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Panorama de presse quotidien du 26 11 2021

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PANORAMA DE PRESSE<br />

Du <strong>26</strong>/<strong>11</strong>/<strong>2021</strong><br />

SOMMAIRE<br />

- Politique ………….………………………………………………………….…………….....p.2-7<br />

- Economie-Commerce-Consommation..………………………………………….p.8-17<br />

- Droit-Marque-Contrefaçon…………………………………………………………….p.18-19<br />

- Viticulture-Environnement-Climat………………….………………………………p.20-27<br />

Cette revue <strong>de</strong> <strong>presse</strong> se <strong>de</strong>stine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,<br />

le <strong>de</strong>stinataire s’interdit <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire, publier, diffuser ou vendre ce document.<br />

www.sgv-champagne.fr<br />

17 avenue <strong>de</strong> Champagne – CS 90176 • 51205 Epernay Ce<strong>de</strong>x • Tél. 03 <strong>26</strong> 59 55 00 • Fax. 03 <strong>26</strong> 54 97 27<br />

69 Gran<strong>de</strong> Rue <strong>de</strong> la Résistance • 10<strong>11</strong>0 Bar-sur-Seine • Tél. 03 25 29 85 80 • Fax. 03 25 29 77 81


Interdiction facilitée <strong>de</strong>s herbici<strong>de</strong>s et<br />

insectici<strong>de</strong>s en vignoble AOC<br />

L'INAO vient <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r <strong>de</strong> nouvelles mesures types pour faciliter l'adoption <strong>de</strong> mesures<br />

agroenvironnementale, y compris la possibilité <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s bois à l'eau chau<strong>de</strong>.<br />

Par Alexandre Abellan Le <strong>26</strong> novembre <strong>2021</strong> Vitisphère.com<br />

Les vignobles AOC disposent désormais <strong>de</strong> douze mesures agroenvironnementales. - crédit<br />

photo : OIV<br />

Réuni ce 18 novembre, le comité national <strong>de</strong>s vins d’Appellation d’Origine Protégée (AOP)<br />

<strong>de</strong> l’Institut National <strong>de</strong> l’Origine et <strong>de</strong> la Qualité (INAO) s’est <strong>de</strong> nouveau longuement<br />

penché sur les enjeux d’adaptation <strong>du</strong> vignoble aux changements climatiques et sociétaux.<br />

Pour permettre aux cahiers <strong>de</strong>s charges AOP d’évoluer plus rapi<strong>de</strong>ment en termes <strong>de</strong><br />

transition environnementale, trois nouvelles mesures types sont validées : « obligation <strong>de</strong><br />

traitement à l’eau chau<strong>de</strong> <strong>de</strong>s plants <strong>de</strong> vigne » (plantation et complantation), « interdiction<br />

<strong>de</strong> tout emploi d’herbici<strong>de</strong> » (interdisant le désherbage chimique pour ne permettre que<br />

l’emploi <strong>du</strong> travail <strong>du</strong> sol), « interdiction <strong>de</strong> tout emploi d’insectici<strong>de</strong> » (à l’exception <strong>de</strong> ceux<br />

<strong>de</strong> biocontrôles et <strong>de</strong> ceux imposés en cas <strong>de</strong> lutte obligatoire décidée par les pouvoirs<br />

publics, par exemple contre la flavescence dorée).<br />

Les appellations Patrimonio et Baux <strong>de</strong> Provence sont intéressées par la mesure d’interdiction<br />

<strong>de</strong>s herbici<strong>de</strong>s indique Caroline Blot, la responsable <strong>du</strong> pôle vins <strong>de</strong> l’INAO, qui précise que<br />

la mesure sur le traitement à l’eau chau<strong>de</strong> (ou TEC) répond à une évolution réglementaire <strong>de</strong><br />

lutte contre la flavescence dorée. Ces mesures types étant désormais validées, tout Organisme<br />

<strong>de</strong> Défense et <strong>de</strong> Gestion (ODG) peut les inscrire dans son cahier <strong>de</strong>s charges pour le<br />

transmettre directement au comité national et gagner <strong>du</strong> temps <strong>de</strong> traitement explique<br />

Caroline Blot, rappelant que la Procé<strong>du</strong>re Nationale d’Opposition (PNO) <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois reste<br />

en vigueur (notamment pour informer tous les opérateurs). Le comité national INAO vient<br />

ainsi <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’appellation Touraine <strong>de</strong> s’interdire le désherbage total <strong>de</strong> ses


parcelles viticoles, qui va passer en PNO. La responsable <strong>du</strong> pôle vins <strong>de</strong> l’INAO ajoute que<br />

<strong>de</strong>s mesures agroenvironnementales peuvent être proposées hors <strong>de</strong> ce cadre, mais <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />

plus <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> traitement (sans attendre, Pomerol a ainsi banni tout désherbage chimique <strong>de</strong><br />

son AOC il y a quelques semaines).<br />

Ancrage bor<strong>de</strong>lais<br />

Désormais, les cahiers <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong>s vins AOP peuvent intégrer douze Dispositions<br />

AgroEcologiques types (DAE, voir encadré). Se diffusant nationalement, ces mesures<br />

agroenvironnementales sont actuellement très ancrées dans le vignoble <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. « Il y a<br />

un fort engagement <strong>de</strong>s ODG <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong> dans les dispositifs <strong>de</strong> mesures<br />

agroenvironnementales » soulignait récemment Laurent Fidèle, le délégué territorial pour la<br />

Nouvelle Aquitaine <strong>de</strong> l’INAO, citant les AOC ayant déjà adopté ces mesures (Bor<strong>de</strong>aux,<br />

Bor<strong>de</strong>aux Supérieur, Cérons et Pessac-Léognan), ainsi que celles étudiant leur intégration<br />

(Barsac, Blaye, Côtes Bor<strong>de</strong>aux, Côtes <strong>de</strong> Bourg, Entre-<strong>de</strong>ux-Mers, Graves <strong>de</strong> Vayres,<br />

Margaux, Médoc, Pessac-Léognan…). « Il y a une vraie volonté, la mobilisation est nette : on<br />

vit un tournant majeur. Il n’est plus question d’objectifs, chacun les partage. Il n’est plus<br />

question que <strong>de</strong> mise en œuvre et d’inscription au cahier <strong>de</strong>s charges » concluait Laurent<br />

Fidèle.


Les châteaux portant un nom d’AOC dans<br />

le collimateur<br />

Par Fabien Humbert<br />

Mis à jour le 24/<strong>11</strong>/<strong>2021</strong> à <strong>11</strong>:00 La RVF<br />

C’est ainsi que le château <strong>de</strong> Santenay a dû changer d’i<strong>de</strong>ntité pour se rebaptiser domaine <strong>du</strong><br />

château Philippe le Hardi...<br />

La DGCCRF tolère <strong>de</strong> moins en moins que <strong>de</strong>s domaines viticoles portent le nom d’une AOC<br />

tout en vendant d’autres vins. Les châteaux concernés doivent régulariser leur situation, quitte<br />

à changer <strong>de</strong> nom.<br />

C’est dans le but <strong>de</strong> “protéger” le consommateur que la Répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s met<br />

actuellement la pression sur l’usage <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong> châteaux. Dans sa ligne <strong>de</strong> mire, les<br />

domaines dont le nom est celui d’une appellation d’origine contrôlée mais qui ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s<br />

vins issus d’autres AOC. « Selon la loi, il ne doit y avoir qu’une seule mention <strong>de</strong> l’AOC sur<br />

la bouteille », confirme le juriste bor<strong>de</strong>lais Jean-Baptiste Thial <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>nave.<br />

Il faut dire que ce domaine bourguignon, qui fédère 98 hectares disséminés sur<br />

17 appellations (Mercurey, Saint-Aubin, Chambolle-Musigny, Clos <strong>de</strong> Vougeot, Puligny-<br />

Montrachet…) et 35 climats, est immense : il s’étend sur 60 km, <strong>de</strong> Gevrey-Chambertin à la<br />

Côte chalonnaise, et est très loin <strong>de</strong> ne pro<strong>du</strong>ire et <strong>de</strong> ne vendre que <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Santenay...<br />

« Nous nous sommes ren<strong>du</strong>s compte qu’acheter par exemple un corton-charlemagne <strong>du</strong><br />

château <strong>de</strong> Santenay, pouvait décontenancer les clients, car cela pouvait laisser penser qu’il<br />

provenait <strong>de</strong>… Santenay », explique Jean-Philippe Archambault, directeur <strong>du</strong> domaine,<br />

propriété <strong>du</strong> groupe CA Grands Crus. Nous avons alors choisi Philippe le Hardi car nous<br />

utilisions déjà ce nom sur certaines <strong>de</strong> nos cuvées, le château <strong>de</strong> Santenay ayant appartenu au<br />

célèbre <strong>du</strong>c. »<br />

L’exemple <strong>du</strong> château <strong>de</strong> Pommard


C’est ainsi que le château <strong>de</strong> Puligny-Montrachet, dirigé par la famille <strong>de</strong> Montille, se trouve<br />

lui aussi dans le collimateur <strong>de</strong>s autorités, car il commercialise plusieurs autres AOC en plus<br />

<strong>de</strong> celle indiquée dans son nom. Pour se mettre en règle, il lui faudrait changer <strong>de</strong> nom, ou<br />

alors, à l’instar <strong>du</strong> château <strong>de</strong> Pommard, commercialiser ses pommards sous son nom d’AOC,<br />

et vendre ses autres vins (Chambolle-Musigny, Chassagne-Montrachet…) sous une autre<br />

marque, en l’occurrence Famille Carabello-Baum. Avec le risque d’embrouiller un peu<br />

l’esprit <strong>de</strong>s clients tout <strong>de</strong> même. Vous suivez toujours ? Dernière solution, vendre toutes les<br />

vignes extérieures et ne commercialiser que les vins correspondant à l’AOC dont le château<br />

porte le nom, comme le château Margaux… à Margaux.


Coiffes, cartons, étiquettes… Comment viton<br />

la pénurie <strong>de</strong>s matières sèches en<br />

Champagne ?<br />

<strong>26</strong> novembre <strong>2021</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />

Depuis le printemps <strong>de</strong>rnier, que cela soit chez les vignerons, dans les coopératives ou dans<br />

les maisons, les expéditions <strong>de</strong> champagne performent, particulièrement à l’export (lire ici), et<br />

avec cette reprise incroyable chacun se félicite… et se plaint. En cause : la pénurie <strong>de</strong>s<br />

matières premières, bois, papier, aluminium, qui entraine <strong>de</strong>s ruptures d’approvisionnement<br />

sur les matières sèches à l’instar <strong>de</strong>s cartons, <strong>de</strong>s coiffes, <strong>de</strong>s étiquettes, <strong>de</strong>s contreétiquettes…<br />

Ce manque criant <strong>de</strong> matières sèches se fait <strong>de</strong> plus en plus ressentir surtout avec<br />

la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> fin d’année qui représente la pério<strong>de</strong> la plus importante <strong>de</strong>s achats <strong>de</strong><br />

Champagne.<br />

Ainsi dans un message, le Syndicat général <strong>de</strong>s vignerons <strong>de</strong> la Champagne tient à avertir<br />

ses adhérents que « dans ce contexte particulier <strong>de</strong> pénurie mondiale <strong>de</strong> matières premières et<br />

<strong>de</strong> perturbation <strong>de</strong>s flux logistiques liée à la reprise <strong>de</strong> l’économie mondiale, le service CRD*<br />

<strong>du</strong> SGV tient à rassurer ses clients quant à l’approvisionnement <strong>de</strong>s coiffes. Le SGV a<br />

anticipé la situation actuelle dès la fin <strong>du</strong> printemps. Aujourd’hui, le service CRD est en<br />

capacité <strong>de</strong> répondre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> tous les clients, mais avec <strong>de</strong>s délais un peu plus longs<br />

selon les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et les modèles <strong>de</strong> coiffes ». Pour Jean-Noël Pfaff, directeur général <strong>du</strong><br />

Champagne Pannier (Covama-Alliance Champagne), « Il n’existe pas <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong><br />

pro<strong>du</strong>ction instantanée. Par exemple, pour le papier Chromolux fabriqué au Canada avec<br />

lequel sont fabriquées près <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong>s étiquettes, il n’y a plus d’approvisionnement. Pour<br />

certaines matières, par exemple, pour les cartons ou les étuis, c’est catastrophique il faudra<br />

patienter jusqu’au mois d’avril. Nous sommes confrontés à <strong>de</strong> vraies problématiques <strong>de</strong><br />

rupture ». Chez Besserat <strong>de</strong> Bellefon, la prési<strong>de</strong>nte, Nathalie Doucet, s’était déjà inquiétée <strong>de</strong><br />

ce phénomène l’été <strong>de</strong>rnier : « au mois <strong>de</strong> juillet, on a revu nos prévisions d’expéditions à la


hausse et ainsi évité les ruptures au niveau <strong>de</strong>s caisses, <strong>de</strong>s habillages ou <strong>de</strong>s coiffes. De plus,<br />

j’essaie <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> faire réaliser mes coffrets en France ou en Europe, <strong>de</strong>s circuits<br />

plus courts. Toutefois, pour avoir <strong>du</strong> stock pour ces matières, on passe nos comman<strong>de</strong>s<br />

actuellement pour l’année prochaine alors qu’habituellement, elles se font en janvier ».<br />

Malgré cette anticipation, Nathalie Doucet reste très pru<strong>de</strong>nte : « Même en ayant pris <strong>de</strong><br />

l’avance, je ne suis pas sereine pour les délais ».<br />

Conteneurs et livraisons<br />

Côté logistique, là aussi le bât blesse, particulièrement en termes <strong>de</strong> coût : « Un conteneur<br />

dans lequel on peut mettre entre 16 000/18 000 bouteilles à l’intérieur coûte désormais<br />

18 000 dollars au lieu <strong>de</strong> 2 000 dollars, et encore faut-il pouvoir en obtenir un… ». Une<br />

hausse <strong>de</strong>s prix observée également sur les cartons (suremballage, étuis…) : « cette année, on<br />

a constaté une augmentation <strong>de</strong> 10 %, et cela reprendra encore 10 à 15 % pour l’année<br />

prochaine. Pour les coiffes et les étiquettes, c’est i<strong>de</strong>ntique » déplore Jean-Noël Pfaff.<br />

Fabrice Rosset le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Maison Deutz, se veut rassurant : « chez nous, on avait<br />

prévu cette situation, il y a peu <strong>de</strong> dégâts sur le packaging. Mais c’est <strong>du</strong> côté <strong>de</strong> la livraison<br />

que certaines difficultés peuvent se poser, sans oublier l’impact sur les tarifs à prévoir à que<br />

cela soit sur le transport et sur l’entreposage pour les distributeurs ou les importateurs ».<br />

On peut alors s’interroger sur la réaction <strong>du</strong> consommateur face à la répercussion <strong>de</strong> ces<br />

flambées <strong>de</strong>s prix. Fabrice Rosset répond : « On a l’impression que le phénomène<br />

d’élasticité-prix a disparu. Ils veulent tous <strong>du</strong> champagne ! «<br />

*Capsule Représentative <strong>de</strong>s Droits obligatoire en France


Brexit : Le Royaume-Uni en panne <strong>de</strong><br />

champagne à Noël ?<br />

RUPTURE Le manque <strong>de</strong> chauffeurs routiers pourrait avoir un impact<br />

sur l’approvisionnement en vins et spiritueux outre-Manche<br />

M.F avec AFP<br />

Publié le 24/<strong>11</strong>/21 à 16h45 https://www.20minutes.fr/<br />

Voila à quoi les tables <strong>de</strong>s Anglais pourraient ne pas ressembler lors es fêtes <strong>de</strong> fin d'année.<br />

— conger<strong>de</strong>sign / Pixabay<br />

Pas <strong>de</strong> bulles pour les Anglais. Les habitants <strong>du</strong> Royaume-Uni risquent <strong>de</strong> ne pas avoir <strong>de</strong><br />

bouteilles <strong>de</strong> champagne sur la table pour les fêtes <strong>de</strong> fin d’année. Dans un communiqué<br />

publié mercredi, l’association sectorielle WSTA explique que « la hausse <strong>de</strong>s coûts et le chaos<br />

<strong>de</strong> la chaîne d’approvisionnement retar<strong>de</strong>nt les livraisons <strong>de</strong> vins et spiritueux » et que les<br />

importations prennent actuellement « jusqu’à cinq fois plus <strong>de</strong> temps qu’il y a un an ».<br />

Dans une lettre signée par 49 entreprises <strong>du</strong> secteur, dont les branches locales <strong>de</strong> Moët<br />

Hennessy et Pernod Ricard, l’association <strong>de</strong> vins et spiritueux appelle le ministre <strong>de</strong>s<br />

Transports Grant Shapps à « prendre <strong>de</strong>s mesures urgentes » pour éviter <strong>de</strong>s rayons vi<strong>de</strong>s<br />

« avant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> Noël ».<br />

Le délai d’expédition parfois multiplié par sept<br />

Des comman<strong>de</strong>s qui étaient autrefois expédiées en <strong>de</strong>ux à trois jours « connaissent<br />

aujourd’hui <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> quinze jours » et les coûts <strong>de</strong>s transporteurs « ont<br />

augmenté d’environ 7 % », poursuit l’association, alors que les chauffeurs, courtisés par les<br />

entreprises <strong>de</strong> transport, voient leurs rémunérations progresser.<br />

Le pays fait face à une crise <strong>de</strong>s chaînes d’approvisionnement alimentée notamment par un<br />

manque <strong>de</strong> chauffeurs routiers. Le problème n’est pas spécifique au Royaume-Uni, entraîné<br />

par la reprise <strong>de</strong> l’activité mondiale, mais il y est amplifié par le Brexit qui complique le<br />

retour <strong>de</strong> travailleurs européens.<br />

Les ports britanniques saturés


Le gouvernement a déjà annoncé plusieurs mesures pour tenter <strong>de</strong> résoudre la pénurie <strong>de</strong><br />

con<strong>du</strong>cteurs poids lourds, comme l’accélération <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s chauffeurs ou la mise en<br />

place <strong>de</strong> visas <strong>de</strong> travail provisoires pour le secteur.<br />

Mais le gouvernement doit aller plus loin « pour s’assurer que les entreprises britanniques ne<br />

travaillent pas avec une main attachée dans le dos pendant la saison <strong>de</strong>s fêtes, et au-<strong>de</strong>là »,<br />

insiste Miles Beale, directeur général <strong>de</strong> WSTA, cité dans le communiqué. L’association<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en particulier au ministre <strong>de</strong>s Transports d’étendre le programme temporaire <strong>de</strong><br />

visas, qui doit en principe prendre fin le 28 février, ou encore <strong>de</strong> faciliter l’acheminement <strong>de</strong>s<br />

marchandises <strong>de</strong>puis les ports britanniques, actuellement saturés.


Les Britanniques manqueront-ils <strong>de</strong><br />

champagne à Noël ?<br />

Par La rédaction <strong>de</strong> larvf.com<br />

Mis à jour le 24/<strong>11</strong>/<strong>2021</strong> à 17:28<br />

Le problème n'est pas spécifique au Royaume-Uni, entraîné par la reprise <strong>de</strong> l'activité<br />

mondiale, mais il y est amplifié par le Brexit qui complique le retour <strong>de</strong> travailleurs<br />

européens.<br />

Le secteur <strong>de</strong>s vins et spiritueux Outre-Manche s'inquiète <strong>de</strong> la pénurie <strong>de</strong> chauffeurs routiers<br />

qui sévit dans le pays, appelant le gouvernement à agir pour éviter <strong>de</strong>s rayons vi<strong>de</strong>s pendant<br />

les fêtes.<br />

Le gouvernement doit "prendre <strong>de</strong>s mesures urgentes", réclame mercredi 24 novembre dans<br />

un communiqué l'association sectorielle WSTA, expliquant que "la hausse <strong>de</strong>s coûts et le<br />

chaos <strong>de</strong> la chaîne d'approvisionnement retar<strong>de</strong>nt les livraisons <strong>de</strong> vins et spiritueux" et que<br />

les importations prennent actuellement "jusqu'à cinq fois plus <strong>de</strong> temps qu'il y a un an".<br />

Dans une lettre signée par 49 entreprises <strong>du</strong> secteur, dont les branches locales <strong>de</strong> Moët<br />

Hennessy et Pernod Ricard, l'association <strong>de</strong> vins et spiritueux appelle le ministre <strong>de</strong>s<br />

Transports Grant Shapps à agir "avant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> Noël".<br />

Des comman<strong>de</strong>s qui étaient autrefois expédiées en <strong>de</strong>ux à trois jours "connaissent aujourd'hui<br />

<strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> 15 jours" et les coûts <strong>de</strong>s transporteurs "ont augmenté d'environ<br />

7%", poursuit l'association, alors que les chauffeurs, courtisés par les entreprises <strong>de</strong> transport,<br />

voient leurs rémunérations progresser. Le pays fait face à une crise <strong>de</strong>s chaines<br />

d'approvisionnement alimentée notamment par un manque <strong>de</strong> chauffeurs routiers.<br />

Un problème d'approvisionnement mondial


Le problème n'est pas spécifique au Royaume-Uni, entraîné par la reprise <strong>de</strong> l'activité<br />

mondiale, mais il y est amplifié par le Brexit qui complique le retour <strong>de</strong> travailleurs<br />

européens. Le gouvernement a déjà annoncé plusieurs mesures pour tenter <strong>de</strong> résoudre la<br />

pénurie <strong>de</strong> con<strong>du</strong>cteurs poids-lourds, comme l'accélération <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s chauffeurs ou<br />

la mise en place <strong>de</strong> visas <strong>de</strong> travail provisoires pour le secteur.<br />

En ce moment :<br />

Mais le gouvernement doit aller plus loin "pour s'assurer que les entreprises britanniques ne<br />

travaillent pas avec une main attachée dans le dos pendant la saison <strong>de</strong>s fêtes, et au-<strong>de</strong>là",<br />

insiste Miles Beale, directeur général <strong>de</strong> WSTA, cité dans le communiqué. L'association<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en particulier au ministre <strong>de</strong>s Transports d'étendre le programme temporaire <strong>de</strong><br />

visas, qui doit en principe prendre fin le 28 février, ou encore <strong>de</strong> faciliter l'acheminement <strong>de</strong>s<br />

marchandises <strong>de</strong>puis les ports britanniques, actuellement saturés...


Pas <strong>de</strong> Champagne à Noël pour les Anglais ?<br />

La pénurie <strong>de</strong> chauffeurs routiers pourrait<br />

gâcher les fêtes<br />

Le gouvernement doit « prendre <strong>de</strong>s mesures urgentes » <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt les professionnels <strong>du</strong><br />

secteur © Crédit photo : MIGUEL MEDINA<br />

Par Sudouest.fr avec AFP<br />

Publié le 24/<strong>11</strong>/<strong>2021</strong> à 15h41<br />

La pénurie <strong>de</strong> chauffeurs routiers qui sévit au Royaume-Uni va-t-elle gâcher les fêtes outre-<br />

Manche ?<br />

Les Britanniques manqueront-ils <strong>de</strong> Champagne à Noël ? Le secteur <strong>de</strong>s vins et spiritueux<br />

Outre-Manche s’inquiète <strong>de</strong> la pénurie <strong>de</strong> chauffeurs routiers qui sévit dans le pays, appelant<br />

le gouvernement à agir pour éviter <strong>de</strong>s rayons vi<strong>de</strong>s pendant les fêtes.<br />

Face à la menace <strong>de</strong> rayons vi<strong>de</strong>s à Noël, le gouvernement a amendé sa politique<br />

d’immigration pour accor<strong>de</strong>r jusqu’à 10 500 visas <strong>de</strong> travail provisoires, dont 300 pour <strong>de</strong>s<br />

chauffeurs <strong>de</strong> camions-citernes<br />

Moët Hennessy monte au créneau<br />

Le gouvernement doit « prendre <strong>de</strong>s mesures urgentes », réclame mercredi dans un<br />

communiqué l’association sectorielle WSTA, expliquant que « la hausse <strong>de</strong>s coûts et le chaos<br />

<strong>de</strong> la chaîne d’approvisionnement retar<strong>de</strong>nt les livraisons <strong>de</strong> vins et spiritueux » et que les<br />

importations prennent actuellement « jusqu’à cinq fois plus <strong>de</strong> temps qu’il y a un an ». Dans<br />

une lettre signée par 49 entreprises <strong>du</strong> secteur, dont les branches locales <strong>de</strong> Moët Hennessy et<br />

Pernod Ricard, l’association <strong>de</strong> vins et spiritueux appelle le ministre <strong>de</strong>s Transports Grant<br />

Shapps à agir « avant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> Noël ».


Des comman<strong>de</strong>s qui étaient autrefois expédiées en <strong>de</strong>ux à trois jours « connaissent<br />

aujourd’hui <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> 15 jours » et les coûts <strong>de</strong>s transporteurs « ont<br />

augmenté d’environ 7 % », poursuit l’association, alors que les chauffeurs, courtisés par les<br />

entreprises <strong>de</strong> transport, voient leurs rémunérations progresser.<br />

Un manque <strong>de</strong> chauffeurs routiers<br />

Le pays fait face à une crise <strong>de</strong>s chaînes d’approvisionnement alimentée notamment par un<br />

manque <strong>de</strong> chauffeurs routiers. Le problème n’est pas spécifique au Royaume-Uni, entraîné<br />

par la reprise <strong>de</strong> l’activité mondiale, mais il y est amplifié par le Brexit qui complique le<br />

retour <strong>de</strong> travailleurs européens. Le gouvernement a déjà annoncé plusieurs mesures pour<br />

tenter <strong>de</strong> résoudre la pénurie <strong>de</strong> con<strong>du</strong>cteurs poids lourds, comme l’accélération <strong>de</strong> la<br />

formation <strong>de</strong>s chauffeurs ou la mise en place <strong>de</strong> visas <strong>de</strong> travail provisoires pour le secteur.<br />

Mais le gouvernement doit aller plus loin « pour s’assurer que les entreprises britanniques ne<br />

travaillent pas avec une main attachée dans le dos pendant la saison <strong>de</strong>s fêtes, et au-<strong>de</strong>là »,<br />

insiste Miles Beale, directeur général <strong>de</strong> WSTA, cité dans le communiqué.


Les Britanniques manqueront-ils <strong>de</strong><br />

champagne à Noël ?<br />

Le gouvernement doit "prendre <strong>de</strong>s mesures urgentes",<br />

réclame ce mercredi une association sectorielle.<br />

©Shutterstock<br />

La Libre Eco avec AFP<br />

Publié le 24-<strong>11</strong>-<strong>2021</strong> à 15h30 - Mis à jour le 24-<strong>11</strong>-<strong>2021</strong> à 18h10<br />

Le secteur <strong>de</strong>s vins et spiritueux Outre-Manche s'inquiète <strong>de</strong> la pénurie <strong>de</strong> chauffeurs routiers<br />

qui sévit dans le pays, appelant le gouvernement à agir pour éviter <strong>de</strong>s rayons vi<strong>de</strong>s pendant<br />

les fêtes.<br />

Le gouvernement doit "prendre <strong>de</strong>s mesures urgentes", réclame mercredi dans un<br />

communiqué l'association sectorielle WSTA, expliquant que "la hausse <strong>de</strong>s coûts et le chaos<br />

<strong>de</strong> la chaîne d'approvisionnement retar<strong>de</strong>nt les livraisons <strong>de</strong> vins et spiritueux" et que les<br />

importations prennent actuellement "jusqu'à cinq fois plus <strong>de</strong> temps qu'il y a un an".<br />

Dans une lettre signée par 49 entreprises <strong>du</strong> secteur, dont les branches locales <strong>de</strong> Moët<br />

Hennessy et Pernod Ricard, l'association <strong>de</strong> vins et spiritueux appelle le ministre <strong>de</strong>s<br />

Transports Grant Shapps à agir "avant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> Noël".<br />

Des comman<strong>de</strong>s qui étaient autrefois expédiées en <strong>de</strong>ux à trois jours "connaissent aujourd'hui<br />

<strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> 15 jours" et les coûts <strong>de</strong>s transporteurs "ont augmenté d'environ 7<br />

%", poursuit l'association, alors que les chauffeurs, courtisés par les entreprises <strong>de</strong> transport,<br />

voient leurs rémunérations progresser.


Crise <strong>de</strong> la chaîne d'approvisionnement<br />

Le pays fait face à une crise <strong>de</strong>s chaines d'approvisionnement alimentée notamment par un<br />

manque <strong>de</strong> chauffeurs routiers. Le problème n'est pas spécifique au Royaume-Uni, entraîné<br />

par la reprise <strong>de</strong> l'activité mondiale, mais il y est amplifié par le Brexit qui complique le retour<br />

<strong>de</strong> travailleurs européens.<br />

Le gouvernement a déjà annoncé plusieurs mesures pour tenter <strong>de</strong> résoudre la pénurie <strong>de</strong><br />

con<strong>du</strong>cteurs poids-lourds, comme l'accélération <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s chauffeurs ou la mise en<br />

place <strong>de</strong> visas <strong>de</strong> travail provisoires pour le secteur.<br />

Mais le gouvernement doit aller plus loin "pour s'assurer que les entreprises britanniques ne<br />

travaillent pas avec une main attachée dans le dos pendant la saison <strong>de</strong>s fêtes, et au-<strong>de</strong>là",<br />

insiste Miles Beale, directeur général <strong>de</strong> WSTA, cité dans le communiqué.<br />

L'association <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en particulier au ministre <strong>de</strong>s Transports d'étendre le programme<br />

temporaire <strong>de</strong> visas, qui doit en principe prendre fin le 28 février, ou encore <strong>de</strong> faciliter<br />

l'acheminement <strong>de</strong>s marchandises <strong>de</strong>puis les ports britanniques, actuellement saturés.


Nouvelles technologies<br />

"Le secteur <strong>du</strong> vin <strong>de</strong>vrait suivre <strong>de</strong> près le<br />

développement <strong>de</strong> la blockchain"<br />

Lors d'un symposium international sur les innovations numériques pouvant se développer<br />

dans la filière vin, la technologie <strong>de</strong> stockage d'information s'est particulièrement distinguée<br />

pour ouvrir <strong>de</strong> nouvelles possibilités <strong>de</strong> traçabilité et <strong>de</strong> transparence <strong>de</strong> la vigne au verre.<br />

Par Alexandre Abellan Le 25 novembre <strong>2021</strong> Vitisphère.com<br />

« C’est un premier évènement et une première étape, mais pas la <strong>de</strong>rnière » souligne Pau<br />

Roca, croyant dans le potentiel <strong>de</strong> la blockchain pour la filière vin. - crédit photo : OIV<br />

l<br />

« Aujourd’hui nous avons les outils numériques et la science <strong>de</strong>s données qui tirent<br />

l’évolution innovatrice <strong>de</strong> notre société dans notre vie et notre économie » pose Pau Roca, le<br />

délégué général <strong>de</strong> l’Organisation Internationale <strong>de</strong> la Vigne et <strong>du</strong> Vin (OIV) ce 24 novembre,<br />

lors d’un symposium sur la transformation numérique <strong>de</strong> la filière. « Il est important <strong>de</strong><br />

gar<strong>de</strong>r à l’esprit que ces nouvelles technologies nous offrent <strong>de</strong>s opportunités incroyables en<br />

termes d’outils analytiques et <strong>de</strong> prédictions et cela va accélérer toutes les procé<strong>du</strong>res »<br />

souligne le diplomate espagnol.<br />

« Même si on voit que le secteur <strong>de</strong> la vigne et <strong>du</strong> vin est plus plutôt conservateur, il est clair<br />

que nous vivons dans un mon<strong>de</strong> qui est <strong>de</strong> plus en plus poussé par les données. Le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong><br />

vin et <strong>de</strong> la vigne ne fait pas exception » renchérit Giorgio Delgrosso, le responsable <strong>de</strong><br />

transformation numérique <strong>de</strong> l’OIV, qui s’appuie sur le premier rapport <strong>de</strong> l’organisation<br />

intergouvernementale s’intéressant tendances numériques appliquées au secteur <strong>de</strong> la vigne et


<strong>du</strong> vin*. Parmi les tendances actuelles (voir encadré), « une <strong>de</strong>s technologies qui sera<br />

probablement à plus fort potentiel pour le secteur <strong>du</strong> vin c’est le blockchain » estime Giorgio<br />

Delgrosso.<br />

Dépoussiérer les registres<br />

Actuellement utilisée dans les cryptomonnaies (notamment le bitcoin), cette technologie <strong>de</strong><br />

stockage d’informations pourrait permettre la traçabilité <strong>de</strong>s vins partagée par tous les<br />

maillons <strong>de</strong> la filière, <strong>de</strong> la vigne aux marchés. « Il y a beaucoup <strong>de</strong> raisons pour lesquelles le<br />

secteur <strong>du</strong> vin <strong>de</strong>vrait suivre <strong>de</strong> près le développement <strong>de</strong> la technologie blockchain [qui]<br />

offre <strong>de</strong>s éléments intéressants <strong>de</strong> confiance distribuée (une seule source <strong>de</strong> vérité,<br />

l’immutabilité et la possibilité <strong>de</strong> mettre en place <strong>de</strong>s contrats intelligents) » analyse Giorgio<br />

Delgrosso, pour qui le champ d’application serait crucial sur « un marché qui a un taux <strong>de</strong><br />

frau<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> contrefaçons assez élevé » face à un « secteur très fragmenté avec beaucoup <strong>de</strong><br />

PME aux registres souvent complexes et démodés ».<br />

Avec la volonté <strong>de</strong> « créer un changement <strong>de</strong> paradigme grâce à la proposition d’innovations<br />

numériques au service <strong>du</strong> secteur <strong>du</strong> vin et <strong>de</strong> la vigne », Pau Roca martèle qu’« étant donné<br />

son énorme capacité <strong>de</strong> traçabilité et <strong>de</strong> transparence concernant l’origine et la<br />

transformation <strong>du</strong> vin, le système <strong>de</strong> technologie <strong>de</strong> registres distribués peut être perçu<br />

comme une révolution réelle. En théorie, une empreinte numérique pourrait être initiée à<br />

partir <strong>du</strong> vignoble et permettre aux consommateurs <strong>de</strong> chercher toutes les informations<br />

disponibles liées à l’i<strong>de</strong>ntité <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it, sa transformation, <strong>du</strong> raisin au verre. »<br />

* : Cette étu<strong>de</strong> a été réalisée en partenariat avec Mindsight avec une enquête <strong>de</strong> 8 questions<br />

réalisées en juillet <strong>2021</strong> auprès <strong>de</strong> 18 états membres <strong>de</strong> l’OIV, puis <strong>de</strong>s entretiens avec 21<br />

experts.<br />

Les 8 autres technologies d’avenir<br />

Dans son rapport, Giorgio Delgrosso note huit autres tendances numériques porteuses :<br />

l’Intelligence artificielle (développement d’algorithmes permettant aux machines d’accomplir<br />

<strong>de</strong>s tâches nécessitant l’intelligence humaine pour la gestion <strong>de</strong> cultures, le contrôle <strong>de</strong> la<br />

fabrication <strong>de</strong> vins, la ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la subjectivité <strong>de</strong>s critiques <strong>de</strong> vin), l’internet <strong>de</strong>s<br />

objets (un réseau d’objets physiques qui incorporent <strong>de</strong>s capteurs et hautes technologies afin<br />

d’être connectés et échanger <strong>de</strong>s données via internet : applicabilité au suivi <strong>de</strong>s conditions<br />

météo à la vigne, au suivi <strong>de</strong>s températures <strong>de</strong> vinification…), le système d’information<br />

géographique (utilisation <strong>de</strong> l’imagerie satellite pour nourrir l’intelligence artificielle et<br />

l’internet <strong>de</strong>s objets), la robotique (un <strong>de</strong>s obstacles principaux à son adoption dans le<br />

vignoble, ce sont les coûts élevés et l’inefficacité énergétique, qui seraient améliorés dans les<br />

prochaines années pour rendre la technologie plus viable), le LIDAR (mesure <strong>de</strong>s distances<br />

par laser, permettant la télédétection pour <strong>de</strong>s cartographies précises <strong>de</strong> vignoble en 3D pour<br />

la viticulture <strong>de</strong> précision quand <strong>de</strong>s robots sont impliqués), l’étiquette électronique (utilisant<br />

les bénéfices <strong>de</strong> la dématérialisation pour répondre aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transparence <strong>du</strong><br />

consommateur), le e-certificat (facilitant les procé<strong>du</strong>res commerciales à l’international) et le<br />

stockage intelligent (quand la robotique améliore la gestion <strong>de</strong>s stocks et les opérations <strong>de</strong><br />

logistique).


Une nouvelle boîte à outils pour lutter<br />

contre la contrefaçon<br />

Les députés examinent ce jeudi matin une proposition <strong>de</strong> loi visant à améliorer la lutte contre<br />

la contrefaçon <strong>de</strong> marques. Amen<strong>de</strong> forfaitaire, constats par <strong>de</strong>s policiers municipaux, « coups<br />

d'achat » <strong>de</strong>s douaniers : le texte privilégie <strong>de</strong>s mesures faciles à mettre en oeuvre.<br />

Au lieu d'une procé<strong>du</strong>re judiciaire, une amen<strong>de</strong> forfaitaire <strong>de</strong> 200 euros pourra être infligée au<br />

ven<strong>de</strong>ur ou à l'acheteur d'une contrefaçon. (Paul Brown/Rex Featur/REX/SIPA)<br />

Par Isabelle Couet<br />

Publié le 25 nov. <strong>2021</strong> Les Echos<br />

Un indivi<strong>du</strong> qui achète un faux sac <strong>de</strong> marque à la sortie <strong>du</strong> métro pourra écoper sur le champ<br />

d'une amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> 200 euros. C'est l'une <strong>de</strong>s mesures figurant dans la proposition <strong>de</strong> loi visant à<br />

améliorer la lutte contre la contrefaçon, qui est examinée ce jeudi à l'Assemblée nationale.<br />

Ce texte entend fournir quelques outils immédiatement opérationnels afin <strong>de</strong> limiter ce fléau,<br />

qui représente pour l'Etat près <strong>de</strong> 10 milliards d'euros <strong>de</strong> pertes fiscales par an, selon la Cour<br />

<strong>de</strong>s comptes .<br />

Calendrier serré<br />

« Cette proposition <strong>de</strong> loi, que nous espérons voir votée d'ici à la fin <strong>de</strong> la mandature reprend<br />

<strong>de</strong>s préconisations issues <strong>de</strong> nos échanges avec Bercy, la Chancellerie, le ministère <strong>de</strong><br />

l'Intérieur et Matignon, ainsi qu'avec les fabricants ou l'Institut national <strong>de</strong> la propriété<br />

in<strong>du</strong>strielle (Inpi) », explique le député Pierre-Yves Bournazel (Agir), l'un <strong>de</strong> ses rapporteurs.<br />

L'arsenal proposé est restreint. Les délais d'examen <strong>du</strong> texte sont en effet très courts, son<br />

passage au Sénat avant la prési<strong>de</strong>ntielle n'étant même pas assuré. Surtout, la lutte contre la<br />

contrefaçon est aujourd'hui l'un <strong>de</strong>s enjeux <strong>du</strong> projet <strong>de</strong> règlement européen visant à réguler<br />

les plateformes <strong>de</strong> e-commerce.<br />

Amen<strong>de</strong> forfaitaire


Les mesures se veulent donc faciles à mettre en oeuvre. Outre la création d'une amen<strong>de</strong><br />

forfaitaire à l'encontre <strong>de</strong>s ven<strong>de</strong>urs et acheteurs <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its contrefaits, en remplacement <strong>de</strong><br />

procé<strong>du</strong>res judiciaires longues, rarement utilisées, la proposition <strong>de</strong> loi propose une peine<br />

complémentaire <strong>de</strong> saisie <strong>de</strong>s biens.<br />

Elle entend aussi permettre aux agents assermentés <strong>de</strong> l'Inpi ou <strong>de</strong> l'Union <strong>de</strong>s fabricants <strong>de</strong><br />

dresser <strong>de</strong>s constats d'infraction. « Ce serait surtout utile pour les PME, dont le savoir-faire est<br />

copié, mais qui n'ont pas les moyens d'agir seules », indique Pierre-Yves Bournazel.<br />

Face au boom <strong>de</strong>s médicaments falsifiés, le texte prévoit d'autoriser les « coups d'achat », par<br />

lesquels les douaniers se font passer pour <strong>de</strong>s acheteurs et remontent ainsi jusqu'aux<br />

fournisseurs.<br />

Vente à la sauvette<br />

Autre pro<strong>du</strong>it visé : les cigarettes contrefaites, qui représentent un enjeu <strong>de</strong> santé publique,<br />

mais aussi un enjeu financier significatif pour l'Etat. La proposition <strong>de</strong> loi doit permettre aux<br />

policiers municipaux et gar<strong>de</strong>s champêtres <strong>de</strong> constater l'infraction <strong>de</strong> vente à la sauvette.<br />

Même si le véritable combat sur les faux ven<strong>du</strong>s en ligne se joue à Bruxelles, les rapporteurs<br />

souhaitent poser quelques jalons. Le détenteur <strong>du</strong> droit <strong>de</strong> la marque pourrait <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la<br />

suspension ou la suppression groupées <strong>de</strong> plusieurs noms <strong>de</strong> domaine ou comptes sur <strong>de</strong>s<br />

réseaux sociaux ayant publié <strong>de</strong>s offres <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its contrefaits. Et, en cas<br />

d'impossibilité à connaître les propriétaires réels <strong>de</strong>s sites ou <strong>de</strong>s comptes, une action pourrait<br />

être engagée contre un ou plusieurs prestataires <strong>de</strong> service intermédiaires i<strong>de</strong>ntifiables.<br />

En revanche, l'idée d'instaurer une chambre juridictionnelle avec <strong>de</strong>s magistrats spécialisés sur<br />

les litiges liés à la vente en ligne a dû être abandonnée. Le chantier s'avérait trop lourd pour<br />

cette proposition <strong>de</strong> loi.<br />

Le texte se limite aussi au seul sujet <strong>de</strong> la contrefaçon <strong>de</strong>s marques. Les parlementaires ne<br />

débattront donc pas d'une amélioration <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s oeuvres d'art, même si<br />

celles-ci sont aussi victimes <strong>de</strong> la criminalité.


Natura Nostra : Moët & Chandon au chevet<br />

<strong>de</strong> la biodiversité<br />

• Le <strong>26</strong> novembre <strong>2021</strong> / Terre <strong>de</strong> Vins<br />

Moët & Chandon a dévoilé hier son grand programme <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong> la<br />

biodiversité. Lancé à Fort Chabrol, cœur historique <strong>de</strong> la recherche viticole <strong>de</strong> la<br />

Maison, celui-ci envisage à terme la plantation <strong>de</strong> 100 km <strong>de</strong> haie, et entend travailler en<br />

étroite collaboration avec les différents acteurs locaux.<br />

Pour inaugurer son programme « Natura Nostra » consacré à la préservation <strong>de</strong> la<br />

biodiversité, Moët & Chandon ne pouvait choisir <strong>de</strong> meilleure date que le 25 novembre, jour<br />

<strong>de</strong> « La Sainte Catherine » où comme chacun sait « tout bois prend racine »! La sélection <strong>du</strong><br />

site <strong>de</strong> Fort Chabrol comme point <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> cette révolution viticole ne doit, elle aussi, rien<br />

au hasard. Construit en 1900, c’est dans ce centre <strong>de</strong> recherche qu’a été planifié la gran<strong>de</strong><br />

conversion <strong>du</strong> vignoble aux plants greffés au moment <strong>de</strong> l’invasion phylloxérique. Quant au<br />

nombre d’arbres planté, il renvoie à la date <strong>de</strong> la fondation <strong>de</strong> la Maison : 1743. Un chiffre qui<br />

ne tar<strong>de</strong>ra pas à être dépassé puisque chacun <strong>de</strong>s cinq domaines <strong>de</strong> Moët & Chandon sera doté<br />

d’ici 2022 <strong>de</strong> ses propres haies dont la longueur <strong>de</strong>vrait atteindre à l’horizon 2027 100 km !


Le projet <strong>de</strong> Moët & Chandon a été mené en collaboration avec la mairie qui a missionné la<br />

société NaturAgora Développement pour réaliser un inventaire <strong>de</strong> la biodiversité <strong>de</strong> la<br />

commune en 2019. Celui-ci a permis d’i<strong>de</strong>ntifier les différents corridors <strong>de</strong> biodiversité qui<br />

pourraient être renforcés. Parmi eux figurait ce vignoble <strong>de</strong> 15 hectares stratégiquement situé<br />

entre les <strong>de</strong>ux grands réservoirs <strong>de</strong> biodiversité que constituent la forêt d’Epernay et la forêt<br />

<strong>de</strong> la Montagne <strong>de</strong> Reims. On aurait pu penser que la vigne, dans la mesure où elle forme un<br />

continuum végétal, offrait déjà le meilleur aménagement possible, mais en réalité la perte <strong>de</strong>s<br />

éléments structurant le paysage et plus particulièrement <strong>de</strong>s haies et <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s enherbées, a<br />

ren<strong>du</strong> le passage <strong>de</strong>s différentes espèces plus compliqué.<br />

L’inventaire a été l’occasion d’un premier état <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> la zone. Concernant la flore, on a<br />

relevé dans les vignes 68 espèces dont certaines comme l’Orchis Bouc, ou la Rhinante velu,<br />

sont très rares. Une vraie richesse même si Maëva Remy, la naturaliste <strong>du</strong> bureau d’étu<strong>de</strong>s<br />

souligne « qu’elles ont été vues en périphérie et non au cœur <strong>de</strong>s vignes« . L’analyse <strong>de</strong> la<br />

faune a déjà con<strong>du</strong>it au recensement d’une cinquantaine d’espèces dont la moitié sont<br />

protégées. Un élément central dans l’analyse <strong>de</strong> la biodiversité consiste dans l’évaluation <strong>de</strong><br />

leur interaction avec le milieu. Viennent-elles seulement se nourrir ? Sont-elles en transition<br />

pour se déplacer vers un autre lieu ? Se repro<strong>du</strong>isent-elles sur place ? « La notion <strong>de</strong><br />

repro<strong>du</strong>ction est centrale, d’une part parce qu’elle pérennise l’espèce, mais aussi parce qu’il<br />

s’agit d’un moment clef. Pour les oiseaux par exemple, c’est pendant cette pério<strong>de</strong> qu’ils vont<br />

fortement s’alimenter et consommer les ravageurs <strong>de</strong> la vigne comme le ver <strong>de</strong> la grappe. Or<br />

on constate qu’on a <strong>de</strong>s cortèges très différents selon les saisons ce qui est dû à la<br />

physionomie très contrastée <strong>de</strong> la vigne entre l’hiver, où les sols sont nus, et l’été. » L’intérêt<br />

<strong>de</strong>s haies sera justement « d’avoir toute l’année <strong>de</strong>s habitats pour la faune, et <strong>de</strong> lui donner<br />

<strong>de</strong>s endroits où elle pourra se repro<strong>du</strong>ire, se cacher, se nourrir, mais aussi grâce auxquels<br />

elle pourra se repérer. La haie est un écosystème à part entière !«<br />

Pour planter ces haies, la Maison a dû exploiter tous les interstices disponibles, multipliant ici<br />

et là les bosquets ou profitant d’un chemin pour aligner une rangée d’arbres qui seront<br />

soigneusement taillés en trogne. Cette con<strong>du</strong>ite évite qu’ils ne procurent trop d’ombre et<br />

limite en même temps leur développement racinaire, susceptible <strong>de</strong> concurrencer<br />

l’approvisionnement <strong>de</strong> la vigne. On notera parmi les nouvelles créations <strong>de</strong> haies, les « haies<br />

<strong>de</strong> Benjes» constituées d’amas <strong>de</strong> branches mortes. Visitées par <strong>de</strong>s petits mammifères et <strong>de</strong>s<br />

oiseaux, elles se transformeront bientôt en véritables haies grâce à leurs déjections porteuses<br />

<strong>de</strong> graines <strong>de</strong>s espèces végétales environnantes. Elles permettent aussi <strong>de</strong> recycler sur place<br />

les branches mortes <strong>de</strong>s vignes et <strong>de</strong> constituer <strong>de</strong>s réservoirs <strong>de</strong> matière organique.<br />

Le maintien <strong>de</strong>s milieux ouverts tels que les prairies et les talus est également très important.<br />

« Depuis les années 1990, 40 % <strong>de</strong> ces espaces ont disparu en Champagne. » Ils sont pourtant<br />

essentiels au maintien <strong>de</strong>s fleurs pollinisatrices. D’où l’intérêt d’avoir une diversification <strong>de</strong>s<br />

types d’enherbement au sein <strong>de</strong>s inter-rangs et <strong>de</strong> ne pas travailler seulement sur les<br />

périphéries, avec par exemple <strong>de</strong>s rangs comprenant <strong>de</strong> la végétation haute, <strong>de</strong>s rangs avec<br />

une végétation ton<strong>du</strong>e plus régulièrement qui hébergera d’autres essences herbacées, et <strong>de</strong>s<br />

rangs <strong>de</strong> sols nus qui ont aussi leur intérêt pour certaines espèces. On obtient ainsi une<br />

véritable mosaïque d’habitats sur l’ensemble <strong>du</strong> site et, là-encore, une faune et une flore<br />

présentes sur une pério<strong>de</strong> plus longue au cours <strong>de</strong> l’année.<br />

Yves Tesson


Natura Nostra : Moët & Chandon crée un<br />

corridor écologique <strong>de</strong> 100 km avec<br />

1743 arbres<br />

<strong>26</strong> novembre <strong>2021</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />

La Maison Moët & Chandon a dévoilé son programme d’agroécologie « Natura Nostra »*<br />

avec pour ambition la création <strong>de</strong> 100 kilomètres <strong>de</strong> corridors écologiques en champagne<br />

entre 2022 et 2027.<br />

Ce programme d’actions <strong>de</strong>stiné à accélérer la transition écologique en faveur d’une plus<br />

gran<strong>de</strong> biodiversité et à protéger la faune et la flore en Champagne. 1743 arbres seront ainsi<br />

plantés par les collaborateurs <strong>de</strong> la maison, diversifiant les écosystèmes naturels présents sur<br />

les terres <strong>de</strong> Fort Chabrol (l’institut <strong>de</strong> recherche viticole et œnologique Moët et Chandon).<br />

Rappelons que 1743 est l’année <strong>de</strong> fondation <strong>de</strong> Moët & Chandon : un nombre symbolique<br />

pour la maison, qui consacre ainsi sa date <strong>de</strong> création et son engagement pluriséculaire à la<br />

préservation <strong>de</strong> la nature.<br />

Ce 25 novembre a donc marqué la première action <strong>de</strong> ce programme d’envergure et le début<br />

d’une initiative amenée à se déployer <strong>du</strong>rant plusieurs années sur les domaines viticoles et les<br />

sites historiques <strong>de</strong> Moët & Chandon dès 2022, 10 kilomètres <strong>de</strong> corridors écologiques dans<br />

ses grands domaines vont être créés. Ces repères végétales et aquatiques permettront d’assurer<br />

un cycle <strong>de</strong> vie naturels aux espèces animales et végétales. Cet équilibre écologique sera non<br />

seulement bénéfique à la biodiversité mais aussi à la régénération <strong>de</strong>s sols.


Berta <strong>de</strong> Pablo-Barbier à Fort Chabrol pour le lancement <strong>de</strong> « Natura Nosta »<br />

« Le programme a vocation à s’intensifier dans les cinq prochaines années »<br />

Entre 2023 et 2027, l’objectif <strong>de</strong> la maison sera d’associer à cette démarche le plus grand<br />

nombre <strong>de</strong> partenaires, parmi lesquels les vignerons-partenaires, les mairies, les collectivités<br />

locales ainsi que les acteurs <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> culture. A terme, ce sont plus <strong>de</strong> 100 kilomètres<br />

d’écosystèmes diversifiés qui habilleront les terres <strong>de</strong> Champagne : un chiffre<br />

particulièrement significatif à l’échelle <strong>de</strong> l’appellation. Pour Berta <strong>de</strong> Pablos-Barbier,<br />

prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> Moët & Chandon : « Ce programme renforce notre volonté <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong><br />

notre patrimoine naturel, qui est au coeur <strong>de</strong> la vision <strong>de</strong> Moët & Chandon <strong>de</strong>puis 1743.<br />

Nombre d’avancées permises par la maison, parmi lesquelles la lutte contre le phylloxéra au<br />

début <strong>du</strong> 20ème siècle, ou le développement <strong>de</strong> la certification Viticulture Durable en<br />

Champagne il y a plus <strong>de</strong> 10 ans, façonnent aujourd’hui les contours d’une viticulture plus<br />

responsable. Porté avec fierté par nos collaborateurs, le programme a vocation à<br />

s’intensifier dans les cinq prochaines années. Il sensibilisera le plus grand nombre aux enjeux<br />

<strong>de</strong> la biodiversité en Champagne, donnera à tous les moyens d’agir, et contribuera à<br />

pérenniser collectivement notre patrimoine naturel. »<br />

D’autres initiatives continueront d’être menées par la Maison : l’éco-pâturage dans les vignes<br />

en forte pente, le fauchage différencié dans les talus, le repos <strong>de</strong>s sols avec <strong>de</strong>s jachères<br />

mellifères, les couverts végétaux dans les vignes afin <strong>de</strong> développer l’agriculture<br />

régénératrice, un conservatoire <strong>de</strong> la biodiversité <strong>de</strong>s cépages ou l’aménagement <strong>de</strong> ruches<br />

dans les domaines <strong>de</strong> la Maison qui en compte déjà plus <strong>de</strong> 70. Autant d’actions<br />

d’agroécologie qui concourent à la préservation <strong>de</strong> la biodiversité locale.


Une exposition artistique à Fort Chabrol<br />

Afin <strong>de</strong> visualiser les impacts <strong>de</strong> cette initiative sur les paysages et les écosystèmes locaux,<br />

Moët & Chandon inaugure l’exposition « Fort Chabrol, la biodiversité <strong>de</strong> <strong>de</strong>main dès<br />

aujourd’hui » organisée au sein même <strong>du</strong> site. Réalisée par Emmanuelle Chevalier,<br />

aquarelliste champenoise, cette exposition offre à ses visiteurs un véritable pont dressé entre<br />

le présent et le futur <strong>du</strong> lieu, et une représentation artistique <strong>de</strong>s bienfaits <strong>de</strong> l’initiative pour la<br />

biodiversité. Ouverte aux écoles environnantes, aux riverains et aux associations locales selon<br />

les contraintes sanitaires en vigueur, cette exposition s’inscrit dans une démarche <strong>de</strong><br />

sensibilisation <strong>de</strong>s différents publics aux richesses <strong>de</strong> la biodiversité champenoise, et ainsi à<br />

leur nécessaire préservation.<br />

*Notre nature


Microbiologie<br />

Il n'y a pas <strong>de</strong> levures <strong>de</strong> terroir,<br />

contrairement à ce que pensent les<br />

vignerons<br />

Lors d'une conférence récente, <strong>de</strong>ux chercheurs bor<strong>de</strong>lais ont montré que les levures et<br />

bactéries ne sont en aucun cas liées à un terroir et expliqué pourquoi c'est l'idée contraire qui<br />

s'est ancrée dans les esprits.<br />

Par Claire Furet-Gavallet / Le <strong>26</strong> novembre <strong>2021</strong> / Vitisphère.com<br />

Isabelle Masneuf-Pomarè<strong>de</strong> et Patrick Lucas ont expliqué la controverse sociétale et<br />

scientifique <strong>de</strong>s levures <strong>de</strong> terroir lors <strong>de</strong> la conférence <strong>de</strong>s Vendanges <strong>du</strong> Savoir à la cité <strong>du</strong><br />

vin <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux le 9 novembre <strong>de</strong>rnier - crédit photo : Cité <strong>du</strong> Vin<br />

Les levures <strong>de</strong> terroir n'existent pas. Les bactéries non plus. Les chercheurs français en sont<br />

persuadés. Certes, on trouve <strong>de</strong>s Saccharomyces cerevisiae au vignoble, mais en très faible<br />

quantité. « Elles sont même rarissimes, environ une baie sur 1 000 héberge une souche <strong>de</strong><br />

Saccharomyces cerevisiae. Un vigneron peut la sélectionner et la multiplier pour effectuer ses<br />

fermentations. Pour autant, le concept <strong>de</strong> levure <strong>de</strong> terroir, au sens <strong>de</strong> levure exclusivement<br />

présente dans telle parcelle ou dans tel cru n'est pas démontré scientifiquement », indique<br />

Isabelle Masneuf-Pomarè<strong>de</strong>, œnologue et professeure à Bor<strong>de</strong>aux Sciences Agro.<br />

Alors pourquoi tant <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>cteurs sont-ils persuadés <strong>du</strong> contraire ? « C’est par manque <strong>de</strong><br />

connaissance scientifique. Nous faisons notre mea culpa, car nous n’avons pas assez<br />

communiqué sur nos résultats <strong>de</strong> recherche. Je suis sûr que les vignerons qui indiquent<br />

utiliser <strong>de</strong>s levures <strong>de</strong> terroir ou <strong>de</strong> cru sont sincères », affirme-Patrick Lucas, professeur<br />

d’œnologie à l’Institut <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> la Vigne et <strong>du</strong> Vin (ISVV).


Un concept <strong>de</strong> 8 ans<br />

Le 9 novembre, ces <strong>de</strong>ux scientifiques ont tenu une conférence sur cette controverse à la Cité<br />

<strong>du</strong> Vin, lors <strong>de</strong>s Vendanges <strong>du</strong> Savoir. Selon Isabelle Masneuf-Pomarè<strong>de</strong>, le concept <strong>de</strong><br />

levures <strong>de</strong> terroir, est apparu fin 2013 suite à la publication d’un article scientifique <strong>de</strong><br />

l’équipe <strong>de</strong> David A. Mills, professeur à l'université <strong>de</strong> Davis en Californie. « C’est un<br />

chercheur réputé pour la microbiologie <strong>du</strong> vin. Il a étudié sur trois ans la population <strong>de</strong><br />

microorganismes dans 273 échantillons <strong>de</strong> moûts issus <strong>de</strong> trois régions différentes, Central<br />

Coast, Sonoma et Napa Valley. Il montre qu’en fonction <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction, les<br />

communautés microbiennes sont différentes. Il pose l’hypothèse que cela pourrait avoir <strong>de</strong>s<br />

conséquences sur les caractéristiques <strong>de</strong>s vins », explique l’œnologue.<br />

En 2014, une <strong>de</strong>uxième étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’université <strong>de</strong> Chicago appuie cette idée. « Ses auteurs<br />

imaginent que les microorganismes présents dans le sol et sur la plante jouent un rôle<br />

significatif sur les caractéristiques sensorielles <strong>du</strong> vin ». Par la suite, les scientifiques néozélandais<br />

et européens s’emparent <strong>du</strong> sujet, remettant en cause les résultats américains. La<br />

controverse commence.<br />

Toute la communauté scientifique européenne est d’accord<br />

Parmi les étu<strong>de</strong>s qui contredisent les travaux américains, Patrick Lucas cite celle <strong>de</strong> Jackson<br />

Peter <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Strasbourg parue en 2018. « Ce chercheur a étudié plus <strong>de</strong> 1 000<br />

souches <strong>de</strong> Saccharomyces cerevisiae provenant <strong>de</strong> plusieurs terroirs en Europe, en<br />

Amérique <strong>du</strong> Nord et en Asie. Son étu<strong>de</strong> montre qu’il n’y a pas <strong>de</strong> distinction entre ces<br />

souches en fonction <strong>de</strong> leur origine géographique », résume Patrick Lucas. Lui-même a<br />

constaté un résultat i<strong>de</strong>ntique concernant les bactéries lactiques Oenococcus oeni. « Les<br />

microorganismes fermentaires ne sont pas figés dans une région. Nous avons vu récemment à<br />

quel point un virus peut se transporter rapi<strong>de</strong>ment à travers la planète… Et bien, il en est <strong>de</strong><br />

même pour les levures et les bactéries. Toute la communauté scientifique européenne est<br />

d’accord avec nous », ajoute-t-il.<br />

Selon Patrick Lucas, les Américains considèrent que l’ensemble <strong>de</strong>s microorganismes <strong>du</strong><br />

vignoble ont un impact direct sur la qualité <strong>du</strong> vin, ce qui n'est pas démontré. « Pour nous,<br />

seuls les microorganismes fermentaires impactent la qualité <strong>du</strong> vin, pas les autres. Et il n'y a<br />

pas <strong>de</strong> lien entre un terroir viticole et les levures et bactéries qui s'y trouvent : on peut tout<br />

aussi bien les trouver ailleurs et elles n'y sont que temporairement », précise-t-il.<br />

Ancrage géographique<br />

Isabelle Masneuf-Pomarè<strong>de</strong> ajoute « les travaux américains sont basés essentiellement sur<br />

l’analyse <strong>de</strong> l’ADN <strong>de</strong>s microorganismes. Or, cela ne permet pas <strong>de</strong> déterminer leur état<br />

physiologique, donc pas leur activité. Et il faudrait intégrer une caractérisation sensorielle<br />

rigoureuse <strong>de</strong>s vins dans les futures étu<strong>de</strong>s à ce sujet. Ce n'était pas le cas dans les étu<strong>de</strong>s<br />

américaines », ajoute-t-elle. L’œnologue critique également le fait que ces étu<strong>de</strong>s aient porté<br />

sur <strong>de</strong>s aires géographiques très vaste. Les Américains n'auraient-ils rien compris au terroir ?<br />

Pas d'exclusivité avec les levures


Pour Patrick Lucas, professeur d’œnologie à l’ISVV, impossible <strong>de</strong> s'assurer l’exclusivité<br />

d'une souche, même si on la sélectionne chez soi, en faisant appel à un service adéquat. Et<br />

pour cause, « cette souche est sans doute déjà présente dans une autre exploitation ou le sera<br />

dans très peu <strong>de</strong> temps ». De plus, dès lors qu'on cessera <strong>de</strong> l'utiliser en levurage, elle finira<br />

par disparaître <strong>du</strong> chai. Si Saccharomyces cerevisiae est très rares dans les vignes, elle est très<br />

communes dans les chais. Une souche donnée reste <strong>du</strong>rant <strong>de</strong>ux à trois millésimes dans une<br />

cave, puis disparaît, remplacée par <strong>de</strong> nouvelles. « Ce qui est extraordinaire, c’est que les<br />

vignerons pro<strong>du</strong>isent les nouvelles souches en faisant <strong>du</strong> vin. Ils créent <strong>de</strong>s environnements<br />

nouveaux, avec <strong>de</strong>s moûts qui sont différents selon les millésimes, alors que les souches <strong>de</strong><br />

levures évoluent génétiquement. Elles sont domestiquées » remarque Patrick Lucas. A noter<br />

que dans un chai neuf avec un matériel vinaire neuf, « les premières vendanges seront<br />

compliquées si on souhaite réaliser <strong>de</strong>s fermentations indigènes. Il faut plusieurs années pour<br />

que le microbiote s’installe », précise Isabelle Masneuf-Pomarè<strong>de</strong>.

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