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DIGITALISER POUR MIEUX RÉGNER ?<br />
2-1- L’ACCÉLÉRATION DE LA DIGITALISATION ?<br />
«<br />
Le<br />
digital, pierre philosophale<br />
ou simple outil ? Il y a en<br />
tout cas plusieurs visions<br />
sur ce sujet entre la vision<br />
absolue de chaque côté et<br />
de multiples nuances au milieu. En tout cas, je pense<br />
que cette thématique est l’une des plus importante<br />
de l’année, surtout dans le contexte de crise sanitaire<br />
que nous connaissons », lance en introduction<br />
Tristan de La Fonchais.<br />
La crise sanitaire aura bel et bien eu un effet<br />
accélérateur sur la digitalisation du secteur de<br />
l’assurance. Alors que certains acteurs aujourd’hui<br />
s’allient à de jeunes pousses types assurtech,<br />
fintechs pour rattraper leur retard, d’autres sont<br />
d’ores et déjà parés.<br />
Lors de son rachat de Linxea, Antoine Delon -<br />
président du courtier d’assurance vie en ligne - ne<br />
s’attendait pas à un tel engouement autour de la<br />
digitalisation. « Lorsque nous avons annoncé que<br />
nous reprenions Linxea, mes copains CGP et gérants<br />
privés m’ont dit que j’étais un traitre », s’amuse<br />
Antoine Delon.<br />
Pourtant, le dirigeant connaît le profil de ses<br />
clients, et surtout le type de profil que chassent<br />
ses concurrents, puisqu’il était encore l’un des<br />
leurs, peu de temps auparavant. « Nous ne sommes<br />
pas en concurrence avec les CGP puisque nous<br />
n’avons pas la même typologie de clients », explique<br />
Antoine Delon.<br />
La souscription en ligne représente aujourd’hui<br />
3 à 4% du marché de l’épargne, soit 0,5 point de<br />
plus qu’il y a 5 ans. « Le marché de l’épargne est<br />
piloté par les banques traditionnelles. Nos clients<br />
sur internet, sont en grande partie de petits clients<br />
déçus par les banques et notre rôle c’est d’être une<br />
pépinière à leur service. Les très gros clients que<br />
nous comptons dans notre portefeuille sont des<br />
comparateurs avisés », analyse Antoine Delon.<br />
Du plus petit portefeuille engagé à 50 euros de<br />
versement programmé par mois au trader dont<br />
le patrimoine immobilier dépasse 4 millions<br />
d’euros, le panel de clients est large. Hétérogène<br />
même. Finalement, chacun se lance dans le<br />
placement en ligne pour des raisons qui leur sont<br />
propres. Des frais aux rabais, un conseil client<br />
réactif, une possibilité d’ouverture de contrat<br />
sans dépôt minimum, la réactivité ou encore<br />
l’inactivité. « Un de nos clients dont la profession<br />
est trader pour un groupe bancaire français nous<br />
a interdit de l’appeler quelle que soit la raison. Il a<br />
mentionné le fait qu’il était chez nous afin de payer<br />
le moins de frais possible sur des placements qu’il<br />
a lui-même sélectionné », s’amuse Antoine Delon.<br />
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