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Journal asmac No 4 - août 2022

Traces - A propos de loupes et télescopes Politique - Où va l’argent destiné à la formation postgraduée? Oncologie - Les tumeurs germinales chez l’homme Infectiologie - Pathologie de maladies infectieuses

Traces - A propos de loupes et télescopes
Politique - Où va l’argent destiné à la formation postgraduée?
Oncologie - Les tumeurs germinales chez l’homme
Infectiologie - Pathologie de maladies infectieuses

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<strong>Journal</strong><br />

N o 4, <strong>août</strong> <strong>2022</strong><br />

<strong>asmac</strong><br />

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Traces<br />

A propos de loupes<br />

et télescopes<br />

Page 20<br />

Politique<br />

Où va l’argent destiné à la<br />

formation postgraduée?<br />

Page 6<br />

Oncologie<br />

Les tumeurs germinales<br />

chez l’homme<br />

Page 30<br />

Infectiologie<br />

Pathologie de maladies<br />

infectieuses<br />

Page 35


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Médecine<br />

Interne Générale<br />

Update Refresher<br />

09. – 12.11.<strong>2022</strong> Lausanne<br />

32 h<br />

Médecine Interne<br />

Update Refresher<br />

06. – 10.12.<strong>2022</strong> Lausanne<br />

39 h<br />

Médecin de famille<br />

Journées de<br />

formation continue<br />

29. – 30.09.<strong>2022</strong> Montreux<br />

14 h<br />

Gynécologie<br />

Update Refresher<br />

09. – 10.11.<strong>2022</strong> Lausanne<br />

16 crédits SSGO<br />

Pédiatrie<br />

Update Refresher<br />

16. – 18.11.<strong>2022</strong> Lausanne<br />

21 h<br />

Psychiatrie et<br />

Psychothérapie<br />

Update Refresher<br />

16. – 18.11.<strong>2022</strong> Lausanne<br />

23 h<br />

Information / Inscription<br />

tél. 041 567 29 80 | info@fomf.ch<br />

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Sommaire<br />

Traces<br />

A propos de loupes et télescopes<br />

Illustration de la page<br />

de couverture: Stephan Schmitz<br />

Editorial<br />

5 A la loupe et au télescope<br />

Politique<br />

6 Un monstre de 50 lettres<br />

9 L’essentiel en bref<br />

Formation postgraduée/<br />

Conditions de travail<br />

10 Une Rose pour la bonne planification<br />

des services<br />

12 Constructif, agréable, intense<br />

<strong>asmac</strong><br />

14 <strong>No</strong>uvelles des sections<br />

16 <strong>asmac</strong>-Inside<br />

18 Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Point de mire: Traces<br />

20 A la recherche de la vie dans l’univers<br />

22 Traces d’animaux<br />

24 Le langage du sang<br />

28 En quête de nos ancêtres<br />

Perspectives<br />

30 Actualités en oncologie:<br />

Les tumeurs germinales chez l’homme<br />

Stratégies thérapeutiques actuelles<br />

35 Aus der «Therapeutischen Umschau» –<br />

Übersichtsarbeit: Pathologie von<br />

Infektionskrankheiten<br />

41 Mission en Haïti<br />

mediservice<br />

42 Boîtes aux lettres<br />

44 Sept étapes pour accéder à la propriété<br />

du logement<br />

46 Que proposent les portails en ligne<br />

et applications?<br />

48 La cuisine saine et savoureuse<br />

Recettes rafraîchissantes pour les<br />

beaux jours<br />

50 Impressum<br />

Annonce<br />

Geborgenheit<br />

CH-3860 Meiringen<br />

Telefon +41 33 972 81 11<br />

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Ärztliche Leitung:<br />

Prof. Dr. med. Thomas J. Müller<br />

Wo Patienten auch Gäste sind.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 3


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<strong>No</strong>us pouvons proposer de bons services aux médecins, parce que nous les comprenons bien.<br />

En tant que membre de mediservice <strong>asmac</strong>, vous appartenez à un groupe privilégié: vous avez<br />

un accès exclusif à un portail de l’emploi en ligne et sur un agenda en ligne avec des offres de<br />

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Chefarzt:<br />

Dr. med. Salih Muminagic, MBA<br />

Wo Patienten auch Gäste sind.


Editorial<br />

A la loupe et<br />

au télescope<br />

Catherine Aeschbacher<br />

Rédactrice en chef<br />

du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

Lorsque deux corps entrent en contact l’un avec l’autre, il y a<br />

nécessairement un transfert entre ceux-ci. Ainsi se résume le<br />

principe d’échange de Locard. Le juriste et médecin français<br />

Edmond Locard a formulé l’un des principes les plus importants<br />

de la criminalistique. Chaque individu laisse en permanence des<br />

traces. Il suffit de les déceler. A l’époque, Sherlock Holmes et ses collègues<br />

du monde réel se contentaient encore d’une loupe. Aujourd’hui,<br />

les experts en criminalistique disposent de nombreux outils pour<br />

déceler et conserver les traces biologiques, mais aussi les fibres et les<br />

matériaux inorganiques. Dans notre Point de mire, une experte des<br />

traces de sang décrit son travail.<br />

Pour détecter d’autres objets, il faut des moyens tout à fait différents.<br />

En 2019, les deux physiciens genevois Michel Mayor et Didier Queloz<br />

ont reçu le prix <strong>No</strong>bel pour la découverte de la première exoplanète<br />

en 1995. Jusque-là, l’existence de planètes en dehors de notre système<br />

solaire relevait de la pure spéculation et était réservée aux romans de<br />

science-fiction ou à d’autres réflexions philosophiques. Avec la découverte<br />

de la première exoplanète, l’hypothèse selon laquelle il pourrait<br />

y avoir de la vie en dehors de notre système solaire est devenue nettement<br />

plus vraisemblable. La recherche de traces dans l’astronomie<br />

a donc pris une nouvelle orientation comme le montre notre article.<br />

Nul besoin de loupe ou de télescope, ni nécessairement de lieu du<br />

crime ou de laboratoire. Pourtant, sans persévérance et planification,<br />

ça ne marche jamais. Celui qui souhaite par exemple savoir combien<br />

de frères et sœurs ses deux arrière-grands-mères paternelles avaient,<br />

et ce que ceux-ci sont devenus, peut lancer sa recherche personnelle.<br />

Dans notre Point de mire, une généalogiste professionnelle explique<br />

comment elle procède pour établir un arbre généalogique et donne<br />

des conseils pour une expérimentation personnelle.<br />

L’été est la saison des roses, aussi pour l’<strong>asmac</strong>. En juillet, la Rose<br />

d’hôpital a été remise à l’Hôpital cantonal de Lucerne lors d’une cérémonie<br />

solennelle. L’<strong>asmac</strong> récompense ainsi le l’Hôpital cantonal de<br />

Lucerne pour ses efforts dans le domaine de la planification des services.<br />

Vous découvrirez à la rubrique «Formation postgraduée/Conditions<br />

de travail» quels autres efforts sont entrepris à Lucerne pour<br />

rester un employeur attractif.<br />

Elle s’appelle Convention sur le financement de la formation postgrade<br />

(CFFP). Son entrée en vigueur est prévue en 2023. En ratifiant cette<br />

convention, les cantons s’engagent à soutenir la formation postgraduée<br />

avec une contribution minimale de 15 000 francs par tête et par<br />

année. Il s’agit maintenant de contrôler à quoi ces fonds sont destinés<br />

et si les établissements de formation postgraduée proposent effectivement<br />

la formation postgraduée convenue. Vous trouverez plus de<br />

détails à ce sujet à la rubrique Politique. Avec cet article, Marcel Marti,<br />

responsable politique et communication, prend congé de l’<strong>asmac</strong><br />

pour se consacrer à un nouveau défi. La rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

remercie Marcel Marti pour son engagement exceptionnel.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 5


Politique<br />

Un monstre de<br />

50 lettres<br />

La Convention sur le financement de la formation postgrade (CFFP)<br />

a pour but de promouvoir la formation médicale postgraduée. Après plus de<br />

sept ans, un nombre suffisant de cantons l’ont maintenant ratifiée<br />

pour qu’elle entre en vigueur. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement?<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong> (jusqu’ à juillet <strong>2022</strong>)<br />

Pour certains, la Convention sur le financement de la formation postgrade représentera déjà un défi linguistique. Pour tous, c’est la mise en œuvre<br />

qui en est un, afin que le soutien financier bénéficie effectivement à la formation médicale postgraduée.<br />

Tout a commencé avec l’intention<br />

de la Confédération et des<br />

cantons de garantir la formation<br />

médicale postgraduée,<br />

également sous le régime du nouveau financement<br />

hospitalier (modèle des forfaits<br />

par cas DRG, en vigueur depuis le<br />

1 er janvier 2012). Pour ce faire, on a développé,<br />

dans le cadre du dialogue «Politique<br />

nationale de la santé», le modèle<br />

PEP (pragmatique, simple, forfaitaire). Il a<br />

vu le jour dans un groupe thématique de<br />

la plate-forme «Avenir de la formation<br />

médicale» de l’Office fédéral de la santé<br />

publique (OFSP) à laquelle nous avons<br />

participé. L’idée du modèle est d’obliger<br />

tous les hôpitaux et cliniques figurant sur<br />

la liste des hôpitaux de former des médecins-assistant(e)s<br />

selon leurs possibilités.<br />

Le nombre exact de postes de formation<br />

postgraduée fait partie des conventions<br />

de prestations avec les cantons.<br />

Un forfait par tête et par année<br />

Le modèle «PEP» prévoit que les cantons<br />

soutiennent la formation postgraduée par<br />

le versement d’un montant forfaitaire annuel<br />

de 15 000 francs par tête. Le versement<br />

dépend toutefois du respect de certains<br />

critères de qualité. De plus, il s’agit<br />

de compenser les différences entre les<br />

cantons. «Pour une raison toute simple»,<br />

explique Patrizia Kündig, responsable du<br />

ressort formation postgraduée de l’<strong>asmac</strong>:<br />

Photo: <strong>asmac</strong><br />

6<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

«La situation à Zurich avec un nombre important<br />

d’hôpitaux de grande taille est totalement<br />

différente de celle que l’on trouve<br />

par exemple en Suisse centrale.»<br />

La Conférence suisse des directrices et<br />

directeurs cantonaux de la santé (CDS) a<br />

adopté en novembre 2014 une convention<br />

à cet effet: la Convention sur le financement<br />

de la formation médicale postgrade<br />

(CFFP). Ce faisant, la CDS a souligné que la<br />

prise en charge médicale de la population<br />

par un nombre suffisant de médecins spécialistes<br />

devait être garantie à long terme.<br />

La Confédération, les cantons et les universités<br />

devant par conséquent davantage<br />

s’engager dans la formation postgraduée.<br />

Enfin 18!<br />

Voilà pour ce qui concerne la théorie et les<br />

nobles intentions. Dans la pratique, ce<br />

sont ensuite les procédures de ratification<br />

cantonales de longue haleine qui ont suivi.<br />

Ce n’est finalement qu’il y a six mois que le<br />

quorum nécessaire de 18 cantons a été atteint<br />

et que la voie à l’entrée en vigueur de<br />

la CFFP a été ouverte. Concernant les prochaines<br />

étapes, la CDS a informé dans son<br />

communiqué qu’une séance constitutive<br />

des cantons ayant adhéré à la convention<br />

était prévue le 24 novembre <strong>2022</strong>. A cette<br />

occasion, il est également prévu de fixer<br />

les montants compensatoires définitifs<br />

pour 2023. «Plus les cantons qui ratifient la<br />

convention seront nombreux, plus l’impact<br />

de la convention sera important. Les<br />

cantons restants sont par conséquent invités<br />

à engager les procédures politiques en<br />

vue d’une adhésion.»<br />

L’Institut suisse pour la formation médicale<br />

postgraduée et continue (ISFM) a été<br />

à l’origine de la CFFP. Pour son directeur<br />

Christoph Hänggeli, il s’agit maintenant en<br />

particulier de préciser à quoi seront destinées<br />

les contributions de soutien. Dans le<br />

«Bulletin des médecins suisses», il a déclaré<br />

à ce propos que l’argent devait exclusivement<br />

servir à couvrir les coûts de la formation<br />

postgraduée structurée prodiguée.<br />

L’ISFM étant responsable de la mise en<br />

œuvre correcte et du respect des règles de<br />

la formation postgraduée. «Dans le cadre<br />

de la Réglementation pour la formation<br />

postgraduée (RFP), les établissements de<br />

formation postgraduée reconnus sont tenus<br />

de proposer quatre heures de formation<br />

postgraduée structurée par semaine.<br />

De plus, ils doivent démontrer comment<br />

les contributions accordées par le canton<br />

sont effectivement utilisées.»<br />

Pour venir en aide aux 2500 établissements<br />

de formation postgraduée, l’ISFM a<br />

clairement défini dans une directive la notion<br />

de formation postgraduée structurée<br />

et l’a illustrée par des exemples. <strong>No</strong>us allons<br />

veiller à ce que les fonds soient utilisés<br />

à bon escient, en particulier dans le cadre<br />

des visites et de l’enquête auprès des médecins-assistant(e)s,<br />

explique Christoph<br />

Hänggeli: «Un moyen efficace pour garantir<br />

la qualité de la formation postgraduée!»<br />

Davantage former les visiteurs<br />

A l’<strong>asmac</strong>, on réfléchit aussi aux répercussions<br />

de la nouvelle situation sur l’association.<br />

Lors d’un état des lieux, le Comité<br />

directeur a exprimé son accord avec<br />

l’ISFM. «<strong>No</strong>us soutenons ses efforts, entre<br />

autres en renforçant la formation de nos<br />

visiteuses et visiteurs», explique Patrizia<br />

Kündig. Indépendamment de cela, il est<br />

fondamental que les jeunes médecins<br />

fassent valoir leurs droits conformément<br />

au programme, au concept et au contrat<br />

de formation postgraduée. «Pour cela, le<br />

Comité central a approuvé une procédure<br />

à plusieurs étapes allant des entretiens<br />

avec les responsables de la formation<br />

postgraduée et des cliniques sur place<br />

jusqu’à des dénonciations et une pression<br />

politique accrue.»<br />

Concernant les succès annoncés, Patrizia<br />

Kündig renvoie à une proposition<br />

de l’<strong>asmac</strong> déposée au comité de l’ISFM.<br />

«Chaque établissement de formation<br />

postgraduée doit confirmer dans son<br />

concept de formation postgraduée qu’il<br />

propose au moins quatre heures de formation<br />

postgraduée structurée aux médecins-assistant(e)s.<br />

Dans un deuxième<br />

temps, il s’agit d’intégrer cette condition<br />

dans tous les programmes de formation<br />

postgraduée.»<br />

Reste à voir sur quels autres points<br />

l’association s’exprimera dans le contexte<br />

de la CFFP. Qu’en est-il par exemple des<br />

15 000 francs par médecin-assistant(e)?<br />

Ce montant est-il suffisant? Et à quelles<br />

(autres) conditions pourrait-on/faudrait-il<br />

lier l’octroi de la contribution? «Ce sont des<br />

questions importantes», admet la responsable<br />

du ressort formation postgraduée.<br />

«<strong>No</strong>us allons dès que possible discuter des<br />

réponses envisageables au sein de nos organes<br />

décisionnels.»<br />

Pour en savoir plus sur le sujet:<br />

vsao.ch/fr/formation-medicalepostgraduee/financement<br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

Comme ça ou<br />

autrement …<br />

<strong>No</strong>s membres savent que le chemin<br />

vers l’indépendance professionnelle<br />

est semé d’embûches. <strong>No</strong>us nous engageons<br />

d’autant plus au niveau du nouveau<br />

pilotage des admissions pour<br />

que les carrières ne se terminent pas<br />

prématurément dans un labyrinthe<br />

de restrictions. Mais alors que la mise<br />

en œuvre des règles est encore en<br />

cours de réflexion, la Commission de la<br />

sécurité sociale et de la santé publique<br />

du Conseil national (CSSS-N) veut les<br />

modifier partiellement.<br />

La CSSS-N souhaite que les cantons<br />

puissent, en cas de sous-approvisionnement<br />

chez les médecins de famille, les<br />

pédiatres et les psychiatres et psychothérapeutes<br />

d’enfants et d’adolescents,<br />

les autoriser à pratiquer même si ces<br />

derniers n’ont auparavant pas travaillé<br />

pendant trois ans dans un établissement<br />

de formation postgraduée suisse<br />

reconnu. L’exception s’appliquera aux<br />

détenteurs d’un diplôme étranger<br />

équivalent. Une consultation abrégée<br />

sur l’avant-projet est prévue. L’<strong>asmac</strong><br />

y participera.<br />

Pour en savoir plus sur le sujet:<br />

vsao.ch/fr/politique/pilotage-desadmissions<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 7


Vos besoins, notre<br />

centre d’intérêt<br />

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et bien plus encore: Medicus<br />

est le portail global pour votre<br />

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poste parfaitement adapté à vos<br />

attentes!<br />

Les hôpitaux et sections de<br />

l’<strong>asmac</strong> mettent à disposition des<br />

informations importantes relatives<br />

aux conditions de travail.<br />

Toutefois, c’est vous qui apportez<br />

la contribution la plus importante:<br />

en évaluant de manière<br />

anonyme votre ancien employeur.<br />

Vous aidez ainsi les autres et profitez<br />

de leurs expériences.<br />

Quelle est la qualité de la formation<br />

postgraduée dans les cliniques?<br />

Les visites se penchent en détail<br />

sur cette question. Il y a toujours un<br />

membre de l’<strong>asmac</strong> qui fait partie<br />

de l’équipe d’experts. Les visites<br />

sur place permettent d’identifier les<br />

possibilités d’amélioration. Car en<br />

tant que membre, nous voulons que<br />

vous puissiez profiter d’une formation<br />

postgraduée de qualité.<br />

Si vous souhaitez accompagner<br />

des visites, envoyez un e-mail<br />

à ribeaud@<strong>asmac</strong>.ch et vous en<br />

saurez plus!<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch/visites<br />

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Feedback-<br />

Pool<br />

Pour vous en tant que membre,<br />

elle est fondamentale: la formation<br />

postgraduée. C’est pourquoi nous<br />

réalisons régulièrement des sondages<br />

à ce sujet auprès de notre<br />

base. Grâce au Feedback-Pool,<br />

nous pouvons orienter notre travail<br />

de manière ciblée sur vos attentes.<br />

Vous voulez y participer? Alors écrivez<br />

un e-mail à ribeaud@<strong>asmac</strong>.ch.<br />

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Profession de<br />

médecin et famille<br />

• Comment puis-je concilier famille, loisirs et<br />

profession?<br />

• Comment puis-je reprendre mon travail<br />

après mon congé maternité?<br />

• Comment puis-je surmonter les défis<br />

quotidiens?<br />

En tant que membre de l’<strong>asmac</strong>, vous obtiendrez<br />

des réponses à ces questions avec notre<br />

coaching gratuit. Le conseil téléphonique est<br />

assuré par le Bureau UND.<br />

044 462 71 23<br />

info@und-online.ch<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch/coaching-telephonique


Politique<br />

L’épineuse question du<br />

pilotage des admissions<br />

Bild: zvg<br />

«Comment ça se passe dans ton canton?»<br />

«Chez nous, ce n’est pas encore à l’ordre du jour!»<br />

«Vraiment?» Eh bien chez nous, les choses sont<br />

bien différentes: déjà le 1er avril <strong>2022</strong>, les autorités<br />

sont passées à l’acte et ont immédiatement instauré un gel<br />

partiel des admissions!»<br />

«Et comment définit-on la surmédicalisation chez vous?»<br />

«Aucune idée, ça n’existe pas chez nous!»<br />

Voilà plus ou moins ce que l’on entend<br />

lorsque les juristes des sections <strong>asmac</strong> se réunissent<br />

pour discuter de la mise en œuvre<br />

du pilotage des admissions. En effet, depuis<br />

le 1er janvier <strong>2022</strong>, les fournisseurs<br />

de prestations qui souhaitent<br />

nouvellement travailler à la charge<br />

de l’assurance obligatoire des soins<br />

(AOS) ne peuvent le faire qu’à condition<br />

de bénéficier d’une admission<br />

du canton sur le territoire duquel ils<br />

exercent. Par ailleurs, jusqu’à fin<br />

juin 2025, les cantons doivent limiter<br />

dans une ou plusieurs disciplines ou<br />

dans certaines régions le nombre de<br />

médecins qui fournissent des prestations<br />

dans le secteur ambulatoire.<br />

Le Conseil fédéral est chargé de définir les<br />

critères et principes méthodologiques pour cela.<br />

La fixation des nombres maximaux doit s’appuyer sur un<br />

modèle avec lequel sont calculés les taux d’approvisionnement<br />

régionaux par discipline. Le tout dans le but d’éviter une<br />

«surmédicalisation». Ou pour le dire plus simplement: pour<br />

économiser de l’argent.<br />

Il y a environ deux ans, le Parlement a créé les bases nécessaires<br />

pour le futur pilotage des admissions en révisant la loi.<br />

Depuis lors, la mise en œuvre du pilotage des admissions tient<br />

en haleine tous les cantons, d’innombrables autorités et tous<br />

les fournisseurs de prestations. Et donc aussi l’<strong>asmac</strong>. Comme<br />

souvent en Suisse, le Conseil fédéral se contente de définir<br />

les conditions-cadres sur la base desquelles les cantons doivent<br />

ensuite, conformément au principe fédéraliste, trouver voire<br />

inventer des solutions praticables. Alors que certains cantons<br />

ont déjà entamé la mise en œuvre et imposé des restrictions<br />

dans certaines disciplines, d’autres en sont encore à leurs<br />

débuts. Ce faisant, il s’agit d’aborder divers problèmes, et non<br />

des moindres.<br />

L’essentiel<br />

en bref<br />

Il s’agit par exemple de savoir comment maîtriser les taux<br />

d’approvisionnement calculés par la Confédération compte<br />

tenu du fait que pour définir les nombres maximaux, les cantons<br />

disposent d’un facteur de pondération qu’ils peuvent assez<br />

librement interpréter. En outre, il existe un risque de voir les<br />

propriétaires actuels de cabinets vouloir vendre leurs cabinets<br />

à des prix surfaits à leurs successeurs, ce qui empêcherait<br />

de nombreux jeunes médecins de franchir le pas<br />

vers une activité indépendante et qui ne saurait<br />

être dans l’intérêt d’une prise en charge<br />

des patients de bonne qualité, et encore<br />

moins d’un encouragement de<br />

la relève.<br />

Et avant que les cantons<br />

n’aient mis en œuvre le pilotage des<br />

admissions à large échelle, une<br />

nouvelle initiative parlementaire<br />

demande déjà des exceptions.<br />

Il s’agit concrètement d’une<br />

exception à l’obligation d’avoir<br />

exercé pendant trois ans dans<br />

un établissement de formation<br />

postgraduée suisse reconnu dans<br />

les cas suivants:<br />

a. médecine interne générale comme<br />

seul titre postgrade;<br />

b. médecin praticien comme seul titre postgrade;<br />

c. pédiatrie.<br />

Cette solution doit s’appliquer «en cas de pénurie<br />

de médecins» ...<br />

Et maintenant?<br />

Surmédicalisation, pénurie, mise en œuvre cantonale ...<br />

Il me semble qu’un certain travail reste à accomplir jusqu’à<br />

ce que l’histoire soit ramenée à l’essentiel!<br />

Yvonne Stadler,<br />

responsable droit/directrice adjointe de l’<strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 9


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Une Rose pour<br />

la bonne planification<br />

des services<br />

La neuvième remise de la Rose d’hôpital a été l’occasion de présenter<br />

deux nouveautés: une nouvelle sculpture et le thème de la planification des<br />

services. L’Hôpital cantonal de Lucerne (LUKS) a acquis des mérites<br />

particuliers dans ce domaine.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong> (jusqu’ à juillet <strong>2022</strong>)<br />

Edith Muff (service du personnel), Barbara Flubacher (responsable du personnel) et le Prof. Dr méd. Christoph Henzen (Chief Operating Officer, COO)<br />

reçoivent le prix pour l’Hôpital cantonal de Lucerne (de gauche à droite). Helen Manser et Mirjam Ulmi, les deux coprésidentes de la section Suisse<br />

centrale, ainsi que Marcel Marti (de droite à gauche), en tant que responsable politique et communication, représentaient l’<strong>asmac</strong>.<br />

Photos: màd; <strong>asmac</strong><br />

10<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Il y aurait beaucoup à faire si l’<strong>asmac</strong><br />

devait distribuer des cactus.<br />

«En effet, les problèmes concernant<br />

la situation de travail de nos<br />

membres restent très répandus», déclare<br />

la vice-présidente de l’<strong>asmac</strong> <strong>No</strong>ra Bienz.<br />

Elle renvoie à ce propos aux études internes<br />

de l’association qui révèlent des situations<br />

intenables et illégales, en particulier<br />

concernant la durée de travail.<br />

«Mais nous ne mettons pas seulement le<br />

doigt sur les points sensibles. <strong>No</strong>us souhaitons<br />

surtout aussi présenter des solutions<br />

et lever le pouce quand nous constatons<br />

que les employeurs entreprennent de<br />

vrais efforts pour améliorer la situation.»<br />

Le conseil en matière de planification<br />

des services figure parmi les solutions proposées<br />

par l’association. Depuis son lancement<br />

il y a environ huit ans, les cliniques<br />

et hôpitaux qui souhaitent profiter de<br />

l’offre sont toujours plus nombreux. «En<br />

2021, nous étions actifs sur plus de 40 sites<br />

dans tout le pays», explique <strong>No</strong>ra Bienz.<br />

Parmi les thèmes principaux figurent notamment<br />

la planification du nombre de<br />

postes, la réduction de la durée réglementaire<br />

et quotidienne de travail, la grossesse<br />

et la maternité, la formation postgraduée<br />

et la gestion des heures supplémentaires.<br />

De plus, des formations sont proposées.<br />

La récompense de l’<strong>asmac</strong> a la forme d’une<br />

vague de cristal avec une gravure intérieure<br />

en trois dimensions de la Rose, du logo de<br />

l’<strong>asmac</strong> et de l’inscription. Grâce à l’éclairage<br />

LED, la Rose brille même dans l’obscurité.<br />

«Un facilitateur»<br />

Compte tenu de son importance, la remise<br />

de la Rose d’hôpital <strong>asmac</strong> de cette année<br />

est placée sous le signe de la planification<br />

des services. <strong>No</strong>us levons donc le pouce<br />

pour l’Hôpital cantonal de Lucerne<br />

(LUKS). Mirjam Ulmi, co-présidente de la<br />

section <strong>asmac</strong> Suisse centrale, explique<br />

que le service du personnel de l’Hôpital<br />

cantonal de Lucerne a déjà adressé une<br />

première demande de soutien à l’association<br />

en 2016. «Depuis lors, nous entretenons<br />

une coopération continue fondée sur<br />

la confiance. La direction de l’hôpital a<br />

recommandé aux cliniques de faire appel<br />

à nos services et donc joué le rôle de facilitateur.<br />

<strong>No</strong>us avons pu conseiller de nombreux<br />

services et cliniques, aussi bien<br />

pour ce qui concerne les médecins-assistant(e)s<br />

que les chef(fe)s de clinique et ainsi<br />

améliorer la planification.»<br />

Lors de la remise du prix, Christoph<br />

Henzen, Chief Operating Officer (CCO) de<br />

l’Hôpital cantonal de Lucerne, s’est réjoui<br />

que l’<strong>asmac</strong> rende hommage à son hôpital.<br />

L’Hôpital cantonal de Lucerne a réalisé<br />

une analyse approfondie des processus de<br />

travail des médecins. Avec pour résultat<br />

que «nous devons mieux délimiter les<br />

tâches et les responsabilités». En conséquence,<br />

des blocs horaires fixes ont été introduits<br />

pour certains services, comme<br />

par exemple le service des urgences.<br />

Etre un employeur attrayant<br />

Dans un deuxième temps, l’accent a été<br />

mis sur la planification des services. Pour<br />

cela, les ressources humaines de l’Hôpital<br />

cantonal de Lucerne ont mis à disposition<br />

les données de la saisie du temps de travail<br />

pour développer, en collaboration avec<br />

l’<strong>asmac</strong>, une planification des services<br />

conforme aux conditions-cadres applicables.<br />

Cela avec pour objectif manifeste<br />

de renforcer l’attractivité en tant qu’employeur.<br />

«<strong>No</strong>us voulons proposer à nos<br />

collaboratrices et collaborateurs une collaboration<br />

interdisciplinaire, un encouragement<br />

personnel et professionnel ainsi que<br />

des conditions de travail au goût du jour»,<br />

explique Christoph Henzen. Des collaborateurs<br />

et collaboratrices motivés sont le<br />

facteur-clé d’un hôpital, notamment pour<br />

le bien-être des patientes et patients.<br />

L’Hôpital cantonal de Lucerne veut<br />

résolument poursuivre dans cette voie.<br />

Christoph Henzen souligne que cela signifie<br />

aussi poursuivre la collaboration avec<br />

l’<strong>asmac</strong>. «Compte tenu de la pénurie aiguë<br />

de personnel spécialisé, il est dans l’intérêt<br />

même de l’hôpital de prendre soin du<br />

personnel.»<br />

Pour en savoir plus sur le sujet:<br />

vsao.ch/fr/formation-medicale-continue/<br />

rose-dhopital-<strong>asmac</strong><br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

De quoi s’agit-il?<br />

Fais du bien et parles-en! La Rose<br />

d’hôpital que l’<strong>asmac</strong> décerne depuis<br />

2014 s’inspire de cette devise. Faire du<br />

bien incombe aux établissements de<br />

santé qui souhaitent améliorer la situation<br />

de travail des jeunes médecins par<br />

des mesures ciblées. Quant à l’<strong>asmac</strong>,<br />

elle en fait son devoir d’en parler en<br />

honorant chaque année une institution<br />

pour de bons résultats.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 11


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Constructif,<br />

agréable, intense<br />

Le programme de mentorat «Coach my Career» lancé avec<br />

le concours de l’<strong>asmac</strong> poursuit sur la voie du succès.<br />

Les derniers chiffres et les réactions des participants en témoignent.<br />

Il s’agit maintenant de le perfectionner.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong> (jusqu’ à juillet <strong>2022</strong>)<br />

118 médecins expérimentés s’engagent actuellement pour «Coach my Career».<br />

Une vingtaine d’entre eux se sont réunis à Olten pour un échange d’expériences.<br />

«Mentor, nom masculin:<br />

guide attentif et sage,<br />

conseiller expérimenté. Synonymes:<br />

guide, conseiller,<br />

inspirateur.» Le dictionnaire Larousse<br />

fournit une définition courte et sobre du<br />

travail que 118 médecins expérimentés<br />

accomplissent pour la relève professionnelle<br />

dans le cadre de «Coach my Career».<br />

Avec passion et à titre bénévole. Une vingtaine<br />

d’entre eux se sont retrouvés à Olten<br />

pour un atelier animé par la vice-présidente<br />

de l’<strong>asmac</strong> <strong>No</strong>ra Bienz. D’une part<br />

pour un bilan intermédiaire et un état<br />

des lieux, d’autre part pour la réflexion<br />

(auto-)critique dans le but de développer<br />

l’offre. Deux exposés ont servi de source<br />

d’inspiration.<br />

Mais chaque chose en son temps.<br />

Venons-en d’abord aux chiffres. D’après<br />

Markus Gubler, responsable de projet auprès<br />

de l’Association des médecins dirigeants<br />

d’hôpitaux de Suisse (AMDHS), les<br />

mentors couvrent actuellement 47 disciplines,<br />

y compris les formations approfondies.<br />

C’est un nombre conséquent, même<br />

s’il reste encore de la marge. Sans compter<br />

que les besoins évoluent. «A l’heure actuelle,<br />

la chirurgie plastique est très demandée»,<br />

explique Markus Gubler. «<strong>No</strong>us<br />

répondons à ces tendances et tentons de<br />

satisfaire la demande.» Car celle-ci augmente<br />

continuellement depuis le lancement<br />

de «Coach my Career» et s’est traduite<br />

par 117 entretiens de conseil.<br />

Positif pour les deux parties<br />

Le sondage réalisé dans la salle a montré<br />

que les coaches considèrent le dialogue<br />

et la confrontation avec les jeunes médecins<br />

en premier lieu comme constructif,<br />

agréable et intense. Cette appréciation positive<br />

est partagée par les personnes encadrées:<br />

dans les évaluations de 2019 et <strong>2022</strong>,<br />

l’atmosphère agréable lors de l’échange, la<br />

Photos: <strong>asmac</strong><br />

12<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

durée des entretiens ainsi que l’intérêt<br />

manifeste des conseillers plus leur compétence<br />

professionnelle ont été particulièrement<br />

relevés. La concrétisation des<br />

objectifs professionnels, le bénéfice à long<br />

terme du coaching et la présentation de<br />

nouvelles possibilités ont également été<br />

évalués très positivement.<br />

Vu que l’idée pour l’offre de mentorat<br />

a été développée sur la base d’un modèle<br />

mis en œuvre chez ABB Suisse, il était<br />

logique d’inviter deux représentantes du<br />

groupe actif à l’échelle mondiale. Les explications<br />

données par Nicole Kamm Steiner<br />

et Barbara Fehr ont bien montré la<br />

complexité et diversité du sujet et l’investissement<br />

de leur employeur dans la transmission<br />

des connaissances. En conséquence,<br />

le développement de la carrière<br />

ne se limite pas aux femmes, mais s’adresse<br />

également aux collaborateurs plus âgés et<br />

aborde les questions telles que la diversité<br />

et l’inclusion.<br />

Apprendre de «Aiming Higher»<br />

Marie-Claire Flynn, cheffe de clinique à<br />

la clinique d’oncologie médicale et hématologie<br />

de l’Hôpital cantonal de St-Gall, a<br />

apporté sa contribution dans un exposé<br />

consacré aux expériences acquises avec<br />

«Aiming Higher». Il s’agit d’un programme<br />

de mentorat de l’Université de St-Gall<br />

(HSG) pour les médecins-assistantes à<br />

partir de la deuxième année qui visent une<br />

carrière à l’hôpital. Parmi les thèmes principaux<br />

figurent la conduite/le self-leadership,<br />

la compétence de négociation et<br />

d’expression en public ainsi que la planification<br />

de carrière. «Et renforcer le réseau,<br />

car cela facilite les choses et est très enrichissant»,<br />

a souligné Marie-Claire Flynn.<br />

A son avis, la bonne entente entre la<br />

personne prise en charge et la personne<br />

chargée de l’encadrement constitue une<br />

condition essentielle pour un conseil réussi.<br />

Bienveillance et respect mutuels sont<br />

nécessaires ainsi qu’un équilibre entre<br />

soutien et défi. De plus, les coaches doivent<br />

être capables de gérer les retours et les<br />

jeunes médecins doivent avoir le sens<br />

des responsabilités. Cela veut dire «qu’ils<br />

s’occupent d’organiser l’entretien, se préparent<br />

et définissent les thèmes». Sans<br />

oublier de formuler leurs objectifs.<br />

Choisir la bonne orientation<br />

Christof Bieri, participant à l’atelier, a présenté<br />

un exemple pertinent à ce propos.<br />

L’étudiant en médecine bernois de sixième<br />

année a expliqué avoir réfléchi à ses intérêts<br />

et les avoir intégrés dans un schéma et<br />

La vice-présidente de l’<strong>asmac</strong>, <strong>No</strong>ra Bienz, a présenté le programme de l’atelier.<br />

Il incluait deux exposés consacrés à d’autres programmes de mentorat.<br />

représentés par des recoupements avant<br />

de rencontrer les deux mentors. Car à son<br />

âge ou dans sa situation, on a beaucoup<br />

d’idées, mais on ne sait pas encore où elles<br />

peuvent nous conduire, a expliqué Christof<br />

Bieri. Sur la base de son schéma, ses<br />

conseillers ont ensuite pu lui montrer les<br />

orientations envisageables. «Ce qui a été<br />

d’un grand soutien. De plus, on m’a montré<br />

que l’on ne peut pas tout planifier. Je<br />

vais donc commencer dans une clinique et<br />

ensuite éventuellement m’orienter vers la<br />

médecine interne générale.»<br />

De nombreuses questions ont été soulevées<br />

pendant la manifestation. Particulièrement<br />

celles concernant la nécessité<br />

de disposer de connaissances préalables<br />

pour prodiguer les coachings d’environ<br />

deux heures. Les mentors ont estimé que<br />

plus il y a d’informations sur la personne à<br />

encadrer, mieux c’est. La vice-présidente<br />

de l’<strong>asmac</strong> <strong>No</strong>ra Bienz a promis de revoir<br />

encore une fois ce point et a souligné que<br />

l’on s’efforçait systématiquement de chercher<br />

de manière ciblée des conseillers sur<br />

la base des indications fournies par les<br />

jeunes médecins.<br />

La déclaration suivante dans le public<br />

a cependant aussi fait l’unanimité: «De<br />

nombreux points qui font partie de notre<br />

programme de mentorat devraient tout<br />

naturellement être assumés par les supérieurs<br />

hiérarchiques.»<br />

Pour en savoir plus sur le sujet:<br />

www.vlss.ch/fr/carriere/coach-my-career<br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

De quoi s’agit-il?<br />

La FMH en collaboration avec l’AMDHS,<br />

l’<strong>asmac</strong>, mfe, la swimsa et l’ISFM sont<br />

à l’origine de «Coach my Career». L’offre<br />

s’adresse aux étudiant(e)s en médecine<br />

de dernière année et aux jeunes médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique<br />

sur le point de faire des choix professionnels<br />

importants. Le conseil et la<br />

promotion sont assurés par des médecins-chef(fe)s<br />

et -cadres ainsi que des<br />

médecins de famille fraîchement retraités<br />

ou encore actifs disposant d’un<br />

réseau professionnel et d’expérience<br />

dans le domaine de la formation<br />

postgraduée.<br />

Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s<br />

de clinique paient 150 francs, les étudiant(e)s<br />

50 francs. Les coaches travaillent<br />

bénévolement, mais peuvent<br />

demander le remboursement de leurs<br />

frais de voyage.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 13


<strong>asmac</strong><br />

<strong>No</strong>uvelles<br />

des sections<br />

St-Gall /<br />

Appenzell<br />

A l’est, du nouveau<br />

«C’est à chaque fois la même chose, la<br />

section St-Gall/Appenzell n’a jamais rien<br />

à proposer de nouveau, bordel de *****.<br />

Que fait leur comité?»<br />

C’est ce que l’un ou l’autre a peut-être<br />

pensé parfois en lisant la rubrique «<strong>No</strong>uvelles<br />

des sections» à la recherche d’actualités<br />

de Suisse orientale. <strong>No</strong>us pouvons<br />

vous rassurer, le comité de notre section<br />

reste à l’affût. De nombreux projets sont<br />

actuellement en cours: l’analyse de notre<br />

sondage consacré à la situation de travail<br />

de nos membres envoyé l’automne dernier<br />

est sur le point d’être terminée. Et les<br />

choses bougent aussi dans d’autres domaines.<br />

Comme notre comité est exclusivement<br />

composé de jeunes membres, il<br />

faut en permanence s’attendre à des surprises.<br />

Ainsi, Lorena Rohner a quitté notre<br />

comité pour pouvoir pleinement se<br />

concentrer sur son nouveau poste en<br />

Thurgovie. Merci pour ton engagement<br />

Lorena! Et comme nous attachons une<br />

grande importance à la relève, nous recevons<br />

régulièrement des avis de naissance.<br />

Cela a pour conséquence que notre comité<br />

devra se reconstituer. La présidence sera<br />

progressivement transférée des deux<br />

co-présidentes Claudia Enz et Deborah<br />

Seitz à Severin Baerlocher. Le passage de<br />

témoin officiel est prévu lors de la prochaine<br />

assemblée générale en novembre.<br />

Le fait que notre comité se trouve aujourd’hui<br />

dans une situation favorable,<br />

qu’il soit animé par de nombreuses<br />

bonnes idées et qu’il le reste à l’avenir ne<br />

va pas de soi. C’est le fruit de la bonne gestion<br />

assurée par les deux présidentes et le<br />

travail engagé de ses membres. Même si la<br />

taille importante du territoire de notre<br />

section rend la tâche parfois plus complexe,<br />

le comité est parvenu à établir le<br />

cercle des représentants des hôpitaux afin<br />

d’assurer un échange régulier avec les<br />

membres des différentes cliniques. Si<br />

nous voulons cependant poursuivre notre<br />

engagement en votre faveur, vous devez<br />

continuer de nous faire part des problèmes<br />

que vous rencontrez au quotidien.<br />

Celles et ceux qui ne souhaitent pas le<br />

faire par le biais d’un contact personnel<br />

peuvent utiliser le nouveau bureau de notification<br />

en ligne sur <strong>asmac</strong>.ch. La notification<br />

est transmise à notre comité qui<br />

procède alors à son analyse. <strong>No</strong>us cherchons<br />

ensuite, dans la mesure du possible,<br />

des solutions.<br />

Vous voyez, la section St-Gall / Appenzell<br />

ne lâche pas le ballon, même si la finale<br />

de la Coupe Suisse ... vous voyez ce<br />

que je veux dire, n’est-ce pas? Contactez-nous<br />

si vous avez un problème, si la<br />

charge de travail vous dépasse ou si vous<br />

voulez simplement collaborer au sein d’un<br />

jeune comité motivé pour façonner l’avenir<br />

hospitalier en Suisse orientale. <strong>No</strong>us<br />

nous réjouissons de vos nouvelles!<br />

Severin Baerlocher, membre du comité de la<br />

section St-Gall / Appenzell<br />

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Kathrin Grüneis<br />

14<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

Réélue brillamment: Anna Wang, présidente de la section<br />

Photo: màd<br />

Zurich /<br />

Schaffhouse<br />

Changement au comité<br />

L’assemblée générale annuelle de l’ASMAC<br />

Zurich/Schaffhouse a une nouvelle fois<br />

enregistré une bonne fréquentation. Cette<br />

fois à la Zunfthaus zur Meisen, où elle a<br />

permis de découvrir dans les beaux locaux<br />

le vernissage de l’exposition «Les artistes<br />

de la médecine» de Bettina Reichl et d’assister<br />

à un concert de piano donné par<br />

Anna-Li Hanneforth et Richard Mansky,<br />

membre du comité. Ils ont interprété<br />

quatre morceaux à quatre mains de Mozart<br />

et Grieg.<br />

<strong>No</strong>tre présidente Anna Wang a été réélue<br />

à l’unanimité, moment associé aux<br />

remerciements à elle et l’ensemble du comité<br />

pour leur engagement. La direction<br />

de la section est renforcée par Tabea Cincera<br />

(médecin-assistante en gynécologie<br />

et obstétrique à l’Hôpital de Männedorf)<br />

qui rejoint le ressort compatibilité profession/vie<br />

privée et égalité des chances ainsi<br />

que Philipp Kron (chef de clinique en<br />

chirurgie viscérale et de transplantation à<br />

l’Hôpital universitaire de Zurich) qui rejoint<br />

le ressort chirurgie. <strong>No</strong>us leur souhaitons<br />

la cordiale bienvenue et nous réjouissons<br />

de collaborer avec eux!<br />

<strong>No</strong>s chaleureux remerciements vont<br />

aussi à Reto Thomasin et Laura Münst,<br />

membres du comité de longue date démissionnaires,<br />

et aux nombreux membres qui<br />

ont fait le déplacement – en espérant les<br />

revoir à la prochaine occasion!<br />

Dominique Iseppi, assistante de communication,<br />

ASMAC Zurich<br />

Save the Date:<br />

Time to cut!<br />

Le premier numéro de notre nouveau<br />

format «Time to cut! Karriereseminar<br />

und Hands on Training by VSAO<br />

Zürich» se déroulera le samedi<br />

1 er octobre <strong>2022</strong> à l’Université de Zurich.<br />

Cette manifestation exclusive<br />

s’adresse aux médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique des disciplines<br />

chirurgicales. Elle propose, outre<br />

des entretiens de carrière, aussi la<br />

possibilité de s’entraîner aux<br />

procédures endoscopiques et à la<br />

manipulation microchirurgicale<br />

sur des simulateurs.<br />

Inscrivez-vous sans attendre sur<br />

vsao-zh.ch!<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 15


<strong>asmac</strong><br />

<strong>asmac</strong>-Inside<br />

Severin Baerlocher<br />

Lieu de résidence: St-Gall<br />

Membre de l’<strong>asmac</strong> depuis: 2017<br />

L’<strong>asmac</strong> en trois mots:<br />

essentielle, jeune, dynamique<br />

Severin qui?<br />

Une question qui ne se pose plus<br />

depuis cette année quand il est question<br />

de Severin Baerlocher et de l’<strong>asmac</strong>.<br />

En effet, ce jeune médecin de 34 ans se<br />

transforme en homme à tout faire: fin<br />

novembre, élection au Comité directeur,<br />

au printemps première participation<br />

comme délégué à la Chambre médicale,<br />

nouveau membre du groupe de travail<br />

pour imposer la loi sur le travail et la formation<br />

médicale postgraduée ainsi<br />

que la réduction de la durée de travail.<br />

Point final? Que nenni! Après trois ans<br />

passés au comité de la section St-Gall,<br />

il s’attend à reprendre la présidence.<br />

Celui qui fait preuve d’un tel engagement<br />

doit être très intéressé et motivé.<br />

Sa motivation se remarque rapidement<br />

lorsqu’on entend parler le médecin-assistant<br />

qui travaille à la clinique de médecine<br />

interne générale de l’Hôpital cantonal<br />

de St-Gall. Il l’exprime ainsi: «Les tâches<br />

politiques me motivent, j’aime le dialogue<br />

et je me réjouis de tous les contacts que<br />

je peux avoir avec d’autres personnes.»<br />

Revenons au premier point – pourquoi<br />

justement l’<strong>asmac</strong>? «Il n’y a pas d’alternative<br />

à notre association. Elle est nécessaire,<br />

car elle ne ménage pas ses efforts<br />

pour que les hôpitaux suisses disposent<br />

à l’avenir aussi d’un personnel médical<br />

motivé et excellemment formé.»<br />

Severin Baerlocher souhaite pour<br />

cela que les conditions de travail permettent<br />

de mieux concilier le travail et<br />

la vie de famille ou les loisirs. Pour ses<br />

collègues comme pour lui-même, ses intérêts<br />

dépassent largement le cadre de<br />

l’association. Pour garder l’équilibre à<br />

côté de son travail et de sa formation<br />

postgraduée pour l’obtention du titre de<br />

spécialiste en médecine interne générale,<br />

il pratique l’escalade en été et fait des<br />

randonnées à ski en hiver. Entre deux,<br />

il s’assied au piano ou lit la «Neue Zürcher<br />

Zeitung» (NZZ). Et ce n’est pas tout: «Si<br />

j’ai du temps et de l’argent, je vole sur un<br />

Cessna ou pratique la voile que j’adore.»<br />

Dans le cadre de son engagement<br />

pour l’<strong>asmac</strong>, il maîtrise bien le jeu entre<br />

sérieux et légèreté. Car nombreux sont<br />

ceux qui s’imaginent que le travail dans<br />

un comité est ennuyeux. «Pourtant, nous<br />

rions beaucoup, mangeons une pizza<br />

ensemble et développons ainsi dans une<br />

atmosphère détendue des solutions aux<br />

problèmes soulevés par nos membres.»<br />

C’est avec un clin d’œil, si ce n’est plus,<br />

que Severin Baerlocher s’exprime finalement<br />

sur ses perspectives personnelles:<br />

«Avant-hier, j’étais steward, hier étudiant<br />

en médecine, aujourd’hui médecin-assistant<br />

et demain chef de clinique à Wil.<br />

Après-demain, je siège au Conseil national<br />

et dans deux semaines au Conseil<br />

fédéral. J’ai déjà eu d’innombrables plans<br />

pour l’avenir que j’ai ensuite de nouveau<br />

dû abandonner. Le suspense reste donc<br />

entier!»<br />

Photo: màd<br />

16<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


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<strong>asmac</strong><br />

Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Durée maximale de travail<br />

de neuf heures par jour<br />

en cas de grossesse et rapport<br />

avec une durée réglementaire<br />

de travail plus élevée<br />

Pourquoi ne peut-on pas<br />

faire valoir de travail supplémentaire<br />

pendant la grossesse,<br />

si l’on travaille plus<br />

de 45 heures par semaine?<br />

L’employeur doit occuper les femmes<br />

enceintes de telle sorte que leur santé et<br />

la santé de l’enfant ne soient pas compromises<br />

et aménager leurs conditions de<br />

travail en conséquence (art. 35 al. 1 LTr).<br />

Les femmes enceintes ne peuvent pas<br />

être employées au-delà de la durée<br />

ordinaire convenue de la journée de<br />

travail, cette durée ne doit en aucun cas<br />

excéder neuf heures (art. 60 al. 1 OLT 1).<br />

De mauvaises conditions de travail<br />

se répercutent aussi sur l’enfant et<br />

peuvent compromettre son bien-être et<br />

sa santé. La disposition en matière de<br />

protection de la santé mentionnée ne<br />

sert pas seulement à protéger la femme<br />

enceinte, mais en premier lieu l’enfant<br />

à naître. Tout le monde doit donc la<br />

respecter. Pas seulement l’employeur<br />

et les collègues de travail, mais aussi<br />

et surtout les femmes enceintes ellesmêmes,<br />

qui doivent faire valoir leurs<br />

droits sans condition, dans l’intérêt du<br />

bien-être de l’enfant à naître. Dans ce<br />

cas, le devoir d’assistance du médecin<br />

envers le patient n’est pas un intérêt<br />

supérieur. En particulier dans le contexte<br />

hospitalier, les collègues de travail<br />

peuvent facilement l’assumer. A cela<br />

s’ajoute que la plupart des heures de<br />

travail supplémentaire ne découlent<br />

pas du travail au chevet des patients,<br />

mais du travail administratif qui peut<br />

toujours attendre ou être délégué.<br />

Le législateur a fixé une limite<br />

maximale qui interdit de travailler plus<br />

de neuf heures par jour. D’une manière<br />

générale, il est donc souhaitable et<br />

toujours admis de rester en dessous de<br />

cette limite. Il n’est donc pas non plus<br />

possible de générer un solde d’heures<br />

négatif pendant la grossesse qui serait<br />

imputable à la femme enceinte (pendant<br />

ou après le congé de maternité). Hélas,<br />

il existe de nombreux hôpitaux qui<br />

appliquent encore la durée réglementaire<br />

de travail de 50 heures par semaine<br />

répartie sur cinq jours. Celle-ci correspond<br />

à la durée hebdomadaire maximale<br />

de travail fixée par la loi sur le travail.<br />

Les heures de service des femmes<br />

enceintes doivent donc être adaptées et<br />

réduites à neuf heures par jour. Même<br />

dans des situations exceptionnelles,<br />

on ne peut pas exiger des travaux supplémentaires<br />

dépassant la limite des neuf<br />

heures. Une répartition sur plus de cinq<br />

jours serait aussi illicite.<br />

Comment se présente la situation<br />

lorsque l’employeur n’exige pas de travail<br />

supplémentaire ou seulement de ma-<br />

Photos: Adobe Stock; màd<br />

18<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

nière indirecte et/ou que la femme<br />

enceinte exécute malgré tout, parce<br />

qu’elle a mauvaise conscience, les<br />

travaux supplémentaires au-delà de la<br />

limite des neuf heures? Peut-elle<br />

compenser ces heures de travail supplémentaire<br />

dans les jours suivants?<br />

La loi ne lui accorde pas de droit<br />

à une compensation. Le salaire a été<br />

convenu pour une durée de 50 heures<br />

par semaine, et non pas pour 45 heures<br />

que le législateur prescrit pour protéger<br />

les femmes enceintes. Pour un taux<br />

d’activité de 100%, la femme enceinte<br />

ne peut générer ni un solde d’heures<br />

négatif ni des heures de travail supplémentaire.<br />

La situation peut cependant<br />

être différente pour un poste à temps<br />

partiel, p. ex. pour 50% répartis sur cinq<br />

jours, où il faut aussi tenir compte de<br />

la durée maximale de la journée de<br />

travail de neuf heures qui n’est jamais<br />

atteinte. Il n’est donc pas nécessaire<br />

d’adapter l’horaire de service, et les<br />

heures de travail peuvent être documentées<br />

comme d’habitude. Dans cet<br />

exemple, cela s’accompagne d’une<br />

inégalité de traitement entre les femmes<br />

enceintes travaillant à plein temps et<br />

celles travaillant à temps partiel. C’est<br />

pourtant défendable, étant donné que<br />

la disposition légale concernant la durée<br />

maximale de la journée de travail a en<br />

premier lieu été émise pour protéger<br />

l’enfant à naître.<br />

Les employeurs progressistes ont<br />

reconnu la problématique liée à une<br />

planification jusqu’à la limite des<br />

50 heures par semaine. Et les problèmes,<br />

aussi ceux concernant les collaboratrices<br />

enceintes, ont simplement pu être<br />

résolus en réduisant la durée réglementaire<br />

de travail pour tous les collaborateurs.<br />

Certains employeurs qui appliquent<br />

encore la semaine de 50 heures<br />

sont cependant passés à une saisie du<br />

temps de travail séparée pour les femmes<br />

enceintes. Dans le meilleur des cas,<br />

les soldes d’heures sont «gelés» lorsque<br />

la femme se déclare enceinte et réactivés<br />

après le congé maternité. Dans l’intervalle<br />

s’applique une durée maximale<br />

de travail de 45 heures par semaine ou<br />

neuf heures par jour. Les supérieurs<br />

hiérarchiques obligent même les femmes<br />

enceintes à respecter la durée maximale<br />

par jour et, si les conditions d’exploitation<br />

le permettent, de générer plutôt<br />

des heures négatives qui n’ont ensuite<br />

aucun impact et peuvent être supprimées.<br />

Si une urgence liée à l’exploitation<br />

a pour conséquence que la durée maximale<br />

de neuf heures est dépassée, ce qui<br />

ne peut généralement pas être saisi, la<br />

femme enceinte sera autorisée, les jours<br />

suivants, à quitter le travail plus tôt ou à<br />

générer des heures négatives.<br />

Un autre point important est d’adapter<br />

les contenus de travail au taux<br />

d’activité réduit des femmes enceintes,<br />

au même titre que l’on éliminera au<br />

moyen d’une évaluation des risques les<br />

travaux pénibles ou dangereux (art. 35 al.<br />

2 LTr).<br />

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Patronatskomitee:<br />

Alec von Graffenried, Stadtpräsident Bern<br />

Flavia Wasserfallen, Nationalrätin<br />

Christa Markwalder, Nationalrätin<br />

Prof. Thierry Carrel, Herzchirurgie USZ<br />

Prof. Steffen Eychmüller, Palliativmedizin Inselspital<br />

Tickets:<br />

Susanne Hasse,<br />

avocate et directrice de<br />

l’ASMAC Zurich<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 19


Point de mire<br />

Un véritable «zoo» de planètes: depuis 1995,<br />

les astronomes ont découvert plus de 5000<br />

exoplanètes. Elles se distinguent de leurs étoiles<br />

par leur taille, leur masse et leur distance.<br />

Il s’agit à présent d’étudier leur composition<br />

chimique et leur atmosphère.<br />

A la recherche de la<br />

vie dans l’univers<br />

En 1995, les astronomes genevois Michel Mayor et Didier Queloz<br />

découvrent avec leur équipe la première exoplanète, révolutionnant ainsi<br />

la conception que nous avions jusqu’alors de l’univers. Leurs successeurs<br />

recherchent à présent des traces de vie sur ces planètes.<br />

Willy Benz, professeur d’astrophysique et de planétologie à l’Institut de physique de l’Université de Berne,<br />

ancien doctorant de Michel Mayor<br />

Stockholm Concert Hall, 10 décembre<br />

2019. D’un côté de la<br />

scène, le roi et la reine de Suède,<br />

accompagnés de dignitaires. En<br />

face d’eux, de l’autre côté, un petit groupe<br />

d’éminents scientifiques. La musique résonne,<br />

le moment est important. Le roi<br />

appelle les scientifiques les uns après les<br />

autres afin de leur décerner le prix <strong>No</strong>bel<br />

dans leur domaine respectif. Parmi eux,<br />

Michel Mayor et Didier Queloz, qui partagent<br />

le prix de physique 2019 avec un<br />

collègue américain. Le son des applaudissements<br />

se fond dans la musique.<br />

Perdue dans la foule, une petite délégation<br />

des Universités de Genève et de<br />

Berne retient son souffle. En ces instants<br />

solennels, chacun sent que rien ne sera<br />

plus jamais comme avant. Le Comité <strong>No</strong>bel<br />

écrit: «Leurs découvertes ont changé à<br />

jamais notre vision du monde.» Le prix a<br />

également changé leur vie et, dans une<br />

certaine mesure, la nôtre.<br />

Qu’ont-ils découvert? En 1995, ils découvrent<br />

la première planète située en dehors<br />

de notre système solaire, en orbite<br />

autour d’une étoile comme le Soleil. Pour<br />

la première fois, l’existence de telles<br />

«exoplanètes» est scientifiquement prouvée.<br />

Les exoplanètes, n’existant jusqu’alors<br />

qu’au travers de spéculations théoriques,<br />

d’hypothèses philosophiques ou d’histoires<br />

de science-fiction, deviennent réalité.<br />

Une avancée majeure. Et un nouveau<br />

champ d’investigation pour la science.<br />

Un défi de taille pour l’astronomie<br />

moderne<br />

Pourquoi a-t-il fallu si longtemps pour découvrir<br />

cette première exoplanète? Cela<br />

s’explique par la nature même des planètes.<br />

Elles sont beaucoup plus petites et<br />

Photo: NASA / JPL-Caltech<br />

20<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

moins lumineuses que les étoiles. La taille<br />

de la Terre, par exemple, représente moins<br />

de 1% de celle du Soleil et elle brille un milliard<br />

de fois moins que lui. De plus, vues de<br />

la Terre, ces planètes minuscules et peu<br />

lumineuses sont très proches de leur étoile<br />

brillante. Les voir et analyser leur lumière<br />

représente un défi de taille pour l’astronomie<br />

moderne. Un défi qui ne peut être relevé<br />

que pour les planètes les plus massives<br />

et les plus éloignées.<br />

<strong>No</strong>s collègues suisses ont résolu le<br />

problème en recourant à une méthode indirecte<br />

pour détecter la planète. Ils ont observé<br />

l’étoile et mesuré son mouvement,<br />

déclenché par la présence d’une planète<br />

proche et plus petite. L’étoile et la planète<br />

exercent toutes deux une force d’attraction<br />

l’une sur l’autre, ce qui les fait se déplacer<br />

sur leur orbite. Plus la force d’attraction<br />

est grande, plus la vitesse est élevée.<br />

En mesurant la vitesse de l’étoile, il<br />

est possible de déterminer la masse de la<br />

planète. Le problème est que les planètes<br />

ont une masse beaucoup plus faible que<br />

celle de leurs étoiles, si bien que la vitesse<br />

des étoiles décroît. Pour détecter ces<br />

faibles vitesses, des mesures de très haute<br />

précision sont nécessaires. Ce qui était<br />

tout simplement impossible avant les années<br />

1990.<br />

Une planète impossible<br />

Dans le cas de nos lauréats du prix <strong>No</strong>bel,<br />

ils ont mesuré la vitesse de l’étoile 51 Pégase<br />

en fonction du temps. Ils ont découvert<br />

que la vitesse de l’étoile variait avec<br />

une période de 4,23 jours. Leurs analyses<br />

leur ont permis de déduire que ces variations<br />

étaient dues à la présence d’une planète.<br />

Cette planète doit avoir une masse<br />

équivalente à presque la moitié de celle de<br />

Jupiter et doit tourner autour de l’étoile<br />

une fois tous les 4,23 jours – et non pas<br />

tous les 4,23 ans! Jamais on n’aurait imaginé<br />

pouvoir trouver une planète géante<br />

aussi proche de son étoile. Mais cela ne<br />

faisait aucun doute: elle était bel et bien là.<br />

L’histoire de la formation des planètes est<br />

soudain devenue beaucoup plus complexe.<br />

A l’époque, la machine et la technique<br />

utilisées par les chercheurs permettaient<br />

une précision d’environ 10 m/s. Une dizaine<br />

d’années plus tard, ils ont réussi à<br />

construire un instrument capable de mesurer<br />

des vitesses avec une précision de<br />

1 m/s. La dernière génération, utilisée de<br />

nos jours sur le plus grand télescope, atteint<br />

10 cm/s. Une telle précision permet<br />

de mettre à portée de main une planète<br />

semblable à la Terre. Plus de 30 ans de développement<br />

d’instruments ont été nécessaires<br />

pour atteindre cette précision. Les<br />

astronomes et les fabricants d’instruments<br />

sont très persévérants, et la société<br />

doit faire preuve de patience pour les soutenir.<br />

Plus de 5000 planètes connues<br />

Depuis 1995, les astronomes ont découvert<br />

plus de 5000 exoplanètes. Pas toujours<br />

avec la même technique de découverte indirecte.<br />

Une technique particulièrement<br />

efficace consiste à observer la lumière<br />

incidente des étoiles. Lorsqu’une planète<br />

passe devant une étoile, elle cache une<br />

petite partie de sa surface. Pendant ce<br />

transit, la quantité de lumière que nous<br />

recevons est légèrement réduite. Une petite<br />

diminution périodique de la luminosité<br />

peut être constatée avec une précision<br />

suffisante. Cette variation de luminosité<br />

fournit une mesure non pas de la masse,<br />

mais du rayon de la planète. La masse et<br />

le rayon permettent de calculer la densité<br />

moyenne. Il s’agit d’une première étape<br />

dans la caractérisation physique des<br />

exoplanètes.<br />

Le satellite CHEOPS, sous l’égide de<br />

l’Université de Berne, utilise cette méthode<br />

de transit. Lancé le 18 décembre<br />

2019, juste avant le début de la pandémie,<br />

il a observé les exoplanètes pendant deux<br />

ans et demi. Sa précision inédite a permis<br />

de mesurer des rayons plus exacts et<br />

de nombreuses autres caractéristiques<br />

uniques. Les nouvelles planètes dans les<br />

systèmes et la déformation d’une planète<br />

due aux marées à proximité immédiate de<br />

son étoile en sont deux exemples. CHEOPS<br />

poursuit son infatigable campagne de mesure<br />

et fait le tour de la Terre en 90 minutes<br />

environ.<br />

Prochaine étape: rechercher des<br />

traces de vie<br />

Avec le temps, nous avons découvert qu’il<br />

existe des planètes de tailles, de masses et<br />

de distances différentes par rapport à leurs<br />

étoiles. Un véritable «zoo» de planètes!<br />

Aujourd’hui, le défi n’est plus de les découvrir,<br />

mais de les caractériser. <strong>No</strong>us voulons<br />

connaître leur composition chimique, la<br />

structure de leur atmosphère et leur température<br />

de surface, et découvrir si elles<br />

abritent des lacs ou des océans. Et bien<br />

sûr, de potentielles traces de vie!<br />

Il faut pour cela des instruments plus<br />

grands et plus précis. Ces dernières années,<br />

plusieurs projets de construction de<br />

télescopes géants ont été lancés. Ces télescopes,<br />

au sol ou dans l’espace, seront<br />

équipés d’instruments de la prochaine génération.<br />

Grâce à eux, nous pourrons enfin<br />

«voir» les planètes de type terrestre et<br />

les étudier en détail. La prochaine étape<br />

est imminente. Nul ne sait où elle nous<br />

mènera. C’est la partie passionnante de<br />

la recherche fondamentale: nous allons là<br />

où les observations et la physique nous<br />

poussent.<br />

<strong>No</strong>us sommes la première génération<br />

à disposer d’instruments permettant potentiellement<br />

de trouver de la vie sur<br />

d’autres planètes. <strong>No</strong>tre capacité à la trouver<br />

dépendra de sa fréquence. Le défi sera<br />

de s’assurer que la signature que nous<br />

voyons dans nos mesures est bien due à la<br />

vie et rien d’autre. Il existera de nombreux<br />

différends et controverses, mais c’est ainsi<br />

que la science progresse.<br />

Entre-temps, la cérémonie de remise<br />

des prix <strong>No</strong>bel est terminée et nous<br />

sommes conduits en bus à l’hôtel de ville<br />

de Stockholm, où a lieu le dîner de gala.<br />

<strong>No</strong>us ne sommes pas vraiment sur un pied<br />

d’égalité avec les lauréats, mais nous apprécions<br />

le repas avec les 1200 autres invités.<br />

Le souper est ponctué de discours et<br />

d’intermèdes musicaux. <strong>No</strong>us regagnons<br />

l’hôtel à une heure tardive. Epuisés, mais<br />

avec le sentiment d’avoir participé à un<br />

événement qui a couronné l’une des découvertes<br />

astronomiques majeures de ces<br />

derniers temps.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 21


Point de<br />

mire<br />

Photo: Adobe Stock<br />

22<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 23


Point de mire<br />

Le langage<br />

du sang<br />

Les traces de sang laissées sur une scène d’accident ou de crime<br />

peuvent aider à déterminer les événements. Qu’est-ce que<br />

la morphoanalyse des traces de sang? Et surtout: pourquoi revêt-elle<br />

une grande importance dans le service des urgences<br />

ou le cabinet médical?<br />

D r Silke M.C. Brodbeck, Institut de morphoanalyse des traces de sang, Usingen, Allemagne<br />

«Le sang est un jus très spécial»,<br />

disait Goethe. Et si<br />

les étudiants en médecine<br />

apprennent à observer et à<br />

quantifier les érythrocytes, les leucocytes<br />

et les thrombocytes et à comprendre<br />

l’importance de leur quantité et de leur<br />

forme, le sang est un liquide<br />

auquel nous sommes<br />

confrontés depuis la naissance<br />

et pour lequel il<br />

existe d’autres méthodes<br />

d’analyse.<br />

Dès la première prise<br />

de sang, l’enfant voit le liquide<br />

rouge sortir de son<br />

corps, et ressent une brève<br />

douleur. A l’âge adulte, la<br />

nature veut que les femmes<br />

soient régulièrement con frontées à des<br />

saignements dans le cadre de leurs<br />

menstruations. Même si certaines personnes<br />

associent à tort le sang à un sentiment<br />

de dégoût, on ne peut que rendre<br />

hommage à ce liquide si on l’examine objectivement.<br />

Le sang est un liquide biologique<br />

vital. Dans un monde médical où<br />

nous pouvons implanter des articulations<br />

artificielles à divers endroits et assurer<br />

temporairement les fonctions pulmonaires,<br />

rénales et cardiaques, il n’est pas<br />

possible à ce jour de fabriquer du sang artificiel.<br />

C’est la raison pour laquelle les<br />

banques de sang ont régulièrement besoin<br />

de dons pour approvisionner les patients<br />

sur les tables d’opération et dans les<br />

cliniques.<br />

Science interdisciplinaire<br />

Mais le sang comporte une autre dimension,<br />

en dehors de la médecine, qui intervient<br />

dans les enquêtes sur les blessures<br />

corporelles, les accidents et les homicides,<br />

et qui porte essentiellement sur la physique<br />

du sang.<br />

«Il ne viendrait à l’idée de personne<br />

de vouloir faire disparaître une tache<br />

d’encre avec de l’encre ou une tache<br />

d’huile avec de l’huile. Seul le sang se<br />

lave avec du sang.»<br />

Bertha von Suttner<br />

La morphoanalyse des traces de sang<br />

est une science appliquée et interdisciplinaire<br />

qui comporte des éléments de physique,<br />

de chimie, de médecine, de sciences<br />

des matériaux et de mathématiques et qui<br />

s’intéresse aux mécanismes de formation<br />

des traces de sang.<br />

Comme la médecine, l’observation<br />

des traces de sang trouve son origine dans<br />

l’empirisme et n’a été placée sur une base<br />

moderne et scientifique qu’au fur et à mesure<br />

de son développement. Aujourd’hui,<br />

le chapitre «Über Blutspuren» (A propos<br />

des traces de sang) de l’ouvrage «Handbuch<br />

für Untersuchungsrichter, Polizeibeamte<br />

u.s.w.» (Manuel pour les juges<br />

d’instruction, les fonctionnaires de police,<br />

etc.) est considéré comme l’origine scientifique.<br />

L’analyse systématique des traces de<br />

sang sur les scènes de crime y est décrite<br />

pour la première fois. Le premier travail<br />

scientifique a été réalisé deux ans plus tard<br />

par un médecin légiste de l’Université de<br />

Cracovie. Le Dr Eduard Piotrowski s’est<br />

mis à étudier l’orientation du sang giclant<br />

de la tête des lapins qu’il<br />

frappait avec un marteau.<br />

Il est toutefois regrettable<br />

que ses expériences n’aient<br />

été que peu standardisées.<br />

La morphoanalyse est réellement<br />

connue depuis l’affaire<br />

Sam Sheppard. Condamné<br />

en première instance en<br />

1954 pour le meurtre de sa<br />

femme, Marilyn Reese-Sheppard,<br />

sur la base de traces<br />

de sang retrouvées sur un oreiller, l’ostéopathe<br />

Sam Sheppard a été acquitté plusieurs<br />

années plus tard faute de preuves.<br />

Gouttes, éclaboussures, traces de<br />

contact<br />

Mais en quoi consiste la morphoanalyse<br />

des traces de sang, également désignée<br />

par l’abréviation anglaise BPA («Bloodstain<br />

Pattern Analysis»)? Elle consiste en l’évaluation<br />

visuelle des traces de sang dans le<br />

but de définir leur mécanisme d’apparition.<br />

Elle appartient au canon des nombreuses<br />

méthodes d’analyse des traces de sang, dont<br />

font également partie la toxicologie et l’analyse<br />

ADN par exemple. La morphoanalyse<br />

des traces de sang sert essentiellement à<br />

reconstituer les faits. Prenons un exemple.<br />

24<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

On sait, et pas seulement depuis Les Experts, que les traces de sang peuvent fournir des indications importantes sur le déroulement d’un accident<br />

ou d’un crime. Ces traces doivent donc être conservées et documentées le mieux possible.<br />

Photo: màd<br />

Les traces de sang sur les scènes de<br />

crime ou sur les vêtements des victimes<br />

révèlent souvent le mécanisme d’origine<br />

sous l’angle de la physique. Dans ce cadre,<br />

les scientifiques font la distinction entre<br />

une tache d’égouttement, une tache de<br />

contact et une tache d’éclaboussure. Ces<br />

dernières résultent toutefois de nombreux<br />

mécanismes et n’indiquent pas toujours<br />

directement le déroulement des événements.<br />

En effet, elles peuvent tout aussi<br />

bien provenir de l’expectoration de sang<br />

par les voies respiratoires.<br />

La morphoanalyse des traces de sang<br />

se penche généralement sur les échantillons<br />

de traces de sang dits complexes. Elle<br />

consiste à observer et à décoder différents<br />

types d’échantillons, puis à se questionner<br />

sur l’origine des traces, ce qui peut potentiellement<br />

fournir une information sur<br />

l’action qui les a générées. Une fois ces<br />

questions soulevées, il faut déterminer<br />

comment ces différents types de traces<br />

s’intègrent dans le déroulement des événements<br />

sur place.<br />

Traitement des traces de sang<br />

Dans la vie de tous les jours, les médecins<br />

sont souvent confrontés à des pièces à<br />

conviction et à des preuves, la plupart du<br />

temps sans s’en rendre compte. Que ce soit<br />

aux urgences, après l’admission d’une personne<br />

blessée en salle de réanimation ou<br />

dans un cabinet de médecine de famille,<br />

par exemple dans le cas de victimes de violences<br />

domestiques.<br />

La priorité est toujours de traiter et<br />

de soigner les blessures. Il faut toutefois<br />

souligner que les équipes médicales sont<br />

souvent en première ligne pour soutenir<br />

les enquêtes peu après un incident. Cela<br />

commence dans la salle de réanimation,<br />

lorsque les vêtements des victimes doivent<br />

être conservés ou documentés. En cas de<br />

blessures physiques ou de violences<br />

sexuelles, on trouve souvent des traces<br />

pertinentes sur les vêtements. Si les vêtements<br />

sont très souillés, il est judicieux<br />

d’intercaler du papier entre les couches<br />

afin d’éviter que le sang ne s’infiltre dans<br />

les parties du textile qui n’ont pas été<br />

touchées. L’utilisation de sacs en plastique<br />

est proscrite, car ils retiennent l’humidité<br />

dans les textiles et peuvent altérer les<br />

traces. Les sacs en papier sont plus appropriés.<br />

Il est également important de documenter<br />

les blessures, un processus aujourd’hui<br />

simplifié grâce aux progrès de la<br />

technique numérique et à la prise de photos<br />

via le téléphone portable.<br />

Dès les années 70, l’importance de la<br />

conservation des traces dans les services<br />

d’urgence et les salles de réanimation a été<br />

abordée dans des séries télévisées comme<br />

Quincy (p. ex. dans l’épisode «Let me light<br />

the way»). Il est primordial que le personnel<br />

médical conserve et documente les traces<br />

avant leur destruction. Cela contribue à<br />

soutenir les enquêtes et donc l’élucidation<br />

des cas, même si l’appréciation revient ensuite<br />

aux juridictions. En effet, plus la documentation<br />

est précoce, plus elle est importante<br />

pour l’appréciation et le jugement.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 25


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Point de mire<br />

En quête de nos<br />

ancêtres<br />

En règle générale, nous connaissons l’histoire de nos grands-parents,<br />

peut-être même celle de nos arrière-grands-parents. Mais avant?<br />

Jusqu’où peut-on remonter dans sa propre famille? Seules ou avec l’aide<br />

de professionnels, les personnes désireuses peuvent se mettre<br />

en quête de leurs origines.<br />

Nicole Weil, historienne<br />

Il n’est pas nécessaire d’avoir une généalogie aussi illustre que celle des Bourbons, ici un arbre généalogique du XVII e siècle (Sylvain Bonnet, 1682),<br />

pour apprendre des choses passionnantes sur ses propres origines.<br />

La généalogie (du grec ancien<br />

«genealogéo») s’intéresse aux<br />

liens de parenté et à leur représentation<br />

(sous forme d’arbres<br />

généalogiques ou de listes d’ancêtres), autour<br />

d’un dénominateur commun biologique<br />

et social. On distingue généralement<br />

la généalogie ascendante (les ancêtres<br />

d’une personne) et la généalogie descendante<br />

(les descendants d’une personne). [1]<br />

Quête autonome de ses racines<br />

Votre curiosité a été éveillée et vous souhaitez<br />

partir sur les traces de vos ancêtres?<br />

Le désir d’en savoir plus est souvent animé<br />

par la découverte de l’acte de mariage des<br />

arrière-grands-parents, du journal intime<br />

de la grand-tante ou les souvenirs des<br />

grands-parents racontés à l’occasion des<br />

réunions de famille.<br />

Photo: Photo: généalogie des Bourbons [Sylvain Bonnet, 1682], Wikimédia<br />

28<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

Une bonne façon de commencer une<br />

recherche généalogique est d’interroger<br />

les membres de la famille et d’autres parents.<br />

Chaque personne a des souvenirs<br />

qui lui sont propres, qu’elle ne se souvienne<br />

que de peu de choses du passé et ne<br />

puisse donc fournir que des informations<br />

isolées, ou qu’elle ait beaucoup de choses<br />

à raconter.<br />

Pour le novice, la recherche des ancêtres<br />

en ligne ou par un autre biais est<br />

toutefois fastidieuse, car les informations<br />

ne sont généralement pas servies sur un<br />

plateau. Suivre un cours dans ce domaine<br />

ou échanger avec des personnes partageant<br />

la même passion au sein d’associations<br />

de généalogie peut être utile pour se<br />

lancer.<br />

Le travail systématique dans ce domaine<br />

s’apprend. Pour des investigations<br />

plus approfondies, avec des éclaircissements<br />

et des recherches plus difficiles<br />

pour des questions de temps, de géographie,<br />

de nombre ou autre, il est recommandé<br />

de confier le travail à un généalogiste<br />

professionnel.<br />

La personne en quête de ses origines<br />

doit réfléchir au préalable au temps et à<br />

l’argent qu’elle souhaite investir dans son<br />

«projet». Moins il y a de données ou de documents<br />

disponibles au départ et plus la<br />

recherche doit être détaillée par la suite,<br />

plus l’investissement en temps et en<br />

argent sera important.<br />

Définir la recherche<br />

1) <strong>No</strong>rmalement, une recherche d’ancêtres<br />

commence par les membres les plus<br />

jeunes de la famille ou la dernière génération.<br />

La personne qui effectue les recherches<br />

peut également se prendre<br />

elle-même comme point de départ, bien<br />

qu’elle ne soit pas la plus jeune dans cette<br />

hiérarchie familiale, mais qu’elle ait aussi<br />

des descendants.<br />

2) Les recherches doivent-elles se baser<br />

uniquement sur la lignée masculine?<br />

3) Les recherches doivent-elles se baser<br />

également sur la lignée féminine? Si<br />

c’est le cas, cela implique un investissement<br />

nettement plus important, tant en<br />

termes de temps que d’argent.<br />

4) Faut-il rechercher uniquement les ascendants<br />

directs (enfants – parents –<br />

grands-parents – etc.)?<br />

5) Les «lignées latérales» respectives, à savoir<br />

les frères et sœurs et leurs descendants<br />

de chaque génération, entrentelles<br />

également en ligne de compte?<br />

6) Les conjoints sont-ils impliqués?<br />

7) Faut-il remonter le plus de générations<br />

possible ou seulement un certain<br />

nombre (il arrive que certaines personnes<br />

expriment ce souhait)?<br />

8) Si, au cours de la recherche, on constate<br />

que des ancêtres se sont établis non seulement<br />

en Suisse, mais aussi à l’étranger:<br />

faut-il élargir la recherche aux familles<br />

émigrées?<br />

Trouver les sources<br />

Il est recommandé de se procurer les données<br />

des dernières générations auprès des<br />

services d’état civil compétents et, à partir<br />

de là, de demander également les données<br />

des autres générations dans la mesure du<br />

possible. (Une procédure uniforme a été<br />

définie avec l’introduction/l’entrée en vigueur<br />

de la loi fédérale sur l’état civil de<br />

1876.) [2]<br />

Avant 1876, les données personnelles<br />

enregistrées par les paroisses, telles que<br />

les naissances, les baptêmes, les mariages<br />

et les décès, se trouvent dans ce que l’on<br />

appelle les «registres paroissiaux». De nos<br />

jours, ces registres sont normalement<br />

conservés dans les Archives nationales et<br />

généralement saisis en ligne.<br />

Pour les non-initiés, il est difficile<br />

d’interpréter de tels documents. Des<br />

connaissances de base sont nécessaires<br />

pour déchiffrer l’allemand ancien («écriture<br />

cursive allemande» ou «écriture de<br />

chancellerie allemande»), une écriture difficile<br />

en soi utilisée dans les pays de culture<br />

germanique. De plus, les rédacteurs de documents<br />

n’étaient pas tous des génies de la<br />

calligraphie!<br />

Lire entre les lignes<br />

Une fois que les données des ancêtres ont<br />

été recherchées et consignées, que ce soit<br />

sous la forme d’un arbre généalogique<br />

illustré ou d’une liste d’ascendance, il est<br />

possible d’examiner de plus près les documents<br />

originaux (cela vaut également pour<br />

les documents saisis en ligne). Les données<br />

relatives à une personne contiennent des<br />

termes qui correspondent à la fois aux exigences<br />

actuelles au sens des offices d’état<br />

civil et à celles des «registres paroissiaux».<br />

Il s’agit par exemple du nom de famille<br />

(pour les femmes, également du nom de<br />

jeune fille), des prénoms, des surnoms, de<br />

la date et du lieu de naissance, de la date de<br />

baptême, de la date de mariage, de la date<br />

du décès, des titres professionnels, du lieu<br />

de résidence ou du nombre d’enfants. En<br />

«lisant entre les lignes», on découvre que<br />

les données racontent leur propre histoire.<br />

Par exemple:<br />

Une mention à côté d’une date de décès<br />

donne des informations sur la cause<br />

du décès, par exemple «noyé». Les registres<br />

fédéraux de l’état civil, comme les<br />

registres des décès, indiquent les professions<br />

qu’exerçaient nos ancêtres.<br />

Lorsque l’on se consacre à la généalogie,<br />

il faut toutefois faire preuve d’esprit<br />

critique face aux résultats et les vérifier<br />

scrupuleusement.<br />

(Pour ne pas alourdir le texte, le masculin est<br />

employé seul, mais il inclut à la fois les hommes et<br />

les femmes).<br />

Bibliographie<br />

[1] Wikipedia allemand, définition<br />

de la généalogie, consulté le 2.5.<strong>2022</strong>.<br />

[2] Perrenoud, Alfred: «Etat civil»,<br />

dans: Dictionnaire historique de la Suisse<br />

(DHS), version du 21.1.2021. En ligne:<br />

https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/<br />

007986/2021-01-21/, consulté le 4.5.<strong>2022</strong>.<br />

Le bureau des projets historiques<br />

Cet article est basé sur l’expérience de longue date de l’auteure en tant qu’historienne<br />

et généalogiste. Informations complémentaires sur:<br />

www.geschichtsagentur.ch / geschichtsagentur@bluewin.ch<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 29


Perspectives<br />

Actualités en oncologie: Les tumeurs germinales chez l’homme<br />

Stratégies thérapeutiques<br />

actuelles<br />

Même si elles sont rares, elles représentent le cancer le plus fréquent chez<br />

les jeunes hommes. Suivant la localisation et le stade des tumeurs germinales,<br />

on dispose de bonnes options et directives thérapeutiques.<br />

Anja Lorch, médecin adjointe à la Clinique d’oncologie médicale et hématologie, Hôpital universitaire de Zurich<br />

Les tumeurs germinales chez<br />

l’homme sont rares, mais le<br />

cancer le plus fréquent chez les<br />

jeunes. Le traitement adéquat<br />

et adapté au stade de la maladie revêt<br />

donc une importance particulière et peut,<br />

notamment pour les tumeurs avancées,<br />

parfois représenter un défi. Les directives<br />

nationales et internationales émettent<br />

des recommandations thérapeutiques<br />

bien étayées par les données. Celles-ci incluent,<br />

outre l’utilisation adaptée de la<br />

chimiothérapie, de la chirurgie et de la radiothérapie,<br />

également le choix des médicaments<br />

nécessaires et la durée de leur<br />

utilisation. Il s’agit d’éviter un surtraitement<br />

du patient, mais aussi un traitement<br />

insuffisant. Même lorsque la maladie présente<br />

un stade avancé, le traitement vise<br />

un objectif curatif et les chances de guérison<br />

sont globalement élevées [1].<br />

Diagnostic et traitement<br />

Du point de vue histologique, on distingue<br />

les tumeurs séminomateuses des tumeurs<br />

non séminomateuses. Alors que 95 % des<br />

tumeurs du testicule chez les hommes surviennent<br />

dans le testicule, environ 5 % sont<br />

localisées en dehors des gonades.<br />

Un symptôme fréquent est un grossissement<br />

ou gonflement indolore du testicule.<br />

Parfois, les patients remarquent aussi<br />

des signes d’une maladie avancée,<br />

comme p. ex. des douleurs dorsales, une<br />

dyspnée, une perte de poids ou des symptômes<br />

neurologiques.<br />

Le diagnostic comprend, outre l’examen<br />

clinique avec palpation des testicules,<br />

la sonographie des deux testicules<br />

ainsi que la détermination des marqueurs<br />

tumoraux HCG, AFP et LDH. Ceux-ci<br />

prouvent souvent la néoplasie, servent à<br />

surveiller l’évolution en cours de traitement<br />

et dans le cadre du suivi. Les bilans<br />

d’extension avec tomodensitométrie du<br />

thorax, de l’abdomen et du bassin sont<br />

obligatoires. Une imagerie de la tête ou<br />

des os est par contre facultative (seulement<br />

en cas de dissémination métastatique<br />

étendue, en particulier dans les<br />

poumons, de marqueurs tumoraux très<br />

élevés, de symptômes cliniques ou en cas<br />

de récidive). Si le patient souhaite avoir<br />

des enfants, l’analyse des spermatozoïdes<br />

et leur cryoconservation complètent le<br />

bilan d’extension. Une tomographie par<br />

émission de positons au 18 F-fluorodésoxyglucose<br />

(FDG PET-CT) n’est pas nécessaire<br />

[2].<br />

L’orchidectomie est généralement la<br />

première mesure thérapeutique qui a souvent<br />

déjà un effet curatif. Pour les tumeurs<br />

germinales avec une charge tumorale très<br />

élevée, des marqueurs très élevés ou en cas<br />

de dissémination métastatique symptomatique<br />

marquée, l’orchidectomie n’est réalisée<br />

qu’au terme du traitement systémique.<br />

Tous les patients devraient ensuite<br />

être présentés dans le cadre d’un tumor<br />

board interdisciplinaire. En particulier<br />

lorsqu’il s’agit de scénarios rares et de patients<br />

dont la maladie est à un stade avancé,<br />

il est vivement recommandé de prendre<br />

contact à temps avec un centre d’experts.<br />

Traitement du stade localisé (stade I)<br />

Au stade I, la maladie est limitée au testicule<br />

et les marqueurs tumoraux affichent<br />

des valeurs normales après l’orchidectomie.<br />

Si les marqueurs ne se normalisent<br />

pas ou augmentent même par la suite, il<br />

s’agit d’un stade métastatique, également<br />

sans détection de métastases lors de l’examen<br />

par imagerie.<br />

Au stade I, la seule surveillance («Active<br />

Surveillance») est généralement suffisante.<br />

En présence de certains facteurs de<br />

risque, une chimiothérapie ou radiothérapie<br />

adjuvante peut être nécessaire au stade<br />

localisé, dans de rares cas, aussi une résection<br />

chirurgicale des ganglions lymphatiques<br />

rétropéritonéaux (RPLND).<br />

Pour le séminome, suivant les facteurs<br />

de risque, le risque de récidive sous<br />

surveillance active est de 9 à 26 %. Le<br />

risque de récidive peut aussi être réduit à<br />

environ 5 % par un cycle de chimiothérapie<br />

adjuvante au carboplatine AUC 7. Les<br />

facteurs de risque pour le séminome sont<br />

l’envahissement du rete testis et la taille de<br />

la tumeur [3].<br />

Pour les tumeurs non séminomateuses,<br />

le risque de récidive dépend des<br />

facteurs de risque lymphogènes et/ou de<br />

l’invasion vasculaire. En présence de ces<br />

facteurs, il atteint environ 50 %, en leur absence<br />

15 %. L’administration d’un cycle de<br />

chimiothérapie adjuvante au PEB (cisplatine,<br />

étoposide et bléomycine) permet de<br />

réduire le risque de récidive à environ 1 %.<br />

Une part élevée de carcinome embryonnaire<br />

contribue aussi à accroître le risque<br />

de récidive [4].<br />

Facteurs pronostiques du stade<br />

métastatique<br />

A partir d’un stade II, on parle d’une maladie<br />

métastatique. Tous les patients avec un<br />

stade >IIB et III ont besoin d’une chimiothérapie<br />

primaire et sont attribués à un<br />

30<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Tableau 1. Classification selon «IGCCCG» dans les stades métastatiques<br />

Profil de risque favorable (env. 56 % des patients) Survie env. 90 %<br />

Tumeurs non<br />

séminomateuses<br />

Tumeurs<br />

séminomateuses<br />

Clinique<br />

Tumeur primaire gonadique<br />

ou rétropéritonéale et marqueurs<br />

«bas» et absence de métastases<br />

extrapulmonaires<br />

Toute localisation primaire et absence<br />

de métastases extrapulmonaires<br />

Marqueurs bas<br />

AFP 1000 ng/mL<br />

HCG 5000 U/L<br />

LDH 1,5 la norme<br />

Profil de risque intermédiaire (env. 28 % des patients) Survie env. 78 %<br />

Tumeurs non<br />

séminomateuses<br />

Tumeurs<br />

séminomateuses<br />

Clinique<br />

Tumeur primaire gonadique ou<br />

rétropéritonéale et marqueurs<br />

«intermédiaires» et absence de<br />

métastases extrapulmonaires<br />

Toute localisation primaire et<br />

métastases extrapulmonaires<br />

Marqueurs intermédiaires<br />

AFP 1000 –10 000 ng/mL<br />

HCG 5000–50 000 U/L<br />

LDH 1,5 –10 la norme<br />

Pronostic défavorable (env. 16 % des patients) Survie env. 45 %<br />

Tumeurs non<br />

séminomateuses<br />

Clinique<br />

Tumeur médiastinale primaire ou<br />

marqueurs «élevés» ou métastases<br />

extrapulmonaires<br />

Extrait de: Deutsches Ärzteblatt Jg. 102, Heft 47, 25. <strong>No</strong>vember 2005 (A3273)<br />

Marqueurs élevés<br />

AFP 10 000 ng/mL<br />

HCG 50 000 U/L<br />

LDH 10 la norme<br />

Tableau 2. Traitement de première intention Source: adapté selon la directive Onkopedia<br />

Traitement du stade métastatique<br />

Stade IIA/B<br />

Pour le stade IIA d’un séminome, qui est<br />

très rare, la radiothérapie (Involved field<br />

Radiatio) reste la première option thérapeutique,<br />

en dehors des études cliniques.<br />

Tous les stades de séminomes à partir de<br />

IIB sont en premier lieu traités avec trois<br />

cycles d’une chimiothérapie combinée au<br />

PEB tous les 21 jours ou alternativement<br />

avec quatre cycles de cisplatine et étoposide<br />

(PE). Une radiothérapie peut être discutée<br />

à titre d’alternative [8].<br />

A l’heure actuelle, les patients en Suisse<br />

peuvent aussi être inclus dans une étude<br />

clinique de phase II (SAKK 01/18). Ils reçoivent<br />

une chimioradiothérapie combinée<br />

(1 cycle de carboplatine AUC 7 suivi d’une<br />

irradiation involved node avec 24 Gy pour<br />

IIA ou 1 cycle PE et ensuite une irradiation<br />

involved node avec 30 Gy pour IIB).<br />

Une thérapie, en particulier pour le<br />

stade IIA, ne devrait être entamée que<br />

lorsque le diagnostic a été définitivement<br />

confirmé.<br />

Une RPLND peut aussi être envisagée<br />

chez des patients atteints d’une tumeur<br />

non séminomateuse dont les ganglions<br />

lymphatiques restent inchangés dans le<br />

contexte de marqueurs tumoraux normaux,<br />

cela pour exclure un tératome.<br />

PEB Cisplatine 20 mg/m²<br />

jour 1 à 5<br />

Etoposide<br />

Bléomycine<br />

100 mg/m²<br />

jour 1 à 5<br />

30 mg absolu<br />

jour 1, 8, 15<br />

PE Cisplatine 20 mg/m²<br />

jour 1 à 5<br />

Etoposide<br />

100 mg/m²<br />

jour 1 à 5<br />

PEI Cisplatine 20 mg/m²<br />

jour 1 à 5<br />

Etoposide<br />

Ifosfamide<br />

75 à 100 mg/m²<br />

jour 1 à 5<br />

1,2 g/m²<br />

jour 1 à 5<br />

groupe de risque selon la classification des<br />

risques IGCCCG (International Germ Cell<br />

Cancer Colaborative Group) [5] (voir tableau<br />

1). Cette classification s’appuie sur<br />

des données collectées avant 1990. Une initiative<br />

du IGCCCG Update Consortium a<br />

tous les 21 jours<br />

tous les 21 jours<br />

tous les 21 jours<br />

3 à 4 cycles<br />

4 cycles<br />

3 à 4 cycles<br />

analysé un grand nombre de données actuelles<br />

pour vérifier la classification initiale<br />

avec les méthodes de diagnostic et de<br />

traitement modernes [6, 7]. Les trois<br />

groupes pronostiques ont pu être confirmés<br />

dans l’analyse actuelle.<br />

Stade IIC/III<br />

Le traitement standard conformément à la<br />

stratification des risques selon la classification<br />

des risques IGCCCG est, indépendamment<br />

de l’histologie, une chimiothérapie<br />

avec trois (pour un groupe pronostique<br />

favorable) ou quatre cycles (pour un groupe<br />

pronostique intermédiaire ou défavorable)<br />

PEB espacés de 21 jours (alternativement<br />

4 cycles PE ou 3 à 4 cycles cisplatine, étoposide,<br />

ifosfamide [PEI]). Un retard de l’administration<br />

ou une réduction de la dose<br />

doivent absolument être évités [2] (cf. tableau<br />

2).<br />

Au cours des dernières années, on a<br />

cherché des stratégies thérapeutiques intensifiées,<br />

en particulier pour les patients<br />

présentant un groupe pronostique défavorable.<br />

Cela a permis pour la première fois<br />

de mettre en évidence, dans le cadre d’une<br />

étude prospective randomisée (GETUG<br />

13), chez des patients affichant une baisse<br />

inadéquate des marqueurs dans le premier<br />

cycle, un avantage en termes de survie<br />

par une intensification consécutive du<br />

traitement, cependant sans mettre en évidence<br />

un avantage significatif en termes<br />

de survie [9]. Des données américaines<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 31


Perspectives<br />

pour le régime TIP avec paclitaxel, ifosfamide<br />

et cisplatine, utilisé jusqu’ici uniquement<br />

pour la thérapie de sauvetage, ont<br />

montré, dans une étude de phase II, de très<br />

bons résultats à long terme dans cette population<br />

de patients, cependant avec un<br />

profil d’effets secondaires plus élevé, sans<br />

avantage significatif par rapport au traitement<br />

standard [10].<br />

Les études ont aussi porté sur l’importance<br />

de la chimiothérapie à haute dose<br />

(HDCT) avec un support autologue de cellules<br />

souches dans le traitement primaire.<br />

Toutes les études réalisées n’ont pas permis<br />

de démontrer pour l’ensemble des patients<br />

un avantage statistiquement significatif<br />

en faveur de la HDCT [11, 12].<br />

L’utilisation d’une HDCT dans le traitement<br />

primaire chez des patients avec<br />

des facteurs pronostiques défavorables ne<br />

constitue donc actuellement pas la norme,<br />

mais peut être judicieuse dans le cas particulier.<br />

Dans ce contexte, la décision devrait<br />

toujours être prise en concertation<br />

avec un centre d’experts.<br />

Résection de la tumeur résiduelle<br />

après le traitement de première<br />

intention<br />

Chez les patients atteints d’un séminome<br />

qui présentent des résidus tumoraux, une<br />

résection de la tumeur résiduelle n’est<br />

pas obligatoire. Pour les résidus >3 cm, un<br />

PET-CT peut être discuté au plus tôt huit<br />

semaines après la conclusion de la chimiothérapie.<br />

Ce n’est que dans cette configuration<br />

que le PET constitue une indication<br />

judicieuse. Chez les patients présentant un<br />

PET positif, l’examen doit tout d’abord être<br />

répété avec des examens par imagerie<br />

conventionnels ou, le cas échéant, en procédant<br />

à une biopsie pour exclure des résultats<br />

faux positifs [13].<br />

Pour tous les patients atteints d’une<br />

tumeur non séminomateuse avec des résidus<br />

tumoraux >1 cm, une résection est réalisée<br />

après quatre, voire au maximum huit<br />

semaines après la conclusion de la chimiothérapie<br />

dans le but d’éliminer entièrement<br />

les résidus tumoraux. Cette intervention<br />

souvent complexe ne devrait être<br />

réalisée que dans un centre disposant de<br />

l’expertise correspondante [14].<br />

Thérapie de sauvetage<br />

Environ 5 à 10 % de tous les patients et 30 %<br />

des patients atteints de tumeurs métastatiques<br />

à un stade primaire ont une récidive.<br />

Le traitement de patients avec une récidive<br />

d’un stade I s’effectue conformément<br />

aux algorithmes thérapeutiques<br />

pour les patients atteints d’une maladie<br />

métastatique primaire.<br />

Les patients qui ont une récidive après<br />

une chimiothérapie primaire reçoivent à<br />

nouveau une chimiothérapie intense suivie<br />

d’une résection de la tumeur résiduelle<br />

(pour les tumeurs non séminomateuses).<br />

En principe, on procède à une thérapie de<br />

sauvetage conventionnelle au cisplatine<br />

(CDCT) ou à une chimiothérapie séquentielle<br />

à haute dose avec transplantation<br />

autologue de cellules souches (HDCT).<br />

Dans certaines situations, une thérapie de<br />

sauvetage unique peut aussi être indiquée<br />

(p. ex. Growing Teratoma).<br />

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Perspectives<br />

Le choix du traitement pour chaque<br />

patient dépend du moment où survient la<br />

récidive et de certains facteurs de risque.<br />

Suivant ces facteurs de risque, on distingue<br />

cinq catégories pronostiques avec<br />

une survie sans progression sur deux ans<br />

qui varie en fonction du cas [15].<br />

Thérapie de sauvetage conventionnelle<br />

au cisplatine<br />

Les schémas combinent la cisplatine et<br />

l’ifosfamide soit avec l’étoposide (PEI), la<br />

vinblastine (VeIP) ou le paclitaxel (TIP),<br />

sans supériorité établie pour une combinaison<br />

thérapeutique. La chimiothérapie<br />

combinée standard prévoit l’administration<br />

de quatre cycles, espacés de 21 jours<br />

(voir tableau 3).<br />

Chimiothérapie séquentielle à haute<br />

dose avec transplantation autologue<br />

de cellules souches (HDCT)<br />

La combinaison du carboplatine et de l’étoposide<br />

(CE) forme la base de la combinaison<br />

HDCT. Presque tous les centres dans le<br />

Tableau 3. Chimiothérapie conventionnelle dans la thérapie de sauvetage<br />

monde l’utilisent aujourd’hui sous forme<br />

de thérapie séquentielle avec deux à trois<br />

cycles à haute dose de CE (voir tableau 4).<br />

L’importance de la HDCT lors de la<br />

première récidive reste controversée et<br />

fait actuellement l’objet de discussions.<br />

Une analyse d’un sous-groupe dans une<br />

étude rétrospective de près de 1600 jeux de<br />

données de patients sous thérapie de sauvetage<br />

primaire a permis de démontrer un<br />

avantage en faveur de la HDCT par rapport<br />

à la CDCT. Ces résultats sont contraires<br />

aux données d’une étude prospective et<br />

randomisée qui n’a pas permis de mettre<br />

en évidence un avantage clair pour la<br />

HDCT lors de la première récidive [16, 17].<br />

Dans le cadre d’une étude mondiale<br />

randomisée de phase III, qui compare le<br />

traitement conventionnel au TIP versus<br />

une chimiothérapie séquentielle à haute<br />

dose (CE) (TIGER), le bénéfice de la HDCT<br />

lors de la première récidive est actuellement<br />

validé de manière prospective. Les<br />

patients en Suisse peuvent aussi être inclus<br />

dans cette étude.<br />

PEI (répétition jour 22) 4 cycles<br />

Cisplatine 20 mg/m² jour 1 à 5<br />

Ifosfamide 1,2 g/m² jour 1 à 5<br />

Etoposide 75 mg/m² jour 1 à 5<br />

TIP (répétition jour 22) 4 cycles<br />

Cisplatine 20 mg/m² jour 1 à 5<br />

Ifosfamide 1,2 g/m² jour 1 à 5<br />

Paclitaxel 250 mg jour 1<br />

VeIP (répétition jour 22) 4 cycles<br />

Cisplatine 20 mg/m² jour 1 à 5<br />

Ifosfamide 1,2 g/m² jour 1 à 5<br />

Vinblastine 0,11 mg/kg jour 1 et 2<br />

Tableau 4. Chimiothérapie à haute dose avec transplantation autologue de cellules souches<br />

et stratégie de traitement<br />

Type Profil de risque Régime HD Médicaments<br />

Première<br />

intention –<br />

maladie<br />

métastatique<br />

Maladie<br />

métastatique<br />

récidivante<br />

A évaluer en cas de<br />

– baisse inadéquate des<br />

marqueurs<br />

– tumeur non séminomateuse<br />

primaire médiastinale<br />

– métastases disséminées dans<br />

le SNC/foie/osseuses<br />

– première récidive après<br />

chimiothérapie combinée<br />

– deuxième récidive ou<br />

récidive consécutive<br />

HD-PEI<br />

HD-CE<br />

Cisplatine<br />

Etoposide<br />

Ifosfamide<br />

Carboplatine<br />

Etoposide<br />

Lors d’une deuxième récidive ou récidive<br />

consécutive, la HDCT permet encore<br />

d’obtenir une rémission à long terme. La<br />

taille et l’hétérogénéité des groupes de patients<br />

étudiés rendent cependant difficile<br />

l’interprétation des résultats d’étude disponibles.<br />

Globalement, il semble que<br />

seule une petite minorité des patients<br />

peut profiter à long terme de l’utilisation<br />

d’une HDCT [18].<br />

Traitement palliatif<br />

Les patients avec de multiples récidives ou<br />

les patients avec récidives après une<br />

chimiothérapie à haute dose ne guérissent<br />

que rarement. Grâce à l’utilisation adaptée<br />

de la chimiothérapie palliative, éventuellement<br />

avec une résection tumorale palliative<br />

ou aussi une radiothérapie palliative, il est<br />

souvent possible d’atténuer les symptômes<br />

et d’améliorer la qualité de vie des patients.<br />

Outre le paclitaxel, les substances oxaliplatine<br />

et gemcitabine sont efficaces et<br />

utilisées soit à titre individuel ou dans différentes<br />

combinaisons. Ces substances<br />

permettent à certains patients, même en<br />

cas de récidive après une HDCT, de bénéficier<br />

d’une rémission à plus long terme. Une<br />

efficacité palliative a également été démontrée<br />

pour l’utilisation d’étoposide orale.<br />

On ne dispose jusqu’ici hélas d’aucune<br />

alternative efficace à la chimiothérapie, en<br />

particulier les inhibiteurs de la tyrosinkinase<br />

et les inhibiteurs de points de contrôle<br />

immunitaire n’ont pas montré d’efficacité<br />

dans des études cliniques [2, 20, 21].<br />

Message à retenir<br />

––<br />

La tumeur germinale est la tumeur la<br />

plus fréquente du jeune homme.<br />

––<br />

A un stade métastatique, la classification<br />

se fait dans trois groupes pronostiques,<br />

favorable, intermédiaire et défavorable,<br />

suivant l’élévation des taux de marqueurs<br />

et l’implication viscérale.<br />

––<br />

La chimiothérapie au PEB reste le traitement<br />

standard pour les tumeurs métastatiques.<br />

A titre alternatif, on peut utiliser<br />

un PE ou PEI.<br />

––<br />

Le nombre de cycles dans le traitement<br />

primaire est déterminé en fonction du<br />

groupe pronostique.<br />

––<br />

Pour les tumeurs non séminomateuses,<br />

la résection de la tumeur résiduelle est<br />

obligatoire pour les résidus >1 cm.<br />

––<br />

Dans la situation de sauvetage, on effectuera<br />

soit la chimiothérapie conventionnelle<br />

soit la chimiothérapie à haute dose<br />

avec support autologue de cellules<br />

souches.<br />

›<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 33


Perspectives<br />

Bibliographie<br />

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ifosfamide (VIP) plus stem-cell<br />

support in males with poor-prognosis<br />

germ-cell cancer. An<br />

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Cancer Treat Rev 2018; 71: 102–107<br />

Contact:<br />

anja.lorch@usz.ch<br />

Il n’y a pas de conflits d’intérêts pour cet article.<br />

34<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Aus der «Therapeutischen Umschau»* – Übersichtsarbeit<br />

Pathologie<br />

von Infektionskrankheiten<br />

Daniel Turek, Anne Graber, Ronny Nienhold und Gieri Cathomas<br />

Institut für Pathologie des Kantonsspitals Baselland, Liestal, Schweiz<br />

* Der Artikel erschien ursprünglich in der<br />

«Therapeutischen Umschau» (2019), 76(7),<br />

391–396. mediservice vsao-Mitglieder können<br />

die «Therapeutische Umschau» zu äusserst<br />

günstigen Konditionen abonnieren. Details<br />

s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.<br />

Die Diagnose von Infektionen<br />

ist ein integraler Bestandteil<br />

der Pathologie und Pathologinnen<br />

und Pathologen sind<br />

in ihrer diagnostischen Tätigkeit täglich<br />

mit der Frage nach einem möglichen<br />

Infekt konfrontiert. Die Dominanz der<br />

wichtigen und zunehmend komplexer<br />

werdenden Diagnostik von Tumorerkrankungen<br />

auf der einen Seite und<br />

die Organorientierung der Pathologie auf<br />

der anderen Seite führt dazu, dass die<br />

Möglichkeiten der Infektionsdiagnostik<br />

in der Pathologie weniger wahrgenommen<br />

und manchmal unterschätzt werden.<br />

Dazu kommt, dass im Alltag der<br />

Erregernachweis natürlich primär durch<br />

die Mikrobiologie erbracht wird, welche<br />

zusätzlich auch die wichtige Resistenzprüfung<br />

für die verschiedenen antiinfektiösen<br />

Medi kamente durchführt. Die<br />

häufigsten Untersuchungsma terialien<br />

sind Körperflüssigkeiten wie Urin oder<br />

Stuhl, Abstriche, Spülungen oder Blut,<br />

dies häufig auch ohne einen offensichtlichen<br />

Herdbefund bei infektionsverdächtigen<br />

Allgemeinsymptomen. Die Pathologie<br />

kommt im Allgemeinen erst ins Spiel,<br />

wenn Gewebsproben entnommen werden,<br />

meistens nachdem sich eine erkennbare<br />

Läsion ausgebildet hat. Dazu kommen<br />

aber auch zytologische Proben wie<br />

Punktionen oder Lavagen, welche als<br />

Untersuchungsmaterial sowohl von der<br />

Pathologie wie auch von der Mikrobiologie<br />

verwendet werden können.<br />

Historisch gesehen haben beide, Pathologie<br />

und Mikrobiologie, einen gemeinsamen<br />

Ursprung; erinnert sei hier<br />

nur kurz an Edwin Klebs (1834 – 1913) der<br />

also Ordinarius für Pathologie in Zürich<br />

und Bern als erster den Hypophysentumor<br />

bei einem Patienten mit Akromegalie<br />

beschrieb, aber besser bekannt ist als<br />

Beschreiber und Namensgeber des Bakteriums<br />

Klebsiella. Aber auch nach der Auftrennung<br />

der beiden Fächer hat die Pathologie<br />

von Infektionskrankheiten immer<br />

wieder wegweisende Erkenntnisse bei der<br />

Entdeckung von Erkrankungen erbracht,<br />

erinnert sei dabei z. B. an die Entdeckung<br />

und Beschreibung von AIDS, bei der die<br />

Befunde aus der Pathologie, nicht zuletzt<br />

gewonnen an Autopsien, wesentlich zum<br />

Verständnis dieser komplexen Erkrankung<br />

beigetragen haben [1].<br />

Die Besonderheit der Diagnostik von<br />

Infektionskrankheiten in der Pathologie<br />

beruht auf der gleichzeitigen Beurteilung<br />

der entzündlichen Reaktion mit einem<br />

allfälligen Erregernachweis [2]. Dies ist<br />

die grosse Stärke der Pathologie, weil erst<br />

durch die Kombination von Erregernachweis<br />

und Entzündungsreaktion die krankmachende<br />

Wirkung des Erregers untermauert<br />

wird. Dies ist heute nicht zuletzt<br />

deshalb besonders wichtig, weil durch<br />

hochempfindliche Nachweismethoden<br />

von Erregern oder auch Erregerbestandteilen<br />

der kausale Zusammenhang dieses<br />

Nachweises mit einer gegebenen Erkrankung<br />

schwierig sein kann. Dies lässt sich<br />

eindrücklich an einem aktuellen Beispiel,<br />

nämlich der Erkrankung durch Zika-Viren<br />

veranschaulichen, bei welcher die Epidemiologie<br />

zwar den dringenden Verdacht<br />

eines Zusammenhanges zwischen dem<br />

Virus und dem Auftreten von Hirnmissbildungen<br />

ergab, aber erst der direkte Erregernachweis<br />

in dem erkrankten Hirngewebe<br />

den abschliessenden Beweis erbringen<br />

konnte [3].<br />

Ausgangspunkt Entzündung<br />

Eine Entzündung im Gewebe ist ein wichtiges<br />

Verdachtsmoment für einen Infekt.<br />

Natürlich können eine Reihe von anderen<br />

schädigenden Einwirkungen auf das Gewebe<br />

zu entzündlichen Veränderungen<br />

führen, namentlich ischämische Gewebsschädigungen,<br />

physikalischen Einwirkungen<br />

wie Verletzungen oder Verätzungen<br />

und auch endogene Entzündungsreaktionen,<br />

z. B. im Rahmen einer Autoimmunerkrankung.<br />

Ausserdem muss v. a. im Bereich<br />

der Schleimhäute wie im Magen-<br />

Darm-Trakt oder in der Lunge das physiologische<br />

Infiltrat von Entzündungszellen,<br />

welche das Gleichgewicht zwischen unserem<br />

Mikrobiom auf der einen Seite und<br />

unserem Körper auf der anderen Seite, aufrechterhält,<br />

von pathologischen, krankmachenden<br />

Entzündungsinfiltraten abgegrenzt<br />

werden.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 35


Perspectives<br />

Die Art des Entzündungsinfiltrates<br />

gibt erste und wichtige Hinweise, welche<br />

Rückschlüsse auf einen möglichen Erreger<br />

erlauben (Tabelle 1). Am häufigsten<br />

findet sich eine granulozytär-eitrige Entzündung,<br />

sei es in Form eines einschmelzenden<br />

Abszesses, sei es in einer mehr infiltrativen,<br />

phlegmonösen Form. Ursächlich<br />

liegen hier meistens Bakterien vor,<br />

häufig die typischen Eitererregen Staphylokokken<br />

oder Streptokokken, aber auch,<br />

abhängig von der Körperregion, gramnegative<br />

Keime, v. a. der Darmflora wie E. coli<br />

oder Klebsiellen. Eine granulozytäre Entzündung<br />

weckt immer den Verdacht auf<br />

einen Infekt, dies namentlich in primär<br />

sterilen Geweben wie parenchymatösen<br />

Organen. In gewissen Situationen können<br />

sogar schon kleinste Mengen von neutrophilen<br />

Granulozyten Hinweise auf einen<br />

bakteriellen Infekt sein, dies ist typischerweise<br />

bei periprothetischen Membranen<br />

nach Gelenksprothesen der Fall, wo bereits<br />

eine limitierte Zahl von Granulozyten<br />

ein guter Indikator für einen chronischen<br />

bakteriellen Protheseninfekt ist.<br />

Granulozyten sind die Entzündungszellen<br />

des akuten Infekts. Demgegenüber<br />

sind eosinophile Leukozyten Ausdruck einer<br />

chronischen Entzündung und bei gewissen<br />

Parasiten vermehrt wie z. B. Schistosomen<br />

oder Coccidioides (Abbildung 1).<br />

Natürlich zeigen entzündliche Infiltrate<br />

immer einen gewissen gemischten Charakter,<br />

aber meistens findet sich ein prädominanter<br />

Zelltyp wie z. B. die eosinophilen<br />

Granulozyten. Herdförmige Ansammlungen<br />

von eosinophilen Leukozyten sollten<br />

den Pathologen dazu veranlassen, weitere<br />

Stufenschnitte durchzuführen (weiteres<br />

Gewebe zu untersuchen), um keine Parasitenlarven<br />

zu verpassen. Die wichtigste Differentialdiagnose<br />

ist eine allergische Reaktion;<br />

diese kann ihre Ursache aber auch<br />

in einem persistierenden Infekt haben, wie<br />

z. B. bei der allergischen Aspergillose der<br />

Nasennebenhöhle.<br />

Ein Entzündungsinfiltrat, welches<br />

von Lymphozyten mit mehr oder weniger<br />

Plasmazellen dominiert wird, eine s. g.<br />

lymphoplasmozelluläre Entzündung, ist<br />

charakteristisch für einen chronischen Infekt.<br />

Eine spezielle Form ist die chronisch-aktive<br />

Entzündung, bei welcher sowohl<br />

das lymphoplasmozelluläre Entzündungsinfiltrat<br />

wie auch eine granulozytäre<br />

Komponente vorliegt. Dieses Muster findet<br />

sich z. B. bei einer Helicobacter-Gastritis<br />

mit der typischen Verteilung und einer<br />

chronisch-aktiven Entzündung mit oder<br />

ohne Lymphfollikel. Finden sich bei diesem<br />

histologischen Bild keine Bakterien,<br />

lohnt sich eine Zusatzuntersuchung mit<br />

z. B. einer Polymerasen Ketten Reaktion<br />

(PCR). In eigenen Untersuchungen konnten<br />

wir in diesen Fällen in 20 bis 50 % die­<br />

Abbildung 1. Nachweis von Entzündung und Erregern: A: Schistosomen-Ei mit ausgeprägter<br />

eosinophiler Begleitentzündung (H&E-färbung). B: Cladophialophora bantiana, ein pigmentierter Pilz,<br />

welcher zu einem Hirnabszess mit granulomatöser Reaktion führte (PAS-Färbung).<br />

Tabelle 1. Typische Entzündungsmuster im Gewebe bei verschiedenen Infektionen.<br />

Vorherrschendes Entzündungsinfiltrat Häufiges Vorkommen Selteneres Vorkommen<br />

Neutrophile Granulozyten<br />

• Bakterielle Infektionen<br />

• Pilzinfekte<br />

• Mykobakteriosen<br />

(v.a. schnell wachsende Mykobakterien,<br />

z.B. Mycobaterium fortuitum)<br />

Eosinophile Granulozyten • Parasitosen (v. a. Würmer) • Pilzinfektion (z.B. Aspergillom)<br />

Lymphozyten / Plasmazellen<br />

Granulomatöse Entzündung<br />

• Virusinfekte<br />

• Treponematosen (Syphilis, Borreliose)<br />

• Chronische bakterielle Infektionen<br />

(z.B. Helicobactergastritis)<br />

• Mykobakteriosen (Tuberkulose, Lepra)<br />

• Bartonellose (Katzenkratz-Krankheit)<br />

• Tularämie (Hasenpest)<br />

• Brucellose<br />

• Lymphogranuloma venereum<br />

• Pilzinfektion (z.B. Histoplasmose,<br />

Blastomykose)<br />

• Schistostomiasis<br />

• Nicht-infektiöse Ursachen<br />

(Morbus Crohn, Fremdkörper,<br />

Sarkoidose)<br />

36<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

ser negativen Biopsien mittels PCR Helicobacter-DNA<br />

als Ausdruck einer bakteriellen<br />

okkulten Gastritis nachweisen [4, 5].<br />

Granulomatöse Entzündung<br />

Die granulomatöse Entzündung verdient<br />

eine eigene Betrachtung, da sie einerseits<br />

nur histologisch verifiziert werden kann,<br />

andererseits gewisse klinische Schlussfolgerungen<br />

nach sich zieht. In der Radiologie<br />

wird traditionell der Begriff Granulome<br />

auch verwendet, allerdings können<br />

sich dahinter, neben eigentlichen Granulomen,<br />

verschiedene andere Veränderungen<br />

verbergen, nicht zuletzt auch Tumoren<br />

und Metastasen. Granulome sind<br />

definiert als knötchenförmige Ansammlungen<br />

von Histiozyten, Epitheloidzellen<br />

mit den charakteristischen «schuhsohlenförmigen»<br />

Kernen, mit oder ohne Riesenzellen<br />

sowie mit oder ohne Nekrosen. Dazu<br />

kann ein lymphozytärer Randsaum das<br />

Knötchen abgrenzen. Die Differenzialdiagnose<br />

einer granulomatösen Entzündung<br />

ist breit, sie umfasst neben Infekten andere<br />

Ursachen wie die Sarkoidose oder den<br />

Morbus Crohn im Darm. Bei der Beurteilung<br />

der Granulome spielen die Nekrosen<br />

in der Differentialdia gnose eine wichtige<br />

Rolle. Granulome mit Nekrosen sind<br />

v erdächtig auf einen Infekt, bei der azellulären<br />

Nekrose (makroskopisch käsige<br />

Nekrose) natürlich besonders auf eine<br />

Tuberkulose. Ist die Nekrose granulozytär<br />

(suppurativ) oder mit einer starken Beteiligung<br />

von eosinophilen Leukozyten charakterisiert,<br />

besteht ein erhöhter Verdacht<br />

auf einen Infekt, welcher sowohl bakteriell<br />

als auch z. B. durch Pilze bedingt sein<br />

kann. Ein solches Bild mit einer suppurativen,<br />

zentralen Nekrose zeigt typischerweise<br />

die Tularämie. Vor einigen Jahren<br />

haben wir an unserem Institut einen ersten<br />

Fall von Tularämie, den wir dank der<br />

Zusatzuntersuchungen (vgl. rechts) als<br />

solche beweisen konnten, diagnostiziert<br />

und im Laufe der letzten Jahre haben wir<br />

über 30 Fälle mit Tularämie aus der ganzen<br />

Schweiz an unserem Institut in der<br />

Histologie mit dem entsprechenden Erregernachweis<br />

diagnostizieren können (Abbildungen<br />

2, 3).<br />

Abbildung 2. Granulomatöse Lymphadenitis bei Tularämie: A: Übersicht des Lymphknotens mit<br />

ausgedehnter Nekrose mit Detritus und Granulozyten. B: Detail mit Nekrose und granulomatöser<br />

Reaktion (Färbung H&E). In der PCR-Untersuchung wurde Francisella tularensis holarctica<br />

nachgewiesen.<br />

140<br />

120<br />

120<br />

100<br />

100<br />

80<br />

80<br />

60<br />

40 60<br />

20<br />

40<br />

0<br />

20<br />

0<br />

14 14<br />

3 1 3 1<br />

28<br />

Abbildung 3. Nachweis der Tularämie-Fälle von 2010 – 2019 (Stand 30.9.) in der Schweiz und am<br />

Institut für Pathologie des Kantonsspital Basel-Land.<br />

41<br />

41<br />

28<br />

38<br />

38<br />

5<br />

50<br />

1 2<br />

57<br />

131 131<br />

9<br />

121<br />

121<br />

3 5<br />

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019<br />

14 14<br />

9<br />

hausintern diagnostizierte und gemeldete Fälle<br />

3<br />

1<br />

3<br />

5<br />

1<br />

1 2<br />

3<br />

5<br />

gemeldete Fälle gesamte Schweiz<br />

2010 2011 2012 hausintern 2013 diagnostizierte 2014 und 2015gemeldete 2016 Fälle 2017 2018 2019<br />

hausintern diagnostizierte gemeldete und Fälle gemeldete gesamte Fälle Schweizgemeldete Fälle gesamte Schweiz<br />

50<br />

57<br />

95<br />

Der morphologische Erregernachweis<br />

im Gewebe<br />

Wie aufgeführt basiert die Diagnose einer<br />

Infektionskrankheit in der Histologie auf<br />

dem gleichzeitigen Nachweis einer Entzündungsreaktion<br />

und dem Erreger. Der<br />

Erregernachweis ist einerseits abhängig<br />

von der Grösse des Erregers und der Anfärbbarkeit,<br />

ausserdem führt eine heftige<br />

Entzündungsreaktion schnell zu einer<br />

Zerstörung des Erregers, was unter Umständen<br />

den Nachweis schwierig macht.<br />

Die häufigsten Erreger, die Bakterien, sind<br />

auch von ihrer Grösse her in der konventionellen<br />

Histologie (und speziell auch für<br />

den / die Pathologen / in, der / die meistens<br />

mit Trockenobjektiven, maximal 400fache<br />

Vergrösserung arbeitet) an der Grenze<br />

der Nachweisbarkeit. Allerdings gibt es<br />

auch sehr charakterische Morphologien,<br />

95<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 37


Perspectives<br />

namentlich die bereits erwähnten Helicobacter-Bakterien,<br />

die morphologisch eindeutig<br />

nachgewiesen werden können.<br />

Andere Beispiele sind die intestinale<br />

Spirochätose oder Aktinomyzes-Drusen.<br />

Grundsätzlich sind auch Spezialfärbungen<br />

möglich, namentlich eine Gramfärbung,<br />

welche eine Unterscheidung zwischen<br />

grampositiven und gramnegativen<br />

Bakterien erlaubt, die Unterscheidung<br />

allerdings und die Spezifi zierung v. a. der<br />

gramnegativen Bakterien, ist schwierig.<br />

Selbstverständlich kommen auch Spezialfärbungen<br />

zum Einsatz, namentlich die<br />

modifizierte Ziehl-Neelson­ Färbung für<br />

Mykobakterien. Bei der Tuberkulose sind<br />

allerdings meistens nur wenige Keime<br />

vorhanden und der Nachweis ist wenig zuverlässig,<br />

hier haben Spezialuntersuchungen<br />

wie die PCR heute eine wichtige Funktion.<br />

Dem gegenüber sind Pilze häufig gut<br />

erkennbar, v. a. die Fadenpilze wie Aspergillus<br />

oder Mucorales, allerdings sollten<br />

hier Zusatzfärbungen wie die PAS-Färbungen<br />

oder Versilberungen (z. B. Groccott)<br />

zur Anwendung kommen (Abbildung<br />

1). Die Morphologie, unterteilt nach<br />

Hefen oder Fadenpilzen, erlaubt durchaus<br />

eine Einteilung, die Subspezies ist allerdings<br />

morphologisch häufig nicht mit Sicherheit<br />

diagnos tizierbar. Dazu kommen<br />

v. a. bei Nekrosen degenerative Veränderungen,<br />

welche die morphologische Beurteilung<br />

zusätzlich erschweren. Parasiten<br />

wie Protozoen oder Helminthen sind in<br />

der Histologie meistens gut und erkennbar<br />

und zu diagnostizieren. Die Form erlaubt<br />

häufig eine Diagnose, allerdings ist<br />

hier der fokale Befall zu berücksichtigen<br />

und Stufenschnitte sind notwendig, die<br />

Erreger nachzuweisen. Die kleinsten Erreger<br />

schliesslich, die Viren, entziehen sich<br />

grundsätzlich der Visualisierung durch<br />

das Lichtmikroskop, da sie aber obligat intrazelluläre<br />

Keime sind, welche häufig zu<br />

sekundären Zellveränderungen führen<br />

(zytopathogener Effekt) lassen sich Viruserkrankungen<br />

zum Teil sehr gut und genau<br />

diagnostizieren. Dazu gehören die<br />

Herpesviren, namentlich Herpes simplex<br />

oder zoster, die Infektion mit dem humanen<br />

Papilloma-Virus (HPV), aber auch andere<br />

wie z. B. Parvoviren. Die wichtigste<br />

und die am besten etablierte Technik zum<br />

Nachweis von Erregern am Gewebe, welche<br />

gleichzeitig erlaubt, die Morphologie<br />

zu beurteilen, ist die Immunhistochemie.<br />

Es gibt eine, allerdings begrenzte, Reihe<br />

von kommerziell erhält lichen Antikörpern,<br />

welche am formalinfixierten und in<br />

Paraffin eingebetteten Material verwendet<br />

38<br />

Abbildung 4. Ausschnitt aus der Histologie eines Condyloma lata: A. Hyperkeratose und chronisch-aktive<br />

Entzündung (H&E Färbung). B: Immunhistochemische Darstellung von Treponema<br />

pallidum, typischerweise entlang den Desmosomen der Plattenepithelien (rot).<br />

werden können. Bewährt haben sich Antikörper<br />

gegen die gängigen Viren wie Herpes<br />

simplex, Hepatitis B oder Varizellen,<br />

für andere Erreger gibt es nach wie vor<br />

keine zuverlässigen Antikörper (z. B. Hepatitis<br />

C), nicht zuletzt, weil ein Markt für<br />

diese Reagenzien relativ klein ist. Auch<br />

für gewisse Bakterien gibt es gut funktionierende<br />

Antikörper, namentlich für<br />

Treponemen (erfasst Spirochäten und<br />

T. pallidum) oder für Helicobacter (Abbildung<br />

4). Weniger zuverlässig und auch<br />

weniger gebräuchlich ist die Immunhistochemie<br />

für Pilze, weil diese meistens eine<br />

ungenügende Spezifität aufweisen. Kaum<br />

erhältlich, da die Morphologie häufig ausreicht,<br />

ist die Immunhistochemie für Protozoen<br />

oder andere Parasiten.<br />

Molekulare Diagnostik<br />

und integrierte Diagnose<br />

Wie überall in der Pathologie hat sich auch<br />

in der Diagnostik von Infektionskrankheiten<br />

in den letzten Jahrzehnten die molekulare<br />

Diagnostik als wichtige Zusatzuntersuchung<br />

etabliert. Wegen der hohen<br />

Empfindlichkeit haben sich v. a. PCR-Untersuchungen<br />

zum Nachweis von Erreger­<br />

Nukleinsäure, v. a. von DNA und in geringem<br />

Ausmass auch von RNA, durchgesetzt.<br />

Das Institut für Pathologie des Kantonsspital<br />

Baselland hat in den letzten 20 Jahren<br />

mehrere tausend PCR-Untersuchungen<br />

für Erreger durchgeführt, z. B. mit der<br />

Frage nach Mykobakterien, aber auch einer<br />

Reihe andere Erreger welche zum Teil<br />

schwierig oder nicht züchtbar sind wie<br />

Tropheryma whipplei, Treponema pallidum<br />

oder M. leprae. Ebenfalls mit der<br />

PCR wurde die oben aufgeführte Tularämie<br />

bestätigt. Dabei kommt ein weiterer<br />

Vorteil der Pathologie zum Tragen, dass<br />

nämlich für die Diagnose keine Anzüchtung<br />

der Bakterien notwendig ist, was bei<br />

Francisella tularensis erhöhte Sicherheitsvorkehrung<br />

erfordert. Ausserdem erlaubt<br />

die PCR nicht nur den Nachweis von<br />

Erreger-DNA, sondern es ist auch möglich,<br />

Untersuchungen auf Resistenz-Gene<br />

durchzuführen, z. B. bei Helicobacter-Bakterien.<br />

Die Untersuchung am formalinfixierten<br />

und in Paraffin eingebetteten<br />

Material unterscheidet sich von Analysen<br />

anderer Untersuchungsmaterialien. DNA<br />

aus paraffineingebettetem Material ist<br />

stark fragmentiert (< 250 – 300 Basen paare)<br />

und entsprechend müssen alle Essays so<br />

ausgerichtet sein, dass diese kurzen Fragmente<br />

auch erfasst werden können. Kurze<br />

Fragmente haben zusätzlich den Nachteil,<br />

dass Sequenzierungen beschränkt möglich<br />

sind und entsprechend auch die Subtypisierungen<br />

nicht immer abschliessend<br />

möglich sind. Gleichzeitig ist es sehr wichtig,<br />

dass strengste Vorsichtsmassnahmen<br />

getroffen werden, um Kontamination von<br />

vorgehenden Untersuchungen und damit<br />

falsch positive Resultate zu vermeiden.<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Schliesslich ist das molekulare Resultat<br />

immer auch mit dem morphologischen<br />

Befund zu korrelieren und abweichende<br />

oder nicht erklärbare Resultate sind zu<br />

re-evaluieren.<br />

Als weiteres Beispiel der molekularen<br />

Untersuchungen sei die PCR mit anschliessender<br />

Sequenzierung für humanpathogene<br />

Pilze erwähnt. Pilze lassen sich<br />

zwar morphologisch einordnen, die genaue<br />

Diagnose ist allerdings häufig<br />

schwierig. Je nach klinischer Situation,<br />

z. B. bei Mucor, ist es bedeutsam, eine<br />

schnelle und eindeutige Diagnose zu<br />

stellen; kann doch eine Infektion mit<br />

Mucor bei immunsupprimierten Patienten<br />

schnell fortschreiten oder sogar tödlich<br />

enden. Ausserdem kann die Anzucht<br />

der Pilze aus nativem Material mehrere<br />

Wochen dauern, bis ein abschliessendes<br />

Resultat vorliegt. Ein schnelleres Ergebnis<br />

kann die Molekularpathologie mittels<br />

der PCR und anschliessender Sanger-Sequenzierung<br />

bieten, zusätzlich erlaubt<br />

diese Technik auch die Erkennung von<br />

Mehrfachinfekten [6].<br />

Bereits 2011 wurde die ITS (internal<br />

transcribed Spacer) Region in der ribosomalen<br />

DNA als universeller Barcode für die<br />

Identifizierung von Pilzen angesehen. Diese<br />

enthält neben konservierten Regionen<br />

viele variable Bereiche, die es ermöglicht<br />

Pilze inter- und intraspezifisch zu identifizieren<br />

[7]. Im Gegensatz zur Array-Methode,<br />

die nur definierte Pilzspezies identifiziert,<br />

ist das System der PCR mit degenerierten<br />

Primern ergebnisoffen. Dadurch<br />

können neben bekannten Arten wie Aspergillus<br />

sp., Trichophyton sp. und Candida<br />

sp. auch seltenere humanpathogene Spezies<br />

wie Exophiala jeanselmei, Coccoidioides<br />

immitis oder Cladophialophora bantiana<br />

nachgewiesen werden (Abbildung 1B) [8].<br />

Die Identifizierung der Pilze mittels<br />

PCR am Institut für Pathologie des KSBL<br />

ist für Paraffinmaterial (FFPE) etabliert,<br />

das heisst, eine Diagnose ist auch noch<br />

möglich, wenn kein natives Material mehr<br />

zur Verfügung steht.<br />

Zukünftige Entwicklungen<br />

In Zukunft muss mit einer Zunahme von<br />

komplexen Infektionen gerechnet werden.<br />

Ursache dafür sind vermehrt Patienten<br />

mit Immunsuppression, sei es iatrogen<br />

medikamentös, aber auch durch die<br />

nach wie vor bestehende HIV-Infektion<br />

und die zunehmend älter werdende Bevölkerung.<br />

Dazu muss durch Migration und<br />

Flüchtlingsbewegungen, aber auch durch<br />

die klimatischen Veränderungen oder die<br />

rasante Entwicklung von Antibiotikaresistenzen<br />

vermehrt mit ungewöhnlichen<br />

und «exotischen» Infektionen gerechnet<br />

werden.<br />

Bei der Fixation mit Formalin und der<br />

anschliessenden Einbettung in Paraffin,<br />

werden sowohl die Gewebezellen als auch<br />

die Erreger in der Probe abgetötet. Ausserdem<br />

führt die Behandlung mit Formalin<br />

zur erwähnten Fragmentierung der Chromosomen<br />

und zur Bildung von Querverbindungen<br />

zwischen einzelnen DNA­<br />

Fragmenten. Wegen dieser Vorbehandlung<br />

können in der Pathologie gewisse Untersuchungen<br />

wie z. B. die Massenspektrometrie-basierte<br />

Identifikation der Krankheitserreger<br />

(MALDI-TOF) nicht durchgeführt<br />

werden. Andererseits erlaubt das fixierte<br />

Material auch retrospektive Untersuchungen<br />

an archiviertem Material durchzuführen.<br />

Die PCR erlaubt relativ gut, einzelne<br />

Erreger in den Gewebsproben nachzuweisen.<br />

Der Nachteil dieser PCR-Tests ist,<br />

dass jeder Test für sich nur eine bestimmte<br />

Erregerspezies nachweisen kann. Bei histologischem<br />

Verdacht aber fehlendem Erregernachweis<br />

wäre ein breiterer, ergebnisoffener<br />

Ansatz von Vorteil. Eine Lösung<br />

für dieses Problem sind PCR-Tests, die auf<br />

Zusammenfassung<br />

ein Gen abzielen, das in allen Bakterien<br />

gleichermassen vorhanden ist das 16S rRNA­<br />

Gen. Als Teil der Genkassette, die die Ribosomen<br />

codiert, ist es in jedem Bakterium<br />

vertreten. Ausserdem kann anhand der<br />

genauen DNA Sequenz des Gens die Spezies<br />

des Bakteriums ermittelt werden. Allerdings<br />

gilt hier: Je länger die analysierte<br />

DNA Sequenz ist, desto verlässlicher die<br />

Speziesbestimmung. Erneut macht in der<br />

Infektionspathologie hier die Probenverarbeitung<br />

einen Strich durch die Rechnung:<br />

DNA aus FFPE Proben ist selten lang<br />

genug um diese PCR-Tests erfolgreich einsetzen<br />

zu können.<br />

Diese Lücke kann durch Next Generation<br />

Sequencing (NGS) Technologie, auch<br />

Tiefensequenzierung genannt, geschlossen<br />

werden: In sogenannten Metagenomics<br />

NGS Tests wird die DNA Sequenz<br />

vieler kurzer Fragmente gelesen und zusammengesetzt<br />

um für eine verlässliche<br />

Speziesidentifikation zu sorgen. Weil diese<br />

Tests so entworfen sind, dass sie alle der<br />

bekannten Bakterienspezies detektieren<br />

können (aktuell über 400 000), ist die Validierung<br />

der Tests für die klinische Anwendung<br />

äusserst aufwändig. Aber die<br />

NGS Technologie kann mehr: So lassen<br />

Die gewebebasierte histopathologische und molekularpathologische Diagnostik von<br />

Infektionskrankheiten ist ein sehr spannendes interdisziplinäres Feld, das in der<br />

Wahrnehmung nicht nur der fachfremden Kolleginnen und Kollegen manchmal etwas<br />

im Schatten der Tumordiagnostik steht. Die Stärke der Pathologie im Bereich der<br />

Infektionsdia gnostik liegt jedoch in der Korrelation von Entzündungsmustern und dem<br />

direkten Erregernachweis. Zudem erlauben entsprechende Untersuchungen am Gewebe<br />

häufig eine rasche Diagnose, und Zusatzuntersuchungen, wie Immunhistochemie oder<br />

molekulare Pathologie, ermöglichen einen schnellen Erregernachweis mit einer hohen<br />

Sensitivität und Spezifität. Des Weiteren erlaubt die molekulare Untersuchung den<br />

Nachweis von Erregern, welche schwierig, gefährlich oder überhaupt nicht zu züchten<br />

sind. Es ist davon auszugehen, dass komplexe Infektionskrankheiten durch iatrogene<br />

Interventionen, Migration, Antibiotikaresistenz und Klimaveränderungen zunehmen<br />

werden und die Pathologie in enger Zusammenarbeit mit den behandelnden Kolleginnen<br />

und Kollegen hier weiterhin und zunehmend eine wichtige Aufgabe in der Betreuung<br />

der Patientinnen und Patienten wahrnehmen wird.<br />

Abstract: Pathology of infectious diseases<br />

The pathology of infectious diseases is an exciting interdisciplinary field, despite<br />

its niche existence that is somewhat overshadowed by tumor diagnostics. However,<br />

the strength of pathology lies in the correlation of the inflammatory patterns and<br />

pathogen detection. Moreover, corresponding tissue investigations often allow a rapid<br />

diagnosis of the disease, and additional investigations, such as immunohistochemistry<br />

or molecular pathology, enable a rapid pathogen characterization with a high sensitivity<br />

and specificity. In addition, the molecular analysis allows the detection of pathogens<br />

that are difficult, dangerous or not at all to breed. It can be assumed that complex infectious<br />

diseases will increase due to iatrogenic interventions, migration, antibiotic resistance<br />

and climate change, and that pathology, in close cooperation with its treating<br />

colleagues, will increasingly play an important role in the care of patients.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 39


Perspectives<br />

sich aus der Erreger-DNA nicht nur Spezies<br />

diagnostizieren, sondern auch Antibiotikaresistenzen<br />

beurteilen.<br />

Die Diagnose von Infektionskrankheiten<br />

ist ein sehr spezielles, aber äusserst<br />

wichtiges Teilgebiet der Pathologie und<br />

kann wesentlich zur richtigen Behandlung<br />

und Betreuung von Patientinnen und Patienten<br />

beitragen. Die gezielte Verwendung<br />

von Spezialtechniken sollte in der Zukunft<br />

ermöglichen, neben dem Erregernachweis<br />

analog zur Tumordiagnostik auch Aussagen<br />

über Prognose und Therapieansprechen<br />

(Prädiktion) zu machen. Innerhalb<br />

der Pathologie muss dafür aber auch die<br />

Weiter- und Fortbildung in diesem Bereich<br />

verstärkt werden und gegenüber den behandelnden<br />

Kolleginnen und Kollegen ein<br />

vermehrter Austausch zum Beispiel in<br />

Form von klinisch-pathologischen Besprechungen<br />

angestrebt werden.<br />

Prof. Dr. med. Gieri Cathomas<br />

Chefarzt<br />

Institut für Pathologie<br />

Kantonsspital Baselland<br />

Mühlemattstrasse 11<br />

4410 Liestal<br />

gieri.cathomas@ksbl.ch<br />

Literatur<br />

[1] Schwartz DA, Bryan RT, Hughes<br />

JM. Pathology and emerging infections – quo<br />

vadimus? Am J Pathol. 1995; 147: 1525 – 33.<br />

[2] Hofman P, Lucas S, Jouvion G,<br />

Tauziede-Espariat A, Chretien F, Cathomas G.<br />

Pathology of infectious diseases: what does<br />

the future hold? Virchows Arch.<br />

2017; 470: 483 – 92.<br />

[3] Martines RB, Bhatnagar J, de<br />

Oliveira Ramos AM, Davi HP, Iglezias SD,<br />

Kanamura CT, et al. Pathology of congenital<br />

Zika syndrome in Brazil: a case series. Lancet.<br />

2016; 388: 898 – 904.<br />

[4] Kiss S, Zsikla V, Frank A, Willi N,<br />

Cathomas G. Helico bacter-negative gastritis:<br />

polymerase chain reaction for Helicobacter<br />

DNA is a valuable tool to elucidate the<br />

diagnosis. Aliment Pharmacol Ther.<br />

2016; 43: 924 – 32.<br />

[5] Zsikla V, Hailemariam S, Baumann<br />

M, Mund MT, Schaub N, Meier R, et al.<br />

Increased rate of Helicobacter pylori infection<br />

detected by PCR in biopsies with chronic<br />

gastritis. Am J Surg Pathol. 2006; 30: 242 – 8.<br />

[6] Hofman V, Dhouibi A, Butori C,<br />

Padovani B, Gari-Toussaint M, Garcia-<br />

Hermoso D, et al. Usefulness of molecular<br />

biology performed with formaldehyde­ fixed<br />

paraffin embedded tissue for the diagnosis of<br />

combined pulmonary invasive mucormycosis<br />

and aspergillosis in an immunocompromised<br />

patient. Diagn Pathol. 2010; 5: 1.<br />

[7] Schoch CL, Seifert KA, Huhndorf S,<br />

Robert V, Spouge JL, Levesque CA, et al.<br />

Nuclear ribosomal internal transcribed spacer<br />

(ITS) region as a universal DNA barcode<br />

marker for Fungi. Proc Natl Acad Sci U S A.<br />

2012; 109: 6241 – 6.<br />

[8] Schweizer LA, Barlocher L, Graber<br />

A, Boggian K. Brain abscess caused by<br />

Clado phialophora bantiana: Total remission<br />

after full resection and short-course<br />

Voriconazole treatment. Med Mycol Case Rep.<br />

2019; 23: 43 – 5.<br />

Annonce<br />

Dans l’urgence,<br />

Donner les<br />

premiers soins<br />

© Ron Haviv / VII<br />

www.msf.ch ccP 12-100-2<br />

40<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Mission en Haïti<br />

Improvisation en salle<br />

d’opération<br />

Andrej M. <strong>No</strong>wakowski, médecin-chef de la clinique d’orthopédie et de traumatologie de l’appareil locomoteur,<br />

Hôpital cantonal de Bâle-Campagne<br />

Photos: màd<br />

Quatre ans après le tremblement<br />

de terre dévastateur,<br />

le hasard m’a conduit pour la<br />

première fois en Haïti en<br />

2014. J’avais pour objectif de<br />

mener un travail clinique dans le cadre<br />

d’un séjour de six mois à l’étranger,<br />

condition à l’obtention de l’habilitation.<br />

L’appel de l’Hôpital Albert Schweitzer<br />

Haïti aux traumatologues/orthopédistes<br />

a immédiatement éveillé mon intérêt.<br />

Après une rencontre avec Rolf Maibach,<br />

directeur médical de l’Hôpital Albert<br />

Schweitzer et fondateur du partenariat<br />

suisse HAS, j’ai pris un congé non payé<br />

et suis parti. Ma plus grande crainte au<br />

début était de ne pas être à la hauteur des<br />

exigences et des conditions sur place.<br />

Haïti n’est pas sans danger. Bien que<br />

l’hôpital bénéficie d’une surveillance,<br />

il n’est pas forcément recommandé<br />

de se déplacer seul dans le pays.<br />

Les salles d’opération de l’Hôpital<br />

Albert Schweitzer sont plutôt bien<br />

équipées, mais les ressources en personnel<br />

sont limitées. La plupart du temps,<br />

j’étais seul à la table d’opération, sans<br />

assistants. Il est donc indispensable<br />

d’avoir l’expérience nécessaire pour faire<br />

face aux aléas. Les procédures locales<br />

n’étant pas toujours fiables et prévisibles,<br />

il est préférable de rassembler la veille<br />

tous les instruments nécessaires ainsi que<br />

les plaques, clous, vis, etc. Avec le temps,<br />

on sait par expérience comment les<br />

choses fonctionnent et ce à quoi il faut<br />

prêter attention. Il est par conséquent<br />

important de prendre son temps, de ne<br />

pas vouloir opérer le plus de patients<br />

possible à la va-vite. En outre, les examens<br />

de contrôle ne peuvent être garantis<br />

que pendant un séjour prolongé. Lors de<br />

mon troisième séjour en 2016, je me suis<br />

rendu dans différents villages de montagne<br />

pour aller rendre visite à mes<br />

anciens patients, qui comptaient parmi<br />

les cas les plus complexes.<br />

Beaucoup sont des enfants qui ont<br />

été victimes d’un accident ou qui souffrent<br />

de malformations congénitales.<br />

Même si une fracture ouverte n’est pas<br />

nécessairement considérée comme une<br />

urgence. Chaque jour, la salle d’attente<br />

ne désemplissait pas.<br />

Rolf Maibach a coutume de dire:<br />

«Ces moments marquent les esprits.»<br />

Avant mon premier séjour, j’avais une<br />

idée assez précise de la situation sur<br />

le terrain. Et pourtant, jamais je ne<br />

m’habituerai à entendre, chaque matin,<br />

le nombre de patients décédés pendant la<br />

nuit. Ni à la vision de ces petits cercueils,<br />

devant lesquels je passais régulièrement<br />

pour me rendre d’un bâtiment à l’autre.<br />

Un tel séjour est toutefois bénéfique<br />

pour toutes les parties. Je ne suis pas<br />

uniquement là pour traiter les patients,<br />

j’essaie aussi de construire quelque chose<br />

sur le long terme. J’ai réalisé ce qu’il<br />

était possible de faire avec peu de moyens<br />

et de l’improvisation. Par exemple,<br />

je réfléchis désormais à deux fois avant<br />

d’utiliser l’appareil de radiographie,<br />

car j’ai appris qu’il n’est pas toujours<br />

indispensable.<br />

Pour partir en mission en Haïti, il faut<br />

déjà disposer de connaissances<br />

techniques suffisantes et pouvoir s’engager<br />

pour une certaine durée.<br />

Informations complémentaires sur<br />

www.hopitalalbertschweitzer.org.<br />

<strong>No</strong>mbreuses impressions des interventions<br />

ici: ortho-haiti.blogspot.com.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 41


mediservice<br />

Boîtes aux lettres<br />

L’intérêt d’une protection<br />

pour faute grave<br />

Un accident de voiture est<br />

vite arrivé: une seconde<br />

d’inattention et une ligne<br />

de sécurité est franchie.<br />

Ou vous grillez un feu rouge et c’est<br />

l’accident. La loi sur la circulation<br />

routière considère qu’il s’agit en principe<br />

d’une négligence grave. Et dans<br />

ces cas-là, l’assurance prendra-t-elle<br />

en charge la totalité des dommages?<br />

Griller un feu rouge. Mal engager le<br />

frein à main. Percuter une cycliste dans<br />

un virage parce que l’on jetait un œil à<br />

son téléphone. La loi sur la circulation<br />

routière considère que le responsable<br />

d’un dommage a commis une faute grave<br />

lorsqu’il a gravement enfreint les règles<br />

de la circulation, causant un réel danger<br />

pour la sécurité d’autrui. La faute grave<br />

peut découler de la violation d’une ou de<br />

plusieurs de ces règles essentielles de la<br />

circulation comme du non-respect de<br />

principes élémentaires de sécurité que<br />

toute personne sensée, placée dans la<br />

même situation, aurait observés.<br />

Heureusement que la collision avec<br />

l’autre véhicule n’a provoqué que des<br />

dommages matériels. L’assureur paye ...<br />

mais finalement vous demande de mettre<br />

la main à la poche. Est-ce justifié? Oui.<br />

Le droit de recours autorise l’assureur<br />

à vous réclamer jusqu’à 60% du coût d’un<br />

sinistre que vous avez causé par négligence<br />

grave. Une faute de ce type peut<br />

donc avoir de lourdes conséquences<br />

financières.<br />

Vous pouvez facilement éviter de<br />

payer autant pour une seconde d’inattention.<br />

Comme la plupart des assureurs,<br />

Allianz Suisse propose une couverture<br />

complémentaire avec une renonciation<br />

au recours en cas de négligence grave.<br />

La prime supplémentaire est très faible et<br />

particulièrement avantageuse. En effet,<br />

moyennant cette prime réduite, l’assurance<br />

prendra en charge la totalité des<br />

dommages, même dans les accidents<br />

dus à une faute grave de votre part.<br />

Cependant les dommages provoqués<br />

par un conducteur ivre ou dans l’incapacité<br />

de conduire (du fait de l’abus de<br />

drogues ou de médicaments ou d’un état<br />

de surmenage) sont exclus. Dans les<br />

cas d’excès de vitesse, il va de soi que<br />

l’assurance ne couvre que partiellement<br />

les dommages, même en cas de protection<br />

pour négligence grave.<br />

Allianz Suisse<br />

Allianz Suisse offre à ses clients privés<br />

et professionnels une protection<br />

complète et personnalisée.<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong> et Allianz<br />

Suisse entretiennent une collaboration<br />

fructueuse depuis de nombreuses<br />

années. En tant que membre de mediservice,<br />

vous bénéficiez d’avantages<br />

lors de la conclusion d’une assurance<br />

auprès d’Allianz Suisse:<br />

– conditions préférentielles sur toutes<br />

les assurances d’Allianz<br />

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besoins<br />

Vous trouverez de plus amples<br />

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mediservice/<br />

Patrick Süsstrunk<br />

Digital Specialist<br />

Photo: màd<br />

42<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Du rire et du rêve pour nos<br />

enfants hospitalisés<br />

Photo: Pierre-Yves Massot. Espace publicitaire offert.<br />

Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent<br />

chaque semaine la visite des docteurs Rêves.<br />

Merci pour votre soutien.<br />

CCP 10-61645-5<br />

theodora.org


mediservice<br />

Sept étapes pour accéder à<br />

la propriété du logement<br />

Toute personne qui peut réaliser son rêve d’acheter un logement<br />

peut s’estimer heureuse. En effet, il faut prendre en compte de nombreux<br />

éléments, au plan financier notamment ... des frais mensuels<br />

à l’assurance et à la prévoyance.<br />

Giovanni Campanile, Head of ImmoWorld, Helvetia Assurances<br />

<strong>No</strong>us avons résumé ci-après les<br />

sept points essentiels relatifs<br />

au financement de la propriété<br />

du logement.<br />

1. Calculer les frais mensuels<br />

<strong>No</strong>mbre d’établissements financiers proposent<br />

sur leur site Internet des calculateurs<br />

d’hypothèques et de capacité financière.<br />

Ces outils aident à se faire une première<br />

idée de l’impact d’une habitation à<br />

usage propre sur le budget du ménage et<br />

de combien cela peut coûter. En plus des<br />

frais liés aux intérêts hypothécaires, il faut<br />

tenir compte de l’entretien, des charges<br />

annexes et, le cas échéant, d’une hausse<br />

des impôts liée à la valeur locative. La<br />

règle d’or: les frais de logement ne devraient<br />

pas dépasser un tiers du revenu du<br />

ménage. Les établissements financiers vérifient<br />

ce point avant d’octroyer un crédit.<br />

Ce faisant, ils ne tiennent pas compte des<br />

taux d’intérêt en vigueur, mais d’une<br />

moyenne à long terme – en règle générale<br />

4,5 à 5%. Et ce, pour éviter que les personnes<br />

contractant un crédit rencontrent<br />

des difficultés dans le cas d’une hausse des<br />

taux. Les frais annuels d’entretien et les<br />

charges annexes représentent environ 1%<br />

de la valeur du bien immobilier, en fonction<br />

de son âge. Pour ce qui est de la propriété<br />

par étages, il faut en plus compter<br />

les dépenses comme les frais de gestion ou<br />

les travaux de conciergerie ou de jardinage.<br />

Il faut également prévoir dans le<br />

budget l’amortissement, c’est-à-dire le<br />

remboursement de l’hypothèque jusqu’à<br />

65% de la valeur de l’immeuble jusqu’à la<br />

retraite ordinaire.<br />

Photos: Adobe Stock; màd<br />

44<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


mediservice<br />

2. Déterminer les fonds propres<br />

disponibles<br />

A l’achat d’un logement, les établissements<br />

financiers apportent leur soutien<br />

en accordant des hypothèques, c’est-àdire<br />

des crédits avec le bien immobilier<br />

servant de garantie. En principe, 80% du<br />

montant de l’achat ou de la construction<br />

sont garantis comme hypothèque. La partie<br />

acheteuse doit donc apporter au moins<br />

20% de fonds propres. Au maximum, la<br />

moitié peut provenir de la prévoyance<br />

professionnelle (caisse de pension). Les<br />

avoirs du pilier 3a peuvent également<br />

contribuer à l’achat d’un logement. Les<br />

personnes qui souhaitent devenir propriétaires<br />

n’ont donc pas d’autre choix<br />

que de se constituer des fonds propres.<br />

Souvent, des dons ou une avance d’hoirie<br />

viennent compléter les fonds épargnés.<br />

Les prêts privés, par exemple auprès de<br />

membres de la famille, sont également acceptés<br />

par les banques, mais à certaines<br />

conditions.<br />

3. Vérifier le retrait de la prévoyance<br />

professionnelle<br />

Les personnes qui perçoivent des fonds<br />

de la caisse de pension pour financer<br />

l’achat d’une maison ou d’un appartement<br />

doivent respecter différentes dispositions.<br />

En l’occurrence, les retraits sont possibles<br />

uniquement tous les cinq ans et, à partir<br />

de l’âge de 50 ans, ils sont limités. Le montant<br />

minimal est de 20 000 francs. De plus,<br />

chaque retrait anticipé est taxé, bien qu’à<br />

un taux réduit. Par ailleurs, il a un impact<br />

sur la rente de vieillesse. Il convient donc<br />

de discuter les détails avec une personne<br />

spécialiste, surtout en ce qui concerne les<br />

prestations à la retraite. En alternative à<br />

un retrait anticipé, une mise en gage est<br />

envisageable. Les prestations restent inchangées,<br />

mais les charges d’intérêts sont<br />

globalement plus élevées.<br />

5. Trouver l’hypothèque adaptée<br />

La meilleure solution dépend des besoins<br />

individuels et des conditions financières.<br />

Les jeunes familles recherchent souvent la<br />

stabilité financière et choisissent un taux<br />

d’intérêt constant sur une longue période.<br />

En revanche, une personne qui prévoit de<br />

déménager après son départ à la retraite<br />

porte plutôt son choix sur un produit<br />

flexible à court terme. Certaines caisses de<br />

pension et assurances proposent des hypothèques<br />

offrant plus de flexibilité en<br />

termes de résiliation anticipée, d’amortissement<br />

ou de prolongation anticipée. Il<br />

faut impérativement comparer les conditions!<br />

Bon à savoir: souvent, une attestation<br />

de financement du prêteur est demandée<br />

pour la remise d’une offre d’achat<br />

ferme. Il est donc d’autant plus important<br />

de chercher suffisamment tôt le partenaire<br />

financier qui convient.<br />

6. Intégrer d’autres frais dans<br />

les calculs<br />

Des impôts et des droits sont imputés à<br />

l’achat et à la vente de biens immobiliers.<br />

Ceux-ci varient d’un canton à l’autre, mais<br />

doivent absolument être pris en compte. Il<br />

s’agit notamment des frais de notaire, des<br />

frais de registre foncier, des droits de mutation,<br />

de la taxe sur les gains immobiliers<br />

et des frais de courtage.<br />

7. Et pour conclure: ne pas oublier<br />

la sécurité de vos biens et de vos<br />

proches<br />

Une assurance inventaire du ménage, une<br />

assurance bâtiment, voire une assurance<br />

décès pour couvrir ses proches? A l’achat<br />

d’un logement à usage propre, de nombreuses<br />

questions se posent concernant<br />

l’assurance et la prévoyance. Des spécialistes<br />

sont là pour y répondre. Cela vaut la<br />

peine de tenir compte de l’intégralité de<br />

ces thèmes.<br />

www.helvetia.ch/immoworld<br />

Helvetia<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong> et Helvetia<br />

mènent depuis des années une collaboration<br />

prospère. Les membres de<br />

mediservice bénéficient de conditions<br />

avantageuses.<br />

Adressez-vous à votre personne de<br />

contact chez mediservice: par voie<br />

téléphonique au 031 350 44 22 ou par<br />

courriel à info@mediservice-<strong>asmac</strong>.ch<br />

4. Evaluer le bien immobilier<br />

convoité<br />

Vous avez trouvé un bien qui vous plaît? Il<br />

faut dans tous les cas convenir d’une visite<br />

du bien, dans l’idéal en compagnie d’un<br />

professionnel. En effet, le prix demandé<br />

ne correspond pas toujours à la valeur<br />

réelle du bien immobilier de vos rêves.<br />

Une estimation protège des mauvaises<br />

surprises. Dans tous les cas, il est important<br />

de se faire une idée complète et d’exiger<br />

tous les documents relatifs au bien:<br />

notamment les plans, un extrait du registre<br />

foncier récent ou une liste des rénovations<br />

effectuées.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 45


mediservice<br />

Que proposent<br />

les portails en ligne<br />

et applications?<br />

Certains assureurs-maladie proposent déjà depuis plus de dix ans<br />

l’option de gérer sa police d’assurance en ligne et de télécharger des factures<br />

dans le portail client. Il a cependant fallu la pandémie de coronavirus<br />

pour que les assurées et assurés sollicitent plus intensément cette offre<br />

Auteur: Stephan Fischer, rédacteur en chef des magazines pour la clientèle Visana<br />

La vision du bureau sans papier<br />

est propagée depuis plusieurs<br />

décennies, pourtant elle n’est<br />

toujours pas devenue réalité et<br />

ne le sera probablement encore longtemps<br />

pas. Mais nous sommes sur la<br />

bonne voie pour réduire fortement la<br />

consommation de papier à la maison et au<br />

bureau grâce à la numérisation. A ce propos,<br />

il ne faut cependant pas oublier que<br />

la numérisation n’est pas une fin en soi.<br />

Elle doit être encouragée activement. Elle<br />

n’est appropriée que dans les situations<br />

où elle apporte une valeur ajoutée pour<br />

les assurées et assurés et que celle-ci devient<br />

tangible.<br />

Economiser du temps et de l’argent,<br />

mais pas seulement<br />

Nul doute que la réduction de la consommation<br />

de papier est bénéfique à l’environnement.<br />

Les portails clients combinés<br />

à une application le proposent. Ne plus<br />

envoyer de lettres permet d’économiser<br />

du temps et des frais de port. Pendant la<br />

pandémie de coronavirus, il s’agissait cependant<br />

d’un objectif qui était encore plus<br />

important pour certains: protéger sa<br />

propre santé et celle des autres.<br />

La pandémie accélère la<br />

numérisation<br />

Pourquoi se rendre dans une agence et<br />

s’exposer à un risque sanitaire s’il est possible<br />

de scanner les justificatifs avec son<br />

smartphone et de les transmettre à la<br />

Photos: màd<br />

46<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


mediservice<br />

caisse-maladie en quelques clics? La pandémie<br />

a fortement accéléré la numérisation<br />

des caisses-maladie. La plupart ont<br />

perfectionné leurs portails en ligne et applications<br />

au cours des deux dernières années<br />

et y ont ajouté de nouvelles fonctions.<br />

Et le renforcement des services va se poursuivre,<br />

car après la pandémie, personne ne<br />

veut renoncer aux fonctions utiles qui font<br />

désormais partie de notre quotidien.<br />

Ce que les portails en ligne* et<br />

applications* proposent<br />

––<br />

Consulter à tout moment les décomptes<br />

de prestations, les factures de primes ou<br />

les polices de toute la famille.<br />

––<br />

Scanner et transmettre les factures par<br />

l’application<br />

––<br />

Consigner les cartes d’assuré(e)s et les<br />

avoir à disposition lors de la consultation<br />

chez le médecin<br />

––<br />

Vérifier l’état de la franchise et de la<br />

quote- part<br />

––<br />

Modifier la franchise<br />

––<br />

Contacter le service à la clientèle via des<br />

canaux cryptés (courriel, chat)<br />

––<br />

Conseil de santé, listes de contrôle<br />

––<br />

Contrôler les factures et les faire traduire<br />

avec le calculateur Tarmed<br />

––<br />

Chat avec des spécialistes<br />

––<br />

Vérificateur de symptômes en cas de problèmes<br />

de santé<br />

––<br />

Contrôler avec le vérificateur de la couverture<br />

quelles prestations sont prises<br />

en charge<br />

––<br />

Consigner des certificats de vaccination<br />

––<br />

Participer aux programmes de bonus et<br />

gagner de l’argent, etc.<br />

*Pas toutes les caisses-maladie ne proposent<br />

toutes les fonctions.<br />

Application Visana –<br />

médaille d’argent au<br />

ISTQ-App-Award 2021<br />

En 2021, l’Institut<br />

Suisse des Tests<br />

Qualité (ISTQ) a<br />

interrogé les<br />

clientes et clients<br />

de différentes<br />

branches sur leur<br />

satisfaction avec<br />

les applications<br />

pour smartphone. Plus de 63 000<br />

clientes et clients ont répondu. Principaux<br />

critères: outre une fonctionnalité<br />

et fiabilité élevées, l’application pour<br />

smartphone parfaite doit aussi être<br />

conviviale et d’aspect attrayant.<br />

Dans la branche de l’assurance-maladie,<br />

l’application Visana a participé au<br />

comparatif de 17 applications dans cette<br />

catégorie. Elle a réalisé un bon score<br />

de 7,24 sur 10 points et s’est ainsi assuré<br />

la médaille d’argent.<br />

www.visana.ch/myvisana<br />

www.visana.ch/app<br />

Rabais de primes exclusifs<br />

sur les assurances<br />

complémentaires<br />

Grâce au partenariat entre mediservice<br />

vsao-<strong>asmac</strong> et Visana, vous et tous les<br />

membres de votre famille bénéficient<br />

de 15 % de rabais collectif sur l’assurance<br />

complémentaire d’hospitalisation<br />

de Visana.<br />

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<strong>No</strong>us vous conseillons volontiers dans<br />

une agence Visana ou chez vous. Vous<br />

pouvez nous atteindre comme suit:<br />

Visana Services AG<br />

Weltpoststrasse 19<br />

3000 Berne 16<br />

Téléphone 0848 848 899<br />

www.visana.ch/hk/ms-<strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 47


mediservice<br />

La cuisine saine et savoureuse<br />

Recettes rafraîchissantes<br />

pour les beaux jours<br />

Martina <strong>No</strong>vak, spécialiste SWICA Communication d’entreprise<br />

Bilder: zvg; Adobe Stock<br />

48<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


mediservice<br />

Soupe froide de laitue<br />

Recette pour 4 personnes<br />

Ingrédients<br />

Pain croustillant<br />

125 g de farine de seigle<br />

125 g de farine blanche<br />

2,5 g de sel<br />

125 ml d’eau<br />

10 g de graines de lin<br />

Soupe de laitue<br />

400 g de laitue<br />

50 g d’épinards<br />

150 g de concombre<br />

1 petite gousse d’ail<br />

1 échalote<br />

200 ml de bouillon de légumes<br />

120 ml d’huile de tournesol<br />

10 g de crème fraîche<br />

Sel et poivre pour l’assaisonnement<br />

Sauce tomate<br />

300 g de tomates<br />

5 g d’ail<br />

10 g d’oignons<br />

50 ml d’huile d’olive<br />

Basilic<br />

Sel et poivre pour l’assaisonnement<br />

Mayonnaise<br />

50 g de persil<br />

1 jaune d’œuf<br />

80 ml d’huile de colza<br />

1 cc de vinaigre Kressi<br />

(vinaigre aux herbes)<br />

1 cc de moutarde<br />

Sel et poivre pour l’assaisonnement<br />

Préparation<br />

Pour le pain croustillant<br />

Mélanger la farine de seigle, la farine<br />

blanche, le sel, les graines de lin et l’eau<br />

dans un saladier pour obtenir une pâte<br />

lisse et laisser reposer 30 minutes.<br />

Abaisser très finement, découper dans<br />

une forme quelconque et poser sur une<br />

plaque de cuisson. Enfourner à 180 °C<br />

sans chaleur tournante pendant environ<br />

45 minutes.<br />

Pour la soupe de laitue<br />

Blanchir la laitue. Couper le concombre,<br />

l’échalote et l’ail en dés, puis les réduire<br />

en purée au mixeur avec le bouillon de<br />

légumes, les épinards et la laitue. Ajouter<br />

l’huile et la crème fraîche, mixer à nouveau,<br />

rectifier l’assaisonnement et mettre<br />

au frais.<br />

Pour la sauce tomate<br />

Couper les tomates en quatre, les épépiner<br />

et les couper en petits dés. Hacher<br />

finement l’ail et les oignons. Mélanger<br />

les ingrédients avec l’huile et assaisonner.<br />

A la fin, ajouter le basilic préalablement<br />

coupé en lamelles.<br />

Pour la mayonnaise<br />

Mettre le jaune d’œuf dans un récipient<br />

cylindrique avec la moutarde et le<br />

vinaigre. Ajouter progressivement l’huile<br />

tout en mixant jusqu’à obtention d’une<br />

masse homogène. Hacher finement<br />

le persil et l’ajouter à la mayonnaise<br />

assaisonnée.<br />

Rabais de primes<br />

multiples<br />

En tant que membre de mediservice<br />

vsao-<strong>asmac</strong>, vous bénéficiez chez<br />

SWICA de rabais de primes intéressants<br />

sur les assurances d’hospitalisation<br />

et complémentaires grâce au<br />

contrat collectif et au programme de<br />

bonus BENEVITA. En outre, SWICA<br />

soutient vos activités dans les domaines<br />

de l’activité physique, de<br />

l’alimentation et de la détente avec<br />

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www.swica.ch/fr/mediservice<br />

Conseil<br />

Il est préférable de passer une nouvelle<br />

fois la soupe au mixeur avant de la servir.<br />

L’organisation de santé SWICA sponsorise l’équipe nationale suisse de cuisine, qui est l’auteur<br />

de cette recette<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 4/22 49


Impressum<br />

Adresses de contact des sections<br />

N o 4 • 41 e année • Août <strong>2022</strong><br />

Editeur<br />

AG<br />

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />

Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne<br />

Téléphone 031 350 44 88<br />

journal@<strong>asmac</strong>.ch, journal@vsao.ch<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>asmac</strong><br />

Rédaction<br />

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />

Kerstin Jost, Fabian Kraxner, Bianca Molnar,<br />

Patricia Palten, Léo Pavlopoulos, Lukas Staub,<br />

Anna Wang<br />

Comité directeur <strong>asmac</strong><br />

Angelo Barrile ( président), <strong>No</strong>ra Bienz<br />

(vice- présidente), Severin Baerlocher,<br />

Christoph Bosshard (invité permanent),<br />

Marius Grädel, Patrizia Kündig, Richard<br />

Mansky, Gert Printzen, Svenja Ravioli,<br />

Patrizia Rölli, Martin Sailer, Jana Siroka,<br />

Clara Ehrenzeller (swimsa)<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli SA, entreprise de communication,<br />

Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,<br />

info@staempfli.com, www.staempfli.com<br />

Maquette<br />

Oliver Graf<br />

Illustration de la page de couverture<br />

Stephan Schmitz<br />

Annonces<br />

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,<br />

Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />

Téléphone 044 928 56 53<br />

E-mail vsao@fachmedien.ch<br />

Tirage<br />

Exemplaires imprimés: 21 800<br />

Certification des tirages par la REMP/FRP<br />

2021: 21 778 exemplaires<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>asmac</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition n o 5/<strong>2022</strong> paraîtra en<br />

octobre <strong>2022</strong>. Sujet: Forme.<br />

© <strong>2022</strong> by <strong>asmac</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

BL/BS<br />

VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:<br />

lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,<br />

4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,<br />

sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,<br />

info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch<br />

FR<br />

ASMAC section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler,<br />

Wattenwylweg 21, 3006 Berne, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12,<br />

info@gkaufmann.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />

GR<br />

JU<br />

NE<br />

VSAO Sektion Graubünden, 7000 Coire, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG,<br />

RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 081 256 55 55, info@vsao-gr.ch,<br />

www.vsao-gr.ch<br />

ASMAC Jura, 6, Chemin des Fontaines, 2800 Delémont,<br />

marie.maulini@h-ju.ch<br />

ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,<br />

Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,<br />

tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,<br />

9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,<br />

Surber@anwaelte44.ch<br />

SO<br />

TI<br />

TG<br />

VD<br />

VS<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />

segretariato@<strong>asmac</strong>t.ch<br />

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ZH/SH<br />

VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,<br />

Geschäftsführerin, <strong>No</strong>rdstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,<br />

susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />

Publication<strong>2022</strong><br />

CIBLÉ<br />

COMPÉTENT<br />

TRANSPARENT<br />

Label de qualité Q-publication<br />

de l’association médias suisses<br />

50<br />

4/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


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