Panorama de presse quotidien du 11 07 2022
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PANORAMA DE PRESSE<br />
Du <strong>11</strong>/<strong>07</strong>/<strong>2022</strong><br />
- Communication……………………………………………………...…………………………….…p.2-3<br />
- Politique-People……………………..…………………………………………………………….…p.4-6<br />
- Coopératives……………………………………………………………………………………………p.7-15<br />
- Economie- Entreprise-Gestion………………………………………………………………….p.16-25<br />
- Emploi-Viticulture…………………………………………………………………………………….p.26-29<br />
- Commerce-Consommation………………………….…………………………………………..p.30-34<br />
- Gastronomie-Cuvées………………………..……………………………………………………...p.35-40<br />
- Oenotourisme.………………………………………………………………..……………………….p.41-44<br />
- Culture-Patrimoine…………………………………………………………………………………..p.45-47<br />
Cette revue <strong>de</strong> <strong>presse</strong> se <strong>de</strong>stine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,<br />
le <strong>de</strong>stinataire s’interdit <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire, publier, diffuser ou vendre ce document.<br />
www.sgv-champagne.fr<br />
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Web<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />
Audience : <strong>11</strong><strong>07</strong><br />
Sujet <strong>du</strong> média : Tourisme-Gastronomie<br />
8 Juillet <strong>2022</strong><br />
Journalistes : -<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 1239<br />
www.vsnews.fr p. 1/1<br />
Visualiser l'article<br />
Le SGV Champagne innove avec sa nouvelle campagne publicitaire dans la<br />
lignée <strong>de</strong> celle <strong>du</strong> CIVB<br />
Pour sa <strong>de</strong>rnière campagne <strong>de</strong> communication, leSGVChampagne met en avant la diversité <strong>de</strong>s vignerons via <strong>de</strong>s mises en<br />
scène « décalées ». Menée par l'agence parisienne GAD, cette campagne présente six portraits <strong>de</strong> vigneronnes et vignerons<br />
avec l'objectif <strong>de</strong> « faire ressortir leur trait <strong>de</strong> caractère singulier ». Sur chaque portrait, un détail inatten<strong>du</strong> (cacatoès,<br />
escargot, imperméable) a été choisi, qui casse les co<strong>de</strong>s plus traditionnels <strong>du</strong> champagne. Cette campagne qui met en scène<br />
<strong>de</strong>s « personnages » i<strong>de</strong>ntitaires n'aurait sans doute pas été possible sans le précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la campagne <strong>du</strong> CIVB, validée après<br />
<strong>de</strong>s années <strong>de</strong> bataille judiciaire contre Addiction France (ex-Anpaa), au motif que l'on pouvait être professionnel <strong>du</strong> vin et<br />
photogénique. Après la première vague d'affichage <strong>de</strong> fin juin-début juillet, la secon<strong>de</strong> sera visible en septembre. Deux<br />
vagues <strong>de</strong> 3 semaines d'affichage sont également prévues sur les vitrines <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 160 caves, ainsi qu'un dispositif digital<br />
sur Facebook et Instagram. Enfin, en novembre et décembre, un plan <strong>presse</strong> sera déployé dans plusieurs magazines comme<br />
L'Équipe Magazine , Le Point ou encore Society .<br />
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Télévision<br />
● B SMART (<strong>07</strong>/<strong>07</strong>/22 à 14:22 | 00:01:53)<br />
« Smart & Co » Thomas Hugues<br />
Benoît Favier, directeur général Eurocave, précise que toutes les<br />
bouteilles <strong>de</strong> champagne ne se ressemblent pas. Itw <strong>de</strong> celui-ci. "Si<br />
vous prenez une bouteille <strong>de</strong> Ruinart, une bouteille <strong>de</strong> Moët &<br />
Chandon, une bouteille d...<br />
Benoît Favier, directeur général Eurocave, précise que toutes les<br />
bouteilles <strong>de</strong> champagne ne se ressemblent pas. Itw <strong>de</strong> celui-ci. "Si<br />
vous prenez une bouteille <strong>de</strong> Ruinart, une bouteille <strong>de</strong> Moët &<br />
Chandon, une bouteille <strong>de</strong> Champagne <strong>de</strong> Vignerons, elles ne se<br />
ressemblent pas".<br />
https://www.luqi.fr/#/diffusion/budget/a2t2p000001AH80AAG/user/0<br />
035700002FdLDZAA3/notification/60000000220180422?key=24e9b<br />
56a04278ecbd2f399cf348ba1ec&size=220&origine=3
Web<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />
Audience : N.C.<br />
Sujet <strong>du</strong> média : Energie-Environnement<br />
8 Juillet <strong>2022</strong><br />
Journalistes : Valéry<br />
Laramée<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 4125<br />
usineages.fr p. 1/2<br />
Le vignoble <strong>de</strong> Champagne poursuit son adaptation<br />
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En consultation, le prochain cahier <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> l'appellation prévoit <strong>de</strong>ux mesures fortes, mais facultatives,<br />
d'adaptation aux effets <strong>du</strong> réchauffement.<br />
Il n'y a pas que les Bor<strong>de</strong>lais et les Bourguignons à vouloir s'adapter aux conséquences <strong>du</strong> réchauffement. Les Champenois<br />
s'y mettent aussi ! Plus exactement, les champions <strong>de</strong>s vins à bulles poursuivent un programme engagé il y a <strong>de</strong>ux décennies.<br />
L'interprofession vitivinicole champenoise a été la première à évaluer le bilan carbone <strong>de</strong> la filière. C'était en 2003 ! La même<br />
année, les vignerons <strong>du</strong> plus septentrional vignoble métropolitain (pour le moment !) ont promis <strong>de</strong> diviser par quatre leurs<br />
émissions d'ici à 2050. Avec comme première mesure, l'allègement <strong>de</strong> 5% <strong>de</strong> la masse <strong>de</strong> la bouteille <strong>de</strong> 75 cl. De quoi<br />
ré<strong>du</strong>ire <strong>de</strong> 1% les émissions moyennes annuelles <strong>de</strong> la filière.<br />
Cette fois, c'est dans les vignes que les changements <strong>de</strong>vraient intervenir. Le Journal officiel a annoncé, le 4 mars le<br />
lancement officiel <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière mise en consultation <strong>du</strong> projet <strong>de</strong> nouveau cahier <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> l'appellation d'origine<br />
contrôlée « Champagne ». Deux mesures d'adaptation y sont proposées.<br />
Cépage américano-européen<br />
D'une part, l'utilisation, à titre temporaire, <strong>du</strong> cépage Voltis. Elaboré par les chercheurs <strong>de</strong> l'INRAE, cette variété hybri<strong>de</strong> est<br />
issue d'un croisement entre le Villaris et un <strong>de</strong>scendant <strong>de</strong> Muscadinia rotundifolia , une vigne américaine insensible au<br />
phylloxéra.<br />
Inscrit au Catalogue <strong>de</strong>s variétés <strong>de</strong> vigne <strong>de</strong>puis 2018, Voltis est réputé résistant à l'oïdium et au mildiou (moins <strong>de</strong><br />
traitement phytosanitaire à prévoir) et plus tardif que le chardonnay. Il débourrera plus tard que le cépage royal <strong>de</strong> la Côte <strong>de</strong>s<br />
blancs, ce qui lui évitera les gels <strong>de</strong> printemps : l'un <strong>de</strong>s effets paradoxaux <strong>du</strong> réchauffement dans certains vignobles.<br />
Le radoucissement <strong>de</strong>s hivers accélère, en effet, le cycle phénologique <strong>de</strong>s plantes, celui <strong>de</strong> la vigne notamment. Le<br />
débourrement s'effectue souvent à la sortie <strong>de</strong> l'hiver. Ce qui rend les jeunes feuilles vulnérables aux épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gel <strong>du</strong> début<br />
<strong>du</strong> printemps, comme en 2021.<br />
Fraîcheur et acidité<br />
Conformément au prochain cahier <strong>de</strong>s charges, le Voltis pourra être planté sur 5% <strong>de</strong>s surfaces mais ne pas représenter plus<br />
<strong>de</strong> 10% <strong>de</strong>s assemblages <strong>de</strong> vin. Conformément à la législation française, cette autorisation est donnée pour 5 ans,<br />
renouvelable une fois.<br />
Côté organoleptique, ce cépage apporte fraicheur et acidité. Ce qui compensera la surpro<strong>du</strong>ction d'alcool (imputable à celle<br />
<strong>de</strong> sucre) générée par la hausse <strong>de</strong>s températures.<br />
Deuxième mesure : la possibilité <strong>de</strong> planter <strong>de</strong>s vignes nouvelles en semi-large (VSL). Testé <strong>de</strong>puis 2006 dans 17 domaines,<br />
ce système cultural autorise une largeur d'inter rangs <strong>de</strong> vignes pouvant atteindre 2 mètres (contre 1,5 m aujourd'hui). Cela<br />
favorise un plus grand enherbement entre les vignes. Bien con<strong>du</strong>ite, l'herbe maintient <strong>de</strong> l'humidité dans le sol et accroît la<br />
biodiversité. Les vignerons californiens, britanniques, néo-zélandais ou sud-africains l'utilisent <strong>de</strong>puis longtemps.<br />
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Le vignoble <strong>de</strong> Champagne poursuit son adaptation<br />
8 Juillet <strong>2022</strong><br />
usineages.fr p. 2/2<br />
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Climat, eau et biodiversité<br />
Cultiver en semi-large permet aussi <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> plantes : 4 000 pieds <strong>de</strong> vignes à l'hectare contre 8 000<br />
habituellement plantés en Champagne. Ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> con<strong>du</strong>ite est réputé protéger la vigne contre le gel printanier, en<br />
ralentissant le débourrement et en laissant les bourgeons plus haut [1] . Moins <strong>de</strong>nse, la plantation ré<strong>du</strong>it aussi la<br />
compétition pour l'eau. Un plus contre le stress hydrique.<br />
Cette technique ré<strong>du</strong>it aussi les coûts d'exploitation (en favorisant la mécanisation) d'une vingtaine <strong>de</strong> pourcents, ainsi que le<br />
ren<strong>de</strong>ment.<br />
Cette technique qui n'a aucun caractère obligatoire est un « outil supplémentaire pour que les vignerons puissent s'adapter »,<br />
souligne Maxime Toubart, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> syndicat général <strong>de</strong>s vignerons <strong>de</strong> Champagne.<br />
[1] L'air froid, plus lourd, reste à proximité <strong>du</strong> sol.<br />
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Presse écrite<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : PQN<br />
Edition : <strong>11</strong> juillet <strong>2022</strong> P.14-15<br />
(Quotidiens nationaux)<br />
Journalistes : Marie-Josée<br />
Périodicité : Quotidienne<br />
Audience : 710000<br />
Cougard<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 708<br />
Sujet <strong>du</strong> média : Economie-Services<br />
In<strong>du</strong>strie<br />
p. 1/2<br />
ENTREPRISES<br />
Champagne :les<br />
grands projets <strong>de</strong><br />
Nicolas Feuillatte<br />
VINS<br />
L’Union <strong>de</strong><br />
coopératives CVC<br />
Nicolas Feuillatte<br />
a renoué avecses<br />
meilleurs niveaux<br />
<strong>de</strong> rentabilité<br />
en 2021.<br />
Marie-Josée Cougard<br />
)t@CougardMarie<br />
Aucun pro<strong>du</strong>cteur <strong>de</strong> champa<br />
gne n’espérait en 2021 une<br />
année aussi exceptionnelle<br />
après l’irruption <strong>du</strong> Covid. Le<br />
redémarrage <strong>de</strong>s ventes a ététel<br />
que les maisons <strong>de</strong> champagne<br />
ont dû puiser dans leurs vins <strong>de</strong><br />
réserve pour répondre à la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Cela a aussi étéle cas<br />
pour CVC Nicolas Feuillatte,<br />
bien que dépendant à 60 % <strong>du</strong><br />
marché français, dont la tendance<br />
est au déclin <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s<br />
années dans les rayons <strong>de</strong> la<br />
gran<strong>de</strong> distribution. L’union <strong>de</strong><br />
coopératives a enregistré <strong>de</strong>s<br />
expéditions en hausse <strong>de</strong> 32 %.<br />
« C’estun nouveau record »pour<br />
le lea<strong>de</strong>r <strong>du</strong> marché français,<br />
souligne le groupe. Le chiffre<br />
d’affaires s’est établi à<br />
206,6 millions d’euros, en augmentation<br />
<strong>de</strong> 22 %. Des résultats<br />
qui sont largement le fait <strong>de</strong><br />
Nicolas Feuillatte, qui totalise<br />
plus <strong>de</strong> 97 % <strong>de</strong> l’activité.<br />
Plus <strong>de</strong> bio<br />
L’envolée <strong>de</strong>s ventes a permis à<br />
l’entreprise <strong>de</strong> « renouer avecles<br />
meilleurs niveaux <strong>de</strong> rentabilité<br />
en dépassant ses prévisions les<br />
plus optimistes ». Le résultat<br />
d’exploitation a doublé à<br />
21,3millions d’euros. Le résultat<br />
net, lui, a triplé à 17,2millions,<br />
atteignant 9,3 % <strong>du</strong> chiffre<br />
d’affaires contre 4,6 % un an<br />
qu’une nouvelle organisation<br />
commerciale en France.<br />
CVC-Nicolas Feuillatte a consacré<br />
une bonne partie <strong>du</strong> premier<br />
semestre à organiser la<br />
fusion signée le 31 décembre<br />
avec la coopérative CRVC, propriétaire<br />
<strong>de</strong> champagnes Castelnau.<br />
« Cette opération présente<br />
plusieurs avantages<br />
majeurs, dont l’approvisionnement<br />
en raisin <strong>de</strong> 800 hectares<br />
supplémentaires (36 %), la mise<br />
en commun <strong>de</strong>savoirfaire etune<br />
nouvelle stylistique <strong>de</strong>svins avec<br />
la marque Castelnau ».<br />
Le CRVC avait une <strong>de</strong>tte <strong>de</strong><br />
55 millions, qu’il a ré<strong>du</strong>ite à<br />
43 millions en vendant <strong>de</strong>s<br />
stocks. Son chiffre d’affairesétait<br />
<strong>de</strong> 53 millions d’euros en 2019,<br />
<strong>de</strong>mier exercice connu. Le rapprochement<br />
n’apas donné lieu à<br />
restructuration. La nouvelle<br />
entité baptisée « Terroirs et<br />
Vignerons <strong>de</strong> Champagne »,qui<br />
représente 9 % <strong>du</strong> vignoble<br />
champenois, a recruté une douzaine<br />
<strong>de</strong> collaborateurs. « II reste<br />
à harmoniser les conditions <strong>de</strong><br />
travail et<strong>de</strong>sconventionscollectives»,<br />
a indiqué Christophe Juarez,<br />
le directeur général.<br />
avant. Des résultats soutenus<br />
par <strong>de</strong>s efforts accrus <strong>de</strong> communication,<br />
avec la relance <strong>de</strong><br />
la marque Abelé 1757, ainsi Inventer les marques<br />
<strong>de</strong> 2040<br />
La nouvelle équipe aura <strong>de</strong><br />
quoi faire pour assurer le développement<br />
et la rentabilité <strong>de</strong><br />
l’union <strong>de</strong> coopératives. Le prix<br />
<strong>du</strong> raisin en Champagne a augmenté<br />
<strong>de</strong> 30 % en dix ans, tandis<br />
que le ren<strong>de</strong>ment a reculé<br />
d’autant. Le changement climatique<br />
est en partie responsable<br />
mais pas seulement. « La<br />
vignea vieilli. La moitié <strong>de</strong>spieds<br />
a plus <strong>de</strong> 50 ans. Nous avons un<br />
enjeu <strong>de</strong> renouvellement, mais<br />
les nouveaux cépages,plus résistants,<br />
vont rester marginaux<br />
pendant <strong>de</strong>s années dans le<br />
vignoble champenois », a commenté<br />
Christophe Juarez.<br />
Les vignerons ne peuvent<br />
plus autant compter sur les<br />
intrants <strong>du</strong> fait <strong>de</strong>s contraintes<br />
écologiques, ce qui pèse aussi<br />
sur les ren<strong>de</strong>ments. Plus <strong>du</strong><br />
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Champagne : les grands projets <strong>de</strong> Nicolas Feuillatte<br />
Edition : <strong>11</strong> juillet <strong>2022</strong> P.14-15<br />
p. 2/2<br />
tiers <strong>de</strong>s vignerons <strong>de</strong> CVC<br />
Nicolas Feuillatte revendiquent<br />
le label Haute valeur environ<br />
nementale. Parallèlement, une<br />
cinquantaine <strong>de</strong>vignerons pro<br />
<strong>du</strong>isent en Bio. Un mouvement<br />
qui va se poursuivre, puisque<br />
« les conversions continuent ».<br />
Le premier champagne Bio<br />
Nicolas Feuillatte a étélancé.<br />
Terroirs et Vignerons <strong>de</strong><br />
Champagne s’est doté d’une<br />
division spécifique « marques<br />
blanches », à côté <strong>de</strong>s autres<br />
divisions, Nicolas Feuillatte,<br />
Abelé et Castelnau, 3 millions<br />
<strong>de</strong> bouteilles répondant à <strong>de</strong>s<br />
attentes particulières et défi<br />
nies avec le client. « C’est une <strong>de</strong><br />
nos priorités », précise le<br />
groupe coopératif, qui a, dans<br />
cet esprit passéun accord avec<br />
Marks & Spencerpour leur pro<br />
poser « un vin à leur mesure».<br />
Pour les mois à venir, Ter<br />
roirs et Vignerons <strong>de</strong> Champa<br />
gne craint qu’aprèsce « rebond<br />
économiquesans précé<strong>de</strong>nt», il<br />
ne soit « replongédans lesagita<br />
tions d'un mon<strong>de</strong> tourmenté ».<br />
Son ambition n’en est pas<br />
moins d’ici à cinq ans d’attein<br />
dre un chiffre d’affaires <strong>de</strong><br />
300 millions d euros etune part<br />
<strong>de</strong> marché <strong>de</strong> 5 %. ■<br />
La fusion avec la<br />
coopérative <strong>de</strong>s<br />
vins <strong>de</strong> champagne<br />
doit lui permettre<br />
d'accélérer son<br />
développement<br />
avec 35 %<br />
d'hectares en plus.<br />
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Fusion <strong>de</strong> coopératives en Champagne :<br />
L’Union Auboise Vignerons en Champagne<br />
est née<br />
<strong>11</strong> juillet <strong>2022</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />
Les groupements <strong>de</strong> coopératives continuent. Annoncé il y a plus d’un an (lire ici), celui <strong>de</strong><br />
concernant <strong>de</strong>s structures auboises vient d’être entérinés avec la fusion <strong>de</strong> six coopératives <strong>de</strong><br />
la Côte <strong>de</strong>s bars et l’Union Auboise, désormais baptisée Union Auboise Vignerons en<br />
Champagne.<br />
Le projet <strong>de</strong> fusion <strong>de</strong> la Cave Coopérative <strong>de</strong>s Riceys, la Coopérative Champagne Charles<br />
Collin, la Coopérative Vinicole <strong>de</strong> Neuville-Buxeuil, la Coopérative Vinicole d’Urville, la<br />
Coopérative Viticole <strong>de</strong>s Riceys et Balnot sur Laignes, la Coopérative Les Vignerons <strong>de</strong>
l’Union Auboise avec l’Union aubois a donc été validé en assemblée générale. La fusion en<br />
une seule entité juridique est effective <strong>de</strong>puis le 1er juillet <strong>2022</strong>. Le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> gouvernance<br />
évolue avec un nouveau conseil d’administration qui passe <strong>de</strong> 9 à 22 membres et une direction<br />
générale qui ont été nommés lors <strong>de</strong> l’assemblée générale. Ainsi, M Emmanuel Mannoury a<br />
été élu prési<strong>de</strong>nt, avec Fabrice Defert, 1er vice– prési<strong>de</strong>nt et Christian Jogot, vice-prési<strong>de</strong>nt.<br />
Cette nouvelle entité va ainsi regrouper 520 adhérents vignerons pour une surface <strong>de</strong> 1 060<br />
hectares en AOC Champagne.<br />
Selon Pascal Dubois, le directeur général, ce projet ambitieux permet notamment <strong>de</strong><br />
développer, pérenniser et partager la valeur créée au profit <strong>de</strong> nos adhérents par la mise en<br />
marché et la promotion <strong>de</strong> nos marques i<strong>de</strong>ntitaires. Cette fusion génère <strong>de</strong>s synergies<br />
commerciales, techniques et financières importantes qui permettent d’améliorer la valeur<br />
ajoutée. À cela il faut ajouter l’accompagnement <strong>de</strong>s exploitations viticoles pour affronter les<br />
défis techniques et environnementaux actuels et à venir. Le contexte et les attentes plus<br />
exigeantes dans ce domaine ont été intégrés par le renforcement <strong>de</strong>s moyens donnés au<br />
service technique. Le projet met également en avant la proximité et la réactivité avec les<br />
adhérents. L’histoire <strong>de</strong> chaque cave, les lieux <strong>de</strong> vie et les installations techniques sont<br />
maintenus en intégralité sans oublier le renforcement <strong>de</strong> la coopération dans la Côte <strong>de</strong>s Bar<br />
en souhaitant maintenir les décisions <strong>du</strong> territoire Aubois pour continuer à défendre ses<br />
spécificités. Le respect <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> la coopération reste le point primordial afin <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r<br />
les adhérents au centre <strong>de</strong>s préoccupations <strong>de</strong> ce projet.
Web<br />
FRA<br />
Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />
Audience : N.C.<br />
Sujet <strong>du</strong> média : Tourisme-Gastronomie<br />
<strong>11</strong> Juillet <strong>2022</strong><br />
Journalistes :<br />
Jean-Charles Schamberger<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 3678<br />
resto.zepros.fr p. 1/2<br />
Terroirs & Vignerons <strong>de</strong> Champagne prêt à relever <strong>de</strong> nouveaux défis<br />
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Christophe Juarez, directeur général <strong>de</strong> Terroirs & Vignerons <strong>de</strong> Champagne.<br />
JCS<br />
Enjeu <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> Nicolas Feuillatte sur le marché traditionnel, renouveau <strong>de</strong> Castelnau annoncée pour<br />
2023, construction d'une 4e division dédiée aux marques blanches... le nouveau Groupe Terroirs & Vignerons <strong>de</strong><br />
Champagne ne manque pas d'ambitions.<br />
Actualité très riche pour le Groupe Terroirs & Vignerons <strong>de</strong> Champagne (TEVC) , né le 31 décembre 2021 <strong>de</strong> la fusion<br />
(à effet différé) <strong>du</strong> Centre Vinicole Champagne Nicolas Feuillatte (CV-CNF) et <strong>de</strong> la Coopérative Régionale <strong>de</strong>s Vins<br />
<strong>de</strong> Champagne (CRVC) . L'assemblée générale ordinaire <strong>du</strong> groupe qui s'est tenue le 8 juillet à l'Arena <strong>de</strong> Reims, en<br />
présence <strong>de</strong> près <strong>de</strong> mille vignerons associés, <strong>de</strong>s administrateurs et <strong>de</strong> l'ensemble <strong>du</strong> personnel, avait ainsi une teneur<br />
particulière puisque, d'une part, elle statuait sur les comptes <strong>du</strong> CV-CNF pour la <strong>de</strong>rnière fois, et que, d'autre part, elle<br />
présentait la configuration et les premiers résultats financiers <strong>du</strong> nouveau groupe. Depuis six mois, l'heure est à<br />
l'harmonisation <strong>de</strong>s équipes et <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> management, à l'organisation <strong>de</strong>s ressources humaines avec les instances<br />
représentatives <strong>du</strong> personnel, ainsi qu'à la compilation <strong>de</strong>s outils respectifs. D'ici au mois d'octobre, le schéma <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction<br />
sur les trois sites sera établi. Les coopératives <strong>du</strong> Groupe TEVC, forment désormais une communauté <strong>de</strong> 6 000<br />
vignerons représentant près <strong>de</strong> 3 000 hectares, affichant l'ambition d'atteindre 300 M€ <strong>de</strong> chiffre d'affaires et 5 % <strong>de</strong><br />
part <strong>de</strong> marché en volume à l'horizon 2025.<br />
2021 a été une nouvelle année record pour la marque Champagne Nicolas Feuillatte avec près <strong>de</strong> 12 millions <strong>de</strong> bouteilles<br />
ven<strong>du</strong>es (<strong>11</strong>,9 M)... obligeant à puiser dans les stocks ! La relance <strong>de</strong> la maison rémoise historique Abelé 1757 , débutée en<br />
juin 2021, a rempli ses objectifs pour sa première année d'activités. Une nouvelle organisation commerciale s'est notamment<br />
déployée sur le marché français pour promouvoir les cuvées dans les circuits traditionnels.<br />
De nombreux projets<br />
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Terroirs & Vignerons <strong>de</strong> Champagne prêt à relever <strong>de</strong> nouveaux défis<br />
<strong>11</strong> Juillet <strong>2022</strong><br />
resto.zepros.fr p. 2/2<br />
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Alors que près <strong>de</strong> 70 % <strong>de</strong>s ventes <strong>de</strong> Nicolas Feuillatte sont effectuées sur le marché français (80 % dans les circuits GMS),<br />
un nouvel élan commercial est annoncé. « Tout l'enjeu <strong>du</strong> développement tient à la fois dans l'international et dans les<br />
circuits traditionnels. Nous avons ainsi passé une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> 2021 à restructurer notre organisation commerciale en<br />
France pour donner davantage <strong>de</strong> prérogative à l'activité <strong>de</strong>s circuits traditionnels » , explique Christophe Juarez<br />
directeur général <strong>de</strong> TEVC . La marque Castelnau (450 000 bouteilles à la marque et 3 M en marques blanches) est<br />
quant à elle commercialisée à 100 % en circuit traditionnel (2/3 à l'international) et sera complètement relancée en 2023 avec<br />
un nouveau positionnement, un discours sur le contenu <strong>de</strong> marque, etc. « A côté <strong>de</strong>s divisions Nicolas Feuillatte, Castelnau<br />
et Abelé, nous sommes en train <strong>de</strong> construire une 4e division dans laquelle nous allons incorporer les marques blanches avec<br />
un angle bien particulier, à savoir, en les réservant à <strong>de</strong>s clientèles qui viennent chercher une qualité, une démarche, un<br />
avantage concurrentiel, mais pas <strong>de</strong>s premiers prix » , poursuit Christophe Juarez. Bref, les projets ne manquent pas !<br />
Au 1er semestre <strong>2022</strong> les marques <strong>du</strong> groupe ont toutes enregistré <strong>de</strong> belles progressions (respectivement en valeur et en<br />
volume) : Nicolas Feuillatte + <strong>11</strong> % et +14 %, Abelé +38 % et +24 %, Castelnau + 68 % et + 65 %.<br />
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Assemblée générale <strong>de</strong> Nicolas Feuillatte :<br />
un record <strong>de</strong>s expéditions <strong>de</strong> champagne !<br />
8 juillet <strong>2022</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />
Christophe Juarez et Véronique Blin ©nTEVCC<br />
L’assemblée générale ordinaire <strong>du</strong> groupe Terroirs et Vignerons <strong>de</strong> Champagne s’est tenue le<br />
8 juillet <strong>2022</strong> à l’Arena <strong>de</strong> Reims, en présence <strong>de</strong> près <strong>de</strong> mille vignerons associés, <strong>de</strong>s<br />
administrateurs et <strong>de</strong> l’ensemble <strong>du</strong> personnel.<br />
Cette assemblée générale, placée sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> Véronique Blin, prenait cette année<br />
une configuration particulière. D’une part, elle clôturait le rapport d’activité <strong>du</strong> <strong>de</strong>rnier<br />
exercice, au 31 décembre 2021, <strong>du</strong> Centre Vinicole-Champagne Nicolas Feuillatte (CV-CNF).<br />
D’autre part, elle présentait la configuration et les premiers résultats financiers <strong>du</strong> nouveau<br />
Groupe, Terroirs & Vignerons <strong>de</strong> Champagne, né le 31 décembre 2021 <strong>de</strong> la fusion entre le<br />
CV-CNF et la Coopérative Régionale <strong>de</strong>s Vins <strong>de</strong> Champagne (CRVC).<br />
Concernant le CV-CNF, l’année 2021 a éprouvé les capacités <strong>de</strong> l’Union <strong>de</strong> coopératives à<br />
faire face à un contexte économique<br />
mondial imprévisible. Le niveau inatten<strong>du</strong> <strong>de</strong> reprise au <strong>de</strong>uxième semestre a nécessité<br />
d’adapter les capacités <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction à un redémarrage rapi<strong>de</strong> et hétérogène, porté par les<br />
marchés domestiques européens et nord-américain. L’année se termine sur un record <strong>de</strong><br />
ventes pour le Champagne Nicolas Feuillatte, et par un dépassement <strong>de</strong>s résultats atten<strong>du</strong>s.<br />
En dépit d’une vendange au ren<strong>de</strong>ment faible qui a pesé sur l’activité <strong>de</strong> vinification en 2021,<br />
le CV-CNF atteint cependant un<br />
chiffre d’affaires hors taxes <strong>de</strong> 206,8 millions d’euros, contre 170,2 millions en 2020, soit une<br />
augmentation <strong>de</strong> + 21 %. Le résultat net <strong>de</strong> l’exercice clos au 31 décembre 2021 s’élève à plus<br />
<strong>de</strong> 19,2 millions d’euros, soit 9,3 % <strong>du</strong> chiffre d’affaires, un ratio <strong>de</strong>ux fois plus important<br />
qu’en 2020. Le champagne Nicolas Feuillatte affiche donc un record d’expédition <strong>de</strong><br />
bouteilles à près <strong>de</strong> 12 millions d’unités. Du jamais vu en près <strong>de</strong> 50 ans d’existence <strong>de</strong> la<br />
marque, troisième au rang mondial. « « Pour son <strong>de</strong>rnier exercice avant fusion, grâce à un<br />
pilotage <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong> crise, le CV-CNF a limité les dépenses d’exploitation tout en dépassant<br />
ses prévisions les plus optimistes avec un chiffre d’affaires retrouvant 98 % <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong><br />
l’année 2019 », commente le directeur général Christophe Juarez.
Le groupe TEVC<br />
Le Champagne Abelé1757 continue <strong>de</strong> confirmer son statut <strong>de</strong> maison <strong>de</strong> luxe artisanale, avec<br />
un nouveau positionnement<br />
volontairement ultra premium. En juin 2021, le lancement <strong>de</strong> cette marque issue <strong>du</strong> négoce a<br />
reçu un accueil enthousiaste auprès <strong>de</strong>s prescripteurs et professionnels sur ses marchés<br />
historiques en France et en Espagne. Comme en 2020, la relation <strong>de</strong> confiance entre l’Union<br />
et les adhérents ne s’est pas démentie. Les coopératives adhérentes représentant quelque 5000<br />
vignerons-coopérateurs ont répon<strong>du</strong> présents en apportant près <strong>de</strong> 2160 hectares<br />
d’approvisionnement.<br />
La <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> l’assemblée générale s’est concentrée sur les contours et les résultats<br />
<strong>de</strong> la nouvelle entité, Terroirs & Vignerons <strong>de</strong> Champagne (TEVC). Pour rappel, au 31<br />
décembre 2021, le CV-CNF et la CRVC ont acté une fusion-absorption,<br />
donnant naissance au Groupe TEVC (lire ici). Cette première réunion <strong>de</strong> nombreux<br />
exploitants viticoles a donné l’occasion <strong>de</strong> rappeler les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> ce rapprochement<br />
historique, la stratégie <strong>de</strong> développement adoptée et l’organisation opérationnelle déployée<br />
Les premiers résultats chiffrés <strong>du</strong> groupe révèlent, au 31 décembre 2021, une nouvelle<br />
structure bilancielle avec un renforcement <strong>de</strong>s fonds propres qui passent à 281 millions<br />
d’euros contre 206 millions précé<strong>de</strong>mment, en hausse <strong>de</strong> 36%. La marge brute <strong>du</strong> Groupe<br />
S’élève à plus <strong>de</strong> 83,5 millions d’euros contre 64 millions d’euros en 2020, soit une<br />
croissance <strong>de</strong> 30%. Elle représente 39,9% <strong>du</strong> chiffre d’affaires. Enfin, le résultat consolidé<br />
2021 se sol<strong>de</strong> par un bénéfice <strong>de</strong> 17,3 millions d’euros, contre 5,9 millions d’euros en 2020. Il<br />
représente 8,24% <strong>du</strong> chiffre d’affaires.<br />
Les coopératives <strong>du</strong> groupe TEVC, formant désormais une communauté <strong>de</strong> 6000 vignerons<br />
représentant près <strong>de</strong> 3000 hectares, affichent pour ambition d’atteindre 300 millions d’euros<br />
<strong>de</strong> chiffre d’affaires et 5% <strong>de</strong> part <strong>de</strong> marché en volume à l’horizon 2025. La nouvelle Union<br />
poursuit sa stratégie d’accompagnement sur mesure <strong>de</strong>s adhérents <strong>de</strong> la transformation <strong>de</strong>s<br />
métiers <strong>du</strong> Vignoble, et vise à accroître le volume <strong>de</strong> raisins pour répondre aux besoins <strong>de</strong>s<br />
marchés.
Le chiffre <strong>du</strong> jour : un chiffre d’affaires<br />
2021 en hausse <strong>de</strong> + 21 % pour Nicolas<br />
Feuillatte<br />
8 juillet <strong>2022</strong> - Chloé QUEFFEULOU Rayon Boissons<br />
Avec un total <strong>de</strong> 12 millions <strong>de</strong> cols ven<strong>du</strong>s en 2021, la marque <strong>de</strong> champagne n° 1 <strong>du</strong><br />
marché français réalise une année record. Le Centre Vinicole - Champagne Nicolas<br />
Feuillatte (CV-CNF) enregistre un chiffre d’affaires <strong>de</strong> 206,8 millions d’euros en 2021<br />
contre 170,2 millions en 2020, soit une progression <strong>de</strong> + 21 %. Celui-ci est majoritairement<br />
constitué <strong>de</strong>s ventes <strong>de</strong> champagnes Nicolas Feuillatte (le champagne Abélé 1757 lancé en<br />
juin 2021 se positionnant sur le créneau ultra premium). « Pour son <strong>de</strong>rnier exercice avant<br />
fusion, grâce à un pilotage <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong> crise, le CV-CNF a limité les dépenses d’exploitation<br />
tout en dépassant ses prévisions les plus optimistes avec un chiffre d’affaires retrouvant 98 %<br />
<strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> l’année 2019 », a commenté Christophe Juarez, directeur général <strong>du</strong> CV-<br />
CNF dans le communiqué faisant suite à l’assemblée générale.<br />
Depuis le 31 décembre 2021, le CV-CNF et la Coopérative Régionale <strong>de</strong>s Vins <strong>de</strong><br />
Champagne (CRVC) ont en effet fusionné, formant désormais l'entité Terroirs & Vignerons<br />
<strong>de</strong> Champagne. Celle-ci présente un résultat consolidé pour l’exercice <strong>de</strong> 17,3 millions<br />
d’euros. Le nouveau groupe TEVC vise les 300 millions d’euros <strong>de</strong> chiffres d’affaires et 5<br />
% <strong>de</strong> part <strong>de</strong> marché en volume d’ici 3 ans.
Fortunes <strong>du</strong> champagne, le classement dans<br />
le classement<br />
<strong>11</strong> juillet <strong>2022</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />
Le traditionnel classement <strong>de</strong>s « 500 fortunes professionnelles <strong>de</strong> France » a été publié par le<br />
mensuel Challenge permet <strong>de</strong> jeter également un petit coup d’oeil sur les gran<strong>de</strong>s fortunes<br />
représentatives <strong>de</strong>s bulles champenoises. Voici donc le classement dans le classement selon<br />
l’ordre <strong>du</strong> magazine.<br />
1) Bernard Arnault et sa famille avec 149 000 millions d’euros<br />
19) Alexandre Ricard et sa famille avec 6 300 millions d’euros<br />
21) Gilles Hennessy et famille Hennessy et Moet & Chandon avec 5 550 millions d’euros<br />
24) Marc Heriard- Dubreuil et famille (Remy Cointreau) avec 5 250 millions d’euros<br />
58) Michel Reybier avec 2 000 millions d’euros<br />
79) Christopher Descours et sa famille avec 1 400 millions d’euros<br />
128) Philippe Serey <strong>de</strong> Rothschild, son frère et sa soeur avec 900 millions d’euros.<br />
143) Frédéric Rouzaud et sa famille avec 835 millions d’euros<br />
227) Jean-Jacques frey et sa famille avec 530 millions d’euros<br />
314) Carol Duval Leroy et sa famille avec 395 millions<br />
318) Alexandra et Stephanie <strong>de</strong> Nonancourt et leur famille avec 380 millions d’euros<br />
330) Famille Bollinger avec 355 millions d’euros
354) Jean-Pierre Cointreau avec 340 millions d’euros<br />
369) Alain Thiénot avec 300 millions d’euros<br />
417) Paul François Vranken et sa famille avec 295 millions d’euros<br />
445) famille Pol-Roger et <strong>de</strong> Billy avec 255 millions d’euros.
Peut-on encore créer une maison <strong>de</strong><br />
champagne en partant <strong>de</strong> rien ?<br />
• 7 juillet <strong>2022</strong> Terre <strong>de</strong> Vins<br />
Créer leur maison <strong>de</strong> champagne, en partant <strong>de</strong> rien, sans vigne, sans réseau, sans<br />
capital, Guillaume et Pauline Bonvalet l’ont fait. Ils nous ont raconté leur aventure !<br />
Dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> champagne, les créations ex-nihilo <strong>de</strong> nouveaux entrants se<br />
comptent sur les doigts <strong>de</strong> la main. La raison ? Il s’agit d’une in<strong>du</strong>strie lour<strong>de</strong> qui, compte<br />
tenu <strong>de</strong>s <strong>du</strong>rées <strong>de</strong> vieillissement, immobilise longtemps les capitaux. Le raisin est rare et cher<br />
tandis que les vignerons livreurs, fidèles <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s générations aux gran<strong>de</strong>s marques, ne<br />
changent pas d’écurie sur un coup <strong>de</strong> tête. Sans parler <strong>du</strong> Comité Champagne, très rigoureux<br />
dans l’attribution <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> négociant-manipulant.<br />
L’histoire <strong>de</strong> Guillaume et Pauline Bonvalet nous montre cependant que l’aventure est encore<br />
possible. Originaire <strong>de</strong> l’Oise, Guillaume débarque à Reims adolescent où il tombe <strong>de</strong>vant<br />
l’une <strong>de</strong>s premières affiches <strong>de</strong> l’instant Taittinger. Un coup <strong>de</strong> foudre ! Il n’aura désormais<br />
qu’une obsession, créer un jour sa propre maison. Comme il n’a aucune connexion dans le<br />
milieu, il passe ses étés à travailler chez les négociants à la palettisation, au tirage, au<br />
dégorgement… Il intègre une école <strong>de</strong> commerce puis Saint-Cyr, avant <strong>de</strong> rejoindre les<br />
équipes <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s maisons comme Taittinger ou Laurent-Perrier à <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong><br />
commerciaux mais sans jamais perdre le lien avec la partie technique : « J’ai toujours<br />
<strong>de</strong>mandé à faire <strong>de</strong>s intégrations qui passent au minimum par <strong>de</strong>ux semaines dans les<br />
caves ».<br />
En 2012, il se lance enfin en tant que marque d’acheteur, en élaborant son champagne chez un<br />
vigneron qui lui prête ses caves. « J’ai sorti mes 2000 premières bouteilles en 2014. Mon<br />
bureau, c’était ma voiture ! Je m’occupais <strong>de</strong> la commercialisation, <strong>de</strong>s livraisons, <strong>du</strong> service<br />
après-vente, tout ! Certains clients me prenaient pour le livreur, et me disaient je connais<br />
Monsieur Bonvalet ! Je leur répondais : vous avez <strong>de</strong> la chance, on ne le voit pas beaucoup…<br />
Financièrement, c’était difficile, je me souviens avoir fait <strong>de</strong>s ventes jusqu’à 21 heures le soir<br />
<strong>de</strong> Noël. Une fois, j’avais chargé 300 bouteilles dans ma vieille Megane pour aller en<br />
Belgique avec mon épouse, nous en avions jusque sur les genoux. Notre valise personnelle,<br />
pour pouvoir tenir, avait été décomposée, les chaussettes étaient dans la boîte à gants… Je<br />
vendais partout, cela m’est même arrivé dans <strong>de</strong>s toilettes publiques, à un monsieur interpelé<br />
par mon tea-shirt floqué ! Il est aujourd’hui notre plus vieux client…» Les volumes<br />
progressent jusqu’à ce qu’en 2017 l’espace dévolu chez le viticulteur ne soit plus suffisant.
Guillaume déci<strong>de</strong> alors <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir un véritable négociant-manipulant. Avec Pauline, ancienne<br />
<strong>de</strong> chez Mars et Loréal, ils montent un projet d’investissement <strong>de</strong> trois millions d’euros pour<br />
créer un bâtiment <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction à Pierry. L’idée est audacieuse, d’un côté l’élaboration <strong>du</strong><br />
champagne Bonvalet, <strong>de</strong> l’autre une distillerie ultra mo<strong>de</strong>rne capable <strong>de</strong> travailler à façon<br />
pour les vignerons sur <strong>de</strong>s petits volumes et d’élaborer leur vodka, leur fine ou leur ratafia à<br />
part, sans les mélanger, préservant ainsi, pour ceux qui en bénéficient, la certification bio…<br />
La distillerie permet également <strong>de</strong> rencontrer <strong>de</strong> nouveaux vignerons qui peuvent <strong>de</strong>venir à<br />
terme <strong>de</strong>s livreurs pour la marque <strong>de</strong> champagne.<br />
Le couple met sur la table ses économies : « là où d’autres à notre âge investissaient dans<br />
l’achat <strong>de</strong> leur appartement, nous avons tout placé, environ 150.000 euros, dans notre<br />
entreprise. » Derrière, il faut convaincre les banques, et pour la distillerie construite dans un<br />
second temps, <strong>de</strong> nouveaux actionnaires. Pauline se revoit à la maternité alors qu’elle venait<br />
d’accoucher présenter en visio-conférence son prévisionnel. « Les premières banques<br />
s’esclaffaient en plein entretien nous prenant pour <strong>de</strong>s fous. C’était aussi l’histoire <strong>du</strong> chat<br />
qui se mange la queue. D’un côté le CIVC nous <strong>de</strong>mandait <strong>de</strong> prouver que nous avions les<br />
financements pour notre cuverie avant <strong>de</strong> nous donner la carte NM, <strong>de</strong> l’autre les banques<br />
nous <strong>de</strong>mandaient la carte NM pour obtenir <strong>de</strong>s financements. Finalement le CIVC a accepté,<br />
chose exceptionnelle, <strong>de</strong> nous accor<strong>de</strong>r une carte provisoire. »<br />
Le bâtiment capable <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire 200.000 bouteilles finit par sortir <strong>de</strong> terre. Mais les débuts,<br />
en plein covid, sont difficiles. Guillaume explique : « Pour lancer mon activité <strong>de</strong> NM, j’avais<br />
créé une nouvelle société qui n’avait généré aucune activité les années précé<strong>de</strong>ntes, je ne<br />
pouvais donc pas m’appuyer sur les PGE. Il y a eu <strong>de</strong>s nuits difficiles. Heureusement, les<br />
ventes sont reparties. Pour ce premier semestre <strong>2022</strong>, nous sommes déjà à 35.000 bouteilles<br />
ven<strong>du</strong>es ! »
Contre le marché gris, le champagne J.<br />
Selosse, à Avize, équipe ses bouteilles <strong>de</strong><br />
puces traqueuses<br />
Mis en ligne le 9/<strong>07</strong>/<strong>2022</strong> / Maxime Mascoli<br />
Depuis avril, les très recherchées cuvées peuvent être suivies à la trace par Anselme et<br />
Guillaume Selosse. Ils ont investi dans <strong>de</strong>s puces NFC qui, avec l’ai<strong>de</strong> d’un téléphone,<br />
permettent <strong>de</strong> savoir où se trouvent les bouteilles ven<strong>du</strong>es dans le mon<strong>de</strong>. Le but : asphyxier<br />
le marché gris <strong>de</strong> la revente.<br />
Cette puce commence à faire son nid en Champagne, après Bor<strong>de</strong>aux et la Bourgogne. Outre<br />
Selosse, le champagne Pertois-Moriset en a fait l’acquisition.<br />
Anselme Selosse sort son téléphone et pianote sur son écran. Le vigneron star d’Avize trouve<br />
en un clin d’œil ce qu’il cherchait. « Tenez, là, on a notre millésime 2008. Il a été très bien<br />
médiatisé et il est très bien noté. Nous, on le sort à 250-300 euros. Sur ce site, il est ven<strong>du</strong> à 3<br />
000 euros. » Pourquoi un tel prix ? C’est à cause <strong>de</strong> la spéculation. La marque Jacques<br />
Selosse, très prisée <strong>de</strong>s amateurs <strong>de</strong> vin, pro<strong>du</strong>it en quantité très limitée : 60000 bouteilles par<br />
an maximum. Elles sont difficiles à obtenir. « Quasiment toutes nos bouteilles sont en<br />
allocation », précise Guillaume. Autrement dit, ils ven<strong>de</strong>nt à un cercle restreint et trié sur le<br />
volet d’acheteurs, particuliers et professionnels. Pour s’en procurer, certains sont prêts à<br />
dépenser cinq, voire dix fois le prix initial. Et les reven<strong>de</strong>urs en ligne ne s’en privent pas.<br />
C’est pour lutter contre ce marché gris que le <strong>du</strong>o <strong>de</strong> vignerons a opté pour une solution<br />
originale : équiper toutes leurs bouteilles <strong>de</strong> puces.<br />
Direction le métaverse<br />
Anselme Selosse ne compte pas en rester là. Il espère pouvoir développer la technologie <strong>de</strong><br />
ces puces pour apporter plus d’informations « comme savoir si la bouteille a été bien<br />
conservée à la bonne température ». Mais il veut aller plus loin : « On pourrait créer <strong>de</strong>s NFT<br />
(non fungible token, certificat d’i<strong>de</strong>ntification unique d’une donnée numérique) avec cette
puce pour donner une vraie i<strong>de</strong>ntité virtuelle à chaque bouteille. D’ici cinq ans, on pourrait<br />
entrer dans le métaverse (univers <strong>de</strong> réalité virtuelle) pour se souvenir <strong>de</strong>s bouteilles que l’on<br />
a consommées <strong>de</strong>puis longtemps. » Cela prend moins <strong>de</strong> place que <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r les bouteilles<br />
vi<strong>de</strong>s, c’est sûr.<br />
“On a eu le cas l’an passé d’un acheteur qui vidait les stocks européens pour tout revendre à<br />
Londres en faisant flamber les prix”<br />
Pourquoi cette décision ? « On a <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> spéculation avec <strong>de</strong>s prix aberrants,<br />
répond Guillaume Selosse, qui a repris la direction <strong>de</strong> la maison. On met la pression sur nos<br />
distributeurs pour leur dire <strong>de</strong> faire attention mais ça ne suffit pas », comme le prouve le<br />
nombre <strong>de</strong> bouteilles retrouvées dans <strong>de</strong>s ventes aux enchères. On pourrait croire que cette<br />
revente ne pose aucun problème aux Selosse, leurs bouteilles étant déjà ven<strong>du</strong>es. « Sauf que<br />
non, rétorque Guillaume. Si une bouteille fait Singapour, Australie, Londres, qu’elle est<br />
ven<strong>du</strong>e très chère et qu’au final elle n’est pas bonne car elle a été conservée n’importe<br />
comment, c’est nous qui recevons <strong>de</strong>s réclamations. » Ils sont aussi gênés <strong>de</strong> voir leur<br />
pro<strong>du</strong>ction ven<strong>du</strong>e bien plus chère que le prix d’origine. Le phénomène peut mener à <strong>de</strong><br />
véritables ruptures <strong>de</strong> stock. « On a eu le cas l’an passé d’un acheteur qui vidait les stocks<br />
européens pour tout revendre à Londres en faisant flamber les prix », se souvient avec<br />
amertume le père. « C’est <strong>de</strong> notre responsabilité <strong>de</strong> pouvoir suivre ces bouteilles et d’éviter<br />
d’alimenter ce marché <strong>de</strong> la revente. » Et la solution est donc passée par une petite puce<br />
cachée sous l’étiquette (voir ci-<strong>de</strong>ssous).<br />
Guillaume Selosse se veut rassurant : pas question <strong>de</strong> suivre chaque secon<strong>de</strong> le déplacement<br />
<strong>de</strong> la bouteille. Il n’est pas non plus obligatoire <strong>de</strong> la scanner et <strong>de</strong> partager sa<br />
géolocalisation : « On a rassuré nos reven<strong>de</strong>urs qui pensaient qu’on allait s’emparer <strong>de</strong> leurs<br />
fichiers clients. Nous, on ne verra pas qui a acheté la bouteille, juste un numéro <strong>de</strong> série. »<br />
L’objectif, c’est <strong>de</strong> savoir d’où aurait pu venir la fuite vers le marché gris. « Si on vend <strong>de</strong>s<br />
bouteilles à Madrid et qu’elles se retrouvent toutes à New York aux enchères, c’est qu’il y a<br />
un problème », donne pour exemple Anselme Selosse. Les reven<strong>de</strong>urs trop peu regardants sur<br />
le profil <strong>de</strong>s acheteurs pourraient ainsi perdre leurs allocations. « Évi<strong>de</strong>mment, on discute avec<br />
eux, tempère Anselme Selosse. Si c’est qu’une bouteille ou <strong>de</strong>ux, c’est différent. »<br />
Pour l’instant, il est trop tôt pour savoir si cette nouvelle technologie a un impact sur le circuit<br />
<strong>de</strong> vente. « Il faudra attendre au moins un an, le temps que les bouteilles circulent », précise<br />
le fils. Ils fon<strong>de</strong>nt beaucoup d’espoir <strong>de</strong>ssus, d’autant que cette technologie a un coût : « Entre<br />
25 et 40 centimes par bouteille », renseigne Alexandre Mongrenier, fondateur <strong>de</strong> Wid Group,<br />
qui fournit les puces. D’où une cible <strong>de</strong> vins haut <strong>de</strong> gamme et rares. L’étiquetage est aussi un<br />
peu plus complexe. Mais pour le champagne Jacques Selosse, le jeu en vaut la chan<strong>de</strong>lle.<br />
Comment fonctionne cette puce<br />
Invisible, la puce se comporte comme un traqueur GPS qui contient <strong>de</strong>s informations <strong>de</strong> base :<br />
provenance, acheteur, localisation, date <strong>de</strong> dégorgement… Selosse père et fils ont fait appel à<br />
la société spécialisée Wid Group, fondée en 2014 et qui équipe <strong>de</strong> nombreuses marques <strong>de</strong><br />
vins et spiritueux prestigieux. Alexandre Mongrenier, le fondateur, nous explique le<br />
fonctionnement. « Je connais cette technologie <strong>de</strong>puis très jeune car mon père travaillait pour<br />
l’Établissement français <strong>du</strong> sang. On s’en sert pour i<strong>de</strong>ntifier les poches. L’idée, c’est d’avoir<br />
un marqueur différent d’un co<strong>de</strong>-barres ou d’un QR co<strong>de</strong>. » La puce n’émet pas un signal<br />
GPS en permanence, la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> conservation d’une bouteille étant trop longue pour qu’une
atterie puisse tenir la route. Elle ne s’active que lorsqu’on utilise un lecteur sur elle : ici un<br />
simple téléphone portable. « Avec la technologie NFC (near field communication), on peut la<br />
lire à travers le bois, le carton… jusqu’à 30 cm. C’est très pratique pour le vigneron pour<br />
gérer sa logistique. »<br />
Mais c’est bien l’usage <strong>de</strong> mouchard qui intéresse les Selosse. Mais comment convaincre les<br />
acheteurs d’utiliser l’appli mobile pour lire la puce ? « Pour les distributeurs, on les incite à le<br />
faire pour montrer leur transparence envers le vigneron. » En scannant toutes les bouteilles<br />
reçues, ils montrent leur bonne volonté. Pour les clients, c’est plus aléatoire. « C’est pourquoi<br />
on met <strong>de</strong>s informations importantes sur la puce comme la date <strong>de</strong> dégorgement », précise<br />
Guillaume Selosse. Cela peut aussi mener à <strong>de</strong>s notes <strong>de</strong> dégustation, voire même <strong>de</strong>s vidéos.<br />
Ainsi, en cherchant simplement à savoir si sa cuvée a un goût d’agrumes ou miellé, le<br />
particulier permet au vigneron <strong>de</strong> savoir où se trouve le flacon. « On communique beaucoup<br />
là <strong>de</strong>ssus, précise Alexandre Mongrenier. Au début, les grands noms avec qui on travaillait<br />
cachaient un peu cette technologie mais aujourd’hui, c’est assumé. » Donner ses informations<br />
personnelles en échange d’un accès à une application est <strong>de</strong>venu monnaie courante en ligne,<br />
ce qui facilite l’adoption <strong>de</strong> cette technologie au service <strong>de</strong>s vignerons.
Actualité<br />
Cette bouteille <strong>de</strong> champagne Bugatti en<br />
carbone est inspirée <strong>de</strong> la Boli<strong>de</strong><br />
Actualité Cette bouteille <strong>de</strong> champagne Bugatti en carbone est inspirée <strong>de</strong> la Boli<strong>de</strong><br />
Par Hugo Quintal Vendredi 8 juillet <strong>2022</strong> https://www.turbo.fr/actualite-automobile/cettebouteille-<strong>de</strong>-champagne-bugatti-en-carbone-est-inspiree-<strong>de</strong>-la-boli<strong>de</strong>-186475<br />
En tant que <strong>de</strong>rnier pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> leur gamme <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its dérivé, Bugatti vient <strong>de</strong> dévoiler sa<br />
nouvelle collaboration avec le viticulteur « Champagne Carbon » une bouteille édition «<br />
EB.03 ». Elle marque la troisième la troisième collaboration entre les <strong>de</strong>ux sociétés.<br />
Bugatti ne fait pas que <strong>de</strong>s voitures. Après les voitures pour enfant ou les tables <strong>de</strong> billard,<br />
c'est une bouteille <strong>de</strong> champagne qui est à l'honneur. L'édition EB.01 bleu foncé a<br />
commémoré le <strong>11</strong>0e anniversaire <strong>de</strong> Bugatti, l'édition EB.02 a été inspirée par la Chiron<br />
Super Sport 300+ avec sa bouteille noire et orange. Maintenant, l'édition EB.03 avec ses<br />
motifs en carbone bleu vif est inspirée par la pistar<strong>de</strong> très exclusive <strong>de</strong> la marque : la Boli<strong>de</strong>.<br />
En plus d'être en fibres <strong>de</strong> carbone, la bouteille rappelle les phares en forme <strong>de</strong> X<br />
caractéristiques <strong>de</strong> la voiture ainsi que le mot « Boli<strong>de</strong> » imprimé. Pour compléter le <strong>de</strong>sign, il<br />
y a une base en fibres <strong>de</strong> carbone noire avec <strong>de</strong>s détails argentés ainsi qu'une plaque en<br />
carbone avec le logo Bugatti <strong>de</strong>ssus, également garnie d'argent.<br />
À l'intérieur <strong>de</strong> la bouteille se trouve un millésime 2013 Blanc <strong>de</strong> Blancs qui serait « le<br />
résultat d'un hiver froid et humi<strong>de</strong> en 2013, suivi d'un printemps frais et <strong>de</strong> vendanges tardives<br />
». Quant à la façon dont le contenant affecte son goût, ce champagne est décrit comme « un<br />
vin intense et frais, avec une bonne acidité et un excellent potentiel <strong>de</strong> vieillissement ».<br />
Entrant plus dans le détail, Alexandre Mea, PDG <strong>de</strong> Champagne Carbon, a déclaré : « Ce<br />
millésime 2013 apporte avec lui <strong>de</strong>s senteurs d'agrumes initiales, suivies d'arômes <strong>de</strong> fleurs<br />
printanières. Puis une intensité croissante vers <strong>de</strong>s agrumes jaunes, <strong>de</strong>s notes grillées et <strong>de</strong>s<br />
herbes aromatiques. En bouche, il offre une première intensité, suivie d'une texture plus<br />
crémeuse et plus veloutée. La finale révèle <strong>de</strong>s notes d'acidité. Le EB.03 sublimera une recette<br />
délicate comme un ceviche <strong>de</strong> Saint-Jacques, un sashimi <strong>de</strong> thon rouge ou un filet <strong>de</strong> Saint-<br />
Pierre aux agrumes.
Sancerre<br />
Le groupe Bollinger acquiert le domaine<br />
Hubert Brochard<br />
Le groupe familial champenois s'ancre encore plus dans le vignoble <strong>du</strong> val <strong>de</strong> Loire avec cette<br />
nouvelle acquisition.<br />
Par Olivier Bazalge Le 06 juillet <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />
Le vignoble <strong>du</strong> domaine Hubert Brochard occupe une soixantaine d'hectares entre les<br />
appellations Sancerre et Pouilly-Fumé - crédit photo : DR<br />
Déjà propriétaire <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Champagne Bollinger et 5 autres maisons historiques <strong>de</strong><br />
vins et spiritueux en France et aux Etats-Unis (Champagne Ayala, Chanson, Langlois-<br />
Chateau, Delamain, Ponzi Vineyards), « le groupe familial Bollinger (Société Jacques<br />
Bollinger, SJB) a finalisé l’acquisition <strong>du</strong> domaine Hubert Brochard », dans le Sancerrois,<br />
annonce un communiqué.<br />
« Créé il y a plus <strong>de</strong> 120 ans et aujourd’hui dirigé par les 4ème et 5ème générations, le<br />
domaine est constitué d’environ 60 hectares en appellation Sancerre et Pouilly-Fumé »,<br />
poursuit un communiqué. Pour le groupe familial champenois, cette acquisition dans le<br />
prestigieux terroir <strong>de</strong> Sauvignon s’inscrit dans une stratégie <strong>de</strong> proposition d’un portefeuille<br />
<strong>de</strong> vins et spiritueux « <strong>de</strong> très gran<strong>de</strong> qualité, fruits <strong>de</strong> terroirs d’exception et <strong>du</strong> savoir-faire<br />
<strong>de</strong> ses équipes », ajoute un communiqué.<br />
Ancrage en val <strong>de</strong> Loire<br />
Le PDG <strong>du</strong> groupe Bollinger Etienne Bizot rappelle également que le groupe est présent<br />
<strong>de</strong>puis près <strong>de</strong> 50 ans en val <strong>de</strong> Loire <strong>de</strong>puis l’acquisition <strong>de</strong> la maison Langlois-Chateau en<br />
1973. « Nous avons investi <strong>de</strong> façon significative dans cette région, dans le vignoble,<br />
l’élaboration et la commercialisation <strong>de</strong>s vins. Nous avons élargi le domaine en Sancerre<br />
avec l’acquisition <strong>du</strong> château <strong>de</strong> Thauvenay en 2016. L’acquisition <strong>du</strong> Domaine Hubert
Brochard représente une opportunité unique <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r notre présence dans cette<br />
magnifique région <strong>du</strong> Sancerrois et <strong>de</strong> continuer à promouvoir son savoir-faire et la gran<strong>de</strong><br />
qualité <strong>de</strong> ses vins en France et à l’étranger », soutient le PDG <strong>du</strong> groupe Bollinger par<br />
communiqué.<br />
Le directeur général <strong>de</strong> la maison Langlois-Chateau François-Régis <strong>de</strong> Fougeroux, se réjouit<br />
d’ailleurs <strong>de</strong> la complémentarité apportée par le terroir <strong>du</strong> domaine Hubert Brochard avec les<br />
vignobles régionaux déjà dans le giron <strong>du</strong> groupe Bollinger, en particulier les crémants <strong>de</strong><br />
Loire, Saumur et Saumur-Champigny élaborés par Langlois-Chateau . Les membres <strong>de</strong> la<br />
famille Brochard en place au sein <strong>de</strong> la propriété assureront un passage <strong>de</strong> relais et Daniel<br />
Brochard, prési<strong>de</strong>nt actuel <strong>du</strong> domaine Hubert Brochard considère « cette transmission à<br />
notre partenaire SJB comme une poursuite <strong>de</strong> l’aventure portée par <strong>de</strong>s valeurs communes<br />
d’entreprenariat, d’esprit <strong>de</strong> famille et d’exigence <strong>de</strong> qualité».<br />
Rester en veille<br />
Aucun plan <strong>de</strong> restructuration n'est prévu, afin que les équipes restent en place. « Une forme<br />
d’intégration va se faire. Daniel Brochard souhaite sortir <strong>de</strong> l’activité, c’est une volonté <strong>de</strong> sa<br />
part <strong>de</strong> partir en retraite. Une <strong>de</strong> ses filles, Anne-Sophie, va poursuivre son implication au<br />
sein <strong>du</strong> Domaine, Anne-Sophie, sur la partie vinification », explique le groupe SJB via son<br />
service <strong>de</strong> communication. Pour le groupe SJB, la priorité passe dorénavant par «<br />
l’intégration et la mutualisation localement avant <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r une autre acquisition dans la<br />
Loire », indique leur service <strong>de</strong> communication. Le groupe indique toutefois rester en veille, «<br />
pour ne pas rater les bonnes opportunités qui pourraient se présenter ».
GRAND EST<br />
JUIN <strong>2022</strong> N ° 3<br />
Recensement agricole 2020<br />
Main-d'œuvre et externalisation <strong>de</strong>s travaux<br />
La part <strong>de</strong> l'emploi salarié permanent<br />
progresse<br />
En 2020, 79 500 personnes travaillent <strong>de</strong> façon permanente sur les exploitations agricoles <strong>du</strong> Grand<br />
Est, soit près <strong>de</strong> 24 700 personnes <strong>de</strong> moins qu'en 2010. En ajoutant la main-d’œuvre saisonnière<br />
ou occasionnelle, le volume total d'emploi mobilisé par les exploitations atteint 63 800 équivalenttemps-plein<br />
(ETP) et marque une baisse <strong>de</strong> 13 % en dix ans. Dans les effectifs permanents, les chefs et<br />
coexploitants, ainsi que les membres <strong>de</strong> leur famille, assurent toujours la plus gran<strong>de</strong> part <strong>du</strong> travail<br />
agricole, mais la part <strong>de</strong> l’emploi salarié progresse, passant <strong>de</strong> 20 à 22 % <strong>de</strong>s ETP sur la pério<strong>de</strong>. Les<br />
exploitations spécialisées en viticulture et en gran<strong>de</strong>s cultures regroupent respectivement 37 %<br />
et 21 % <strong>du</strong> volume <strong>de</strong> travail agricole total en Grand Est. Le recours à l'externalisation <strong>de</strong> travaux,<br />
qui concerne six exploitations sur dix, est d'autant plus fréquent que le potentiel économique <strong>de</strong><br />
l'exploitation est important.<br />
L'essentiel <strong>du</strong> travail agricole<br />
assuré par les chefs d'exploitation,<br />
les coexploitants, et les<br />
membres <strong>de</strong> leur famille<br />
En 2020, la région Grand Est compte<br />
41 000 exploitations agricoles. Au<br />
total, 79 500 personnes travaillent <strong>de</strong><br />
façon régulière sur ces exploitations,<br />
soit 24 700 <strong>de</strong> moins que dix ans auparavant<br />
(- 24 %) (tableau). Ces permanents<br />
sont le chef d'exploitation<br />
et ses éventuels coexploitants (65 %<br />
<strong>de</strong>s actifs permanents), ainsi que les<br />
membres <strong>de</strong> leur famille et les salariés<br />
non familiaux ayant travaillé au moins<br />
huit mois <strong>de</strong> l'année sur l'exploitation<br />
(respectivement 16 % et 19 %).<br />
L'ensemble <strong>de</strong> ces actifs représente<br />
57 400 équivalent-temps-plein (ETP),<br />
soit 90 % <strong>du</strong> volume <strong>de</strong> travail mobilisé<br />
dans les exploitations agricoles,<br />
le reste étant assuré par une maind’œuvre<br />
saisonnière ou occasionnelle<br />
(6 300 ETP). Le volume <strong>de</strong> travail<br />
total, <strong>de</strong> 63 800 ETP en 2020, a<br />
diminué <strong>de</strong> 13 % en dix ans.<br />
La part <strong>du</strong> salariat non familial<br />
s'accroît<br />
La diminution <strong>du</strong> nombre d'exploitations<br />
entre 2010 et 2020 a in<strong>du</strong>it une<br />
ré<strong>du</strong>ction marquée <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong><br />
chefs et coexploitants (- 16 %), même<br />
si la baisse est plus modérée en ETP<br />
(- 10 %). L’emploi familial permanent<br />
a très nettement régressé : le nombre<br />
<strong>de</strong> personnes <strong>de</strong> la famille travaillant<br />
sur l’exploitation a diminué <strong>de</strong> moitié<br />
(- 25 % en ETP). En conséquence, le<br />
recours à une main-d’œuvre salariée<br />
permanente extérieure à la famille,<br />
resté quasiment stable sur la pério<strong>de</strong>,<br />
a vu sa part progresser dans l’emploi<br />
permanent, passant <strong>de</strong> 20 % <strong>de</strong>s ETP<br />
en 2010 à 22 % en 2020. Le développement<br />
<strong>de</strong>s exploitations sous<br />
forme sociétaire (+ 9 % en dix ans),<br />
qui mobilisent 73 % <strong>du</strong> volume <strong>de</strong><br />
travail agricole en 2020, a accompagné<br />
ce mouvement. L’emploi salarié<br />
non familial atteint en effet dans ces<br />
structures 28 % <strong>de</strong> la main-d’œuvre<br />
permanente en 2020. La gestion <strong>de</strong><br />
ces sociétés <strong>de</strong>meure cependant<br />
largement familiale, puisqu'en 2020<br />
comme en 2010, neuf coexploitants<br />
sur dix sont <strong>de</strong> la même famille que<br />
le chef d'exploitation.<br />
agreste | ÉTUDES | JUIN <strong>2022</strong> N ° 1 1
Tableau<br />
Évolution <strong>de</strong> la main-d'œuvre agricole en Grand Est entre 2010 et 2020<br />
2010 2020 Évolution (%)<br />
Nombre d'exploitations 49 251 40 989 - 16,8 %<br />
dont sous statut indivi<strong>du</strong>el 31 962 22 123 - 30,8 %<br />
sous forme sociétaire 17 289 18 866 9,1 %<br />
Nombre <strong>de</strong> personnes travaillant <strong>de</strong> façon permanente sur l'exploitation 104 157 79 486 - 23,7 %<br />
Chefs d'exploitation et coexploitants 61 494 51 800 - 15,8 %<br />
Main-d’œuvre familiale permanente 26 255 12 470 - 52,5 %<br />
Total chefs, coexploitants et familiaux 87 749 64 270 - 26,8 %<br />
Salariés permanents non familiaux 16 408 15 216 - 7,3 %<br />
Volume <strong>de</strong> travail mobilisé sur l'année (ETP) 1 73 342 63 797 - 13,0 %<br />
Chefs d'exploitation et coexploitants 41 342 37 332 - 9,7 %<br />
Main-d’œuvre familiale permanente 9 920 7 425 - 25,1 %<br />
Total chefs, coexploitants et familiaux 51 262 44 757 - 12,7 %<br />
Salariés permanents non familiaux 12 814 12 656 - 1,2 %<br />
Saisonniers ou occasionnels 9 266 6 254 - 32,5 %<br />
Volume <strong>de</strong> travail mobilisé sur l'année par type d'exploitation (ETP)<br />
Au sein <strong>de</strong>s exploitations sous statut indivi<strong>du</strong>el 27 261 17 <strong>11</strong>8 - 37,2 %<br />
Au sein <strong>de</strong>s exploitations sous forme sociétaire 46 081 46 679 1,3 %<br />
Volume <strong>de</strong> travail réalisé par un prestataire (ETP estimés) 3 908<br />
CUMA 49 45 - 7,7 %<br />
ETA 1 782 2 512 41,0 %<br />
Autre type <strong>de</strong> prestataire 2 1 351<br />
1 le volume <strong>de</strong> travail total inclut celui <strong>du</strong> responsable économique et financier (REF), distinct <strong>du</strong> chef d'exploitation, qui assure éventuellement la gestion<br />
courante et <strong>quotidien</strong>ne <strong>de</strong> l’exploitation (130 ETP en 2020).<br />
2 pas <strong>de</strong> données en 2010<br />
Champ : Grand Est - Hors structures gérant <strong>de</strong>s pacages collectifs<br />
Source : Agreste - Recensements agricoles 2010 et 2020<br />
La main-d’œuvre familiale plus<br />
souvent employée à temps partiel<br />
Les chefs d'exploitation et les coexploitants<br />
fournissent les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong><br />
l’emploi permanent. En 2020, 58 %<br />
d'entre eux travaillent à temps complet<br />
sur l'exploitation (graphique 1) et<br />
72 % y consacrent au moins la moitié<br />
<strong>de</strong> leur temps. Les permanents familiaux<br />
travaillent en revanche beaucoup<br />
plus souvent à temps partiel.<br />
Seuls 34 % d’entre eux travaillent à<br />
temps complet sur l'exploitation en<br />
2020 et 36 % y consacrent moins <strong>de</strong><br />
la moitié <strong>de</strong> leur temps. En comparaison,<br />
les salariés permanents non familiaux<br />
travaillent à temps plein dans<br />
66 % <strong>de</strong>s cas, et <strong>11</strong> % seulement occupent<br />
moins d'un mi-temps.<br />
Un recours plus intensif à l'emploi<br />
dans l'horticulture, le maraîchage<br />
et l'élevage<br />
Les exploitations spécialisées en viticulture<br />
et en gran<strong>de</strong>s cultures concentrent<br />
sans surprise la plus grosse part<br />
<strong>de</strong> la main-d’œuvre agricole avec respectivement<br />
37 % et 23 % <strong>de</strong>s ETP<br />
totaux, emploi saisonnier compris<br />
(graphique 2). Suivent ensuite les activités<br />
<strong>de</strong> polyculture-polyélevage avec<br />
12 % <strong>de</strong> l’emploi total. L’élevage animal<br />
concentre 22 % <strong>du</strong> volume <strong>de</strong><br />
travail total, dont 10 % dans le seul<br />
élevage bovins lait. L’intensité <strong>de</strong> travail,<br />
mesurée par le nombre d’ETP<br />
moyen par exploitation, varie selon<br />
la spécialisation. Maraîchage et horticulture<br />
mobilisent le plus <strong>de</strong> maind’œuvre,<br />
avec 4,4 ETP en moyenne<br />
par exploitation, dont plus <strong>de</strong> 2 ETP<br />
<strong>de</strong> salariés permanents non familiaux.<br />
L’élevage vient ensuite, notamment<br />
en bovins mixte (2,6 ETP par<br />
exploitation), bovins lait (2,5) et en<br />
porcins et volailles (2,5). L’élevage<br />
bovin se distingue par la proportion<br />
<strong>de</strong> main-d’œuvre familiale qui atteint<br />
86 % <strong>de</strong>s ETP alors qu’elle se situe<br />
à 56 % seulement en porcins et<br />
volailles. Les gran<strong>de</strong>s cultures font<br />
partie <strong>de</strong>s activités les moins utilisatrices<br />
<strong>de</strong> main-d’œuvre, avec 1,1 ETP<br />
en moyenne par exploitation. La viticulture<br />
mobilise la plus gran<strong>de</strong> part<br />
<strong>de</strong> l’emploi saisonnier ou occasionnel,<br />
avec 60 % <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s ETP,<br />
toutes spécialisations confon<strong>du</strong>es,<br />
mais cette catégorie <strong>de</strong> salariés ne représente<br />
que 0,3 ETP par exploitation<br />
viticole, alors qu’elle atteint 0,8 ETP<br />
en maraîchage-horticulture et 0,6 en<br />
pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> fruits.<br />
Graphique 1<br />
Temps <strong>de</strong> travail annuel <strong>de</strong>s<br />
permanents agricoles en 2020<br />
100 %<br />
80 %<br />
60 %<br />
40 %<br />
20 %<br />
21 % 24 %<br />
7 %<br />
8 %<br />
3 %<br />
58 %<br />
3 %<br />
12 %<br />
18 %<br />
6 %<br />
7 %<br />
34 %<br />
6 %<br />
5 %<br />
<strong>11</strong> %<br />
5 %<br />
7 %<br />
66 %<br />
0 %<br />
Chef<br />
Salarié<br />
Chef d'exploitaon<br />
Permanent<br />
d'exploitation<br />
familial Salarie permanent permanent<br />
et ou coexploitant<br />
familial<br />
non familial<br />
Moins <strong>de</strong> <strong>de</strong> 1/4 ¼ temps temps<br />
De 1/4 ¼ temps à moins à moins <strong>de</strong> 1/2 ½ temps temps<br />
1/2 ½ temps<br />
Plus <strong>de</strong> <strong>de</strong> 1/2 ½ temps temps à moins à moins <strong>de</strong> 3/4 temps <strong>de</strong> ¾ temps<br />
De 3/4 ¾ temps à moins à moins d'un temps d'un complet temps complet<br />
Temps complet complet<br />
Lecture : en Grand Est en 2020, 58 % <strong>de</strong>s chefs<br />
d'exploitation ou coexploitants travaillent à temps<br />
complet.<br />
Champ : France métropolitaine, hors structures<br />
gérant les pacages collectifs.<br />
Source : Agreste – Recensement agricole 2020<br />
2<br />
agreste | ÉTUDES | JUIN <strong>2022</strong> N° 3
Graphique 2<br />
Répartition <strong>de</strong> la main-d'œuvre selon l'orientation technico-économique en 2020<br />
Main-d'œuvre agricole (ETP)<br />
Permanent<br />
Saisonnier ou occasionnel<br />
Viticulture<br />
Gran<strong>de</strong>s cultures<br />
Polyculture et polyélevage<br />
Bovins lait<br />
Maraîchage et horticulture<br />
Bovins vian<strong>de</strong><br />
Bovins mixte<br />
Ovins, caprins et autres herbivores<br />
Porcins, volailles et autres granivores<br />
Fruits et autres cultures permanentes<br />
Nombre d'ETP par exploitation<br />
1,6<br />
1,1<br />
1,8<br />
2,5<br />
4,4<br />
1,2<br />
2,6<br />
1,0<br />
2,5<br />
1,8<br />
0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000<br />
6 4 2 0<br />
Lecture : en Grand Est en 2020, 19 600 ETP permanents et 3 800 ETP saisonniers ou occasionnels ont été recensés dans les exploitations viticoles, ce qui<br />
représente 1,6 ETP en moyenne par exploitation.<br />
Champ : Grand Est - Hors structures gérant <strong>de</strong>s pacages collectifs<br />
Source : Agreste - Recensement agricole 2020<br />
L'externalisation <strong>de</strong>s travaux croît avec la taille économique<br />
En 2020, 60 % <strong>de</strong>s exploitations<br />
<strong>du</strong> Grand Est ont eu recours à <strong>de</strong>s<br />
prestations <strong>de</strong> service (graphique)<br />
réalisées par une entreprise <strong>de</strong><br />
travaux agricoles (ETA) ou par un<br />
autre prestataire, une proportion<br />
supérieure à la moyenne nationale<br />
(56 %) et stable <strong>de</strong>puis 2010.<br />
Le volume <strong>de</strong> ce travail externalisé<br />
est estimé à 3 900 ETP, dont<br />
plus <strong>de</strong> 2 500 pour les ETA, soit<br />
pour ces <strong>de</strong>rnières une hausse <strong>de</strong><br />
41 % en dix ans. Ces prestations<br />
ont très majoritairement porté sur<br />
tout ou partie <strong>de</strong>s travaux liés aux<br />
pro<strong>du</strong>ctions végétales (fenaison,<br />
récolte, ensilage, épandage, traitement,<br />
etc.) : 59 % <strong>de</strong>s exploitations<br />
y ont recours. En revanche, les<br />
prestations impliquant <strong>de</strong>s actes<br />
techniques liés aux ateliers d'élevage<br />
ne concernent que 6 % <strong>de</strong>s<br />
exploitations. Toutes prestations<br />
confon<strong>du</strong>es, les spécialisations<br />
ayant le plus recours à <strong>de</strong>s prestataires<br />
extérieurs sont les élevages<br />
<strong>de</strong> bovins lait (80 % <strong>de</strong> ces exploitations),<br />
<strong>de</strong> bovins mixtes (76 %),<br />
les activités <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s cultures<br />
(66 %) et <strong>de</strong> polyculture-polyélevage<br />
(65 %). A noter que 13 % <strong>de</strong>s<br />
exploitations en gran<strong>de</strong>s cultures<br />
et 10 % <strong>de</strong>s exploitations viticoles<br />
délèguent intégralement les travaux<br />
<strong>de</strong> toutes leurs pro<strong>du</strong>ctions<br />
végétales (contre 3 % en moyenne<br />
dans les autres spécialisations). Le<br />
taux <strong>de</strong> recours à ces services est<br />
d'autant plus élevé que le potentiel<br />
économique <strong>de</strong> l'exploitation est<br />
important. Ainsi, 73 % <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />
exploitations en ont fait usage en<br />
2020, contre 38 % seulement <strong>de</strong>s<br />
micro exploitations. Par ailleurs, les<br />
gran<strong>de</strong>s exploitations ont relativement<br />
plus souvent proposé <strong>du</strong> travail<br />
à façon agricole pour d'autres<br />
pro<strong>du</strong>cteurs (19 % d’entre elles) que<br />
les micro exploitations (4 %).<br />
Graphique<br />
Recours à l'externalisation en 2020 selon le potentiel économique <strong>de</strong><br />
l'exploitation<br />
38 %<br />
Micro<br />
4 %<br />
58 %<br />
Petite<br />
8 %<br />
69 %<br />
17 %<br />
Moyenne<br />
73 %<br />
19 %<br />
Gran<strong>de</strong><br />
Part <strong>de</strong>s exploitations ayant recours à <strong>de</strong>s prestations externes<br />
Part <strong>de</strong>s exploitations proposant <strong>du</strong> travail à façon agricole<br />
60 %<br />
Toutes<br />
12 %<br />
exploitations<br />
Lecture : en Grand Est en 2020, 38 % <strong>de</strong>s micro exploitations ont eu recours à <strong>de</strong>s prestations externes<br />
et 4 % ont proposé <strong>du</strong> travail à façon agricole pour d’autres exploitations<br />
Champ : Grand Est - Hors structures gérant <strong>de</strong>s pacages collectifs<br />
Source : Agreste - Recensement agricole 2020<br />
agreste | ÉTUDES | JUIN <strong>2022</strong> N ° 3 3
Source et définitions<br />
Cette publication s’appuie sur les résultats définitifs <strong>du</strong> recensement agricole 2020.<br />
Les personnes employées sont distinguées selon qu'elles ont été présentes plus <strong>de</strong> huit mois sur l'exploitation ou<br />
moins. Dans le premier cas, elles sont considérées comme y travaillant <strong>de</strong> façon permanente, et dans le second<br />
comme <strong>de</strong>s employés saisonniers ou occasionnels.<br />
Une exploitation agricole est déclarée soit sous statut indivi<strong>du</strong>el, soit sous forme sociétaire (les plus fréquentes<br />
étant les EARL et les GAEC). Dans le second cas, il est possible <strong>de</strong> dissocier le patrimoine personnel et celui <strong>de</strong><br />
l'entreprise, ainsi que d'avoir une gestion partagée entre plusieurs coexploitants.<br />
L'externalisation, ou sous-traitance, consiste à déléguer tout ou partie <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> l'exploitation à <strong>de</strong>s<br />
prestataires externes. Elle a lieu dans le cadre d'un contrat <strong>de</strong> prestation <strong>de</strong> service. La main-d’œuvre mobilisée<br />
dans ce cadre n'est généralement pas directement sous la responsabilité <strong>de</strong> l'exploitant. Les sociétés proposant<br />
le plus fréquemment ces prestations sont les entreprises <strong>de</strong> travaux agricoles (ETA) et les coopératives<br />
d'utilisation <strong>de</strong> matériel agricole (CUMA).<br />
La pro<strong>du</strong>ction brute standard (PBS), par un jeu <strong>de</strong> coefficients attribués aux cultures et aux cheptels, donne<br />
une valeur au potentiel <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s exploitations. Elle permet <strong>de</strong> classer les exploitations en différentes<br />
tailles économiques. Le recensement agricole est l’occasion <strong>de</strong> revoir ce classement. Ainsi, à partir <strong>de</strong> 2020, sont<br />
considérées « micro », les exploitations dont la PBS est inférieure à 25 000 euros par an, « petites » celles dont<br />
la PBS est comprise entre 25 000 et 100 000 euros, « moyennes » celles avec une PBS comprise entre 100 000 et<br />
250 000 euros et « gran<strong>de</strong>s » celles <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 250 000 euros <strong>de</strong> PBS.<br />
Le calcul <strong>de</strong> la PBS permet aussi <strong>de</strong> classer les exploitations selon leur spécialisation (ou orientation technicoéconomique).<br />
Une exploitation est considérée comme spécialisée dans une pro<strong>du</strong>ction quand au moins <strong>de</strong>ux<br />
tiers <strong>de</strong> sa PBS sont générés par cette pro<strong>du</strong>ction.<br />
Un équivalent temps plein (ETP) correspond au travail d'une personne à plein-temps pendant une année entière<br />
(un ETP = au moins 1 600 heures travaillées sur l'année).<br />
Pour en savoir plus<br />
- Consultez le site internet <strong>de</strong> la DRAAF Grand Est : https://draaf.grand-est.agriculture.gouv.fr<br />
• « Recensement agricole 2020 – Exploitations <strong>de</strong> 60 ans et plus : une transmission programmée dans près d’un<br />
cas sur trois » - Agreste Etu<strong>de</strong>s n° 1, juin <strong>2022</strong><br />
• « Recensement agricole 2020, les premiers résultats par département <strong>de</strong> la région Grand Est » Agreste<br />
Essentiels n° 1 à 10, mars <strong>2022</strong><br />
• « Recensement agricole 2020 – Une agriculture régionale relativement préservée malgré la poursuite <strong>de</strong> la<br />
baisse démographique » - Agreste Etu<strong>de</strong>s n° 6, décembre 2021<br />
• Fiches territoriales <strong>du</strong> recensement agricole 2020 (pour la région, les départements, les EPCI et les périmètres<br />
<strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong> relance et <strong>de</strong> transition écologique)<br />
• « Mémento <strong>de</strong> l’emploi 2021 en région Grand Est » - Agreste Mémento, octobre 2021<br />
• « La population <strong>de</strong>s exploitants agricoles <strong>du</strong> Grand Est : état <strong>de</strong>s lieux, évolution et prospective » Agreste<br />
Dossier n°1 et Agreste Etu<strong>de</strong> n° 4, juin 2021<br />
- Consultez le site Agreste : https://agreste.agriculture.gouv.fr<br />
www.agreste.agriculture.gouv.fr<br />
www.draaf.grand-est.agriculture.gouv.fr<br />
Direction régionale <strong>de</strong> l’alimentation, <strong>de</strong> l’agriculture<br />
et <strong>de</strong> la forêt (Draaf)<br />
Service régional <strong>de</strong> l’information statistique et économique<br />
(Srise)<br />
3 rue <strong>du</strong> faubourg Saint-Antoine - CS 10526<br />
51009 Châlons-en-Champagne ce<strong>de</strong>x<br />
courriel : statistique.srise.draaf-grand-est@agriculture.gouv.fr<br />
Directrice régionale : Anne Bossy<br />
Directeur <strong>de</strong> la publication : Sylvain Skrabo<br />
Rédactrice en chef : Estelle Dorbec<br />
Rédactrice : Marie-Pascale Veber<br />
Composition : Draaf/Srise, site <strong>de</strong> Châlons-en-Champagne<br />
Dépot légal : À parution - ISSN : 2644-9234<br />
© Agreste <strong>2022</strong><br />
4<br />
agreste | ÉTUDES | JUIN <strong>2022</strong> N ° 2
Vous voulez <strong>du</strong> champagne à Noël ? C’est<br />
maintenant qu’il faut l’acheter<br />
Cyprien Tardieu jeu. 7 juillet <strong>2022</strong>, https://fr.news.yahoo.com/<br />
En raison <strong>de</strong> la forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> étrangère, la gran<strong>de</strong><br />
distribution n’est pas certaine d’avoir assez <strong>de</strong> champagne<br />
à Noël.<br />
Profiter <strong>de</strong> l’été pour préparer… les fêtes <strong>de</strong> Noël. Si, pour beaucoup, l’idée peut sembler<br />
bizarre, elle n’est pas finalement pas si farfelue. Plus <strong>de</strong> six mois avant la date fatidique, la<br />
gran<strong>de</strong> distribution tire la sonnette d’alarme sur les risques <strong>de</strong> pénurie <strong>de</strong> champagne pour la<br />
fin d’année. La raison <strong>de</strong> cette inquiétu<strong>de</strong> ? Les principales maisons <strong>de</strong> champagne (LVMH,<br />
Pernod Ricard, groupe Thiénot, Nicolas Feuillatte, etc.) ven<strong>de</strong>nt le vin effervescent français<br />
au compte-goutte aux acteurs majeurs <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> distribution par rapport aux autres années,<br />
rapporte LSA. "Il était déjà arrivé que LVMH dont les champagnes sont commercialisés en<br />
France par MHD (Joint-venture détenue à 50/50 avec Diageo) ven<strong>de</strong>nt ses marques<br />
internationales comme Veuve Clicquot et Moët & Chandon sous allocations. Cette année,<br />
toutes les maisons <strong>de</strong> champagne s’y sont mises ! Cela ne s’est jamais vu !", s’inquiète<br />
l’acheteur d’une enseigne nationale.<br />
Cette baisse <strong>de</strong>s volumes <strong>de</strong> vente s’explique par une hausse drastique <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
étrangère. Les États-Unis, le Royaume-Uni, les pays scandinaves : tous raffolent <strong>du</strong><br />
champagne français. Pour les maisons <strong>de</strong> champagne, cet intérêt post-Covid leur permet <strong>de</strong><br />
faire monter les enchères. Pour couronner le tout, les acci<strong>de</strong>nts climatiques ont ré<strong>du</strong>it les<br />
volumes <strong>de</strong> raisons récoltés pendant les vendanges. Conséquence <strong>de</strong> cette rencontre<br />
malheureuse entre baisse <strong>de</strong> l’offre et hausse <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, les supermarchés pourraient faire<br />
face à une situation <strong>de</strong> "quasi-pénurie", entraînant une envolée <strong>de</strong>s prix certaine. Pour éviter<br />
les mauvaises surprises, LSA n’y va pas par quatre chemins : "achetez vos champagnes pour<br />
Noël et le réveillon dès maintenant." Pas d’inquiétu<strong>de</strong> en revanche pour le sapin, vous pouvez<br />
patienter jusqu’au mois <strong>de</strong> décembre.
Le déficit commercial <strong>de</strong> la France atteint<br />
un nouveau record en mai<br />
Pas <strong>de</strong> répit pour le commerce extérieur <strong>de</strong> la France qui affiche, en mai, un déficit <strong>de</strong><br />
13 milliards d'euros. En cause, la hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> l'énergie. Le déficit atteint aussi un<br />
record absolu sur douze mois glissants.<br />
« En mai <strong>2022</strong>, le sol<strong>de</strong> énergétique continue <strong>de</strong> diminuer sous l'effet <strong>de</strong> la hausse <strong>de</strong>s<br />
approvisionnements », soulignent les Douanes. (Kodda/Shutterstock)<br />
Par Clau<strong>de</strong> Fouquet<br />
Publié le 8 juil. <strong>2022</strong> Les Echos<br />
Nouveau chiffre en berne pour le commerce extérieur français. En mai, le déficit s'est <strong>de</strong><br />
nouveau dégradé, selon l es données publiées ce vendredi par les Douanes . Sur le mois les<br />
échanges commerciaux français sont dans le rouge <strong>de</strong> 13 milliards d'euros (après<br />
12,7 milliards en avril). En moyenne mobile sur les trois <strong>de</strong>rniers mois, indicateur que la<br />
Douane française privilégie désormais pour analyser la tendance, le déficit est quasi<br />
i<strong>de</strong>ntique : 13,1 milliards d'euros contre 12,8 milliards le mois précé<strong>de</strong>nt. Sur douze mois<br />
glissants, le déficit français atteint aussi un record absolu : <strong>11</strong>3,9 milliards d'euros.<br />
Dans le détail, et sur le seul mois <strong>de</strong> mai, les importations continuent <strong>de</strong> progresser « à un<br />
rythme soutenu » pour atteindre 60,7 milliards d'euros. Dans le même temps, les exportations<br />
« augmentent au même rythme que le mois précé<strong>de</strong>nt » et s'établissent à 47,6 milliards<br />
d'euros.<br />
Le sol<strong>de</strong> énergétique continue <strong>de</strong> diminuer<br />
Sans gran<strong>de</strong> surprise, cette nouvelle dégradation <strong>de</strong> la position commerciale française<br />
s'explique par l'envolée <strong>de</strong> l'inflation. Et surtout la hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> l'énergie, alors que les<br />
prix <strong>du</strong> pétrole ont flambé ces <strong>de</strong>rniers mois dans le sillage <strong>de</strong> la reprise <strong>de</strong> l'économie<br />
mondiale puis <strong>de</strong> l'invasion <strong>de</strong> l'Ukraine par la Russie, propulsant le prix <strong>du</strong> baril au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong><br />
100 dollars.<br />
Alors que le prix moyen <strong>de</strong> l'essence et <strong>du</strong> gazole ven<strong>du</strong>s dans les stations-service dépasse<br />
toujours les 2 euros par litre, exacerbant la question <strong>du</strong> niveau <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s Français, le
gouvernement vient <strong>de</strong> présenter son projet <strong>de</strong> loi « portant mesures d'urgence pour la<br />
protection <strong>du</strong> pouvoir d'achat ».<br />
« En mai <strong>2022</strong>, le sol<strong>de</strong> énergétique continue <strong>de</strong> diminuer sous l'effet <strong>de</strong> la hausse <strong>de</strong>s<br />
approvisionnements », même si cette progression se fait à un rythme moindre <strong>du</strong> fait d'un<br />
repli <strong>de</strong>s importations d'électricité, expliquent les Douanes. Les importations énergétiques<br />
françaises ont ainsi progressé <strong>de</strong> 0,5 milliard d'euros en mai, un rythme moins soutenu que<br />
celui <strong>de</strong>s mois précé<strong>de</strong>nts (0,7 milliard d'euros en avril et +1,1 milliard en mars).<br />
Désormais, la France affiche un déficit énergétique <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 9 milliards d'euros en moyenne<br />
mobile. En hausse quasi continue <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> l'année puisqu'en janvier <strong>de</strong>rnier il était<br />
légèrement supérieur à 7 milliards. La hausse <strong>du</strong> déficit énergétique est particulièrement<br />
spectaculaire avec Moscou, selon une étu<strong>de</strong> publiée ce vendredi aussi par les Douanes.<br />
Stabilité <strong>de</strong>s biens d'investissement et <strong>de</strong> consommation<br />
Pour le reste, « hors énergie, le sol<strong>de</strong> <strong>du</strong> commerce extérieur est quasiment stable », relève<br />
encore les Douanes. Le déficit hors énergie affiche même un léger mieux : -6,4 milliards<br />
d'euros contre -6,3 milliards le mois précé<strong>de</strong>nt. Une stabilité qui est la règle pour les échanges<br />
<strong>de</strong> biens d'investissements, <strong>de</strong> même que ceux <strong>de</strong> consommation et qui contraste avec le<br />
dynamisme persistant <strong>de</strong>s ceux <strong>de</strong>s biens intermédiaires.<br />
Un dynamisme qui « est <strong>de</strong> nouveau entièrement porté par l'augmentation <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s biens<br />
intermédiaires » Selon les douanes, en effet, ces prix augmenteraient <strong>de</strong> 1,5 % à l'importation,<br />
tout comme à l'exportation.
Pouvoir d’achat : quelles sont les mesures<br />
concrètes ?<br />
Actualités <strong>de</strong>s Placements<br />
Par Sandra Mathorel | investir.fr | Le 08/<strong>07</strong>/22 à 10:10 | Mis à jour le 08/<strong>07</strong>/22 à 10:27<br />
Le gouvernement a enfin dévoilé ce jeudi 7 juillet son<br />
projet pour préserver le pouvoir d’achat <strong>de</strong>s Français. Au<br />
menu, un millefeuille <strong>de</strong> mesures… pour la plupart déjà<br />
annoncées.<br />
Pouvoir d’achat : quelles sont les mesures concrètes ? | Crédits photo : Getty images<br />
La rédaction vous conseille aussi :<br />
« Face à l’inflation, nous avons un <strong>de</strong>voir : réagir, protéger les Français », a écrit la<br />
nouvelle Première ministre, Elisabeth Borne, en préambule <strong>du</strong> projet gouvernemental sur le<br />
pouvoir d’achat. Très atten<strong>du</strong>e, tant par les Français que par l’opposition, cette loi - <strong>de</strong>ux en<br />
réalité car certaines mesures sont intégrées dans le projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances rectificatives - a<br />
enfin été dévoilée ce jeudi 7 juillet en Conseil <strong>de</strong>s ministres. Le projet, qui sera débattu dès la<br />
semaine prochaine, ne présente pas <strong>de</strong> grosses surprises. Pour l’essentiel, il s’agit <strong>de</strong> la<br />
prolongation <strong>de</strong> dispositifs en place ou ayant déjà fuités dans la <strong>presse</strong>.<br />
Voici en résumé les mesures concrètes les plus fortes :<br />
- Revalorisation <strong>de</strong> 4% <strong>de</strong>s prestations familiales, <strong>de</strong>s minimas sociaux et <strong>de</strong>s retraites au 1 er<br />
juillet. Matignon donne quelques exemples chiffrés : une pension <strong>de</strong> retraite <strong>de</strong> base <strong>de</strong> 1.200
euros par mois en 2021 sera augmentée <strong>de</strong> 49 euros ; Un couple au SMIC avec <strong>de</strong>ux enfants à<br />
charge pourra percevoir jusqu’à 40 euros <strong>de</strong> plus par mois <strong>de</strong> prestations familiales ; Le<br />
bénéficiaire <strong>de</strong> l’allocation a<strong>du</strong>lte handicapé (AAH) verra son allocation mensuelle rehaussée<br />
<strong>de</strong> 37 euros ;<br />
- Pérennisation la prime Macron pour « faire en sorte que le travail paye davantage », a<br />
précisé le gouvernement dans un brief <strong>presse</strong>. De 3.000 euros, elle pourra être portée à 6.000<br />
euros, toujours défiscalisée, pour « les entreprises qui ont mis en place un dispositif<br />
d’intéressement », lequel <strong>de</strong>vrait d’ailleurs être facilité par cette nouvelle loi. La veille, lors<br />
d’une intervention sur TF1, Elisabeth Borne a précisé que quatre millions <strong>de</strong> Français en ont<br />
bénéficié en 2021.<br />
- Revalorisation <strong>de</strong> 4% <strong>de</strong> la prime d’activité versée aux travailleurs percevant <strong>de</strong>s revenus<br />
mo<strong>de</strong>stes (4,5 millions <strong>de</strong> foyers éligibles). Un salarié au Smic à temps plein, soit 1.303 euros<br />
nets par mois, touchera ainsi 31 euros <strong>de</strong> plus.<br />
- Instauration d’une in<strong>de</strong>mnité carburant <strong>de</strong> 100 à 300 euros par véhicule et par actif, pour<br />
ceux qui utilisent leur voiture pour aller travailler, qu’ils soient salariés, indépendants,<br />
apprentis ou agents publics… à condition <strong>de</strong> ne pas gagner plus <strong>de</strong> 14.100 euros par an et par<br />
part (revenu fiscal <strong>de</strong> référence).<br />
- Prolongation <strong>de</strong> la remise carburant <strong>de</strong> 18 centimes à la pompe jusqu’à fin septembre,<br />
avant une disparition progressive : 12 centimes <strong>de</strong> remise en octobre, 6 centimes en<br />
novembre.<br />
- Prolongation également <strong>du</strong> bouclier tarifaire sur les prix <strong>de</strong> l’énergie jusqu’à la fin <strong>de</strong><br />
l’année. « Sans lui, les ménages auraient vu les tarifs <strong>du</strong> gaz bondir <strong>de</strong> 50% et ceux <strong>de</strong><br />
l’électricité <strong>de</strong> 35% ! », affirme-t-on à Matignon. Selon les calculs <strong>du</strong> gouvernement, pour un<br />
couple avec <strong>de</strong>ux enfants, ces boucliers représentent une économie <strong>de</strong> 750 euros sur l’année<br />
pour un logement <strong>de</strong> 90 m 2 chauffé au gaz.<br />
- Mise en place d’un bouclier loyers : limitation <strong>de</strong> leur hausse à 3,5% pendant un an,<br />
d’octobre <strong>2022</strong> à octobre 2023. Dans le même temps, les allocations logement (APL) sont<br />
augmentées d’autant.<br />
- Suppression à l’automne <strong>de</strong> la contribution à l’audiovisuel public, ou « re<strong>de</strong>vance télé »,<br />
qui coûtait 138 euros par an à 23 millions <strong>de</strong> foyers français.<br />
A tout cela s’ajoutent, pêle-mêle, une ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> rentrée <strong>de</strong> 100 euros pour les foyers mo<strong>de</strong>stes,<br />
une revalorisation <strong>de</strong> 4% <strong>de</strong>s bourses étudiantes, la baisse <strong>de</strong>s cotisations sociales pour les<br />
indépendants ou encore la résiliation en trois clics à <strong>de</strong>s abonnements inutiles…
Web<br />
FRA<br />
OBJECTIF<br />
BIEN-ÊTRE MAG<br />
Famille <strong>du</strong> média : Médias spécialisés grand public<br />
Audience : 443<br />
Sujet <strong>du</strong> média : Mo<strong>de</strong>-Beauté-Bien être<br />
10 Juillet <strong>2022</strong><br />
Journalistes : -<br />
Nombre <strong>de</strong> mots : 3752<br />
www.objectifbienetremag.fr p. 1/3<br />
Une recette délicieusement colorée !<br />
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C'est au coeur <strong>de</strong> la Provence, que Terre Blanche Hôtel Spa Golf Resort ***** vous accueille dans un lieu privilégié et<br />
tout en discrétion. <strong>11</strong>5 suites et villas nichées dans un écrin <strong>de</strong> ver<strong>du</strong>re, profitent d'un cadre préservé à l'ombre <strong>de</strong>s pins<br />
odorants et <strong>de</strong>s parfums délicats <strong>de</strong> jasmin. Inspiré <strong>de</strong>puis toujours par les saveurs provençales, le Chef Christophe Schmitt<br />
travaille les pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> saison, animé par la passion et le plaisir <strong>de</strong>s sens.<br />
Il nous propose une recette toute en fraîcheur : le Ceviche <strong>de</strong> Maigre, avocats, mangues, fruits <strong>de</strong> la passion et grena<strong>de</strong>s<br />
que l'on associera avec un Champagne Chassenay d'Arce -Pinot Blanc Extra-Brut 2012<br />
Détails <strong>de</strong> la recette <strong>du</strong> Ceviche <strong>de</strong> Maigre, avocats, mangues, fruits <strong>de</strong> la passion et grena<strong>de</strong>s<br />
Ingrédients<br />
950 GR DE MAIGRE<br />
2 PIÈCES D' AVOCATS<br />
1 PIÈCE DE MANGUE<br />
1 PIÈCE DE GRENADE<br />
1 PIÈCE DE NOIX DE COCO<br />
150 GR DE RIZ SAUVAGE<br />
1 PIÈCE D'OIGNON ROUGE<br />
3 PIÈCES DE FRUITS DE LA PASSION<br />
2 PIÈCES DE JUS DE CITRON VERT<br />
80 GR DE VINAIGRE DE MANGUE (HUILERIE BEAUJOLAISE)<br />
60 GR D'HUILE D' OLIVE DE PROVENCE<br />
40 GR DE MIEL DE LAVANDE<br />
15 GR DE GINGEMBRE<br />
3 GR DE SEL 1 BOTTE DE CORIANDRE 1 PIMENT D'ESPELETTE GROS SEL<br />
PROCÉDÉ<br />
Retirer la peau <strong>du</strong> maigre puis mettre au sel 8 minutes.<br />
Rincer sous un filet d'eau froi<strong>de</strong> et réserver dans un linge sec.<br />
Colorer rapi<strong>de</strong>ment chaque face <strong>du</strong> maigre dans une poêle très chau<strong>de</strong> avec très peu <strong>de</strong> matière grasse.<br />
Le poisson doit rester cru. Le placer au réfrigérateur.<br />
Eplucher une mangue et réaliser <strong>de</strong>s billes avec une cuillère à pomme Parisienne (3 billes par assiettes) Réunir dans un<br />
mixeur les chutes <strong>de</strong> mangue, la pulpe <strong>de</strong>s fruits <strong>de</strong> la passion, le miel, le vinaigre <strong>de</strong> mangue, le gingembre râpé, le sel, le<br />
zeste et jus <strong>de</strong> citron vert puis émulsionner à l'huile d' olive Faire torréfier dans une poêle à sec le riz sauvage afin qu'il<br />
souffle.<br />
Ouvrir en 2 la noix <strong>de</strong> coco (gar<strong>de</strong>r le jus pour une autre préparation) retirer la coque et placer les morceaux <strong>de</strong> coco au<br />
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Une recette délicieusement colorée !<br />
10 Juillet <strong>2022</strong><br />
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congélateur.<br />
Couper les avocats en fines tranches avec la peau. Faire griller puis mettre à mariner dans l'huile d'olive, sel et le jus <strong>de</strong> citron<br />
vert. 3 tranches d'avocat par personne. Retirer la peau au moment <strong>de</strong> dresser l'assiette.<br />
Mixer les chutes d'avocat avec <strong>du</strong> piment d'Espelette, <strong>du</strong> sel et <strong>du</strong> jus <strong>de</strong> citron vert. Placer dans une poche.<br />
Ouvrir la grena<strong>de</strong> en 2 puis à l'ai<strong>de</strong> d'une cuillère à soupe tapoter la grena<strong>de</strong> pour extraire le fruit<br />
DRESSAGE<br />
Dans une assiette creuse: Commencer par <strong>de</strong> fines tranches <strong>de</strong> maigre, <strong>de</strong>s points d'avocat mixé, les tranches d' avocats<br />
grillés, les billes <strong>de</strong> mangue, <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vinaigrette <strong>de</strong> mangue/passion, la grena<strong>de</strong>, le riz croustillant et finir avec la coco<br />
glacée râpée et quelques pousses <strong>de</strong> coriandre<br />
LE BON ACCORD<br />
Le Champagne Chassenay d'Arce Pinot Blanc Extra-Brut 2021<br />
Une cuvée rafraîchissante aux bulles fines dans une robe jaune pâle aux reflets verts. Le nez délivre un bouquet élégant,<br />
floral aux notes gourman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fruits pomme-poire et fruits jaunes. La bouche est généreuse avec un bel équilibre. On<br />
appréciera la minéralité <strong>de</strong> cette cuvée expressive, reflet <strong>de</strong> l'expression <strong>de</strong>s terroirs <strong>de</strong> la Côte <strong>de</strong>s Bar, qui s'associera avec<br />
<strong>de</strong>s fruits <strong>de</strong> mer et <strong>de</strong>s poissons crus.<br />
Prix départ cave : 47 € TTC www.chassenay.com<br />
Créée en 1956, Chassenay d'Arce, Maison <strong>de</strong> Vignerons , rassemble 130 familles <strong>de</strong> vignerons exploitant 315 hectares <strong>de</strong><br />
vignobles éten<strong>du</strong>s sur 12 villages. Fin <strong>2022</strong>, la Maison Chassenay d'Arce mettra en vente <strong>de</strong>ux nouvelles cuvées 100 % Pinot<br />
Noir raisins issus <strong>de</strong> l'agriculture biologique.<br />
Aline ASIC PORTENEUVE<br />
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Dans les caves <strong>du</strong> champagne Boizel à<br />
Épernay repose le Trésor<br />
Mis en ligne le 10/<strong>07</strong>/<strong>2022</strong> L’Union <strong>du</strong> 10 <strong>07</strong> 22<br />
Cet été, partons à la découverte <strong>de</strong> ces lieux qui servent d’écrin au roi <strong>de</strong>s vins. Aujourd’hui,<br />
plongée dans les caves <strong>de</strong> la maison Boizel.<br />
Les millésimes : les plus récents datent <strong>de</strong> 2015, les plus anciens <strong>de</strong>s années 50. Ils sont sur<br />
latte ou sur pointe. - Leif Carlsson<br />
Pour atteindre les caves <strong>de</strong> la maison Boizel, on peut prendre un ascenseur ou <strong>de</strong>scendre<br />
64 marches. Pour remonter à la surface, 53. « Je ne les avais jamais comptées ! », sourit<br />
Florent Boizel, qui prési<strong>de</strong> aux <strong>de</strong>stinées <strong>de</strong> la maison avec son frère Lionel.<br />
“On jouait dans les caves avec mon frère quand on était petits”<br />
Au fur et à mesure que l’on <strong>de</strong>scend, la température fraîchit - il y fait <strong>11</strong>º - et les sons<br />
s’atténuent. Bienvenue dans les galeries <strong>de</strong> la maison à <strong>11</strong> mètres sous terre. « Elles ne sont<br />
pas gran<strong>de</strong>s, elles doivent faire un kilomètre en tout », précise Florent Boizel, « les plus<br />
anciennes se trouvent sous le bâtiment dans la cour. Les caves vont jusqu’à l’avenue <strong>de</strong><br />
Champagne. On y jouait avec mon frère quand on était petits ».<br />
Dans cet antre sont conservés 500 000 flacons, « les millésimes et les cuvées prestige ». Les<br />
autres, 1,5 million <strong>de</strong> bouteilles, sont stockées dans un autre bâtiment à l’extérieur d’Épernay.<br />
« Nous avons quatre ans <strong>de</strong> stock », précise M. Boizel. Quand ces caves ont-elles été<br />
creusées ? « On ne connaît pas la date précise mais on connaît la date <strong>de</strong> construction <strong>du</strong><br />
bâtiment, 1858, elles <strong>de</strong>vaient exister avant. On suppose aussi qu’elles ont été creusées en<br />
plusieurs étapes puisque les caves comportent une partie en craie, une autre en pierres<br />
meulières et une autre en briques traditionnelles et craie ».<br />
L’éclairage <strong>de</strong>s caves a été changé<br />
Lors <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> rénovation <strong>de</strong> l’espace accueil, boutique et dégustation il y a quatre ans, les<br />
caves n’ont pas été touchées. « Nous les avons juste mises en valeur en modifiant
l’éclairage et les avons mises aux normes pour accueillir tout type <strong>de</strong> public », explique<br />
Florent Boizel.<br />
Les galeries se composent <strong>de</strong> différentes sections. Et chacune a un nom <strong>de</strong> ville et une date<br />
correspondant à l’année <strong>de</strong> la première expédition <strong>de</strong> la maison vers cette <strong>de</strong>stination. Londres<br />
1851, Amsterdam 1930, Singapour 1995… Ce sont Lionel et Florent qui en sont à l’initiative,<br />
« cela a remplacé les lettres A, B, C… ». Beaucoup plus exotique et enrichissant ! Dans ces<br />
caves, repose la cuvée prestige Joyau <strong>de</strong> France, créée en 1961 qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un vieillissement<br />
minimum <strong>de</strong> 10 années : « Nous en sommes au quinzième millésime, nous commercialisons<br />
l’année 2008 en ce moment », indique M. Boizel. Mais aussi et surtout, se niche le fameux<br />
Trésor, une vinothèque, baptisé ainsi par René Boizel, le grand-père <strong>de</strong> Lionel et Florent. Cet<br />
espace, protégé d’une grille, n’est pas ouvert au public. « La plus ancienne bouteille date <strong>de</strong><br />
1834 ! », mentionne Florent Boizel qui n’a jamais eu l’occasion <strong>de</strong> goûter un tel breuvage. « Il<br />
nous est arrivé <strong>de</strong> déguster une bouteille <strong>de</strong> 1945 pour une occasion particulière. Il n’y avait<br />
plus d’effervescence dans le verre, on était plus proche <strong>du</strong> vin tranquille avec beaucoup<br />
d’arômes », se souvient Florent Boizel avec délice.<br />
Des caves ouvertes à la visite<br />
Ouvertes à la visite 7j/7 d’avril à novembre et cinq jours par semaine hors saison, les caves<br />
accueillent <strong>de</strong>s petits groupes <strong>de</strong> douze personnes, « <strong>de</strong>ux le matin, <strong>de</strong>ux l’après-midi ». En<br />
2019, année <strong>de</strong> référence d’avant Covid, elles ont accueilli 5 000 personnes. « Cette année, on<br />
est déjà à plus <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong> visiteurs pour ce premier semestre. On estime pouvoir accueillir<br />
8 000 personnes, Anglais et Américains reviennent », se réjouit Florent Boizel. Les visites,<br />
qui englobent cuveries, celliers et caves, <strong>du</strong>rent entre 45 et 50 minutes. Suivent <strong>de</strong>s<br />
dégustations <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux champagnes. En toute tranquillité.
La Maison Leclerc-Briant sort son Château<br />
d’Avize sur la place <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
<strong>11</strong> juillet <strong>2022</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />
Voilà <strong>de</strong> quoi célébrer dignement l’anniversaire <strong>de</strong> ses 150 ans : le champagne Leclerc<br />
Briant, maison appartenant au couple d’américains, Mark Nunnelly et Denise Dupré, vient <strong>de</strong><br />
mettre en marché sur la place <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux le premier millésime <strong>du</strong> Château d’Avize. Une<br />
cuvée qui a une histoire liée à celle <strong>de</strong> ce fameux Château d’Avize à … Avize (lire ici)<br />
« La maison Leclerc Briant a récupéré l’intégralité <strong>de</strong>s millésimes existants <strong>de</strong> la cuvée «<br />
Château d’Avize », cuvée créée dès l’origine par Hervé Jestin, pape <strong>de</strong> la bio et <strong>de</strong> la<br />
biodynamie en Champagne, et aujourd’hui chef <strong>de</strong> cave <strong>de</strong> la maison Leclerc Briant. En<br />
outre, à compter <strong>de</strong> la prochaine vendange, la maison récoltera et vinifiera les raisins issus<br />
<strong>de</strong> cette belle parcelle <strong>de</strong> 2,5 ha en appellation « château », idéalement située au pied <strong>du</strong><br />
château d’Avize, au cœur <strong>du</strong> village » explique Frédéric Zeimett, directeur général <strong>de</strong> Leclerc<br />
Briant à Yohan Castaing, grand spécialiste <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux avec son<br />
site Anthocyanes.<br />
« Il nous a semblé évi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> confier à la Place <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux la mise en marché <strong>de</strong> cette cuvée<br />
inédite Château d’Avize. En effet les négociants ont une connaissance unique <strong>de</strong>s marchés et<br />
leur force <strong>de</strong> frappe à l’échelle mondiale va mobiliser les amateurs <strong>de</strong> grands vins les plus<br />
avertis. Cette approche sera bénéfique à la politique <strong>de</strong> la Maison Leclerc Briant qui souhaite<br />
cibler <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> prestige susceptibles <strong>de</strong> développer sa notoriété. Nous<br />
avons donc fait confiance aux neuf négociants suivants : Joanne Rare Wines, Twins, CVBG,<br />
L.D. vins, Duclot, Barrière Frères, Maison Descaves, The Wine Merchant et Maison Ginestet<br />
pour nous accompagner dans cette extraordinaire aventure » poursuit Frédéric Zeimett.<br />
Le Château d’Avize en tant que cuvée appartient donc à la Maison Leclerc-Briant tandis que<br />
le Château d’Avize en tant que lieu et entreprise appartient désormais à Gaétan Gillet.
Trophées <strong>de</strong> l’Œnotourisme : la 5ème<br />
édition est ouverte !<br />
• 4 juillet <strong>2022</strong> Terre <strong>de</strong> Vins<br />
Coup d’envoi <strong>de</strong>s inscriptions à la cinquième édition <strong>de</strong>s Trophées <strong>de</strong> l’Œnotourisme,<br />
qui récompensent chaque année les plus belles initiatives en termes d’accueil dans le<br />
vignoble français. Suivez le gui<strong>de</strong>.<br />
C’est un ren<strong>de</strong>z-vous désormais incontournable, créé il y a cinq ans par « Terre <strong>de</strong> Vins » et le<br />
pôle œnotourisme <strong>de</strong> Atout France, l’agence <strong>de</strong> développement touristique français. Les<br />
Trophées <strong>de</strong> l’Œnotourisme récompensent, chaque année, les plus belles initiatives en matière<br />
d’accueil dans le vignoble. En <strong>2022</strong>, plus <strong>de</strong> 340 dossiers avaient été étudiés, et 18 lauréats<br />
récompensés.<br />
Les inscriptions à la cinquième édition sont déjà ouvertes et atten<strong>de</strong>nt vos candidatures<br />
jusqu’au 30 septembre <strong>2022</strong> via un questionnaire en ligne, en suivant le lien ci <strong>de</strong>ssous :<br />
Suivez ce lien pour participer aux Trophées<br />
Les Trophées se divisent en neuf thématiques : Architecture & Paysages, Art, Culture &<br />
savoir-faire, Initiatives créatives & originalités, Le vignoble en Famille, Œnotourisme<br />
d’affaires & événements privés, Pédagogie & valorisation <strong>de</strong> l’environnement, Restauration<br />
dans le vignoble, Séjour à la propriété et Promotion d’un Terroir.<br />
Deux prix à la clé, dans chaque catégorie : Expérience exceptionnelle (propriété d’envergure)<br />
& Expérience remarquable (propriété plus confi<strong>de</strong>ntielle). Il est à noter que cette cinquième<br />
édition inclut <strong>de</strong> nouvelles récompenses et une visibilité encore plus forte pour les gagnants :<br />
• Référencement sur le site rue<strong>de</strong>svignerons.com pour une <strong>du</strong>rée d’un an<br />
• Référencement sur le site visitfrenchwines.com<br />
• Une mission <strong>de</strong> prospection, à la rencontre <strong>de</strong>s tours opérateurs et agents <strong>de</strong> voyages<br />
spécialistes <strong>de</strong> l’œnotourisme<br />
La cérémonie se déroulera en juin 2023 dans une gran<strong>de</strong> région viticole française ! N’atten<strong>de</strong>z<br />
pas pour déposer votre candidature.
Replay <strong>du</strong> vendredi 8 juillet <strong>2022</strong><br />
Épernay : les caves aux trésors façon<br />
Champagne<br />
Du lundi au vendredi à 13h<br />
Par Quentin Lhui, Johann Guerin France Bleu<br />
Vendredi 8 juillet <strong>2022</strong><br />
Destination Épernay dans la Marne pour "Ma France, l'été" pour découvrir <strong>11</strong>0 kilomètres <strong>de</strong><br />
caves cachées sous l'avenue <strong>de</strong> Champagne. Un trésor unique au mon<strong>de</strong>, témoin d'un savoirfaire<br />
et d'une activité d'exception. Zoom sur ce patrimoine incontournable d'une région<br />
surprenante.<br />
à Epernay, on appelle l'avenue <strong>du</strong> champagne "l'avenue la plus riche <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>" © AFP -<br />
FRANCOIS NASCIMBENI<br />
200 millions <strong>de</strong> bouteilles stockées sous terre, rien que ça. À Épernay, le champagne est roi :<br />
on lui dédie même une avenue sous laquelle sillonnent <strong>de</strong>s caves immenses, s'étendant sur<br />
pas moins <strong>de</strong> <strong>11</strong>0 kilomètres.<br />
Pour terminer cette première semaine d'excursions estivales à travers toute la France, "Ma<br />
France, l'été" s'installe à Épernay dans la Marne pour découvrir le patrimoine, le terroir,<br />
les histoires locales, mais aussi rencontrer ceux qui font bouger la région à coup d'initiatives.<br />
L'avenue "la plus riche au mon<strong>de</strong>"<br />
La directrice <strong>de</strong> l'Office <strong>du</strong> Tourisme d'Épernay, Laurence Prévot, nous dévoile les secrets <strong>de</strong><br />
l'avenue <strong>de</strong> Champagne : quelles bouteilles y trouve-t-on, <strong>de</strong>puis quand sont-elles conservées<br />
ici ?
Laurence Prévot, directrice <strong>de</strong> l'Office <strong>du</strong> Tourisme d'Épernay, en direct sur France Bleu ©<br />
Radio France - Quentin Lhui<br />
La température <strong>de</strong> ses caves est idéale pour la conservation <strong>de</strong>s bouteilles et leur faire<br />
atteindre tout leur potentiel avant <strong>de</strong> se retrouver sur le marché.<br />
Pour nous parler <strong>de</strong> ce savoir-faire, David Faivre s'installe dans notre studio en extérieur pour<br />
nous parler <strong>de</strong> son activité <strong>de</strong> vigneron à Belval-sous-Châtillon. Il nous raconte la<br />
pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> son "Champagne R. FAIVRE", ainsi que son idée d'ouvrir une chaîne<br />
Youtube en 2017, afin <strong>de</strong> raconter son <strong>quotidien</strong>.<br />
Il réunit aujourd'hui plus <strong>de</strong> 5 000 abonnés. Il raconte les aventures <strong>de</strong> son métier : les phases<br />
d'entretien <strong>du</strong> matériel, l'impact <strong>de</strong> la sécheresse, <strong>du</strong> gel, le mildiou, l'effeuillage, l'entretien <strong>du</strong><br />
sol...<br />
Native d'Aÿ dans la Marne, Marie-Pierre Deplaine a créé un parcours découverte sur les<br />
traces <strong>de</strong>s "Musardistes". Elle accueille les touristes et les curieux pour raconter les secrets<br />
<strong>de</strong>s maisons, <strong>de</strong> l'église et <strong>de</strong>s histoires locales. Elle nous raconte la légen<strong>de</strong> liée à une rivière,<br />
la Livre et nous initie au champenois, la langue d'oïl parlée en champagne.<br />
"Ma France, l'été" accueille aussi Dominique Juchtzer qui fabrique <strong>du</strong> mobilier à partir <strong>de</strong><br />
carton avec son projet "ça cartonne à Dizy". Enfin, Léa Joly nous explique l'histoire <strong>du</strong> Parc<br />
Naturel Régional <strong>de</strong> la Montagne <strong>de</strong> Reims : 5 hectares ont été préservés pendant 30 ans <strong>de</strong>s<br />
activités <strong>de</strong> l'homme.
Invité dans "Ma France, l'été", Dominique J
Champagne et Mer tout l’été pour Esterlin<br />
JEAN-LOUP BERNARD L’Union <strong>du</strong> 10 <strong>07</strong> 22<br />
Delphine Saguet-Rouy réalise ses œuvres avec <strong>de</strong> la peinture acrylique.<br />
L’artiste Delphine Saguet-Rouy expose ses œuvres, sur le thème <strong>du</strong> champagne et <strong>de</strong> la mer<br />
au Champagne Esterlin. Une série <strong>de</strong> sept tableaux dans les tons bleu et or visibles tout l’été<br />
dans le hall d’entrée <strong>de</strong> la maison, située avenue <strong>de</strong> Champagne.<br />
Le Champagne Esterlin accueille l’artiste peintre Delphine Saguet-Rouy dans le magnifique<br />
hall d’entrée au style épuré afin <strong>de</strong> ne pas troubler les facultés olfactives et gustatives <strong>de</strong>s<br />
dégustateurs <strong>de</strong> champagne. Ce lieu et cette ambiance offrent un excellent écrin pour héberger<br />
7 tableaux <strong>de</strong> la série « Champagne et Mer ». « J’ai commencé cette série <strong>de</strong> tableaux il y a<br />
quelques années. Elle n’est pas terminée, c’est un thème qui m’inspire beaucoup et je ne m’en<br />
lasse pas » avoue l’artiste. Sur certaines toiles je grave un message sur les galets ; c’est<br />
l’expression émotionnelle au moment où je conçois le tableau<br />
Delphine Saguet-Rouy artiste peintre<br />
Tous les tableaux exposés évoquent subjectivement l’atmosphère mouvementée <strong>de</strong> la mer et<br />
<strong>du</strong> vin effervescent. La référence objective <strong>du</strong> thème est représentée par un ajout <strong>de</strong> matière<br />
telle que la roche d’un galet pour la mer, ou <strong>de</strong>s feuilles d’or circulaires pour les bulles <strong>de</strong><br />
champagne. « Je fixe la matière additionnelle à l’ai<strong>de</strong> d’un gel <strong>de</strong> structure avant la pose <strong>du</strong><br />
vernis et je la tamponne avec <strong>du</strong> coton pour une meilleure adhérence. Je travaille avec <strong>de</strong>s<br />
feuilles d’or mais aussi avec <strong>du</strong> cuivre. Sur certaines toiles je grave un message sur les galets ;<br />
c’est l’expression émotionnelle au moment où je conçois le tableau » précise Delphine<br />
Saguet-Rouy. Les différentes œuvres ont <strong>du</strong> relief pour rappeler la houle <strong>de</strong> la mer et aussi la<br />
turbulence <strong>de</strong> ces sphères carboniques qui s’échappent en virevoltant d’une flûte emplie <strong>de</strong><br />
champagne. « Le travail au couteau donne plus ou moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité à la toile, selon la force<br />
donnée au coup <strong>de</strong> poignet. J’aime travailler au couteau c’est comme un sculpteur : il y a un<br />
rapport voire un échange avec la matière qui, outre le relief apporté, exprime l’effervescence<br />
<strong>de</strong> la mer et <strong>du</strong> champagne », estime l’artiste. Certaines œuvres sont exposées à côté <strong>de</strong><br />
flacons réalisés avec style et élégance ce qui suggère une complicité entre les <strong>de</strong>ux éléments<br />
constituants <strong>du</strong> thème <strong>de</strong> l’exposition Champagne et Mer. « C’est une première pour notre<br />
maison <strong>de</strong> recevoir un artiste. Il est primordial d’associer l’art et le champagne, c’est la<br />
rencontre <strong>de</strong> l’excellence et l’expression <strong>de</strong>s talents qui développe un art <strong>de</strong> vivre », exprime<br />
Frank Lesterlin le directeur général <strong>du</strong> Champagne Esterlin.<br />
La couleur or, qui fait référence au champagne, s’intègre parfaitement avec le style <strong>de</strong><br />
l’architecte Andréa Palladio, <strong>de</strong> la renaissance italienne, dont se sont inspirés le maître<br />
d’ouvrage et la maître d’œuvre qui sont à l’origine <strong>de</strong> l’édification <strong>de</strong>s bâtiments en 1994. «<br />
C’est un lieu très approprié au thème <strong>de</strong> l’exposition, c’est important pour moi, Champagne et<br />
Mer m’apporte beaucoup <strong>de</strong> sérénité, j’aime la mer notamment la Bretagne où j’ai fait une<br />
partie <strong>de</strong> mes étu<strong>de</strong>s d’Art à l’institut Guégan. Le et la Champagne, ce sont mes racines, ces<br />
<strong>de</strong>ux passions s’expriment par mes peintures et tra<strong>du</strong>isent ma sensibilité d’artis te », conclut<br />
Delphine Saguet-Rouy.
[Bor<strong>de</strong>aux] Expo <strong>de</strong> Yann Arthus-Bertrand,<br />
o<strong>de</strong> à l’âme vigneronne<br />
• 9 juillet <strong>2022</strong> Terre <strong>de</strong> Vins<br />
Une magnifique exposition <strong>de</strong> clichés <strong>du</strong> célèbre photographe sont à découvrir<br />
gratuitement dans les jardins <strong>de</strong> la Cité <strong>du</strong> Vin jusqu’au 30 septembre <strong>2022</strong>. Une<br />
plongée émouvante au cœur <strong>de</strong>s vignerons <strong>de</strong> l’appellation Blaye Côtes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />
De Bor<strong>de</strong>aux, on ne retient souvent que les châteaux les plus prestigieux dans le Médoc ou sur<br />
la rive droite. Pourtant, l’immense majorité <strong>de</strong>s propriétés sont <strong>de</strong> petite taille, gérées le plus<br />
souvent <strong>de</strong> manière familiale par <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s hommes passionnés qui restent dans<br />
l’ombre. Eux aussi écrivent chaque jour l’histoire <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux en ayant pleinement<br />
conscience <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong>s enjeux écologiques <strong>de</strong>s années à venir. Les vigneronnes et<br />
vignerons <strong>de</strong> Blaye Côtes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ont par exemple d’ores et déjà 85% <strong>de</strong> leur vignoble<br />
labellisé par une démarche environnementale. Un point crucial qui a marqué Yann Arthus-<br />
Bertrand. Photographe mondialement connu, ce militant écologiste infatigable est en effet<br />
aussi Prési<strong>de</strong>nt fondateur <strong>de</strong> la Fondation Good Planet qui « déploie différents programmes <strong>de</strong><br />
sensibilisation et <strong>de</strong> terrain en faveur <strong>de</strong> l’écologie et <strong>du</strong> vivre ensemble ».<br />
L’humain <strong>de</strong>rrière l’étiquette<br />
Cette exposition photographique est donc avant tout une rencontre et l’envie <strong>de</strong> célébrer<br />
l’humain. Et une vraie aventure puisqu’un véritable studio photo a été installé pendant 3 jours<br />
<strong>du</strong>rant dans le vignoble. 70 vigneronnes et vignerons se sont prêté au jeu, posant tous <strong>de</strong>vant<br />
une toile couleur terre, d’aucuns seuls, d’autres en famille ou bien encore avec leurs équipes.<br />
Et à chaque fois, une émotion particulière, un clin d’œil aux ancêtres, un lien<br />
intergénérationnel, <strong>de</strong>s regards complices. Et toujours la fierté <strong>de</strong> faire ce métier <strong>du</strong>r, exigeant<br />
mais avant tout <strong>de</strong> passion. Une belle façon <strong>de</strong> mettre en lumière tous ces hommes et ces<br />
femmes <strong>de</strong> la terre, anonymes qui font vivre chaque jour le vignoble bor<strong>de</strong>lais et contribuent à<br />
leur manière au rayonnement <strong>de</strong> ce patrimoine immatériel français.
L’Union <strong>du</strong> 10 <strong>07</strong> 22<br />
À la recherche <strong>du</strong> champagne<br />
Chaque rentrée littéraire est marquée par un nouveau livre d’Amélie Nothomb. Cette fois, ce<br />
sera le 17 août que l’écrivaine amoureuse <strong>du</strong> champagne sortira son prochain opus baptisé «<br />
Le livre <strong>de</strong>s sœurs ». Rien d’autobiographique même si Amélie Nothomb a une sœur avec qui<br />
elle est fusionnelle. Et comme à chacun <strong>de</strong> ses livres, il y aura sans aucun doute <strong>de</strong>s allusions<br />
ou <strong>de</strong>s références à son breuvage préféré pour laquelle l’écrivaine belge voue <strong>de</strong>puis son plus<br />
jeune âge une passion sans borne. Cela est même <strong>de</strong>venu un jeu pour elle que <strong>de</strong> glisser dans<br />
ses pages un clin d’œil plus ou moins appuyé au champagne comme elle nous l’avait confié<br />
lors d’une interview à l’occasion <strong>de</strong> la sortie d’un précé<strong>de</strong>nt roman. Pour en savoir plus sur la<br />
place <strong>du</strong> champagne dans « Le livre <strong>de</strong>s sœurs » il faudra par contre attendre encore un mois<br />
car la publication d’un livre d’Amélie Nothomb est toujours entourée <strong>du</strong> plus grand secret<br />
quand à son contenu.