MCLAREN & ELVA, LES ORIGINES MCLAREN & ELVA: UN LIEN FORT Le salon InterClassics Brussels (du 19 au 21 novembre) revient sur les 65 ans d’histoire d’Elva et le coup de pouce décisif donné par ce constucteur à... McLaren. Si aujourd’hui, Elva désigne un modèle de McLaren, ce nom porte en lui bien d’autres significations. D’ailleurs, il n’est pas certain que McLaren soit un jour devenu constructeur sans Elva. Et quel constructeur, puisque son nom rivalise avec celui de errari ais quel est donc le lien avec Elva ? Elle va Alors que le jeune Néo-Zélandais Bruce McLaren devait encore effectuer sa traversée pour l’Europe, Frank Nichols, un Britannique amateur de sports automobiles, s’inspirait de la Lotus Mk VI pour participer lui-même à des courses. La voiture pouvait être améliorée, le moteur aussi. En 1955, Nichols fit donc construire chez CSM un châssis inspiré de la Lotus et équipé d’un moteur Ford. Il baptisa sa création du nom percutant d’Elva, du français « elle va ». Elva s’inscrit ainsi dans la longue tradition des grands constructeurs britanniques, avec Lotus comme premier ambassadeur, suivi des exemples presque aussi célèbres de Lola, Marcos, Caterham et Cooper. En se spécialisant dans les voitures de compétition, à la fois les monoplaces et les petits roadsters, Elva parvient à se forger une solide réputation auprès des coureurs amateurs aux États-Unis. Son succès ouvre la voie à d’ambitieux projets. Encouragé par de belles perspectives commerciales outre-Atlantique, Nichols lance l’Elva Courier, une voiture de sport routière. Cependant, les promesses s’arrêtent là, tandis que les coûts de la production et de la nouvelle usine s’envolent. Un peu plus de quatre cents Courier quittent l’entrepôt avant que Nichols ne jette l’éponge en 1961. Première McLaren Le groupe Lambretta-Trojan reprend de suite Elva et la production de la Courier. En 1965, une nouvelle collaboration voit le jour, à nouveau axée sur le marché américain. Le pilote Bruce McLaren veut devenir constructeur de voitures de course. Aux États-Unis, il entrevoit une participation au championnat CanAm. McLaren frappe donc à la porte d’Elva pour y concrétiser sa vision. C’est ainsi que l’Elva McLaren M1A voit le jour, dont 24 exemplaires sont finalement produits. Viennent ensuite une M1B et une M1C, après quoi McLaren s’affranchit en 1967 pour suivre sa propre voie. Elva, quant à lui, connaît une fin moins glorieuse. Malgré diverses tentatives avec BMW, le constructeur met la clé sous le paillasson à la fin des années 60, après avoir produit sa dernière Courier. Elva compte cependant de nombreux adeptes qui entretiennent fidèlement la flamme de la marque. Parmi eux, l’ex-Premier ministre et membre du Parlement européen Guy Verhofstadt : « Pour moi, tout a commencé lorsque je voulais courir à Spa, dans une catégorie réservée aux voitures de l’époque de Stirling Moss. La voiture par excellence de cette classe est la Lotus 11. À cette époque, Frank Nichols était le principal concurrent de Chapman. Leurs concepts étaient fort semblables, et ils discutaient entre eux pour savoir qui des deux avait été le premier à utiliser l’essieu de Dion. J’étais à la recherche d’une voiture et j’ai trouvé un véhicule de course Elva doté d’un moteur Coventry Climax 1100 FWA. J’ai fait restaurer la voiture et le moteur. » « Les similitudes entre Lotus et Elva sont évidentes », précise Guy Verhofstadt. « Pourtant, les deux marques ont connu une issue très différente. Nichols a méjugé le projet industriel avec l’Elva Courier. Je participe d’ailleurs aux Spa Six Hours au volant d’un coupé Courier équipé d’un moteur MG B. » Guy Verhofstadt fait partie des initiateurs de l’exposition Elva lors du salon InterClassics Brussels. « Nous espérons réunir huit véhicules, ainsi que la nouvelle cLaren lva. » ne pas manquer www.interclassics.be 50 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV
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