Panorama de presse quotidien du 26 11 2021

Les châteaux portant un nom d’AOC dans
le collimateur
Par Fabien Humbert
Mis à jour le 24/11/2021 à 11:00 La RVF
C’est ainsi que le château de Santenay a dû changer d’identité pour se rebaptiser domaine du
château Philippe le Hardi...
La DGCCRF tolère de moins en moins que des domaines viticoles portent le nom d’une AOC
tout en vendant d’autres vins. Les châteaux concernés doivent régulariser leur situation, quitte
à changer de nom.
C’est dans le but de “protéger” le consommateur que la Répression des fraudes met
actuellement la pression sur l’usage des noms de châteaux. Dans sa ligne de mire, les
domaines dont le nom est celui d’une appellation d’origine contrôlée mais qui vendent des
vins issus d’autres AOC. « Selon la loi, il ne doit y avoir qu’une seule mention de l’AOC sur
la bouteille », confirme le juriste bordelais Jean-Baptiste Thial de Bordenave.
Il faut dire que ce domaine bourguignon, qui fédère 98 hectares disséminés sur
17 appellations (Mercurey, Saint-Aubin, Chambolle-Musigny, Clos de Vougeot, Puligny-
Montrachet…) et 35 climats, est immense : il s’étend sur 60 km, de Gevrey-Chambertin à la
Côte chalonnaise, et est très loin de ne produire et de ne vendre que des vins de Santenay...
« Nous nous sommes rendus compte qu’acheter par exemple un corton-charlemagne du
château de Santenay, pouvait décontenancer les clients, car cela pouvait laisser penser qu’il
provenait de… Santenay », explique Jean-Philippe Archambault, directeur du domaine,
propriété du groupe CA Grands Crus. Nous avons alors choisi Philippe le Hardi car nous
utilisions déjà ce nom sur certaines de nos cuvées, le château de Santenay ayant appartenu au
célèbre duc. »
L’exemple du château de Pommard