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Property Today FR 2022 Edition 9

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EDITION 9 - <strong>2022</strong> - MAI - JUIN<br />

LE MAGAZINE DE LA COPROPRIÉTÉ<br />

DOSSIER<br />

BORNES DE RECHARGE :<br />

LA SECURITE D'ABORD<br />

Les droits et obligations du<br />

locataire en droit de la copropriété<br />

Nuisances acoustiques en<br />

copropriété<br />

SENS ET NON-SENS DE LA REDUCTION DE VOTE DE<br />

L'ART. 3.87-§7 Cc<br />

En pratique, il arrive souvent qu'un copropriétaire soit propriétaire de<br />

plusieurs lots. Nous n'entendons pas par-là spécifiquement différents<br />

"lots à part entière" ou appartements, mais aussi des lots plus petits avec<br />

des quotités diverse comme un débarras au sous-sol, une ou plusieurs<br />

caves, un ou deux garages... etc. Le copropriétaire peut-il donner des<br />

procurations distinctes (par lot) à des personnes différentes ?<br />

AUDITION PARLEMENTAIRE DU 08 MARS <strong>2022</strong> / LES<br />

RECOMMANDATIONS DE L’UDS<br />

Nous sommes momentanément tous confrontés à l’inflation importante ;<br />

le prix des produits de première nécessité ne cesse d’augmenter et de<br />

prendre une place de plus en plus grande dans le budget des ménages. La<br />

vie en en copropriété, autrefois considérée comme l’option d’habitation la<br />

moins chère est devenue l’option la plus chère, particulièrement pour les<br />

personnes à revenus faibles ou les retraités..


2 <strong>Edition</strong> Mai - Juin<br />

L’Energie près<br />

de chez vous<br />

TotalEnergies vous propose<br />

une gamme complète de solutions et<br />

de services de recharge.<br />

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PROPERTYTODAY<br />

3<br />

SOMMAIRE<br />

EDITION 9<br />

MAI-JUIN<br />

<strong>2022</strong><br />

SENS ET NON-SENS DE LA<br />

RÉDUCTION DE VOTE DE L'ART<br />

3.87-§7 CC<br />

DOSSIER "BORNES DE<br />

RECHARGES EN COPROPRIÉTÉ :<br />

LA SÉCURITÉ D'ABORD !"<br />

CE QUE BTV PEUT FAIRE<br />

POUR VOUS ?<br />

UN INTERNET ULTRA-<br />

PERFORMANT ARRIVE DANS<br />

VOS IMMEUBLES !<br />

AUDITION PARLEMENTAIRE<br />

DU 08 MARS <strong>2022</strong> – LES<br />

RECOMMANDATIONS DE<br />

L’ UDS<br />

NUISANCES ACOUSTIQUES<br />

EN COPROPRIÉTÉ<br />

LES DROITS ET OBLIGATIONS DU<br />

LOCATAIRE EN DROIT DE<br />

LA COPROPRIÉTÉ<br />

04<br />

08<br />

15<br />

16<br />

18<br />

22<br />

26<br />

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BON À SAVOIR 32<br />

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dans ce magazine sont vérifi es avec le plus grand soin. Le<br />

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de la rédaction pour les cons quences d’ ventuelles omissions<br />

ou erreurs. <strong>Property</strong> <strong>Today</strong> ne peut garantir l'exactitude des<br />

informations fournies par les auteurs des articles publiés, ni être<br />

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de ces informations.


4 Editie mei - juni<br />

01<br />

Sens et non-sens de<br />

la réduction de vote<br />

de l'art 3.87-§7 Cc<br />

Chaque syndic sait que l'Assemblée générale ne peut démarrer qu'après vérification de la liste de présence.<br />

Combien y a-t-il de copropriétaires présents et combien de quotités ces copropriétaires représentent-ils<br />

? Si le double quorum de l'art 3.87-§5 Cc n'est pas atteint, l'AG ne peut tout simplement pas avoir lieu<br />

légalement. Le syndic doit alors convoquer une nouvelle AG, conformément à l'art 3.87-§5 du Code civil.<br />

En pratique, il arrive souvent qu'un<br />

copropriétaire soit propriétaire de<br />

plusieurs lots. Nous n'entendons pas par-là<br />

spécifiquement différents "lots à part entière"<br />

ou appartements, mais aussi des lots plus<br />

petits avec des quotités diverse comme un<br />

débarras au sous-sol, une ou plusieurs caves,<br />

un ou deux garages... etc. Le copropriétaire<br />

peut-il donner des procurations distinctes<br />

(par lot) à des personnes différentes ?<br />

Concrètement : peut-il ventiler ses<br />

procurations à des tiers par appartement,<br />

par cave, par garage ou emplacement de<br />

parking… ? Finalement quel avantage<br />

cherche-t-il à obtenir d'une telle stratégie<br />

… ?<br />

Dans tous les cas, il est clair que détenir une<br />

grosse part des quotités d’un copropriété<br />

donne au copropriétaire la possibilité d'éviter<br />

des frais supplémentaires en votant contre<br />

certains travaux d'investissement.<br />

Mais cela est surtout utile en cas de<br />

désaccords et de discussions lors de<br />

l’Assemblée Générale. Le copropriétaire de<br />

plusieurs lots, qui donne des procurations<br />

distinctes à des tiers pour chaque lot dont il<br />

est propriétaire, peut s'assurer ce faisant de<br />

la présence de deux ou plusieurs personnes<br />

qui le soutiennent en tout point. Par exemple<br />

: il pourrait donner procuration à un autre<br />

administrateur de biens, qui sera présent<br />

dans le but de promouvoir son propre<br />

bureau de gestion , ou pire de préparer une<br />

reprise de l’immeuble par son cabinet. Le<br />

copropriétaire en question peut également<br />

donner procuration à un avocat qui défendra<br />

sa position avec insistance, fort de son<br />

expertise et de ses qualités verbales. Parfois,<br />

le copropriétaire se permet d’être également<br />

présent lui-même pour un de ses lots! Non,<br />

ce ne sont pas des inventions, mais bien<br />

des exemples tirés de la réalité à laquelle un<br />

gestionnaire immobilier doit faire face au<br />

quotidien.<br />

Nous savons que, conformément à l'art<br />

3.87-§1 du Code civil, un copropriétaire peut<br />

se faire assister par une personne de son<br />

choix, mais uniquement à condition qu'il en<br />

informe le syndic par lettre recommandée<br />

au moins quatre jours ouvrables avant le jour<br />

de l'assemblée générale. De plus, la loi sur la<br />

copropriété stipule que lors de l'assemblée<br />

générale cette personne "ne peut diriger<br />

les discussions ni les monopoliser"…<br />

Concrètement, cette personne doit donc se<br />

taire… ou tout au plus chuchoter à l'oreille<br />

du copropriétaire qu’elle accompagne…<br />

mais rien de plus. En tant que mandataire, en<br />

revanche, la prise de parole à haute voix est<br />

tout à fait autorisée.<br />

Mais le copropriétaire de plusieurs lots peut


PROPERTYTODAY<br />

5<br />

aussi avoir une autre intention bien précise.<br />

En effet, en donnant des procurations<br />

distinctes à différentes personnes, il échappe<br />

à la règle de la réduction des votes. Nous<br />

citons ici l’art 3.87-§7 Cc : « Nul ne peut<br />

voter, pas même comme mandataire, pour<br />

un nombre de voix supérieur au nombre<br />

total de voix dont disposent les autres<br />

copropriétaires présents ou représentés ».<br />

L’intention est bonne mais pas<br />

toujours faisable<br />

Bien entendu, nous comprenons le<br />

législateur qui a tenté de trouver un équilibre<br />

entre les copropriétaires présents en<br />

assemblée générale.<br />

Après tout, la copropriété est une petite<br />

démocratie basée sur une certaine<br />

séparation des «pouvoirs». Le Parlement<br />

(organe législatif ) est constitué par<br />

l'Assemblée Générale, le gouvernement<br />

(pouvoir exécutif ) est représenté par la<br />

personne du syndic, le Commissaire aux<br />

Comptes fait figure de Cour des Comptes,<br />

et chacun est tenu de se conformer à la<br />

constitution (les Statuts de l'immeuble).<br />

Bref, un bâtiment est semblable à un petit<br />

pays, un microcosme de la grande réalité<br />

dans laquelle nous vivons au quotidien.<br />

S'il faut voter à l' assemblée générale, le<br />

législateur a prévu plusieurs majorités, et<br />

tous les copropriétaires doivent se conformer<br />

aux décisions de l' assemblée générale, qu'ils<br />

aient voté pour, contre ou qu'ils se soient<br />

abstenus. De même, les acomptes et autres<br />

contributions financières seront imposées à<br />

tous les copropriétaires, même s’ils ont voté<br />

contre certains travaux ou se sont abstenus.<br />

Lors de l’assemblée générale, chacun vote<br />

en fonction des quotités dont il dispose ;<br />

un appartement ou un local commercial<br />

détiennent logiquement plus de quotités<br />

qu'un studio, par conséquent ils disposent<br />

de plus de voix et leur participation au vote<br />

est supérieure à celle d’un studio. C’est la<br />

raison pour laquelle la loi sur la copropriété<br />

a instauré le système de réduction des<br />

votes, selon lequel nul ne peut voter pour<br />

un nombre de voix supérieur au nombre<br />

total de voix détenues par les autres<br />

copropriétaires présents ou représentés.<br />

Cette situation est assez courante dans des<br />

immeubles de petite et moyenne taille,<br />

où un copropriétaire possède plusieurs<br />

lots/appartements. Le législateur a tenté<br />

de limiter le vote de ce copropriétaire,<br />

afin qu'il n'ait jamais à lui seul la majorité<br />

à l' assemblée générale, et pour qu’il ne<br />

puisse jamais imposer sa volonté aux autres<br />

copropriétaires. En soi, le souci du législateur<br />

est légitime et son intention louable, mais<br />

malheureusement cette règle n’apporte<br />

pas de solution concrète dans un régime<br />

de copropriété où le même législateur a<br />

introduit une majorité de ½+1 !<br />

De l'impasse à l’AG à la Justice de<br />

Paix<br />

Les syndics le savent, l’application de l’art<br />

3.87-§7 Cc conduit malheureusement ipso<br />

facto à une impasse durable au sein de l’<br />

assemblée générale, puisqu’ aucune décision<br />

importante ne peut plus être prise… sauf<br />

sur certains points où il y aurait unanimité.<br />

Finalement, la réduction de vote génère<br />

une situation très malsaine qui donne lieu<br />

presque automatiquement à des oppositions<br />

et prises à partie.<br />

Exemple : deux copropriétaires ne peuvent<br />

prendre des décisions qu’à l'unanimité des<br />

voix à assemblée générale. S'ils ne parviennent<br />

pas à s’entendre, l’un des deux copropriétaires<br />

est en droit de demander au Juge de Paix la<br />

nomination d'un administrateur provisoire.<br />

L'administrateur provisoire peut alors prendre une<br />

décision définitive à la place des copropriétaires.<br />

En cas de blocage des copropriétaires, la loi<br />

sur la copropriété a prévu quelques solutions :<br />

1/ art 3.92-§5 Cc<br />

"Lorsque, au sein de l’assemblée générale, la<br />

majorité requise ne peut être atteinte, tout<br />

copropriétaire peut se faire autoriser par le juge<br />

à accomplir seul, aux frais de l’association, des<br />

travaux urgents et nécessaires affectant les<br />

parties communes.<br />

Il peut, de même, se faire autoriser à exécuter<br />

à ses frais des travaux qui lui sont utiles, même<br />

s’ils affectent les parties communes, lorsque<br />

l’assemblée générale s’y oppose sans juste<br />

motif."<br />

2/ art 3.92-§8 Cc<br />

"Lorsqu’une minorité de<br />

copropriétaires empêche<br />

SYNDIC<br />

Channel<br />

abusivement l’assemblée générale de prendre<br />

une décision à la majorité requise par la loi, tout<br />

copropriétaire lésé peut également s’adresser<br />

au juge, afin que celui-ci substitue à l’assemblée<br />

générale et prenne à sa place la décision<br />

requise."<br />

Mais très sincèrement et avec tout le respect<br />

dû aux juges de paix, nous ne pouvons<br />

pas toujours considérer comme bonnes<br />

les solutions apportées par la justice de<br />

paix; d'une part, parce qu’elles entraînent<br />

automatiquement des frais de procédure<br />

importants (frais d'avocat et éventuellement<br />

d'expertise), d'autre part parce que ces<br />

procédures peuvent être relativement<br />

longues. Enfin, chacun sait désormais qu'il y<br />

aura toujours un perdant qui rentrera chez lui<br />

mécontent et insatisfait...<br />

Conseils de l’UDS<br />

Avant de s’adresser au juge de paix, nous<br />

conseillons à chacun de faire appel à un<br />

médiateur agréé. (voir site de la Commission<br />

fédérale de médiation www.cfm-fbc.be).<br />

La médiation et le dialogue conduisent à<br />

des solutions moins coûteuses et moins<br />

frustrantes. La loi sur la copropriété prévoit<br />

d’ailleurs à l'art. 3.85-5 l'application de la<br />

médiation comme mode de règlement des<br />

différends en copropriété.<br />

Les tentatives d’évitement de la<br />

réduction de vote<br />

Ces tentatives sont plus nombreuses<br />

qu’on ne me croit. Un de nos membres<br />

nous a transmis un exemple concret :<br />

dans un immeuble de 8 appartements,<br />

6 appartements appartiennent à une<br />

indivision. L’indivision est composée<br />

de 4 personnes (3 sœurs et 1 frère). Les<br />

membres de cette indivision ont désigné un<br />

"représentant légal différent pour chaque lot,<br />

ce dans le but de "contourner" la réduction<br />

des votes. A l'assemblée générale, les<br />

mandataires désignés par l’indivision signent<br />

chacun séparément la liste de présence.<br />

Le syndic de cette copropriété, réagit et leur<br />

rappelle qu’ils sont tous "mandataires" d’une<br />

même indivision et que par conséquent il<br />

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6 <strong>Edition</strong> Mai - Juin<br />

doit impérativement appliquer la règle de la<br />

réduction de vote de l'art. 3.87-§7 du Code<br />

civil ; règle selon laquelle leur droit de vote<br />

doit être limité au nombre de voix détenues<br />

par les autres copropriétaires. Mécontents,<br />

ces copropriétaires ont ultérieurement porté<br />

plainte contre le syndic auprès de l'Institut<br />

Professionnel des Agents Immobiliers.<br />

Nous penchons sur ce point en faveur du<br />

syndic. D’après nous les principes suivants<br />

s'appliquent ici et notre lecture en est la<br />

suivante :<br />

a) art. 3.87-§7 Cc : liberté de désigner un<br />

mandataire (par procuration) :<br />

"Tout copropriétaire peut se faire représenter<br />

par un mandataire, membre de l’assemblée<br />

générale ou non." La loi énonce ici<br />

clairement le "copropriétaire" et non ses<br />

lots.<br />

b) Par ailleurs, le contrôle de la liste de<br />

présence en début d’assemblée générale<br />

pose un problème pratique. En effet, ces<br />

listes mentionnent le plus souvent tous<br />

les copropriétaires individuellement, avec<br />

la globalité de tous leurs lots respectifs,<br />

donc le total des parts que chaque<br />

copropriétaire représente.<br />

Lorsque, le jour de l'assemblée générale,<br />

deux ou plusieurs personnes souhaitent<br />

signer la liste de présence en tant que<br />

représentants d'un seul copropriétaire, le<br />

syndic est confronté à quelques problèmes<br />

inattendus ;<br />

1. la liste de présence devient subitement<br />

inutilisable ; où ces mandataires doiventils<br />

signer s'il n'y a qu'une seule ligne par<br />

copropriétaire ?<br />

2. pour le calcul du double quorum de<br />

présence, plus précisément le calcul du<br />

nombre de copropriétaires présents,<br />

le syndic devra t’il de son propre<br />

chef désigner arbitrairement un des<br />

mandataires présents ?<br />

3. la liste de présence indiquant toujours<br />

le total des quotités par copropriétaire,<br />

il n'y a donc aucun aperçu des quotités<br />

individuelles par lot. Il faudrait donc<br />

qu’en dernière minute le syndic fasse une<br />

recherche précise dans les statuts pour<br />

déterminer avec exactitude avec quelles<br />

quotités les mandataires pourront voter…<br />

Nous ne croyons pas que telle était<br />

l'intention du législateur.<br />

c) Désignation d’un seul mandataire , art.<br />

3.87-§7 Cc :<br />

Cet article précise qu’en cas de division du<br />

droit de propriété portant sur un lot privatif<br />

(..) le droit de participation aux délibérations de<br />

l’assemblée générale est suspendu jusqu’à ce<br />

que les intéressés désignent la personne qui sera<br />

leur mandataire.<br />

Le mot " leur " étant au singulier , il nous<br />

semble évident que pour tous les lots<br />

appartenant à une copropriété, un seul<br />

mandataire doit être désigné. Le législateur<br />

parle ici clairement d'un/leur mandataire.<br />

Nous en concluons donc que l’attribution<br />

de différents lots à des mandataires distincts<br />

n'est pas souhaitée par le législateur.<br />

Enfin, nous sommes persuadés que<br />

le législateur n'a pas pu souhaiter<br />

créer une situation absurde dans<br />

Votre association des copropriétaires<br />

a besoin d’un crédit?<br />

Vous envisagez de rénover votre immeuble à appartements? Vous planifiez d’autres travaux?<br />

Félicitations! Nous nous ferons un plaisir de vous aider. Découvrez la marche à suivre et<br />

complétez les informations utiles via la checklist sur belfius.be/acp pour un financement<br />

réussi de votre projet.<br />

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PROPERTYTODAY<br />

7<br />

laquelle plusieurs mandataires<br />

distincts pourraient exprimer des votes<br />

contradictoires (oui, non et abstention)<br />

alors que ces personnes représentent<br />

un seul et même copropriétaire /<br />

copropriété.<br />

Décision de l’IPI<br />

La Chambre Exécutive de l’IPI a pour<br />

mission de contrôler le respect par<br />

les agents immobiliers des règles de<br />

déontologie régissant la profession; en cas<br />

de manquement, le contrevenant s’expose à<br />

une sanction disciplinaire.<br />

Au chapitre 1 art. 1 nous lisons : " Dans<br />

le cadre de l'exercice de la profession,<br />

les agents immobiliers se conforment<br />

également aux principes de dignité et<br />

de probité inhérents à la profession et<br />

respectent les dispositions légales<br />

et réglementaires qui concernent<br />

cet exercice, et notamment (…) 3° les<br />

dispositions du Code civil en matière de<br />

copropriété forcée d’immeubles ou de groupes<br />

d’immeubles bâtis et les arrêtés pris en<br />

exécution de ces dispositions. "<br />

Dans ce dossier, l’IPI a décidé que le<br />

raisonnement du syndic était correct et a<br />

prononcé son acquittement. Nous nous<br />

réjouissons de cette décision et soutenons<br />

cette position.<br />

Voici quelques conseils de l’UDS<br />

pour le syndic :<br />

1) Un copropriétaire (ou une indivision) ne<br />

peut donner qu'une seule procuration<br />

pour l'ensemble des lots en sa possession.<br />

Ceci est d’ailleurs conforme à la loi sur la<br />

copropriété qui prévoit que le mandat est<br />

lié à la personne du copropriétaire et non<br />

lié à la parcelle. voir Code civil Art 3.87-§7.<br />

Il est donc important que, dans le cas où<br />

plusieurs mandataires se présenteraient<br />

inopinément pour représenter un même<br />

copropriétaire (indivision), le syndic<br />

applique immédiatement la réduction de<br />

vote si nécessaire dans cette copropriété.<br />

Il devrait en ce cas demander aux<br />

mandataires présents de désigner<br />

eux-mêmes, comme la loi l’impose, leur<br />

mandataire unique pour représenter le<br />

mandant / l’indivision.<br />

2) Une procuration est définie comme suit :<br />

« une déclaration écrite, par laquelle<br />

quelqu'un autorise une autre personne<br />

à accomplir certains actes juridiques en<br />

son nom ». On y retrouve l’aspect de<br />

remplacement d’une « personne » et non<br />

d’un bien. Par ailleurs, juridiquement, la<br />

procuration est donc conçue comme une<br />

forme de remplacement ; c'est pourquoi<br />

cette présence, avec les mandataires,<br />

n'est pas autorisée. Le copropriétaire<br />

qui donne procuration à un tiers, ne<br />

peut donc être présent à l'AG ni pour<br />

représenter un autre de ses lots privatifs,<br />

ni en tant que représentant d'un autre<br />

copropriétaire.<br />

3) Appliquez toujours la réduction de voix si<br />

la situation se présente dans laquelle un<br />

copropriétaire a plus de voix que le reste<br />

des copropriétaires présents.<br />

4) Pour éviter les impasses dans la prise de<br />

décision :<br />

• fournir à l’avance le maximum<br />

d'informations sur la décision à<br />

prendre et les avantages pour l’ACP<br />

• rechercher un consensus au<br />

sein de l’assemblée<br />

• si les tensions sont fortes, mettre<br />

l'accent sur le parcours inévitable vers<br />

le juge de paix et les coûts associés<br />

info<br />

Dominique Krickovic<br />

Présidente UDS<br />

Directrice UVS<br />

Expert assermenté en copropriété<br />

(Kavex)<br />

PROPERTYTODAY


8 Editie mei - juni<br />

Dossier<br />

"bornes de<br />

recharges en<br />

copropriété :<br />

la sécurité<br />

d'abord !"<br />

02<br />

Bornes pour les habitants de<br />

coproprietes<br />

L'infrastructure de recharge là où la<br />

copropriété s'applique, comme par<br />

exemple les immeubles d'appartements<br />

ou les immeubles de bureaux partagés,<br />

semble cadrer à proprement parler dans<br />

une infrastructure de recharge électrique<br />

privée. Cependant, étant donné qu'il<br />

s'agit d'emplacements où la copropriété<br />

s'applique, l’installation d’infrastructure de<br />

recharge est plus ambiguë et complexe<br />

qu’on ne le pense au premier abord. Les<br />

propriétaires et les locataires d'appartements<br />

se posent donc beaucoup de questions au<br />

sujet de l’installation des bornes de recharge<br />

dans les parties communes ou privatives de<br />

l'immeuble.<br />

Depuis 2019 (art. 3.82-§2 Cc) chaque<br />

copropriétaire ou opérateur de services<br />

d’utilité publique a le droit de poser des<br />

câbles, des conduites et tout équipement<br />

associé dans les parties communes de<br />

l'immeuble (par exemple le parking), donc<br />

également l'infrastructure de recharge<br />

électrique. Pour cela, conformément à la loi<br />

sur la copropriété (voir article ci-dessous),<br />

le propriétaire doit suivre une procédure<br />

permettant à l’ACP, sous certaines conditions,<br />

de s'opposer à l'installation. Pour les locataires,<br />

cela passe par le propriétaire du logement,<br />

qui à son tour doit respecter la procédure<br />

de la loi sur la copropriété. Si aucune ACP<br />

n'existe, un accord peut être obtenu par lettre<br />

recommandée du propriétaire aux autres<br />

copropriétaires. Sans opposition formelle<br />

dans le délai maximum imparti de deux mois<br />

après la demande, les câbles électriques<br />

et autres installations pourront en principe<br />

être installés. Bien que cette infrastructure<br />

soit placée dans les parties communes, les<br />

coûts pour le propriétaire souhaitant installer<br />

l'infrastructure de recharge restent toujours<br />

d’ordre privatif.<br />

Pour une petite ACP, avec un ou deux<br />

garages/emplacements, cette procédure<br />

semble très faisable et relativement simple.<br />

Mais pour les grandes ACP, disposant de<br />

nombreux garages et donc de nombreux<br />

points de charge possibles, cette procédure<br />

est tout simplement irréaliste ; pire encore,<br />

elle peut conduire au chaos et à des<br />

situations très dangereuses.<br />

Par exemple : un renforcement du<br />

raccordement au réseau peut s’avérer<br />

indispensable. Par ailleurs, est-il juste<br />

que le premier demandeur supporte<br />

tous les frais d’adaptation? Quid de la<br />

répartition équitable des frais entre tous les


PROPERTYTODAY<br />

9<br />

demandeurs ? Quid des copropriétaires qui<br />

ne sont pas du tout concernés ? Quid des<br />

frais de sécurité incendie et du contrôle des<br />

installations?<br />

En ce qui concerne le raccordement au<br />

compteur, deux options sont possibles.<br />

Premièrement, le demandeur raccorde<br />

la borne de recharge à son compteur<br />

individuel, les frais d'électricité sont ainsi<br />

directement payés par le demandeur au<br />

fournisseur. Deuxième option, le demandeur<br />

opte pour un raccordement au compteur<br />

électrique commun de l'immeuble, et<br />

c’est le syndic qui récupère les frais de<br />

consommation auprès du consommateur;<br />

mais il s’agit là d’une prestation<br />

supplémentaire qui risque d’entrainer un<br />

honoraire spécifique de la part du syndic. Il<br />

est donc clair que dans ce cas, une borne de<br />

recharge intelligente avec compteur intégré<br />

est indispensable pour un règlement direct.<br />

Une approche collective<br />

indispensable<br />

Selon l’UDS (Union des Syndics), il faut avant<br />

tout optimaliser l’accessibilité de la recharge<br />

électrique des véhicules dans les immeubles<br />

à appartements. Concrètement, cela veut dire<br />

qu’il faut impérativement préparer le bâtiment<br />

dans sa globalité, afin que toute personne qui<br />

le souhaite, ou qui tôt ou tard fera l’acquisition<br />

d’une voiture électrique, puisse recharger<br />

sa voiture électriquement, et ce de manière<br />

sûre et correcte. Une préparation collective<br />

du bâtiment (compteur dédié) est donc<br />

indispensable et offre plusieurs avantages.<br />

Avantages :<br />

Î L'équilibrage de la charge. De nouveaux<br />

conducteurs de voitures électriques<br />

s’ajouteront forcément à l’avenir. Il est donc<br />

préférable d'opter d’ores et déjà pour une<br />

solution de charge capable de répartir de<br />

manière optimale la puissance disponible<br />

(équilibrage de charge) entre les points de<br />

charge grâce à un système de gestion de<br />

l'énergie.<br />

La puissance du raccordement au réseau<br />

et la consommation totale d'énergie<br />

déterminent le nombre de bornes de<br />

recharge par raccordement au réseau.<br />

Avec un système de gestion de l'énergie,<br />

la puissance disponible est répartie entre<br />

les voitures qui souhaitent se recharger en<br />

même temps. Cela permet une utilisation<br />

optimale de la capacité disponible du<br />

réseau. En cas de capacité insuffisante, la<br />

connexion au réseau doit être augmentée.<br />

Î Financement de l'installation de base<br />

avec la bonne capacité : si l’ACP prend<br />

en charge les travaux de renforcement<br />

du raccordement tous les frais de<br />

renforcement seront partagés.<br />

Î Économies de coûts sur plusieurs plans,<br />

comme par exemple la possibilité pour<br />

l’ACP d’alimenter les bornes de recharge<br />

grâce à une énergie auto-produite<br />

(panneaux solaires). La puissance nécessaire<br />

peut ainsi être fortement réduite, de sorte<br />

qu'il n'est pas nécessaire de renforcer<br />

les batteries. Cela diminue également la<br />

présence de câbles privatifs divers qui<br />

s’accumulent. Par ailleurs, chaque utilisateur<br />

n’est pas obligé d’adapter individuellement<br />

et faire contrôler séparément son<br />

installation. Enfin, il est bien plus facile<br />

d'organiser la recharge des véhicules des<br />

visiteurs. La capacité du réseau disponible<br />

peut être à tout moment contrôlée le<br />

gestionnaire du réseau électrique.<br />

Î Sécurité incendie (voir ci-dessous).<br />

Î Analyse des risques et inspection (une<br />

seule inspection au lieu d'inspections<br />

séparées).<br />

“ Pour une recharge<br />

écologique optez<br />

pour l’énergie<br />

verte !<br />

La sécurité avant tout<br />

Les habitants des immeubles à appartements<br />

se font principalement du souci pour la<br />

sécurité incendie. On ne peut pas vraiment<br />

leur donner tort.<br />

Pourtant, dans les véhicules électriques, la<br />

batterie est très fortement protégée contre<br />

les températures trop élevées ; d'une part via<br />

un processus de charge contrôlé et d'autre<br />

part via un refroidissement ou un chauffage<br />

actif de la batterie. Dans des situations très très<br />

exceptionnelles, une batterie peut atteindre<br />

une température critique qui la fait prendre<br />

feu ; c’est ce que l'on appelle l'emballement<br />

thermique. Lorsque cela se produit, il est<br />

plus difficile d'éteindre le feu en raison de la<br />

température élevée de la batterie.<br />

C'est pourquoi la présence d'une centrale<br />

incendie est nécessaire. Elle permet en<br />

effet de détecter rapidement un incendie.<br />

Certaines bornes de recharge s’arrêtent<br />

également de charger dès que la centrale<br />

incendie s’est activée.Une inspection et un<br />

contrôle de l'installation électrique sont<br />

également indispensables.<br />

Les sapeurs-pompiers exigent généralement<br />

l’installation d'un bouton d’arrêt d'urgence<br />

central qui peut couper l'alimentation<br />

de toutes les bornes de recharge en cas<br />

d'incendie. Pour couper simultanément<br />

toutes les installations de recharge, ce bouton<br />

d’arrêt d'urgence doit être prévu à hauteur de<br />

la rampe d’accès au garage ou au panneau<br />

de contrôle de l’installation. L'arrêt d'urgence<br />

coupe l'alimentation électrique des installations<br />

de charge à partir de la boîte à fusibles. Ce<br />

dispositif d'arrêt d'urgence doit également<br />

être activé lorsqu'un incendie est détecté (et<br />

détection de gaz CO/NO2 si présent).<br />

Le système automatique de détection et<br />

d'alarme incendie doit être prévu dans<br />

tout le parking, y compris les locaux de<br />

stockages et débarras situés dans le garage.<br />

L'installation de détection d'incendie doit<br />

être conçue et réalisée conformément à la<br />

norme NBN S21-100-1. Pour les systèmes<br />

de détection d'incendie existants antérieurs<br />

à l'application de la NBN S21-100-1, la NBN<br />

S21-100 peut rester applicable.<br />

Les plans d'urgence et d'intervention<br />

doivent être disponibles à proximité de<br />

l'arrêt d'urgence et de tout accès au parking<br />

destiné à l'intervention des sapeurspompiers.<br />

Un plan d'implantation, des plans<br />

d'étage, des coupes transversales et un plan<br />

d'évacuation doivent être présents.<br />

Consignes de sécurité incendie<br />

Les conseils et recommandations des<br />

différentes zones de sapeurs-pompiers<br />

diffèrent presque toujours. Compte tenu du<br />

projet de loi imminent sur la sécurité incendie,<br />

nous pensons que cela va bientôt changer.<br />

Voici quelques lignes directrices / conseils<br />

qui sont actuellement en vigueur. Veuillez<br />

noter qu'il n'existe actuellement aucune<br />

base juridique réelle pour bon nombre<br />

de ces recommandations (par exemple, la<br />

règle de bonne conduite du FireForum).<br />

Cette règle servira de base aux nouvelles<br />

réglementations de sécurité incendie qui


10 <strong>Edition</strong> Mai - Juin<br />

entreront en vigueur plus tard cette année.<br />

Lors de la mise à disposition d'installations de<br />

recharge pour véhicules électriques - à la fois<br />

dans les parkings neufs et existants - la règle<br />

de bonne conduite doit être appliquée. Ce<br />

document décrit l'ordre chronologique et les<br />

différentes étapes pour arriver à un parking<br />

sécurisé incendie dans lequel sont garés des<br />

véhicules électriques.<br />

Pour les parkings fermés, cela signifie, au<br />

minimum, prévoir :<br />

• une analyse de risque ;<br />

• la conformité à l’AREI, CEI 61851-1 ;<br />

avec une attention particulière au<br />

livre 1 chapitre 7.22 de l'AREI);<br />

• des chargeurs AC protégés (de<br />

préférence modes de charge 3) ;<br />

• un bouton d’arrêt d'urgence centralisé ;<br />

• un système automatique de<br />

détection et d'alarme incendie ;<br />

• les conventions entre le gestionnaire/<br />

exploitant et l'entreprise de remorquage<br />

pour l'enlèvement d'un véhicule électrique ;<br />

• ….<br />

A partir de l'analyse des risques (réalisée par<br />

une société/bureau d'études spécialisée -<br />

voir article BTV) s'ensuivent des mesures<br />

complémentaires adaptées en fonction de la<br />

taille, de l'aménagement et du remplissage<br />

du parking.<br />

Cela peut inclure :<br />

• système de détection de CO et NO2 ;<br />

• contrôle du système de ventilation ;<br />

• sprinklers ;<br />

Feuille de route du syndic<br />

Cartographier la connexion au réseau<br />

électrique disponible<br />

Si plusieurs bornes de recharge sont<br />

installées dans le bâtiment, il se peut qu'un<br />

renforcement du raccordement au réseau<br />

soit nécessaire. Un tel renforcement peut<br />

entraîner un coût élevé.<br />

Il est donc conseillé d'analyser la puissance<br />

disponible, en collaboration avec le<br />

gestionnaire du réseau de distribution<br />

électrique, et de discuter de tout besoin de<br />

mise à niveau du raccordement au réseau.<br />

Dans un scénario idéal, étant donné qu'à terme,<br />

la grande majorité aura besoin d'une borne<br />

de recharge, les coûts de connexion au réseau<br />

peuvent être partagés par tous les résidents, ce<br />

qui le rend plus abordable pour tous.<br />

Achat groupé d'infrastructures de<br />

recharge<br />

Les copropriétaires peuvent organiser un<br />

achat groupé pour le déploiement de<br />

l'infrastructure de recharge dans l'immeuble.<br />

En achetant l'infrastructure de charge<br />

en plus grande quantité et en imputant<br />

éventuellement les coûts pour la partie<br />

électrotechnique, un coût d'achat plus<br />

favorable peut être obtenu.<br />

Recharge intelligente<br />

Lors de l'installation d'une infrastructure<br />

de recharge, mieux vaut choisir des bornes<br />

de recharge intelligentes. Par exemple un<br />

infrastructure comprenant un systèmes<br />

d’équilibrage de charge grâce auxquels la<br />

puissance disponible sera répartie sur tous<br />

les points de charge du bâtiment. Cela<br />

réduit la nécessité d'une mise à niveau du<br />

raccordement au réseau.<br />

D'autre part, si un compteur d'électricité<br />

commun est utilisé, l'infrastructure de<br />

recharge intelligente offre de meilleures<br />

options pour le syndic au niveau de la<br />

facturation des frais d'électricité et de leur<br />

répartition.<br />

Allégement fiscal<br />

Le gouvernement fédéral a fait le choix de<br />

soutenir financièrement les particuliers grâce<br />

à une réduction d'impôt. On constate<br />

une fois de plus que les ACP sont passées<br />

aux oubliettes… Quand le gouvernement<br />

proposera-t-il enfin une approche plus<br />

équitable et non discriminatoire des ACP?<br />

A l'Assemblée Générale<br />

Il est préférable d'inscrire à l'avance un point<br />

à l'ordre du jour de la prochaine assemblée<br />

générale; ex : Préparation collective du<br />

bâtiment pour l'installation de bornes de<br />

recharge dans le garage souterrain ; clé<br />

de distribution garage/emplacements de<br />

parking. Mandat au syndic pour les tâches<br />

suivantes (majorité 2/3) :<br />

Attention : En tant que syndic, vous devez<br />

vérifier au préalable dans les statuts, si les<br />

frais concernant les garages sont à la charge<br />

de tous les copropriétaires ou seulement<br />

de certains. Dans ce dernier cas, seuls ces<br />

copropriétaires peuvent voter.<br />

1/ contacter le gestionnaire de réseau pour<br />

vérifier la puissance disponible et/ou<br />

éventuellement faire installer un compteur<br />

séparé pour les bornes de recharge<br />

2/ analyse des risques & inspection par un<br />

organisme de contrôle agrée tel BTV ; faire<br />

réaliser les recommandations de l'analyse<br />

des risques<br />

3/ contrôle de sécurité incendie par un<br />

organisme de contrôle agrée tel BTV ; faire<br />

réaliser la sécurité incendie nécessaire<br />

4/ adaptation éventuelle de la police<br />

d’assurance incendie<br />

5/ adaptation du ROI, avec des consignes<br />

claires, afin que toute personne souhaitant<br />

installer ultérieurement une borne de<br />

recharge respecte le système collectif.<br />

Les frais peuvent être supportés sur la<br />

base de la clé de répartition générale des<br />

statuts. Mais l'AG peut déroger à cette clé<br />

de répartition générale à condition qu'une<br />

décision soit prise à la majorité des 4/5ème :<br />

1/ clé de distribution garages ; souvent les<br />

statuts contiennent une clé de répartition<br />

distincte pour les garages ; cette clé de<br />

répartition peut être utilisée pour répartir<br />

les coûts de la " préparation " collective<br />

du bâtiment.<br />

2/ critères d'utilité (art. 3.81 Cc)<br />

Les charges inhérentes à cette copropriété,<br />

notamment les frais d’entretien, de<br />

réparation et de réfection, sont réparties en<br />

fonction de la valeur respective de chaque<br />

bien privatif, sauf si les parties décident de<br />

les répartir en proportion de l’utilité de ces<br />

accessoires pour chaque bien privatif. "<br />

Dans ce cas les frais sont à la charge des<br />

copropriétaires qui utiliseront l'installation.<br />

Attention : cette option n'est intéressante<br />

que dans le cas d'une solution collective<br />

définitive. Si en pratique, quelques années<br />

plus tard, un copropriétaire souhaite installer<br />

une borne de recharge, tous les frais ont<br />

déjà été payés… Les premiers utilisateurs<br />

ont donc financé le raccordement au réseau<br />

et la distribution électrique commune pour<br />

les bornes de recharge dont les autres<br />

pourront ultérieurement profiter. Un coût<br />

d'adhésion à l'installation collective n'est<br />

donc pas inconcevable et peut être décidé<br />

par l'Assemblée Générale.<br />

FAQ’s sur l'installation de bornes<br />

"Toutes les nouvelles voitures seront<br />

électriques d'ici 2029", mais pourra-t ’on<br />

vraiment toutes les recharger ?<br />

Lors de l'installation d'un ou plusieurs points


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vous invitons à consulter la fiche produit et les conditions générales de ce produit avant de souscrire. Elles reprennent les couvertures<br />

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AXA Belgium, S.A. d’assurances agréée sous le n° 0039 pour pratiquer les branches vie et non-vie (A.R. 04-07-1979, M.B. 14-07-1979) • Siège social : Place du Trône 1, B-1000 Bruxelles (Belgique) • www.axa.be<br />

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12 <strong>Edition</strong> Mai - Juin<br />

de recharge, l'emplacement des points<br />

de charge, la construction du bâtiment et<br />

la complexité de l'installation technique<br />

(électrique) sont importants. Il est donc<br />

indispensable d'impliquer le gestionnaire<br />

du réseau électrique à temps avec des<br />

informations concrètes telles que le nombre<br />

de places de stationnement et le temps de<br />

stationnement estimé.<br />

Dans de nombreux parkings, les câbles<br />

passent par ce que l'on appelle des conduits<br />

de câbles suspendus au plafond. Les coûts<br />

d'installation sont limités si le point de<br />

charge peut être placé à proximité du<br />

boîtier de compteur et si le câblage peut<br />

être acheminé à travers un tel conduit de<br />

câbles. Ces coûts augmentent lorsqu'il n'est<br />

pas possible d'acheminer les câbles du point<br />

de charge à travers le chemin de câbles ou<br />

lorsque la distance entre le point de charge<br />

et le boîtier de compteur s’allonge.<br />

Attention : les câbles de recharge peuvent<br />

générer des interférences avec les câbles de<br />

téléphone et d’internet. Mieux vaut respecter<br />

un certaine distance.<br />

• La capacité disponible est-elle<br />

suffisante ? Comment est-ce calculé?<br />

Quid si pas suffisant ?<br />

Voir la possibilité avec le gestionnaire<br />

de réseau de mettre en ligne un<br />

vérificateur 230V/400V. Les ajustements<br />

au raccordement se font toujours via une<br />

demande de devis.<br />

• Coût et prix de revient? Mieux vaut<br />

faire faire une étude préalable par le<br />

fournisseur d'énergie du bâtiment.<br />

• Est-ce que toutes les voitures qui, par<br />

exemple, doivent recharger la nuit,<br />

peuvent réellement se recharger toutes<br />

simultanément ?<br />

Le gestionnaire de réseau suppose 11<br />

kW par point de charge, corrigé d'une<br />

simultanéité de 0,5 si les résidents y<br />

stationnent typiquement > 5 heures,<br />

et d'une simultanéité de 0,25 si les<br />

résidents y restent < 5 heures.<br />

Un veto est-il possible ?<br />

Aucun veto individuel n'est possible lors<br />

de l'installation d'une borne de recharge<br />

privée, avec tous les frais pour le propriétaire<br />

installateur ; conformément à l'article 3.82 du<br />

Code civil, seule l’ACP peut faire opposition<br />

(voir ci-dessous). Mais attention :<br />

la procédure d'information de la loi sur la<br />

copropriété (article 3.82 Cc) ainsi que les<br />

consignes en matière de sécurité incendie<br />

doivent être strictement respectées. Cela<br />

devrait être systématiquement vérifié par<br />

“ Un choix écologique :<br />

électricité verte ou<br />

panneaux solaires !<br />

l'installateur avant même de procéder à<br />

l'installation d'une borne de recharge privative<br />

dans un garage souterrain en copropriété !<br />

Lors de la mise en place d'un système<br />

collectif accessible à tous, la majorité légale<br />

requise est de 2/3 des copropriétaires<br />

présents et représentés à l'AG. Mais attention,<br />

un copropriétaire lésé peut toujours saisir<br />

le juge de paix dans un délai de 4 mois (art.<br />

3.92-§3 NCc)<br />

Article loi sur la copropriété<br />

Art. 3.82 Travaux de modification (Art. 577-2-<br />

§10 ACc)<br />

§§2. En outre, les copropriétaires individuels<br />

et les opérateurs de service d’utilité publique<br />

agréés ont légalement et à titre gratuit le droit<br />

d’installer, d’entretenir ou de procéder à la<br />

réfection de câbles, conduites et équipements<br />

y associés dans ou sur les parties communes,<br />

dans la mesure où ces travaux ont pour<br />

but d’optimaliser l’infrastructure pour le ou<br />

les propriétaires et utilisateurs des parties<br />

privatives concernées dans le domaine de<br />

l’énergie, de l’eau ou des télécommunications<br />

et dans la mesure où les autres copropriétaires


PROPERTYTODAY<br />

13<br />

individuels ou, le cas échéant, l’association des<br />

copropriétaires ne doivent pas en supporter les<br />

charges financières. Celui qui a installé cette<br />

infrastructure pour son propre compte reste<br />

propriétaire de cette infrastructure qui se trouve<br />

dans les parties communes.<br />

À cet effet, le copropriétaire individuel ou<br />

l’opérateur envoie au moins deux mois<br />

avant le début des travaux à tous les autres<br />

copropriétaires ou, s’il y a un syndic, à ce dernier,<br />

par envoi recommandé mentionnant l’adresse<br />

de l’expéditeur, une description des travaux<br />

envisagés et un justificatif de l’optimalisation de<br />

l’infrastructure envisagée. Les copropriétaires ou,<br />

le cas échéant, l’association des copropriétaires<br />

peuvent décider d’effectuer eux-mêmes les<br />

travaux d’optimalisation de l’infrastructure.<br />

Dans ce cas, ils informent les autres<br />

copropriétaires et l’opérateur de leurs intentions<br />

comme indiqué au présent alinéa. Ces travaux<br />

débutent au plus tard dans les six mois qui<br />

suivent la réception de leur envoi recommandé.<br />

À peine de déchéance de leurs droits, les<br />

copropriétaires ou, le cas échéant, l’association<br />

des copropriétaires peuvent, dans les deux<br />

mois qui suivent la réception de cet envoi<br />

recommandé, former opposition contre les<br />

travaux envisagés via envoi recommandé<br />

à l’expéditeur, et ce sur la base d’un intérêt<br />

légitime. Il y a un intérêt légitime dans les<br />

situations suivantes:<br />

• il existe déjà une telle infrastructure<br />

dans les parties communes<br />

concernées de l’immeuble, ou;<br />

• l’infrastructure ou les travaux de réalisation<br />

de celle-ci provoquent d’importants<br />

dommages relatifs à l’apparence de<br />

l’immeuble ou des parties communes,<br />

• aucune optimalisation de l’infrastructure ne<br />

résulte des travaux envisagés ou les travaux<br />

envisagés alourdissent la charge financière<br />

des autres copropriétaires ou utilisateurs.<br />

Celui qui installe cette infrastructure, l’entretient<br />

ou procède à sa réfection s’engage à exécuter les<br />

travaux de la manière qui engendre le moins de<br />

nuisances possible pour les occupants et, pour<br />

ce faire, à se concerter de bonne foi avec les<br />

autres copropriétaires ou, s’il y a un syndic, avec<br />

lui. Les copropriétaires, les occupants ou, s’il y a<br />

un syndic, ce dernier peuvent à tout moment<br />

suivre les travaux et demander des informations<br />

à leur sujet au copropriétaire ou opérateur de<br />

service d’utilité publique concerné.<br />

Facilitateur d'infrastructures<br />

de recharge pour la region<br />

Bruxelloise<br />

Vous avez des questions sur les bornes<br />

de recharge en matière de sécurité,<br />

de réglementation applicable, de coût<br />

d'installation ou de raccordement au<br />

réseau ? Particulier ou entreprise, vous<br />

pouvez désormais faire appel au facilitateur<br />

d'infrastructures de recharge ! Il répondra<br />

à toutes vos questions et dans certains cas<br />

vous proposera même un accompagnement<br />

sur-mesure gratuit.<br />

Flotte, qui favorise l'amélioration de la<br />

gestion de la mobilité et l'électrification<br />

des parcs automobiles des entreprises et<br />

des administrations, et enfin le faciltateur «<br />

Cobrace », qui peut, entre autres, informer<br />

les demandeurs de permis d'environnement<br />

sur la possibilité de rendre leurs « parkings<br />

d'entreprise » publics ou accessibles aux<br />

riverains.<br />

Cible<br />

Le facilitateur peut être contacté par<br />

les particuliers, les entreprises ou les<br />

organisations ayant des questions sur la<br />

recharge des véhicules électriques.<br />

Comment faire appel au facilitateur ?<br />

Vous souhaitez être accompagné par<br />

le facilitateur dans votre démarche ou<br />

simplement lui poser une question ?<br />

Contactez-le via cette adresse mail :<br />

facilitateur.bornes@environnement.brussels<br />

L'accompagnement du facilitateur<br />

d'infrastructures de recharge est<br />

un service entièrement gratuit de<br />

Bruxelles Environnement.<br />

Le rôle de facilitateur est repris<br />

par Sweco et The New Drive (ces<br />

cabinets de conseil peuvent mettre<br />

leur expertise à profit pour des<br />

intervenants hors Région bruxelloise).<br />

https://www.swecobelgium.be/onzediensten/mobiliteit-en-infrastructure/<br />

https://www.thenewdrive.be/<br />

Objectif<br />

Le facilitateur propose aux entreprises et<br />

aux particuliers qui en font la demande<br />

un accompagnement individuel gratuit<br />

dans le cadre de l'installation de bornes de<br />

recharge pour véhicules électriques. Objectif<br />

: contribuer à une introduction accélérée des<br />

infrastructures de recharge hors route.<br />

Ce service se profile en complément<br />

d'autres facilitateurs de la Région Bruxelloise,<br />

notamment le facilitateur Mobility<br />

CoachOpens a new window, actif au niveau<br />

de la conversion des modèles de mobilité<br />

des particuliers, le facilitateur Mobilité &<br />

info<br />

UDS (Union des Syndics)<br />

info@uniondessyndics.be<br />

Bruxelles Environnement<br />

Facilitateur infrastructures de<br />

recharge<br />

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éparations de toiture et façade<br />

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le chantier, est une bonne garantie de l’exécution correcte et compétente des<br />

travaux. La compétence professionnelle est en effet une exigence importante<br />

vis-à-vis d’un entrepreneur dans un dossier de rénovation. Fort de près de 30<br />

ans d’expérience, Alain Durieux s’appuie sur une riche expérience pratique. Le<br />

fait que l’entreprise porte son nom révèle qu’il en est le fier porte-drapeau.<br />

Durieux est une entreprise gantoise active de la côte à la périphérie bruxelloise.<br />

Tant les particuliers que les associations de copropriétaires peuvent s’adresser à<br />

Durieux. L’équipe se compose de différents hommes de métier ayant chacun leur<br />

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La corrosion du béton armé apparaît quand l’eau et l’oxygène réagissent avec<br />

l’armature présente dans un béton (de moins bonne qualité). L’acier rouille et le<br />

béton perd alors sa stabilité. Dès que vous reconnaissez la corrosion du béton,<br />

faites appel à l’un de leurs spécialistes afin qu’il agisse au plus vite. Dans le cas<br />

contraire, le problème ne fera qu’empirer, avec diverses conséquences à la clé,<br />

comme par exemple une diminution de la capacité de charge calculée.<br />

Il existe diverses causes de corrosion du béton, nécessitant chacune une approche<br />

spécifique. Durieux s’attaque non seulement au problème d’humidité, mais vous offre<br />

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Ce que BTV peut faire pour vous ?<br />

Il est préférable de bien vérifier au préalable<br />

les aspects de sécurité incendie et<br />

d’électricité.<br />

Pour ce faire, BTV vous propose une analyse<br />

de risque reprenant les options électriques<br />

du bâtiment en termes de puissance. BTV<br />

cartographiera également votre feuille de<br />

route pour optimaliser la sécurité incendie<br />

des installations de bornes de recharge dans<br />

votre immeuble.<br />

Ainsi, en tant qu'association de<br />

copropriétaires, vous serez parfaitement<br />

informé à l'avance, et vous saurez s’il est<br />

techniquement possible d'installer une<br />

ou plusieurs bornes de recharge dans vos<br />

parkings souterrains.<br />

Le plus souvent, l’installation électrique<br />

commune sert à alimenter les bornes de<br />

recharge. C’est pourquoi elles doivent être en<br />

conformité avec le livre 1 - (K.B. 8/9/22019).<br />

Lors de l'installation de ces bornes de<br />

recharge électrique, l'aspect énergétique<br />

du bâtiment est également abordé. Grâce à<br />

l'audit énergétique des parties communes<br />

du bâtiment, les formes alternatives<br />

d'approvisionnement durable en énergie<br />

peuvent également être évaluées ; comme<br />

par exemple les panneaux solaires.<br />

BTV se charge aussi des inspections<br />

électriques, de l'analyse des risques<br />

d'incendie. BTV peut également établir<br />

l’audit énergétique des parties communes.<br />

Ainsi vous disposez de toutes les pièces du<br />

puzzle pour informer les copropriétaires en<br />

assemblée générale de la problématique des<br />

bornes de recharge.


PROPERTYTODAY<br />

17<br />

04<br />

Un internet ultraperformant<br />

arrive<br />

dans vos immeubles !<br />

La fibre optique arrive dans vos immeubles et<br />

c’est une bonne nouvelle. En effet, beaucoup<br />

plus stable, la fibre permet de surfer, télécharger,<br />

streamer et de jouer en ligne avec un réel<br />

confort, même quand toute la famille est<br />

connectée en même temps.<br />

L’enjeu du passage à la fibre est de taille, car<br />

le monde évolue très vite. La digitalisation<br />

s’accélère, le télétravail devient une pratique<br />

courante qui s’est installée de force, mais<br />

restera après le déconfinement : nous ne<br />

travaillerons plus 5 jours sur 5 sur notre lieu<br />

de travail.<br />

La domotique s’invite aussi dans les<br />

immeubles : gestion des caméras de<br />

surveillance, des ascenseurs, des portes<br />

d’entrée, du chauffage, etc. Pour une<br />

copropriété, la qualité d’une connexion<br />

internet est devenue primordiale.<br />

La Belgique rattrape son retard !<br />

Si la Belgique a accusé un certain retard<br />

par rapport à d’autres pays européens ;<br />

aujourd’hui, elle affiche le taux de croissance<br />

le plus élevé en termes de couverture dans<br />

le classement européen et cela grâce à des<br />

investissements énormes et des partenariats<br />

d’investissement.<br />

L’objectif est de taille : atteindre les zones<br />

plus rurales et couvrir 70% du territoire, soit<br />

pratiquement 100% des appartements d’ici<br />

2028. Pour y parvenir Proximus s’est associée<br />

à d’autres constructeurs expérimentés du<br />

réseau fibre. On peut notamment citer<br />

Unifiber en Wallonie qui va fournir, d’ici 2028,<br />

une connexion à 500.000 foyers et Fiberklaar<br />

en Flandre (un million et demi de foyers<br />

seront connectés d’ici 2028).<br />

Plus de 35 villes sont déjà fibrées<br />

Aujourd’hui, la fibre de Proximus est déjà<br />

installée dans plus de 35 villes et communes<br />

belges dont Charleroi, Liège, Namur, Mons et<br />

couvre environ 10% du territoire.<br />

Et dans vos immeubles ? La fibre se déploie<br />

rapidement, pour tester l’éligibilité par adresse,<br />

rendez-vous sur proximus.be/checkfiber.<br />

Comment la fibre arrive-t-elle<br />

dans les immeubles ?<br />

Via la façade ou via une tranchée en<br />

passant par le local technique à l’intérieur<br />

de l’immeuble. Un câble discret et très fin<br />

est alors tiré à chaque étage à partir de la<br />

gaine verticale ou de la cage d’escalier ;<br />

lors de sa visite préparatoire le technicien<br />

détermine avec vous la meilleure solution<br />

de raccordement des logements. Ainsi,<br />

les propriétaires et/ou locataires seront<br />

raccordés sans désagréments.<br />

Qui paie ?<br />

Le déploiement de la fibre est totalement<br />

pris en charge par Proximus. De l’installation<br />

dans les communs jusqu’à l’intérieur de<br />

chaque appartement. Aucuns frais ne<br />

sont supportés par les co-propriétaires.<br />

L’installation et l’activation sont donc<br />

gratuites. Un atout de taille pour les<br />

habitants de l’immeuble ! Chacun pourra<br />

alors choisir le pack fibre qui lui convient. Le<br />

réseau Proximus est 100% ouvert aux autres<br />

opérateurs.<br />

Un encadrement spécifique pour<br />

les syndics<br />

Toutes les étapes sont menées en totale<br />

concertation avec le syndic de l’immeuble.<br />

Une cellule spéciale leur est d’ailleurs<br />

dédiée pour les encadrer et assurer un suivi<br />

administratif personnalisé.<br />

Plus d’infos spécifiques pour les syndics:<br />

www.proximus.be/lafibredansmonbatiment<br />

Une question ? Contactez Proximus au<br />

0800/30307 ou par mail<br />

syndic@proximus.com<br />

Nous serons présents au Salon de la<br />

Copropriété <strong>2022</strong> !<br />

Le 17 novembre prochain, nous<br />

aurons le plaisir de rencontrer un bon<br />

nombre d’entre vous au Salon de la<br />

Copropriété. Un moment d’échanges<br />

professionnels constructifs où nous<br />

vous informerons sur les différentes<br />

façons de connecter la fibre dans vos<br />

immeubles et répondre à toutes vos<br />

questions pratiques.


18 <strong>Edition</strong> Mai - Juin<br />

05<br />

Audition<br />

parlementaire du<br />

08 mars <strong>2022</strong> – les<br />

recommandations<br />

de l’ UDS<br />

Nous tenons à remercier la Commission Nationale Climat de nous avoir consulté au sujet du projet<br />

de résolution visant à simplifier et stimuler les travaux d’efficience énergétique dans les immeubles à<br />

appartements en copropriété forcée. Clairement, on ne peut remettre en doute la nécessité indéniable<br />

d’un rattrapage énergétique dans les immeubles à appartement. En perpétuant le business as usual, les<br />

ambitions pour 2050 seront inatteignables.<br />

Il est important de prendre en<br />

considération sur deux blocages<br />

essentiels liés à un constat économique<br />

qui impacte l’évolution énergétique en<br />

copropriété. D’une part la réduction du<br />

pouvoir d’achat, d’autre part la durée du<br />

processus décisionnel en copropriété, à<br />

laquelle s’ajoute la complexité du métier<br />

de syndic et la stagnation des honoraires<br />

qui en fait actuellement un métier en<br />

pénurie.<br />

Au niveau économique, nous sommes<br />

tous confrontés à l’inflation importante ;<br />

le prix des produits de première nécessité<br />

(essence électricité produit alimentaires<br />

de base) ne cesse d’augmenter et de<br />

prendre une place de plus en plus<br />

grande dans le budget des ménages.<br />

L’effet immédiat est l’augmentation de la<br />

précarité en général et principalement de<br />

la précarité énergétique.<br />

On constate la vie en en copropriété,<br />

que l’on considérait autrefois comme<br />

l’option d’habitation la moins chère en<br />

raison du partage des frais entre tous les<br />

copropriétaires, est devenue l’option la plus<br />

chère, particulièrement pour les personnes<br />

à revenus faibles ou les retraités. Exemple :<br />

immeuble de 5 ans : frais trimestriel pour une<br />

copropriétaire retraitée : 650€ par trimestre =<br />

± € 163,00 par mois sans compter les apports<br />

pour le fonds de réserve et/ou les travaux<br />

divers… Sur une retraite d’indépendant de<br />

€1.100… cela représente 20% du budget<br />

mensuel !<br />

Nous connaissons tous la place centrale des<br />

syndics dans la gestion des bâtiments. La<br />

tendance actuelle fait en sorte que le métier<br />

est en pénurie. Nous y trouvons deux raisons<br />

principales. D’une part la multiplication<br />

des tâches et de leur complexité depuis la<br />

modification législative de 2010. D’autre part<br />

la stagnation des honoraires de base qui<br />

n’ont quasiment pas augmenté depuis 25<br />

ans (!) : « dans certaines régions, les syndics<br />

facturent encore toujours une moyenne de<br />

12 à 15 € par mois par appartement. Dans les<br />

grandes villes, cela varie entre 17 et 20 euros<br />

par mois ». (Ref <strong>Property</strong> <strong>Today</strong> - édition 5 /<br />

Fév.2021)<br />

Au niveau des honoraires relatifs aux<br />

prestations concernant les travaux en<br />

général, il n’y a ni barème, ni directive,<br />

ni uniformité. Pour le suivi des travaux,<br />

chaque syndic est libre de demander ou<br />

non des honoraires. Le plus souvent, en<br />

raison de l’investissement chronophage<br />

que représentent de tels travaux, la plupart<br />

des syndics demandent un honoraire


PROPERTYTODAY 19<br />

supplémentaire à l’AG en fonction de<br />

l’ordre de grandeur des travaux. Il est clair<br />

que personne ne peut savoir à l’avance<br />

combien de temps il passera sur un chantier<br />

pour le suivi les problèmes et la réception.<br />

L’honoraire est principalement en régie.<br />

Idem pour les dossier de demande de<br />

crédits qui sont des dossiers administratifs<br />

très lourds.<br />

Enfin chacun sait qu’une décision portant<br />

sur des travaux d’importance ne peut<br />

jamais être prise en une seule AG annuelle.<br />

Le recours aux AG extraordinaires a un<br />

coût supplémentaire pour l’ACP qui<br />

n’est pas toujours le bienvenu pour les<br />

copropriétaires.<br />

Nous avons donc proposé à la Commission<br />

Nationale Climat un certain nombre de<br />

modifications législatives qui pourraient<br />

jouer en faveur d’un élargissement des<br />

modes de financement et une accélération<br />

du processus décisionnel.<br />

Il est donc essentiel de se focaliser sur<br />

les points essentiels suivants : les modes<br />

de financement des travaux la loi sur la<br />

Copropriété (Les pouvoirs des syndics et le<br />

Processus décisionnel).<br />

Modes de Financements<br />

1/ Fonds de réserve<br />

Nous réitérons notre position en ce qui<br />

concerne le fonds de réserve : la base de<br />

calcul de l’Art 3.86-§3 du Cc est variable et<br />

insuffisante. En effet elle doit représenter<br />

« cinq pour cent de la totalité des charges<br />

communes ordinaires de l’exercice<br />

précédent ». Nous proposons donc une<br />

modification de la base de calcul du fonds de<br />

réserve comme par exemple un pourcentage<br />

de la valeur assurée du bâtiment qui sera<br />

donc un montant fixe qui ne change<br />

pas tous les ans et permettrait de faciliter<br />

la gestion financière des syndics et qui<br />

permettrait aux copropriétaires de mieux<br />

budgéter.<br />

Par ailleurs, l’opt-out qui peut être voté à la<br />

majorité des quatre cinquièmes en AG, est<br />

global pour toute l’ACP. Nous proposons<br />

d’individualiser l’opt-out : ce dernier ne<br />

devrait pas être global pour l’ACP mais<br />

individuel, ce qui permettrait aux personnes<br />

souhaitant épargner de le faire.<br />

Enfin, il est clair que le montant du fonds<br />

de réserve est le plus souvent insuffisant<br />

pour des travaux significatifs : il est donc<br />

majoritairement accessoire, et ne peut<br />

que servir que d’appoint et/ou de preuve<br />

de bonne volonté pour les institutions<br />

financières.<br />

2 / Options cash-in : Surélévation ou<br />

Optopping<br />

Cette approche est utile dans le contexte<br />

du stop au béton et de la densification des<br />

villes. Dans certains cas, le fait de construire<br />

des appartements supplémentaires en<br />

hauteur permet de générer un cash-In<br />

significatif pour l’ACP. Suite à la vente du<br />

toit pour surélever l’immeuble, une rentrée<br />

significative de fonds pourrait permettre à<br />

l’ACP de faire effectuer les aménagements<br />

énergétiques nécessaires sans débourser.<br />

Il faudrait donc fortement promouvoir et<br />

encadrer la surélévation, en introduisant<br />

une condition préalable d’autorisation<br />

qui obligerait l’ACP à utiliser ces rentrées<br />

d’argent uniquement ou partiellement pour<br />

des améliorations énergétiques à présenter<br />

en même temps que le demande de<br />

surélévation.<br />

3 / Option sans dépense : tiers<br />

investisseur/ESCO<br />

Le système de tiers investisseur est<br />

la panacée pour les syndics et les<br />

copropriétaires. En effet le tiers investisseurs<br />

est à la fois le spécialiste technique et<br />

le financier : il a la connaissance et le<br />

budget. Exemple : les ESCO (Energy Service<br />

Company).<br />

Il n’y a donc pas de surcharge financière<br />

à l’acquisition, pas de frais d’entretien et<br />

autres réparations, pas de surcharge de<br />

travail pour le syndic, pas de frais d’architecte<br />

ou de bureau d’étude, les copropriétaires<br />

continuent à verser les mêmes montants<br />

consacrés à l’énergie, ce qui n’alourdit<br />

pas leur budget et implique donc moins<br />

de risque de tomber dans la précarité<br />

énergétique. Le tiers investisseur présente<br />

l’avantage d’arriver à l’AG avec un dossier<br />

complet aussi bien technique que financier.<br />

Cela a pour conséquence de raccourcir le<br />

processus décisionnel.<br />

La plupart des copropriétaires seront<br />

d’accord si le projet leur est utile et sans<br />

impact sur leurs finances. Le projet peut<br />

donc être proposé et approuvé en une ou<br />

deux AG.<br />

4 / Les crédits aux ACP : le soutien des<br />

banques<br />

A ce jour il y a un grand manque de<br />

motivation des syndics au niveau de leur<br />

implication dans les dossiers de demande<br />

des prêts bancaires. Nous y voyons deux<br />

raisons principales. D’une part la lourdeur<br />

administrative et le temps consacré à ces<br />

dossiers. D’autre part la maigre rémunération<br />

ou même l’absence de rémunération du<br />

syndic pour ces dossiers.<br />

Une courte enquête nous apprends<br />

que les syndics ne demandent aucun<br />

honoraire pour les frais de dossiers relatifs<br />

aux emprunts bancaires. Une minorité<br />

demande un tarif horaire. Il est clair que<br />

les banques ont un grand rôle à jouer pour<br />

faciliter les crédits bancaires et soulager les<br />

syndics par exemple au niveau du contrôle<br />

des mensualités des copropriétaires<br />

emprunteurs en ouvrant un compte par<br />

crédit et par immeuble. Se faisant la banque<br />

sera immédiatement au courant des<br />

impayés, et il n’y aura pas de problème en<br />

cas de changement de syndic.<br />

En cas de transmission du lot, il faudrait<br />

prévoir dans le contrat les deux options<br />

suivantes :<br />

a) rembourser le solde sans frais de pénalités<br />

b) transmettre d’un commun accord le<br />

solde au nouvel acquéreur qui versera les<br />

mensualités restantes.<br />

Prêts hypothécaires individuels :<br />

une option à promouvoir !<br />

Pour éviter les situations dramatiques, qui<br />

obligeraient certains copropriétaires à vendre<br />

leur bien dans le cas où ils ne pourraient plus<br />

payer les charges communes, on pourrait<br />

envisager des prêts hypothécaires individuels<br />

à hauteur de leur participation aux<br />

rénovations énergétiques de leur immeuble.<br />

Ces emprunts pourraient être remboursés<br />

sur une période plus longue que le crédit<br />

à l’ACP ou à la vente du lot dans un futur<br />

lointain (20-30 ans).<br />

Processus décisionnel et<br />

majorités requises<br />

Mise en conformité obligatoire des<br />

installations techniques<br />

Nous proposons d’élargir clairement la<br />

mission légale du syndic en introduisant


20 <strong>Edition</strong> Mai - Juin<br />

l’obligation de mettre les installations des<br />

ACP en conformité aux lois et normes en<br />

vigueur dans les délais impartis par la loi.<br />

Nous proposons la modification suivante de<br />

l’article 3.89-§5-1° Cc : et de faire exécuter<br />

toutes les lois et normes énergétiques ou<br />

techniques en vigueur sur le territoire. Cela<br />

permettrait au syndic de demander des<br />

offres de prix pour les travaux obligatoires<br />

et de les faire approuver à une majorité<br />

absolue.<br />

Elargir le champ d’application de<br />

l’article 3.82 Cc concernant les<br />

opérateurs d’utilité publique<br />

Depuis 2018 la majorité qualifiée requise<br />

pour les travaux dans les parties communes<br />

est passée des trois quarts aux deux tiers.<br />

Pour les travaux imposés par la loi la<br />

majorité est même passée à la majorité<br />

absolue des voix. Si les travaux énergétiques<br />

ne sont pas également considérés comme<br />

imposés par la loi, la majorité qualifiée<br />

requise restera les deux-tiers. Par ailleurs, cet<br />

article est ambigu car il laisse à penser que<br />

les copropriétaires pourraient voter contre<br />

l’application d’une loi qui leur paraitrait trop<br />

couteuse par exemple.<br />

C’est pourquoi il nous semble nécessaire<br />

d’apporter deux modifications à cet article :<br />

1. Art 3.88-§1-1°b) : Ajouter « d’amélioration<br />

énergétique » : « de tous travaux affectant<br />

les parties communes, à l’exception<br />

des travaux imposés par la loi et des<br />

travaux conservatoires d’amélioration<br />

énergétique, et d’administration<br />

provisoire, qui peuvent être décidés<br />

à la majorité absolue des voix des<br />

copropriétaires présents ou représentés »<br />

2. Art 3.88-§1-1°b): Ajouter un alinéa<br />

explicatif : En ce qui concerne des<br />

travaux imposés par la loi et des<br />

travaux conservatoires , d’amélioration<br />

énergétique et d’administration provisoire,<br />

le vote portera uniquement sur le choix<br />

des devis en présence.<br />

Raccourcir la durée du processus<br />

décisionnel grâce au vote par<br />

correspondance<br />

Certains projets sont décidés après<br />

trois AG annuelles ; donc trois ans...<br />

car les AG intermédiaires appelées AG<br />

extraordinaires occasionnent des prestations<br />

supplémentaires de la part du syndic, et<br />

font donc l’objet d’un honoraire variant<br />

entre 250€ et 500€ ou plus, en fonction de la<br />

taille de l’ACP. Il faut raccourcir le délai de ce<br />

processus.<br />

Nous proposons donc les modifications<br />

suivantes :<br />

1/ Instaurer de manière permanente,<br />

comme en France, le vote par<br />

correspondance dans l’article 3.87-§11<br />

Cc : par exemple<br />

« Les copropriétaires peuvent, par ailleurs,<br />

voter par correspondance avant la tenue<br />

de l'assemblée générale, au moyen d'un<br />

formulaire de vote correspondant à la<br />

convocation et établi par le syndic. Ces<br />

bulletins de vote seront pris en compte pour<br />

le calcul du quorum de présence ».<br />

2/ Promouvoir et utiliser largement la<br />

possibilité légale de donner un mandat<br />

au Conseil de Copropriété pour<br />

accompagner le syndic et prendre les<br />

décisions hors AG (donc 1 AG suffit). Cela<br />

peut s’avérer très utile dans les grandes<br />

copropriétés pour organiser des réunions<br />

informelles rapidement.<br />

Responsabiliser les copropriétaires en<br />

cas de refus d’application des lois et<br />

normes en vigueur<br />

Enfin pour être certains que les travaux<br />

énergétiques obligatoires soient effectués<br />

dans les ACP, il faudrait introduire une clause<br />

de responsabilité de l’ACP, au cas où cette<br />

dernière voterait contre l’application de la loi<br />

ou des normes en vigueur.<br />

La loi ne prévoit que la responsabilité<br />

du syndic, ce qui constitue un manque<br />

d’équité. Lorsque le syndic est empêché<br />

par l’AG d’effectuer les modernisations<br />

obligatoires, il ne peut pas être tenu pour<br />

responsable. Il n’est pas non plus autorisé<br />

par la loi de passer outre les décisions de<br />

l’AG, même pour le bien de l’ACP. Ce faisant<br />

il risque de perdre son mandat ce qui<br />

pour lui, peut entrainer des conséquences<br />

financières fâcheuses.<br />

Pour motiver les copropriétés à effectuer les<br />

travaux énergétiques imposés, il serait même<br />

souhaitable de réintroduire le système de<br />

pénalisation dans le cadre de l’obligation<br />

d’isolation des toitures, selon lequel l’ACP<br />

dans son entièreté pourrait être déclarée non<br />

conforme à la location.<br />

Bruxelles : un temps d’avance sur la<br />

Flandre ?<br />

Le cadre législatif bruxellois actuel permet<br />

aux copropriétés d’investir massivement dans<br />

des installations « énergies renouvelables »<br />

de type cogénération, panneaux solaires<br />

photovoltaïques et éoliennes.<br />

Si les rendements de ces installations<br />

facilitent une approbation en Assemblée<br />

Générale, ces projets souffrent du cadre<br />

dérogatoire actuel qui est limité dans<br />

le temps (deux ans). Cela implique que<br />

le syndic doit solliciter tous les deux<br />

ans la prolongation de la communauté<br />

énergétique. Par ailleurs, sans la certitude<br />

de cette prolongation les tiers investisseurs<br />

restent frileux pour engager des frais<br />

importants sans garantie de durabilité de<br />

l’autorisation.<br />

La Directive Européenne « Communauté<br />

Energétique » (UE/2019/944) retranscrite<br />

dans l’Ordonnance Bruxelloise du 23 juillet<br />

2018 - art. 89 constitue pourtant la clé de<br />

voûte indispensable pour atteindre les<br />

objectifs de rénovations du parc immobilier<br />

bruxellois.<br />

“ Investissements<br />

en énergies<br />

renouvelables<br />

pour les ACP :<br />

c'est possible à<br />

Bruxelles !<br />

L’UDS (Union des Syndics) et l’UVS (Unie van<br />

Syndici) proposent donc de transformer<br />

ce régime dérogatoire en une législation<br />

définitive. En effet, il s’agit là, purement et<br />

simplement, d’un moyen de financement<br />

de travaux de rénovation à grande échelle<br />

qui peut être mis en place sans ponctionner<br />

le budget de l’Etat. De plus l’énergie est<br />

produite en Belgique ce qui nous libère de la<br />

dépendance énergétique internationale.<br />

Un exemple saisissant est l’ACP Marius


PROPERTYTODAY<br />

21<br />

SYNDIC<br />

Channel<br />

SYNDIC Channel<br />

NOUVEAU DANS LA COPROPRIÉTÉ EN BELGIQUE!<br />

Consultez le SYNDIC Channel sur Youtube, matériel noveau en continu.<br />

Renard à Anderlecht ; 260.000€ de rentrées<br />

financières nettes annuelles sans que les<br />

copropriétaires aient investi le moindre euro !<br />

• Investissement de départ de la copropriété<br />

pour l’installation de cogénération<br />

par un Tiers Investisseur : 0 €<br />

• Production d’énergie électrique<br />

verte annuelle : 1,2 GWh<br />

• Economie annuelle grâce à<br />

l’autoconsommation électrique des<br />

installations communes : 35.000 €<br />

• Obtention d’une partie des Certificats<br />

Verts annuellement : 35.000 €<br />

• Revenus de la revente annuelle de<br />

l’électricité auto-produite aux occupants<br />

de la Résidence : 170.000 €<br />

• Récupération annuelle de la TVA<br />

sur l’énergie primaire utilisée par<br />

l’installation de cogénération : 20.000 €<br />

L’Union des Syndics attire l’attention sur le<br />

fait qu’il s’agit ici de la production annuelle<br />

d’énergie verte d’une seule copropriété<br />

en Région Bruxelloise. Avec les revenus<br />

engendrés, cette copropriété va investir dans<br />

550m² de panneaux solaires photovoltaïques<br />

et 24 éoliennes nouvelle génération<br />

développées par la société Sonaca… ceci<br />

portera la production annuelle d’électricité<br />

verte à 1,4 GWh…<br />

Managimm, syndic de copropriétés en<br />

Région Bruxelloise, gère une vingtaine<br />

de résidences équipées d’installations à<br />

« énergies renouvelables ». Cela représente<br />

une puissance installée de 1 MW. Saviezvous<br />

que le réacteur nucléaire Doel 1 ne<br />

représente qu’une puissance de 433 MW ?<br />

Il est donc évident que le Parc Immobilier<br />

Bruxellois peut représenter à lui seul une<br />

alternative crédible en énergie renouvelable<br />

à la fermeture de ce réacteur nucléaire qui<br />

date de 1969...<br />

Nous pensons qu’il est impératif de créer un<br />

cadre légal pérenne identique au système<br />

dérogatoire actuel et faire connaître au grand<br />

public les possibilités existantes.<br />

info<br />

Dominique Krickovic<br />

Présidente de l'UDS<br />

Directrice de L'UVS<br />

Vincent Spruytte<br />

Vice-président de l'UDS<br />

PROPERTYTODAY


22 <strong>Edition</strong> Mai - Juin<br />

06<br />

Nuisances acoustiques<br />

en copropriété<br />

SYNDIC<br />

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NOUVEAU DANS LA COPROPRIÉTÉ EN BELGIQUE!<br />

Consultez le SYNDIC Channel sur Youtube, matériel noveau en continu.<br />

En région bruxelloise, le bruit est une gêne majeure pour<br />

les habitants. Le trafic automobile, les avions, les sirènes et<br />

les chantiers en sont des sources principales, mais pour les<br />

occupants des immeubles en copropriété, s’y ajoutent les<br />

bruits des appartements voisins et des communs, produits par<br />

l’occupation même (voix, pas, musique, animaux domestiques,<br />

…) ou générés par des machines (lave-linge, téléviseur,<br />

ventilation, ascenseur, chaudière…).


PROPERTYTODAY 23<br />

La crise du Covid-19 a amplifié le<br />

phénomène, les confinements et le<br />

télétravail ayant modifié l’usage des<br />

logements et augmenté le temps passé au<br />

domicile. Homegrade en fait régulièrement<br />

le constat lors de visites de logements et<br />

d’accompagnements de particuliers dans<br />

leurs projets d’amélioration de leur bien.<br />

Un impact non négligeable sur la<br />

santé<br />

L’impact du bruit sur la santé est important,<br />

à tel point que l’Organisation mondiale<br />

de la Santé l’identifie comme un risque<br />

environnemental majeur. Il entraine<br />

des troubles du sommeil, des pertes de<br />

concentration, du stress, voire des effets plus<br />

graves sur l’organisme, avec des répercussions<br />

négatives sur le cadre familial et professionnel<br />

et sur la relation entre voisins.<br />

La conception du bâtiment mise<br />

en cause<br />

En Région de Bruxelles-Capitale la part<br />

de ménages habitant en immeuble à<br />

appartements dépasse 70%, pourtant ces<br />

bâtiments (dont près des deux tiers datent<br />

d’avant 1945) sont loin d’être tous conçus de<br />

manière optimale face au bruit.<br />

Les raisons sont multiples :<br />

• L'arrivée tardive d’un cadre normatif<br />

pour l’intégration de l’acoustique dans<br />

la construction. La norme nationale NBN<br />

S01-400-1 « Critères acoustiques pour<br />

les immeubles d’habitation » date de<br />

2008 et s’applique aux projets soumis<br />

à permis d’urbanisme. Les précédentes<br />

normes étaient très peu exigeantes.<br />

• La modification des typologies. Les<br />

maisons de maitre devenues trop<br />

grandes pour les besoins d’un seul<br />

ménage et aujourd’hui scindées en<br />

plusieurs logements n’étaient pas<br />

conçues pour séparer les familles.<br />

Leurs planchers en particulier, qui<br />

sont le plus souvent en bois, laissent<br />

passer les bruits, générant des<br />

nuisances parfois insupportables.<br />

• Une mauvaise conception de base du<br />

bâtiment. C’est le cas d’immeubles de<br />

logements bon marché des années 1950,<br />

60, 70 construits avant l’existence des<br />

premières normes acoustiques (1977).<br />

• Des transformations intérieures<br />

ayant dégradé la situation. On peut<br />

citer les saignées d’électricité ou<br />

les encastrements de canalisations<br />

dans des murs mitoyens, l’ajout d’un<br />

escalier, d’un ascenseur ou d’un<br />

équipement source de vibrations etc.<br />

• De manière générale, le manque de<br />

prise en considération de l’acoustique.<br />

La thématique est souvent négligée,<br />

que ce soit par méconnaissance ou<br />

par souci d'économie. Le respect de<br />

critères acoustiques élevés est pourtant<br />

un argument de valeur pour la location<br />

et la vente. Leur prise en compte dès<br />

la conception est aussi plus aisée et<br />

plus économique que de tenter de<br />

résoudre les problèmes par la suite.<br />

Quels travaux pour quel type de<br />

bruit ?<br />

Les appartements en copropriété peuvent<br />

être affectés par plusieurs types de bruits :<br />

Î Les bruits de contacts produits par<br />

une source directement en contact<br />

avec le bâtiment, comme des pas, des<br />

déplacements de chaises, les vibrations


24 <strong>Edition</strong> Mai - Juin<br />

d’une machine (ventilation, ascenseur).<br />

Î Ces bruits se propagent à travers toute la<br />

structure du bâtiment.<br />

Î Les bruits aériens produits par des<br />

conversations, la télévision, de la<br />

musique, et dont les vibrations sont<br />

transmises par l’air et par les parois<br />

légères.<br />

Î Les bruits de répercussion (hall et couloirs<br />

communs).<br />

Ces différents types de bruits se traitent de<br />

façon distincte. Pour les bruits de contact, on<br />

supprimera le contact rigide en interposant<br />

un matériau souple entre la source<br />

d’émission sonore et la structure.<br />

Troubles du voisinage, comment<br />

réagir ?<br />

Les problèmes de bruit sont l'une des<br />

principales sources de conflits entre voisins<br />

et peuvent mener devant les tribunaux.<br />

Privilégiez en premier lieu le dialogue et<br />

l’arrangement à l’amiable.<br />

Que pouvez-vous invoquer ?<br />

• Le règlement d’ordre intérieur<br />

de l’immeuble, qui comprend<br />

généralement des dispositions relatives<br />

au calme dans l’immeuble. Il s’adresse<br />

à tous les occupants et les propriétaires<br />

bailleurs sont tenus de le porter à la<br />

connaissance de leur locataire.<br />

• l’Arrêté du Gouvernement de la<br />

Région de Bruxelles-Capitale du<br />

21 novembre 2002 relatif à la lutte<br />

contre le bruit de voisinage, qui fixe<br />

les seuils de bruits de voisinage en<br />

fonction des heures et des quartiers.<br />

• Le code civil (anciennement article 544<br />

aujourd’hui consolidé à l’article 3.101<br />

du nouveau Code Civil), qui stipule que<br />

chacun peut jouir de sa propriété sans<br />

causer un trouble allant au-delà des<br />

inconvénients normaux du voisinage.<br />

• Quand la nuisance est subie durant<br />

la nuit (entre 22 heures et 7 heures),<br />

il est alors question de tapage<br />

nocturne et vous devez faire appel<br />

aux services de la police locale.<br />

Pour faciliter les échanges, il peut être<br />

utile de faire intervenir un tiers comme le<br />

syndic, le gérant de l’immeuble, des services<br />

communaux ou associatifs de médiation. Le<br />

recours au juge de paix n’est à considérer<br />

qu’en dernier lieu car il peut envenimer<br />

fortement les relations.<br />

Pour les bruits aériens, on cherchera à<br />

augmenter la masse et à dissiper l’énergie<br />

sonore au moyen d’un doublage désolidarisé<br />

contenant un matériau absorbant.<br />

C’est l’effet de masse-ressort-masse, qui<br />

offre des solutions utiles pour les murs et<br />

les plafonds séparant deux logements, mais<br />

aussi pour les canalisations et certaines<br />

installations techniques.<br />

Les effets de répercussion se traitent par des<br />

techniques de correction acoustique grâce à<br />

l’ajout de surfaces absorbantes.<br />

Petits investissements ou grands<br />

travaux ?<br />

Chacun de ces principes peut être appliqué<br />

avec différents moyens.<br />

De petits investissements peuvent parfois<br />

avoir un réel impact, comme par exemple<br />

utiliser des patins sous les chaises, placer un<br />

tapis, étanchéifier des portes et des fenêtres,<br />

ou simplement marcher en pantoufles,<br />

baisser le son et respecter des horaires etc.<br />

Le résultat dépendra de la sensibilité du<br />

plaignant et de la bonne volonté du gêneur.<br />

Dans ce contexte, la communication entre<br />

occupants est essentielle : inviter son voisin<br />

chez soi peut l’aider à mieux se représenter la<br />

gêne ressentie qu’il occasionne.<br />

Lorsque des adaptations comportementales<br />

ou de petits investissements ne suffisent pas,<br />

de réels travaux de rénovation acoustique<br />

doivent être envisagés.<br />

Discutez-en entre copropriétaires et<br />

demandez au syndic que ce point soit mis<br />

à l’ordre du jour de la prochaine assemblée<br />

générale.<br />

En fonction des besoins, on pourra mettre<br />

en place :<br />

Î des contre-cloisons acoustiques de<br />

doublage entre deux logements.<br />

Î un plancher flottant contre les bruits de<br />

contact. Son inconvénient est sa mise en<br />

œuvre par-dessus le plancher, c’est-à-dire<br />

chez le voisin provoquant la gêne.<br />

Î un faux plafond acoustique. Il sera<br />

performant contre les bruits aériens<br />

mais beaucoup moins contre les bruits<br />

d’impacts.<br />

Î une solution combinée résolvant les deux<br />

types de bruits.<br />

Î une « boîte dans la boîte », quand on ne<br />

peut pas intervenir à la source, chez le<br />

voisin : des travaux parfois nécessaires<br />

mais très couteux, qui permettent d’agir<br />

sur toutes les parois.<br />

Î enfin, le placement de correcteurs<br />

acoustiques absorbants si l‘on souhaite<br />

atténuer la répercussion dans un hall<br />

commun ou d’une cage d’escalier.<br />

Plus d’info : Consultez la brochure de<br />

Homegrade.<br />

https://homegrade.brussels/documentation/<br />

publications/<br />

En ce qui concerne les nuisances sonores<br />

liées à des équipements techniques ou à des<br />

activités tertiaires, il est possible, en Région<br />

bruxelloise, de déposer une plainte sur le<br />

portail régional Info Bruit.<br />

La Cellule Bruit de Bruxelles<br />

Environnement<br />

La Cellule Bruit de Bruxelles Environnement<br />

réalisera des mesures in situ sur base de la<br />

réglementation bruxelloise. Le dépassement<br />

des seuils admissibles peut aboutir à une<br />

obligation d’accompagnement du fautif par<br />

un Facilitateur Bruit.<br />

Il est à noter que certaines installations<br />

techniques sont soumises à un permis<br />

d’environnement qui doit être respecté.<br />

Aides et freins<br />

Tout d’abord, il est difficile d’obliger un voisin<br />

à réaliser des travaux d’isolation acoustique<br />

chez lui.<br />

Par ailleurs, le coût des travaux est souvent<br />

dissuasif, à cause du degré de soin élevé<br />

qu’implique leur mise en œuvre et du<br />

surcout à prévoir pour la réfection des<br />

finitions intérieures après l’opération.<br />

Une aide financière est proposée par la<br />

Région Bruxelloise, via la prime RENOLUTION<br />

mais l’investissement financier reste<br />

conséquent, et l’importance d’un travail<br />

irréprochable pour parvenir au résultat<br />

doit motiver le maitre d’ouvrage à préparer<br />

minutieusement son chantier en s’entourant<br />

de bons intervenants.<br />

En acoustique, une petite erreur peut<br />

totalement compromettre le résultat.<br />

Î Les conseillers de Homegrade informent


PROPERTYTODAY 25<br />

et guident gratuitement les particuliers<br />

et les petites copropriétés via une visite<br />

éventuelle de leur logement, la recherche<br />

de solutions, l’analyse de devis et une aide<br />

administrative pour l’obtention de prime(s).<br />

Î Trouver un entrepreneur compétent dans<br />

le domaine n’est pas toujours aisé. Pour<br />

tenter d’y remédier, un projet pilote géré<br />

par Construcity a vu le jour. Il est destiné à<br />

former et accompagner techniquement et<br />

gratuitement les entrepreneurs sur certains<br />

chantiers.<br />

Î Faire appel à un bureau d’études spécialisé<br />

peut s’avérer nécessaire si la situation<br />

est compliquée. Le champ d’action des<br />

acousticiens comprend des conseils<br />

généraux, des mesures in situ, la rédaction<br />

de prescriptions techniques et le suivi de<br />

chantier.<br />

Enfin, aborder auprès de sa copropriété<br />

un sujet aussi technique et complexe que<br />

l’acoustique, peut s’avérer fastidieux.<br />

N’hésitez donc pas à contacter Homegrade<br />

pour faire le point.<br />

Liens utiles<br />

Ordonnace Bruxelloise relative aux bruits de<br />

voisinage : www.environnement.brussels<br />

Portail Info Bruit et services de médiation :<br />

www.infobruit.brussels<br />

Primes bruwzlloises:<br />

www.renolution.brussels<br />

Projet :<br />

www. gidsduurzamegebouwen.brussels<br />

Brochure “Geluidsisolatie”:<br />

www.homegrade.brussels<br />

info<br />

Céline Baulier & Hélène Dubois<br />

Homegrade<br />

www.homegrade.brussels<br />

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26 <strong>Edition</strong> Mai - Juin<br />

07<br />

Les droits et obligations du<br />

locataire en droit de<br />

la copropriété<br />

Compte tenu de l'augmentation récente des investissements immobiliers, y compris en vue de générer<br />

des revenus locatifs, et de l'augmentation induite des lots loués en copropriété, il est utile de donner<br />

un aperçu des droits et obligations du locataire dans un appartement en copropriété. Cette ligne<br />

directrice, qui s'appuie sur les dispositions légales en vigueur ainsi que sur la jurisprudence récente,<br />

peut donc être utilisée par le syndic, le locataire, le bailleur et/ou les autres copropriétaires.<br />

A. Préliminaire : pas de distinction<br />

selon la nature du bail<br />

Le droit de la copropriété ne fait pas de<br />

distinction selon la nature du bail. En<br />

conséquence, les droits et obligations<br />

suivants s'appliquent à tout locataire d'un lot,<br />

qu'il s'agisse par exemple d'un bail indivis,<br />

d'un bail d'habitation, d'un bail étudiant ou<br />

d'un bail commercial.<br />

B. Droits et obligations du locataire<br />

découlant du droit de la<br />

copropriété<br />

1. Les obligations du locataire découlant<br />

des statuts<br />

Le bail d'un bien en copropriété est conclu<br />

entre le propriétaire (ou l'entrepreneur<br />

habilité à mettre le lot en location), d'une<br />

part, et le locataire, d'autre part. En revanche,<br />

aucun accord n'intervient entre l’ACP ou<br />

le syndic et le locataire, quelle que soit la<br />

relation extracontractuelle.<br />

Nonobstant ce lien extracontractuel avec<br />

l’ACP, les dispositions des statuts sont<br />

directement opposables au locataire (article<br />

3.93-§1 du Code civil). Cela implique que les<br />

droits et obligations découlant de l'acte de<br />

base et du règlement de copropriété, qui<br />

forment ensemble les statuts, doivent être<br />

remplis par le locataire.<br />

Cette opposabilité des statuts, qui doit<br />

faire l'objet d'un acte notarié, s'explique<br />

également par l’enregistrement des<br />

statuts dans le registre prévu à cet effet au<br />

bureau de l'Administration Générale de la<br />

Documentation Patrimoniale, rendant ainsi<br />

les statuts opposables aux tiers, y compris le<br />

locataire.<br />

En d'autres termes, même si le locataire n'a,<br />

en toute bonne foi, pas connaissance des<br />

statuts, cette forme de publicité suppose que<br />

le locataire ait pris connaissance du contenu<br />

des statuts. En conséquence, le locataire est<br />

tenu par les dispositions des statuts, même<br />

s'il ne les a pas signées pour information ou<br />

même s'il n'y est pas fait référence dans le<br />

bail.


PROPERTYTODAY 27<br />

2. Obligation du locataire par le<br />

règlement intérieur et le registre des<br />

procès-verbaux<br />

Pour le règlement d’ordre intérieur, qui<br />

peut être établi sous seing privé et ne doit<br />

pas nécessairement être consigné dans un<br />

acte authentique, et le registre des procèsverbaux<br />

des assemblées générales de l’ACP<br />

qui ont eu lieu avant à la signature du contrat<br />

de location, l'opposabilité au locataire est<br />

réglée différemment de l'opposabilité des<br />

statuts.<br />

En principe, le règlement intérieur et le<br />

registre des procès-verbaux ne sont pas<br />

transmis au bureau de l'AGDP ; seuls les<br />

actes authentiques pouvant être transmis.<br />

A défaut d’enregistrement, ces documents<br />

ne sont donc pas opposables aux tiers de<br />

bonne foi.<br />

Au contraire, le droit de la copropriété<br />

prévoit deux dispositions particulières pour<br />

l'objectivité du règlement intérieur et du<br />

registre des procès-verbaux.<br />

• Tout d'abord, son contenu s'impose à<br />

"tout titulaire d'un droit réel ou personnel<br />

sur un lot qui dispose ou exerce le droit de<br />

vote en assemblée générale lors de son<br />

approbation" (article 3.93-§5 du Code civil).<br />

Le locataire n'ayant, sauf cas exceptionnel,<br />

pas le droit de vote à l'assemblée<br />

générale, le principe du caractère<br />

contraignant du règlement intérieur et<br />

du registre des procès-verbaux ne saurait<br />

être invoqué à l'égard du locataire.<br />

• C'est pourquoi une deuxième disposition<br />

légale a été prévue, selon laquelle le<br />

bailleur doit informer le locataire du<br />

règlement intérieur et du registre des<br />

procès-verbaux lors de la signature du<br />

bail (article 3.93-§5, alinéa 1er, 1° du Code<br />

civil). La responsabilité de la notification<br />

et par conséquent de son opposabilité au<br />

locataire incombe au bailleur. Toutefois,<br />

le locataire peut également demander<br />

au syndic d'en être informé (article<br />

3.93-§5, alinéa 1er, 1° du Code civil).<br />

En application de cette obligation légale de<br />

sa part, le bailleur est seul responsable<br />

des dommages qui surviendraient du<br />

fait d'un retard ou d'une absence de<br />

notification (article 3.93-§5, alinéa 1er, 1° du<br />

Code civil), par exemple des dommages à<br />

l'association des copropriétaires, à d'autres<br />

copropriétaires et/ou au locataire lui-même,<br />

la jurisprudence.<br />

3. Exception à l'opposabilité des statuts<br />

et du règlement intérieur au locataire<br />

Dans des cas exceptionnels, le tribunal peut<br />

décider que les dispositions des statuts et du<br />

règlement intérieur ne sont pas pleinement<br />

opposables au locataire.<br />

Par exemple, la jurisprudence en la matière<br />

précise que si le règlement de copropriété<br />

peut imposer des restrictions au droit<br />

de propriété du propriétaire sur la base<br />

desquelles il doit pouvoir louer son bien,<br />

comme imposer un zonage résidentiel ou<br />

commercial obligatoire pour terrain (Vred.<br />

Fléron 31 mars 2015, T.Vred. 2015, 591), mais<br />

que ceux-ci ne doivent pas porter atteinte<br />

de manière disproportionnée au droit<br />

du locataire au respect de la vie privée et<br />

familiale (voir par exemple : Vred. Louvain<br />

6 octobre 2015, Rent 2016, 36, note R.<br />

TIMMERMANS).<br />

En outre, selon la jurisprudence, les<br />

restrictions d'usage et de jouissance


28 <strong>Edition</strong> Mai - Juin<br />

SYNDIC<br />

Channel<br />

imposées par les règlements d'ordre intérieur<br />

ne peuvent porter atteinte de manière<br />

disproportionnée au droit d'usage et de<br />

jouissance du locataire (voir par exemple :<br />

Vred. Brugge 14 avril 2015, Huur 2016, 30,<br />

note R. TIMMERMANS ; Vred. St.-Pieters-<br />

Woluwe 16 mars 2016, T.App. 2019/2, 23,<br />

note V. DE<strong>FR</strong>AITEUR).<br />

Un exemple typique en est l'interdiction<br />

de garder des animaux de compagnie<br />

qui, selon les circonstances concrètes,<br />

peut être considérée comme une atteinte<br />

disproportionnée au droit du locataire au<br />

respect de la vie privée et familiale (voir<br />

par exemple : Paix Louvain 6 octobre 2015,<br />

Huur 2016, 36, note R. TIMMERMANS ; Vred.<br />

Bruges 14 avril 2015, Huur 2016, 30, note R.<br />

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TIMMERMANS).<br />

Selon les circonstances concrètes, le tribunal<br />

peut donc décider qu'il est permis au<br />

locataire de déroger aux dispositions des<br />

statuts ou du règlement intérieur.<br />

4. La possibilité pour le locataire<br />

de formuler des questions ou<br />

commentaires pour l'assemblée<br />

générale<br />

Bien qu'en principe le locataire n'ait pas<br />

le droit de vote à l'assemblée générale de<br />

l’ACP, ni ne puisse faire valoir un droit légal<br />

d'être entendu à l'assemblée générale, il<br />

est informé par le syndic de la date des<br />

assemblées (article 3.89-§5, 6° du Code<br />

civil).<br />

Ainsi, le locataire peut formuler par écrit<br />

ses questions ou remarques concernant les<br />

parties communes de la copropriété, qui<br />

doivent ensuite être communiquées par le<br />

syndic à l'assemblée générale (article 3.89,<br />

§5, 6° du Code civil).<br />

Toutefois, si le locataire propose l'inscription<br />

de certains points à l'ordre du jour de<br />

l'assemblée générale, le syndic en tant<br />

que tel n'est pas tenu de les mettre<br />

effectivement à l'ordre du jour, de sorte que<br />

l'assemblée générale devrait également en<br />

délibérer effectivement. En fait, « mettre<br />

des points à l'ordre du jour » va au-delà de<br />

la « communication » de questions ou de<br />

commentaires à l'assemblée générale.<br />

5. L'opposabilité au locataire des<br />

décisions de l'assemblée générale<br />

Suite à l'assemblée générale, le bailleur<br />

doit notifier au locataire les décisions<br />

de l'assemblée générale par lettre<br />

recommandée. Le délai est de trente jours<br />

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PROPERTYTODAY 29<br />

à compter de la réception par le bailleur du<br />

procès-verbal de l'assemblée générale du<br />

syndic (article 3.93, §5, alinéa 1er, 2° du Code<br />

civil).<br />

Toutefois, si le locataire n'est pas informé<br />

par le bailleur des décisions de l'assemblée<br />

générale et que le locataire subit un<br />

dommage de ce fait (ou qu'il cause un<br />

dommage à un tiers de ce fait), il peut,<br />

le cas échéant, tenir contractuellement<br />

le bailleur responsable (ou poursuivre s'il<br />

serait lui-même poursuivi par un tiers en<br />

réparation).<br />

6. La possibilité pour le locataire de<br />

contester une disposition du règlement<br />

intérieur ou une décision de l'assemblée<br />

générale<br />

Le législateur prévoit également la possibilité<br />

pour le locataire d'agir en justice contre toute<br />

disposition du règlement intérieur ou contre<br />

toute décision de l'assemblée générale,<br />

si celles-ci sont irrégulières, frauduleuses<br />

ou illégales. Dans ce cas, le locataire peut<br />

demander au tribunal d'annuler ou de<br />

modifier la décision ou la disposition, à<br />

condition qu'elle lui cause un préjudice<br />

personnel (article 3.93, §5, troisième alinéa<br />

du Code civil).<br />

La jurisprudence a déjà confirmé que cette<br />

disposition doit être interprétée au sens<br />

large et que cette possibilité d'action est<br />

donc également ouverte non seulement aux<br />

locataires (commerciaux), mais également<br />

aux entreprises qui ont leur siège social dans<br />

l'immeuble (Vred. Genk 2 juin 2015, Loyer<br />

“ Ria nam erorum<br />

hilloreste con<br />

coreceperios a<br />

sequam eum<br />

It, solorumquis<br />

dundit volupta<br />

2016, 44, note R. TIMMERMANS).<br />

Cette procédure doit être introduite dans les<br />

deux mois suivant la notification du procèsverbal<br />

de l'assemblée générale par le bailleur,<br />

et au plus tard dans les quatre mois suivant<br />

la date de l'assemblée générale (article 3.93,<br />

§5, alinéa 4 du Code civil). Cela implique<br />

également que cette demande n’est plus<br />

recevable si le délai de quatre mois depuis la<br />

date de l'assemblée générale est déjà expiré,<br />

même si le procès-verbal n'a pas été notifié<br />

par le bailleur au locataire.<br />

7. Les possibilités de procédures contre<br />

le locataire<br />

Compte tenu, entre autres, de l'obligation<br />

légale d'un locataire d'occuper le bien loué<br />

avec diligence, qui s'applique tant aux<br />

parties privatives qu'aux parties communes<br />

de l'immeuble (Vred. Zottegem 7 mai 2015,<br />

Rent 2015, 186 ), il peut bien entendu voir<br />

sa responsabilité engagée par le bailleur<br />

en cas de non-respect de celle-ci (Vred.<br />

Leuven 6 octobre 2015, Huur 2016, 36, note<br />

R. TIMMERMANS ; Vred. Vorst 5 septembre<br />

2016, T.Vred. 2019 , 25 ).


30 <strong>Edition</strong> Mai - Juin<br />

Si le locataire ne respecte pas les<br />

dispositions des statuts ou du règlement<br />

d’ordre intérieur, il peut également en<br />

être tenu responsable par l'association<br />

des copropriétaires (Vred. Kontich 30 mars<br />

2021, Huur 2021, 137 ; Vred. Brugge 23<br />

avril 2021, Loyer 2021, 143). En principe,<br />

l'association des copropriétaires peut<br />

intenter une action en justice contre le<br />

locataire en vue d'obtenir, entre autres,<br />

la cessation d'une violation continue des<br />

droits et obligations prescrits par les statuts<br />

ou le règlement intérieur, la réparation des<br />

dommages encourus par l'association des<br />

copropriétaires ou de l'éviction du locataire<br />

(Vred. Bergen 5 octobre 2020, T.Vred. 2021,<br />

438) et, selon certaines jurisprudences,<br />

voire même de la résiliation du bail entre le<br />

locataire et le propriétaire (Vred. Kontich 30<br />

mars 2021, Location 2021, 137).<br />

Le bailleur peut également être tenu<br />

pour responsable des agissements de son<br />

locataire par l’ACP, y compris s'il n'a pas<br />

respecté ses obligations de notification à<br />

l'égard du locataire (Vred. Fléron 31 mars<br />

2015, T.Vred. 2015 , 591 ).<br />

Par ailleurs, le bailleur ou l'ACP peuvent<br />

non seulement s'adresser au locataire,<br />

mais, par exemple, également à un autre<br />

copropriétaire particulier ou à un autre<br />

locataire, s'ils peuvent justifier d'un intérêt. Il<br />

peut s'agir non seulement d'une procédure<br />

pour violation par le locataire des statuts<br />

ou du règlement d'ordre intérieur, causant<br />

un dommage à cet autre copropriétaire ou<br />

locataire, mais aussi, par exemple, en raison<br />

d'une nuisance de voisinage.<br />

En fait, on peut préciser, dans un souci<br />

d'exhaustivité, que les règles de nuisances<br />

de voisinage doivent être respectées<br />

intégralement par le locataire, de sorte<br />

qu'il est interdit au locataire d’occasionner<br />

des nuisances anormales aux voisins<br />

dans le cadre de l'exercice normal de son<br />

droit d'utiliser et de profiter du bien loué.<br />

Accessoirement, le bailleur peut également<br />

être tenu pour responsable des nuisances<br />

causées par son locataire (Rb. Bruxelles 11<br />

décembre 2020, JLMB 2021, 1298).<br />

8. L'obligation financière du locataire<br />

par rapport aux charges de la<br />

copropriété<br />

Dans la relation entre l’ACP et les<br />

copropriétaires individuels bailleurs, le


PROPERTYTODAY<br />

31<br />

copropriétaire individuel (bailleur) est<br />

en principe tenu de payer les frais de la<br />

copropriété (article 3.81 du Code civil).<br />

Dans la relation entre le locataire et le<br />

bailleur, il peut être convenu que le locataire<br />

sera responsable du paiement de tout ou<br />

partie des charges liées à la copropriété.<br />

Dans ce cas, le bail doit explicitement prévoir<br />

une contribution distincte du locataire à<br />

ces charges, faute de quoi la jurisprudence<br />

suppose que cette contribution est incluse<br />

dans le loyer mensuel à un taux fixe (Vred.<br />

Alost 2 juin 2015, RW 2016- 17, 355).<br />

Enfin, dans les relations entre l’ACP et<br />

le locataire, l' ACP ne peut s'adresser<br />

directement au locataire pour le<br />

recouvrement des contributions aux charges<br />

de la copropriété que si toutes les parties<br />

en sont convenues (ainsi que la possibilité<br />

du locataire de demander une saisie à tiers<br />

détenteur pour les sommes dues par le<br />

bailleur à l'ACP). Le recouvrement direct<br />

suppose que les statuts contiennent une<br />

clause de délégation (ou qu'une convention<br />

de délégation distincte ait été conclue<br />

entre la copropriété et le bailleur) et que le<br />

locataire y ait également consenti. De plus,<br />

une telle relation tripartite ne signifie pas<br />

que le bailleur est dispensé du paiement des<br />

contributions aux charges de la copropriété,<br />

de sorte qu'il reste toujours redevable du<br />

paiement de celles-ci.<br />

C. Remarque finale : la position<br />

particulière des locataires de<br />

courte durée, par exemple via<br />

Airbnb<br />

Enfin, on peut se demander si la même<br />

réglementation s'applique également aux<br />

locataires de courte durée, par exemple les<br />

personnes qui louent un appartement pour<br />

une période de vacances via Airbnb. Compte<br />

tenu de la spécificité d'une telle location en<br />

copropriété, celle-ci sera abordée dans une<br />

contribution ultérieure.<br />

info<br />

Liesbet Van Gijsel<br />

Senior Associate<br />

Advocaat - Avocat - Lawyer<br />

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PROPERTYTODAY


32 <strong>Edition</strong> Mai - Juin<br />

Bon à<br />

savoir<br />

Nous répondons dans cette rubrique à des<br />

questions qui nous sont régulièrement posées.<br />

1<br />

Question :<br />

Je suis un promoteur de construction et j'ai une question au<br />

sujet des provisions demandées par le syndic.<br />

Mon bâtiment est déjà en grande partie vendu et occupé.<br />

Un syndic a été nommé. J'ai encore quelques appartements<br />

à vendre et d’autres en phase de finition. Dois-je contribuer<br />

au fonds de roulement et au fonds de réserve pour ces<br />

appartements ? Comme c'est la première fois qu'on me<br />

demande de payer ces sommes et les honoraires mensuels du<br />

syndic, je trouve cela plutôt étrange. D’ailleurs je n’ai jamais<br />

rencontré le syndic. En outre, je crains aussi de perdre ma<br />

participation au fonds de réserve et au fonds de roulement lors<br />

de la vente. Il s’agit en effet de sommes importantes alors que<br />

peux vendre ces appartements d’ici quelques mois ; pourquoi<br />

dois-je payer un coût annuel?<br />

Réponse :<br />

Tant que vos appartements restent invendus, vous êtes<br />

copropriétaire de l’ACP, et êtes soumis à la loi sur la copropriété<br />

au même titre que tous les autres copropriétaires. Vous devez<br />

donc contribuer aux charges communes des appartements<br />

invendus au prorata de vos quotités dans les parties<br />

communes.<br />

Voir Art 3.81 Cc : " Les charges inhérentes à cette copropriété,<br />

notamment les frais d’entretien, de réparation et de réfection,<br />

sont réparties en fonction de la valeur respective de chaque<br />

bien privatif ".<br />

Voir Info IPI (Institut Professionnel des Agents Immobiliers) : "<br />

Cela signifie que chaque copropriétaire doit cotiser en fonction<br />

de sa quote-part. Une clause interdisant au promoteur de<br />

le faire est considérée comme non écrite. Le promoteur qui<br />

invoque une telle clause pour refuser de contribuer aux<br />

charges communes devra être assigné devant le juge de paix<br />

pour ordonner le paiement de ces décomptes. Le promoteur ne<br />

peut pas contourner la législation impérative au moyen d'une<br />

clause dans les statuts" .


PROPERTYTODAY 33<br />

2 3<br />

Normalement, le syndic démarre la gestion<br />

financière et les appels de fonds après la tenue<br />

de la première assemblée générale de l’ACP. La<br />

question est donc la suivante : cette première<br />

assemblée générale a-t-elle eu lieu ?<br />

Si oui, avez-vous été invité à participer et<br />

y avez-vous assisté ? Cette première AG est<br />

très importante. Le syndic y explique, entre<br />

autre, l'exécution de son mandat et demande<br />

l’approbation de l’AG sur les points placés<br />

à l’ordre du jour. Parmi ces points figurent<br />

notamment la nomination du syndic (durée<br />

de son mandat, signature de son contrat de<br />

gestion) mais aussi le budget, les acomptes, le<br />

fonds de réserve, etc.)<br />

Voir l’article 3.89 du Code civil : " §1. Lorsqu’il<br />

n’est pas désigné par le règlement d’ordre<br />

intérieur, le syndic est nommé par la première<br />

assemblée générale ou, à défaut, par décision<br />

du juge, à la requête de tout copropriétaire ou<br />

de tout tiers ayant un intérêt ".<br />

Concernant le fonds de réserve, voir ci-dessous<br />

le texte de la loi sur la copropriété : chaque<br />

nouvelle ACP dispose de 5 ans pour constituer<br />

fonds de réserve. Si le syndic demande un<br />

fonds de réserve, il est fort probable qu'une<br />

approbation ait été donnée par la première AG.<br />

Voir Art 3.86-§3 Cc : " L’association des<br />

copropriétaires doit constituer au plus tard<br />

à l’issue d’une période de cinq ans suivant<br />

la date de la réception provisoire des parties<br />

communes de l’immeuble, un fonds de réserve<br />

dont la contribution annuelle ne peut être<br />

inférieure à cinq pour cent de la totalité des<br />

charges communes ordinaires de l’exercice<br />

précédent; l’association des copropriétaires<br />

peut décider à une majorité de quatre<br />

cinquième des voix de ne pas constituer ce<br />

fonds de réserve obligatoire ."<br />

Question :<br />

Notre AG annuelle a eu lieu récemment. Après<br />

décompte des présences et des quotités, il a été<br />

constaté que le nombre minimum requis de<br />

personnes présentes et représentées n'était pas<br />

suffisant. Le double quorum n’était pas atteint.<br />

L'AG n'a donc pas pu se ternir et a été ajournée.<br />

Quand tout le monde fut parti, il s'avéra qu’une<br />

erreur de calcul avait été commise lors du<br />

calcul des présences, et que la réunion aurait<br />

effectivement pu avoir lieu.<br />

La question est maintenant de savoir si "l'AG<br />

reportée" sera juste une nouvelle AG ou bien une<br />

2ème AG après n'avoir pas atteint le nombre de<br />

personnes ? Autrement dit cela comptera-t-il<br />

comme une AG régulière, car la première aurait<br />

pu se dérouler conformément à la loi, ou s'agit-il<br />

d'une 2ème où aucun quorum ne sera requis ?<br />

Réponse :<br />

C'est une situation très particulière. Selon<br />

vos informations, la première AG aurait bel et<br />

bien pu avoir lieu, mais en raison d'une erreur<br />

de calcul, on a pensé qu'il n'y avait pas assez<br />

de copropriétaires présents. Ces choses-là<br />

peuvent arriver.<br />

A notre avis et compte tenu de cette erreur,<br />

la prochaine assemblée générale sera une<br />

AG ordinaire et non une deuxième AG au<br />

sens de l’art. 3.87-§5 Cc. On ne parle de<br />

deuxième AG que s'il y a effectivement<br />

une insuffisance de copropriétaires et/<br />

ou de quotités en présence au début de<br />

l'assemblée, ce qui n'est pas le cas ici.<br />

Le syndic doit donc établir un PV dans lequel<br />

il doit préciser la composition correcte de<br />

l’AG (double quorum de présence atteint).<br />

Dans son PV, le syndic doit donc indiquer<br />

clairement que l’AG était correctement<br />

composée, mais qu’elle a été annulée par<br />

erreur en raison d'une faute de calcul.<br />

Question :<br />

Un syndic peut-il transférer de l'argent du fonds<br />

de roulement au capital de réserve et vice versa<br />

à l'insu des copropriétaires? Si vous savez que<br />

le procès-verbal de l'Assemblée générale ne<br />

contient aucune réglementation concernant<br />

l'épargne (obligatoire). L'information que j'ai<br />

obtenue verbalement du syndic est la suivante :<br />

" Si je vois qu'il y a suffisamment d'argent sur le<br />

compte pour plusieurs mois, je le transfère sur le<br />

compte d'épargne ".<br />

Et puis cela est annoncé une fois par an lors de<br />

l'assemblée générale annuelle.<br />

Le syndic a-t-il donc le droit de transférer<br />

de l'argent d'un compte à un autre sans<br />

motivation ni approbation de l’ACP ? Si non,<br />

y a-t-il un moyen d'y remédier par une AG<br />

supplémentaire ?<br />

Réponse :<br />

Le syndic n’a pas le droit d’effectuer des<br />

transferts d'argent entre le fonds de<br />

roulement et le fonds de réserve sans<br />

l’accord de l’AG. Conformément à la loi, tout<br />

versement entrant ou sortant du fonds de<br />

réserve ne peut avoir lieu qu’après accord<br />

de l’AG ; cela concerne, dans la plupart des<br />

cas, des versements suite à l’approbation de<br />

travaux.<br />

Il en est de même pour un éventuel transfert<br />

du compte courant vers le fonds de réserve ;<br />

seule l’AG peut prendre une décision à ce<br />

sujet.<br />

Remarque : le fonds de réserve est<br />

obligatoire, mais l’ACP peut décider à une<br />

majorité de quatre cinquième des voix<br />

de ne pas constituer ce fonds de réserve<br />

obligatoire. (art3.86-§3 Cc).


34 <strong>Edition</strong> Mai - Juin<br />

4<br />

Question :<br />

Comme après chaque AG nous recevons un<br />

procès-verbal quelques jours après l'Assemblée<br />

Générale. A chaque fois, je remarque que les<br />

débiteurs sont mentionnés personnellement<br />

dans le PV avec leur nom et le montant total de<br />

leur arriéré.<br />

N'est-ce pas une atteinte à la vie privée ? Je<br />

me le demande depuis longtemps. Je n'ai pas<br />

besoin de savoir combien des 80 copropriétaires<br />

ont encore des dettes et certainement pas de<br />

combien elles s'élèvent. Ce ne sont pas mes<br />

affaires. C'est une chose entre eux et le syndic.<br />

Cela doit être très embarrassant lorsque ces<br />

débiteurs voient leur nom et leur montant<br />

exposés dans le PV.<br />

Réponse :<br />

En ce qui concerne votre question sur la vie<br />

privée, nous pouvons vous confirmer que<br />

les informations sur la gestion financière<br />

de l’ACP ainsi que les paiements à l’ACP<br />

doivent être mis à la disposition de tous<br />

les copropriétaires. Le commissaire aux<br />

comptes de l’ACP tout particulièrement,<br />

doit disposer de toutes ces informations ;<br />

situation des comptes bancaire, paiements<br />

des copropriétaires, arriérés…etc.<br />

La mention des arriérés des autres<br />

copropriétaires dans le PV est autorisée car il<br />

s'agit d'un « document interne », uniquement<br />

destiné aux copropriétaires d'une certaine<br />

résidence. Il existe donc un intérêt légitime.<br />

Tous les syndics ne le font pas<br />

systématiquement; mais certains choisissent<br />

de mentionner volontairement ces<br />

informations, pour inciter les copropriétaires<br />

à rester à jour de paiement. Ensuite, si<br />

les impayés s’accumulent, le syndic peut<br />

entamer une procédure de recouvrement<br />

avec le soutien des autres copropriétaires qui<br />

eux paient ponctuellement.<br />

Vous êtes syndic et<br />

vous avez des questions<br />

concrètes concernant la<br />

gestion d’un immeuble ?<br />

N'hésitez pas à nous<br />

adresser vos demandes.<br />

Envoyez-nous un e-mail à<br />

redac@propertytoday.be


PROPERTYTODAY 35


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