été ajouté pour que ce<br />
dispositif ne soit « pas applicable à certains pro<strong>du</strong>its alimentaires ou catégories <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its,<br />
dont la liste est définie par décret, en raison <strong>de</strong>s spécificités <strong>de</strong> leur filière <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction ».<br />
Ce que confirme et appuie le ministre <strong>de</strong> l’Agriculture, Julien Denormandie : « je prends<br />
l’engagement <strong>de</strong>vant vous aujourd’hui – <strong>de</strong> sorte que ce soit inscrit au Journal Officiel – que<br />
ce décret concernera les vins, les eaux <strong>de</strong> vie, les fruits et légumes frais, ainsi que toute filière<br />
pour laquelle il ne serait pas pertinent d’appliquer les dispositions prévues à l’article 2. Il me<br />
semble préférable qu’un décret vienne dresser cette liste exhaustive <strong>de</strong>s exceptions plutôt que<br />
<strong>de</strong> le faire dans la loi, afin d’éviter tout risque d’erreur. »<br />
Face à ces réponses, le député Jean-Pierre Vigier indique être « convaincu » et retirer les sept<br />
amen<strong>de</strong>ments d'exemption.
Rémunération <strong>de</strong>s agriculteurs<br />
La proposition <strong>de</strong> loi pour parachever la loi<br />
Egalim arrive à l’Assemblée<br />
mer. 23 juin <strong>2021</strong> à 18:00 • Delphine Jeanne • Terre-net Média<br />
Face à l’incapacité <strong>de</strong> la loi Egalim à assurer les revenus <strong>de</strong>s agriculteurs, le gouvernement<br />
entend améliorer sa copie avec la proposition <strong>de</strong> loi <strong>du</strong> député LREM Grégory Besson-<br />
Moreau. Le texte, qui renforce la contractualisation, la pluriannualité et sécurise le prix <strong>de</strong> la<br />
matière première agricole, arrive à l’Assemblée le 24 juin.<br />
Les députés vont examiner la proposition <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> G. Besson-Moreau pour sécuriser la<br />
rémunération <strong>de</strong>s agriculteurs. (©Terre-net Média)<br />
Permettre aux agriculteurs <strong>de</strong> vivre dignement <strong>de</strong> leur travail, c’était une <strong>de</strong>s promesses <strong>du</strong><br />
candidat Emmanuel Macron lors <strong>de</strong> la campagne prési<strong>de</strong>ntielle. Et si <strong>de</strong>s États généraux <strong>de</strong><br />
l’alimentation ont été organisés dès le début <strong>du</strong> quinquennat, suivi en 2018 <strong>de</strong> la loi Egalim,<br />
force est <strong>de</strong> constater qu’en matière <strong>de</strong> rémunération <strong>de</strong>s agriculteurs, <strong>de</strong>s progrès restent à<br />
faire.<br />
Conscient <strong>de</strong> cette problématique, le gouvernement a soutenu la proposition <strong>de</strong> loi visant à<br />
protéger la rémunération <strong>de</strong>s agriculteurs, portée par Grégory Besson-Moreau (député<br />
LREM <strong>de</strong> l’Aube), un texte que l’Assemblée nationale va examiner en séance plénière à partir<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>main. L’objectif est <strong>de</strong> « parachever ce qui avait été initié par la loi Egalim sur la<br />
contractualisation amont », explique le ministère <strong>de</strong> l’agriculture.<br />
Les recommandations <strong>du</strong> rapport Papin prises en compte<br />
La sécurisation <strong>du</strong> revenu <strong>de</strong>s agriculteurs repose notamment sur le premier article <strong>du</strong> texte,<br />
qui propose <strong>de</strong> rendre la contractualisation plurianuelle obligatoire sur trois ans pour<br />
donner <strong>de</strong> la visibilité à l’agriculteur, et intro<strong>du</strong>it une clause d’in<strong>de</strong>xation pour faire évoluer<br />
les tarifs en cas <strong>de</strong> hausse <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction ou <strong>de</strong> modification <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong><br />
marché. En Commission, <strong>de</strong>s dispositions ont été votées pour renforcer la publication <strong>de</strong>s
indicateurs <strong>de</strong> référence élaborés par les interprofessions, pour une meilleure prise en compte,<br />
indique aussi le ministère.<br />
L’article 2 entre quant à lui dans le détail <strong>de</strong> ces mécanismes pour sanctuariser le prix <strong>de</strong>s<br />
matières premières, et prévoit la mise en place d’un tiers indépendant (commissaire aux<br />
comptes, expert-comptable…) pour assurer la transparence sur ce qui n’est pas négociable,<br />
tout en protégeant le secret <strong>de</strong>s affaires. Les clauses d’in<strong>de</strong>xation sont ren<strong>du</strong>es obligatoires<br />
pour permettre une évolution à la hausse ou à la baisse.<br />
Les autres articles <strong>du</strong> texte intro<strong>du</strong>isent également un comité <strong>de</strong> règlement <strong>de</strong>s différends<br />
entre l’agriculteur et son premier acheteur, alors que la médiation traine parfois en<br />
longueur sans résoudre le problème. Il s’agit surtout, pour le législateur, d’un dispositif pour<br />
appuyer la médiation, ce comité pouvant aussi prendre <strong>de</strong>s mesures conservatoires dans<br />
certains cas.<br />
Le texte renforce aussi la transparence sur l’origine <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its, et propose l’interdiction <strong>de</strong><br />
publicités sur les pro<strong>du</strong>its agricoles qui font l’objet d’opération <strong>de</strong> dégagements par la gran<strong>de</strong><br />
distribution, comme la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> porc ou <strong>de</strong> bœuf, la liste <strong>de</strong> ces pro<strong>du</strong>its étant renvoyée à un<br />
décret.<br />
Le gouvernement entend faire voter le texte pour une entrée en vigueur avant les prochaines<br />
négociations commerciales annuelles, qui s’ouvrent généralement au mois d’octobre.
Niche en formation<br />
Les vins rosés <strong>de</strong> terroirs lancent leur<br />
campagne <strong>de</strong> communautarisation<br />
Vendredi <strong>25</strong> juin <strong>2021</strong> par Alexandre Abellan Vitisphère.com<br />
Ce ne sont pas <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs mais <strong>de</strong>s cuvées qui seront cooptées par l’association. - crédit<br />
photo : AOC Tavel<br />
Nouvellement née, l’association internationale compte fédérer les vignerons <strong>de</strong> toutes les appellations et<br />
typicités <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction pour faire naître une niche pérenne.<br />
Faisant la promotion <strong>de</strong> « rosés humains », l’enjeu est <strong>de</strong> « se réunir pour faire parler <strong>de</strong> nous<br />
[et] créer <strong>de</strong> l’émulation dans la filière » pose Guillaume Demoulin, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
l’association internationale <strong>de</strong>s rosés <strong>de</strong> terroirs, lors d’une visioconférence d’évangélisation<br />
ce 24 juin. Réunissant actuellement 28 vignerons français (<strong>de</strong>s Côtes <strong>de</strong> Toul à Faugères, en<br />
passant par Bandol et le Rosé <strong>de</strong>s Riceys) et <strong>de</strong>ux pro<strong>du</strong>cteurs italiens, la toute jeune<br />
association ne manque pas d’ambition. « Le moment est venu <strong>de</strong> contribuer et même<br />
d’accélérer la reconnaissance <strong>de</strong>s rosés <strong>de</strong> terroirs, en France et dans le mon<strong>de</strong>, auprès <strong>de</strong>s<br />
professionnels comme <strong>de</strong>s amateurs <strong>de</strong> vin » indiquent les statuts <strong>de</strong> l’association, qui ajoutant<br />
que « si les rosés <strong>de</strong> terroirs existent, et même <strong>de</strong> plus en plus, leur visibilité come leur<br />
valorisation restent à ce jour insuffisante ».<br />
S’inspirant <strong>de</strong>s enseignements <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong>s Fans <strong>de</strong> Chenin qu’il déploie en Anjou,<br />
Jérémy Arnaud, à la tête <strong>de</strong> l’agence <strong>de</strong> conseil Terroir Manager, vise une<br />
communautarisation <strong>de</strong>s rosés <strong>de</strong> terroir : « ceux qui aiment les pro<strong>du</strong>ire, ceux qui aiment les<br />
vendre et ceux qui aiment les consommer ». L’expert en marketing est confiant dans la<br />
création <strong>de</strong> ce nouveau segment <strong>de</strong> marché, tout en prévenant qu’il ne s’agira que d’une niche.<br />
Avant d’aller sur les marchés en 2022, l’association doit recruter <strong>de</strong> nouveaux vignerons<br />
adhérents d’ici novembre <strong>2021</strong>, pour finaliser un plan <strong>de</strong> communication triennal (sont<br />
envisagées <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> formations, <strong>de</strong> dégustations verticales, d’observatoirse<br />
économiques/médiatiques…).<br />
"Surtout son goût"<br />
Si l’association est « ouverte et sans défense d’un style (notamment <strong>de</strong> couleur) ou d’une AOC<br />
(Tavel étant à l’origine <strong>du</strong> mouvement) », comme le précise Jérémy Arnaud, les vignerons
souhaitant adhérer doivent être cooptés par la dégustation <strong>de</strong>s cuvées candidates. En la<br />
matière, le cahier <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> l’association accueille parmi ses adhérents « une gran<strong>de</strong><br />
diversité, car chacun d’eux, par sa couleur et surtout son goût, raconte une histoire liée à un<br />
endroit <strong>de</strong> nature (caractéristiques), un vigneorn (personnalité, talent) et une ambition<br />
singulière (choix, partis pris) ».<br />
Jugées sur leurs goûts, les cuvées admises doivent être âgées d’un an au moins et présenter un<br />
« bilan écophyto (quantité et qualité <strong>de</strong> rési<strong>du</strong>s <strong>de</strong> pestici<strong>de</strong>s autorisés dans le vin) »<br />
conforme à la réglementation. « Nous n’entrons pas dans le débat, dépassé, sur les labels<br />
environnementaux » mais regardons leurs résultats explique Jérémy Arnaud.
Planet A fait toujours débat<br />
La Ville <strong>de</strong> Châlons revoit légèrement à la baisse la subvention qu'elle accor<strong>de</strong> à l'association<br />
planet A. Mais le coût <strong>de</strong> cette initiative et le fait qu'elle soit principalement financée par<br />
l'argent public posent toujours questions.<br />
Né en 2018, le forum planet A est entièrement digitalisé et ré<strong>du</strong>it à une <strong>de</strong>mi-journée cette<br />
année. (© l'Hebdo <strong>du</strong> Vendredi <strong>du</strong> 23/<strong>06</strong>/21)<br />
C'était la <strong>de</strong>rnière délibération <strong>du</strong> conseil municipal, mais l'heure tardive n'a pas empêché les<br />
élus <strong>de</strong> débattre sur l'épineuse question <strong>de</strong> planet A. Au même titre que l'Agglomération, la<br />
Ville <strong>de</strong> Châlons a diminué le montant <strong>de</strong> la subvention accordée à l'association. Soit 470 200<br />
euros, contre 511 210 initialement prévus. Contexte sanitaire oblige, le forum international<br />
<strong>2021</strong> <strong>de</strong> planet A est organisé en ligne et ne <strong>du</strong>re « que » quatre heures, au lieu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux jours<br />
habituellement, limitant <strong>de</strong> fait ses dépenses d'organisation. « Nous baissons notre ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> 40<br />
000 euros, mais je m'interroge sur le coût <strong>de</strong> ce forum 100 % numérique, a relancé le<br />
socialiste Rudy Namur. Un million d'euros, ça fait cher la visio ! » Naturellement, le maire <strong>de</strong><br />
Châlons, Benoist Apparu, qui a impulsé cette initiative sur le territoire, a apporté <strong>de</strong>s<br />
précisions. « Le forum passe effectivement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux millions à un million d'euros <strong>de</strong> dépenses<br />
globales. Mais il y a également <strong>de</strong>s dépenses liées à la stratégie <strong>de</strong> positionnement <strong>de</strong> planet A<br />
et nous prenons en compte les étu<strong>de</strong>s menées sur le carbone, qui n'étaient pas inscrites dans la<br />
convention initiale. » Puis d'assumer, une fois <strong>de</strong> plus, sa volonté <strong>de</strong> soutenir l'association.<br />
« Nous avons fait le choix, que tout le mon<strong>de</strong> peut ne pas partager, <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> Châlons une
éférence sur l'événementiel et les sujets agricoles. Je reste convaincu que l'agriculture est un<br />
enjeu déterminant pour notre avenir. Nous avons intérêt à y trouver toute notre place. »<br />
80 % <strong>de</strong> financements publics<br />
L'élu <strong>de</strong> l'opposition émet aussi quelques réserves quant aux retombées <strong>du</strong> forum sur le bassin<br />
local et à la répartition <strong>de</strong>s financements dont il bénéficie. Car force est <strong>de</strong> constater que<br />
l'équilibre entre fonds publics et privés, pourtant espéré par Benoist Apparu à l'horizon 2020,<br />
n'est toujours pas atteint. « On se situe plutôt à environ 80 % <strong>de</strong> public et 20 % <strong>de</strong> privé,<br />
reconnaît-il. Il n'y a pas d'excuse à trouver par rapport à la crise, on s'est planté sur cette<br />
question. Nous n'avons probablement pas été assez convaincants auprès <strong>de</strong>s partenaires<br />
privés. On s'aperçoit aussi qu'ils sont beaucoup plus intéressés par l'institut <strong>de</strong> formation que<br />
par le forum. » La digitalisation <strong>de</strong> l'événement <strong>de</strong>vrait donc se pérenniser. « Il y a eu <strong>de</strong>s<br />
retombées positives jusqu'ici, poursuit le premier édile. Mais pas à l'échelle <strong>de</strong>s dépenses<br />
engagées, je vous rejoins parfaitement. C'est un risque que nous prenons sur <strong>du</strong> long terme.<br />
Un jour, ça peut payer massivement. Vingt ans après sa construction, je ne sais pas si<br />
l'aéroport <strong>de</strong> Vatry aura été un bon choix pour le territoire. Pourtant, je continue à le<br />
défendre. » Encore vingt ans <strong>de</strong> débats autour <strong>de</strong> planet A ?<br />
Sonia Legendre<br />
Une cité <strong>de</strong> l'agriculture à 50 millions d'euros<br />
Les étu<strong>de</strong>s se poursuivent autour <strong>de</strong> la future cité <strong>de</strong> l'agriculture. Le contenu scientifique <strong>de</strong><br />
ce projet est arrêté, reste à <strong>de</strong>ssiner sa forme juridique et son architecture. Un recrutement est<br />
en cours pour piloter sa préfiguration. L'offre d'emploi émane <strong>de</strong> la mairie <strong>de</strong> Châlons et<br />
évoque une « cité <strong>de</strong>s agricultures » comprenant « un projet bâtimentaire d'environ 50<br />
millions d'euros » ainsi qu'un « pôle grand public ». Il est également question d'une emprise<br />
foncière <strong>de</strong> sept hectares, <strong>de</strong> 1000m2 <strong>de</strong> serres climatiques et <strong>de</strong> surfaces pouvant accueillir<br />
<strong>de</strong>s restaurants. L'édifice, lui, ne sortira vraisemblablement pas <strong>de</strong> terre avant 2024. Il pourrait<br />
s'installer dans l'ancien quartier militaire Corbineau.
Le projet <strong>de</strong> parc éolien aux Essarts-lès-<br />
Sézanne et Moeurs-Ver<strong>de</strong>y <strong>de</strong>vant le conseil<br />
d’État<br />
Mis en ligne le 24/<strong>06</strong>/<strong>2021</strong> à 19:15 ALP<br />
L’Union<br />
Le conseil d’État a examiné, ce jeudi 24 juin, la requête <strong>de</strong> la société Lilas visant à faire<br />
vali<strong>de</strong>r son projet <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> 14 éoliennes, initié en 2015, mais se confrontant au refus<br />
<strong>du</strong> préfet <strong>de</strong> la Marne.<br />
La SEPE Lilas prévoit, <strong>de</strong>puis 2015, d’installer quatorze éoliennes sur le territoire <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
communes. - Illustration<br />
Invalid Scald ID.<br />
Après avoir saisi, en vain, le tribunal administratif <strong>de</strong> Châlons-en-Champagne en juillet 2018,<br />
puis la cour administrative d’appel <strong>de</strong> Nancy en octobre 2020, la société d’exploitation <strong>du</strong><br />
parc éolien Lilas (SEPE Lilas) a tenté, ce jeudi 24 juin à Paris, une ultime requête <strong>de</strong>vant le<br />
conseil d’État, en vue d’obtenir l’autorisation d’exploiter un parc éolien.<br />
C’est en mai 2015 que la SEPE Lilas a déposé un dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'autorisation unique<br />
pour l'installation et l'exploitation d'un parc composé <strong>de</strong> quatorze éoliennes et <strong>de</strong>ux postes <strong>de</strong><br />
livraison, sur les communes <strong>de</strong> Les-Essarts-lès-Sézanne et <strong>de</strong> Moeurs-Ver<strong>de</strong>y. En septembre<br />
<strong>de</strong> la même année, le préfet <strong>de</strong> la Marne lui a <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> compléter son dossier dans un délai<br />
<strong>de</strong> cinq mois. En dépit <strong>de</strong>s éléments complémentaires communiqués par la SEPE Lilas, le<br />
représentant <strong>de</strong> l’État a, par un arrêté <strong>du</strong> 21 juin 2016, refusé d'accor<strong>de</strong>r l'autorisation<br />
d'exploitation sollicitée.<br />
Une étu<strong>de</strong> d’impact insuffisante
Principal motif <strong>de</strong> ce refus : l’insuffisance <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> d'impact concernant d’une part, les<br />
aspects relatifs à la biodiversité et d'autre part, à la non transmission, par le pétitionnaire, <strong>de</strong><br />
l'ensemble <strong>de</strong>s éléments relatifs aux avis <strong>de</strong>s propriétaires sur la remise en état <strong>du</strong> site. Pour<br />
justifier ces requêtes <strong>de</strong>vant les tribunaux administratifs, la SEPE Lilas conteste encore et<br />
toujours le droit <strong>du</strong> préfet a avoir <strong>de</strong>mandé un supplément d’enquête.<br />
Le rapporteur public considère que le refus <strong>du</strong> préfet était justifié<br />
Mais comme l’a confirmé hier le rapporteur public <strong>de</strong> la haute autorité administrative, le texte<br />
<strong>de</strong> loi est clair : « Lorsque le dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> n'est pas complet ou régulier, ou ne<br />
comporte pas les éléments suffisants pour poursuivre son instruction, le représentant <strong>de</strong> l'État<br />
dans le département <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s compléments et correctifs au <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur dans un délai qu'il<br />
fixe. Le représentant <strong>de</strong> l'Etat dans le département peut alors rejeter la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour l'un <strong>de</strong>s<br />
motifs suivants : le dossier reste incomplet ou irrégulier à la suite <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> mentionnée.<br />
»<br />
Le magistrat parisien, validant tous les points <strong>de</strong> la Cour d’appel <strong>de</strong> Nancy ayant amené au<br />
rejet <strong>de</strong> la protestation <strong>de</strong> la SEPE, a ainsi rappelé que l'analyse <strong>de</strong> l'état initial <strong>de</strong> l'avifaune<br />
contenue dans l'étu<strong>de</strong> d'impact reposait sur <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s datant <strong>de</strong> sept ans avant le dépôt <strong>de</strong> la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'autorisation unique par la SEPE Lilas.<br />
De plus, « ces observations n'ont concerné qu'une partie <strong>du</strong> territoire concerné par le parc<br />
éolien projeté ». Et le rapporteur public <strong>de</strong> confirmer que « certes elles ont été complétées<br />
par trois journées d'étu<strong>de</strong>s con<strong>du</strong>ites par un bureau d'étu<strong>de</strong>s aux mois <strong>de</strong> mai et juin 2013,<br />
mais ces étu<strong>de</strong>s complémentaires n'ont porté que sur la situation <strong>de</strong>s oiseaux nicheurs et n'ont<br />
donc pas permis d'actualiser les données initiales relatives aux oiseaux migrateurs ». Sa<br />
conclusion est sans appel : « Dans ces conditions, le préfet <strong>de</strong> la Marne était fondé à<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à la société pétitionnaire, <strong>de</strong> compléter son étu<strong>de</strong> d'impact sur ce point ». Ce qui<br />
justifie, selon lui, le refus <strong>du</strong> permis d’exploitation. La décision définitive <strong>du</strong> conseil d’État<br />
<strong>de</strong>vrait être connue dans les prochaines semaines.<br />
Les anti-éoliens restent pru<strong>de</strong>nts<br />
C’est un dossier symbolique qui est en train <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>vant le Conseil d’État. Car le projet<br />
<strong>de</strong> parc <strong>de</strong>s Lilas a été à l’origine <strong>de</strong> la mobilisation anti-éolien dans le Sud-Ouest Marnais.<br />
« C’est ce projet qui a donné lieu à la création d’A<strong>de</strong>nos, la première association luttant contre<br />
l’implantation <strong>de</strong>s éoliennes sur le territoire, explique Clau<strong>de</strong> Lecomte, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> collectif<br />
Environnement Champenois en péril, regroupant 11 associations anti-éoliennes. C’est <strong>de</strong> là<br />
qu’ont commencé à se multiplier les associations. »<br />
Aujourd’hui structurées en collectif, les anti-éoliens ne crient pas victoire trop tôt. « On se<br />
méfie beaucoup, continue Clau<strong>de</strong> Lecomte. Quand bien même le promoteur <strong>du</strong> parc <strong>de</strong>s Lilas<br />
serait débouté, est-ce qu’il ne pourrait pas passer le dossier à un autre promoteur qui<br />
remonterait un projet ? On ne sait pas trop ce que veut l’État sur cette question, il y a eu<br />
beaucoup <strong>de</strong> discours contradictoires. On prend ça avec pru<strong>de</strong>nce. »
L'OIV déménagera-t-elle à Bor<strong>de</strong>aux, à<br />
Dijon ou à Reims ?<br />
Par La rédaction <strong>de</strong> larvf.com<br />
Mis à jour le 24/<strong>06</strong>/<strong>2021</strong> à 17:23<br />
Dans quelle ville sera implanté l'OIV ?<br />
Dijon a officialisé mardi 22 juin sa candidature pour héberger l'Organisation internationale <strong>de</strong><br />
la vigne et <strong>du</strong> vin (OIV), un dossier qui rivalise avec ceux <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux autres capitales viticoles<br />
françaises : Bor<strong>de</strong>aux et Reims.<br />
L'OIV, cette sorte d'"ONU <strong>du</strong> vin", à compétences scientifiques et techniques, est<br />
actuellement basée à Paris mais le gouvernement doit annoncer prochainement son<br />
déménagement dans l'une <strong>de</strong>s ces trois villes, au plus tard vers la mi-juillet.<br />
L'OIV, qui se trouve à l'étroit dans son actuel siège <strong>du</strong> 8e arrondissement <strong>de</strong> la capitale, est<br />
composée <strong>de</strong> 48 Etats membres et assure disposer d'un réseau <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1.000 experts dans le<br />
secteur vitivinicole. Le maire socialiste <strong>de</strong> Dijon François Rebsamen a lancé l'offensive en<br />
assurant que la candidature <strong>de</strong> sa ville avait été accueillie "positivement par le directeur<br />
général <strong>de</strong> l'OIV, Paul Roca, et sa prési<strong>de</strong>nte, Regina Van<strong>de</strong>rlin<strong>de</strong>".<br />
M. Rebsamen fait valoir la "synergie" que la capitale <strong>de</strong> la Bourgogne peut apporter à l'OIV,<br />
avec la Cité internationale <strong>de</strong> la gastronomie et <strong>du</strong> vin, qui y sera inaugurée en avril prochain,<br />
et la proximité <strong>du</strong> "vignoble le plus prestigieux au mon<strong>de</strong>" dont les "Climats" - nom donné<br />
aux parcelles <strong>de</strong> vignes - sont classés au patrimoine mondial <strong>de</strong> l'Unesco". "C'est un choix<br />
idéal", a-t-il assuré dans l'hôtel d'Esterno, un hôtel particulier <strong>du</strong> XVIIe siècle qui pourrait<br />
abriter l'OIV, proche <strong>de</strong> la future Cité <strong>du</strong> vin.<br />
Bor<strong>de</strong>aux et Reims, candidats sérieux<br />
A Bor<strong>de</strong>aux, Brigitte Bloch, chargée <strong>du</strong> Tourisme et <strong>de</strong> l'économie <strong>du</strong> vin pour la ville et sa<br />
métropole, affirme également que la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l'OIV est "très sensible à la candidature<br />
bor<strong>de</strong>laise" et a "envoyé <strong>de</strong>s retours très positifs". La capitale girondine présente "une offre<br />
économique bien moins onéreuse pour l'Etat", fait-elle valoir vantant également les bâtiments<br />
"prestigieux" <strong>du</strong> XVIIIe <strong>du</strong> Palais <strong>de</strong> la Bourse qui pourraient abriter le nouveau siège.
La présence à Bor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> l'Institut <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> la Vigne et <strong>du</strong> Vin (ISVV), renommé<br />
pour ses recherches et <strong>de</strong> la Cité <strong>du</strong> Vin, le plus grand lieu d'exposition autour <strong>du</strong> vin en<br />
France, sont selon elle également un atout. "Pour l'instant, notre candidature est à l'étu<strong>de</strong> au<br />
plus haut niveau", a indiqué sobrement le service communication <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Reims.<br />
Pierre-Emmanuel Taittinger (champagne éponyme et prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>puis 2016 <strong>de</strong> la mission<br />
Côteaux, Maisons et Caves <strong>de</strong> champagne - Patrimoine mondial) comme Jean-Marie<br />
Barillère, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Union <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> champagne, estiment que "le dossier rémois est<br />
un très bon dossier qui a été monté par plusieurs partenaires comme la Ville, l'Université et la<br />
filière viticole"'. Selon M. Taittinger, si l'OIV venait à Reims, son siège pourrait être "la Villa<br />
Douce", un hôtel particulier Art Déco qui accueillait jusqu'à l'année <strong>de</strong>rnière l'Université<br />
Reims Champagne-Ar<strong>de</strong>nne.<br />
Pour Jean-Marie Barillère, Reims dispose d'un certain nombre d'atouts : le champagne bien<br />
sûr, mais aussi la proximité <strong>de</strong> la ville avec Paris et ses aéroports.<br />
(Avec AFP)
Reims, candidate pour accueillir « l'ONU<br />
<strong>du</strong> vin »<br />
Julien Debant / L’Hebdo <strong>du</strong> Vendredi <strong>du</strong> 24/<strong>06</strong>/<strong>2021</strong><br />
Installée à Paris, l’Organisation internationale <strong>de</strong> la vigne et <strong>du</strong> vin (OIV) souhaite déménager<br />
dans une gran<strong>de</strong> ville <strong>du</strong> vin. Reims s'est positionnée, comme Bor<strong>de</strong>aux et Dijon.<br />
C'est à la Villa Douce que pourrait s'installer l'OIV. (© l'Hebdo <strong>du</strong> Vendredi)<br />
Créé en 1924, l’Office international <strong>du</strong> vin est <strong>de</strong>venu l’Organisation internationale <strong>de</strong> la<br />
vigne et <strong>du</strong> vin en 2001. Basé <strong>de</strong>puis toujours à Paris, cet organisme intergouvernemental,<br />
souvent qualifié d’« ONU <strong>du</strong> vin », œuvre dans les domaines scientifiques et techniques <strong>de</strong><br />
l’ensemble <strong>de</strong> la filière viti-vinicole à l'échelle mondiale. Il regroupe ainsi actuellement 48<br />
Etats pesant 85% <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction et 80% <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> vin dans le mon<strong>de</strong>. Après<br />
plusieurs déménagements au sein <strong>de</strong> la capitale, l'OIV aimerait fixer définitivement son siège<br />
et ses 16 collaborateurs permanents à Paris ou ailleurs. « En 2019, en raison <strong>de</strong> la<br />
réorganisation <strong>de</strong> l'immeuble <strong>de</strong> la rue d'Aguesseau, qui accueillait l'OIV <strong>de</strong>puis près <strong>de</strong> <strong>25</strong><br />
ans, l'Organisation a été contrainte <strong>de</strong> déménager son secrétariat, qui reste dans le VIIIe<br />
arrondissement <strong>de</strong> Paris, près <strong>du</strong> parc Monceau, indique Daniela Costa, chargée <strong>de</strong> <strong>presse</strong> et<br />
communication <strong>de</strong> l'OIV. Ce siège, pratique et mo<strong>de</strong>rne pour une pério<strong>de</strong> transitoire, ne<br />
répond pas à tous les besoins <strong>de</strong> l'organisation. » Conscient <strong>de</strong> cette problématique, l'Etat
français, qui héberge et assume la charge <strong>du</strong> siège <strong>de</strong> l'OIV <strong>de</strong>puis sa création il y a près d'un<br />
siècle, a décidé <strong>de</strong> solliciter son patrimoine immobilier en régions pour l'accueillir. Trois<br />
gran<strong>de</strong>s villes <strong>du</strong> vin se sont officiellement positionnées : Bor<strong>de</strong>aux, Dijon et Reims. Dans la<br />
cité <strong>de</strong>s sacres, il a été proposé d'accueillir l'OIV au sein <strong>de</strong> la Villa Douce. La bâtisse <strong>de</strong> style<br />
Art déco <strong>du</strong> boulevard <strong>de</strong> la Paix, imaginée par l'architecte Pol Gosset au début <strong>de</strong>s années<br />
1930, est déserte <strong>de</strong>puis le départ <strong>de</strong> son ancien locataire : l'Université <strong>de</strong> Reims Champagne-<br />
Ar<strong>de</strong>nne. L'établissement d'enseignement supérieur a en effet déménagé son siège très<br />
récemment, au sein d'un immeuble neuf dans le quartier Croix-Rouge, près <strong>de</strong> l'hippodrome.<br />
Cette proposition sera-t-elle suffisamment sé<strong>du</strong>isante par rapport aux offres dijonnaise et<br />
bor<strong>de</strong>laise ? La capitale <strong>de</strong> la Bourgogne mettrait à disposition <strong>de</strong> l'OIV l’hôtel particulier<br />
d’Esterno, un ensemble <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 2 000 m2, jardin inclus, datant <strong>du</strong> XVIIe siècle. Quant à la<br />
métropole <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>, elle proposerait un bâtiment <strong>de</strong> 400 m2 appartenant à la Chambres<br />
<strong>de</strong> Commerce et <strong>de</strong> l’In<strong>du</strong>strie (CCI), située en coeur <strong>de</strong> ville, sur la prestigieuse place <strong>de</strong> la<br />
Bourse.<br />
Réponse atten<strong>du</strong>e le 12 juillet<br />
« Les candidatures sont présentées par l'immobilier <strong>de</strong> l'État au ministère <strong>de</strong> l'Agriculture qui<br />
doit prendre une décision afin <strong>de</strong> la proposer aux États membres <strong>de</strong> l'OIV, explique Daniela<br />
Costa. Il appartiendra à ces <strong>de</strong>rniers d'accepter la proposition française. » La future ville-hôte<br />
<strong>de</strong> l'OIV <strong>de</strong>vrait être connue lors <strong>de</strong> sa prochaine assemblée générale, le 12 juillet prochain.<br />
« Au cours <strong>de</strong> ce processus, le secrétariat <strong>de</strong> l'OIV n'a aucun pouvoir d'intervention autre que<br />
celui d'établir un cahier <strong>de</strong>s charges concernant les besoins <strong>de</strong> l'organisation », précise la<br />
chargée <strong>de</strong> communication. Si les trois villes ont évi<strong>de</strong>mment en commun <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir leur<br />
renommée mondiale à leurs vins, en coulisses, les échanges entre les responsables politiques<br />
locaux et l'Etat doivent être intenses. Sur Twitter, le maire <strong>de</strong> Reims Arnaud Robinet a ainsi<br />
indiqué le 11 juin avoir « sensibilisé le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République et Bruno Le Maire afin <strong>de</strong><br />
faire le choix <strong>de</strong> Reims ». En outre, la cité <strong>de</strong>s sacres miserait aussi fortement sur sa proximité<br />
avec Paris et ses aéroports pour se démarquer et ainsi accueillir, dixit Pau Roca Blasco,<br />
directeur général <strong>de</strong> l’OIV, « plus que <strong>de</strong> simples bureaux, mais la maison internationale <strong>du</strong><br />
mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la vigne et <strong>du</strong> vin ».
Politique conseil communautaire<br />
Oui à Reims capitale européenne <strong>de</strong> la<br />
culture<br />
Antoine Par<strong>de</strong>ssus / L’Union <strong>du</strong> <strong>25</strong>/<strong>06</strong>/<strong>2021</strong><br />
La cité <strong>de</strong>s sacres capitale européenne <strong>de</strong> la culture en 2028? La communauté urbaine est<br />
partante <strong>de</strong>rrière la ville centre.<br />
Grand Reims La communauté urbaine entre au sein <strong>de</strong> l’association chargée <strong>de</strong> monter le<br />
dossier <strong>de</strong> candidature <strong>de</strong> la cité <strong>de</strong>s sacres pour 2028.<br />
Décidément, la culture est un champ fédérateur. Hier soir, le conseil communautaire <strong>du</strong> Grand<br />
Reims avait à dire s’il voulait ou non entrer dans l’association chargée <strong>de</strong> monter le dossier <strong>de</strong><br />
candidature <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Reims comme capitale européenne <strong>de</strong> la culture en 2028. Pas <strong>de</strong><br />
coup <strong>de</strong> théâtre : la réponse fut oui. Ce fut toutefois une <strong>de</strong>s rares occasions <strong>de</strong> ne pas passer<br />
directement au vote : Éric Quénard, conseiller d’opposition, <strong>de</strong>manda la parole. Mais pas pour<br />
critiquer cette adhésion, bien au contraire. « Nous voterons bien évi<strong>de</strong>mment cette<br />
délibération, assurait-il en effet, tant nous sommes convaincus que la culture peut être un<br />
formidable levier d’attractivité. » Et il citait l’exemple <strong>de</strong> Lille, qui avait reçu cette distinction<br />
en 2004, « et qui en ressent encore aujourd’hui les bienfaits. » « Ce sera l’occasion <strong>de</strong><br />
rappeler l’histoire ouvrière <strong>de</strong> Reims », ajoutait l’élu <strong>de</strong> gauche. Alain Toullec, premier viceprési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>du</strong> conseil, et maire <strong>de</strong> Rilly-la-Montagne, enchaîna, lui aussi pour se féliciter <strong>de</strong><br />
cette perspective, pour dire en substance que « le mon<strong>de</strong> rural pourrait lui aussi en profiter<br />
pour un meilleur accès à la culture ».<br />
Le maire <strong>de</strong> Reims Arnaud Robinet, ne pouvait que se réjouir <strong>de</strong> tels propos. Et il remercia<br />
son opposant politique Éric Quénard, ajoutant, pour le conforter si besoin dans son opinion,<br />
que le label capitale <strong>de</strong> la culture, « ce n’est pas seulement décliner une action culturelle, c’est<br />
un développement transversal, aussi bien social, sportif qu’urbanistique. Je pense en disant<br />
cela au futur quartier <strong>du</strong> port Colbert notamment, qui s’inscrit parfaitement dans cette<br />
démarche. »<br />
Duo avec les Tchèques ?<br />
Le maire en profitait pour faire savoir que d’autres collectivités ont déjà rejoint l’association<br />
en question : « Charleville, avec qui nous avons à partager dans le champ <strong>de</strong> la marionnette,<br />
Châlons-en-Champagne, i<strong>de</strong>m en matière <strong>de</strong>s arts <strong>du</strong> cirque, Troyes, même remarque pour le<br />
vitrail… » Il ajoutait que plusieurs villes jumelles <strong>de</strong> Reims avaient elles aussi apporté leur<br />
soutien, dont Kutna-Hora, en république tchèque, « or en 2028 il y aura <strong>de</strong>ux villes labellisées<br />
: une française et une tchèque ! » Ce sera l’occasion <strong>de</strong> resserrer les liens en direction <strong>de</strong><br />
l’est…
Date : 24/<strong>06</strong>/<strong>2021</strong><br />
Heure : 15:10:59<br />
Journaliste : Sylvie Leboulenger<br />
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Pays : France<br />
Dynamisme : 13<br />
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[Dossier] Boissons alcoolisées : Du nouveau dans les fédérations<br />
professionnelles <strong>de</strong>s spiritueux et <strong>du</strong> vin<br />
Au sein <strong>de</strong> la Fédération française <strong>de</strong>s spiritueux ainsi que dans plusieurs instances qui défen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s terroirs<br />
viticoles, les mouvements ont été nombreux ce printemps. Voici les principaux changements.<br />
Thomas Gauthier est <strong>de</strong> retour dans les boissons . Cet ex-Unijus, l'union professionnelle <strong>de</strong>s jus <strong>de</strong> fruits,<br />
a rejoint début avril l'équipe <strong>de</strong> la Fédération française <strong>de</strong>s spiritueux (FFS) en tant que directeur général. Il<br />
assurera cette fonction aux côtés <strong>de</strong> Jean-Pierre Cointreau, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la société familiale Iconic Nectars<br />
(ex-Renaud-Cointreau) et prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FFS <strong>de</strong>puis octobre 2020. Thomas Gauthier, 45 ans, remplace<br />
Magali Filhue, partie voici quelques mois à la Fédération <strong>de</strong> la boulangerie et <strong>de</strong> la pâtisserie. Cet ingénieur<br />
en agriculture a passé plusieurs années au sein <strong>de</strong> fédérations, dont Unijus, Usipa (Union <strong>de</strong>s syndicats <strong>de</strong>s<br />
in<strong>du</strong>stries <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its amylacés et <strong>de</strong> leurs dérivés) et Malteurs <strong>de</strong> France. La FFS regroupe <strong>25</strong>0 entreprises<br />
<strong>de</strong> toutes tailles employant 100 000 salariés.<br />
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Les pro<strong>du</strong>cteurs et élaborateurs <strong>de</strong> crémants ont, eux, un nouveau prési<strong>de</strong>nt : Charles Schaller. Il remplace le<br />
Jurassien Franck Vichet. Charles Schaller, 40 ans, est également le prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Syndicat <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong><br />
crémant d'Alsace. Ce vigneron – au Domaine Edgard Schaller et Fils <strong>de</strong> Mittelwihr – <strong>de</strong>vient le 6e prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
cette fédération qui regroupe <strong>de</strong>puis 1982 les huit régions françaises autorisées à utiliser le terme <strong>de</strong> crémant.<br />
Elle regroupe les AOP <strong>de</strong>s crémants d'Alsace, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> Bourgogne, <strong>de</strong> Die, <strong>du</strong> Jura, <strong>de</strong> Limoux, <strong>de</strong><br />
Loire et <strong>de</strong> Savoie. Ces régions commercialisent plus <strong>de</strong> 90 millions <strong>de</strong> cols par an dont environ 18 millions<br />
sont exportés.<br />
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Direction le Sauternais mais aussi Barsac, <strong>de</strong>ux appellations bor<strong>de</strong>laises <strong>de</strong> vins moelleux. Après l'arrivée en<br />
septembre 2020 <strong>de</strong> Jean-Jacques Dubourdieu et David Bolzan en tant que coprési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s AOP sauternes et<br />
barsac, Pierre-Baptiste Fontaine en a pris la direction à la mi-mars. Un nouveau poste pour ces appellations qui<br />
représentent 50 % <strong>de</strong>s vins moelleux <strong>du</strong> Bor<strong>de</strong>lais. Pierre-Baptiste Fontaine a pour mission <strong>de</strong> faire rayonner<br />
les AOP sauternes et barsac (1 800 hectares), <strong>de</strong> structurer l'ODG (Organisme <strong>de</strong> défense et <strong>de</strong> gestion) <strong>de</strong>s<br />
vins <strong>de</strong> Sauternes et Barsac et <strong>de</strong> fédérer leurs 140 vignerons). Après un master en droit <strong>de</strong>s affaires mention<br />
droit <strong>de</strong> la vigne et <strong>du</strong> vin à Bor<strong>de</strong>aux, Pierre-Baptiste Fontaine a travaillé à l'ODG beaujolais et beaujolaisvillages<br />
puis, <strong>de</strong>rnièrement, au Syndicat général <strong>de</strong>s vignerons <strong>de</strong> la Champagne.<br />
À plusieurs centaines <strong>de</strong> kilomètres <strong>du</strong> Sauternais, nous voici dans les vignes rhodaniennes. L'Union <strong>de</strong>s<br />
maisons <strong>de</strong> vins <strong>du</strong> Rhône (UMVR) a accueilli son nouveau prési<strong>de</strong>nt, Samuel Montgermont. Ce directeur<br />
général <strong>de</strong> Gran<strong>de</strong>s Serres et <strong>de</strong> la Maison Denuzière, <strong>de</strong>ux filiales rhodaniennes <strong>de</strong> la société bourguignonne<br />
Michel Picard , a été élu à la tête <strong>de</strong> l'UMVR, qui réunit les 70 négociants <strong>de</strong> la région. Vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>puis<br />
2014, il succè<strong>de</strong> à Étienne Maffre, le PDG <strong>de</strong> la Maison Gabriel Meffre. « Il s'agit, en maintenant le cap,<br />
<strong>de</strong> mettre les bouchées doubles dans un contexte sanitaire, économique, politique et législatif officiellement<br />
défavorable à l'épanouissement <strong>de</strong> nos entreprises », a déclaré le nouveau prési<strong>de</strong>nt, venu au vin par<br />
hasard. D'abord juriste, ce Breton s'est formé au vin à Suze-la-Rousse (26) et a effectué un premier stage <strong>de</strong><br />
vinification au Domaine <strong>de</strong>s Béates, à Lambesc (13), alors propriété <strong>de</strong> Michel Chapoutier.<br />
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Le Bureau interprofessionnel <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Bourgogne (BIVB) s'est également choisi un nouveau prési<strong>de</strong>nt :<br />
Frédéric Drouhin, qui succè<strong>de</strong> à Louis-Fabrice Latour. Frédéric Drouhin dirige la Maison Joseph Drouhin<br />
à Beaune (21). Il assure la prési<strong>de</strong>nce <strong>du</strong> directoire <strong>de</strong> ce prestigieux négociant-éleveur <strong>de</strong>puis 2003. Il<br />
représente la quatrième génération <strong>de</strong> dirigeants <strong>de</strong> cette maison viticole. François Labet, représentant <strong>de</strong> la<br />
viticulture, reste prési<strong>de</strong>nt délégué <strong>du</strong> BIVB.<br />
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Les gels printaniers dans les vignobles<br />
pourraient se multiplier à cause <strong>du</strong><br />
réchauffement climatique<br />
Par La rédaction <strong>de</strong> larvf.com Mis à jour le 24/<strong>06</strong>/<strong>2021</strong> à 15:24<br />
Le réchauffement rend les épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gel moins fréquents et intenses mais augmente les<br />
phénomènes <strong>de</strong> chaleur précoce, comme la France en avait connu au mois <strong>de</strong> mars.<br />
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La probabilité d'un épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> gel tardif comme celui qui a ravagé plusieurs vignobles<br />
français début avril a été nettement renforcée par le changement climatique et le sera encore<br />
plus à l'avenir, ont averti <strong>de</strong>s scientifiques.<br />
"Probablement la plus gran<strong>de</strong> catastrophe agronomique <strong>de</strong> ce début <strong>de</strong> XXIe siècle" pour le<br />
ministre français <strong>de</strong> l'Agriculture Julien Denormandie, les gelées d'avril ont causé une perte<br />
estimée à un tiers <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction viticole française. Soit environ <strong>de</strong>ux milliards d'euros <strong>de</strong><br />
chiffre d'affaires pour la filière, selon le syndicat agricole FNSEA.<br />
Arboriculteurs et betteraviers avaient également été affectés et le gouvernement a débloqué un<br />
"fonds <strong>de</strong> solidarité exceptionnel" d'un milliard d'euros pour l'ensemble <strong>de</strong>s agriculteurs<br />
touchés.<br />
Des scientifiques <strong>du</strong> réseau international World Weather Attribution, qui s'est fait une<br />
spécialité d'analyser le lien possible entre un événement météo extrême précis et le<br />
réchauffement, ont planché sur cet épiso<strong>de</strong>, qui avait suivi une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> douceur<br />
ayant favorisé le bourgeonnement <strong>de</strong>s cultures.<br />
Ils ont analysé les données d'une zone couvrant notamment les vignobles <strong>de</strong> Bourgogne,<br />
Champagne et <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Loire, passé également au crible plus d'une centaine <strong>de</strong><br />
modélisations climatiques.<br />
Résultat: le changement climatique a "augmenté d'environ 60%" la probabilité qu'un tel<br />
événement survienne en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> bourgeonnement, explique Robert Vautard, directeur <strong>de</strong>
l'Institut Pierre et Simon Laplace <strong>de</strong> recherche en sciences <strong>de</strong> l'environnement, un <strong>de</strong>s auteurs<br />
<strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong>.<br />
Et le phénomène risque <strong>de</strong> "s'amplifier dans le futur", puisqu'un réchauffement <strong>de</strong> 2°C par<br />
rapport à l'ère pré-in<strong>du</strong>strielle, soit l'objectif <strong>de</strong> réchauffement maximal <strong>de</strong> l'accord <strong>de</strong> Paris<br />
qui semble pour l'instant hors <strong>de</strong> portée, verrait "encore 40% d'augmentation <strong>de</strong> la probabilité<br />
<strong>de</strong> ce type d'événement", souligne le scientifique.<br />
Vidéo <strong>du</strong> jour :<br />
Le réchauffement climatique en cause<br />
Paradoxalement, le réchauffement rend moins fréquents et moins intenses les épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gel.<br />
Mais il augmente dans <strong>de</strong>s proportions encore plus gran<strong>de</strong>s les phénomènes <strong>de</strong> chaleur<br />
précoce, comme la France en avait connu au mois <strong>de</strong> mars.<br />
Une douceur qui favorise le "débourrement" <strong>de</strong> la végétation, qui sort plus tôt <strong>de</strong> sa dormance<br />
hivernale et bourgeonne. Et ce processus "arrive <strong>de</strong> plus en plus tôt," souligne Nicolas Viovy,<br />
<strong>du</strong> Laboratoire <strong>de</strong>s sciences <strong>du</strong> climat <strong>de</strong> l'environnement, autre auteur <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong>: "On a gagné<br />
quasiment 15 jours <strong>de</strong>puis les années 1980".<br />
Résumé <strong>du</strong> phénomène, "plus il fait chaud et plus la végétation est exposée au risque <strong>de</strong> gel<br />
tardif", alors que cette notion même <strong>de</strong> tardif évolue, <strong>de</strong> plus en plus tôt dans la saison,<br />
poursuit-il.<br />
Un processus complexe dans lequel "c'est la combinaison <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux facteurs qui cause la<br />
gravité", souligne aussi Samuel Morin, directeur <strong>du</strong> Centre national <strong>de</strong> recherches<br />
météorologiques, unité mixte CNRS/Météo France, qui n'a pas personnellement participé à<br />
l'étu<strong>de</strong>. Trois autres chercheurs <strong>de</strong> Météo-France co-signent le rapport, qui s'est notamment<br />
appuyé sur les relevés <strong>de</strong> l'établissement public<br />
"C'est un vrai pas en avant scientifique que d'être capable d'analyser <strong>de</strong>s événements<br />
composites" <strong>de</strong> ce type, insiste-t-il, rappelant qu'on "ne peut pas dire d'un événement météo<br />
ponctuel: c'est à cause <strong>du</strong> changement climatique, mais on peut mesurer à quel point le<br />
changement climatique a modifié la probabilité que cet événement puisse se pro<strong>du</strong>ire".<br />
Une probabilité dont les conséquences peuvent peser lourd, comme le souligne Markus<br />
Reichstein <strong>du</strong> Max Planck Institute allemand, un <strong>de</strong>s auteurs <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong>. "Cela pourrait être<br />
essentiel d'un point <strong>de</strong> vue économique. Il y a la question <strong>de</strong> ce que feront les assureurs... Pour<br />
certains ça pourrait être une question existentielle".<br />
(Avec AFP)
Artaban, Floreal, Vidoc et Voltis<br />
4 cépages résistants s'ouvrent un raccourci<br />
vers le vignoble AOC<br />
Jeudi 24 juin <strong>2021</strong> par Alexandre Abellan Article mis à jour le <strong>25</strong>/<strong>06</strong>/<strong>2021</strong> 10:28:49<br />
Vitisphère.com<br />
Pour Christian Huyghe, les Res<strong>du</strong>r répon<strong>de</strong>nt à l’« objectif <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> la France la référence<br />
<strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> vin à faible impact environnemental ». Ce matériel offre une « rupture<br />
majeure, comme on n’en a pas vu <strong>de</strong>puis longtemps, avec les matériels résistants au<br />
phylloxéra. » - crédit photo : INRA<br />
Un office européen juge que les quatre variétés résistantes au mildiou et à l’oïdium obtenues par la<br />
recherche française appartiennent au taxon <strong>de</strong>s Vitis vinifera. Ce qui pourrait permettre <strong>de</strong> les implanter<br />
rapi<strong>de</strong>ment dans le vignoble d’appellation. Une seule certitu<strong>de</strong> : le sujet fait débat.<br />
Avis <strong>de</strong> tempête dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la recherche viticole. Développés par l’Institut National <strong>de</strong><br />
la Recherche pour l’Agriculture et l’Environnement (INRAE), les quatre premières variétés<br />
<strong>de</strong> vignes françaises résistantes aux maladies cryptogamiques sont inscrites au taxon<br />
botanique <strong>de</strong>s Vitis vinifera L. par l’Office Communautaire <strong>de</strong>s Variétés Végétales (OCVV,<br />
voir encadré). Désormais officiellement affiliés aux cépages européens traditionnels, les<br />
nouveaux cépages Artaban, Floreal, Vidoc et Voltis pourraient rentrer dans les vignobles<br />
d’appellation, dont l’accès leur était jusqu’à présent inenvisageable. Pour pouvoir pro<strong>du</strong>ire un<br />
vin d’appellation, la réglementation communautaire ne reconnaît en effet que les cépages <strong>de</strong><br />
l’espèce européenne Vitis vinifera L., alors que ces cépages résistants au mildiou et à l’oïdium<br />
sont issus <strong>de</strong> croisements entre Vitis vinifera L. et d’autres espèces <strong>de</strong> Vitis (américaines et/ou<br />
asiatiques, qui portent les gènes <strong>de</strong> résistance).<br />
« Nous n’avons pas tor<strong>du</strong> le bras <strong>de</strong> l’OCVV, nous avons déposé un dossier étayé se basant<br />
sur <strong>de</strong>s faits. Ce signal est fort, une autre décision aurait été un coup d’arrêt » indique<br />
Christian Huyghe, le directeur scientifique à l’agriculture <strong>de</strong> l’INRAE. « Le fait que l’office<br />
communautaire ait reconnu ça change la donne, ce n’est pas un comité Théo<strong>du</strong>le dans son<br />
coin, c’est la coordination <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s dénominations <strong>de</strong> toutes les espèces végétales en<br />
Europe » souligne le chercheur, qui appelle à « regar<strong>de</strong>r les variétés pour ce qu’elles<br />
apportent au système viticole français, une gran<strong>de</strong> résistance au mildiou et à l’oïdium », avec
une ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> 95 % <strong>de</strong>s pulvérisations <strong>de</strong> fongici<strong>de</strong>s en conditions <strong>de</strong> <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction<br />
(d’après les résultats <strong>du</strong> réseau Oscar).<br />
"A priori éligibles pour la pro<strong>du</strong>ction AOP"<br />
« Jusqu’à présent, dans le réseau <strong>de</strong>s experts <strong>de</strong> l’Organisation Internationale <strong>de</strong> la Vigne et<br />
<strong>du</strong> Vin (OIV), dès qu’il y avait un croisement on considérait qu’il ne s’agissait plus <strong>de</strong> Vitis<br />
vinifera. L’acceptation par l’OCVV est une porte ouverte » confirme Jean-Pierre Van<br />
Ruyskensvel<strong>de</strong>, le directeur général <strong>de</strong> l’Institut Français <strong>de</strong> la Vigne et <strong>du</strong> Vin (IFV), qui est<br />
un partenaire <strong>de</strong> l’INRAE pour le déploiement <strong>de</strong>s variétés à Résistance Durable (Res<strong>du</strong>r).<br />
Les quatre nouveaux cépages sont « a priori éligibles pour la pro<strong>du</strong>ction AOP. Nous<br />
attendons un retour <strong>du</strong> ministère <strong>de</strong> l’Agriculture » indique Jean-Pierre Van Ruyskensvel<strong>de</strong>,<br />
ajoutant que la décision <strong>de</strong> l’OCVV « est une forme <strong>de</strong> reconnaissance sur l’aptitu<strong>de</strong> à<br />
pro<strong>du</strong>ire <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> qualité. [Artaban, Floreal, Vidoc et Voltis] sont génétiquement très<br />
proches <strong>de</strong> Vitis vinifera, ils peuvent être considérés comme tels ».<br />
Désaccords ampélographiques<br />
Si l’entrée accélérée dans le vignoble AOC <strong>de</strong> ces nouveaux cépages répond pour certain une<br />
impérieuse nécessité environnementale, notamment à proximité <strong>de</strong>s riverains, elle tient pour<br />
d’autre d’une hâte trop court-termiste. Professeur honoraire d’ampélographie à la retraite,<br />
Jean-Michel Boursiquot ne décolère pas face à la décision <strong>de</strong> l’OCVV et aux analyses <strong>de</strong><br />
l’INRAE. À commencer par les arguments sur la proximité entre les nouvelles variétés<br />
résistantes et les cépages traditionnels. « On peut voir à l’œil nu sur tous les Res<strong>du</strong>r que ce<br />
sont <strong>de</strong>s croisements interspécifiques. Un ampélographe relativement formé peut le voir à la<br />
couleur <strong>du</strong> limbe, aux textures, à la bullure, à la forme <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts, à la vigueur… On ne peut<br />
pas dire qu’il y ait un proximité si gran<strong>de</strong> » critique Jean-Michel Boursiquot.<br />
« Si l’on n’avait pas donné les ascendants, Jean-Michel Boursiquot n’aurait pas pu dire <strong>de</strong><br />
quel cépage il s’agissait. Il se serait retrouvé comme s’il était face à une nouvelle obtention<br />
<strong>de</strong> Vitis vinifera (type marselan) » rétorque Didier Merdinoglu, à la tête <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong><br />
recherche Génétique et Amélioration <strong>de</strong> la Vigne <strong>de</strong> l’INRAE <strong>de</strong> Colmar, qui maintient que<br />
« <strong>du</strong> point <strong>de</strong> vue agro-œnologique », les Res<strong>du</strong>r « se rapprochent <strong>de</strong>s cépages<br />
traditionnels ».<br />
Visions irréconciliables<br />
« A ce que je sache, ces croisements interspécifiques n’ont pas encore fait leurs preuves<br />
qualitatives pour leur aptitu<strong>de</strong> à pro<strong>du</strong>ire <strong>de</strong> l’AOC. Peut-être le feront-ils un jour, je leur<br />
souhaite, mais pour l’instant il n’y a pas d’élément » réplique Jean-Michel Boursiquot. « Il<br />
faut distinguer l’aspect agronomique <strong>de</strong>s performance agro-œnologiques. Ces obtentions ont<br />
fait leurs preuves » répond Didier Merdinoglu, s’appuyant sur les résultats <strong>de</strong> trois années <strong>de</strong><br />
tests sur la Valeur Agronomique et Technologique (VATE).<br />
« Nous avons fait <strong>de</strong>s dégustations comparatives : c’est erroné <strong>de</strong> dire qu’il n’y a pas les<br />
mêmes caractéristiques. Je réfute. Là où l’on est d’accord, c’est que sur le plan <strong>de</strong><br />
l’exploitation, tous les itinéraires agro-œnologiques sont à concevoir. On n’a pas les siècles<br />
<strong>de</strong> maîtrise <strong>du</strong> pinot noir » précise le chercheur <strong>de</strong> l’INRAE Colmar. « Dans les dégustations<br />
<strong>de</strong> ces nouveaux cépages, on trouve les caractéristiques <strong>de</strong> Vitis vinifera et pas d’hybri<strong>de</strong>s<br />
(comme les notes foxées d’aminoacétophénone). Pourquoi limiter leur utilisation aux vins <strong>de</strong>
table et IGP et pas les faire rentrer en AOP ? » plai<strong>de</strong> le docteur Eugenio Sartori, le directeur<br />
<strong>de</strong>s pépinières italiennes VCR.<br />
"Fragments non-Vitis vinifera"<br />
Avec l’intégration <strong>de</strong>s Res<strong>du</strong>r parmi l’espère Vitis vinifera, « l’objectif est d’éviter la<br />
confusion avec les hybri<strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs directs. Nous avons <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its qui ont subi six<br />
rétrocroisements [avec Vitis vinifera] après le premier croisement [avec <strong>de</strong>s non-Vitis<br />
vinifera]. Il reste moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pourcents <strong>de</strong> fragments non-Vitis vinifera, comme les gènes<br />
<strong>de</strong> résistance majeurs à l’oïdium et au mildiou » explique Christian Huyghe. Le chercheur<br />
ajoute que la décision <strong>de</strong> l’OCVV répond à un besoin <strong>de</strong> cohérence taxonomique, citant le cas<br />
d’hybri<strong>de</strong>s <strong>de</strong> blé tendre qui sont pleinement considérés comme Titricum.<br />
« Je ne suis pas d’accord. À ce que je sache, la vigne n’est ni <strong>de</strong> la laitue, ni <strong>du</strong> blé <strong>du</strong>r. Les<br />
enjeux <strong>de</strong> patrimoine et <strong>de</strong> qualité ne sont pas les mêmes, ça ne peut pas se comparer »<br />
répique Jean-Michel Boursiquot. Pour l’ampélographe, il n’y a d’ailleurs pas <strong>de</strong> connotation<br />
négative au terme hybri<strong>de</strong> : « toutes les plantes en sont ». Défendant une vision qualitative et<br />
non quantitative <strong>de</strong> l’obtention variétale, le professeur honoraire estime que la quantification<br />
<strong>de</strong> gènes sauvages n’a pas <strong>de</strong> sens. « Nous manquons <strong>de</strong> connaissances sur ce qui est propre à<br />
chaque Vitis, ni sur les séquences ADN codantes. Il suffit d’un mauvais gène... Le vin c’est<br />
qualitatif, ce n’est pas quantité d’alcool et <strong>de</strong> tanins » plai<strong>de</strong> Jean-Michel Boursiquot.<br />
Seuil génétique<br />
Défendant un pourcentage <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 98,5 % <strong>de</strong> gènes issus <strong>de</strong> Vitis vinifera dans les Res<strong>du</strong>r,<br />
Didier Merdinoglu indique s’appuyer sur la technique <strong>du</strong> « chromosome painting », qui<br />
cartographie visuellement les régions ADN appartenant à Vitis vinifera et Vitis rotundifolia.<br />
Ce pourcentage <strong>de</strong> gènes Vitis vinifera pourrait <strong>de</strong>venir un outil <strong>de</strong> discrimination pour<br />
certains. « Il faut une position unique en Europe, avec <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> base pour inscrire un<br />
hybri<strong>de</strong> comme Vitis vinifera » indique le docteur Eugenio Sartori. Le pépiniériste transalpin<br />
rapporte qu’« en Italie certains disent si un gène n’est pas issu <strong>de</strong> Vitis vinifera, le cépage ne<br />
peut pas être considéré comme Vitis vinifera. C’est une politique extrême, faudra-t-il<br />
déclasser le merlot ou le chardonnay si l’on y trouve <strong>de</strong>s gènes d’autres Vitis ? En Allemagne,<br />
il suffit d’une caractéristique commune pour classer Vitis vinifera… »<br />
« Comment considérer qu’à partir <strong>de</strong> 97 ou 98,5 % c’est Vitis vinifera ? Qui le déci<strong>de</strong>rait et<br />
sur quelles bases ? » soupire Jean-Michel Boursiquot, qui maintient que « ce n’est pas le<br />
pourcentage d’ADN total qui importe, c’est l’ADN codant. La vigne ne répond pas à <strong>de</strong>s<br />
enjeux quantitatifs. Ces variétés sont <strong>de</strong>s croisements interspécifiques, point barre. Je ne suis<br />
pas contre la création variétale, au contraire, mais contre leur assimilation à Vitis vinifera.<br />
C’est tromper le consommateur, qui a droit à la vérité. »<br />
"On ne l’a jamais caché"<br />
Indiquant ne pas comprendre cet argument <strong>de</strong> tromperie <strong>du</strong> consommateur, Didier<br />
Merdinoglu martèle que « dans l’ascendance <strong>de</strong>s Res<strong>du</strong>r il y a <strong>de</strong>s Vitis sauvages. On ne l’a<br />
jamais caché. Mais les appeler hybri<strong>de</strong>s interspécifiques, c’est créer une confusion avec les<br />
hybri<strong>de</strong>s <strong>du</strong> XIXème siècle. » Rappelant que <strong>de</strong>s programmes d’obtentions variétales<br />
spécifiques aux bassins viticoles sont actuellement pilotés par les interprofessions (Alasace,<br />
Bor<strong>de</strong>aux, Bourgogne, Champagne, Cognac, Languedoc, Val <strong>de</strong> Loire…), le chercheur <strong>de</strong>
l’INRAE Colmar « souhaite que les variétés résistantes, sous condition qu’elles répon<strong>de</strong>nt<br />
aux conditions agro-œnologiques AOP, soient considérées comme <strong>de</strong>s cépages i<strong>de</strong>ntiques aux<br />
autres. Ce sera aux AOP <strong>de</strong> fixer leurs propres règles. »<br />
Mais encore faut-il que la décision <strong>de</strong> l’OCVV ait réellement une portée réglementaire.<br />
Traitant <strong>de</strong> droit privé, l’office européen gère <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> propriété in<strong>du</strong>strielle. Et dans<br />
le classement et le catalogue français <strong>de</strong>s variétés <strong>de</strong> vigne, les variétés résistantes sont<br />
accompagnées d’une précision sur leur origine <strong>de</strong> « variété issue d’un croisement entre<br />
l’espèce Vitis vinifera et une autre espèce <strong>du</strong> genre Vitis ». Un fin connaisseur <strong>de</strong> la<br />
réglementation national souligne que le « catalogue français ne précisant pas l’espèce, la<br />
décision <strong>de</strong> l’OCVV n’a pas d’intérêt ou impact. C’est une donnée sans valeur. »<br />
Négociations PAC<br />
Avec l’approche imminente <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong>s négociations sur la prochaine Politique Agricole<br />
Commune (PAC), la situation pourrait encore changer. La Commission Européenne précise<br />
en effet à Vitisphere que « pour donner aux vignerons <strong>de</strong>s outils supplémentaires afin<br />
<strong>de</strong> faire face aux enjeux environnementaux et au changement climatique, la Commission<br />
européenne a proposé en 2018 <strong>de</strong> changer la législation pour permettre l’utilisation<br />
d’hybri<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Vitis Vinifera dans la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> vins AOP. Afin <strong>de</strong> pouvoir bénéficier <strong>de</strong> la<br />
résistance et <strong>du</strong> pouvoir d’adaptation améliorés <strong>de</strong> tels cépages et aussi pour stimuler la<br />
recherche dans ce contexte. Cette proposition est encore en discussion avec le Parlement<br />
européen et les États Membres. »<br />
Face à la complexité <strong>de</strong>s débats scientifiques, juridiques et politiques, le vignoble se montre<br />
résolument pragmatique. « La pépinière française prend note <strong>de</strong> ces avancées. Je ne suis pas<br />
expert pour juger <strong>de</strong> cette décision [<strong>de</strong> l’OCVV] et pour la qualifier » indique David<br />
Amblevert, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération Française <strong>de</strong> la Pépinière Viticole. « Si cette décision<br />
peut permettre d’accélérer l’implantation <strong>de</strong>s cépages résistants et d’atteindre l’objectif<br />
partagé <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire les intrants phytosanitaires, je m’en satisfais pour la filière et les<br />
riverains. Hormis les traitements insectici<strong>de</strong>s obligatoire, il n’y aurait plus que <strong>de</strong>ux<br />
traitements par an » souligne le pépiniériste bor<strong>de</strong>lais, notant une attente sociétale forte pour<br />
la ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s traitements phytosanitaires et une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> croissante <strong>de</strong>s vignerons (avec 2,5<br />
millions <strong>de</strong> Res<strong>du</strong>r greffés en 2020 et une vingtaine d’hectares <strong>de</strong> vignes mères à greffon<br />
implantés en France en <strong>2021</strong>).<br />
"Question <strong>de</strong> temps"<br />
Malgré l’appel à une ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s traitements viticoles, l’intérêt commercial peine à décoller<br />
pour ces variétés. « Les gens sont réticents. C’est une question <strong>de</strong> temps, <strong>de</strong> génération. Dans<br />
5 à 10 ans cela va prendre. Mais est-ce que ce sera Res<strong>du</strong>r ? » indique Gabriel Ruetsch, le<br />
responsable <strong>du</strong> service agronomie <strong>de</strong>s Vignobles Foncalieu. Le groupe coopératif<br />
languedocien regroupe actuellement 5 ha d’Artaban, 14 ha <strong>de</strong> Floreal et 14 ha <strong>de</strong> Vidoc (pour<br />
un total <strong>de</strong> 72 ha <strong>de</strong> cépages résistants, dont 27 ha <strong>de</strong> Souvignier gris), avec un parti-pris <strong>de</strong><br />
vinification à faible <strong>de</strong>gré alcoolique (<strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> maturité plus avancées et vinifications en<br />
rosé sont évoqués pour le millésime <strong>2021</strong>).<br />
« Qu’il soient considérés Vitis vinifera, je ne sais pas si cela peut changer les ventes. Je n’en<br />
suis pas sûr » confie Gabriel Ruetsch, estimant qu’un nom commercial plus proche <strong>de</strong>s<br />
cépages connus serait plus ven<strong>de</strong>ur. En la matière, l'OCVV estime qu'il n'est pas interdit <strong>de</strong>
donner un nom <strong>de</strong> cépage international à une obtention résistante en <strong>de</strong>scendant. Un sujet qui<br />
fait également débat dans la recherche viticole, semant la discor<strong>de</strong>.<br />
Précisions <strong>de</strong> l'OCVV<br />
Répondant favorablement ce printemps <strong>2021</strong> à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> déposée en 2017 par l’INRAE,<br />
l’OCVV a pris le temps d’étudier les arguments présentés par l’institut français (jusqu’en avril<br />
<strong>2021</strong>). « Lors <strong>de</strong> la procé<strong>du</strong>re, l’OCVV a accepté le taxon botanique indiqué par le<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur (initialement présentée comme Vitis L, puis plus précisément comme Vitis vinifera<br />
L.) et l’obtention communautaire accordée fait bien référence au taxon botanique Vitis<br />
vinifera L. » précise l’office communautaire. Qui ajoute que si « le protocole technique ne<br />
fournit pas d'informations permettant d'i<strong>de</strong>ntifier le taxon botanique », le dossier <strong>de</strong><br />
reconnaissance DHS (Distincte, Homogène et Stable) indique bien qu’il s’agit <strong>de</strong> Vitis<br />
vinifera.<br />
À noter que les décisions <strong>de</strong> l’OCVV peuvent être modifiées, ou pas. « En règle générale, le<br />
respect <strong>de</strong>s connaissances scientifiques fait partie <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> l'OCVV. Toutefois, si <strong>de</strong>s<br />
changements taxonomiques sont convenus au niveau international, nous n'alignons pas<br />
nécessairement tous les dossiers préalablement enregistrés mais nous tenons compte <strong>de</strong> ces<br />
changements pour les travaux en cours et futurs » indique l’institution angevine, ajoutant<br />
cependan que « l'article 53 <strong>de</strong> notre règlement <strong>de</strong> base précise que les erreurs manifestes<br />
dans les décisions <strong>de</strong> l'office doivent être corrigées ».
Telmont veut un champagne plus vert<br />
Simon Ksiazenicki / L’Hebdo <strong>du</strong> Vendredi <strong>du</strong> 23/<strong>06</strong>/<strong>2021</strong><br />
Basée à Damery, la maison récemment rachetée par Rémy Cointreau s'est fixée <strong>de</strong>s objectifs<br />
ambitieux dans les vignes et en <strong>de</strong>hors pour ré<strong>du</strong>ire son impact environnemental.<br />
Malgré le rachat par Rémy Cointreau, Bertrand Lhopital, issu <strong>de</strong> la famille fondatrice, est<br />
resté au sein <strong>de</strong> la maison. (© Champagne Telmont)<br />
Véritable philosophie pour les uns, argument commercial pour les autres, le bio gagne <strong>du</strong><br />
terrain un peu partout et le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> champagne aussi s’y convertit peu à peu. La maison J.<br />
<strong>de</strong> Telmont, fondée en 1912 à Damery, a entamé, <strong>de</strong>puis quelques années, une petite<br />
révolution qui est en train <strong>de</strong> s’accélérer <strong>de</strong>puis que le groupe Rémy Cointreau en a annoncé<br />
l’acquisition, en octobre 2020. Bertrand Lhopital, <strong>de</strong> la quatrième génération <strong>de</strong> la famille<br />
fondatrice, est resté au sein <strong>de</strong> cette maison familiale, qui a récemment per<strong>du</strong> son « J. » mais<br />
s’est dotée <strong>de</strong> nouvelles ambitions.<br />
En début <strong>de</strong> semaine <strong>de</strong>rnière, le champagne Telmont a lancé sa nouvelle stratégie en<br />
annonçant vouloir « tracer une voie exemplaire vers une maison 100 % bio dont la pro<strong>du</strong>ction<br />
limite son impact sur le milieu naturel ». Cela commence par la terre, puisque aujourd'hui, 72<br />
% <strong>de</strong>s 24,5 hectares <strong>du</strong> domaine en propre sont en agriculture biologique ou en conversion et<br />
100 % seront certifiés en 20<strong>25</strong>. La maison assure que les 56,5 hectares <strong>de</strong> ses partenaires, qui<br />
sont déjà plus d’un tiers à être convertis ou en cours <strong>de</strong> l’être, passeront tous au bio d'ici à<br />
2031.
Mais respecter l’environnement ne s’arrête pas à la terre et d’autres métho<strong>de</strong>s ont été<br />
dévoilées par la maison Telmont. Celle-ci entend également bannir la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> coffrets,<br />
utiliser uniquement <strong>de</strong>s bouteilles vertes 100 % recyclables, acheter uniquement <strong>de</strong><br />
l’électricité d’origine renouvelable et <strong>de</strong>s véhicules électriques, pro<strong>du</strong>ire <strong>de</strong> l’énergie solaire<br />
sur site, interdire les expéditions via transport aérien, limiter les émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong><br />
serre sur la chaîne logistique ou encore numéroter chaque bouteille pour permettre <strong>de</strong> tracer<br />
son itinéraire <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction.<br />
Des objectifs ambitieux et contraignants qui n’auraient sans doute pas été possibles sans<br />
l’appui d’un grand groupe. « L’arrivée <strong>de</strong> Rémy Cointreau, dont l’attachement aux terroirs et<br />
au savoir-faire n’est plus à démontrer, donne une nouvelle dimension à cette quête<br />
d’excellence qui anime notre famille <strong>de</strong>puis plusieurs générations », a commenté Bertrand<br />
Lhopital, chef <strong>de</strong> cave et chef <strong>de</strong> la viticulture <strong>de</strong> la maison Telmont. Le groupe international<br />
d'alcool et spiritueux renoue ainsi avec l'activité champagne après avoir ven<strong>du</strong> Krug en 1999 à<br />
LVMH, puis Charles Heidsieck et Piper Heidsieck au holding EPI, douze ans plus tard.<br />
Où en est la viticulture <strong>du</strong>rable en Champagne ?<br />
Après s’être fixé l’objectif zéro herbici<strong>de</strong> pour 20<strong>25</strong>, le Comité Champagne a dressé, en 2019,<br />
une nouvelle feuille <strong>de</strong> route commune à la profession : que 100 % <strong>de</strong>s exploitations<br />
bénéficient d’une certification environnementale à l’horizon 2030. L’objectif est réalisable.<br />
Actuellement, 600 exploitations sont certifiées, soit 20 % <strong>de</strong>s surfaces, la plupart ayant rejoint<br />
le label Viticulture <strong>du</strong>rable en Champagne, un engagement <strong>quotidien</strong> autour <strong>de</strong> 1<strong>25</strong> points<br />
d’évaluation (biodiversité, sol, eau, empreinte carbone, paysages, etc.). En revanche, le bio,<br />
plus contraignant, ne représente que 260 domaines, soit 3,4 % <strong>de</strong> l'aire d'appellation.
Gagner <strong>du</strong> temps… et <strong>du</strong> confort<br />
Publié le 24/<strong>06</strong>/<strong>2021</strong> - 11:41 par Irène Aubert MON-VITI.COM<br />
Avec son boîtier GPS Samsys, Process2wine assure automatiquement la traçabilité <strong>de</strong>s<br />
opérations viticoles. Plus fort : son intelligence artificielle peut calculer une organisation<br />
optimale <strong>de</strong>s interventions. Un atout pour diminuer la charge mentale.<br />
«Avec le boîtier Samsys, nous effectuons un pas <strong>de</strong> plus vers la précision et la simplification<br />
<strong>du</strong> travail <strong>de</strong> l’utilisateur », résume Alain Sutre, PDG d’Ertus group. L’entreprise basée en<br />
Giron<strong>de</strong> a conçu et développé Process2wine. Cet ensemble logiciel se compose <strong>de</strong> plusieurs<br />
mo<strong>du</strong>les permettant d’enregistrer et <strong>de</strong> gérer les travaux <strong>de</strong> la vigne à la cave. Le plus<br />
récent, Exapta (primé au Vinitech), ai<strong>de</strong> à établir le calendrier prévisionnel <strong>de</strong> traitements<br />
phytosanitaires, puis à appliquer cette stratégie au <strong>quotidien</strong>. Elle vient <strong>de</strong> s’allier avec<br />
Samsys pour proposer une offre premium.<br />
Position connue en temps réel<br />
« Pour moi, un outil d’ai<strong>de</strong> à la décision, ce n’est pas seulement un indicateur <strong>de</strong> la pression<br />
<strong>de</strong>s maladies, indique Alain Sutre, c’est aussi un outil qui va proposer : aujourd’hui, c’est telle<br />
personne, qui va traiter telle parcelle, avec tel tracteur. » Comment ? Chaque matin, Exapta<br />
établit un planning <strong>de</strong> traitement qui intègre la planification stratégique et les conditions <strong>du</strong><br />
moment (pression maladie, météo…). Le vigneron peut accepter, modifier ou relancer les<br />
calculs.<br />
Une fois le travail affecté, le chauffeur doit se déclarer en quelques clics. Il peut aussi être<br />
reconnu automatiquement à l’ai<strong>de</strong> d’un tag, une « étiquette électronique » qu’il porte sur<br />
lui. La même possibilité existe pour les outils attelés. Puis, le tractoriste utilise Process2wine<br />
comme une console GPS qui enregistre tout : le parcours, le temps <strong>de</strong> travail, le pro<strong>du</strong>it, la<br />
parcelle…<br />
Au bureau ou sur son Smartphone, le responsable peut consulter en temps réel, et même<br />
hors-ligne, la position <strong>de</strong>s tracteurs. Il peut s’assurer en fin <strong>de</strong> journée que le travail a été<br />
réalisé : une information très utile pour visualiser les rangs oubliés… et y remédier afin<br />
d’éviter les dégâts liés aux maladies.
Économies <strong>de</strong> 20 à 30 %<br />
Fini les câbles, le boîtier Samsys est aimanté et peut se déplacer facilement d’un tracteur à<br />
l’autre. « Avec ce boîtier, la précision atteint 10 cm, contre 40 cm auparavant », ajoute Alain<br />
Sutre, qui projette déjà la prochaine étape : développer un usage piéton, pour repérer les pieds<br />
indivi<strong>du</strong>ellement si nécessaire. Autre développement envisagé : intégrer l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
travaux mécaniques (travail <strong>du</strong> sol, rognage, etc.) d’ici fin <strong>2021</strong> et créer un mo<strong>du</strong>le pour<br />
gérer la vendange l’année prochaine.<br />
Process2wine prend tout son sens dans les domaines ayant <strong>de</strong> nombreuses parcelles et/ou<br />
plusieurs salariés. Mais il n’est pas réservé aux gran<strong>de</strong>s propriétés. « Notre solution fait<br />
réaliser <strong>de</strong>s économies <strong>de</strong> 20 à 30 % sur les charges, en moyenne », souligne Alain Sutre, en<br />
diminuant le coût phytosanitaire et en optimisant la main-d’œuvre.<br />
L’outil ne peut-il pas provoquer <strong>de</strong>s réticences chez les salariés qui, <strong>de</strong> fait, sont suivis en<br />
permanence ? Sans doute, mais il est aussi un moyen supplémentaire d’assurer leur<br />
sécurité : l’un <strong>de</strong>s éléments <strong>du</strong> boîtier GPS, le gyroscope, peut donner <strong>de</strong>s informations sur la<br />
verticalité <strong>du</strong> tracteur. En cas <strong>de</strong> retournement ou <strong>de</strong> chute dans un fossé, les secours sont<br />
prévenus même si le con<strong>du</strong>cteur n’est pas en état <strong>de</strong> les appeler. Un élément positif à mettre<br />
dans la balance.<br />
Au bureau ou sur son Smartphone, le responsable peut consulter en temps<br />
réel, et même hors-ligne, la position <strong>de</strong>s tracteurs.<br />
Grégory Baudin, vigneron et prestataire en Champagne : un logiciel<br />
complet et facile à utiliser<br />
Grégory Baudin travaille 2,40 ha <strong>de</strong> vigne en son nom et 60 ha en prestation en Champagne.<br />
Il vient <strong>de</strong> s’équiper avec Process2wine. Et il n’y voit que <strong>de</strong>s avantages.<br />
« J’utilise Process2wine <strong>de</strong>puis février, et pour l’instant, je ne lui vois pas d’inconvénient.<br />
Mon entreprise possè<strong>de</strong> quatre enjambeurs, emploie <strong>de</strong>ux salariés permanents et <strong>de</strong>s
saisonniers. Nous réalisons tous types <strong>de</strong> travaux viticoles pour nos clients vignerons et<br />
négoce. La traçabilité est <strong>de</strong>venue un point important pour tout le mon<strong>de</strong> aujourd’hui.<br />
Auparavant, j’avais un autre logiciel <strong>de</strong> traçabilité qui ne me donnait pas satisfaction. J’étais<br />
revenu au papier, mais c’était très lourd. Aussi, j’ai suivi les recommandations d’un ami déjà<br />
équipé avec Process2wine. J’ai choisi la version complète, avec trois GPS et trois versions<br />
mobiles pour mes salariés et moi.<br />
Nous avons déjà réalisé <strong>du</strong> désherbage, <strong>de</strong> l’épandage d’écorces, <strong>du</strong> travail <strong>du</strong> sol… ça<br />
fonctionne très bien. Le GPS est très précis. Je peux voir qui fait quoi, où sont mes salariés.<br />
Tout est enregistré : par exemple, on sait exactement à quelle heure on est sorti <strong>de</strong> la parcelle.<br />
C’est un plus pour le vigneron qui peut calculer précisément son délai <strong>de</strong> réentrée. En tant que<br />
prestataire, cette traçabilité est une preuve <strong>de</strong> mon travail, même si je n’en ai jamais eu<br />
besoin.<br />
Je planifie les ordres <strong>de</strong> travail le soir et le matin, nous faisons le point ensemble, sur les<br />
mobiles. Nous n’avons pas encore utilisé la fonction guidage <strong>du</strong> GPS, car nous connaissons<br />
bien nos secteurs. Mais cela pourra être utile pour les vendanges, car j’embauche un chauffeur<br />
occasionnel.<br />
Un autre avantage est le gain <strong>de</strong> temps : j’ai dû paramétrer les pro<strong>du</strong>its phyto que j’utilise au<br />
départ, ainsi que les 200 parcelles sur lesquelles nous intervenons. Mais maintenant, lorsque<br />
je prévois un traitement, les clients sont prévenus automatiquement. Ça m’évite d’envoyer 50<br />
SMS ! Et lorsque le travail est terminé, j’ai juste à cocher une case pour les informer.<br />
Côté tarif, les quatre <strong>de</strong>mi-journées <strong>de</strong> formation ont coûté 2 800 euros, mon abonnement est<br />
<strong>de</strong> 230 €/mois. Je suis engagé pendant cinq ans. C’est un coût, mais c’est un service qui me<br />
procure une traçabilité, un point qu’il est important d’assurer. »
Étiquettes<br />
Ne jetez plus vos glassines à la poubelle !<br />
Publié le <strong>25</strong>/<strong>06</strong>/<strong>2021</strong> - 08:41par Olivier Lévêque /https://www.mon-viti.com/<br />
Longtemps jetée à la poubelle, la glassine rentre désormais dans <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> recyclage. Des<br />
imprimeurs commencent à les récupérer gratuitement.<br />
Séparer la couche <strong>de</strong> silicone et le papier, afin <strong>de</strong> pouvoir recycler les <strong>de</strong>ux matériaux. Voilà<br />
l’enjeu <strong>du</strong> recyclage <strong>de</strong>s glassines, support <strong>de</strong>s étiquettes adhésives qui étaient jusque-là<br />
entièrement envoyées dans les bennes à or<strong>du</strong>re. Des filières spécifiques <strong>de</strong> recyclage se<br />
développent, notamment avec les fabricants d’étiquettes Avery Denisson (programme<br />
Cycle4green), et UPM Raflatac (programme RafCycle).<br />
« Jeter <strong>de</strong>s volumes importants <strong>de</strong> glassine nous posait un problème éthique, reconnaît Julien<br />
Deblon<strong>de</strong>, codirigeant <strong>de</strong> l’imprimerie Gigault dans le Maine-et-Loire. Depuis plusieurs<br />
années, nous cherchions une solution. Le fait d’avoir rejoint le groupe Labelys en 2017 nous a<br />
ouvert <strong>de</strong>s portes. Nous avons sollicité Avery Denisson afin <strong>de</strong> rentrer dans leur filière<br />
recyclage pour les glassines, et le projet s’est très vite mis en place. »<br />
Ne pas laisser d’étiquettes<br />
Depuis janvier <strong>2021</strong>, l’imprimerie Gigault propose aux utilisateurs d’étiquettes adhésives,<br />
qu’ils soient clients ou non, <strong>de</strong> rapporter leurs glassines chaque premier vendredi <strong>du</strong> mois, sur<br />
leur site <strong>de</strong> Chalonnes-sur-Loire. « Il faut s’assurer qu’il ne reste aucune étiquette sur les<br />
ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> glassine, ni le mandrin central cartonné qui ne se recycle pas <strong>de</strong> la même manière,<br />
insiste le directeur commerce. Les livraisons commencent à se faire, mais il faut ancrer le<br />
réflexe chez les utilisateurs. Alors, lors <strong>de</strong> nos ren<strong>de</strong>z-vous clients, nous collectons leurs<br />
stocks <strong>de</strong> glassine, que nous rapportons à l’entreprise, afin <strong>de</strong> lancer la démarche. »<br />
Tout est gratuit, avec un coût pris en charge par le collecteur (Avery Denisson). « Cela nous<br />
prend uniquement <strong>du</strong> temps. D’ailleurs, avec nos nouvelles machines d’impressions<br />
d’étiquettes, les prix ont même baissé », s’amuse Julien Deblon<strong>de</strong>. Petit espoir pour lui à<br />
l’avenir : qu’il <strong>de</strong>vienne aussi possible <strong>de</strong> recycler les films <strong>de</strong> dorure et les étiquettes<br />
adhésives.<br />
Champagne Alfred Tritant : « Recycler toutes les glassines »
« Bien que nous ne cultivons que 3 ha, pour <strong>25</strong> 000 bouteilles commercialisées par an, cela<br />
représente un volume non négligeable <strong>de</strong> glassine, explique Jean-Luc Weber, vigneron au<br />
domaine champenois Alfred Tritant. Avec nos étiquettes, nos contre-étiquettes et nos<br />
collerettes, nous multiplions par trois les supports d’étiquettes adhésives, qui partaient jusquelà<br />
aux or<strong>du</strong>res ménagères. Lorsque notre imprimeur, Autajon, nous a proposé <strong>de</strong> collecter les<br />
glassines, nous avons tout <strong>de</strong> suite été sé<strong>du</strong>its ! Nous remplissons un carton avec les glassines<br />
usagées, qu’ils collectent aux livraisons <strong>de</strong>s nouvelles étiquettes. C’est gratuit, et cela s’inscrit<br />
parfaitement dans notre approche <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable. Sur notre domaine HVE <strong>de</strong>puis<br />
2018, nous recyclons bien évi<strong>de</strong>mment le verre, mais aussi bouchons et muselets ! Nous<br />
sommes fiers <strong>de</strong> participer au recyclage <strong>de</strong> la glassine désormais. »
50 millions d’utilisateurs<br />
L’application Vivino double ses ventes <strong>de</strong><br />
vin en ligne pendant la crise covid<br />
Vendredi <strong>25</strong> juin <strong>2021</strong> par Alexandre Abellan Vitisphère.com<br />
« Je ne viens pas <strong>du</strong> tout <strong>de</strong> l’in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> vin, je suis plus un homme <strong>de</strong> technologies, <strong>de</strong><br />
logiciels et <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its. Le cœur <strong>du</strong> problème que j’avais, c’est que lorsque je voyais le mur<br />
<strong>de</strong> vins dans un supermarché, je n’arrivais pas à distinguer le bon <strong>du</strong> moins bon. Quand on<br />
connaît un peu la technologie, on se dit qu’il peut y avoir une opportunité » se souvient Heini<br />
Zachariassen - crédit photo : Vivino<br />
Considérée comme la première licorne <strong>de</strong> la filière vin, la start-up danoise conforte sa stature <strong>de</strong> place <strong>de</strong><br />
marché internationale à part entière après la crise sanitaire.<br />
Lancée en 2010, l’application <strong>de</strong> reconnaissance et <strong>de</strong> notation <strong>de</strong>s vins Vivino affiche <strong>de</strong>s<br />
chiffres qui donne le tournis : 1,6 milliard d’étiquettes <strong>de</strong> vin scannées pour 13,6 millions <strong>de</strong><br />
cuvées différentes et 207 millions <strong>de</strong> notes données par 51,9 millions d’utilisateurs dans le<br />
mon<strong>de</strong> sur une plateforme réunissant 700 metteurs en marché. Accueillant la première<br />
communauté internationale <strong>de</strong> consommateurs <strong>de</strong> vin, cette place <strong>de</strong> marché en ligne<br />
revendique un nouveau bond dans son développement grâce à la pandémie <strong>de</strong> Covid-19.<br />
Fondée à Copenhague, développée dans la Silicon Valley et désormais présente dans 17 pays,<br />
l’application Vivino « a vu ses ventes augmenter à vitesse grand V avec les fermetures <strong>de</strong>s<br />
frontières dans le mon<strong>de</strong>. Nos revenus ont triplé en quelques semaines, mais aussi les<br />
problèmes <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s » indique Heini Zachariassen, le PDG-fondateur <strong>de</strong> Vivino, lors<br />
d’un évènement en ligne <strong>du</strong> salon Wine Paris & Vinexpo. Ayant mis à niveau sa logistique<br />
face à l’afflux <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, Vivino indique avoir gagné <strong>de</strong> nouveaux consommateurs et être<br />
<strong>de</strong>venu rentable : « en 2019 nous vendions 130 millions <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> vins (soit 116 millions<br />
d’euros), en 2020 nous avons plus que doublé nos ventes avec 265 millions $ (soit 216<br />
millions €) » rapporte Heini Zachariassen, qui note qu’« en <strong>2021</strong>, la progression se tasse,<br />
mais on voit que les gens ont été poussés à changer leurs habitu<strong>de</strong>s et ne reviendront pas en<br />
arrière ».<br />
Abonnement personnalisé
Portée par ces impressionnants développements, l’application Vivino compte renforcer ses<br />
ressources humaines, en termes <strong>de</strong> d’ingénierie informatique (n’ayant actuellement que 3<br />
développeurs) et <strong>de</strong> direction (Olivier Grémillon <strong>de</strong>venant PDG <strong>de</strong> la société ce 27 juillet,<br />
Heini Zachariassen <strong>de</strong>venant « chef évangéliste »). Souhaitant renforcer son ancrage dans ses<br />
17 marchés actuels et son marketing, Vivino développe <strong>de</strong> nouvelles offres surmesures.<br />
Proposant l’option « Match for you » (qui calcule un pourcentage <strong>de</strong> compatibilité entre un<br />
vin donné et un utilisateur à partir <strong>de</strong> leurs données/notes respectives), Vivino compte passer<br />
une nouvelle étape en testant une offre d’abonnement. Lancée aux États-Unis ce début juin<br />
l’offre propose une sélection personnalisée <strong>de</strong> 6 vins adaptés à chaque abonné toutes les 6<br />
semaines (aves <strong>de</strong>s offres <strong>de</strong> 120 ou 180 $).<br />
Se souvenant <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux premières années difficiles pour cause <strong>de</strong> manque <strong>de</strong> données, Heini<br />
Zachariassen souligne la puissance actuelle <strong>de</strong> Vivino. « Ce système <strong>de</strong> notation par une<br />
communauté offre <strong>de</strong>s opportunités que Robert Parker et le Wine Spectator n’offrent pas »<br />
indique le fondateur, soulignant que ces équipes <strong>de</strong> dégustateurs affichent au mieux 20 000<br />
notes par an, quand « nous faisons 100 000 notes par jour. L’échelle n’est pas <strong>du</strong> tout la<br />
même. C’est une bonne chose pour l’in<strong>du</strong>strie que tout puisse être noté. » Des marques <strong>de</strong><br />
distributeurs aux petites cuvées artisanales confi<strong>de</strong>ntielles.
Nouveau gui<strong>de</strong> sur la marche à pied dans la<br />
Montagne <strong>de</strong> Reims<br />
L’Hebdo <strong>du</strong> Vendredi <strong>du</strong> 22/<strong>06</strong>/21<br />
Ce gui<strong>de</strong> invite à redécouvrir la Montagne <strong>de</strong> Reims, via une sélection <strong>de</strong> 20 itinéraires<br />
balisés. (© DR)<br />
La collection Topogui<strong>de</strong>s sort une nouvelle édition dédiée à la randonnée dans la Montagne<br />
<strong>de</strong> Reims, après une première livrée en 2007. Fruit d'une collaboration entre le Parc naturel<br />
régional <strong>de</strong> la Montagne <strong>de</strong> Reims (PNMR) et le Comité départemental <strong>de</strong> la randonnée<br />
pé<strong>de</strong>stre <strong>de</strong> la Marne (CDRP), avec le soutien <strong>du</strong> département <strong>de</strong> la Marne et <strong>de</strong> la région<br />
Grand Est, « Le Parc naturel régional <strong>de</strong> la Montagne <strong>de</strong> Reims… à pied » propose une<br />
sélection <strong>de</strong> 20 itinéraires balisés. Allant d’une heure <strong>de</strong> bala<strong>de</strong> (Pâtis <strong>de</strong> Damery) à <strong>de</strong>ux<br />
journées d'excursion (GR <strong>du</strong> Pays <strong>de</strong> l'Ardre), les randonnées en question y sont présentées<br />
via <strong>de</strong>s cartes et indications précises. Ces nombreuses boucles constituent une offre souvent<br />
familiale, mais aussi parfois plus sportive, qui vise à explorer <strong>de</strong>s paysages variés, alternant<br />
vignobles, forêts, terres agricoles, vallées et cours d’eau, au sein <strong>de</strong> ce territoire classé Parc<br />
naturel régional <strong>de</strong>puis 1976. Il y a <strong>de</strong>ux semaines, Marion et Laurie, <strong>de</strong>ux membres <strong>du</strong><br />
PNMR, ont d'ailleurs testé le sentier <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> randonnée (GR) <strong>de</strong> la Montagne <strong>de</strong> Reims,<br />
gui<strong>de</strong> en main. Pendant <strong>de</strong>ux jours et 52 km, les <strong>de</strong>ux jeunes femmes disent avoir vécu, « une<br />
super aventure qui nous a fait redécouvrir ce territoire que l’on côtoie pourtant au <strong>quotidien</strong> ».<br />
Destiné aux marcheurs, aussi bien aux locaux qu'aux visiteurs <strong>de</strong> passage, qui souhaitent<br />
randonner sur <strong>de</strong>s itinéraires officiels et balisés, « Le Parc naturel régional <strong>de</strong> la Montagne <strong>de</strong><br />
Reims… à pied » sera disponible à partir <strong>du</strong> 1er juillet, au prix <strong>de</strong> 9,90 €, à la Maison <strong>du</strong> Parc,<br />
située à Pourcy, ainsi que dans tous les offices <strong>de</strong> tourisme <strong>du</strong> secteur et toutes les bonnes<br />
librairies. J.D
Visites en nocturne au Domaine Pommery<br />
<strong>25</strong> juin <strong>2021</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />
Le Domaine Vranken-Pommery ouvre les portes <strong>de</strong> ses magnifiques bâtiments <strong>de</strong> style<br />
élisabéthain jusqu’à 21 h 30 les vendredis et samedis jusqu’au 21 août. Ses caves et ses<br />
crayères inscrites au Patrimoine mondial <strong>de</strong> l’UNESCO pourront désormais se parcourir<br />
même à la tombée <strong>de</strong> la nuit <strong>de</strong> manière autonome. Pommery propose une visite autoguidée et<br />
commentée <strong>de</strong> ses caves et crayères gallo-romaines grâce au parcours digital et audio<br />
téléchargeable (support papier également disponible). Un parcours exceptionnel à 30 mètres<br />
sous-terre où l’on peut percevoir chaque aspect <strong>du</strong> processus <strong>de</strong> vinification et découvrir<br />
l’exposition d’art contemporain ExpériencePommery #. Avec à la fin la visite, une flûte <strong>de</strong> la<br />
cuvée emblématique <strong>de</strong> la maison, Pommery Brut Royal à déguster.<br />
À noter que <strong>du</strong>rant l’été, le restaurant <strong>du</strong> Domaine Vranken-Pommery, Le Réfectoire est<br />
également ouvert les vendredis et samedis soirs. De quoi se régaler à la suite <strong>de</strong>s visites <strong>de</strong><br />
caves.<br />
Informations pratiques : Visites : ouvert <strong>du</strong> lundi au dimanche <strong>de</strong> 10 heures à 18 heures.<br />
Nocturnes d’été : les vendredis et samedis jusqu’à 21 h 30. Réservations : 03 26 61 62 ou sur<br />
www.vrankenpommery.com<br />
Le Réfectoire : <strong>du</strong> mercredi au dimanche <strong>de</strong> 12 heures à 19 heures. Les vendredis et samedis<br />
réservations jusqu’à 21 h 30 au 03 26 61 61 61
Louis XV en brut et en rosé millésime 2012<br />
(Maison <strong>de</strong> Venoge), évi<strong>de</strong>mment<br />
majestueux !<br />
<strong>25</strong> juin <strong>2021</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />
Un flacon royal ! Oui tout y est, le contenant et le contenu. Le contenant, une bouteille<br />
étonnante presque un ornement, une carafe <strong>de</strong> grand luxe, le contenu fait également dans<br />
l’opulence particulièrement avec ce millésime 2012. Une jolie transition avec le 2008, le<br />
<strong>de</strong>rnier en date <strong>de</strong> la maison sorti en 2018. Cette année 2012 si solaire n’en finit pas <strong>de</strong><br />
charmer. Et cette cuvée Louis XV 2012 brut <strong>du</strong> Champagne <strong>de</strong> Venoge est bien là pour le<br />
prouver. Oui, vraiment sé<strong>du</strong>ctrice avec ces arômes agrumes confits accompagnées d’un<br />
soupçon <strong>de</strong> cire d’abeille tout en gardant <strong>de</strong> jolies notes <strong>de</strong> fraîcheurs. Si on la décrit un peu<br />
plus techniquement, sans fermentation malolactique, peu dosée (7g/L) la Louis XV 2012 est<br />
issue <strong>de</strong>s terroirs <strong>de</strong> grands crus <strong>de</strong> chardonnays et <strong>de</strong> pinots noirs (50/50%) . Les 10.000<br />
bouteilles commercialisées sont toutes numérotées.<br />
Quant à la version rosée, elle s’est vue décernée un beau « 98 » par le critique <strong>du</strong> vin James<br />
Suckling. Évi<strong>de</strong>mment à raison puisque la cuvée présente un champagne rosé pour gourmand,<br />
délicat mais également vineux et épicé. Un millefeuille <strong>de</strong> gouts qui se révèlent laissant une<br />
superbe longueur en bouche. Elaboré avec <strong>de</strong> Grands crus <strong>de</strong> pinots et <strong>de</strong> chardonnays<br />
(50/50%) et 7% <strong>de</strong> Bouzy rouge, pour la première fois, il a été vinifié sans fermentation<br />
malolactique. Là aussi, les 6 000 bouteilles commercialisées sont numérotées.
Gilles <strong>de</strong> la Bassettière <strong>de</strong>vant un portrait <strong>de</strong> Louis XV enfant<br />
Les <strong>de</strong>ux cuvées ont été dégustées en compagnie <strong>de</strong> Gilles <strong>de</strong> la Bassetière, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
maison dans les grands salons <strong>de</strong> l’Hôtel <strong>de</strong> Venoge (ancien hôtel Gallice) avenue <strong>de</strong><br />
Champagne à Épernay. Respirant le calme et la sérénité, ces pièces donnent sur un parc<br />
magnifique <strong>de</strong> 6 000 m2. De quoi apprécier l’écrin autant que le bijou ! Pour la photo, Gilles<br />
<strong>de</strong> la Bassetière, dont l’adage est « la vraie noblesse s’acquiert en vivant et non pas en<br />
naissant », pose <strong>de</strong>vant le portrait <strong>de</strong> Louis XV enfant, un portrait signé Pierre Gobert. C’est<br />
à lui que l’on doit création <strong>de</strong> cette cuvée qui remonte à 2005. Rentré dans la maison <strong>de</strong><br />
champagne en 1995, à l’époque, <strong>de</strong> Venoge appartient encore au groupe Rémy Cointreau,<br />
Gilles <strong>de</strong> la Basseière voit passer rapi<strong>de</strong>ment le groupe LVMH avant <strong>de</strong> travailler pour<br />
Lanson BCC en 1998 (ndlr : oui la Champagne est une gran<strong>de</strong> famille !) Après sa nomination<br />
à la tête <strong>de</strong> Venoge en 2002, il déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> créer une cuvée <strong>de</strong> prestige. « Je suis parti <strong>de</strong> l’idée<br />
qu’il nous fallait un élément historique* pour mettre en valeur cette cuvée. Pas seulement une<br />
légen<strong>de</strong>, mais bel et bien un réel fait <strong>de</strong> l’Histoire <strong>de</strong> France lié à l’histoire <strong>du</strong> champagne<br />
». Une belle inspiration pour une cuvée qui que l’on considère désormais bien installée dans<br />
le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s flacons très haut <strong>de</strong> gamme.<br />
Prix : 180 €<br />
*en référence à l’arrêt <strong>du</strong> <strong>25</strong> mai 1728 : Louis XV autorise uniquement les vins <strong>de</strong><br />
Champagne à être commercialisés et transportés en bouteille…en paniers <strong>de</strong> 50 ou 100<br />
bouteilles.
Fraîcheur et bulles… | Objectif Bien-être mag (objectifbienetremag.fr)<br />
18/<strong>06</strong>/<strong>2021</strong>