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EDITO Nouvel arsenal de guerre? PAR ADELINE JACOB «Fight Putin, ride a bike» («Combattez Poutine, faites du vélo»). Ce slogan devenu viral sur les réseaux sociaux après les premiers coups de feu en Ukraine joue sur la proximité entre écologie po- litique et pacifisme, à moins qu’il ne reflète plutôt l’émergence d’une écologie de guerre, comme le suggère le philosophe Pierre Charbonnier. Si le premier courant a des accointances avec le second, la conjoncture actuelle lui confère une tendance plus belliqueuse, consentie parce qu’elle se nourrit de la doctrine de la guerre juste: combattre le régime de Vladimir Poutine à coup de sanctions économiques et de sobriété énergétique apparaît justifiable... voire indispensable! En effet, le nerf de la guerre, aujourd’hui, c’est l’énergie. Non seulement elle soutient les manœuvres militaires, mais elle entretient la dépendance euro- péenne aux combustibles fossiles russes. Brandir l’arme de la so- briété permet tout à la fois de sanctionner l’offenseur de l’Ukraine, de se défaire de cette dépendance néfaste d’un point de vue géos- tratégique et d’accélérer la transition énergétique. Ralliant dif- férents intérêts, cette écologie de guerre naissante remporte par conséquent une large adhésion.

EDITO
Nouvel arsenal de guerre? PAR ADELINE JACOB
«Fight Putin, ride a bike» («Combattez Poutine, faites du vélo»).
Ce slogan devenu viral sur les réseaux sociaux après les premiers coups de feu en Ukraine joue sur la proximité entre écologie po- litique et pacifisme, à moins qu’il ne reflète plutôt l’émergence d’une écologie de guerre, comme le suggère le philosophe Pierre Charbonnier. Si le premier courant a des accointances avec le second, la conjoncture actuelle lui confère une tendance plus belliqueuse, consentie parce qu’elle se nourrit de la doctrine de la guerre juste: combattre le régime de Vladimir Poutine à coup de sanctions économiques et de sobriété énergétique apparaît justifiable... voire indispensable! En effet, le nerf de la guerre, aujourd’hui, c’est l’énergie. Non seulement elle soutient les manœuvres militaires, mais elle entretient la dépendance euro- péenne aux combustibles fossiles russes. Brandir l’arme de la so- briété permet tout à la fois de sanctionner l’offenseur de l’Ukraine, de se défaire de cette dépendance néfaste d’un point de vue géos- tratégique et d’accélérer la transition énergétique. Ralliant dif- férents intérêts, cette écologie de guerre naissante remporte par conséquent une large adhésion.

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SEPTEMBRE 2022 - N˚251

www.gemengen.lu

MARC THEIN

SOCOM | Entre histoire électrisante et avenir lumineux

CYRILLE HORPER

Voyages Émile Weber

Une aventure électrisante

CAROLE HOUPERT

Arendt Institute

Façonner les clés de la connaissance

FRANÇOIS BAUSCH

Ministère de la Mobilité

La force des origines


Électromobilité

Gagnez en avantages,

pas forcément

en silence...

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2) Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque client et est susceptible d’être modifié ultérieurement.

BGL BNP PARIBAS S.A. – 50, avenue J.F. Kennedy L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B 6481 – Communication Marketing août 2022


3

EDITO

«Fight Putin, ride a bike» («Combattez Poutine, faites du vélo»).

Bus, train, vélo:

nouvel arsenal de guerre?

PAR ADELINE JACOB

Ce slogan devenu viral sur les réseaux sociaux après les premiers

coups de feu en Ukraine joue sur la proximité entre écologie politique

et pacifisme, à moins qu’il ne reflète plutôt l’émergence

d’une écologie de guerre, comme le suggère le philosophe Pierre

Charbonnier. Si le premier courant a des accointances avec le

second, la conjoncture actuelle lui confère une tendance plus

belliqueuse, consentie parce qu’elle se nourrit de la doctrine de

la guerre juste: combattre le régime de Vladimir Poutine à coup

de sanctions économiques et de sobriété énergétique apparaît

justifiable… voire indispensable! En effet, le nerf de la guerre,

aujourd’hui, c’est l’énergie. Non seulement elle soutient les

manœuvres militaires, mais elle entretient la dépendance européenne

aux combustibles fossiles russes. Brandir l’arme de la sobriété

permet tout à la fois de sanctionner l’offenseur de l’Ukraine,

de se défaire de cette dépendance néfaste d’un point de vue géostratégique

et d’accélérer la transition énergétique. Ralliant différents

intérêts, cette écologie de guerre naissante remporte par

conséquent une large adhésion.

Mais gare au retour de flamme. Six mois après le début des hostilités,

enfourcher son vélo plutôt que prendre le volant n’est plus

un acte engagé, mais une nécessité économique pour ceux que

les sanctions ont fait basculer dans la précarité. Il se pourrait

que la bataille énergétique inflige autant de blessures à l’Europe

elle-même qu’à sa cible. En s’y livrant, elle s’est exposée aux représailles

d’un de ses fournisseurs principaux et a consenti à un

sacrifice économique qui, au fil des jours, pèse de plus en plus

lourd sur les ménages. En effet, sur le champ de bataille de la

sobriété, monsieur et madame Tout-le-monde se retrouvent au

front.

Afin de soulager leurs citoyens, certains États ont pris des mesures

pour réduire la part de la mobilité dans le budget des ménages et préserver

ce qu’il reste de leur pouvoir d’achat. Le principe du «ticket

climat» a désormais le vent en poupe: inspirée par sa voisine autrichienne,

l’Allemagne a économisé 1,8 million de tonnes de CO 2

sur

les trois derniers mois grâce à un billet mensuel à prix mini (9 euros)

permettant d’emprunter tous les transports en commun en illimité.

Pour contrer l’inflation, l’Espagne vient de leur emboîter

le pas: entre le 1 er septembre et le 31 décembre 2022, elle rendra

certains tickets gratuits. Des mesures qui permettent à ces

États d’épauler leurs citoyens à plus d’un titre: en soulageant leur

portefeuille d’un côté et en leur ôtant une part de la trop lourde

responsabilité qui pèse sur leurs épaules en matière de transition

écologique de l’autre. En effet, lorsqu’il est question de mobilité

durable, la responsabilité de la réduction des émissions est largement

et insidieusement transférée de ceux qui ont un réel pouvoir

à des individus renvoyés à des alternatives inadaptées à la plupart

d’entre eux. Comme le martèlent les scientifiques à qui veut

l’entendre, atteindre l’idéal de mobilité verte – pas celui vendu

par l’industrie automobile, mais celui qui respecte les objectifs de

réduction auxquels nous n’avons pas d’autre choix que de nous

tenir – nécessite une réorganisation profonde voire douloureuse

de nos espaces et de nos modes de vie; responsabilité qui n’est

plus individuelle mais politique. Même au Luxembourg, qui n’a

pourtant rien à apprendre du «ticket climat» et où les avancées

facilitant l’émergence d’une mobilité verte sont réelles, certains

projets, comme l’extension de l’autoroute A3 ou le développement

de nouveaux quartiers dépendants à l’automobile, révèlent

que le chemin est encore long.

Aussi cruel que cela puisse paraître, la guerre qui oppose la Russie

et l’Ukraine pourra peut-être, selon certains observateurs,

mobiliser des sphères d’influence restées sourdes à la question

environnementale. Fallait-il une guerre pour assister au réveil de

certains? Il est tellement regrettable que les seuls arguments des

écologistes n’aient pas suffi!

Sources: Pierre Charbonnier, «La naissance de l’écologie de guerre», https://legrandcontinent.eu/fr/2022/03/18/la-naissance-de-lecologie-de-guerre/.

Cyrille Médard de Chardon, Camille Perchoux and Veronique Van Acker (LISER), «Green Mobility is a policy choice», Lëtzebuerger Gemengen, n°251,

septembre 2022, p. 18-19.


4

| DOSSIER

LËTZEBUERGER GEMENGEN

Publication éditée par Living Green sàrl-s

www.gemengen.lu

Société éditrice

Living Green sàrl-s

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange

Régie publicitaire

Julien Malherbe

julienm@livinggreen.lu

MOBILITÉ

FORMATION

Administration

Lucia Ori

Tél. 58 45 46 29

secretariat@livinggreen.lu

Rédaction

Pierre Birck

pierreb@livinggreen.lu

Adeline Jacob

adelinej@livinggreen.lu

Pauline Paquet

paulinep@livinggreen.lu

Claire Sibella

Jean-Marc Streit

Conception et réalisation graphique

Anna Arbizzoni / Bianco Design

Photographie

Marie De Decker

Eric Devillet

Nader Ghavami / Photopro Luxembourg

Julian Pierrot

Joanna Hudyka

Yves Kortum

Impression

Imprimerie Centrale

SOMMAIRE

10 Entre

COVERSTORY

MARC THEIN - Socom

histoire électrisante et avenir lumineux

MOBILITÉ

14 | CYRILLE HORPER - Voyages Émile Weber

Une aventure électrisante

16 | A. STOLWIJK, J.-L. WEIDERT ET M. BACKES -

Schroeder & Associés

Eng nei Mobilitéit fir méi Liewensqualitéit

18 | C. MÉDARD DE CHARDON, C. PERCHOUX ET V. VAN

ACKER - LISER

Green Mobility is a policy choice

20 | MONIQUE HIRTZ - Sales-Lentz

Bus-Schoul: le chemin sûr vers l’école

22 | Ministère de la Mobilité et des Travaux publics

Événement Infrabel: la mise en service du 25kV sur la

ligne 162

FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT

© Living Green

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la

rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord

de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas

restitués. Les reportages signés n’engagent que

leurs auteurs.

Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et

peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne

pourrait nullement être tenu pour responsable.

26 | CARLO FRISING - Chambre des salariés

Pour une formation continue de qualité

28 | CAROLE HOUPERT - Arendt Institute

Ensemble, façonner les clés de la connaissance

30 | ARTHUR MEULMAN - jobs.lu

Close the Deal: six conseils simples pour attirer les

candidats


5

IMMOBILIER & CONSTRUCTION ÉNERGIE ACTUALITÉS COMMUNALES

32 | MAISY GORZA - Institut national des langues

L’Institut national des langues fait sa rentrée

34 | VINCIANE KOENIGSFELD - Exel

Viser l’excellence opérationnelle

36 | DANIEL MEYER - Fujitsu

Ajuster les plans de formation aux ambitions de carrière

38 | Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la

Jeunesse - Léier Lëtzebuergesch Online: un nouvel outil

pour l’apprentissage du luxembourgeois

ÉNERGIE

64 | GÜNTER KRINGS - Viessmann

Des idées pour réduire la consommation de gaz

66 | LAURENT MAGI - Enovos

Le programme enoprimes s’offre un coup de boost

68 | Ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire

Présentation de la campagne nationale de réduction de la

demande d’énergie «Zesumme spueren – Zesummenhalen»

DIGITALISATION

42 | YANN RAMSPACHER ET PHILIPPE SCHWEITZER - CK Group

Dématérialiser pour faciliter les processus administratifs

44 | Ministère de la Digitalisation

Les nouveaux projets pour faire progresser la digitalisation

des services publics

ACTUALITÉS COMMUNALES

74 | CLAUDE THILL - Commune de Diekirch

Les richesses du passé, le potentiel de la modernité

76 | SAMMY WAGNER - Commune de Steinfort

Consulter chacun importe, pour évoluer ensemble

80 | CARLO RAUS - Commune de Frisange

Frisange se met au vert

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

48 | GILLES HEMPEL - Fondation pour l'accès au logement

L’immobilier social face aux crises

52 | SÉBASTIEN LABIS - BPI Real Estate

TOM ULVELING - Commune de Differdange

Un défi: créer de la vie

84 | NICO PUNDEL - Commune de Strassen

Strassen mise sur la qualité de vie

88 | Commune de Differdange

Se bâtir un avenir

90 | FERNAND MARCHETTI - Commune de Steinsel

Steinsel, une commune en mutation

56 | Alleva Enzio Architectes

Des ateliers communaux qui envoient du bois!

92 | ROGER BARTHELMY - Commune de Flaxweiler

Flaxweiler, une commune à taille humaine

60 | JEAN-PAUL SCHEUREN ET AXEL VEIBER – BlocHome

De nouvelles perspectives d’accès à l’immobilier

94 | TONI RODESCH - Commune de Rambrouch

Rambrouch, une évolution constante

96 | HENRI WURTH - Commune de Lintgen

Lintgen, dans le bon tempo

100 La

PORTRAIT

FRANÇOIS BAUSCH - Ministère de la Mobilité et des Travaux publics

force des origines


6

INDEX

10 | MARC THEIN

Président du comité de

direction

Socom S.A.

14 | CYRILLE HORPER

Responsable

Communication &

Marketing - Mobilité

Voyages Émile Weber

16 | ADRIEN STOLWIJK

Administrateur et

aménageur urbaniste

Schroeder & Associés

16 | MAX BACKES

Ingénieur et chef de l’unité

«mobilité communale»

Schroeder & Associés

20 | MONIQUE HIRTZ

Responsable Bus-Schoul

Sales-Lentz

26 | CARLO FRISING

Directeur adjoint

Chambre des salariés

28 | CAROLE HOUPERT

Director of Learning and

Development

Arendt Institute

30 | ARTHUR MEULMAN

General Manager

jobs.lu

32 | MAISY GORZA

Directrice

Institut national des

langues

34 | VINCIANE KOENIGSFELD

CEO et Founder

Exel

36 | DANIEL MEYER

Talent Manager

Fujitsu Luxembourg

42 | YANN RAMSPACHER

Solutions & Scan Sales

Coordinator

CK Office Technologies

42 | PHILIPPE SCHWEITZER

Advisory & Document/

Managed Services Manager

CK Office Technologies

48 | GILLES HEMPEL

Directeur

Fondation pour l’Accès au

Logement

52 | SÉBASTIEN LABIS

Head of Development

BPI Real Estate

Luxembourg

52 | TOM ULVELING

Premier échevin

Commune de Differdange


7

Claire B.

Consultante I.T.

Expérience

Recommandation

Trouvez les meilleurs profils sur

Recruitment Made Simple


8

60 | AXEL VEIBER

Business Development

and Marketing Officer

BlocHome SV S.A.

60 | JEAN-PAUL SCHEUREN

Cofondateur

BlocHome SV S.A.

64 | GÜNTER KRINGS

Directeur d’agence

Viessmann Luxembourg

66 | LAURENT MAGI

Head of Energy Transition

Services

Enovos

74 | CLAUDE THILL

Bourgmestre

Commune de Diekirch

76 | SAMMY WAGNER

Bourgmestre

Commune de Steinfort

80 | CARLO RAUS

Echevin

Commune de Frisange

84 | NICO PUNDEL

Bourgmestre

Commune de Strassen

90 | FERNAND MARCHETTI

Bourgmestre

Commune de Steinsel

92 | ROGER BARTHELMY

Bourgmestre

Commune de Flaxweiler

94 | ANTOINE RODESCH

Bourgmestre

Commune de Rambrouch

96 | HENRI WURTH

Bourgmestre

Commune de Lintgen

100 | FRANÇOIS BAUSCH

Ministre

Ministère de la Mobilité

et des Travaux publics


9

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d'une catégorie de véhicule (A, B, etc.) - modèle attribué selon la disponibilité.


10 | COVERSTORY

ENTRE HISTOIRE

ÉLECTRISANTE ET

AVENIR LUMINEUX

Depuis sa création en 1971, Socom S.A. conçoit, installe et maintient

des systèmes ou sous-systèmes dans l’industrie, les infrastructures

et le tertiaire. Au fil du temps, le leader dans le domaine des installations

électriques au Luxembourg s’est adjoint les compétences

de quatre entreprises partenaires pour offrir aujourd’hui une solution

globale: de l’installation électrique à la serrurerie en passant

par la sécurité (incendie) et les solutions en HVAC. Si dans le groupe

le courant passe, le secteur n’en est pas moins aux prises avec de

profonds bouleversements qui mettent le métier sous tension. Marc

Thein, président du comité de direction, se prête à un jeu de questions-réponses

qui dévoile comment le groupe entend faire du changement

une force!

Pouvez-vous revenir sur l’histoire de

Socom?

Socom a été fondée en 1971 afin de soutenir

le milieu industriel, principalement

l’ARBED (aujourd’hui ArcelorMittal) et

Goodyear. En quelques mois, ce n'étaient

pas moins de 150 salariés qui œuvraient

pour ces deux premiers clients (qui lui

sont restés fidèles jusqu’à ce jour). Au fil

des années, et en réponse à la crise sidérurgique,

l’entreprise a proposé ses services

au secteur tertiaire (en équipant

hôpitaux, écoles, maisons de retraite et

autres bâtiments administratifs ou commerciaux),

tout en diversifiant ses activités

dans l’industrie pour finalement offrir

des prestations variées relevant aussi bien

des métiers traditionnels de l’installation

électrique (courant faible, courant

fort) que de métiers spécialisés comme

le contrôle-commande, les systèmes de

sécurité, le montage mécanique ou les réseaux

de communication. Depuis quatre

ans, Socom s’adresse également au secteur

des infrastructures en proposant des services

relatifs à l’aménagement de tunnels

et parkings, aux énergies renouvelables –

notamment le photovoltaïque – ou encore

à l’électromobilité. Toutes ces activités –

qui génèrent un chiffre d’affaires annuel

de presque 120 millions d’euros rien que

sur le marché luxembourgeois – sont menées

de front par ses 700 salariés.

En un demi-siècle d’existence, la société

a participé à bon nombre de projets

aujourd’hui emblématiques du Luxembourg,

comme la «tour rouge» qui abritait

les bureaux de la BIL à Belval, l’ancien

bâtiment de la Banque européenne

d’investissement ou les hauts-fourneaux

de l’ARBED. Plus récemment, elle a réalisé

l’installation électrique du centre de

données de Betzdorf ou encore celle qui

permet de recharger le premier camion

électrique du Grand-Duché. L’un de ses

projets les plus remarquables demeure

tout de même celui du tram. Socom

a procédé à l’installation des lignes

électriques, à l’équipement de quatre

sous-stations d’énergie et a mis en place

la signalisation routière et ferroviaire

ainsi que l’éclairage public. D’ailleurs,

le 11 septembre vient d’être inauguré

le tronçon du tram vers Bonnevoie, l’un

de ses projets également. Actuellement,

nous prenons part à d’autres chantiers

d’envergure comme ceux des projets

SkyPark de lux-Airport ou GRIDX à

Wickrange et participons à l’installation

de grands parcs photovoltaïques.

Aujourd’hui, Socom forme un groupe

avec quatre autres sociétés. Quelles

sont les raisons qui vous ont poussés à

vous développer en ce sens?

Au fil du temps, Socom Participation

S.A. a fondé ou racheté d’autres sociétés

dans le but de créer une alliance d’entreprises

luxembourgeoises appartenant

aux mêmes actionnaires et dans laquelle

pourraient se développer des synergies.

Aujourd’hui, Buffadini, Omnis (née de la

fusion de Nic. Olinger S.A. et Omnisecurity

S.A.), Ginge Kerr, Soclima et Socom

font partie de ce groupe et travaillent

main dans la main, pour le plus grand bénéfice

de leurs clients. En effet, si Socom

est retenue pour intervenir sur un champ

de panneaux photovoltaïques, Omnis

pourra installer les supports et Ginge Kerr

en garantir la sécurité incendie. De même,

nous pouvons satisfaire une clientèle qui

demande l’installation des techniques du

bâtiment au complet: Soclima interviendrait

sur le volet HVAC (chauffage, sanitaire,

climatisation) et Socom sur l’électricité,

de la moyenne tension au courant

faible, par exemple. Ensemble, nous offrons

à notre clientèle un one-stop shop

luxembourgeois capable de gérer le génie

technique sur un chantier de A à Z.

Par ailleurs, il est plus facile de faire face

à la pénurie dans une grande famille!

Par exemple, au niveau du personnel, les

opportunités que nous pouvons offrir,

notamment en matière de formation, attirent

sans doute davantage de candidats

vers nous.

Justement, votre groupe recrute activement.

Quel message souhaiteriez-vous

adresser aux candidats potentiels?

Aujourd’hui, malheureusement, les jeunes

gens qui frappent à notre porte le font par


dépit et plus par vocation comme cela a

pu être le cas à une certaine époque. Devenir

électricien, menuisier métallique ou

serrurier est bien souvent une option sur

laquelle ils se rabattent après un échec

scolaire. C’est pourquoi nous devons absolument

revaloriser le secteur de l’artisanat.

Non seulement il souffre d’une

image très traditionnelle, mais il a aussi la

réputation de mal payer. Il est vrai qu’un

apprenti gagne relativement peu, mais

passé les trois années d’apprentissage, il

a la possibilité de faire une belle carrière

en devenant chef de projet, chef de chantier

ou chargé d’affaires. Pour preuve: bon

nombre de salariés qui ont commencé leur

carrière chez Socom la terminent chez

Socom!

Sonja Frères, directrice générale de Soclima; Alfredo Tavares, membre du comité de

direction de Socom; Pedro Pereira, directeur général de Buffadini

Un one-stop shop

luxembourgeois capable

de gérer le génie technique

sur un chantier de A à Z

Victor Goedert, membre du comité de direction de Socom; Marc Thein, président du

comité de direction de Socom; Frank Wies, membre du comité de direction de Socom

La représentation du métier est erronée

elle aussi. Les jeunes s’imaginent qu’un

électricien fait des saignées et tire des

câbles à longueur de journée. Ce n’est

en réalité qu’une partie de son travail,

qui tend d’ailleurs à s’amenuiser tant la

profession évolue à vitesse grand V. Aujourd’hui,

nous utilisons beaucoup d’ordinateurs,

devons avoir des notions de

programmation, etc. C’est devenu un tout

autre métier auquel nous pourrons les

former tout au long de leur vie professionnelle.

Par ailleurs, j’aimerais rappeler

aux jeunes qui ont participé aux grèves

mondiales pour le climat du vendredi que

travailler dans l’artisanat, c’est contribuer

à la mise en œuvre concrète des solutions

écologiques qui corrigeront les erreurs de

ma génération.

Daniel Persavalli, membre du comité de direction de Socom; Didier Reitz, directeur

général de Ginge-Kerr; Serge Streitz, membre du comité de direction de Socom

Quels sont les défis que le groupe devra

affronter au cours des prochaines

années?

Un groupe comme le nôtre se doit d’être

en permanence à l’écoute du marché, voire

Laurent Thein, Jeff Risch, Yann Moutrier, membres du comité de direction d’OMNIS


12

Marc Thein

d’être précurseur en offrant à celui-ci ce

qu’il ne demande pas encore! C’est un

défi pour nombre de sociétés. À l’heure

du «tout fait», on peut se demander si, demain,

les bâtiments ne seront pas fournis

avec les techniques déjà incorporées, ce

qui ne nécessiterait plus que l’intervention

d’un informaticien. Un scénario peutêtre

fantaisiste mais qui traduit certaines

craintes quant à l’évolution du métier. Celui-ci

ne risque pas de mourir de sitôt, car

beaucoup de bâtiments demandent encore

à être rénovés, mais l’image de l’électricien

qui réalise des saignées à coups de

marteau et de burin va disparaître petit

à petit. C’est pourquoi nous développons

aujourd’hui d’autres activités, comme la

gestion informatique de l’énergie, et nous

intéressons à de nouvelles technologies

telles que l’hydrogène, encore faiblement

représenté sur le marché.

Un groupe comme le nôtre

se doit d’être précurseur

en offrant au marché

ce qu’il ne demande

pas encore!

Pour faire face au changement, Socom et

ses partenaires pourront compter sur une

équipe de direction jeune et motivée qui a

pris la relève de la génération précédente

partie récemment à la retraite. Le renouvèlement

des différentes directions a sans

conteste été un grand succès. Désormais,

nous sommes prêts à affronter les 50 ans

à venir!

Socom S.A.

10, rue du Commerce

L-3895 Foetz

www.socom.lu


13

Tuyauterie industrielle

Génie Technique du bâtiment

Gestion d’énergies

Vidéosurveillance et systèmes d’alarme

Protection feu, détection et extinction

Mécanique et constructions métalliques

Conception et réalisation de vos projets techniques


14 | MOBILITÉ

UNE AVENTURE

ÉLECTRISANTE

Cyrille Horper


15

À sa création en 1875, la société

Voyages Émile Weber ne possédait

qu’une diligence. Près de

150 ans plus tard, elle fait partie

des plus grandes entreprises

de transport de personnes et de

voyage au Luxembourg et dans

la Grande Région. Ce succès,

elle le doit notamment à sa capacité

à relever les défis qui se

présentent à elle, tels que ceux

de la mobilité électrique, de la

mise en place de services adaptés

aux besoins de ses clients

ou encore de la réorganisation

d’une partie du réseau national.

Rencontre avec Cyrille Horper,

responsable communication &

marketing au service mobilité.

Vous vous investissez activement dans

la mobilité électrique, notamment avec

votre programme empowering Mobility.

Pouvez-vous nous parler de cet

engagement?

L’électrification de nos bus représente une

véritable aventure pour nous. Celle-ci a débuté

en 2008 avec nos premiers véhicules

hybrides. Petit à petit, nous avons progressé:

en 2012, nous avons ouvert le service

Webtaxi avec 10 véhicules hybrides (il en

compte aujourd’hui 74 de ce type et 38

électriques); en 2015, nous avons acquis le

premier autobus à double articulation hybride

rechargeable au monde; en 2017, nous

avons introduit sur les routes un minibus

électrique sur demande pour la commune

de Mamer, une innovation au Luxembourg;

en 2018, nous avons ouvert la première

ligne de RGTR entièrement électrifiée et, à

la rentrée scolaire de la même année, nous

avons mis à disposition de l’administration

communale de Bissen le seul transport scolaire

100% électrique.

Pour que ces innovations soient possibles,

il était indispensable d’investir largement

dans ce que nous considérons comme la

mobilité de l’avenir, mais acquérir des véhicules

et proposer des services uniques

au Luxembourg ne suffit pas! Nous avons

également dû penser à la formation de nos

équipes, notamment de nos formateurs, nos

chauffeurs, mais aussi de nos mécaniciens.

Nos ateliers ont également été adaptés

pour permettre à nos collaborateurs de

Il était indispensable d’investir largement dans la mobilité

de l’avenir

travailler efficacement et en toute sécurité.

Par exemple, dans nos locaux sont installés

des passerelles qui permettent de travailler

en toute sécurité. La structure mesure 21

m et sa position peut être modifiée grâce à

un système hydraulique et, ainsi, s’ajuster

à chaque bus.

En outre, nous avons évidemment dû repenser

nos installations électriques. Pour

ce faire, nous avons lancé avec Nexxtlab, filiale

de Creos, un projet-pilote pour trouver

des solutions «smart grid» («réseau intelligent»)

qui permettent d’adopter un système

analysant la consommation de la région où

se trouve le dépôt et de déterminer quelle

quantité d’électricité supplémentaire nous

pouvons recevoir et à quel moment sans

installer une ligne à moyenne tension en

plus. Par exemple, la nuit, les habitants et

les bâtiments alentours exploitent moins

d’énergie, c’est donc le moment idéal

pour que nos infrastructures en sollicitent

davantage.

Nexxtlab nous permet également d’adopter

des alternatives «smart charging». Dans

ce cas, le logiciel n’analyse plus le réseau

général: il accumule des données sur les

besoins en chargement des bus dans nos

dépôts afin d’en ajuster la puissance. Si un

véhicule effectue dans la journée un trajet

court en temps et en kilomètre et que, de ce

fait, il n’utilise que 20% de ses ressources

électriques, il n’est pas nécessaire de le

charger à 100%, ce qui allonge également

la durée de vie des batteries.

Vous proposez un nouveau service: renta-van.lu.

Pouvez-vous nous en dire plus?

Durant la crise du Covid-19, nous avons

ouvert le service Webcamper qui permet

de louer un camping-car, forme de voyage

idéale en temps de pandémie. Pour le compléter,

nous lançons aujourd’hui rent-avan.lu.

Ce service de location de véhicules

permet non seulement de proposer de nouvelles

possibilités de voyage mais aussi de

réaliser toutes les démarches à 100% en

ligne. En outre, les clients peuvent recuperer

le véhicule ou le ramener 24h/24 7j/7.

WEmobilty est née de l’acquisition

de Bollig Voyages, Voyages Wagener

et Voyages Simon. Que vous apporte

celle-ci?

La marque est née en juillet 2022. Stratégiquement,

cela nous permet de nous positionner

dans tout le Luxembourg. Depuis

la création de WEmobility, nous sommes

passés à 1.700 employés et possédons

désormais 1.200 véhicules, le tout réparti

dans 19 dépôts. Voyages Émile Weber est

ainsi devenu le plus grand opérateur de

mobilité au Grand-Duché.

De plus, cette acquisition nous permet

d’obtenir plus de flexibilité géographique

en couvrant un territoire toujours plus

grand et, partant, de répondre à davantage

de demandes, notamment celles des

communes. Elle nous offre aussi la possibilité

de parfaitement remplir le contrat

de la réorganisation du réseau national de

transports en commun.

Comment s’est déroulée cette dernière?

Malgré les difficultés liées aux diverses

pénuries sur le marché, la réorganisation

du réseau officiellement lancée le 17 juillet

dernier est un franc succès. Je tiens

d’ailleurs à remercier sincèrement tous

nos collaborateurs qui ont travaillé d’arrache-pied

pour rendre ce projet possible.

Et le défi était de taille! Il représente 75

lignes d’autobus interurbaines, plus de

400 véhicules mis en service dont 125

électriques (d’autres sont actuellement

en commande), plus de 800 conducteurs

et conductrices. Il a nécessité la mobilisation

des services de planification, de dispatching,

de loge (centre de commande),

de livraison – qui a dû particulièrement

batailler pour que tout arrive en temps et

en heure, de l’atelier sans lequel les bus ne

seraient toujours pas habillés du tout nouveau

design, etc. Un grand merci à tous!

Voyages Émile Weber

ZA Réckschleed

L-5411 Canach

www.emile-weber.lu


16 | MOBILITÉ

ENG NEI MOBILITÉIT

FIR MÉI

LIEWENSQUALITÉIT

En 2017, Schroeder & Associés avait organisé un premier workshop au

sujet de la mobilité et de ses interactions avec la qualité de vie au sein

des communes. En cinq ans, la thématique a fortement évolué. L’occasion,

pour le bureau d’études, de débattre sur les nouveaux aspects de

la mobilité avec les autorités communales. L’événement aura lieu le 27

septembre dans ses locaux à Kockelscheuer à partir de 13h45. L’équipe

d'Adrien Stolwijk et Jean-Luc Weidert, administrateurs et aménageurs

urbanistes, et de Max Backes, ingénieur et chef de l’unité «mobilité

communale», revient sur les principaux sujets qui seront évoqués lors

de cet événement visant à faire bouger les lignes de la mobilité sur le

territoire luxembourgeois.

La mobilité et le réaménagement urbain /

la revitalisation d’un centre de localité:

les défis d’une commune

C’est un fait: de nombreuses communes

souhaitent rendre à leurs centres urbains

un espace-rue plus convivial avec un

haut niveau de qualité de vie. «Il s’agit

de rééquilibrer la position des différents

usagers de la rue et de veiller à ce que

chacun puisse trouver sa place dans ce

système fragile. Avec nos collègues architectes,

urbanistes et paysagistes, nous

créons une équipe pluridisciplinaire capable

d’insuffler une nouvelle atmosphère

dans l’espace public et de suggérer

ainsi aux automobilistes un comportement

adéquat à l’intérieur de l’agglomération»,

explique Adrien Stolwijk. Le

réaménagement urbain se traduit, par

exemple, par l’établissement de tronçons

de vitesse à 30 km/h, de zones de rencontre

à 20 km/h, de places publiques à

haute qualité et d’espaces verts.

Adrien Stolwijk et Max Backes


17

«De tels projets sont possibles uniquement

grâce à l’intégration des citoyens dans le

processus de planification à travers divers

sondages ou ateliers. Le but est de comprendre

les soucis et les demandes des habitants

pour analyser les points forts et les

points faibles de chaque commune en vue

d’améliorer la qualité de vie et la mobilité.

Qui connait mieux le terrain que ceux qui

le fréquentent chaque jour?», questionne

Max Backes. L’avis de la population est

davantage pris en compte qu’auparavant

dans les décisions politiques. Le réaménagement

urbain permet à l’heure actuelle

d’organiser une mobilité durable qui repose

sur une articulation optimale entre le trafic

automobile nécessaire et les autres formes

de mobilité (tram, bus, vélo, marche à pied).

Les nouvelles opportunités du Plan national

de mobilité 2035

Présenté entre avril et juillet derniers par

le ministre François Bausch dans chaque

région du pays, le Plan national de mobilité

2035 (PNM), dans l’élaboration duquel

Schroeder & Associés a été fortement impliqué,

offre un certain nombre de nouvelles

options quant au réaménagement

de l’espace-rue. Sur la base d'une «classification

fonctionnelle», le statut juridique

d'une route n'est plus uniquement considéré,

car c’est la fonction réelle de la route

dans l'ensemble du réseau qui est analysée

et/ou considérée. Le changement de

paradigme documenté dans le PNM 2035

permet de revoir par exemple le rôle des

différentes routes étatiques pouvant être

plus systématiquement apaisées voire

fermées par des «filtres modaux» pour

différents modes de transport. «En combinaison

avec une restructuration du réseau

routier communal, des quartiers entiers

peuvent ainsi être réaménagés pour donner

notamment plus d’espace à la mobilité

active et aux espaces verts et ainsi améliorer

la qualité de vie des résidents», détaille

Adrien Stolwijk.

«Nous assistons les communes pour établir

des demandes auprès des autorités étatiques

pour, par exemple, réduire la vitesse sur certains

tronçons de voiries étatiques à l’intérieur

des localités», précise Max Backes.

liés. Développer un projet équitable demande

de jouer sur cette interaction au

sein d’une équipe de planificateurs pluridisciplinaire.

La répartition de l’espace

public, la création de solutions de mobilité

innovantes et multifonctionnelles, le raccordement

au réseau routier existant, l’évitement

d’un trafic transit/parasitaire sont

une partie des problématiques à résoudre.

«Pour un expert en mobilité, l’idéal serait

de ne plus intervenir juste à la fin d’une

planification urbanistique et de devoir

soigner uniquement les symptômes, mais

d’être intégré dès le départ dans un tel processus

dans l’optique de pouvoir résoudre

le problème à la source. Il est donc important

de reconnaitre les interactions entre

PAG, PAP et la mobilité dans le cadre des

futurs développements et d’apporter dans

ce processus itératif des solutions appropriées

à temps», étaye Adrien Stolwijk.

«Mobility management» lié aux zones

d’activité et aux entreprises

Lors de la conférence, les experts aborderont

aussi les thèmes «Mobility management»

et «Smart Mobility». Ceux-ci sont

a priori moins liés à des infrastructures

(«hardware») qu'à une mobilité intelligente

qui se base sur de multiples analyses

réalisées à travers des questionnaires ou

des ateliers dans le but d’anticiper la demande

de mobilité future. «De plus en plus

de communes envisagent de promouvoir

des moyens de transport durables au-delà

de certaines zones: électromobilité,

carsharing, etc.», explique Adrien Stolwijk.

Il s’agit ainsi de repérer les opportunités,

de changer les habitudes et attitudes des

individus se situant sur le territoire de la

commune et de sensibiliser progressivement

les différents secteurs pour se préparer

aux évolutions futures.

«De plus, nous nous focalisons sur de nouvelles

formes d’enquête de trafic telles que

le «floating car data», l’optimisation du stationnement,

les analyses vidéo/radar, les

sondages des ménages ou des entreprises,

etc. Cela nous offre une base de données qui

nous permet d’aborder le sujet de la mobilité

de façon plus factuelle et objective, et moins

émotionnelle», indique Max Backes.

Une nouvelle loi d’accessibilité a été annoncée

et devrait entrer en vigueur pour

mi-2023. Celle-ci offre de nombreuses

perspectives et donnera ainsi un coup

de pouce aux communes afin de rendre

l’espace public accessible à tous. «Nous

les accompagnerons dans la préparation

des audits nécessaires ainsi que dans la

programmation, la priorisation et la budgétisation

des différentes mesures. Le

réaménagement de l’espace-rue doit permettre

aux personnes malvoyantes ou à

mobilité réduite de l’utiliser en toute sécurité»,

conclut Max Backes.

Une liste non exhaustive des

prestations de l’équipe de S&A

pour les communes en matière

de mobilité

- Infrastructures cohérentes et

sécurisées pour la mobilité active;

- Transports en commun;

- Apaisement du trafic dans les centres

de localité et les zones urbaines;

- Propositions pour une nouvelle classification

fonctionnelle du réseau routier;

- Gestion du stationnement, analyses

de rotation, réglementation, nouvelles

formes de stationnement mutualisé,

multifonctionnel et (dé)centralisé, etc.;

- Nouvelles techniques d’enquête

de trafic et de mesurage de vitesse;

- Prévision de l’évolution du trafic généré

par des nouveaux développements;

- «Design for all – accessibilité pour tous»;

- «Mobility management» dans les

zones d’activité et pour les entreprises;

- Participation citoyenne;

- Avis en matière de mobilité (PAP,

nouvelles zones d’aménagement);

- Établissement de concepts de mobilité

intégratifs et multimodaux;

- «Sustainable Urban Mobility Plan»

(stratégie de mobilité communale);

- Assistance aux demandes de subsides,

aux procédures d’approbation, au phasage

et à la budgétisation des mesures;

- Règlement de circulation;

- Gestion intelligente des feux tricolores,

«smart mobility», micro-simulations,

logistique.

La mobilité dans le cadre d’un PAP

La mobilité et l’urbanisme sont intimement

«Design for all – accessibilité pour tous»

Schroeder & Associés

13, rue de l'Innovation

L-1896 Kockelscheuer

www.schroeder.lu


18 | MOBILITÉ

GREEN MOBILITY

IS A POLICY CHOICE

Technology, electric cars, and individual choice will not achieve

needed carbon emission targets: brave policy makers are required,

according to Cyrille Médard de Chardon, Camille Perchoux and

Veronique Van Acker, researchers at the Urban Development &

Mobility Department of Luxembourg Institute of Socio-Economic

Research (LISER).

The technological development and

adoption of hybrid and electric vehicles

appears to be finally bringing carbon

emission reductions to our mobility,

suggesting an appropriate use of the term

«Green Mobility». With roughly a quarter

of European carbon emissions caused by

transport, such technological innovations

are often promoted as mobility solutions.

Currently, the use of the Green Mobility

term is frequently embedded within

discussions of individual choice, the

replacement of existing personal

vehicles with electric alternatives, and

walking, cycling, and mass transit.

Unfortunately, purchasing our way to

ecological sustainability through new

automobility technologies (i.e. electric

cars) is not possible. This should give

you pause. Re-evaluating how the Green

Mobility term is being used and what it

should mean is necessary to resolve this

contradiction. Green mobility is loaded

with vague meanings mainly through the

«green» term, that has been loosely used

wherever carbon emissions may plausibly

be reduced through new products or

actions. Focusing on the electric car as

an example, the reduction of emissions

compared to combustion engines

strongly suggests this as an adequate

Green Mobility option. However, the

replacement of conventional cars

with electric cars will still exceed our

carbon budgets. This promotion of

goods and practices associated with

carbon emission reductions, but which

are insufficient in limiting climate and

ecological catastrophes, is the crux of the

problem. In simple terms, Green Mobility

is being applied where it will not lead to

«green» futures.

The term Green Mobility is rich in

positive associations and of economic

value for the sale of goods and services

while providing support to policy makers

inaugurating new plausibly-ecological

policies. Distressingly, the combination

of technologically innovative products

imbued with sophistication and coupled

with convincing conscience-clearing

environmental benefits are popular

with decision-makers, manufacturers,

and consumers alike. This explains the

converging popularity of the term Green

Mobility. Insidiously within this process,

however, is the devolving of carbon

reduction responsibility from those with

actual power to the individual's level

where alternative practices are largely

ineffective or inaccessible, resulting in

inaction.

For a transport mode to be adequately

labelled as Green Mobility it must respect

the carbon emission constraints. Active

transport, which is non-motorized, such

as walking and cycling, as well as mass

transport, are Green Mobility options. If

we wish to transition to a Green Mobility

society this will mean a very different

transportation regime to the dominant

car-dependent lifestyle. The carbon

derived energy usage of the car, even

electric cars, given their energy source

mix and manufacturing emissions, do not

fit within our required energy budgets to

maintain future ecological sustainability

and societal well-being. Green Mobility

must thus not only be a shift to low

emissions modes, but requires a drastic

and inconvenient reorganization and

reimagining of how our cities and lives

are configured. However, as our society

has become entrenched in automobility,

making any suggestion to reduce car

access is a direct limit on individual

freedom for many. How is such a transition

then desirable or possible?

Before re-evaluating how to transition

away from energy intensive mobility,

namely the personal car, it is helpful to

recall other negative impacts we accept in

exchange for the accessibility they provide.

The freedom cars provide for some, is also

an imprisonment. Personal cars solve the

problems they have created, specifically our

car dependent land use patterns. Further,

car culture, regardless of propulsion type,

is deteriorating urban spaces with parking,

inefficient roads, and congestion, as well

as reducing our quality of life through car

related fatalities and injuries, air and noise

pollution, individual and public transfers

of wealth outside of Luxembourg (e.g.,

to oil producers and car manufacturers),

and negative mental and physical health.

So while putting an end to rampant

automobility feels repulsive to perhaps most

people, consider that the current situation is

already a malady to many.

With ever decreasing carbon budgets to

limit global warming to 1.5 degrees, relying

on proven and present Green Mobility is

necessary. Green Mobility must then not

only mean a historic investment in nonmotorised

active travel, through walking

and cycling infrastructure and land use

changes, and an even greater investment

(for Luxembourg) in mass transport, such

as buses and rail. It also means an ever

increasing constraint on the personal

car. These changes cannot occur without

policy support in sectors outside mobility

and at multiple levels of governance.

Individual choice to use active and mass

transport modes is not feasible due to

infrastructure, safety, time, and monetary

reasons for many people. Reduced travel

distances and frequency are required to

allow Green Mobility, necessitating a

reconfiguration of our spaces and activity

locations. Currently, individual travel

mode choice is a fiction for many. Without

a disruptive policy-led Green Mobility

infrastructure plan the car remains the

constrained travel mode of choice.


A Green Mobility future must paradoxically

be much less mobile, in terms of travel

distance or speed, but can be more active,

healthy, social, and pleasant. Such a

change will provide population-wide

health, quality of life, and economic

benefits. The dominant requirements for

the rise of Green Mobility however is policy

driven land use change, the reallocating of

urban space from individual cars to active

and mass transport, and other practices

present in mixed-use and 15 minute

neighbourhoods. Clearly this process is

not feasible through individual action, but

requires political action.

In the context of Luxembourg there

exist some advances in Green Mobility

facilitation, but the scale is insufficient while

counterproductive infrastructure policies

continue to be developed. For example,

highway expansion of the A3 highway to

France is set to finish soon, while rapid urban

expansion, to address the housing shortage,

is being extensively deployed within newly

developed car dependent neighbourhoods.

Finally, despite Luxembourg’s impressive

and growing regional cycling trails, urban

bicycle infrastructure continues to feel

insufficiently safe or practical for most

people.

While moving away from the car may seem

impossible or unpleasant it needs to be

considered as inevitable. Deniers say that

the cost of such a transition is too high,

but the reality is we cannot economically

afford to not act and not meet our carbon

emission goals. The future we are moving

towards is one of crushing summer

heat, droughts, forest fires, flooding,

unprecedented storms, food instability,

illness, mass migration, and supply chain

and societal instability. While this alarmist

perspective is criticized for encouraging

unproductive panic, relevative inaction

lubricated with promises of change is no

better. Regardless, we must not compare

a policy-led Green Mobility society and

transition away from the personal car,

and all that it implies, with our current

situation, but with the very unpleasant

future we are driving towards.

Luxembourg Institute of

Socio-Economic Research (LISER)

11, Porte des Sciences

L-4366 Esch-sur-Alzette / Belval

www.liser.lu


20

| MOBILITÉ

BUS-SCHOUL:

LE CHEMIN SÛR

VERS L’ÉCOLE

Monique Hirtz

Voitures électriques silencieuses,

téléphones portables, panneaux

publicitaires lumineux,… les

distractions et les dangers sont

nombreux aujourd’hui sur nos

routes. Il est devenu indispensable

d’apprendre à nos enfants

à les repérer et à s’y adapter pour

leur garantir à la fois la sécurité

et l’indépendance. Accompagner

les parents et les enseignants

dans cette mission, c’est

l’objectif de Sales-Lentz avec

la Bus-Schoul. Monique Hirtz,

responsable de ces formations

pour enfants, nous en dit plus.

Qu’est-ce que la Bus-Schoul? Comment

est née cette initiative?

Ce concept trouve son origine en Allemagne.

Il a été conçu pour apprendre à nos

enfants à se déplacer sur la voie publique

et à prendre les transports en adoptant un

comportement adéquat. Nous avons décidé

de proposer un service similaire en

l’adaptant au contexte luxembourgeois.

Le programme recoupe bien plus d’aspects

que son nom ne le laisse paraître:

nous souhaitons enseigner aux enfants les

bons réflexes lors d’un trajet à pied ou en

voiture en présence des parents, durant le

temps d’attente à l’arrêt,…

Au cours d’un atelier Bus-Schoul, les enfants

peuvent prendre conscience des

dangers auxquels ils sont confrontés en

allant ou en revenant de l’école. Toute-

fois, l’objectif n’est pas de les effrayer,

car cela pourrait réduire leur autonomie.

Nous souhaitons leur donner les clés pour

préparer l’acquisition d’une certaine indépendance

et pourquoi pas construire une

société plus sûre. Notre Bus-Schoul existe

depuis 2008 et plus de 10.000 élèves y ont

déjà suivi en atelier.

Ce type de formation s’adresse-t-il à

tous les enfants?

Nos ateliers sont conçus pour les enfants

du préscolaire ou du primaire. Les élèves

à besoins spécifiques sont les bienvenus,

il existe d’ailleurs des classes mixtes au

Luxembourg qui ont déjà participé à nos

ateliers ainsi que des écoliers des centres

d’éducation différenciée et logopédique.

Il est également judicieux de rafraîchir ses


21

connaissances sur le chemin sécuritaire

vers l'école au cycle 4. Il me paraît important

de former ces élèves aux dangers de

la route, surtout qu’ils sont très souvent

demandeurs d’une plus grande autonomie

à cet âge. Pour leur permettre de la gagner,

il est nécessaire de leur donner toutes les

cartes en main.

Les enfants connaissent désormais les

règles générales de la circulation, mais certaines

mauvaises habitudes se sont déjà installées.

Si nous regardons les statistiques du

STATEC des moins de 15 ans (avec 18% de

piétons accidentés) et des 15-24 ans (avec

20%), nous y voyons un grand besoin! Surtout

que la plus grande peur d'un automobiliste

est qu'un enfant surgisse devant la

voiture. Les piétons sont et restent les plus

vulnérables dans la circulation!

Quelle méthode appliquez-vous?

Nous tenons à ce que l’atelier soit ludique.

Il nous semble que c’est la meilleure manière

de canaliser l’attention des enfants:

ils doivent se sentir concernés! Nous utilisons

donc le jeu pour leur montrer les

différentes situations de danger, leur apprendre

à les identifier sans l’intervention

d’un adulte et, finalement, leur donner des

solutions simples pour annihiler la menace.

Le cours s’adapte toujours à l’âge des enfants

et demande une participation active

de leur part, mais pas seulement. En effet,

nous invitons également l’instituteur

ou l’institutrice à intervenir. Sa personne

constitue une référence pour tous les

jeunes usagers, elle les rassure. Un chauffeur

de bus est également invité à partager

son point de vue, celui-ci étant essentiel

pour comprendre tous les aspects d’un

voyage en transport en commun.

Une prise de conscience douce

dans la bienveillance

et la pédagogie

Comment se déroule un atelier?

Nous commençons toujours par une partie

théorique. Grâce à un diaporama, nous

leur montrons les situations typiques du

quotidien, nous en discutons ensemble et

nous identifions les bons et les mauvais

comportements à l’aide d’un code couleur

simple (rouge pour le négatif et vert pour le

positif). C’est à cette étape de l’atelier que

des interventions externes sont possibles,

par exemple celles d’accompagnateurs de

bus. J’insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas ici

d’effrayer les enfants mais de leur apporter

une prise de conscience douce dans la bienveillance

et sans culpabilisation.

Ensuite, nous passons à la pratique. Le

siège de Sales-Lentz dispose de bus et

d’un arrêt. Nous pouvons donc reconstituer

les situations de danger en contrôlant

chaque élément. Les enfants peuvent alors

utiliser les clés des bons comportements

acquises à l’étape précédente et les rectifier

aux besoins. Nous faisons un tour

dans le bus, interagissons avec le chauffeur

et constatons l’importance de tout

ce que nous avons appris. Nous abordons

également toutes sortes d’événements qui

peuvent survenir à l’arrêt de bus.

À la fin, nous invitons toujours les élèves

à prolonger l’apprentissage en dehors de

l’atelier, avec leurs parents, leurs frères et

sœurs ou leur professeur. Pour ce faire, ils

reçoivent du matériel de post-traitement

qu’ils pourront mobiliser pour réactiver et

renforcer leurs acquis.

Pour plus d’informations concernant

la Bus-Schoul:

monique.hirtz@sales-lentz.lu

ou 691 206 464

© Claude Piscitelli

© Claude Piscitelli

© Claude Piscitelli

Sales-Lentz

4, rue Laangwiss

L-4940 Käerjeng

www.sales-lentz.lu


22

| MOBILITÉ

ÉVÉNEMENT INFRABEL: LA MISE

EN SERVICE DU 25KV SUR LA LIGNE 162

© MMTP

Le Vice-premier ministre et ministre

de la Mobilité et des Travaux

publics, François Bausch, a

participé en présence de son homologue

fédéral belge, Georges

Gilkinet, à l’inauguration de la

nouvelle sous-station «25 kV»

de Heinsch à Arlon en date du

26 août 2022.

Dans le cadre du chantier de la modernisation

de l’axe 3 «Bruxelles – Luxembourg»,

l’un des chantiers les plus ambitieux en

cours sur le réseau belge, un tronçon

de cet axe, plus précisément celui de la

ligne 162 «Namur-Arlon/frontière» située

entre Hatrival et la frontière luxembourgeoise

passera de 3 kV continu à

25 kV alternatif.

ligne 50 de Luxembourg à Kleinbettingen,

une ligne d’une longueur de 18 km et par

l’axe 3 ferroviaire belge qui s’étend de la

bifurcation de Louvain-la-Neuve jusqu'à

Arlon, soit sur une distance de 175 km.

Le basculement vers un système d’alimentation

en 25.000 volts alternatif sur un

tronçon de 66 km de la ligne «Bruxelles

– Namur – Luxembourg» permettra une

plus grande flexibilité au niveau de la circulation

des trains et l’utilisation de trains

plus lourds et cela à une vitesse plus élevée.

L’ensemble des travaux entrepris et

lancés par les équipes d’Infrabel et de sa

filiale TUC RAIL en 2010 ont également

pour objectif de réduire le temps de trajet

entre Bruxelles et Luxembourg de plus de

20 minutes.

25 kV alternatif suite à l’installation d’une

caténaire de 25 kV AC sur la dernière ligne

qui avait encore une alimentation en 3 kV

continu, à savoir la ligne Luxembourg –

Kleinbettingen/frontière.

Selon François Bausch: «Il est d’une importance

majeure de continuer à investir

dans le chemin de fer pour que la mobilité

de demain soit multimodale et pour l’interopérabilité

au-delà des frontières. La réalisation

de ces travaux représente une étape

primordiale dans la modernisation de l'axe

«Bruxelles – Luxembourg»».

Le budget total de ces travaux de réélectrification,

côté Belgique, s’élève à un montant

d’environ 150 millions d'euros, dont une

trentaine provenant de fonds européens.

La ligne «Bruxelles – Luxembourg» est

composée du côté luxembourgeois de la

Pour rappel, le Luxembourg est depuis

2018 un réseau entièrement électrifié en

Communiqué par le ministère de la Mobilité et

des Travaux publics


23

moving people,

moving you.

Vivre aujourd’hui la mobilité

de demain.

Navette autonome Sales-Lentz.

100% autonome. 100% électrique.

sales-lentz.lu


24

BRÈVES

ÉCONOMIQUES

PAR PAULINE PAQUET

© SIP Jean-Christophe Verhaegen

INFLATION EN BAISSE

CET ÉTÉ

Selon le dernier rapport du STATEC,

les prix à la consommation du mois de

juillet montrent une inflation en baisse

passant de 7,4% à 6,8%. Toutefois, cette

amélioration est principalement due

aux soldes d’été. Les produits pétroliers

connaissent aussi une diminution

puisque, en un mois, le prix de l’essence

a reculé de 8,7%, bien que les dérivés

de l’or noir coûtent 43,6% plus cher

qu’en juillet 2021. L’alimentation, elle, a

grimpé de 0,8% par rapport au mois de

juin et le passage en caisse occasionne

7,9% de frais supplémentaires par rapport

à l’année dernière.

Source: statistiques.public.lu

PROMOUVOIR LA «SHARING

ECONOMY» AU LUXEMBOURG

Le 12 août, Franz Fayot, ministre de

l’Économie, a présenté les premières

mesures adoptées en vue de développer

au Luxembourg l’économie du

partage («sharing economy»), définie

comme «un modèle économique qui

permet d'organiser le partage et la mise

à disposition, à court terme, de biens

durables entre acteurs, moyennant

une transaction qui crée une plus-value

économique». Parmi ces mesures

se trouve l’intégration d’un module

d’accompagnement sur le sujet au programme

Fit4Sustainability. En outre,

un appel à projets sera bientôt lancé à

destination des communes et d’acteurs

économiques dans le but de créer des

espaces de partage d’équipements.

Source: meco.gouvernement.lu

DE NOUVELLES INFRASTRUCTURES

POUR L’ÉCOSYSTÈME SPATIAL

Les ministres de l’Économie et de l’Enseignement

supérieur et de la Recherche,

Franz Fayot et Claude Meisch, ont présenté

le futur «Space campus» lors d’une

conférence de presse le 3 août dernier.

Ce projet d’infrastructure a pour objectif

d’assurer la compétitivité des entreprises

et institutions de recherche

spatiale, de faciliter l’insertion de nouveaux

acteurs dans cet écosystème et

de regrouper ceux déjà installés. Le

site principal du campus se trouvera à

Kockelscheuer dans le ParcLuxite. Les

activités de haute technologie s’y dérouleront

et la Luxembourg Space Agency

(LSA) y installera ses locaux. Un deuxième

site, plus petit, se situera à Belval

et regroupera la majorité des activités

de recherche publique spatiale.

Source: meco.gouvernement.lu

UN MANUEL POUR ADOPTER

LA FACTURATION ÉLECTRONIQUE

DANS VOTRE ENTREPRISE

La Chambre de Commerce a publié un

nouveau guide pratique pour la facturation

électronique. Disponible en ligne

ou sur commande, en français ou en

anglais, il a pour but de faciliter la mise

en place de ce système dans les entreprises.

Le fonctionnement de celui-ci

y est présenté ainsi que les avantages

de sa mise en œuvre ou encore les différentes

étapes à suivre pour l’utiliser

efficacement tout en respectant la juridiction

en la matière. Les intéressés

peuvent également trouver dans le

guide des contacts utiles, des conseils

et même des témoignages fournissant

des pistes pour amorcer ce changement

de la meilleure manière possible.

Source: cc.lu

LES STARTUPS METTENT

LA GOMME

Le projet phare d’accélération de startup,

Fit 4 Start, lancé par le ministère

de l’Économie et géré par Luxinnovation,

fait son grand retour pour sa 13 e

édition. Cette année, il cible deux types

d’entreprises: celles dont le travail repose

sur les nouvelles technologies,

telles que la blockchain, la robotique et

les télécommunications, entre autres;

et celles actives dans les domaines des

technologies de la santé, par exemple

la thérapeutique digitale, les soins à

distance ou le diagnostic in vitro. Les

candidatures seront clôturées le 19

septembre et les sélectionnées bénéficieront

d’un coaching de six mois,

d’un financement jusqu'à 150.000 euros,

d’un accès gratuit à un espace de

co-working et d’une immersion dans un

réseau d'entrepreneurs.

Source: meco.gouvernement.lu

MATINÉE DE LA QUALITÉ

ET DE L'INNOVATION

Le 20 septembre prochain, le Mouvement

Luxembourgeois pour la Qualité

et l’Excellence (MLQE), en collaboration

avec Luxinnovation, organise une matinée

de conférences. Ces dernières

tenteront de répondre à la question

que nombre d’entreprises se posent:

«dans un monde complexe, fait de

contextes changeants où se succèdent

crises, défis mais aussi opportunités,

comment appréhender ces facteurs

qui dessinent les enjeux de demain?».

Au rythme des témoignages des intervenants,

l’objectif sera de fournir des

pistes de choix stratégiques et méthodologiques

aux participants, afin qu’ils

puissent adapter leurs services et produits

aux besoins de leur secteur tout

en se garantissant une efficacité et une

rentabilité optimales.

Source: luxinnovation.lu


25

REPRISE DES

COURS DU SOIR

EVENING COURSES | ABENDKURSE

Fin septembre 2022

Nos formations,

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26 | FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT

POUR UNE FORMATION

CONTINUE DE QUALITÉ

Porte-voix de plus de 570.000 salariés, apprentis et retraités de statut

privé, la Chambre des salariés (CSL) veille à la qualité de vie et au

respect des droits et acquis sociaux de ses affiliés. Pour ce faire, elle

assure et promeut, entre autres, une formation continue de qualité

et accessible à tous via son Luxembourg Lifelong Learning Center

(LLLC). À l’heure de la rentrée, Carlo Frising, directeur adjoint de la

CSL, revient sur les nouveautés au programme de l’année 2022-2023

et fait le point sur diverses propositions de la CSL visant à améliorer

la formation professionnelle continue au Grand-Duché.

Une offre en perpétuelle évolution

Le LLLC, organe de formation de la

Chambre des salariés, a fêté son demi-siècle

d’existence l’année dernière.

Pour sa 51 e rentrée, il offrira plus de 400

formations diverses dans une quinzaine

de domaines. Au programme, deux nouveautés

en matière de formation universitaire:

un bachelor assistant social, parcours

sciences sociales et éducatives en

co-diplomation avec deux hautes écoles

belges, la Haute École de Namur-Liège-

Luxembourg et la Haute École Robert

Schuman, et un bachelor gestion, parcours

management des activités hôtelières

en collaboration avec l’Horesca, la

Chambre de Commerce, la House of Training,

l’École d’Hôtellerie et de Tourisme

du Luxembourg et l’Université de Lorraine

(IAE Metz). Comme tous les ans, de

nouveaux modules seront proposés pour

les cours du soirs, qui comptent annuellement

5.000 inscrits en moyenne.

ciations sont en cours pour développer

des formations très spécifiques en collaboration

avec certains partenaires.

Des propositions pour améliorer la formation

continue

Force est de constater qu’en matière de

formation continue nombre de dispositions

contenues dans l’accord de coalition

de 2018 n’ont pas encore été concrétisées.

Alors que l’introduction d’un véritable

droit individuel à la formation continue

était inscrite dans le texte, ce droit est encore

dépourvu de base légale. Un regret

pour la CSL qui plaide pour rendre l’accès

à la formation aussi équitable que possible.

Par ailleurs, la Chambre des salariés estime

nécessaire de créer un Conseil national de

suivi et d’évaluation des formations professionnelles

continues. Celui-ci serait

chargé d’évaluer les plans de formation des

entreprises mis en œuvre dans le cadre de

la loi modifiée du 22 juin 1999. «Si l’INFPC

réalise une évaluation quantitative de la

formation professionnelle continue, nous

manquons de données qualitatives qui

permettraient de rendre compte de ses retombées

pour les entreprises et les salariés

et d’orienter pertinemment les discussions

sur les politiques de formation futures»,

affirme Carlo Frising. Une demande d’autant

plus importante que l’État cofinance

directement les entreprises pour cette

forme d’enseignement. Selon la CSL, le modèle

de financement est d’ailleurs à revoir.

«Actuellement, les entreprises reçoivent

un cofinancement direct de l’État pour des

En parallèle, le LLLC planche déjà sur les

programmes des années à venir. Sa priorité:

élargir son offre pour permettre aux

salariés d’affronter les transitions digitale

et écologique. «Le Luxembourg est

assez mal loti en matière de formation

continue dans ces domaines. C’est pourquoi

des programmes devront inévitablement

voir le jour. Nous offrons déjà des

formations avec des partenaires comme

CISCO ou l’«University of Luxembourg

Competence Centre», mais d’autres développements

sont envisagés», indique

Carlo Frising. En ce qui concerne les

sciences environnementales, des négoformations

dont l’efficacité ne fait l’objet

d’aucune évaluation. Or, des alternatives

sont envisageables. Ne serait-il pas plus

juste économiquement que les entreprises

contribuent au système par une sorte de

taxe formation puisqu’elles en sont les bénéficiaires?

Il serait alors opportun d’instituer

un organisme collecteur à gestion

tripartite, inspiré du modèle français, qui

aurait pour mission de gérer des fonds de

formation et de fixer annuellement les

priorités nationales», poursuit-il. Pour

la Chambre des salariés, un tel système

devrait aller de pair avec un mécanisme

d’assurance qualité. Seules les formations

remplissant certains critères devraient

bénéficier du cofinancement étatique. En

outre, ce système d’assurance devrait permettre

de référencer de nouvelles qualifications

sur le cadre luxembourgeois des

qualifications.

Autre proposition de la CSL: promouvoir

et faciliter l’accès des salariés à des formations

continues plus longues et qualifiantes.

Pour ce faire, elle ne manque pas


Carlo Frising

d’idées. Premièrement, elle souhaiterait

que soient revus la durée et le mode de

calcul du congé individuel de formation

(CIF). «Celui-ci est limité à 80 jours sur

toute une carrière et à 20 jours sur une

période biannuelle. Ceci est trop peu pour

entreprendre une formation qualifiante délivrant

un diplôme d’aptitude professionnelle,

par exemple. C’est pourquoi nous

plaidons pour une adaptation du CIF, quitte

à miser sur un meilleur agencement de celui-ci

avec certains dispositifs existants»,

déclare Carlo Frising. Deuxièmement, la

Chambre suggère que soit introduit dans

les entreprises, à côté du plan de formation

interne, un véritable plan de qualification

permettant d’offrir des perspectives d’évolution

professionnelle aux salariés peu ou

pas qualifiés. Troisièmement, elle estime

nécessaire d’élargir les possibilités de formation

continue. «Il faudrait non seulement

construire un système basé sur un

enseignement modulaire préparant aux

diplômes qui répondent aux divers besoins

des apprenants et des entreprises, mais

aussi assouplir les exigences au niveau des

prérequis traditionnels permettant d’accéder

à la formation de son choix», considère

le directeur adjoint de la CSL. Enfin, celleci

souhaiterait inviter les responsables

politiques à promouvoir et à simplifier le

dispositif de la validation des acquis de

l’expérience (VAE) afin que chaque individu

puisse valoriser l’ensemble de ses compétences

et connaissances, quelles que

soient les circonstances dans lesquelles il

les a acquises. «La procédure de VAE actuelle

laisse peu de chances de réussite

à certaines personnes, tout simplement

parce qu’elle est trop bureaucratique et

recourt à un vocabulaire académique peu

familier à certains salariés. C’est pourquoi

il est nécessaire non seulement de faciliter

les procédures, mais aussi d’instaurer un

congé VAE de 24 heures pour permettre à

chaque salarié de s’absenter de son lieu de

travail pour entamer une démarche de validation.

En outre, il conviendrait d’ouvrir

la VAE aux niveaux universitaires. Il est un

peu aberrant qu’un individu ne puisse pas

valider tout un cursus pour obtenir un diplôme

de niveau bachelor ou master alors

que cette possibilité existe à 20 km de nos

frontières», estime Carlo Frising.

Au directeur adjoint de conclure en interpellant

sur une autre mesure inscrite dans

l’accord de coalition de 2018 qui demande

encore à être concrétisée: la création d’«Individual

Learning Accounts». «Les comptes

personnels de formation existent déjà dans

d’autres pays européens. Pour la Chambre

des salariés, il serait sans aucun doute opportun

d’introduire un tel instrument au

Luxembourg. Ses modalités devraient faire

l’objet de discussions entre l’État et les partenaires

sociaux».

Chambre des salariés Luxembourg

18, rue Auguste Lumière

L-1950 Luxembourg

www.csl.lu

Luxembourg Lifelong Learning Centre

2-4, rue Pierre Hentges

L-1012 Luxembourg

www.LLLC.lu


28 | FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT

ENSEMBLE,

FAÇONNER

LES CLÉS DE LA

CONNAISSANCE

La pédagogie a connu de nombreux

changements dans son

histoire, très souvent provoqués

par des transformations

sociétales donnant naissance à

de nouveaux besoins. À l’heure

actuelle, les mutations que

connaît le monde professionnel

imposent aux travailleurs

de se former différemment.

Face à cette situation, la formation

professionnelle continue

a des cartes à jouer. Entretien

avec Carole Houpert, Director

of Learning and Development

chez Arendt Institute.

Que signifie le concept de formation

professionnelle continue et quels sont

ses enjeux?

Il correspond à un type de développement

des connaissances qui débute dès le premier

jour de travail jusqu’au départ à la retraite,

voire un peu après. Certains volets

de compétences s’acquièrent avec beaucoup

de temps et de patience, il est donc

important de se soucier davantage de la

formation des travailleurs tout au long

de leur parcours professionnel. Les objectifs

évoluent selon de nombreux critères,

tels que le métier exercé, l’expérience,

les choix stratégiques de l’entreprise, les

envies personnelles, etc. Chez Arendt Institute,

notre rôle consiste à anticiper ces

évolutions afin de proposer aux sociétés

et à leurs employés des formations qui répondent

à leurs besoins au moment où ces

derniers apparaissent. Là se trouve l’un

des enjeux de la formation professionnelle

continue.

Un autre enjeu réside dans l’engagement

du travailleur dans son parcours de formation,

trop souvent négligé. Dans les pays

anglophones, les enfants sont très tôt

impliqués dans leur processus d’apprentissage

et sont amenés à faire des choix.

Leur système scolaire est bien moins fondé

que le nôtre sur un système descendant,

c’est-à-dire un expert qui amène la

connaissance à des non-initiés passifs.

Dans la culture anglo-saxonne, le travail

personnel précède la séance de cours, les

élèves sont donc déjà nourris d’un savoir

théorique qu’ils pourront mobiliser activement

avec le professeur, qui a un rôle

d’accompagnateur et non de prescripteur.

Dès le début du parcours scolaire, les enfants

sont de la sorte responsabilisés et

deviennent les acteurs principaux de leur


29

Carole Houpert

développement. Cette méthode me paraît

plus qu’intéressante pour répondre aux

enjeux de notre société actuelle et elle devrait

s’appliquer également à la formation

professionnelle continue. D’ailleurs, nous

constatons une demande grandissante

pour ce type de pédagogie de la part des

jeunes générations.

Chez Arendt, nous appliquons ces principes

en proposant des modules de formation:

chacun de nos apprenants peut choisir

un programme dédié à une certaine

compétence, puis compléter ses acquis par

d’autres programmes portant sur des savoirs

complémentaires et ce, tout au long

de sa carrière. Pour prendre l’image d’un

chantier, chaque brique représente une

compétence. L’habitation se construit par

étapes. Une fois terminée, elle peut nécessiter

des aménagements qui s’apparentent

dans le domaine de la formation à des remises

à niveau ou bien à l’acquisition de

nouvelles compétences.

Aujourd’hui, ce type de formation

rencontre-t-il encore des difficultés à

s’imposer?

Si cette méthode d’apprentissage gagne

de plus en plus de terrain et répond aux

besoins du monde du travail, certaines

réticences persistent. Celle que nous

rencontrons le plus fréquemment est la

libération du temps de travail nécessaire

pour une formation efficace. Cependant,

il est essentiel que les managers prennent

conscience de l’intérêt de cette absence et

la voient non comme un coût mais bien

comme un investissement dont ils tireront

des bénéfices à terme pour leur société:

des équipes compétentes qui évoluent

avec le marché, c’est l’assurance d’une société

agile et compétitive.

Pour tenter de changer les mentalités,

nous impliquons le plus possible le responsable

dans la formation de son collaborateur.

De cette manière, il pourra

percevoir directement la pertinence de

celle-ci, soutenir son employé dans l’utilisation

de ses compétences nouvellement

acquises et encourager les autres à suivre

le mouvement.

Développer

des connaissances

dès le premier jour

de travail jusqu’au départ

à la retraite

Nous commençons toujours par échanger

avec eux afin de comprendre le contexte

stratégique et opérationnel, les objectifs

concrets, les méthodes souhaitées, etc.

En quelque sorte, nous faisons un inventaire

des critères clés qui mesureront le

succès du programme de formation. La

deuxième étape consiste à transposer ces

critères et objectifs dans un programme

de formation engageant, interactif et réaliste.

Ainsi, nous proposons souvent un

début d’apprentissage asynchrone: le formé

acquiert des connaissances nouvelles

sans intervention directe de notre part

grâce à des modules digitaux. Ensuite interviennent

les sessions synchrones: nos

professeurs interagissent directement

avec les apprenants lors de modules de

formation sur des thématiques spécifiques.

Ici, l’objectif n’est pas uniquement

d’ajouter de nouvelles connaissances

mais d’engager les apprenants à utiliser

les savoirs introduits précédemment

pour des mises en pratique reflétant leur

réalité. Une fois les ateliers finalisés, les

participants peuvent continuer à s’exercer

par le biais de quiz en ligne et, ainsi,

ancrer leurs nouvelles compétences sur

le long terme.

Pour améliorer notre méthodologie et

étoffer la formation professionnelle

continue, nous souhaitons accorder plus

de place à l’intelligence collective grâce

notamment au co-développement. Cette

approche se fonde sur l’idée que plusieurs

personnes qui collaborent s’enrichiront

davantage que si elles travaillent seules.

C'est pourquoi nous organisons des moments

de rencontre durant lesquels des

professionnels au profil similaire peuvent

utiliser ensemble leur trousseau de savoirs

personnels et y ajouter de nouvelles

clés, que d’autres aident à fabriquer. Nous

avons d’ailleurs constaté que certains

continuent par la suite à se cotoyer et

à s’entraider. Notre but ultime serait de

créer de véritables communautés d’apprentissage

qui pourront se suivre tout

au long de leur parcours professionnel.

Comment Arendt Institute accompagne

ses clients?

Arendt Institute

41, Avenue John F. Kennedy

L-2082 Luxembourg

www.arendt.com /institute


30 | FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT

CLOSE THE DEAL:

SIX CONSEILS SIMPLES

POUR ATTIRER

LES CANDIDATS

Engager des talents qualifiés pour son entreprise est un défi de plus

en plus important, notamment en raison de la guerre des talents

actuelle et grandissante. jobs.lu, leader du recrutement en ligne au

Luxembourg, vous livre six conseils pour augmenter l’engagement

des candidats et embaucher les bons talents pour votre entreprise.

Répondez aux besoins individuels

La base d’un processus de candidature

réussi est une bonne communication.

Celle-ci détermine si le candidat repart

avec un bon ou un mauvais sentiment. Il

est important que vous vous adressiez à

lui individuellement et que vous lui montriez

un réel intérêt.

Prenez le temps de le connaître et ne réduisez

pas votre échange à l’aspect professionnel.

Vous pourrez ainsi adapter

votre offre aux besoins individuels du

candidat. Par exemple, si celui-ci est un

fan d’automobile, vous ne devriez pas

oublier de mentionner la possibilité d’un

leasing de voiture de société au détour

d’une phrase. Pour une mère ou un père

de famille, il vaut peut-être la peine d’expliquer

plus en détail le modèle de temps

Arthur Meulman


31

de travail et de lui montrer comment

concilier travail dans votre entreprise et

vie de famille.

N'attendez pas qu'un meilleur candidat se présente

Consignez par écrit les souhaits du

candidat

par la poste après l’entretien, mais vous

le remettez au candidat pendant le rendez-vous.

rité en matière de signature numérique,

faites impérativement vérifier votre procédure

par votre avocat.

Signalez également au candidat que vous

ne vous contentez pas de lui demander ses

besoins par politesse, mais que vous souhaitez

vraiment les satisfaire. Le meilleur

moyen d’y parvenir est de consigner par

écrit les sujets abordés dans le contrat de

travail. Le candidat souhaite suivre une

formation continue sur un thème précis

ou s’intéresse à un certain projet dans

votre entreprise? Assurez-lui la formation

continue ou la collaboration au projet

par écrit dans le contrat de travail. Vous

satisferez ainsi son besoin de sécurité et

lui montrerez qu’il peut vraiment vous

faire confiance. Avec ce sentiment positif,

il sera beaucoup plus enclin à signer

le contrat que s’il avait peur de promesses

en l’air.

Soyez le premier

Le plus grand avantage dont vous pouvez

facilement tirer profit par rapport à la

concurrence est la rapidité. Soyez le premier

à faire une offre au candidat. Vous

augmentez ainsi considérablement vos

chances de signer un contrat, puisque les

autres processus de candidature sont encore

en cours.

N’attendez pas qu’un meilleur candidat se

présente. Soit vous êtes convaincu par son

profil, soit vous ne l’êtes pas. Si vous êtes

le premier, le candidat n’envisagera peutêtre

même pas de signer avec une autre

entreprise.

Dans ce cas, vous devriez toujours avoir

un modèle de contrat sous la main, dans

lequel vous pouvez ajouter en quelques

clics des éléments tels que le salaire ou

la date d’entrée. Imprimez le contrat et

examinez-le avec le candidat. Il est plus

fréquent qu’on ne le pense que celui-ci

signe directement sur place. Dans le cas

contraire, vous pouvez éventuellement savoir

directement où se situent ses doutes

et vous pouvez encore réagir activement

ou adapter le contrat.

Travaillez avec des contrats numériques

Le candidat n’a plus le temps de lire le

contrat après l’entretien ou vous avez besoin

de plus de temps en interne pour le

rédiger? Dans ce cas, le contrat de travail

numérique est idéal. En effet, de nos jours,

un contrat de travail ne doit plus nécessairement

se présenter sous format papier.

Après l’entretien, envoyez rapidement le

contrat numérique par e-mail. Il pourra

ainsi le consulter quand il le souhaitera,

sans devoir revenir au bureau. Cela fait gagner

du temps aux deux parties. L’envoi et

le retour du contrat par la poste prend des

jours ou des semaines alors qu’avec le numérique,

tout se fait en quelques minutes.

Les questions du candidat peuvent être résolues

par téléphone ou par vidéocall. Cet

avantage temporel vous permet d’être plus

rapide que la concurrence et d’augmenter

l’engagement du processus de candidature.

Conclusion: comment attirer chaque

candidat?

Individualité, rapidité et numérisation:

trois facteurs qui ont un impact énorme

sur la prise de décision des candidats.

Prenez toujours conscience du fait que le

candidat ne s’engage envers vous que dans

la mesure où vous êtes vous-même prêt à

le faire.

Renoncez à prolonger indéfiniment le

processus de candidature — personne n’y

trouve son compte. En cas de doute, une

longue procédure vous coûte du temps, de

l’argent et, en fin de compte, du personnel

précieux.

Repensez les structures de votre recrutement

et soyez ouvert aux nouvelles

méthodes numériques. Celles-ci peuvent

vous assurer un véritable avantage

concurrentiel et décider si le candidat signera

chez vous ou chez la concurrence.

Ayez toujours un modèle de contrat

sous la main

Permettez une signature numérique

Il est possible que le candidat s’engage à

signer le contrat pendant l’entretien. Dans

un premier temps, vous lui demandez

oralement si tout lui convient et s’il peut

s’imaginer commencer dans votre entreprise.

Si c’est le cas, vous lui proposez

directement un contrat dans un deuxième

temps. Contrairement à ce qui se passe généralement,

vous n’envoyez pas le contrat

La signature numérique fait son effet:

l’acte symbolique de la signature augmente

l’engagement. En ayant la possibilité

de signer le contrat de n’importe où,

vous donnez en outre confiance au candidat

et luttez ainsi activement contre le

flottement décisionnel.

Si vous souhaitez jouer la carte de la sécu-

jobs.lu

5, rue des Mérovingiens

L-8070 Bertrange

www.jobs.lu


32

| FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT

L’INSTITUT NATIONAL

DES LANGUES

FAIT SA RENTRÉE

Il forme plus de 8.500 apprenants par semestre, encadrés par

quelque 150 enseignants, à 9 langues différentes. Ces chiffres font

de l’Institut national des langues (INL) la plus grande école de la

Grande Région en la matière. À l’heure de la rentrée, Maisy Gorza,

sa directrice, nous offre un petit tour d’horizon des nouveautés au

programme de l’année scolaire 2022-2023.

Une offre de cours sans égal au

Grand-Duché

L’INL est une administration publique placée

sous l’autorité du ministre de l’Éducation

nationale dont la mission principale

est l’enseignement de langues vivantes à

un public adulte. En outre, il certifie les

connaissances via la dispense d’examens

internationaux reconnus et développe

du matériel didactique en langue luxembourgeoise.

On lui doit notamment le SDL

(«Schwätzt dir Lëtzebuergesch»), manuel

bien connu des étudiants et enseignants.

Pour séduire son public cible, majoritairement

des personnes actives de 25 à 45 ans

investies dans l’apprentissage des langues

pour des raisons professionnelles, l’Institut

dispense des cours tout au long de la

Maisy Gorza


33

journée: de 7h00 à 20h40. De quoi contenter

tous les apprenants quel que soit leur

emploi du temps, mais pas que: les formats

des cours varient eux aussi pour s’adapter

à différents types de besoins. Si la majorité

des leçons sont dispensées en présentiel sur

l’un des trois sites de l’INL (Glacis, Belval et

Mersch), le centre d’apprentissage propose

aussi une offre en blended learning et en

e-learning, deux formules qui ont bénéficié

de l’expérience acquise autant de gré que

de force durant la crise du Covid-19. «Nos

cours classiques, qui sont dispensés à l’INL

deux ou trois fois par semaine, offrent à

nos apprenants un accès à une plateforme

d’apprentissage dans les neufs langues

proposées à l’Institut. Les enseignants accompagnent

également leurs élèves grâce

à des classes virtuelles où ils mettent à

disposition du matériel didactique pour les

absents éventuels», précise la directrice.

Quant aux cours en blended learning à

proprement parler, ils permettent à la fois

des leçons en présentiel et d’autres en distanciel.

«Tout apprenant s’y inscrivant doit

avoir conscience du fait que cette formule

demande un investissement personnel

considérable mais aussi une certaine familiarité

avec divers outils informatiques.

Enfin, nous lançons cette année des cours à

100% en e-learning au sein du département

d’anglais. Celui-ci est essentiellement fréquenté

par des apprenants en quête de

perfectionnement. Et c’est une formule qui

convient davantage aux niveaux avancés»,

poursuit-elle.

L’INL fonde son enseignement sur une

approche communicative et interactionnelle:

«Le plus important à nos yeux est

l’expression orale et l’échange entre les

personnes. Une leçon n’est jamais consacrée

à l’étude d’un point de grammaire ou

à des exercices de systématisation. Nos

enseignants identifient plutôt des objectifs

communicatifs sur lesquels ils basent

leur plan de travail. Bien évidemment,

la grammaire, la conjugaison ou l’orthographe

y sont inévitablement mobilisées,

mais toujours avec une visée pratique»,

dévoile Maisy Gorza.

Des diplômes reconnus à l’international

Les connaissances acquises font l’objet

de diverses formes d’évaluation. «Nos

apprenants sont évalués de manière formative

et certificative. La compréhension

écrite et orale ainsi que l’expression écrite

sont contrôlées tout au long du semestre.

Quant à l’expression orale, elle fait l’objet

d’un examen final en duo. En fin de semestre,

le professeur réalise un bilan de

compétences pour chaque étudiant. L’objectif

de l’exercice est de rendre compte de

sa progression et de mettre en lumière ses

points forts et ses points de développement»,

explique Maisy Gorza.

LE CHIFFRE

environ

8.500

apprenants par semestre

sont élargis aux départements d’allemand

et d’anglais et les cours en e-learning lancés

par le département d’anglais, l’INL

propose depuis la rentrée des leçons de

portugais sur son site de Belval. L’offre de

cours de néerlandais, créée il y a deux ans,

s’élargira quant à elle sur le campus principal

de l’Institut qui entend bien, à terme,

l’étendre à son site du nord (région touristique

où une telle offre serait bienvenue).

Par ailleurs, l’INL vient de lancer une

plateforme en ligne d’apprentissage du

luxembourgeois. «C’est un grand et beau

projet dont les niveaux A1 et A2 sont désormais

disponibles et qui devrait être développé

à raison d’un nouveau niveau par

an jusqu’au C1», révèle Maisy Gorza. Fruit

d’une collaboration avec le ministère de

l’Éducation nationale, la plateforme est

gratuite et disponible à tout un chacun

partout dans le monde. «Il y a un grand intérêt

pour ce genre d’outil dans la Grande

Région, mais aussi à l’international. Il

permettra notamment à des frontaliers

qui n’ont pas l’occasion de se déplacer à

l’Institut d’entamer l’autoapprentissage

du luxembourgeois», ajoute-t-elle.

En parallèle, les enseignants de l’INL ont

élaboré le SDL B2, qui paraîtra cette fois

sous forme de dossiers en ligne accessibles

gratuitement sur le site. Un complément

bienvenu compte tenu du manque de matériel

didactique dédié aux niveaux avancés

en luxembourgeois.

En plus, l’INL propose des formules de

cours intensifs, notamment à visée professionnelle.

Cette dernière est le fruit d’une

collaboration avec l’ADEM et s’adresse en

priorité aux demandeurs d’emplois qui y

sont inscrits. Les cours, dispensés quatre

fois par semaine et en journée, sont axés

sur le monde du travail et les compétences

professionnelles. Auparavant réservée aux

apprenants en français et luxembourgeois,

cette offre sera ouverte, à la rentrée de

septembre, aux apprenants d'allemand et

d'anglais.

En outre, l’INL certifie les connaissances

acquises via la dispense d’examens internationaux

reconnus comme le DELF/DALF

(français), l’IELTS (anglais), l’examen du

Goethe-Institut (allemand) mais aussi le

LAF (Lëtzebuergesch als Friemsprooch) et

le Sproochentest (nécessaire à l’acquisition

de la nationalité luxembourgeoise). «En

tant que centre agréé, nous recevons les

examens des différents instituts internationaux

auxquels nous renvoyons les résultats

de nos apprenants. Les candidats qui

ont réussi l’épreuve reçoivent ensuite leur

diplôme en retour. Quant aux diplômes et

certificats réglementés de la langue luxembourgeoise,

nous sommes les seuls à les

dispenser», indique la directrice.

Un panel de nouveautés pour la rentrée

Outre les cours à visée professionnelle qui

Enfin, pour la rentrée 2022-2023, le site

de l’INL aura fait peau neuve. «Notre nouveau

site sera notamment plus attrayant

dans sa version mobile et, surtout, reflètera

bien mieux l’Institut. À nos yeux,

c’est un lieu d’échanges, de rencontres, où

se tissent des liens entre les gens et cela

ne transparaissait pas assez sur le portail

précédent», conclut la directrice.

Institut national des langues

21, Boulevard de la Foire

L -1528 Luxembourg

www.inll.lu


34 | FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT

VISER L’EXCELLENCE

OPÉRATIONNELLE

Accroître le chiffre d’affaires et développer le bien-être au travail

tout en réduisant l’impact environnemental ne sont pas antinomiques.

Bien au contraire, ces objectifs sont le fondement de l’excellence

opérationnelle. Ce principe de management s’applique

aussi bien au secteur privé que public et permet une amélioration

continue des services et des processus. Vinciane Koenigsfeld, CEO et

Founder d’Exel, présente son activité destinée à développer l’excellence

opérationnelle des organisations.

Comment est née Exel?

J’ai travaillé durant deux décennies dans

la gestion des opérations pour de grands

groupes internationaux principalement,

mais pas seulement. J’ai aussi côtoyé des

organisations internationales dotées de

financements publics. J’avais en tête depuis

quelques années de me lancer à mon

compte. De mes expériences précédentes

est née Exel en 2018 car j’ai senti qu’il y

avait des opportunités à saisir en matière

d’excellence opérationnelle.

Justement, qu’est-ce que l’excellence

opérationnelle?

Elle trouve ses origines dans les années 1950

et 1960, notamment au Japon, un pays qui

était dans une situation économique catastrophique

après la Seconde Guerre mondiale.

Les Japonais devaient faire plus avec

moins et ont élaboré deux grands principes

qui ont été les prémisses de l’excellence opérationnelle

d’aujourd’hui: le lean management,

plus connu sous le nom de toyotisme

et le Six Sigma développé par Motorola.

L’excellence opérationnelle se définit

comme une amélioration continue des

méthodes et des processus d’une entreprise

ou d’une organisation publique ou

privée. Elle répond en priorité à trois objectifs

clairs: l’accroissement du bénéfice

et du chiffre d’affaires, l’amélioration du

bien-être au travail et enfin la réduction

de l’empreinte écologique. Très souvent,

les personnes que je rencontre considèrent

de prime abord que ces trois missions sont

antinomiques. Ce n’est pas le cas. En effet,

les démarches liées à la durabilité et

au bien-être permettent aux organisations

de prospérer, de se développer dans le bon

sens et de viser une société plus vertueuse.

Quels sont les moyens concrets pour

améliorer ces aspects au quotidien?

Avec l’arrivée du Covid-19, nos habitudes ont

été chamboulées. Il est désormais plus que

nécessaire de chouchouter son équipe. Personnellement,

je travaille beaucoup avec des

sociétés anglo-saxonnes et américaines dans

lesquelles la culture d’entreprise est différente

de celles des entreprises européennes.

L’impact du télétravail a été violent lorsqu’il

a fait irruption dans nos vies. Cependant, à

la reprise en présentiel, nous avons assisté à

un flux croissant de démissions, notamment

aux États-Unis. Intégrer le télétravail dans

l’équation est donc primordial pour améliorer

le bien-être au travail.

Il s’agit aussi d’éviter le gaspillage des ressources,

à la fois pour l’environnement et

pour les compétences des collaborateurs

d’une organisation. Est-ce que chaque

personne est assignée au poste qui lui

correspond pour que l’entreprise puisse

bénéficier des skills de chacun? Attention,

dans ce cas de figure, nous ne visons pas

la suppression de poste: nous adaptons et

restructurons ceux qui doivent l’être!

Par ailleurs, nous sommes capables d’agir

sur l’ergonomie en optimisant les postes

pour éviter les aller-retour inutiles sur le

lieu de travail.

Concernant l’environnement, il est peutêtre

plus judicieux économiquement et

écologiquement, pour une entreprise, de

fabriquer un produit sur place au lieu de

l’importer d’Asie. Les coûts de transport

et les délais de livraison se trouvent ainsi

diminués.

Les enjeux de compétitivité pour une organisation

sont aujourd’hui énormes. En

atteignant l’excellence opérationnelle,

celles-ci parviennent aussi à fidéliser leurs

clients ou leurs bénéficiaires.

Comment se déroule votre collaboration

avec une organisation?

Notre travail change lorsque nous sommes

confrontés à une petite, moyenne ou

grande entreprise. C’est aussi le cas si nous

travaillons avec le gouvernement ou une


35

Vinciane Koenigsfeld

entreprise publique. Nous rencontrons le

client et nous nous entretenons avec la direction

pour comprendre la problématique

à résoudre. Néanmoins, il est plus qu’essentiel

de dialoguer avec le staff. Démarrer un

projet en matière d’excellence opérationnelle

sans passer par le terrain s’avère impossible

car ce sont les collaborateurs qui se

trouvent au cœur de l’activité quotidienne.

La durée de la collaboration varie en fonction

de la gravité de la problématique.

Quand une société décide de se tourner

vers l’excellence opérationnelle, certains

collaborateurs peuvent être anxieux à

l’idée du changement. Nous insufflons les

bonnes pratiques et les bonnes décisions.

C’est ensuite aux équipes de prendre le relais

car nous aurons alors réussi notre travail:

celui de transformer le staff pour qu’il

continue dans cette voie!

des choses à faire, parfois de simples détails

qui feraient la différence. Lorsque nous

vivons dans un pays, nous ne pouvons que

vouloir l’améliorer et participer à la vie

locale.

L’excellence opérationnelle

répond à trois objectifs:

l’accroissement du bénéfice,

l’amélioration du bien-être

au travail et la réduction

de l’empreinte carbone

Travaillez-vous également avec des

entités luxembourgeoises et des

communes?

Exel est encore jeune mais collaborer avec

les communes et accentuer son ancrage au

Luxembourg font partie de ses prochains

défis. Personnellement, je vis au Grand-

Duché et je constate au quotidien qu’il y a

Exel

contact@exel.lu

www.exel.lu


36 | FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT

AJUSTER LES PLANS

DE FORMATION

AUX AMBITIONS

DE CARRIÈRE

Fujitsu Luxembourg a pris la

décision d’adapter son offre

de formations en interne. En

constituant ce nouveau programme,

l’organisation améliore

ses plans de formation afin

de les adapter aux aspirations

des employés. Explications avec

Daniel Meyer, Talent Manager

chez Fujitsu Luxembourg.

Pourquoi vouloir harmoniser l’offre de

formations de Fujitsu au Luxembourg?

Nous sommes convaincus qu’un employeur

responsable et bienveillant a pour

devoir d’écouter les ambitions de ses employés,

de comprendre leurs besoins de

formation immédiats et futurs, et d'œuvrer

pour mettre en place un plan de formation

qui soutient ce développement. Les initiatives

qui découlent de cette logique sont

multiples et pour Fujitsu le moment est

venu de consolider ses efforts afin de présenter

aux employés un programme intuitif,

clair et transparent.

Le lancement du nouveau programme de

formation est le résultat d’une analyse

approfondie, en étant à l’écoute des employés,

de leurs feedbacks sur la qualité

des formations ainsi que sur la méthode

empruntée. Les observations découlant

de cette réflexion permettent la mise en

place d’un cadre de travail qui unifie méthodes

qui ont fait leurs preuves et idées

nouvelles. En résumé, le programme permet

à un employé de faire des projections

de carrière.

En quoi consiste cette approche?

Il s’agit d’une méthode de formation qui

tient compte à la fois des attentes de employés,

de leurs ambitions et du rythme

d’évolution souhaité. Pour cette raison,

l’approche est profondément ancrée dans

le pragmatisme: apprendre, appliquer et

anticiper le futur.

Grâce aux équipes pluridisciplinaires,

une bonne compréhension des opportunités

et défis du marché est possible.

Cette expérience ainsi que l’attention


37

Présenter aux employés un programme intuitif, clair

et transparent

Dans un premier temps, «concerter»:

chaque employé a des «Connect Conversations»

régulières avec son «Career

Advisor». Ces réunions servent à identifier

les souhaits de formation et évaluer

la progression des initiatives en cours.

Ainsi, il est possible de répondre avec

agilité aux souhaits des employés et besoins

du marché.

Et pour Fujitsu?

La dimension humaine est centrale chez

Fujitsu et le plan de carrière en est une

partie intégrante. L’approche permet à

Fujitsu d’avoir des employés hautement

qualifiés, motivés et appréciés. Soutenir

nos employés dans la réalisation de leur

plein potentiel est très gratifiant.

Dans un second temps, «cibler»: Fujitsu

dispose actuellement de quatre plateformes

de formation digitales et de multiples

partenariats avec des instituts de formation.

Ainsi, une centaine de milliers de

cours sont mis à disposition. Une sélection

est effectuée avec le support de personnes

expérimentées.

Cette approche permet d’assurer la pertinance

des formations par rapport aux

souhaits de carrière des employés et applicables

dans le contexte des clients.

Daniel Meyer

portée aux technologies émergentes

nous permettent d’établir une cartographie

de compétences nécessaires pour

accompagner nos clients dans leurs

transformations.

Quels sont les bénéfices pour les employés

qui suivent ce programme?

Les bénéfices que tire un employé de ce

programme de formation sont multiples.

Celui-ci lui permet d’acquérir de nouvelles

compétences au rythme souhaité,

et d’aligner son évolution de carrière

avec ses ambitions.

Cette cartographie servira ensuite de base

aux plans de carrière, afin d’orienter les

employés vers des métiers d’avenir.

Comment vous assurez-vous que les formations

proposées soient pertinentes?

Selon l’Harvard Business Review (OCT19

& FEB22), une majorité des formations

professionnelles ne produise pas de résultats

satisfaisants parce que les cours proposés

sont en inadéquation avec les souhaits

de l’employé, ou mal alignés avec les

demandes du marché. Chez Fujitsu, nous

avons une double approche pour réduire

ce risque.

Un employé qui vient de démarrer sa carrière

professionnelle recevra un coup de

boost au travers de ce que nous appelons

des «accelerator tracks», des programmes

de formation accélérés qui combinent

formations et certifications intensives

avec expérience pratique («hands-on»)

sur des projets réels et encadrés d’experts

confirmés.

Un employé confirmé aura accès à des

formations lui permettant à la fois de

rafraîchir certaines connaissances et de

les compléter par de nouvelles. Il s’agit

d’une évolution qui accompagne l’employé

tout au long de sa carrière chez

Fujitsu.

Fujitsu Luxembourg

89c, rue Pafebruch

L-8308 Mamer

www.fujitsu-luxembourg.lu


38

| FORMATION, COACHING & RECRUTEMENT

LÉIER LËTZEBUERGESCH ONLINE:

UN NOUVEL OUTIL POUR L’APPRENTISSAGE

DU LUXEMBOURGEOIS

Le 9 septembre 2022, le ministre de l’Éducation nationale, de

l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, et la directrice de l’Institut

national des langues (INL), Maisy Gorza, ont lancé lors d’une

conférence de presse la nouvelle plateforme d’apprentissage de la

langue luxembourgeoise LLO.LU. Cette nouvelle plateforme pour

apprendre le luxembourgeois en ligne valorisera l’importance de

notre langue au niveau international et promouvra son utilisation

dans le futur. Accessible gratuitement dans le monde entier à partir

de la rentrée de septembre 2022, LLO.LU répond à l’intérêt pour la

langue et la culture luxembourgeoises dans notre société moderne

et garantit l’accès à un matériel d’apprentissage de qualité.

actuel en langue luxembourgeoise et de

définir ainsi un parcours de formation individuel.

Le test n’est toutefois pas obligatoire

pour accéder au contenu.

Les chapitres sont structurés de manière

thématique et chaque thème est accompagné

de vidéos, d’explications et d’exercices,

et, à la fin, on peut également évaluer

ses apprentissages à l’aide d’un petit

test.

Le luxembourgeois, une langue plébiscitée

Depuis quelques années, la langue luxembourgeoise

gagne en popularité, dans

notre pays comme au-delà de nos frontières.

Ainsi, le nombre d’inscriptions aux

cours de langue luxembourgeoise à l’INL a

plus que doublé au cours des 10 dernières

années, avec 5.707 inscriptions pour l’année

scolaire 2021-2022 contre 5.533 inscriptions

aux cours de français.

«La demande pour des cours de luxembourgeois

est très grande, que ce soit ici

ou au-delà des frontières. Cela montre

l’importance de la langue luxembourgeoise

en tant que langue de communication

et d’intégration, même dans la perception

des gens qui ne la parlent pas ou

pas encore. Avec la nouvelle plateforme,

nous permettons aux personnes intéressées

d’apprendre la langue d’une manière

ludique et numérique, désormais dans le

monde entier», a souligné Claude Meisch.

Une plateforme attrayante pour la vie

quotidienne et le travail

La plateforme d’apprentissage LLO.LU

offre aux utilisateurs la possibilité d’apprendre

la langue luxembourgeoise de

manière interactive grâce à différentes leçons

axées aussi bien sur l’usage privé que

sur le travail. L’accès à cette plateforme de

formation se fait aussi bien via ordinateur

que via une application conçue pour iOS

et Android. L’interface est disponible dans

quatre langues: l’allemand, le français,

l’anglais et le luxembourgeois.

Lors de la première inscription, il est possible

de passer un test d’évaluation afin

d’obtenir une appréciation de son niveau

Actuellement, la plateforme LLO.LU propose

des cours pour les niveaux A1 et A2

(du Cadre européen commun de référence

pour les langues). Chaque année scolaire,

un niveau supplémentaire est ajouté.

Investissement dans l’apprentissage au

niveau virtuel et réel

Les frais de développement d’environ

3,4 millions d’euros dans le LLO.LU soulignent

l’engagement du ministère de

l’Éducation nationale, de l’Enfance et de

la Jeunesse pour promouvoir la langue

luxembourgeoise: pendant deux ans, une

équipe de cinq personnes a élaboré le matériel

pour la plateforme en ligne, qui sera

développée de manière continue au cours

des prochaines années.

La plateforme d’apprentissage peut être

utilisée à titre privé, mais aussi par les enseignants

de luxembourgeois pour mettre

à la disposition de leurs élèves du matériel

personnalisé.

© MENJE

Dans le cadre du LLO.LU, des activités intéressantes

seront organisées autour de la

langue, que ce soit en ligne ou sur différents

sites dans le pays. Un agenda actualisé

est disponible sur le site. En outre, on

y trouve également des informations sur

d’autres manifestations culturelles.

Communiqué par le ministère de l’Éducation

nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse


MÊLEZ LES AVANTAGES

DU PRÉSENTIEL ET DU DIGITAL À L’INL !

39

Nous

proposons des cours

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40

BRÈVES

MINISTÉRIELLES

PAR PAULINE PAQUET

© M ENEJ

MINISTÈRE DES AFFAIRES

ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES

Le 12 août a lieu la Journée internationale

de l’aide humanitaire. Cette année,

en réaction au contexte mondial belliqueux,

la Direction de la coopération

et de l’action humanitaire a modifié sa

stratégie. Elle a notamment décidé de

fixer à 15% les parts de son aide publique

dédiées au budget humanitaire.

Pour faire face à l’insécurité alimentaire

croissante, un appel à projets a été

publié le 1 er juillet pour que les ONG

grand-ducales mettent en place des

actions humanitaires à court terme. De

plus, la Coopération luxembourgeoise

a mandaté Lux-Development pour

identifier, mettre en œuvre et assurer

le suivi des soutiens d'urgence en 2022.

Ces derniers seront ainsi adaptés aux

différents contextes et destinés aux populations

les plus vulnérables.

Source: maee.gouvernement.lu

MINISTÈRE DE LA DIGITALISATION

L’eGouvernment Benchmark 2022, qui

compare les services numériques des

États européens, a attribué le score de

87% au Luxembourg qui atteint ainsi la

3 e place du classement. Les efforts du

gouvernement ont été récompensés,

cependant il n’entend pas se reposer

sur ses lauriers. Partant, plus de 400

projets de digitalisation sont en cours.

Environ 70 se concentrent sur l’installation

d'une nouvelle gestion électronique

de documents auprès des

administrations. D’autres permettront

d’étoffer l'offre de services proposée

aux citoyens: d'ici la fin de l'année, il

sera possible de créer son espace My-

Guichet.lu avec l'application du même

nom. La plateforme permettra notamment

d'échanger avec une administration

en visioconférence.

Source: digital.gouvernement.lu

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION

NATIONALE, DE L’ENFANCE ET

DE LA JEUNESSE

La 3 e édition de la Summerschool s’est

déroulée du 29 août au 9 septembre.

À l’origine mis en place pour accompagner

les élèves durant la pandémie, ce

programme a été maintenu et propose

des cours de rattrapage à la fin de l’été.

Les leçons s’appuient sur les 46 dossiers

thématiques élaborés par le SCRIPT et

disponibles en ligne. Selon les chiffres,

l’édition 2022 connaît une petite baisse

de fréquentation puisque 5.900 élèves

s’étaient inscrits en 2020 et 7.270 en 2021

contre 5.650 cette année. Ce phénomène

pourrait s’expliquer par la levée des mesures

sanitaires et, de ce fait, l’augmentation

des départs en vacances. Les parents

ont donc privilégié l’usage des dossiers

thématiques, traitables à la maison ou en

déplacement, aux cours en présentiel.

Source: menej.gouvernement.lu

MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT,

DU CLIMAT ET

DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

La canicule qui a touché l’Europe cet été

a forcé la mise en œuvre de mesures notamment

pour protéger les espaces verts,

primordiaux dans le rafraichissement des

zones urbaines. Pour ce faire, le ministère

de l’Environnement, du Climat et du Développement

durable a présenté le nouveau

Pacte Nature ainsi que la 2 e édition

du guide pratique «Espaces verts proches

de l'état naturel en zone urbaine». Le

premier a pour objectif de récompenser

les communes s’impliquant dans la problématique.

Il met à leur disposition un

conseiller et promeut la prise de mesures

touchant à la plantation des arbres ou

à l’installation de nichoirs, par exemple.

Le second s’adresse en particulier aux

services techniques des communes et

donne des clés pour favoriser la biodiversité

en milieu urbain.

Source: mecdd.gouvernement.lu

MINISTÈRE DE L’ÉNERGIE ET DE

L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

Le Luxembourg a battu son record de

production d’énergie solaire. Ses centrales

photovoltaïques ont atteint en

juillet un pic de 40,1 GWh contre 23,9

GWh un an plus tôt. La source de cette

progression est double: d’une part, le

temps d’ensoleillement a été particulièrement

élevé cet été; d’autre part, l’augmentation

de la puissance des installations

photovoltaïques était telle qu’elle

a dopé la production. Claude Turmes,

ministre de l’Énergie et de l’Aménagement

du territoire, s’est félicité de cette

amélioration et a souligné l’importance

du photovoltaïque dans l’indépendance

énergétique du Luxembourg par

rapport aux énergies fossiles russes.

Source: mea.gouvernement.lu

MINISTÈRE DE L’ÉGALITÉ ENTRE

LES FEMMES ET LES HOMMES

Au vu du succès du MEGA-catalogue,

rassemblant une panoplie d'activités

et de matériels de sensibilisation proposée

par le ministère de l’Égalité entre

les femmes et les hommes, Taina Bofferding,

la ministre, a présenté l’expansion

de cet outil. Désormais, celui-ci ne

s’adresse plus uniquement aux professionnels

du secteur socio-éducatif,

mais aussi aux parents et à toutes personnes

intéressées. Le catalogue comprend

les initiatives de sensibilisation et

de formation gratuites organisées par

le MEGA et ses partenaires, comme la

formation «Traite des êtres humains»,

l’atelier «Rose-bleu», le «Théâtre-forum

violence domestique» ou les livres pour

enfants «Pixi».

Source: mega.gouvernement.lu


41

19 & 20 oct. 2022

au CK | Experience Room

accentaigu

Produits

& Solutions

Conférences

Innovation, digitalisation,

mobilité & travail collaboratif

Networking

Infos et inscriptions sur tomorrowsoffice.lu

Audiovisuel - Impressions

ck.lu

Scanning - Finitions de documents

Solutions - I.T. - Digitalisation

Services personnalisés Charles Kieffer Group


42 | DIGITALISATION

DÉMATÉRIALISER

POUR FACILITER

LES PROCESSUS

ADMINISTRATIFS

La transformation digitale bouleverse les habitudes des communes.

Poussée en partie par la pandémie de Covid-19 et les enjeux environnementaux,

la dématérialisation des documents a pour objectif de

diminuer l’empreinte carbone et de faciliter le travail et les processus

administratifs quotidiens. Yann Ramspacher, Solutions & Scan

Sales Coordinator, et Philippe Schweitzer, Advisory & Document/Managed

Services Manager, chez CK Office Technologies, reviennent sur

les avantages de la gestion électronique des documents (GED) et sur

le scanning.

Qu’est-ce que la gestion électronique

des documents?

YR: C’est un terme générique désignant

un outil qui permet de placer des documents

dans une interface sécurisée et de

faciliter leur diffusion en interne ou en externe

dans une société ou, en l’occurrence,

dans les communes. Pour ces dernières, il

s’agit de traiter le courrier entrant de façon

efficace en l’assignant aux différents

services ainsi qu’aux séances du conseil

communal ou du collège échevinal. Il sera

ainsi plus aisé, pour les élus, de parcourir

les documents et de voir ce qui a été traité

ou non.

L’objectif est de maîtriser les documents,

leur diffusion, le workflow et les accès, et

de favoriser ainsi le travail collaboratif.

Cet outil agile participe à la dématérialisation

et à l’abandon de l’usage du papier,

qui est encore relativement présent dans

l’administration, au profit des versions

électroniques des documents. Certaines

communes ont déjà franchi le pas, mais

pas forcément avec un logiciel GED tel que

nous le proposons.

Pourquoi choisir l’offre de CK Office

Technologies?

YR: Notre solution s’intègre rapidement

dans une commune car nous nous basons

sur les modes de fonctionnement existants.

C’est une offre clé en main qui peut être

déployée en moins de deux semaines et ne

nécessite pas d’énormes investissements

grâce au modèle Saas. En effet, les équipements

existants suffisent puisque l’accès à

l’outil se fait directement depuis une interface

web. Bien qu’il soit toujours possible

de procéder à l’installation sur site, nous

recommandons systématiquement l’hébergement

en cloud, ce qui fait qu’une

commune n’a pas besoin de mettre à disposition

des serveurs en interne. CK s’occupe

de tout, que ce soit pour la sécurisation, le

back-up, les mises à jour ou encore le service

de support.

Nous tenons également à accompagner les

communes dans la mise en place de cette

solution. Si les demandes sont généralement

semblables en raison du travail similaire

qu’elles accomplissent, l’outil reste

flexible et personnalisable car il s’adapte

aux demandes spécifiques.

Par ailleurs, notre logiciel GED dispose

d’un tableau de bord personnalisable. Les

agents communaux ne sont donc pas obligés

de naviguer entre différents dossiers

pour trouver ce dont ils ont besoin. Tout

est clairement indiqué grâce à un aperçu

rapide et clair.

Enfin, l’outil permet le versionning des documents.

C’est un aspect intéressant dans

le cadre du travail collaboratif: toutes les

versions du document et les éventuels

commentaires de chacun sont conservés.

La GED est intimement liée au scanning

des documents. Quels services

proposez-vous?

PS: Au sein d’une commune, les documents

papiers constituent encore une grande partie

des supports véhiculant l’information au

quotidien. Il y a bien entendu les documents

entrant utilisés pour l’activité métier courante,

mais également des documents plus

anciens, qui représentent le patrimoine de

cette commune: fiches de population, registres

d’état civil, délibérations du conseil

communal ou du collège échevinal. En

fonction de leurs caractéristiques et de leur

potentielle fragilité, ces documents sont numérisés

sur des équipements adaptés (scanner

feuille à feuille ou scanner de livres).

En début d’année, nous avons acquis

de nouveaux scanners de livres. Nous

sommes désormais en mesure de proposer

des services plus poussés, plus rapides et

avec une qualité accrue pour la numérisation

de documents anciens.

La GED intervient en fin de processus du

scanning, mais ces deux outils sont très

complémentaires. Nous allions les deux

pour proposer un package aux communes,

mais il est également possible de ne choisir

que l’une ou l’autre des deux solutions.

Chez CK Office Technologies, nous proposons

également les services de nos consultants

pour accompagner les communes

dans le cadre de la loi sur l’archivage de

2018. Ces consultants-archivistes parcourent

les salles et établissent un tableau

de récolement afin de permettre aux communes

de décider ensuite du sort final de

leurs archives (conservation, numérisation,

destruction, dépôt aux AnL). La numérisation

sera dès lors mieux ciblée sur les

documents ayant réellement un intérêt à

être digitalisés, puis, potentiellement, mis

en GED. Elle se fait de préférence au sein

de nos ateliers spécialisés mais peut également

être réalisée sur site.


43

Quels sont les autres avantages de la

numérisation?

PS: Elle apporte une sécurité supplémentaire

en cas d’incident. Des inondations

ont par exemple frappé le Luxembourg pas

plus tard que l’année dernière et quelques

institutions en ont souffert. En créant une

version numérique, nous participons à la

préservation du patrimoine culturel et informationnel

de ces institutions, tout en

assurant l’intégrité physique des objets.

Grâce à l’indexation réalisée sur les documents

numérisés, la recherche ultérieure

est grandement facilitée. Par exemple,

par simple saisie du nom, il est possible

de retrouver un document très précis sans

devoir se déplacer ou chercher minutieusement

l’étagère où se trouve l’archive

concernée.

Les communes sont-elles sensibles à

ces nouveaux processus?

YR: Oui, nous sommes proactifs pour leur

démontrer la plus-value de nos différents

services. Les communes discutent aussi

entre elles. Satisfaites, elles peuvent alors

échanger avec les autres. Nous organisons

des démonstrations, à distance ou sur

place, pour leur expliquer en quoi la GED

permet de faciliter et fiabiliser le traitement

des courriers. Par ailleurs, celles qui

souhaitent visiter nos ateliers sont les

bienvenues.

Enfin, le fait de proposer une alternative

au traitement papier pour les communes

constitue une réelle plus-value qui s’inscrit

pleinement dans le cadre de leur engagement

dans le Pacte Climat!

PS: De manière générale, notre objectif

est d’être encore plus proches des besoins

des communes. Ceux-ci sont en constante

évolution. Nous adaptons nos offres, que

ce soit en matière de GED, de scanning,

d’audiovisuel ou de bureautique, pour que

les communes puissent offrir le meilleur

service à leurs citoyens.

CK Office Technologies

2, rue Léon Laval

L-3372 Leudelange

www.ck-officetechnologies.lu

Yann Ramspacher et Philippe Schweitzer


44 | DIGITALISATION

DES PROCESSEURS D'AWS POUR

LA RECHERCHE EN CALCUL HAUTE

PERFORMANCE

L'Université du Luxembourg a annoncé une collaboration avec Amazon Web Services (AWS) pour

déployer une infrastructure de cloud computing Amazon Elastic Compute Cloud (Amazon EC2), afin

d'accélérer la recherche et le développement stratégiques en calcul haute performance (HPC) en

Europe.

L'Université du Luxembourg sera l'une

des premières universités européennes

à fournir aux communautés de recherche

et de développement un accès à des environnements

de calcul utilisant une architecture

similaire à l'European Processor

Initiative (EPI), qui formera la base de la

future architecture de calcul exascale de

l'Europe.

En utilisant des instances Amazon

EC2 s’appuyant sur AWS Graviton2 et

Graviton3, l'Université du Luxembourg

mettra des capacités de simulation à

disposition de ses chercheurs. Des projets

de recherche seront sélectionnés

cet automne parmi les propositions

soumises par les équipes de R&D de

l'Université.

Dans le cadre de ce projet, AWS fournira

à l'Université des services de cloud computing

qui permettront de développer, de

concevoir et de tester des codes numériques

(c'est-à-dire des codes n'utilisant

que des chiffres, comme le binaire), ce qui

demande traditionnellement beaucoup

de puissance de calcul. Les chercheurs

disposeront ainsi d'un environnement

accessible, facile à utiliser et de bout en

bout, dans lequel ils pourront valider

leurs codes de simulation sur les architectures

ARM64, notamment les serveurs,

les ordinateurs personnels et l'Internet

des objets (IoT).

Après la sélection initiale des projets

par un comité de pilotage qui comprend

des représentants de l'Université du

Luxembourg et d'AWS, des projets supplémentaires

seront sélectionnés chaque

trimestre. Les sélections se fonderont

sur les objectifs de recherche définis par

l'Université. La priorité sera donnée aux

recherches menées par l'Université du

Luxembourg et ses centres de recherche

interdisciplinaires. Toutefois, en fonction

des capacités disponibles et des

qualités des projets, l'initiative pourrait

s'étendre à des partenaires industriels

européens.

«À travers cette collaboration avec AWS,

nous contribuons à la préparation de la

future infrastructure européenne de cloud

computing, et permettons aux chercheurs

d’avoir un impact important dès maintenant

grâce à des capacités de calcul haute

performance», a déclaré le professeur Pascal

Bouvry, responsable du calcul haute

performance de l'Université.

«AWS est ravi de collaborer avec l'Université

du Luxembourg. Nous soutenons

l'offre de l'Université à la communauté

des chercheurs en fournissant des services

de cloud computing accessibles que

les chercheurs peuvent utiliser lorsqu'ils

conçoivent, développent et testent des

codes de simulation pour soutenir les ambitions

de l'Europe en matière de HPC», a

déclaré Mathieu Jeandron, Head of Solution

Architecture, Benelux for World Wide

Public Sector (WWPS) chez AWS.

Pour accompagner les soumissions de projets

et fournir des informations sur le financement

et le HPC sur AWS, des ateliers

seront proposés dans le cadre du projet.

Pour plus d'informations sur cette initiative

ainsi que sur les ateliers à venir, vous pouvez

contacter hpc-partnership@uni.lu.

Communiqué par l'Université du Luxembourg


45


46

BRÈVES

COMMUNALES DU SUD

PAR PAULINE PAQUET

DIPPACH

L’intérieur du hall sportif de la commune

de Dippach a été modernisé il y

a peu. Pour continuer sur cette lancée,

l’administration communale a chargé

l’artiste de rue luxembourgeois Alain

Welter de l’embellissement de sa façade.

Les habitants ont déjà pu découvrir

une partie de son travail qui fait la

part belle aux figures joyeuses et colorées.

L’œuvre finale pourra bientôt être

admirée lors de l’inauguration officielle

du bâtiment. La date de cet événement

n’a pas encore été communiquée, mais

elle devrait être fixée après la rentrée.

Source: dippach.lu

ESCH-SUR-ALZETTE

La Ville d’Esch a récolté plus de 10.000

euros de dons pour la Fondation

Kriiskrank Kanner, qui lutte contre le

cancer de l’enfant et qui organise la

course solidaire Lëtz Go Gold le 24

septembre prochain. La capitaine de

l’équipe d’Esch, Laetitia La Vecchia, a

déclaré: «Je n’aurais jamais cru dépasser

la barre des 10.000 euros, et surtout

aussi vite. Mais nous l’avons fait,

tous ensemble! Bravo! Je souhaite de

tout cœur que l’on puisse continuer à

sensibiliser un maximum de personnes

à cette cause! Chacun d’entre nous,

avec un simple don, peut faire avancer

la recherche». Si vous souhaitez aussi

faire un geste, rendez-vous sur le site

www.letzgogold.lu.

Source: administration.esch.lu

KEHLEN

En collaboration avec le SICA et Valorlux,

la commune de Kehlen a mis en

place un projet pilote ayant pour but de

réduire les déchets résiduels générés

dans l’espace public. Pour ce faire, 32

poubelles bleues (PMC) seront installées

un peu partout sur le territoire communal.

Elles permettront aux habitants et

aux visiteurs de trier les bouteilles en

plastique, les cannettes et les cartons à

boisson. Ainsi, il sera possible de récolter

séparément les déchets recyclables

et non recyclables et de faciliter la réutilisation

des premiers grâce à un circuit

de traitement plus court.

Source: kehlen.lu

BETTEMBOURG

«Un petit pas pour moi, un grand pas

pour l’environnement», telle est la

phrase que scande désormais la commune

de Bettembourg. Elle est en réalité

le slogan du projet «Kleng Schrëtt» de

l’asbl Emwelt berodung Lëtzebuerg. Celui-ci

a pour but de promouvoir les bons

réflexes pour préserver la biodiversité.

L’économie d’énergie fait partie de son

champ d’action et c’est cette campagne

que la commune a décidé de soutenir

activement: sur son site sont disponibles

diverses fiches, créées par l’asbl, proposant

des astuces économiques par pièce

d’habitation. Par exemple, la fiche «dans

la cuisine» nous informe qu’un congélateur

recouvert d’une couche de glace de

plus de 5mm est 30% plus énergivore et

qu’il est donc important de le dégivrer

régulièrement.

Source: bettembourg.lu

FRISANGE

Dans le jardin de la maison Kerger à

Hellange, les visiteurs ont pu profiter,

lors des deux premiers dimanches de

septembre, de concerts reliant musique,

art et danse autour du thème

«l’éloignement de l’Homme de la nature».

Cet événement a été imaginé

par les élèves du cycle 4.2 de l’école

de Frisange. Depuis le mois de mai, ils

travaillaient sur la relation entre l’être

humain et son environnement et, encadrés

par leurs professeurs et par la

sculptrice Maryse Linster, ils ont créé la

manifestation artistique ainsi que plusieurs

œuvres d’art toujours présentes

dans le jardin.

Source: frisange.lu

ROESER

L’administration communale de Roeser a

officiellement lancé la 10 e édition de son

concours pour photographes amateurs

dont le thème est «l’Homme e(s)t le présent».

Les intéressés ont la possibilité de

s’inscrire dans l’une des deux spécialités

proposées, à savoir le noir et blanc

et la couleur, ou les deux en respectant

la limite de quatre clichés par catégorie.

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au

27 janvier 2023 et ceux qui monteront

sur le podium gagneront, en fonction de

leur place, 400, 250 ou 175 euros. Trois

jeunes de moins de 18 ans auront aussi

la chance de gagner 275 euros pour

le premier, 125 pour le deuxième et 75

pour le troisième.

Source: roeser.lu


47

Pour tous vos déplacements,

nous sommes à vos côtés !

Que ce soit pour un simple déplacement professionnel, pour la mise en place d’un

service de navettes pour votre société, ou encore pour l’organisation du transport

lors d’un de vos événements, nos collaborateurs mettent tout en œuvre pour vous

proposer de nombreux services « à la carte ».


48 | IMMOBILIER & CONSTRUCTION

L’IMMOBILIER

SOCIAL FACE

AUX CRISES

Créée en 2009, l’Agence Immobilière Sociale (AIS) œuvre à l’inclusion

sociale par le logement. En lançant Abitatio, un promoteur social

créé au sein de la Fondation pour l’Accès au Logement (FAL) en 2019,

la structure entend étendre son influence en faveur des plus démunis.

Gilles Hempel, directeur de la FAL, revient sur les différentes

missions de l’agence, mais aussi sur l’impact de la conjoncture actuelle

sur ses activités.

L’Agence Immobilière Sociale peutelle

être considérée comme pionnière

de la gestion locative sociale (GLS) au

Luxembourg?

Nous en sommes pionniers mais également

l’acteur majeur au Grand-Duché.

Nous sommes fiers du chemin parcouru.

En tant que fondation, notre objectif

n’était pas d’avoir un maximum de parts

de marché, mais de promouvoir une idée

et de la développer.

Face au succès de l’AIS, l’État a généralisé

le principe de gestion locative sociale pour

mobiliser les logements inoccupés et les

mettre à disposition des ménages temporairement

en difficulté financière. Quelque

1.000 habitations sont ainsi concernées

par le marché de la GLS, dont environ 40%

sont aujourd’hui régies par l’AIS. De plus,

nous assurons la gouvernance de 200 logements

étatiques qui n’entrent pas dans le

champ d’application de la GLS.

Au fil des années, 37 autres acteurs ont

rejoint l’AIS, aujourd’hui tous conventionnés

par le ministère du Logement. Ceux-ci

travaillent à petite ou grande échelle mais

notre agence a une influence au niveau national

et ne laisse personne de côté. Certaines

communes s’occupent de la gestion

locative sociale elles-mêmes, mais la moitié

d’entre elles travaillent avec nous, cela

dépend de la politique communale.

Vous misez fortement sur l’inclusion

sociale par le logement…

Le projet d’inclusion sociale par le logement

est véritablement le cœur de notre

métier. La demande est toujours introduite

par un service social externe. Nos

demandeurs, qui rencontrent la plupart

du temps des problèmes divers, au-delà de

leur détresse sur le marché de l’immobilier,

sont donc déjà accompagnés. À l’AIS,

nous nous occupons principalement de

l’encadrement lié au projet de logement.

Quant à l’accompagnement social, il est

assuré par un organisme externe. Nous

avons tout de même une équipe interne

capable de prendre en charge ce dernier

volet lorsqu’aucune autre structure ne

peut réaliser cet accompagnement pour

certains bénéficiaires. Cette même équipe

assure la veille sociale pour Abitatio.

L’AIS s’est effectivement lancée dans

la promotion immobilière sociale avec

Abitatio…

En dix ans d’activité, nous avons constaté

que l’envolée des prix de l’immobilier ne

laissait aucune chance de se loger aux plus

démunis. De ce fait, il fallait agir en tant

que promoteur afin de devenir propriétaire

et d’offrir des baux à durée indéterminée

et à des prix abordables. Nous avons donc

lancé Abitatio en 2019, un promoteur social

créé au sein de la FAL.

Les prix des matériaux

et des matières premières

ne font qu’exploser

et sont trop volatiles

Construire et gérer des logements sont

deux métiers totalement différents, mais

notre expérience en matière de gestion, en


49

La motivation de nos collaborateurs est intrinsèque

à l’évolution de l’entreprise de nos collaborateurs

est intrinsèque à l’évolution de l’entreprise

Gilles Hempel

plus de la promotion immobilière sociale,

nous permet aujourd’hui de proposer des

services de qualité.

À ce jour, Abitatio a créé 29 logements

abordables, une vingtaine d’autres est en

cours de réalisation et 33 supplémentaires

sont déjà planifiés. Nous visons, à moyen

terme, une livraison d’une cinquantaine

de logements par année.

Nous avons inauguré deux immeubles

de douze appartements à Heidersheid en

mars dernier en présence du ministre du

Logement Henri Kox. Ces habitations sont

exclusivement destinés à la location abordable.

Le ministère a d’ailleurs cofinancé

le projet à hauteur de 75%.

La guerre en Ukraine et la hausse des

prix de l’énergie et des matériaux

doivent forcément impacter vos activités

et notamment celles d’Abitatio?

Nous sommes ravis du fonctionnement

d’Abitatio car nous avons déjà de nombreux

projets en cours et à venir. Malheureusement,

en raison de la crise sanitaire,

de la crise énergétique et de la

guerre en Ukraine, les prix des matériaux

et des matières premières ne font qu’exploser

et sont trop volatiles, tout comme

les taux d’intérêt. Construire sera plus

difficile et plus onéreux, tant pour nous

que pour les promoteurs privés. Cela

complique la planification des projets

et leur financement. Nous ne respectons

plus les plafonds imposés par le ministère

du Logement pour le cofinancement.

C’est un sujet qui nous préoccupe,

néanmoins nous sommes convaincus

que le ministère trouvera des solutions

adéquates.

Un mot sur l’une de vos dernières

actualités?

Nous avons procédé à quelques changements

en interne. Nous avons effectivement

opéré une transformation digitale

au niveau opérationnel. En nous orientant

vers cette transition, nous serons beaucoup

plus performants et gérerons les dossiers

et projets de façon optimale.

Fondation pour l’Accès au Logement

202B, rue de Hamm

L-1713 Luxembourg

www.fondation-logement.lu


50

| DOSSIER

Le logement Triple A

Accessible - Abordable - Accompagné

Le promoteur social

www.abitatio.lu

Le bailleur social

www.ais.lu

L’inclusion sociale

www.accompagnement.lu

Une fondation, 3 départements

Contactez-nous au 26 48 39 52 ou par email : info@fondation-logement.lu

www.fondation-logement.lu

202b, rue de Hamm L-1713 Luxembourg


The art

51

of Building

Cloche

d’Or


52 | IMMOBILIER & CONSTRUCTION

UN DÉFI:

CRÉER DE LA VIE

Au croisement de l’Avenue de la Liberté et de la rue Émile Mark

à Differdange se dressent deux hautes tours élégantes. Celles-ci

constituent le cœur du complexe Gravity et sont accompagnées de

trois plus petits bâtiments. En cours de construction, ce projet accueillera

à terme des appartements dont certains adaptés aux personnes

âgées et à mobilité réduite, des commerces, une crèche, des

logements universitaires, des espaces de co-living, etc. Sébastien

Labis, Head of Development pour le promoteur immobilier BPI Real

Estate, et Tom Ulveling, premier échevin de la commune de Differdange,

présentent leur étroite collaboration et la mise sur pied de

ce projet d’envergure aux multiples facettes.

Une réflexion conjointe

En 2017, la commune de Differdange lance

un concours pour réaliser un complexe

au cœur de la ville qui serait constitué de

cinq bâtiments, dont deux hautes tours, et

qui permettrait de créer un espace dynamique

où tous les besoins des habitants

pourraient être comblés. Le promoteur

immobilier BPI Real Estate propose son

projet et sort lauréat du concours.

Dans une étroite coopération, les idées de

chacun vont évoluer et se nourrir mutuellement.

«L’un des éléments importants

dans notre travail a été d’échanger et de

collaborer au maximum avec les instances

communales», témoigne Sébastien Labis.

«Cet aspect était particulièrement novateur

et nous mettait au défi. Nous avions

des critères spécifiques, tels que des prix

plafonnés ou des éléments architecturaux

(les deux tours par exemple), mais la

commune, de son côté, attendait de nous

que nous apportions de nouvelles perspectives

à sa vision. Pour répondre à ses

attentes, nous avons notamment proposé

des installations écologiques, comme

une serre potagère au 15 e étage de la plus

petite tour où chaque résident pourrait

jardiner et récolter les fruits de son travail,

ou encore des toits écologiques sur

lesquels la nature reprendrait ses droits.

Nous avons également élaboré un passeport

matériaux permettant d’identifier

tous les composants des infrastructures

et leur potentielle seconde vie en cas de

déconstruction».

Des propriétés communales

Initialement, la totalité des appartements

devait être mise sur le marché par le promoteur.

Cependant, la commune a finalement

changé ses plans: «Après réflexion,

nous avons préféré éviter autant que possible

la spéculation de revente», explique

l’échevin. «Nous avions à cœur de nous

investir dans la problématique des logements

abordables et nous ne pouvions

donc pas prendre le risque que des investisseurs

cupides voient en notre projet une

possibilité de s’enrichir en achetant les

logements et en les revendant beaucoup

plus chers. De ce fait, nous avons acquis

une grande partie des biens proposés à la

vente et nous envisageons de les louer ou

de les revendre à prix modérés».

Garantir l’accessibilité la plus large possible

était une priorité pour Tom Ulveling.

Il fallait mettre sur pied un complexe à

l’image de cette commune socialement

riche qui compte plus de 27.000 habitants

parmi lesquels cohabitent 115 nationalités.

La mixité sociale et culturelle se

trouve donc au cœur du projet Gravity.

«Notre ambition était de créer un lieu de

vie où les communautés se mélangent et

trouvent tout ce dont elles ont besoin,

quels que soient leurs besoins», souligne

l’échevin.

Un lieu de vie où chacun a sa place

Idéalement situé à deux pas de la gare, le

complexe Gravity comprend 80 appartements

de 2 à 4 chambres: 28 étaient destinés

à la revente en emphytéose (dont

4 réservés aux plus de 60 ans), 48 seront


La mixité sociale se trouve au cœur du projet Gravity

Sébastien Labis et Tom Ulveling


54

La mixité sociale

et culturelle

se trouve au cœur

du projet Gravity

bientôt mis en location (24 pour les 60+ et

8 pour les personnes à mobilité réduite), et

4 duplex/triplex feront l’objet d’une vente

aux enchères. La tour de 65 m, qui correspond

à la partie résidentielle du complexe,

offrira des surfaces de 80 à 125 m² pour les

appartements et de 120 à 190 m² pour les

duplex/triplex. Chaque logement présente

une classe énergétique AAA et dispose

d’un balcon adapté aux personnes souffrant

d’un handicap moteur.

Au sous-sol du bâtiment principal se

trouvent 225 places de stationnement

(dont 80 pour les résidents). En gravissant

les différents étages, nous rencontrons

une salle communautaire de 200 m². Cet

espace, souhaité par la commune, est destiné

aux habitants de l’immeuble. Ceux-ci

peuvent s’y réunir et y organiser des fêtes

par exemple. Ils pourront également y

trouver des équipements ménagers et des

outils disponibles en prêt.

À la base du bâtiment prend place une galerie

commerciale dans laquelle le public

et les résidents pourront profiter de magasins,

restaurants, coiffeurs, services et bien

d’autres. Cette surface s’étend sur la totalité

du terrain. S’y retrouveront aussi des bureaux,

des cabinets médicaux et même une

crèche. Chaque détail a été pensé afin de

repondre aux besoins de chaque habitant.

À l’arrière des deux tours résidentielles se

situent trois autres bâtiments. Ils permettront

d’accueillir notamment une zone de

co-living (ou colocation) dont une partie

sera utilisée par les étudiants de la Miami

University.

Le complexe, dont le coût (hors terrain)

s’élève à environ 75 millions d’euros, devrait

être finalisé pour le deuxième trimestre

de 2023.

BPI real Estate Luxembourg SA

23, route d'Arlon

L-8009 Strassen

www.bpi-realestate.com

Co-promoteur

UNIBRA Real Estate

21, rue Glesener

L-1631 Luxembourg

www.unibra.com


RESIDENTIAL

OFFICE

RETAIL

FOOD MARKET

55

UN LIEU

DE VIE

D’UNE AUTRE

NATURE

Projet immobilier mixte en construction bois.

ROOTS - Square Mile - BELVAL (SANEM)

(+352) 26 18 74 33 - sales@bpi-realestate.com

SHAPED BY

WWW.ROOTS-BELVAL.LU


56 | IMMOBILIER & CONSTRUCTION

DES ATELIERS

COMMUNAUX QUI

ENVOIENT DU BOIS!

En 2018, le cabinet Alleva Enzio Architectes sort gagnant du

concours organisé par la commune de Mondercange pour la réalisation

de ses nouveaux ateliers. Les experts du bureau ont imaginé

un bâtiment répondant aux exigences de la commune en matière

d’organisation et d’environnement, les objectifs étant d’optimiser

les déplacements entre les différentes unités et de marquer davantage

son engagement dans le Pacte Climat. En octobre 2021,

les travaux ont été finalisés et les nouvelles infrastructures ont pu

être présentées au grand public.

Optimisation et écologie

En juillet 2013, la commune de Mondercange

signe le Pacte Climat. Cinq ans plus

tard, elle lance un concours d’architectes

pour la construction de ses ateliers communaux.

Le défi: réduire l’organisation

opérationnelle à une structure unique qui

intégrerait les critères de durabilité constitutifs

du Pacte. C’est le cabinet Alleva

Enzio Architectes qui est sorti lauréat de

la compétition. Le bureau pétangeois, qui

a ouvert ses portes à l’aube du siècle, est

animé par le leitmotiv «faire beaucoup à

partir de rien». Dans ses conceptions architecturales

et ses aménagements d’espaces

intérieurs et extérieurs, il met un

point d’honneur à réaliser des créations

harmonieuses et esthétiques sans fioritures.

Fort d’une réputation bâtie sur de

nombreux projets, tels que les maisons

relais à Differdange et à Schifflange ou le


57

dépôt de l'Administration des ponts et chaussées

et le hangar CFL à Echternach, le cabinet

a su convaincre le jury de Mondercange.

Une transition en douceur entre la nature avoisinante

et les ateliers

Des matériaux verts

Le bâtiment, d’une surface nette de 4.560

m², est constitué de deux ailes connectées

à l’étage supérieur par une sorte de pont

en forme de «L». Au centre, une cour intérieure

prend place et assure la communication

entre les différentes unités. Les

toitures plates ont été partiellement équipées

de panneaux photovoltaïques.

Le toit à pignon ainsi que les murs extérieurs

sont revêtus de bardeaux en bois qui

donnent un aspect naturel à l’édifice. La

façade en bois a été choisie, entre autres,

parce qu'elle permet au bâtiment de bien

s'intégrer dans l'environnement rural et

naturel. Le bois, en tant que ressource renouvelable,

présente de nombreux avantages

en ce qui concerne la conservation

des matières premières, la durabilité et

l’efficacité énergétique. Il permet une

isolation thermique et acoustique exceptionnelle

et est d’ailleurs naturellement

deux fois plus isolant que les parpaings.

Sa résistance thermique est plus que doublée

par rapport à de la maçonnerie traditionnelle.

Cerise sur le gâteau: il est totalement

renouvelable et son traitement sur

le chantier réduit nettement les quantités

d’eau et d’énergie utilisées. Pour toutes

ces raisons, il a été choisi comme matériau

principal pour la construction des ateliers

communaux.

Le recours ponctuel à d’autres matériaux

se justifie par le renforcement de la stabilité

et de la sécurité du bâtiment. En effet, le

sous-sol est constitué de murs, de poutres

et de dalles en béton armé. Le pont reliant

les deux ailes est quant à lui renforcé par

une construction en acier.

Une organisation bien pensée

L’aménagement des infrastructures a été

imaginé afin d’assurer le plus de praticité

possible. À l’entrée principale, le corps de

construction s’ouvre aux visiteurs par une

grande façade vitrée. Au rez-de-chaussée

se trouvent les ateliers et le hangar;


58

ils sont ainsi directement reliés à la cour

intérieure, ce qui augmente l’utilité globale

du bâtiment. Un foyer dans l’entrée

permet de créer une ouverture verticale

vers les locaux administratifs à l’étage.

Ces derniers sont atteignables depuis le

sous-sol partiellement enterré et les ateliers

par trois cages d’escalier. De ce fait,

les chemins à parcourir sont très courts,

quels que soient le point de départ et la

destination. Le souterrain, qui héberge les

hangars de stockage, est en outre accessible

par des rampes se situant dans le secteur

est. Au nord de l’atelier prend place

un dépôt en plein-air. De plus, une grande

citerne d'eau de pluie d'une capacité de

60.000 litres a été installée d'une part pour

soutenir l'arrosage des espaces verts de la

ville et d'autre part pour alimenter toutes

les installations de toilettes du bâtiment.

Des extérieurs pratiques et durables

un matériau respectueux de l’environnement,

le choix des maîtres d’ouvrage s’est

porté sur des éco-pavés pour cette zone

du terrain. Cette alternative au macadam

classique est fabriquée à partir de matières

premières naturelles, telles que des

coquillages, et permet de lutter contre les

inondations grâce à ses propriétés drainantes.

Cette décision s’est révélée particulièrement

pertinente au vu des événements

de l’été 2021.

LE CHIFFRE

4.560 m 2

Surface nette du bâtiment

optimale aux infrastructures communales.

Pour ce faire, un arrêt de bus se trouve sur

la route principale et permet de faire le

lien avec le réseau de transports en commun

de la ville et de ses environs. À côté

de cet arrêt se trouve aussi un parking à

vélos. Des installations idéales pour promouvoir

la mobilité douce!

Le site est entouré d’une haie à étages

permettant d’entamer une transition en

douceur entre la nature avoisinante et les

ateliers.

Devant le bâtiment des ateliers communaux

se déploie un vaste parking extérieur

accessible depuis le carrefour voisin

et d’une capacité totale de 80 emplacements

privés et visiteurs. Afin d’utiliser

À côté du parking est aménagée une aire

de jeux. Celle-ci est accessible depuis

la rue ainsi que depuis la piste cyclable

longeant les ateliers. Il était important

pour Alleva de garantir une accessibilité

Alleva Enzio Architectes

27, rue des Promenades

L-4774 Pétange

www.alleva-architectes.lu


59


60 | IMMOBILIER & CONSTRUCTION

BLOCHOME:

DE NOUVELLES

PERSPECTIVES D’ACCÈS

À L’IMMOBILIER

Et si devenir propriétaire était autant accessible aux jeunes qu’aux

moins jeunes? Et si le principal obstacle à l’investissement, à savoir

le capital, tombait? De ces fantasmes, BlocHome entend faire une

réalité. Jean-Paul Scheuren, cofondateur, et Axel Veiber, Business

Development and Marketing Officer, nous dévoilent comment la

tokenisation permet à leur société de proposer une nouvelle voie

d’accès à l’immobilier.

L’immobilier tokenisé

BlocHome est une société de tokenisation

de biens immobiliers, une technologie

disruptive qui lui permet de proposer une

voie médiane entre l’accès à la propriété

et le recours à la location. «Le marché de

l’immobilier est caractérisé par une dichotomie

entre le propriétaire et le locataire.

Jusqu’à présent, un individu était soit

l’un, soit l’autre. Grâce à la tokenisation,

BlocHome propose désormais un entredeux.

Plutôt que d’acquérir un bien et

d’être enregistré comme propriétaire de

celui-ci au niveau du cadastre, un acheteur

de tokens BlocHome devient copropriétaire

des biens que possède la société.

Cette alternative permet un accès graduel

à la propriété puisque nul crédit n’est nécessaire

et que chacun peut investir au fur

et à mesure en fonction du capital dont il

dispose», indique Jean-Paul Scheuren.

Ainsi, la tokenisation de l’immobilier permet

de diviser la valeur d’un bien immobilier

en tranches converties en tokens (jetons),

des actifs numériques échangeables

sur une blockchain. «BlocHome définit

d’abord la valeur d’un bien et détermine

ensuite le nombre de tokens émis en fonction.

Aucun nouveau jeton ne pourra être

créé sans qu’il n’y ait création de valeur,

c’est-à-dire ajout d’un nouveau bien au

sein du portefeuille», précise le cofondateur.

Et la tokenisation a l’avantage

d’améliorer la liquidité, comme l’explique

Axel Veiber: «Sur le marché immobilier

classique, soit vous vendez tout

votre bien, soit vous ne vendez rien. La

tokenisation, au contraire, permet de récupérer

de la liquidité à tout moment. Si

le bien prend de la valeur au fil du temps,

le tokeniseur peut vendre uniquement la

part qui l’intéresse et rester actionnaire

chez BlocHome».

Basé sur un modèle d’échange en réseau

dit «de pair-à-pair», le système confère à

l’investisseur la responsabilité de vendre

ses tokens à la personne souhaitée. Il facilite

simplement les relations de personnes

à personnes grâce à la digitalisation, la

blockchain permettant de sécuriser les

opérations. «La technologie que nous

avons mise en place nous permet d’aller

extrêmement loin dans la digitalisation.

Au-delà de la cession d’un bien, c’est

tout un processus que nous parvenons

à digitaliser, du développement du projet

à la remise des clés, voire à la gestion

du bâtiment. C’est pourquoi, en tant que

professionnel du secteur, je suis convaincu

que la tokenisation changera la donne

dans l’immobilier. Il s’agit d’une technologie

réellement disruptive qui nous

permet de développer des modèles économiques

que nous ne pouvions qu’imaginer

jusqu’alors», ajoute le cofondateur de

BlocHome.

De nouveaux modèles qui permettront de

développer, selon lui, une logique de logement

«as a service» et de promouvoir

des projets communautaires. «Il est extrêmement

important pour BlocHome de

fédérer une communauté autour de ses

projets. Nous souhaitons que les investisseurs

puissent participer de façon démocratique

au processus de décision, que ce

soit au niveau du choix des équipements

des logements ou des projets qui complèteront

notre portefeuilles de biens», déclare

Jean-Paul Scheuren.

BlocHome en pratique

Pour intégrer cette communauté, la première

étape est de s’enregistrer sur le site

de la société et de soumettre les informations

et documents requis pour passer le

processus de vérification KYC. Une fois

«whitelisté», l’intéressé peut décider du

montant de son investissement (à partir

de 1.000 euros). BlocHome propose un simulateur

de retour sur investissement qui

permet de générer des prédictions à court,

moyen ou long terme. Tout investisseur

peut continuer à acheter des tokens afin

d’augmenter progressivement son patrimoine

immobilier ou encaisser et vendre

ses jetons à d'autres BlocHomers à tout

moment depuis son tableau de bord.

Le projet Clapton, première opportunité

au Grand-Duché

Située à Cessange, en plein centre de la capitale,

la résidence Clapton est le premier

bien à rejoindre le portefeuille BlocHome.

Constituée de huit appartements de standing

d’une à deux chambres, chacune

ayant sa salle de bain privative, elle a été

conçue dans une approche participative

impliquant les investisseurs de la société.

La remise des clés est programmée pour le

premier trimestre 2023.

Pour ce projet d’une valeur de 8 millions

d’euros, BlocHome a émis 8 millions de

tokens dont 2.150.000 ont déjà été vendus.

À l’avenir, la société élargira son portefeuille

de biens à l’international et fera

sortir de terre de nouveaux immeubles à


61

Axel Veiber et Jean-Paul Scheuren

Paris, Berlin et, pourquoi pas, New York.

Plus son portefeuille s’étoffera, plus les

possibilités des investisseurs évolueront

elles aussi.

Une solution à l’une des problématiques

du logement

Aux yeux de son cofondateur, BlocHome

peut apporter une solution à certains des

problèmes rencontrés sur le marché du logement:

«Le plus urgent est de permettre

à chacun l’accès à une habitation décente

à un coût raisonnable. Mais l’accès à la

propriété est aussi de plus en plus difficile,

même pour la classe moyenne supérieure.

Or, il s’agit d’un investissement intéressant

auquel peu de jeunes, en particulier,

peuvent prétendre. La solution BlocHome

apporte une solution à ce problème grâce

à l’accès graduel et à faible coût à la

propriété. En devenant même partiellement

propriétaire, un investisseur bénéficie

d’un rendement qu’il peut à nouveau

investir dans le logement. Cerise sur le

gâteau: BlocHome s’occupe de tout, de la

recherche des locataires à la distribution

mensuelle des revenus locatifs».

D’ailleurs, BlocHome séduit les jeunes à

plus d’un titre: en tant que solution d’investissement,

mais aussi en tant qu’employeur!

Axel Veiber était stagiaire à son

arrivée dans la startup avant d’en devenir

employé: «L’équipe BlocHome a été très

ouverte dès mon arrivée. Son monde est

encore très nouveau, mais j’ai eu la chance

de comprendre comment il fonctionne et

dans quelle direction la société veut aller.

Au terme de mes deux mois de stage, j’ai

demandé à rester pour continuer à faire

évoluer ce projet ambitieux qui a un bel

avenir devant lui», raconte-t-il. La petite

équipe entend d’ailleurs s’agrandir prochainement

et espère engager de jeunes talents:

«BlocHome est un projet qui doit se

faire pour les jeunes et avec les jeunes. Un

bon mix entre le dynamisme de la jeunesse

et l’expérience de l’âge devrait pouvoir le

faire progresser très rapidement», estime

Jean-Paul Scheuren.

LETZToken S.A.: un one-stop shop

pour la tokenisation

Riche de son expérience avec BlocHome,

la société est aujourd’hui apte à proposer

des solutions clé en main pour

tout type de projet de tokenisation,

que ce soit pour des sociétés privées,

des institutions, des communes ou

des administrations. «Ce qui nous

importe c’est que le projet s’inscrive

dans un esprit de communauté, participatif

et démocratique. À partir de

là, seule l’imagination est le frein au

développement de modèles innovants»,

déclare son co-fondateur.

BlocHome SV S.A. powered by

LETZToken S.A.

18, rue Robert Stümper

L-2557 Luxembourg

www.blochome.com


62

BRÈVES

COMMUNALES DE L’EST

PAR PAULINE PAQUET

GREVENMACHER

En raison des recommandations du

gouvernement et de l’Union européenne

de prendre des mesures d’économie

d’énergie, le conseil échevinal de

Grevenmacher a décidé cette année de

fermer la piscine extérieure plus tôt:

au lieu du 30 septembre, elle a fermé

ses portes le 9 septembre à 18h. Ainsi,

la ville économisera 17.138 m³ de gaz,

37.800 kWh d’électricité et 2.880 m³

d’eau. La commune a également pris

d’autres décisions afin de prolonger

son engagement: extinction de l’éclairage

des bâtiments publics et des monuments

après 22h, réduction de 60 %

de la luminosité de l’éclairage nocturne

dans diverses rues, optimisation des

systèmes de chauffage dans les bâtiments

publics,…

Source: grevenmacher.lu

JUNGLINSTER

La commune de Junglinster procède

actuellement à la vente de 9 appartements

de 47 à 108 m² (tous dotés

d’une place de parking personnelle),

6 maisons unifamiliales entre 123 et

154 m² et une maison bifamiliale sous

forme de droit d’emphytéose dans le

complexe résidentiel «Fagus» situé au

centre JongMëtt. Les personnes intéressées

doivent remettre leur dossier

de candidature au collège des bourgmestre

et échevins au plus tard le 30

septembre 2022. Toutes les informations

et tous les documents sont disponibles

sur le site internet de l’administration

communale.

Source: junglinster.lu

MANTERNACH

La commune de Manternach propose

à ses habitants amateurs de photographie

de mettre en valeur leur travail et

leur ville dans le cadre d’un concours.

Chaque participant peut envoyer un cliché

pris durant l’été au sein de la commune.

Les 50 plus belles photos seront

présentées lors d’une exposition l’hiver

prochain et, par la suite, publiées dans

un livre de haute qualité que chaque habitant

pourra acheter. Les soumissions

sont ouvertes jusqu’au 21 septembre

2022 et peuvent se faire sur internet

(en envoyant un fichier.jpeg d’au moins

1 MB) ou sur papier en fournissant à

la commune une version imprimée de

13x13 cm.

Source: manternach.lu

REMICH

Le 18 septembre prochain, la Ville de

Remich organise le Festival Crémant &

Culture. Outre une «Kermesse d’antan»,

de nombreux artisans exposeront et

proposeront à la vente leurs créations.

Au programme: dégustation de vins et

de crémants produits par les viticulteurs

locaux, activités pour les enfants, telles

que du facepainting, ou encore des

concerts assurés par les artistes luxembourgeois

Crazy Bléiser, Louisiana Dixie

Band et Big Band Memory. Les festivités

se dérouleront de 11h à 18h sur la place

Dr. Fernand Kons.

Source: bierger.remich.lu

BEAUFORT

Chaque lundi, l’asbl Foodsharing pose

ses valises dans la commune de Beaufort

dans le cadre de son initiative Distribution

Day. Lors de cet événement,

les habitants de la commune – ou

toute personne intéressée – peuvent

bénéficier gratuitement des denrées

alimentaires sauvées du gaspillage par

l’association. Celles-ci sont issues des

magasins de la région qui ne pouvaient

pas ou plus les vendre en raison de leur

aspect ou de leur date de péremption.

La distribution se déroule de 18h à 19h

à l’ancienne place du judo club de la

Judenhaus, au numéro 10 de la Grand

Rue.

Source: beaufort.lu

ECHTERNACH

Conformément aux dispositions de la loi

modifiée du 19 juillet 2004 concernant

l’aménagement communal et le développement

urbain, l’administration communale

d’Echternach a mis à disposition du

public depuis le 2 septembre et jusqu’au

10 octobre le dossier concernant son futur

PAP «DÖPPERFABRIK», élaboré par

le bureau Schmiz Romain Architectes &

Urbanistes. Si un citoyen souhaite formuler

une observation ou une objection

à l’encontre de ce projet, il doit la déposer

par écrit au collège des bourgmestre et

échevins au plus tard pour la date limite

de consultation.

Source: echternach.lu


63

SEMAINE

NATIONALE DU

LOGEMENT

VUM 6.10 BIS

DE 9.10.22

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WUNNENG -

ZU ENGEM

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64 | ÉNERGIE

DES IDÉES POUR

RÉDUIRE

LA CONSOMMATION

DE GAZ

Le prix du gaz et l’inflation incitent

à la plus grande prudence

pour les utilisateurs. À quelques

jours du début de l’automne, les

consommateurs se creusent la

tête pour diminuer leur besoin

en énergie. Viessmann propose

une large gamme de produits

destinés à diminuer voire remplacer

l’utilisation du gaz par

d’autres sources d’énergie. Günter

Krings, directeur d’agence

au Luxembourg, nous les décrit.

Pouvez-vous présenter Viessmann en

quelques mots?

Notre société est née en 1917 et notre panel

de produits s’est agrandi et diversifié

au fil des années et en fonction des multiples

innovations qui ont touché notre

secteur. Celles-ci concernent autant les

parties hardwares, à savoir le matériel et

les produits, que les parties softwares qui

sont, elles, notamment liées à la connectivité

et aux services afin de répondre à

toutes les exigences actuelles, pour les

utilisateurs comme pour les installateurs.

Ces innovations sont en phase avec les

problématiques actuelles, notamment

le développement durable. Avec la

hausse des prix de l’énergie et la guerre

entre la Russie et l’Ukraine, quelle est

la situation sur le marché?

C’est effectivement un sujet d’actualité

qui impacte forcément les ménages européens,

et donc luxembourgeois, se chauffant

au gaz. Depuis quelques mois, nous

recevons tous les jours des demandes

pour réduire voire ne plus utiliser cette

source d’énergie. Avec la situation actuelle

en Russie, qui approvisionne une

grande majorité de pays européens en

gaz, de nombreux ménages ne sont pas

rassurés et préfèrent se tourner vers

d’autres technologies.

Comment parvenir à diminuer la

consommation de gaz et quelles sont les

alternatives proposées par Viessmann?

D’une façon générale, pour diminuer la

consommation de gaz, les astuces du

quotidien sont utiles, comme descendre

la température d’un ou deux degrés, de


65

Avec la situation actuelle en Russie, qui approvisionne

une grande majorité de pays européens en gaz,

de nombreux ménages ne sont toujours pas rassurés

chauffer une grande partie de l’eau chaude

sanitaire et éventuellement une partie du

chauffage du bâtiment grâce au soleil.

Le chauffage électrique direct est possible

aussi mais, contrairement à un chauffage

alimenté par une pompe à chaleur, l’énergie

provient à 100% de la prise électrique.

C’est une solution à court terme, de sécurité

ou plutôt de panique si le gaz est coupé

par Vladimir Poutine.

aujourd’hui conçues pour pouvoir utiliser

l’hydrogène le jour où cette énergie sera

disponible sur le marché! Nous sommes

donc prêts à répondre à toutes les exigences

du futur.

Günter Krings

prendre une douche au lieu d’un bain ou

encore d’optimiser l’isolation de son domicile.

Nous concernant, nous proposons

des solutions pour réduire cette consommation.

L’objectif serait même de s’en passer

complètement.

De nombreux ménages possèdent encore

d’anciennes chaudières à basse température

ou atmosphériques qui sont très

gourmandes en gaz. Ces technologies des

années 1980 sont aujourd’hui dépassées

et doivent être remplacées par une chaudière

à condensation. Ainsi, il est possible

d’économiser entre 20 et 50% de la

consommation totale par rapport aux anciennes

chaudières.

Il est aussi possible de réduire sa consommation

de gaz en optant pour le solaire

thermique. Cet investissement peu conséquent

est subsidié et permet de (pré)

Les pompes à chaleur de type «boiler

thermodynamique» représentent également

une solution pour l’eau chaude sanitaire.

Les pompes à chaleur classiques

constituent la meilleure solution mais

nécessitent des investissements conséquents.

La technologie a évolué et il n’est

plus nécessaire d’installer un chauffage

au sol (à basse température) pour recourir

à ce système – même s'il constitue la

meilleure alternative technique en combinaison

avec une pompe à chaleur. Nos

derniers modèles de pompes à chaleur

permettent en effet de produire de l’eau à

70 degrés avec de l’air extérieur à -10 degrés.

En plus, jusqu’à 75% — voire 80% —

de l’énergie provient de cet air et est donc

gratuite, la prise électrique n’a plus qu’à

fournir le reste. Si elle est couplée avec des

panneaux photovoltaïques, l’habitation

sera donc de plus en plus autonome car

celle-ci produira elle-même cet appoint

électrique.

Enfin, il existe les chaudières à bois ou à

pellets. Ces installations exigent toutefois

certaines conditions en termes d'espace

et d'utilisation, mais peuvent également

constituer une solution judicieuse et

confortable dans certains cas.

Un dernier mot sur vos produits?

Nous disposons de tous ces produits chez

Viessmann, à savoir les systèmes solaires

thermiques, photovoltaïques (avec batteries),

les pompes à chaleur, les chaudières

à bûches ou à pellets, les ventilations, etc.

Quant à nos chaudières à gaz, elles sont

Viessmann Luxembourg

35, rue J-F Kennedy

L-7327 Steinsel

www.viessmann.lu


66

| ÉNERGIE

LE PROGRAMME

ENOPRIMES S’OFFRE

UN COUP DE BOOST

Le mois dernier, le gouvernement luxembourgeois a établi une stratégie

nationale de réduction de la demande en énergie et a appelé

à la solidarité de l’ensemble des acteurs pour faire face au risque

de perturbations de l’approvisionnement en gaz en provenance de

Russie. Déjà engagé sur le terrain de l’efficacité énergétique depuis

2015 dans le cadre du mécanisme d’obligation, Enovos entend bien

prendre ses responsabilités et aider le Luxembourg à remplir ses engagements

au niveau européen. Pour ce faire, le groupe a récemment

décidé de renforcer son programme enoprimes, à peine engagé dans

une seconde phase déjà plus ambitieuse que la précédente. Doublement

des primes, renforcement des collaborations avec le secteur

communal… Laurent Magi, Head of Energy Transition Services chez

Enovos, détaille les actions spéciales en cours et à venir.

L’ambition à la hausse

Lancé en 2015, le programme enoprimes

– action de support à l’efficacité énergétique

du groupe Enovos – est entré dans

sa seconde phase en 2021. Depuis l’année

dernière, le fournisseur s’est ainsi doté

d’une toute nouvelle stratégie incarnée

par une plateforme flambant neuve et une

communication mise à jour. Entretemps,

la question de l’utilisation de l’énergie a

dépassé les seules considérations environnementales.

«Jusqu’il y a peu, le renforcement

de l’efficacité énergétique était

un outil de la lutte contre le changement

climatique. Dans le contexte international

actuel, il l’est évidemment toujours mais,

à court terme, il pourrait également permettre

de lutter contre d’éventuelles difficultés

d’approvisionnement. S’il revient

à l’État d’établir une stratégie nationale

de réduction de la demande en énergie,

Enovos peut, en tant qu’acteur majeur,

contribuer à atteindre ses objectifs. C’est

pourquoi nous avons décidé de renforcer

Laurent Magi


67

et d’accélérer le programme enoprimes.

Notre second programme, déjà plus ambitieux

que le précédent, sera boosté par six

ou sept actions spéciales destinées aussi

bien aux particuliers et aux professionnels

qu’aux acteurs du secteur public», déclare

Laurent Magi.

Quantitativement, Enovos vise une économie

d’énergie de 160 GWh par an. Un

objectif qu’elle a atteint (et dépassé) pour

la première fois l’année dernière avec 180

GWh d’économisés. «Chaque année, le but

est plus difficile à atteindre car les mesures

les plus simples à mettre en œuvre ont déjà

été adoptées! De plus, jusqu’à l’année dernière,

nous calculions la consommation

d’énergie avant et après rénovation pour

établir le montant des primes. Désormais,

le calcul est basé sur l’économie réalisée

par rapport à un standard fixé par la législation

européenne. Notre objectif n’est

pas plus élevé en valeur absolue, mais la

barre est en réalité placée bien plus haute!

Qu’importe: nous mettons plus de moyens

humains et financiers pour y parvenir et

aider le Luxembourg à remplir ses engagements

au niveau européen», explique

Laurent Magi.

Cap sur les pompes à chaleur

La stratégie du groupe repose sur une

forte augmentation de ses primes. À titre

d’exemple, il subventionnera l’installation

d’une pompe à chaleur à hauteur de

5.000 euros, contre 2.500 précédemment!

«Enovos fait donc tout son possible pour

promouvoir l’électrification des systèmes

de chauffage. L’électricité, même si elle

est produite différemment d’un pays à

l’autre, devrait moins manquer que le gaz

cet hiver», souligne Laurent Magi. Cette

électrification inéluctable est néanmoins

confrontée à certaines réticences que

le fournisseur entend bien balayer. «Les

communes sont très vigilantes quant à

la pollution sonore ou à l’esthétisme des

pompes à chaleur au point où des considérations

de ce type ont déjà tué des projets

dans l’œuf. Étant donné le contexte actuel,

nous souhaitons profiter de cette nouvelle

période du programme enoprimes pour

encourager les responsables communaux

à faire preuve de davantage de pragmatisme

et à bien considérer les défis actuels

dans leurs prises de décision», ajoute-t-il.

Le passage à un système de chauffage plus

écologique, pour faire sens, doit forcément

s’accompagner d’une bonne isolation.

C’est pourquoi Enovos a également

doublé le montant de ses enoprimes à la

rénovation. «Avantage collatéral»: une

habitation bien isolée requerra un système

de chauffage moins puissant et donc

moins énergivore. Le dimensionnement

d’une nouvelle installation pourra donc

être revu à la baisse!

La barre est placée

bien plus haute

Les communes mises à contribution

Lors de la première phase du programme

enoprimes, Enovos s’est associé à 33 communes

pour distribuer gratuitement, par

leur intermédiaire, des kits d’ampoules

LED à la population. Fort du succès de

l’opération, le fournisseur revoit aujourd’hui

la formule et s’apprête à proposer

de nouveaux kits d’économie d’énergie

aux administrations intéressées. «Nous

cherchions une solution qui permettrait

de réaliser des économies d’énergie fossile.

Avant que tout le monde ne s’équipe

de pompes à chaleur, nous pouvons agir

sur nos consommations d’eau chaude.

Ainsi nous est venue l’idée de distribuer

de nouveaux kits comprenant deux

mousseurs limiteurs de débit, un réducteur

d’eau, un ballon mesureur de débit

et un sablier avec ventouse à fixer dans

la douche. Comme suggéré par une commune

avec laquelle nous collaborons régulièrement,

nous y ajouterons des joints

d’isolation pour une porte et une fenêtre.

Les citoyens qui seront convaincus par

leur efficacité pourront alors équiper par

la suite le reste de leurs menuiseries. Enfin,

nous insérerons à nouveaux trois ampoules

LED E27», détaille Laurent Magi.

Enovos invite toutes les administrations

intéressées par cette action à se manifester.

«Cette opération planifiée pour un an

sera également l’occasion de présenter

aux communes partenaires toute une série

de services additionnels. Nous pourrons

ainsi leur proposer des séances d’information

sur les pompes à chaleur ou notre formation

sur le changement climatique destinée

aux élèves de primaire, par exemple.

L’idée étant de travailler ensemble sur les

sujets du changement climatique et des

économies d’énergie au-delà du kit», indique

Laurent Magi.

Un fournisseur en campagne

En tant que principal fournisseur

d’énergie et de services énergétiques au

Grand-Duché, impossible pour Enovos

d’être indifférent aux difficultés actuelles

liées à la guerre en Ukraine. Alors

que l’Europe se prépare à une pénurie de

gaz pour cet hiver, le groupe, en plus de

renforcer son programme enoprimes, a

lancé une vaste campagne de communication

pour sensibiliser ses clients aux

petits gestes qui permettent des économies

d’énergie: diminuer la climatisation,

réduire sa consommation d’eau

chaude, utiliser les modes «éco» de ses

appareils électroménagers sont autant

de petits gestes qui comptent. Dès l’automne,

cette campagne suggèrera à tout

un chacun d’abaisser la température de

consigne d’un degré, un effort loin d’être

démesuré mais qui permet tout de même

de réduire sa consommation d’énergie de

quelque 6%!

enoprimes

60A, rue d’Ivoix

L-1817 Luxembourg

www.enoprimes.lu


68 | ÉNERGIE

PRÉSENTATION DE LA CAMPAGNE NATIONALE

DE RÉDUCTION DE LA DEMANDE D'ÉNERGIE

«ZESUMME SPUEREN – ZESUMMENHALEN»

En date du 8 septembre 2022, le ministre de l’Énergie, Claude Turmes, la ministre de l’Intérieur, Taina

Bofferding, et le ministre des Classes moyennes, Lex Delles, ensemble avec le représentant du Syvicol,

Serge Hoffmann, de la Chambre de commerce, Fernand Ernster, et de la Chambre des métiers, Alexander

Kieffer, ont présenté la campagne nationale de réduction de la demande d’énergie.

© SIP/Jean-Christophe Verhaegen

Les acteurs communaux: acteurs clés

dans la réduction de la consommation

énergétique

Les communes qui sont engagées dans le

Pacte Climat font déjà des efforts et sont

actives dans l’amélioration continue de

leur efficacité énergétique, avec comme

objectif de réduire leur consommation

d’énergie et par conséquent leurs coûts

d’énergie. Une circulaire (n°4168) leur a

été adressée début août, proposant des

mesures concrètes de sobriété énergétique

dans le cadre des diverses activités

communales. Avec ces mesures, une économie

de 10 à 20% de gaz naturel peut être

obtenue par les acteurs communaux. Les

communes ont également la possibilité de

profiter du service de conseil qui a été mis

en place dans le cadre du Pacte Climat 2.0.

Pour faire face à la réduction des livraisons

de gaz russe, les États membres de l’UE se

sont mis d'accord sur une réduction − dans

une première phase de nature volontaire −

de 15% de la demande de gaz naturel sur

la période de référence du 1 er août 2022 au

31 mars 2023. Le gouvernement se joint

à cet effort de réduction et appelle à une

vigilance immédiate et une solidarité de

l’ensemble des acteurs.

Le ministre de l’Énergie Claude Turmes

fait un appel à la volonté de tous les acteurs

de contribuer à cet effort national:

«État, communes, citoyens et entreprises -

chaque effort compte et chaque ressource

que nous économisons rend notre approvisionnement

énergétique plus sûr, réduit

les coûts et nous aide à atteindre nos objectifs

climatiques».

Les mesures volontaires pour atteindre

une réduction de la consommation en

gaz naturel

Les mesures volontaires visent à inciter tous

les consommateurs de gaz naturel à tout

mettre en œuvre pour atteindre une réduction

de leur consommation en gaz naturel

d’au moins 15% par rapport à la moyenne

de la consommation dans la période de référence

des années 2017 à 2021. Cette première

phase volontaire prévoit des mesures

spécifiques pour quatre catégories d'acteurs,

parmi lesquels les communes.

«En plus des mesures, nous devons renforcer

la résilience des communes en matière

d’énergie. Il importe de se préparer à des

situations extrêmes et imprévues, même

en étant confiants que les mesures retenues

seront suffisantes», souligne la ministre

de l’Intérieur Taina Bofferding.

À cette fin, la ministre annonce que la

collaboration avec les communes pour

mieux se préparer à tous scénarios possibles

sera abordée lors de la prochaine

réunion du groupe de travail «communes

résilientes» dans le cadre de la plateforme

nationale pour la réduction des risques de

catastrophe.

Extrait d’un communiqué du ministère de l'Énergie

et de l'Aménagement du territoire


69

pour vos projets énergétiques !

enoprimes pro

N O W

Je dirais même une enoprimes ! Communes, petites ou grandes, pensez à enoprimes pour vos projets d’efficacité

énergétique ! Ce programme récompense vos économies d’énergie par l’octroi d’une prime. Vos consommations

énergétiques diminuent, le montant de votre investissement aussi. Découvrez comment les administrations au

Luxembourg peuvent être doublement gagnantes !

Rendez-vous sur enoprimes.lu pour en savoir plus.

Energy for today. Caring for tomorrow.

Travaux éligibles et montants sur enoprimes.lu


70

| DOSSIER

La prochaine

génération

des pompes

à chaleur :

la nouvelle

Vitocal 250-A

La nouvelle Vitocal 250-A atteint une

température de départ jusqu'à 70 °C

à une température extérieure de -10°C.

Elle est donc idéale pour la modernisation,

car les radiateurs existants peuvent être

utilisés. La pompe à chaleur se présente

dans un design attrayant et de qualité.

Grâce à son efficacité élevée, les coûts

d'exploitation sont réduits. La nouvelle

Vitocal 250-A utilise le fluide frigorigène

R290 (Propane) respectueux de

l'environnement.

Découvrez l'avenir des pompes à chaleur

avec la nouvelle Vitocal 250-A sur

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Viessmann Luxembourg

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Tel 26336201 - info@viessmann.lu


71

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L-9415 VIANDEN

Tél.: +352 83 41 41 -1

Fax: +352 84 90 10

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72

BRÈVES

COMMUNALES DU NORD

PAR PAULINE PAQUET

PUTSCHEID

Le lundi 19 septembre, à la salle des

fêtes de Putscheid, aura lieu une réunion

d’information au sujet du projet

«Éislek Digital» mis en place par le Club

Haus op der Heed. Celui-ci, qui est sorti

lauréat du Prix inclusion numérique

2022, a pour objectif de permettre aux

personnes de 50 ans et plus d’améliorer

leurs connaissances numériques

et, ainsi, de faciliter leur accès aux nouveaux

médias. Les participants à cette

mini-formation pourront utiliser une

tablette lors des séances et être accompagnés

de manière individuelle par

l’équipe de l’asbl organisatrice.

Source: putscheid.lu

WILTZ

Le service des eaux de la commune de

Wiltz, avec l’aide de l’entreprise EFG-TA,

propose à ses citoyens de remplacer

gratuitement leur compteur par un

nouveau équipé d’un modèle radio dernière

génération. Ce dernier permet de

relever l’index du compteur à distance,

sans qu’un professionnel n’ait à se déplacer

dans les habitations privées. Ainsi,

l’administration communale pourra

remplacer les factures d’avance, basées

sur des estimations, par la facturation

de la consommation réelle. Non seulement

ce changement permettra aux

Wëeltzer de ne pas payer de surplus,

mais la commune pourra réaliser des

économies en temps et en personnel.

Source: wiltz.lu

PARC HOSINGEN

Par arrêté ministériel du 29 août 2022,

Gilles Thilgen a été nommé aux fonctions

d'échevin de la commune de

Parc Hosingen. En présence de Taina

Bofferding, ministre de l’Intérieur, il a

ainsi prêté le serment prescrit par l'article

6 de la loi communale modifiée du

13 décembre 1988: «Je jure fidélité au

Grand-Duc, d'observer la Constitution

et les lois du pays, et de remplir avec

zèle, exactitude, intégrité et impartialité

les fonctions qui me sont confiées». Élu

pour la première fois au conseil communal

en 2017, le jeune homme de 25 ans

remplace désormais Jos Degrand qui,

pour des raisons personnelles, a démissionné

de son poste d’échevin.

Source: mint.gouvernement.lu

DIEKIRCH

Afin de faciliter l’intégration des migrants,

de créer un espace d’échange

entre citoyens et de garantir une vie

paisible au sein de Diekirch, la commune

propose désormais un nouveau

service: la médiation sociale. Celle-ci est

définie, selon la Charte de référence,

comme «un processus de création et

de réparation du lien social et de règlement

des conflits de la vie quotidienne,

dans lequel un tiers impartial tente à

travers l’organisation d’échanges entre

les personnes de les aider à améliorer

une relation ou de régler un conflit qui

les oppose». Gratuit et confidentiel, ce

service communal s’organise sur base

volontaire et est proposé en français,

luxembourgeois, allemand, anglais et

urdu/hindi.

Source: diekirch.lu

VIANDEN

Le 10 septembre dernier, les amateurs

de randonnée ont pu prendre part à

une activité atypique. Après son édition

dans la capitale en juillet, l’UBS

MoonWalker a fait son retour à Vianden.

Comme son nom le laisse entendre,

cette marche se déroule de nuit

lors de la pleine lune. Les marcheurs

ont pu découvrir ou redécouvrir la ville

médiévale dans un contexte et une ambiance

très différents. Tout au long du

parcours dans la forêt, sur les rives du

lac et aux abords du château, les participants

ont également pu profiter de

spectacles d’échassiers, de musiciens

et de DJs. La prochaine édition, dont la

date n’a pas encore été annoncée, aura

lieu à Esch-sur-Alzette.

Source: Communiqué UBS MoonWalker

ETTELBRUCK

Les 23 et 24 septembre, les jeunes comédiens

de la troupe Nordstadjugend Theatergruppe

monteront sur les planches

du CAPE (Centre d’arts pluriels d’Ettelbruck)

pour interpréter la pièce de leur

création: «Reality Game». Celle-ci raconte

l’histoire d’un groupe de jeunes adultes

qui se lance dans le grand jeu qu’est la

vie et qui devra essayer de trouver son

identité. Cette pièce questionne la notion

de vérité, la place de chacun au sein

d’une société communautaire ainsi que

le rapport des adultes «expérimentés»

aux plus jeunes qui entament le chemin

qu’eux ont déjà parcouru.

Source: ettelbruck.lu


73

Photos: © Archives de Diekirch, © vVisit Éislek

STAD

DIKRICH

natiirlich fir eech do!

www.visit-diekirch.lu

Luxembourg’s

natural beauty

Situated on the banks of the river Sûre,

the beer town of Diekirch fascinates

with its historic streets, cafés,

museums and exceptional heritage.

Surrounded by beautiful green plateaus,

one immediately feels that the city has a

special bond with nature.

Highly recommended is the site

“Al Schwemm”, where the 11-hectare

Nature Discovery Park begins.

Here, walkers can contemplate the

unavoidable Diekirch donkeys and for

sports enthusiasts, the site offers the

opportunity to indulge in the pleasures

of kayaking on the training canal and

its white waters.

A unique place in Luxembourg to

experience great sensations!

www.visit-diekirch.lu

www.diekirch.lu


74 | ACTUALITÉS COMMUNALES

LES RICHESSES DU

PASSÉ, LE POTENTIEL

DE LA MODERNITÉ

l’espace public plus de trois heures. Les

visiteurs, quant à eux, ne peuvent dépasser

cette limite de temps. En outre, les camionnettes

de transport de marchandises

ne sont plus autorisées à se garer dans

la ville entre 18h et 7h, et le principe de

«parking croissant», permettant de stationner

gratuitement durant une courte

durée, est en vigueur.

Dans le nord du Luxembourg, la commune de Diekirch prospère et

compte désormais plus de 7.000 habitants. Aux quatre coins de la

ville, les visiteurs peuvent admirer des représentations d’âne, symbole

de la cité et souvenir de son passé agricole. Aujourd’hui, elle

continue d’évoluer tout en préservant son patrimoine. Claude Thill,

bourgmestre, présente les richesses de sa commune et ses projets

pour la moderniser.

Un riche patrimoine pour une commune

qui bouge

Diekirch fait partie des villes luxembourgeoises

les plus connues à l’international.

En effet, les amateurs de bière sont bien

souvent familiers de la fameuse boisson

houblonnée au nom de la Cité des ânes.

Sa brasserie, fondée en 1871, s’est largement

développée depuis et son directeur,

Laurent Walthoff, souhaite lui donner encore

plus d’importance en faisant de sa

bière la plus aimée du Luxembourg. Cette

volonté est soutenue par le bourgmestre:

«je suis très fier du savoir-faire de notre

brasserie et, bien qu’elle produise déjà la

meilleure bière selon moi, continuer de

la faire connaître est plus que bénéfique

pour notre commune. La diffusion de

notre patrimoine permet de conserver et

de faire prospérer notre statut de berceau

du tourisme luxembourgeois».

Si les visiteurs et les habitants peuvent

se délecter des boissons locales, ils ont

également la possibilité de profiter de

nombreuses activités au sein même de la

ville. Durant l’été, Diekirch a notamment

pris des allures de ville côtière grâce à

la plage artificielle aménagée dans le

cadre du Dikrich plage du 14 juin au 21

août. En plus de l’installation d’une piscine

extérieure, y étaient organisés des

matchs de beach-volley et de mini-foot

ainsi que des jeux pour enfants. Ces derniers

sont également particulièrement

gâtés puisque, d’avril à août, ils peuvent

fêter leur anniversaire à la «Maison de

la Culture – Galerie d’art municipale» en

participant à des ateliers thématiques

qui, cette année, portaient sur le Moyen-

Âge, l’Antiquité ou la Préhistoire. «L’éducation

de nos enfants est essentielle

et notre commune tient à leur donner

toutes les clés pour leur développement

individuel. Notre Kulturhaus joue un rôle

important dans cette mission, mais elle

n’est pas la seule concernée. L’équipement

informatique de l’école fondamentale

a récemment été modernisé. Nous y

avons changé le réseau Wifi et complété

le matériel pour permettre l’exploitation

des TICE (technologies de l’information

et de la communication pour l’enseignement),

afin de pouvoir répondre aux besoins

modernes», explique Claude Thill.

Priorité à la qualité

de vie

Toujours plus pour la mobilité

En juin dernier, le parking résidentiel a été

étendu à l’ensemble de la ville. Celui-ci

impose l’utilisation d’une vignette pour

les habitants qui veulent stationner dans

Trois mois après l’instauration de ce système,

le bourgmestre peut déjà établir un

bilan sur son efficacité. «En seulement

quelques semaines, il a montré de vrais

bénéfices: les voitures circulent moins

dans le centre-ville, les automobilistes

trouvent désormais facilement une place

pour se garer et les quartiers résidentiels

sont plus calmes! Pour le moment, nous

n’avons reçu que des retours positifs. Bien

entendu, certains points restent à améliorer,

le système étant mis en place depuis

peu de temps. Je pense notamment à

l’adaptation de la signalisation à certains

endroits. Mais le parking résidentiel a déjà

prouvé qu’il avait du sens dans notre commune»,

souligne Claude Thill.

LE CHIFFRE

1871

Fondation de la brasserie

L’adaptation de la mobilité est toujours un

sujet au centre des discussions puisque,

en ce mois de septembre, les négociations

ont été entamées pour la construction

d’un parking extérieur de 400 à 460

places à côté de la gare. Ce projet poursuit

le même but que le système de stationnement

résidentiel: priorité à la qualité de

vie.

Administration communale de Diekirch

27, Avenue de la Gare

L-9233 Diekirch

www.diekirch.lu


75

Claude Thill


76 | ACTUALITÉS COMMUNALES

CONSULTER

CHACUN IMPORTE,

POUR ÉVOLUER

ENSEMBLE

Sammy Wagner


77

Sammy Wagner souhaite se concentrer sur l’essentiel: solliciter

collaborateurs et citoyens, écouter leurs témoignages, réfléchir

aux problématiques qui les préoccupent et agir pour mettre en

place les réponses adéquates. Le bourgmestre de Steinfort place

l’approche participative au cœur des démarches. La commune est

riche d’un passé historique qui fait sa fierté et qu’elle souhaite préserver,

et dotée d’un nouvel élan particulièrement porteur. Pleinement

conscient de ces deux forces, Sammy Wagner revient sur les

grandes évolutions en cours au sein de sa commune.

La nouvelle image de Steinfort

La commune de Steinfort rassemble les

villages de Kleinbettingen, Hagen, Steinfort

et Grass. Jusqu’à fin avril, leur symbole

commun était celui du logo Al Schmelz, un

précieux héritage du passé sidérurgique

des lieux et actuellement un espace pour

les rencontres culturelles. Or, sans vouloir

s’en départir complètement, l’équipe de la

commune a eu l’idée d’aborder la question

de son identité visuelle. Aujourd’hui, les

personnes qui emménagent dans la commune

cherchent, au-delà de l'histoire, un

point de repère commun. Parce qu’il est

capital que chacun s’identifie à sa commune,

une agence de communication

externe a été chargée de réfléchir à une

nouvelle identité visuelle qui colle mieux

à la réalité actuelle. C’est ainsi qu’a vu le

jour le nouveau logo schématisant la commune

vue d’en-haut. Il concilie la couleur

rouge de son passé sidérurgique et la disposition

géographique des trois villages

voisins sans liaison directe avec l’enclave

de Grass, une singularité au Luxembourg.

Il se veut intemporel et véhicule sobriété,

efficacité et modernité.

Les grands projets en cours et planifiés

Parmi les réalisations du moment, la

construction des deux halls sportifs et

de la piscine est indéniablement celle de

la plus grande envergure. Ce projet phare

de 45 millions d’euros se déroule en deux

phases: la construction du petit hall sportif

et de la piscine qui seront opérationnels

à la rentrée scolaire de 2023, et la seconde

qui implique de démolir la piscine actuelle

et de construire un grand hall sportif.

C’est là qu’une bonne partie des activités

sportives se pratiquera à terme, le petit

hall étant réservé au club de gymnastique.

Cette année, la commune envisage encore

de doter son terrain de football de nouveaux

gradins et vestiaires.

Les infrastructures scolaires existant depuis

60 ans environ, la construction d’une

école est en cours de planification. L’approche

participative est d’application:

toutes les parties prenantes sont sollicitées

pour aboutir au projet le plus réfléchi

possible. Le dialogue est ouvert, laissant

libre cours aux échanges entre l’ensemble

des acteurs de la vie scolaire et périscolaire.

Certes, la démarche est chronophage

mais la nouvelle construction devrait permettre

de répondre durablement à tous les

besoins.

En parallèle, la commune développe un

pôle culturel qui mêlera l’existant et le

nouveau dans une architecture harmonieuse.

Un nouveau centre culturel sera

construit près du petit centre culturel Al

Schmelz, non loin de la Villa Collart qui

a été rénovée. Le nouveau centre culturel

se composera d'une grande salle de 600 m 2

pouvant accueillir jusqu’à 500 personnes et

d'un foyer de 325 m 2 . La priorité est donnée

aux associations locales pour leurs nombreux

événements. En outre, il sera également

possible d'organiser des expositions

dans le foyer. Pour les spectacles plus élaborés,

une scène, des techniques de sonorisation

et d'éclairage de pointe sont prévues

et des gradins seront aménagés. Outre

les infrastructures, la commune travaille

actuellement à l'élaboration d'un concept

culturel pour la commune de Steinfort.

Grandir oui, mais surtout bien

Steinfort compte actuellement près de

6.000 habitants. Derrière son côté florissant,

il existe la volonté clairement

exprimée de se développer progressivement

pour préserver la bonne qualité du

vivre ensemble. Le nombre d’habitants

à l’horizon 2030 est estimé à 7.500, ceci

témoignant d’une croissance certaine et

raisonnable. De nombreux PAP sont en

cours, dont le projet de réaménagement

de tout un quartier sur une surface de 9,5

ha prévue dans le plan directeur sectoriel

«logement». La commune est en train de

développer des projets pour la réalisation

de logements encadrés et la construction

de logements à coût modéré. Steinfort

souhaite prendre ses responsabilités

dans ces domaines. Pour ce faire, la

commune compte saisir les opportunités

pour acquérir des terrains. Une première

résidence de six logements est en cours

de construction à Hagen pour les familles

les plus démunies. Afin de profiter de

l'expérience des grands promoteurs publics,

la commune est en contact étroit

avec la SNHBM et le Fonds du Logement

pour mettre en œuvre d'autres projets à

l'avenir.

Une nouvelle maison de soins

L’Hôpital intercommunal de Steinfort

date des années 1950. Compte tenu de

l’ancienneté de cette infrastructure, le

syndicat intercommunal, dont la commune

de Steinfort détient 73% des parts,

s’est prononcé en faveur de la construction

d’un nouveau bâtiment. Dans ce

contexte, le ministère de la Famille a autorisé

l’augmentation du nombre de lits de

la maison de soins de 52 à 120. Il s’y ajoute

40 lits pour la rééducation fonctionnelle

conventionnés par le ministère de la

Santé et le Centre de Jour Psycho-Gériatrique.

Le nouveau bâtiment avec 160 lits

sera bâti sur l’actuel parking de la maison

de soins et sur le site de la caserne des

pompiers, laquelle élira domicile dans

un lieu à la recherche duquel les élus

demeurent.

Nouveau logo de la commune de Steinfort


78

Vivre et circuler sereinement

L’avenir de la commune se place sous le

signe de la qualité de vie et de la mobilité

douce. Tout est envisagé dans cette

optique, pour que se déplacer soit plus

simple et agréable pour tous, au centre de

la commune et d’un village à l’autre. La

commune joint ainsi l’utile à l’agréable en

ce sens qu’elle honore ses engagements

en matière de respect de l’environnement

et de rationalisation de l’espace.

La possibilité pour l’État de relier Steinfort

et Kleinbettingen par une piste cyclable

étant embourbée dans des études

environnementales, Sammy Wagner veut

trouver une solution pour sortir de l’impasse.

D’ailleurs, offrir à ses habitants une

bonne qualité de vie n’est pas seulement

un élan rhétorique. Le bourgmestre souligne

l’importance de consulter les citoyens

en dehors des périodes électorales

pour savoir ce qui leur tient à cœur. C’est

toute la raison d’être du Plan d’Action

Communal Transversal (PACT) qui vise à

© Cubus S.à r.l.

Futur centre culturel

© Cubus S.à r.l.

Futur centre culturel

dresser une liste d’actions concrètes dans

des domaines aussi divers que la jeunesse,

le troisième âge, l’intégration et l’égalité

des chances. Les habitants de la commune

ont été consultés et ont exprimé leurs

idées sur ces thématiques. La commune a

analysé les résultats de l’enquête et mettra

en place des actions concrètes et en effectuera

le suivi. Derrière ce plan d’action

présenté début juillet aux citoyens, l’idée

cruciale est de rester connecté aux habitants.

Conscient de ce que la démarche

implique, Sammy Wagner entend pousser

les partis politiques locaux à se positionner

sur ces sujets, avec l’objectif ultime de

préserver la qualité de vie des plus jeunes

aux seniors. D’ailleurs, certaines priorités

se sont dégagées du Plan d’action, et

Steinfort n’a pas attendu pour agir. À titre

d’exemple, les citoyens demandent un

tiers lieu où se réunir. Pour honorer cette

requête, la commune aménage actuellement

une ancienne école où sera installé

le comptoir d’un ancien café du village et

une bibliothèque. Ainsi, les anciens y retrouveront

des points de repère du passé, et

les lieux renaîtront sous une nouvelle forme.

Steinfort développe son centre autour

d’un pôle scolaire et récréatif, regroupant

les écoles et les infrastructures sportives,

et d’un pôle culturel rassemblant le centre

culturel et la Villa Collart, tous deux reliés

par des chemins qui invitent à la mobilité

douce. Seul bémol: la N6 qui coupe la liaison

à la hauteur de la maison communale

à mi-chemin. L’agencement du territoire

implique des aménagements substantiels

car l’automobile sort du décor. Circuler en

voiture au centre de la commune est un sujet

délicat, puisque Steinfort est sur le parcours

qu’emprunte chaque jour un grand

nombre d’automobilistes séduits par les

possibilités qu’offrent les raccourcis des

villages, ce qui déclenche l’agacement des

habitants. Le sujet n’est pas nouveau, mais

il est revenu à l’ordre du jour lorsqu'a été

envisagée la suppression du passage à niveau

de Sterpenich. Cette question a rassemblé

tous les acteurs locaux de la voirie

et des Ponts et Chaussées des deux côtés

de la frontière, puisqu’une solution viable

et durable ne peut être trouvée localement

que si l’on va voir plus loin. Cette rencontre

a mis en lumière les difficultés de

dialoguer puisque se confrontent les besoins

de sécurité et de sérénité légitimes

des habitants des villages et ceux des acteurs

de la voierie dont la mission est d’assurer

la fluidité de la circulation. Sammy

Wagner se montre résolu: pas question

de se cacher derrière des ministres ou des

volontés politiques. Il s’agit de connecter

les pôles, de faire coïncider les idées,

d’aménager la chaussée avec cohérence

et surtout d’éviter la circulation automobile

de passage dans les quartiers où elle

n’a plus sa place. C’est une évidence. Dans

cette perspective, les bonnes décisions

restent à prendre. Steinfort retrousse

ses manches et réalise l’ébauche de nouveaux

plans en prélude à ce travail de

longue haleine, à nouveau en privilégiant

l’approche participative (Biergerforum

Mobilité en septembre). Le grand défi

consiste à mettre d’accord l’ensemble des

intervenants, ce qui demande préparation,

méthode et réflexion. Rien qui ne soit

impossible.

Commune de Steinfort

4, Square Patton

L-8443 Steinfort

www.steinfort.lu


79

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80 | ACTUALITÉS COMMUNALES

FRISANGE

SE MET

AU VERT

Carlo Raus


81

Située aux abords de la frontière française, Frisange est un carrefour

stratégique pour ses voisins de l’Hexagone, mais aussi de l’Allemagne,

qui se rendent quotidiennement au Luxembourg pour travailler.

En pleine croissance, la commune déploie ses divers projets

en adéquation avec l’environnement et le développement durable.

Avec la construction du nouveau siège de l’administration communale,

le collège des bourgmestre et échevins envisage d’étoffer son

équipe dédiée au Pacte Climat afin de proposer davantage d’initiatives

en la matière. Carlo Raus, échevin, nous en dit plus.

Pouvez-vous résumer en quelques mots

l’attrait de Frisange pour la nature et

l’environnement?

Nous sommes engagés en faveur du climat

depuis de nombreuses années dans le cadre

de l’adhésion au «Klimabündnis» afin de

réduire notre empreinte carbone et notre

impact sur la nature. Frisange est l’une

des communes les plus vertes du sud du

Luxembourg. Nous disposons de plusieurs

kilomètres de haies qui sont entretenus, de

22 cours d’eau, dont un tiers ne s'assèche

pas durant toute l’année, et d’une rivière,

la Gander, qui prend sa source à Hellange

et traverse toute la commune de Frisange.

Cette dernière abrite également une biodiversité

assez remarquable.

Frisange s’est engagée dans le Pacte

Climat 2.0 en juin 2021. Quelles initiatives

ont été réalisées depuis la première

mouture?

Lors de notre adhésion, nous visions

d’abord à diminuer notre consommation

en énergie et donc la réduction des coûts.

L’ancien bourgmestre, Claude Wiltzius,

avait déjà entamé des projets en la matière,

notamment en sensibilisant nos citoyens

à la réduction de la consommation

d’eau au sein de notre commune.

Nous avons ensuite renouvelé les compteurs

d’eau qui se trouvent sur notre territoire

et en avons installés dans les bâtiments

communaux. C’était un programme

coûteux mais absolument nécessaire car

l’eau est une ressource très précieuse.

Frisange est une commune en pleine expansion.

L’augmentation constante du

nombre d’habitants nous pousse à investir

dans divers projets: système de détection

des fuites, remplacement des canalisations

et des tuyaux d’eau en plastique par

d’autres matériaux plus solides, ou encore

la construction d’une autre réserve d’eau.

Notre château d’eau peut contenir jusqu’à

800.000 litres, mais ce n’est pas suffisant

en vue de la croissance démographique.

Nous conseillons également nos citoyens

pour qu’ils aménagent des systèmes de récupération

d’eau de pluie.

L’énergie est l’autre grand volet sur lequel

nous travaillons. La participation

au Pacte Climat est un processus qui se

doit d’être en constante évolution. Nous

nous devons de suivre les nouvelles tendances

et les dernières technologies. Nous

avons ainsi renouvelé les chaudières et

nos systèmes de chauffage et effectué de

nombreux progrès en matière de climatisation,

notamment dans notre hall sportif.

Notre conseiller climat, Joseph Balmes, a

également prodigué des conseils et des recommandations

à notre population pour

remplacer l’électroménager qui nécessite

beaucoup de ressources par d’autres appareils

moins énergivores. Cependant, avec

l’installation des pompes à chaleur dans

les habitations, la consommation électrique

a augmenté. Nous avons également

troqué les anciennes ampoules de l’éclairage

public par des LED.

Qu’en est-il de l’utilisation des panneaux

photovoltaïques?

La commune n’est pas suffisamment

Avec la nouvelle maison communale, nous pourrons

engager davantage de collaborateurs qui travailleront

sur le Pacte Climat, mais aussi sur le Naturpakt

exposée au vent pour profiter de l’énergie

éolienne. Pour bénéficier pleinement des

avantages de l’énergie solaire, nos ateliers

situés à Hellange sont néanmoins

dotés de panneaux photovoltaïques, tout

comme le centre polyvalent d’Aspelt.

D’autres installations seront aménagées

prochainement sur les toits de notre site

dédié à la collecte des déchets. Nous informons

et conseillons également nos

citoyens qui souhaitent en installer sur

leurs habitations. Malheureusement,

et très honnêtement, la rentabilité est

parfois mise à mal car certaines toitures

doivent être renforcées. Beaucoup de

frais doivent alors être engagés pour en

profiter sans toutefois obtenir de garantie

par rapport à l’exposition solaire.

Nous disposons du cadastre solaire, et

nous souhaitions réaliser un cadastre pour

l’énergie éolienne. Pas loin de chez nous,

à Dalheim, cinq éoliennes seront édifiées.

Nous souhaitions nous rallier au projet

pour en construire une ou deux supplémentaires.

Deux places étaient désignées.

Celles-ci longent l’autoroute mais avec la

faune environnante, notamment les oiseaux,

leur installation était impossible.

La nouvelle maison communale est

en cours de construction et devrait

ouvrir ses portes l’année prochaine.

Le nouvel édifice devrait pouvoir

accueillir 36 employés et non plus

24; une évolution des effectifs qui

pourra faciliter les initiatives liées à

l’environnement…

Effectivement. Nous avons réalisé le dernier

PAG et nos estimations indiquent

que la population s’élèvera à 6.000 habitants

ces prochaines années. Nous devrons

agrandir nos infrastructures communales,

comme l’école, la maison des

jeunes, le chalet des scouts, la crèche ou

le foyer pour les personnes âgées. Cette

perspective nous oblige également à

élaborer de nombreux projets, notamment

en matière d’environnement. Avec

la nouvelle maison communale, nous

pourrons engager davantage de collaborateurs

qui travailleront sur le Pacte

Climat, mais aussi sur le Naturpakt.

Ceux-ci seront entièrement dédiés à ces

projets. Il s’agira par exemple d’engager

un conseiller climat à temps plein dans

la commune.


82

| DOSSIER

La nature dépasse

les propriétés communales

et il revient à tout

un chacun d’y apporter

un plus: les citoyens,

les propriétaires comme

les agriculteurs ont un rôle

à jouer dans la préservation

de notre environnement

Frisange a justement rejoint le Naturpakt

en début d’année, quelles initiatives

ont été déployées dans la commune à

ce sujet?

Nous entretenons des kilomètres de haies

et établissons des terrains qui restent en

jachère afin d’y planter diverses espèces

de fleurs. La Commission européenne

avait lancé le programme Natura 2000 qui

rassemble les sites naturels ou semi-naturels

détenant une grande valeur en termes

de biodiversité, aussi bien pour la faune

que la flore. Nous avons des terrains qui

y sont dédiés.

De plus, les cultivateurs présents dans

notre commune œuvrent en ce sens dans

la mesure où ils tiennent à respecter la

nature en suivant des programmes anti-engrais

ou anti-pesticides. Nous avons

déployé de nombreux projets comme le

fauchage tardif mais seulement sur les

terrains publics. Or, la nature dépasse

les propriétés communales et il revient

à tout un chacun d’y apporter un plus:

les citoyens, les propriétaires comme les

agriculteurs ont un rôle à jouer dans la

préservation de notre environnement.

Administration communale

de Frisange

10, Munnerëferstrooss

L-5750 Frisange

www.frisange.lu


83


84 | ACTUALITÉS COMMUNALES

STRASSEN MISE SUR

LA QUALITÉ DE VIE

Limitrophe de la capitale luxembourgeoise, Strassen a tout pour

plaire et jouit d’une très belle attractivité. La commune n’a pas cessé

d’évoluer depuis le début du millénaire, en témoigne le nombre

d’habitants qui croît d’année en année. L’aménagement du territoire

est une question clé devant être étudiée mais aussi maîtrisée

car elle doit prendre en compte une multitude de paramètres. Nico

Pundel, bourgmestre de Strassen depuis février 2021, présente les

projets et les grands défis d’une commune qui mise sur la qualité de

vie et le vivre-ensemble.

Pouvez-vous présenter la commune de

Strassen en quelques mots?

entre dans le cadre de notre stratégie

«Strassen 2030».

Strassen est située au centre du Luxembourg,

à quelques minutes de la capitale.

Géographiquement bien située, notre

commune compte aujourd’hui 10.300 habitants.

Parmi eux, 63% sont des résidents

étrangers. Notre localité s’est fortement

développée ces dernières décennies, si

bien qu’elle se classe en 12e position parmi

les communes les plus peuplées alors

qu’elle est l’une des plus petites du pays

en superficie. Il fait bon vivre à Strassen

même si des pistes d’amélioration au niveau

de la qualité de vie sont toujours en

cours de réflexion!

Quels sont les projets phares menés actuellement

par votre commune?

Depuis 2018, nous travaillons sur le

chantier au niveau de la route d’Arlon qui

s’étend du centre de Strassen jusqu’aux

thermes. Plusieurs projets ont été votés,

notamment le déplacement du terrain

de football, situé juste derrière notre administration

communale, vers le centre

aquatique. À la place, nous y établirons

une école pour le cycle 2. Ce projet d’un

budget de 25 millions d’euros est en

cours de conception. Nous espérons démarrer

sa construction en 2025 dès lors

que le premier match de football sera

joué sur le nouveau terrain. Ce projet

Le collège échevinal et moi-même fourmillons

d’autres idées mais devons

avancer pas à pas. Quelques projets me

tiennent particulièrement à cœur, comme

celui de l’aménagement d’une maison des

jeunes, avec un skate-park situé près du

terrain de beach-volley.

Nous avons également ouvert, en quelques

jours seulement, la «maison ukrainienne»,

peu après le début du conflit armé entre

la Russie et l’Ukraine. L’«Ukrainescht Haus

Stroossen» a été inaugurée le 10 mars

dernier en présence du ministre des Affaires

étrangères et européennes, Jean

Asselborn. Celle-ci a pour vocation d’être

un lieu d’échange, d’aide et de rencontre

pour tous les réfugiés ukrainiens qui ont

fui leur pays.

Plus généralement, nous souhaitons nous

améliorer dans les plus petits détails, en

particulier au niveau de la qualité de vie

et de la convivialité à Strassen. Cela passe

par plusieurs initiatives telles que des

concerts que nous avons organisés dans le

parc, une plage que nous avons installée

en juillet, la mise en place de panneaux

d’informations sur la route d’Arlon ou

bien la création d’un nouveau Gemengebuet

plus informatif et moderne. En bref,

il est primordial de d’abord penser aux

besoins de nos citoyens et de maintenir le

contact avec eux pour être au plus proche

de leurs préoccupations.

Vous avez notamment été la première

commune luxembourgeoise à avoir

adopté l’application Hoplr…

Effectivement, Hoplr est un réseau social

fermé et limité aux habitants d’une

même commune. Celui-ci a pour objectif

de renforcer les liens dans la «vraie vie»,

contrairement à la plupart des réseaux sociaux.

Nous avons instauré l’application

en collaboration avec la Commission de

l’intégration pour échanger des informations

locales, proposer des services sans

démarche commerciale ou encore permettre

à nos citoyens de se rencontrer

plus facilement. Tout y est centré sur la

vie locale! Si l’un de nos concitoyens a

besoin d’un outil, d’une aide pour réparer

un objet, d’un baby-sitter ou remarque


Nico Pundel

des agissements suspects dans la rue, il

peut en faire part sur Hoplr. L’inscription

est totalement gratuite. Nous prenons en

charge l’entièreté des coûts dans le cadre

de notre politique de renforcement de

notre tissu social.

Installer des «tiny houses»

sur différentes parcelles

détenues par des propriétaires

souhaitant louer

leur terrain

Vous disiez que votre commune est

composée de 63% de résidents étrangers.

Qu’en est-il de l’intégration et de

l’inclusion sociale à Strassen?

Nous avons un responsable qui s’occupe

entièrement de ce volet. Notre commune

est la deuxième du pays concernant la

proportion de résidents étrangers par rapport

au nombre d’habitants. Nous organisons

chaque mois un «Café de Babel» permettant

à nos citoyens issus de diverses

cultures et parlant différentes langues de

se rassembler.

Un club de course à pied, «No speed limit»

est actif dans notre commune. Il est

aussi un exemple d’intégration: chaque

mercredi soir, un groupe de personnes

aux horizons différents se rejoignent,

enfilent leurs baskets et courent dans la

forêt! Cela permet de sympathiser et de

rassembler les Strassenoises et Strassenois.

Pour celles et ceux qui ne sont pas

friands de jogging, le club organise depuis

peu un «walk and talk». Les promeneurs se

retrouvent pour pratiquer le luxembourgeois

tout en se baladant dans la nature.

Diverses festivités sont également organisées

afin de favoriser le vivre-ensemble

dans notre localité.

Strassen est également l’une des communes

les plus onéreuses du Grand-Duché

concernant l’immobilier. Malgré tout, elle

reste très attractive. Que proposez-vous

en matière de logement à coût modéré?

Dans le cadre de certains PAP, nous achetons

des terrains aux promoteurs pour

les remettre sur le marché sous deux

formes: bail emphytéotique ou location

sociale. Nous souhaitons vivement donner

une chance à tout le monde d’habiter

à Strassen, notamment aux jeunes. Il

n’y a rien de plus frustrant que de ne pas

pouvoir garder nos jeunes Strassenoises et

Strassenois au sein de notre commune…

qu’ils quittent pour s’installer plus loin où

les prix sont moins élevés. Nous disposons


86

déjà de plus de 40 appartements loués à

titre de logements à coût modéré. Nous

tenons à ce que la qualité de construction

de ces logements soit identique à celle des

autres habitations.

Récemment, nous avons eu l’idée

d’opter pour des «tiny houses».

Ce sont des petites maisons conçues pour

maximiser l’espace et les fonctionnalités.

Nous projetons d’en installer sur différentes

parcelles détenues par des propriétaires

souhaitant louer leur terrain et ne

désirant pas construire dans l’immédiat.

Nous visons notamment les «Baulücken»

sur lesquels nous installerons ces habitations

que nous louerons ensuite à des prix

défiant le marché locatif actuel. Modulaires,

les «tiny houses» ne nécessitent aucune

fondation. Seuls les raccordements

à l’électricité, à l’eau, aux eaux usées, à

internet, etc. doivent être effectués. Si le

propriétaire en question souhaite récupérer

sa parcelle, nous enlevons et déplaçons

la structure sans la démolir. Nous

sommes convaincus que ce projet est une

réponse adaptée à la crise du logement actuelle

dans notre commune, mais aussi à

l’échelle du pays.

Comment gérez-vous la croissance annuelle

de la population?

Strassen a connu une très forte croissance

de sa population ces dernières

années, passant de 6.000 habitants en

2000 à 10.300 en 2021. Environ 200 personnes

s’installent annuellement dans

notre commune. Il est ainsi nécessaire de

prévoir nos infrastructures publiques en

fonction de ces évolutions. Par exemple,

7,5% de notre population sont inscrits

dans notre école fondamentale. Sur 200

personnes, cela représente en moyenne

15 enfants de plus qui côtoient nos infrastructures

scolaires, soit une salle et

une classe supplémentaire par an. Ces

chiffres sont stables.

Partant de ce constat, nous avons inauguré

la nouvelle école fondamentale Antoine

de Saint-Exupéry en septembre 2021.

Cette structure modulaire s’élève sur trois

étages et a été conçue pour être à la pointe

de la technologie en matière de durabilité.

Elle a obtenu la certification DGNB qui récompense

les constructions durables respectueuses

de l’économie circulaire.

Justement, quelle place accordez-vous

au développement durable et aux


87

aspects liés à l’économie circulaire

dans votre commune?

Tous nos projets sont construits sous le

prisme de la durabilité. Notre commune

est d’ailleurs engagée dans le Pacte Climat

et nous disposons d’une Climat Team au

sein de laquelle tous les citoyens peuvent

se rassembler pour travailler sur ces sujets.

Celle-ci a développé de nombreuses

idées et activités qui sont toutes liées de

près ou de loin à l’économie circulaire et à

la préservation de l’environnement telles

que des «repair cafés» ou des vide-greniers.

Par ailleurs, nous avons aussi instauré

l’antigaspi dans nos écoles.

En outre, les toits du nouveau complexe

scolaire Antoine de Saint-Exupéry et du

bâtiment communal ont été conçus pour

accueillir des panneaux photovoltaïques.

Nous prévoyons d’en installer très prochainement

afin de profiter de l’énergie

solaire et d’être plus respectueux de notre

environnement.

Nous avons enfin opéré à une refonte des

taxes déchets pour limiter le contenu des

poubelles grises.

Strassen a énormément évolué ces

dernières années. Comment voyezvous

la suite du développement de

votre commune?

Nous avons tellement grandi qu’il est aujourd’hui

difficile d’améliorer une qualité de

vie déjà très haute. Lorsque nous étions une

commune plus petite, c’était plus facile. Plus

une commune se développe, plus elle entreprend

des initiatives globales, c’est un fait.

Penser aux besoins

de nos citoyens et maintenir

le contact avec eux pour

être au plus proche de leurs

préoccupations

Nos clubs et associations fonctionnent

à merveille. Notre équipe de football

évolue a un très bon niveau, notre club

de volley-ball est champion depuis plusieurs

années, nos clubs de karaté et de

tir à l’arc obtiennent de bons résultats,

etc. Nous supportons les jeunes et leur

encadrement au sein de ceux-ci depuis

très longtemps. Ces prochaines années

seront désormais tout autant consacrées

aux seniors et aux personnes à mobilité

réduite car nous établissons actuellement

un plan pour déterminer ce qui est

nécessaire pour améliorer leur bien-être

dans notre commune.

Enfin, la mobilité reste le plus grand

défi à Strassen. Nous sommes situés aux

abords d’une autoroute surchargée et

bruyante qui nuit à notre qualité de vie.

Nous sommes en discussion avec le ministère

de la Mobilité et des Travaux publics

pour étendre le trajet du tramway

qui était initialement prévu jusqu’au CHL.

En allongeant celui-ci, nous parviendrons

à désengorger le trafic dense de la route

d’Arlon et celui de l’autoroute!

Administration communale

de Strassen

1, Bd Grande-Duchesse Charlotte

L-8041 Strassen

www.strassen.lu


88 | ACTUALITÉS COMMUNALES

SE BÂTIR UN AVENIR

PAR PAULINE PAQUET

Au 20 e siècle, la commune de Differdange a particulièrement profité

du développement de l’industrie sidérurgique. Aujourd’hui la

troisième ville la plus importante du Grand-Duché, elle a su rebondir

après la crise sidérurgique. Avec son programme «Differdange

2030», elle entend mettre en place des projets d’envergure afin de

mieux répondre aux défis de l’avenir et de devenir un centre de

l’économie créative.

Le projet devrait être finalisé au printemps

2023.

L’enjeu du développement durable

Pour bâtir une ville répondant aux défis

de l’avenir, il est nécessaire de prendre

en compte l'impact écologique de celleci.

Le projet résidentiel de la «Cité O»,

située aux portes de Differdange, illustre

bien les préoccupations de la commune à

cet égard. En effet, l’efficacité énergétique

du lotissement constituait un critère sur

lequel il n’était pas possible de faire l’impasse.

En ce sens, toutes les habitations du

site présentent une performance énergétique

AAA.

Amener la culture

aux citoyens,

et non l’inverse

Une ville plus sûre

La construction d’un nouveau commissariat

a débuté sur le site du parking «Entrée

en Ville». Grâce à sa situation idéale

proche du centre-ville et des quartiers

résidentiels, il permettra d’augmenter la

sécurité au sein de la commune.

C’est le bureau d’architectes Dewey Muller,

avec l’aide des ingénieurs-conseils de

Simon-Christiansen & Associés, Luxplan

et Goblet Lavandier & Associés, qui a été

choisi pour assurer sa réalisation. Il a imaginé

un bâtiment principal de cinq étages

dédié à l’administration et à l’accueil du

public. Ce dernier a bénéficié d’une grande

attention: il était primordial pour les instances

communales de créer des espaces

spécialement conçus pour les citoyens afin

qu’ils puissent profiter de la plus grande

discrétion possible. À cette fin, le projet

comprend entre autres une salle de réunion

divisible pouvant accueillir jusqu’à

30 personnes et des salles d’interrogatoire

isolées. D’ailleurs, l’entrée principale du

bâtiment se situe en retrait de la façade, ce

qui permet de gagner encore en intimité.

Les étages du commissariat sont quant à

eux réservés au personnel. Ils sont constitués

de bureaux, de salles de réunion et de

vestiaires. L’architecture du bâtiment a été

pensée de manière à garantir une certaine

flexibilité des infrastructures et à permettre

ainsi des modifications ultérieures.

À côté du commissariat, un parking couvert

sera réservé aux véhicules de service.

Du dynamisme!

La commune de Differdange a également

à cœur de faire vivre sa ville. Dans

ce but, la tour Gravity actuellement en

construction le long de l’Avenue de la

Liberté accueillera un complexe commercial

avec des restaurants, des boutiques,

des cabinets médicaux, des

salons de coiffure, etc.

Au pied de la haute tour prendra bientôt

place une structure artistique au nom de

la ville. L’objectif est d’amener la culture

aux citoyens, et non l’inverse. Le géant de

bois devant l’Auchan s’inscrivait déjà dans

cette démarche.


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| DOSSIER ACTUALITÉS COMMUNALES

STEINSEL, UNE COMMUNE

EN MUTATION

PAR JEAN-MARC STREIT

Fernand Marchetti

En périphérie de Luxemboug-Ville, Steinsel grandit et grandira encore. Les infrastructures doivent

donc répondre aux besoins à venir et anticiper les exigences futures. Le bourgmestre Fernand

Marchetti fait un tour d’horizon des projets les plus importants.

Selon les projections les plus récentes, la population de Steinsel

devrait compter quelque 7.200 habitants et 700 nouveaux logements

d’ici quelques années. Pour répondre à cette démographie

croissante, les 25 ha de surfaces constructibles sont susceptibles

d’accueillir ces nouveaux bâtiments et d’éviter ainsi d’exploiter

les 29 ha d’aménagement différé.

Sa proximité avec la capitale est un attrait indéniable, renforcé par

une ligne de bus performante (les départs se font toutes les 20 minutes

vers Luxembourg). Dans une volonté de modifier en profondeur

le centre-bourg et de renforcer plus encore les transports en

commun, le terminus rue Michel Rodange deviendra un stop-andgo

une fois les deux gares routières périphériques en service. Cette

initiative s’inscrit dans le projet global de réaménagement en profondeur

du centre-ville. Cette métamorphose comprend en effet un

espace partagé (piétons, vélos, véhicules), une extension de la mairie,

la construction d’un grand parking souterrain et l’aménagement, à

l’arrière de l’hôtel de ville, d’une zone de verdure avec fontaine. Une

ville entièrement relookée qui intégrera également le réaménagement

des abords de l’église. Du côté de Heisdorf, un nouveau cimetière

verra le jour, ouvert à toutes les confessions, comprenant plus

de concessions et complété d’un ossuaire.

Autre grand chantier: la construction d’un nouveau bâtiment

scolaire. Il comprendra quatorze salles de classe supplémentaires

et devrait pouvoir accueillir les élèves pour la rentrée de 2024.

«L’école Willy Goergen sera vidée pour être aménagée en maison

relais», précise le bourgmestre.

D’autres sujets d’envergure occuperont également les prochains

mois du collège échevinal, plus particulièrement ceux liés à l’environnement

et à la sécurité. L’environnement d’abord par la renaturation

de l’Alzette, qui permettra de créer une zone de récréation

et de prévenir les inondations. La sécurité ensuite par, en plus de

l’adoption de l’espace partagé en centre-ville et la limitation de vitesse

à 30 km/h sur toutes les routes communales, la suppression

du passage à niveau de Heisdorf. Une déviation remplacera ce tronçon

(ouverture possible en 2025 ou 2026) et un passage souterrain

pédestre et cyclable sera aménagé. «L’ensemble de ces chantiers et

aménagements sera couvert par une enveloppe globale d’un montant

de quelque 60 millions d’euros», assure Fernand Marchetti.

STEINSEL


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92

| DOSSIER ACTUALITÉS COMMUNALES

FLAXWEILER, UNE COMMUNE

À TAILLE HUMAINE

PAR JEAN-MARC STREIT

Roger Barthelmy

Située à quelques minutes de Luxembourg-Ville, Flaxweiler est une commune au caractère rural où

il fait bon vivre. Son bourgmestre, Roger Barthelmy, nous dévoile ses projets qui ont trouvé un juste

équilibre entre préservation de la nature et volonté de modernité.

Située sur l’axe Grevenmacher/Luxembourg-Ville, Flaxweiler est

à la croisée des chemins entre le secteur agricole et le tertiaire.

Elle profite de cette situation géographique pour accueillir une

population diversifiée, pour l’essentiel travaillant dans la capitale.

De nouvelles familles frappent à la porte de la commune, ce

qui suppose donc des infrastructures adaptées. Dans cette optique

et dans une volonté de répondre aux besoins futurs, la commune

prévoit de créer une crèche intercommunale. Celle-ci se fera avec

Wormeldange. Les plus petits pourront y être accueillis d’ici trois

ou quatre ans.

Le deuxième grand projet, toujours avec la commune voisine,

tourne autour des besoins en énergie. Flaxweiler, et Wormeldange

donc, développeront prochainement un parc éolien à cheval sur

les deux territoires. La société Soler sera en charge de l’implantation

de ses cinq éoliennes. Dans une vision d’autonomie et

d’écologie toujours, Flaxweiler prévoit par ailleurs de réactiver

deux sources d’eau sur son territoire pour qu’à terme la commune

puisse bénéficier de trois sources locales, comblant en partie les

besoins de la commune.

Enfin, la commune prévoit de créer une zone d’activité économique

dont la surface totale sera d’un peu moins de 2 ha. Celleci

sera avant tout destinée aux acteurs économiques locaux afin

qu’ils puissent bénéficier d’outils de travail et de bâtiments modernes,

spacieux et adaptés. L’objectif n’est pas de concurrencer

les zones d’activité des alentours car Flaxweiler souhaite préserver

ses atouts premiers que sont la proximité des grands centres

d’attraction et une tranquillité propre au milieu rural. En ce sens,

il est à noter que Flaxweiler compte depuis 2021 une réserve naturelle

pour moitié sur son territoire.

Dans ce même esprit de «commune où il fait bon vivre», Flaxweiler

compte plus d’une vingtaine d’associations et clubs qui, par leur

dynamisme, amènent activités et évènements d’ordre sportif et

culturel.

Au niveau des possibilités immobilières, le périmètre bâti est suffisamment

spacieux pour accueillir d’autres résidences ou maisons

unifamiliales notamment dans les quartiers existants.

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| DOSSIER ACTUALITÉS COMMUNALES

RAMBROUCH,

UNE ÉVOLUTION CONSTANTE

PAR JEAN-MARC STREIT

Toni Rodesch

La campagne, ça vous gagne! Surtout ces dernières années où, pour ce qui concerne Rambrouch, les

points forts attirent et fidélisent. Le bourgmestre, Toni Rodesch parcourt avec satisfaction tous ces

chemins qui mènent à la modernité.

Le cachet rural de Rambrouch est une réalité et une qualité indéniable

d’un territoire qui a su préserver ses spécificités naturelles tout en

développant une gamme de services en phase avec les exigences de

la vie moderne. C’est dans cette optique que la commune a intégralement

modernisé le système de traitement des eaux et notamment

les stations d’épuration. «Nous sommes dans la dernière ligne droite.

D’ici quelques mois l’ensemble sera opérationnel», précise le bourgmestre.

Dans le même esprit, la quasi intégralité des châteaux d’eau

présents sur le territoire de la commune (l’un reste encore à rénover)

a été modernisée. D’autres ont été installés. Aujourd’hui, Rambrouch

dispose d’une dizaine de châteaux d’eau.

Au niveau des infrastructures scolaires, l’école fondamentale se verra

agrandie de plusieurs salles. Le choix du bureau d’études et de l’architecte

est déjà fait. Le chantier devrait probablement commencer

en 2023. Dans cette attente, des conteneurs seront opérationnels à

compter de la mi-décembre. La maison relais et la crèche, quant à

elles, seront rassemblées en un nouveau bâtiment bien plus spacieux.

Autre projet à venir mais à une échéance plus lointaine: la construction

d’un nouveau hall des sports. «Nous sommes en phase préliminaire

pour le moment», précise Toni Rodesch.

déjà en énergie nombre de bâtiments communaux. Ceux-ci sont

pour beaucoup équipés de panneaux solaires. «L’objectif est de

poursuivre dans cette voie», ajoute le bourgmestre.

Enfin, l’atout majeur de Rambrouch tient aussi beaucoup à son capital

forestier. Les 750 ha de forêt communale ont la particularité

d’être exploités de manière naturelle et ce depuis une soixantaine

d’années! «Des spécialistes de Munich sont même venus spécialement

pour étudier notre forêt», s’enthousiasme Toni Rodesch.

Toutes ces caractéristiques font de Rambrouch une commune où

il fait bon vivre. «Nous enregistrons de plus en plus de nouveaux

résidents, notamment depuis les mesures sanitaires liées au Covid-19.

Ils viennent pour le cadre, le calme mais aussi pour le très

faible taux d’incivilité», constate le bourgmestre.

RAMBROUCH

Autre axe de travail: l’écologie puisqu’un parc éolien devrait sortir

de terre pour partie sur le territoire communal (deux éoliennes

y sont programmées). Dans un autre registre, mais écologique

toujours, la station de biogaz implantée sur la commune pourvoit


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| DOSSIER ACTUALITÉS COMMUNALES

LINTGEN,

DANS LE BON TEMPO

PAR JEAN-MARC STREIT

Henri Wurth

Lintgen accorde une grande importance à la qualité de vie de ses habitants. Cadre, services et associations

y tiennent une grande place. Aussi, quand le bourgmestre, Henri Wurth, répète que «quand

les associations se portent bien, la commune se porte bien!», il sait de quoi il parle.

«D’où que l’on se positionne dans la commune on verra un coin de

forêt», explique Henri Wurth. Cette phrase résume en effet l’atout

majeur de Lintgen: la commune est entourée de nature tout en

étant à proximité de la ville. Un mélange qui attire et qui exige de

mettre au diapason les infrastructures existantes. C’est le cas de la

structure scolaire et de la maison relais qui sont actuellement en

cours de rénovation et d’agrandissement. L’école flambant neuve

devrait pouvoir accueillir les élèves dès ce mois de novembre.

Cinq salles de classe supplémentaires seront disponibles dans le

bâtiment rehaussé d’un étage réalisé pour partie en bois. À plus

long terme, un nouvel établissement pour le précoce verra le jour.

Toujours dans le bâti, la commune a racheté une douzaine de maisons

et d’appartements qu’elle rénovera pour les mettre ensuite à

disposition de l’office social de Mersch.

talents sortis des clubs de karaté ou de tennis de table. Pour renforcer

cette situation, l’ancien bâtiment scolaire de Gosseldange

sera transformé en maison associative; un édifice dont le deuxième

étage, dédié à huit appartements sociaux, sera construit

du bois de la forêt communale. Un autre atout de Lingten qui ne

compte pas moins de 380 ha de surfaces boisées sillonnés de sentiers

de randonnées, d’équitation et de VTT.

Dans le même esprit, voilà déjà une vingtaine d’années que la

commune, associée à sa voisine Lorentzweiler, promeut les vergers.

Cette politique a conduit à un total de 20 ha de plantations

d’arbres fruitiers. Tout de vert vêtue, Lingten poursuit son chemin

vers la modernité.

Dans un autre registre, le raccordement au réseau d’eau potable

de la SEBES se poursuit. À terme, la commune bénéficiera ainsi

de deux apports d’eau potable: les sources naturelles du territoire

communal et les eaux du syndicat. En outre, une récente

joint-venture entre Lintgen et Mersch pour la construction de

bassins d’eau permettra à la commune de rester à l’abri de toute

mauvaise surprise pendant au moins trois décennies.

LINTGEN

Les localités de la commune sont par ailleurs un réservoir de

dynamisme associatif. Il n’est qu’à constater, entre autres, les


Partenaire des communes

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BRÈVES

COMMUNALES DU CENTRE

PAR PAULINE PAQUET

LINTGEN

Les 23 et 24 septembre prochains,

la collecte de vêtements organisée

par les associations Jongenheem, un

centre d’insertion et réinsertion professionnelle,

Solidarité-jeunes, qui accompagne

les jeunes en difficultés, et

Kolping Lëtzebuerg, qui lutte contre

la pauvreté, passera par la commune

de Lintgen. Les habitants pourront y

donner les textiles et chaussures qu’ils

n’utilisent plus mais qui peuvent encore

trouver une seconde vie auprès

de personnes dans le besoin. Les dons

permettront de soutenir les projets sociaux

et humanitaires de Kolping dans

le monde et au Luxembourg ainsi que

des activités, services et postes mis en

place par Jongenheem et Solidaritéjeunes.

Source: lintgen.lu

LUXEMBOURG-VILLE

Le 18 août, le collège des bourgmestre

et échevins de la Ville de Luxembourg

a dévoilé le panneau routier du nouveau

boulevard de Kiyv (N3). Son nom

est accompagné de l’indication «Capitale

de l’Ukraine». En effet, «Kiev» est

en réalité le nom russe de celle-ci et, au

regard de la situation actuelle entre les

deux pays, faire le choix d’utiliser son

équivalent en langue ukrainienne représente

un symbole fort de solidarité

et de soutien envers le peuple de Volodymyr

Zelensky. Le maire de la capitale

a d’ailleurs déclaré: «Vous avez réussi

à construire un pont symbolique entre

le Luxembourg et Kiyv, et nous apprécions

hautement ce geste de véritable

amitié».

Source: vdl.lu

SANDWEILER

Au sein de la commune de Sandweiler,

les Luxembourgeois et non-Luxembourgeois,

jeunes et moins jeunes, peuvent

se retrouver autour d’un verre pour

«papoter» dans le cadre du «Babbel

Owend». Cette initiative de la Commission

d’intégration de la commune a

pour but de créer un lieu de rencontre

pour ses habitants issus d’horizons parfois

très différents. En effet, presque

la moitié de ces derniers (46,88% en

janvier 2022) sont de nationalité étrangère.

Ce rendez-vous, qui a lieu chaque

deuxième mercredi du mois jusqu’en

décembre, est l’occasion de briser les

frontières culturelles.

Source: sandweiler.lu

STRASSEN

L’administration communale de Strassen

organise un voyage contre l’oubli à

Auschwitz. Il s’effectuera en car et se

déroulera sur quatre jours du 2 au 6

novembre. L’itinéraire passera par Dresde

en Allemagne, Cracovie, Oświęcim

(où se trouve le camp d’extermination

nazi) et Jawor, ville jumelée à Strassen.

Le coût du voyage s’élève à 720 euros

pour les nuitées en chambre double,

800 en chambre simple et 360 pour les

étudiants et les élèves à partir de 16 ans

(les prix indiqués comprennent les repas

en demi-pension et les visites). Les

inscriptions sont ouvertes jusqu’au 21

septembre. Plus d’informations sur le

site www.strassen.lu.

Source: strassen.lu

WALFERDANGE

Le 2 octobre prochain se déroulera la

46 e édition du Walfer Vollekslaf. Le top

départ de la traditionnelle course sera

donné à 10h à Walferdange et, suivant

le parcours choisi, les coureurs pourront

traverser les communes de Steinsel

et de Lorentzweiler. Trois itinéraires

s’offrent aux sportifs en fonction de leur

âge et/ou de leur niveau: 1 km pour les

enfants (réservé aux groupes scolaires),

5,5 km pour les juniors et les joggeurs,

et 12 km pour les coureurs confirmés.

Pour s’inscrire, rendez-vous sur le site

www.walfy.lu. À noter que la course des

juniors est gratuite pour toute inscription

avant le 26 septembre!

Source: walfer.lu

COLMAR-BERG

Du 16 au 18 septembre, le parc de Colmar-

Berg accueillera la foire annuelle «Tendance

jardins». 90 exposants régionaux

mais aussi belges, allemands, français,

hollandais, espagnols, autrichiens et italiens

proposeront leurs produits uniques

aux visiteurs. En outre, les organisateurs,

avec l’aide des associations locales, proposeront

des activités pour les enfants,

telles que du facepainting et des promenades

à dos d’ânes, ainsi qu’une petite

restauration. Le ticket d’entrée, gratuit

pour les moins de 18 ans, sera vendu au

prix de 7 euros pour les adultes et ces

derniers pourront profiter d’un parking

gratuit s’ils se rendent sur les lieux en

voiture. Toutefois, le parc municipal est

accessible en transport en commun.

Source: tendancesjardins.lu


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100 | PORTRAIT

LA FORCE DES ORIGINES

PAR PIERRE BIRCK

«Connais-toi toi-même». Cette ancienne et célèbre maxime gravée

sur le fronton du temple de Delphes peut faire l’objet de plusieurs

interprétations. Elle peut inviter à la sagesse et à la connaissance de

soi pour devenir celui que l’on doit être. Les origines d’un individu

forgent son caractère et lui permettent d’évoluer et d’accomplir sa

vie. François Bausch, ministre de la Mobilité et des Travaux publics,

ministre de la Défense et Vice-premier ministre, a puisé sa détermination

et ses valeurs au plus profond de ses origines. Portrait d’un

homme humble et d’un politique à la carrière remarquable.

Une enfance au milieu des «Lackerten»

François Bausch naît en 1956 et grandit

à Weimerskirch. Ce faubourg de la capitale

situé à quelques minutes au nord du

Kirchberg, autrefois très pauvre, s’est aujourd’hui

métamorphosé. «Je suis originaire

d’un milieu ouvrier. Les habitants de mon

quartier étaient surnommés «Lackerten» et

ont même développé leur propre langue:

le «Jéinesch»», dévoile le ministre. Il passe

son enfance dans ce quartier populaire et

typique. Mais très tôt, il est confronté aux

barrières, aux préjugés et à l’absence de

privilèges. «Dans les années 1960 et 1970,

ce n’était pas évident de venir d’un milieu

ouvrier et de poursuivre ses études. Comme

tant d'autres qui étaient peu considérés car

issus d'un milieu défavorisé, j'étais à treize

ans ce qu'on peut appeler un enfant terrible,

quelque peu turbulent et en quête

d'attention. Lors de l’examen d’admission

au lycée, un professeur de mathématiques

m’avait fait savoir que, quoi qu’il arrive,

j’échouerais dans mes études. C’est inimaginable

de tenir de tels propos aujourd’hui!

En étant ainsi conditionné, j’ai arrêté mon

cursus scolaire très tôt pour commencer à

travailler», confie François Bausch. Il rejoint

les CFL à 17 ans en tant que cheminot

et commence en bas de l’échelle pour gravir

peu à peu les échelons tout en reprenant

ses études en cours du soir.

Une jeunesse bercée dans la politique

Avec un père sidérurgiste, François Bausch

se trouve très vite confronté aux enjeux politiques

et aux problématiques du monde

ouvrier. «Mon papa a commencé à travailler

à l’usine ARBED de Dommeldange dès

l’âge de 14 ans. Il était engagé socialement

et politiquement et a notamment

participé à la grande grève de 1973. Je ne

suis pas soixante-huitard car j’étais trop

jeune à l’époque, mais j’ai forcément été

influencé par ce mouvement. J’ai d’abord

été séduit par l’extrême gauche, avant de

rejoindre le Parti Socialiste et de le quitter,

comme beaucoup de jeunes, en 1984

car il ne représentait plus les valeurs

que nous défendions et auxquelles nous

aspirions».

Toute une génération ne se retrouvait plus

dans «un parti sclérosé, fixé sur son passé

et qui ne saisissait pas les nouvelles opportunités

politiques», à l’heure où d’autres

mouvements contestataires émergaient,

comme la mouvance écologique. C’est tout

naturellement que François Bausch rejoint

les Verts en 1986, avant d’être élu à la

Chambre des Députés en 1989.

«Au début chez les Verts? C’était le chaos»

Créé en 1983, le parti qui s’appelait alors

«Gréng Alternativ Partei» regroupait des

idéaux en tout genre. «Au début? C’était

le chaos: des conservateurs du CSV

étaient rejoints par des révolutionnaires

de l’extrême gauche qui croyaient utiliser

ce mouvement pour faire la révolution.

D’autres s’engageaient pour protéger les


101

François Bausch


102 | DOSSIER

fleurs et les champs, pour des soucis d’égalité,

pour promouvoir le féminisme ou encore

la paix dans le monde», se remémore

François Bausch. Néanmoins, le parti évolue

progressivement et se structure au fil

du temps. «Humainement, c’était parfois

très dur. Il y avait par exemple quatre partis

verts lors des élections de 1989! Dès lors,

mon but était de rassembler tout le monde.

En 1994, notre groupe politique a pris un

virage avec l’élection de Camille Gira à la

Chambre des Députés sur la liste des Verts

dans la circonscription Nord. 2005 marque

également un tournant dans l’histoire du

parti qui remportait les élections dans la

capitale. J’étais moi-même premier échevin

de la Ville de Luxembourg jusqu’en

2013», explique-t-il.

Mes origines m’ont apporté

de la simplicité

Ce regard sur le passé en dit long sur l’évolution

des Verts: d’un antiparti, il est passé

à un parti pesant dans le jeu politique

luxembourgeois et auquel de nombreux

jeunes adhèrent aujourd’hui. Naturellement,

François Bausch vit en concordance

avec l’idéologie écologique mais il met un

point d’honneur à ne jamais moraliser la

politique et la société. «Dans l’histoire de

l’humanité, moraliser est néfaste. Cela entraine

l’empiètement d’une croyance sur

une autre et engendre une société coercitive.

Le changement climatique est incontestable.

Il reste beaucoup de chemin à

parcourir pour parvenir à un monde décarboné,

mais je reste optimiste quant à notre

avenir car nous disposons de toutes les solutions

pour l’améliorer et celles-ci n’ont

pas vocation à limiter les libertés. Notre

parti n’est pas un parti d’interdiction. Les

habitudes de nos citoyens n’évolueront pas

si nous ne les accompagnons pas par une

vision positive de nos idées», détaille François

Bausch.

La mobilité, un enjeu qui lui colle à la

peau

S’il a rejoint les Verts, c’est en partie, aussi,

pour participer à la mise en place d’une

autre mobilité, plus réfléchie et plus en accord

avec les enjeux actuels. Après divers

rôles au sein de plusieurs commissions parlementaires,

François Bausch prend la tête

du ministère du Développement durable et

des Infrastructures en 2013, puis est reconduit

au ministère de la Défense ainsi qu’au

ministère de la Mobilité et des Travaux publics

en 2018. «J’ai beaucoup investi dans les

chemins de fer alors que tout était vétuste

il y a encore 30 ou 40 ans. J’étais chef de la

circulation dans les années 1980: le trafic

était réglé de façon mécanique et nous nous

éclairions à l’aide de lampes à pétrole qu’il

fallait nettoyer et remplir quotidiennement.

C’était un autre temps… un temps où l’automobile

était reine, un temps où beaucoup de

monde pensait qu’il fallait définitivement

fermer les chemins de fer. Si on m’avait dit,

en 1973, qu’un ministre investirait dans le

rail pour l’étendre et le moderniser 40 ans

plus tard, je l’aurais pris pour un fou! De

même pour le tramway qui a fermé en 1960.

Je me souviens avoir emprunté enfant la

dernière ligne de tramway lors de sa dernière

journée d’existence. J’ai vécu sa fermeture

mais j’ai participé à sa réouverture

en tant que ministre», retrace-t-il.

L’actuel Vice-Premier ministre reconnait

que «gouverner, c’est faire des compromis».

Avec la stratégie pour une mobilité durable

(MoDu), son objectif est de «faire mouvoir

les humains et non pas les véhicules. L’inverse

a malheureusement été fait depuis

des décennies», regrette-t-il. Son deuxième

défi consiste à faire vivre la multimodalité

en combinant les différents maillons de la

chaîne de mobilité afin de permettre aux citoyens

d’être plus flexibles et plus mobiles

lorsqu’ils se déplacent. «C’est pour cette

raison qu’il faut considérer l’ensemble des

moyens de transport. La voiture ne doit pas

être le bouc émissaire. Chaque élément de

la chaîne de mobilité a sa place, mais il doit

être utilisé de manière optimale», explique

l’ancien cheminot. Le plan national de mobilité

2035 est une étape sur ce chemin visant

à améliorer le flux des déplacements

au Luxembourg pour continuer à faire briller

son aura en Europe.

«J’ai encore plein d’énergie»

La carrière de François Bausch est brillante,

lui qui est né rue du Soleil à quelques mètres

de la côte d’Eisch. Il puise sa détermination

et ses valeurs dans son enfance. «J’ai toujours

dit que mes origines m’avaient apporté

de la simplicité. C’est ce qui me permet de

garder les pieds sur terre. Mes parents ont

eu une vie difficile. Je connais parfaitement

la classe ouvrière et ses problématiques. Il

faut y avoir vécu pour les comprendre. Mon

enfance m’a beaucoup influencé, et suivant

mes origines sociales, j’ai commencé à lire

de la littérature sur ce monde dans lequel

j’ai grandi. Tout n’est finalement qu’une

question d’égalité des chances. Des livres

comme «La Mère» de Maxime Gorki, ceux

d’Emile Zola ou de Jean Ziegler m’ont marqué.

Les temps ont beaucoup changé depuis,

mais l’analyse dialectique donne des clés

pour comprendre la société dans laquelle

nous vivons. Je suis également impressionné

par l’essai d’Yuval Noah Harari, «Sapiens:

une brève histoire de l’Humanité», qui décrit

à merveille les problématiques du 21 e

siècle», décrit-il.

L’impatience, qui est le trait de personnalité

dominant de François Bausch, selon ses

aveux, n’est, à ses yeux, pas pour autant un

défaut: «J’aime faire bouger les choses. Je

suis au gouvernement depuis 2013. J’ai une

devise qui dit que si on n’atteint pas ses objectifs

au bout de dix ans, on n’y parviendra

pas cinq ans plus tard. Je pense avoir réussi

pas mal de choses, je suis fier du travail

que nous avons accompli pour améliorer

notre pays. Les élections de 2023? J’y pense

forcément; l’avenir dira ce qu’il adviendra.

J’ai 66 ans et encore plein d’énergie, il reste

beaucoup de projets à réaliser et de choses

à faire ou à découvrir. Le plus important est

de continuer d’apprendre tout au long de sa

vie».


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| DOSSIER

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Parlons

logement !

Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat, Luxembourg, établissement public autonome, 1, Place de Metz, L-1930 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg B30775

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