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Panorama de presse quotidien du 19 09 2022

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Le <strong>de</strong>rnier marc d’un vieux pressoir au<br />

champagne Borel Lucas à Étoges<br />

Le pressoir <strong>du</strong> champagne Borel Lucas a vécu sa <strong>de</strong>rnière vendange. Il avait été installé en<br />

<strong>19</strong>75 par le grand-père <strong>de</strong> l’actuel propriétaire, Christophe Crépaux.<br />

Une équipe <strong>de</strong> pressureurs qui fonctionne bien avec Christophe Crépaux, exploitant,<br />

quatrième en partant <strong>de</strong> la gauche.<br />

Par la rédaction Publié : 16 septembre <strong>2022</strong><br />

Ils ont rythmé la vie <strong>de</strong>s vignerons et fait l’image <strong>de</strong> la Champagne. C’était l’époque <strong>de</strong>s<br />

Coquards, un parcours incontournable dans la chaîne d’élaboration <strong>du</strong> champagne. Dans<br />

quelques rares maisons <strong>de</strong> champagne qui en possè<strong>de</strong>nt encore, on peut suivre le mouvement<br />

quasi imperceptible <strong>de</strong> la table pour écraser le précieux jus. Parfois le vigneron ou responsable<br />

<strong>de</strong>s marcs, offrait une timbale <strong>de</strong> cette première <strong>presse</strong> à <strong>de</strong>s gamins, les yeux écarquillés, qui<br />

en savouraient le contenu. C’est ce que nous rapporte Christophe Crépaux, propriétaire et<br />

exploitant avec son épouse Céline. « Les temps ont changé et nous <strong>de</strong>vrons installer, pour<br />

l’an prochain, un nouveau pressoir à plateau incliné <strong>de</strong> 6 000 kilos. Les manipulations seront<br />

plus simples et surtout moins pénibles comme les retrousses et les déchargements. Je me<br />

souviens encore <strong>de</strong> l’installation <strong>de</strong> ce vieux pressoir, qui d’ailleurs fonctionne toujours à<br />

merveille. C’était en <strong>19</strong>75 : mon grand-père, Avelane Borel, avait fait remplacer un antique<br />

modèle contenant seulement 2 000 kilos. Il était à vis et à cliquets avec bras qu’il fallait<br />

actionner, un travail colossal », explique-t-il.<br />

“58 <strong>presse</strong>s ont été réalisées, nous avons battu le record <strong>de</strong> 2018”<br />

Chaque année, la maison Borel Lucas employait une trentaine <strong>de</strong> vendangeurs, pour la plupart<br />

<strong>de</strong>s habitués. James, un fidèle ouvrier qui affiche 38 ans <strong>de</strong> maison, a beaucoup <strong>de</strong> bons<br />

souvenirs <strong>de</strong> cette époque. Parmi lesquels celui d’un petit futé, Christian, amateur ou pas, <strong>de</strong><br />

bonne musique, qui s’évertuait le matin à réveiller les vendangeurs au clairon et les faire sortir<br />

plus vite <strong>de</strong> leur chambre. De quoi mettre <strong>de</strong>bout tout un quartier !<br />

« Cette année, 58 <strong>presse</strong>s ont été réalisées, nous avons battu le record <strong>de</strong> 2018 avec ses 55<br />

chargements. Nous avons un raisin très sain, dans notre secteur on est entre 10 et 11 <strong>de</strong>grés.<br />

Nous pro<strong>du</strong>isons, bon an mal an, quelque 80 000 bouteilles, avec une clientèle très<br />

diversifiée, comme les Carabiniers <strong>du</strong> Prince <strong>de</strong> Monaco, une fierté pour notre maison. Les<br />

clients <strong>de</strong> passage profitent <strong>du</strong> déplacement pour visiter le château proche, un petit plus<br />

indéniable », conclut Christophe Crépaux.

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