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Journal asmac No 6 - décembre 2022

Lumière - A propos de cellules, scarabées et scènes Politique - Médecins sous pression Immunosuppresseurs - Possibilités et limites dans le traitement des tumeurs Rhumatologie - Prise en charge de la goutte

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Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Près de 450 participants, 50 exposants,<br />

parmi eux des hôpitaux<br />

et des sociétés de discipline<br />

de toute taille ainsi que<br />

des organisations et prestataires du secteur<br />

de la santé ont rempli le centre des<br />

congrès du Wankdorf à Berne. medifuture<br />

<strong>2022</strong> sortait du cadre habituel à plus<br />

d’un titre. La décision des organisateurs,<br />

l’<strong>asmac</strong> et mediservice vsao-<strong>asmac</strong>, de<br />

louer un deuxième étage s’est avéré être<br />

un bon choix. Quant à la qualité et la<br />

variété des exposés, elle était comme<br />

toujours à la hauteur des attentes. Mais<br />

commençons par le commencement.<br />

Pas du temps, mais de l’argent<br />

Anton Seiler n’a pas caché un certain étonnement<br />

face aux attentes des jeunes médecins<br />

d’aujourd’hui. Agé de 82 ans, ce<br />

médecin avait été élu à la présidence de<br />

l’ASMAC en 1970. Lui et ses compagnons<br />

(presque exclusivement des hommes) ne<br />

se battaient pas en premier lieu pour la<br />

durée de travail. Anton Seiler résume<br />

ainsi les conditions de travail de l’époque:<br />

«L’hôpital exigeait de la volonté et de<br />

l’enthousiasme, et nous voulions acquérir<br />

un maximum d’expériences.» Le salaire<br />

de 800 francs était nettement trop bas,<br />

même pour des médecins-assistants sans<br />

grandes prétentions dans ce domaine.<br />

L’ASMAC s’est donc en premier lieu engagée<br />

pour des salaires appropriés. Un<br />

membre de l’ASMAC originaire de Bâle<br />

du nom de Guido A. Zäch, plus tard fondateur<br />

du Centre suisse des paraplégiques à<br />

<strong>No</strong>ttwil, faisait partie des pionniers dans<br />

ce domaine. Et oui, la durée de travail était<br />

aussi déjà à l’ordre du jour. Il y a plus de<br />

50 ans, le but était d’obtenir une semaine<br />

de 60 heures.<br />

La vice-présidente actuelle de l’<strong>asmac</strong><br />

<strong>No</strong>ra Bienz souligne que la durée<br />

maximale de travail de 50 heures prescrite<br />

par loi n’est toujours pas respectée, raison<br />

pour laquelle l’<strong>asmac</strong> s’engage pour une<br />

semaine de «42 heures plus». 42 heures de<br />

prestations au patient plus quatre heures<br />

de formation postgraduée structurée. En<br />

réponse à l’objection d’Anton Seiler, qui se<br />

demande s’il est possible d’acquérir suffisamment<br />

d’expérience sur cette durée,<br />

<strong>No</strong>ra Bienz explique le gain d’expérience<br />

résultant du nombre de cas nettement<br />

plus élevé, compte tenu de la durée de séjour<br />

raccourcie. Et en passant plus de<br />

temps au chevet du patient qu’au téléphone<br />

ou assis derrière l’ordinateur, la<br />

courbe d’apprentissage augmenterait encore<br />

plus. C’est pourquoi la réduction de<br />

Il ne saurait être question d’une pléthore de médecins. Un grand nombre d’hôpitaux et de cliniques<br />

ainsi que des sociétés de discipline s’attirent les faveurs de la jeune génération de médecins.<br />

la bureaucratie figure parmi les principaux<br />

objectifs de l’<strong>asmac</strong>. Deux points<br />

font cependant l’unanimité au-delà des<br />

générations: la passion pour la médecine<br />

et la conviction qu’il est nécessaire d’avoir<br />

autre chose à côté de la profession.<br />

La planification facilite grandement<br />

les choses<br />

Quand Anton Seiler faisait ses études, ils<br />

étaient une soixantaine dans l’auditoire.<br />

A l’époque, on décourageait les étudiants<br />

de suivre une voie qui n’avait pas d’avenir,<br />

qui était menacée par le chômage en<br />

raison de la pléthore de médecins. En<br />

entendant cela, Christoph Hänggeli ne<br />

peut s’empêcher de rire. Il ne saurait être<br />

question d’une pléthore de médecins.<br />

«Aujourd’hui, on ne peut guère faire de<br />

mauvais choix, on a besoin de médecins<br />

dans toutes les disciplines», lance le directeur<br />

de l’ISFM. Par contre, sur le parcours<br />

qui mène au titre de spécialiste, on<br />

peut effectivement commettre certaines<br />

erreurs. Des erreurs qui peuvent être évitées<br />

par une planification minutieuse.<br />

En Suisse, les médecins doivent euxmêmes<br />

organiser leur formation postgraduée,<br />

ce qui est un gage de liberté, mais<br />

s’accompagne d’une certaine responsabilité.<br />

Par exemple, clarifier si l’engagement<br />

inclut effectivement la formation postgraduée<br />

souhaitée ou aussi la tenue du logbook<br />

électronique, explique Christoph<br />

Hänggeli.<br />

La formation médicale postgraduée<br />

se trouve actuellement en pleine mutation.<br />

L’attention se porte sur les EPA et<br />

non plus sur la durée ou les chiffres; ils<br />

indiquent si une aptitude donnée a été acquise<br />

à un certain niveau. D’après Christoph<br />

Hänggeli, il est prévu d’adapter les programmes<br />

de formation postgraduée en<br />

conséquence dans les dix ans à venir. Il<br />

recommande cependant de consulter l’IS­<br />

FM plutôt deux fois qu’une, et cela indépendamment<br />

du programme, pour que le<br />

parcours vers le titre de spécialiste ne se<br />

prolonge pas inutilement.<br />

En ligne droite ou avec des détours<br />

Certains parcours professionnels sont tout<br />

tracés, d’autres sinueux. Pour le médecin<br />

de famille Cyrill Bühlmann, le choix professionnel<br />

était quasiment inscrit dans<br />

son ADN. Son père était médecin de famille,<br />

les trois enfants ont suivi ses traces,<br />

même si Cyrill a été le seul à choisir la<br />

même discipline. Il a repris le cabinet de<br />

son père avec sa femme qui est aussi médecin.<br />

Mais les deux voulaient réorienter<br />

les choses. Avec quatre autres médecins,<br />

ils ont établi un véritable centre médical<br />

qui offre un large éventail de prestations<br />

médicales. Cyrill Bühlmann apprécie d’un<br />

côté la proximité avec les patients qu’il<br />

suit pendant de longues années. Chaque<br />

jour, il voit tout un éventail de patients, du<br />

nouveau-né jusqu’au vieillard. Il connaît<br />

ses points forts, mais aussi ses limites. Il<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 17

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