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Selon une étude présentée par Serge Moreno, 38% des clients aisés<br />
(mass affluent) sont déçus des services rendus par les banques de<br />
réseau. En d’autres mots, plus d’un tiers de clientèle se dit aujourd’hui<br />
insatisfaite des conseils et services de son banquier.<br />
Pour comprendre le malaise du marché, retour dans les années 1990,<br />
lorsque les banques traditionnelles ont décidé – après s’être tournées<br />
vers une clientèle « haut de gamme » - de cibler des clients « aisés »,<br />
aussi appelés les « mass affluent». Un portefeuille de 250 000 euros<br />
pouvait désormais prétendre à bénéficier d’un conseiller de banque<br />
privée. Les institutions ont rapidement déchanté. Face à des coûts de<br />
distribution plus importants, ils feront le chemin inverse au courant de<br />
la première décennie des années 2000.<br />
Ils abandonnent le marché et coupent, par la même occasion, l’accés<br />
aux conseillers à une partie des clients aisés. « Un exemple classique<br />
est celui de BNP qui avait un cut-off à 250 000 euros, qui est passé à<br />
400 000 euros. Les clients qui se retrouvent sous ce plafond ont encore<br />
eu un accès à un banquier privée, mais en ligne », indique notre expert.<br />
Lorsque nous analysons la clientèle mass affluent, nous remarquons qu’ils<br />
sont engagés avec plusieurs banques et assureurs. C’est un profil client<br />
moins fidèle avec un taux d’attrition 2,5 fois plus élevé que celui de la<br />
clientèle classique ».<br />
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En contrepartie, pour les clients ayant plus d’un million d’euros<br />
de patrimoine, le combat continue de faire rage. Et tous les<br />
moyens sont bons pour les attirer.