Journal asmac No 5 - décembre 2021
Désir - De petits et grands désirs et derniers souhaits Génétique - Avancées et limites Minéraux/vitamines - Le suivi des patients bariatriques Politique - Maîtriser le temps de travail
Désir - De petits et grands désirs et derniers souhaits
Génétique - Avancées et limites
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Politique - Maîtriser le temps de travail
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Perspectives<br />
Actualité en génétique –<br />
le diagnostic moléculaire de maladies génétiques<br />
Avancées et<br />
limites<br />
Le déchiffrage du génome humain a révolutionné la recherche médicale<br />
et par la suite aussi le diagnostic et le traitement. Le champ qui a été<br />
ouvert est cependant encore loin d’avoir été exploré.<br />
Stéphanie Meier, MSc, et Karl Heinimann, MD PhD, Institut de génétique médicale et pathologie,<br />
Hôpital universitaire de Bâle<br />
Lorsqu’en 2003, après 13 ans<br />
de travaux, on a finalement<br />
(presque) entièrement déchiffré<br />
le génome humain et que ces<br />
informations ont été rendues accessibles<br />
à toutes les personnes intéressées, cela a<br />
non seulement constitué une étape scientifique<br />
majeure, mais aussi la base indispensable<br />
pour la recherche et le développement<br />
médical actuel. L’introduction du<br />
séquençage de nouvelle génération (aussi<br />
désigné par «next generation sequencing»,<br />
NGS) a peu de temps après révolutionné<br />
la recherche scientifique médicale.<br />
Depuis lors, elle constitue une technologie<br />
intégrée dans le diagnostic médical au<br />
quotidien qui est rapide et comparativement<br />
avantageuse et permet d’analyser<br />
un grand nombre de gènes, voire même le<br />
génome humain complet [1]. En parallèle,<br />
les progrès dans d’autres technologies<br />
«omics», outre les «genomics» (en français:<br />
la génomique), par exemple aussi les<br />
«transcriptomics» (l’analyse transcriptomique)<br />
ou les «proteomics» (identification<br />
de toutes les molécules ARN ou protéines<br />
d’une cellule), ont marqué l’avènement<br />
de la «médecine moléculaire».<br />
On espère donc que le déchiffrage<br />
complet et la caractérisation fonctionnelle<br />
des quelque 25 000 gènes humains permettra<br />
de mieux comprendre la santé et la<br />
maladie et ainsi la détection précoce, un<br />
traitement individualisé et, pour finir, la<br />
prévention de processus responsables de<br />
maladies [2].<br />
<strong>No</strong>uvelle compréhension du cancer<br />
L’exemple du cancer illustre de manière<br />
saisissante comment ces développements<br />
se répercutent dans quasiment tous les<br />
domaines du travail médical. Le cancer<br />
qui représente la deuxième cause de décès<br />
dans le monde occidental est une maladie<br />
génétique [3, 4]. Les progrès technologiques<br />
réalisés au cours des 40 dernières<br />
années dans les sciences naturelles, en<br />
particulier dans la biochimie et la biologie<br />
moléculaire, ont permis d’avoir un regard<br />
détaillé sur les modifications génétiques<br />
somatiques à l’origine de la formation et<br />
de la propagation de cellules (cancéreuses).<br />
Comme le montrent des études réalisées<br />
sur plus de 10 000 atteints d’un cancer<br />
et sur plus de 30 types de cancer différents,<br />
en moyenne 8% de tous les cancers<br />
sont le résultat d’une prédisposition<br />
génétique [5]. Contrairement aux maladies<br />
monogéniques qui sont d’une manière<br />
générale très rares (