1341 & 2. Marché central, Koudougou, BurkinaFaso. Architecte : Laurent Séchaud3. Hôpital chirurgical pour enfants,Entebbe, Ouganda. Architecte : RPBW(Renzo Piano Building Workshop)4. Commission Justice et Paix, Ougadougou,Burkina Faso. Architecte : SayoubaTiemtoré214
1 Matériaux locaux : une perspective historiqueFocusDES Initiatives surle continentafricainréseaux de professionnels,programmes universitaires,programmes de recherches,expositions,festivals,conférences,prix d’architectures,entrepreneurs,architectes et bâtiments remarquables,publications,cadres réglementaires,programmes étatiques d’habitat socialetc.Autour de la terre principalement,mais aussi des fibres, de la pierre, du bois,etc.Renouveau etreconnaissance surle continent africainEn Afrique, cette reconnaissance des matériaux locaux et des savoir-faireassociés s’observe à travers diverses initiatives. De nombreux projetsvoient à nouveau le jour portés par une maîtrise d’ouvrage publique ouprivée très sensibilisée à la terre crue ou aux fibres, grâce à une maîtrised’œuvre de plus en plus compétente. En parallèle, des ONGs, telle quela Voute Nubienne, font la promotion de la maçonnerie et des toitures enterre crue, et des grandes entreprises du bâtiment ou industriels, commeLafargeHolcim avec leur projet 14Trees, ont investi dans le lancementde filières BTC. Ces initiatives sont aussi bien portées par le secteurpublic que privé ou par la société civile et s’inscrivent dans des projets delogements, d’équipements publics, touristiques ou encore commerciauxportant en elles une démarche sociale, culturelle ou écologique, souventles trois à la fois. Un nombre de plus en plus important d’écoles d’architectureet d’ingénieurs sur le continent intègrent les matériaux locauxdans leurs programmes pédagogiques. Les programmes de formationprofessionnelle s’enrichissent de la même façon et l’entrepreneuriat« vert » se développe. Des réseaux d’acteurs voient le jour. La recherchese développe et des conférences s’organisent autour des questionsliées aux matériaux locaux, aux savoirs vernaculaires, à l’architecturedurable et l’économie circulaire, etc. Enfin, les cadres réglementairescommencent à évoluer pour s’adapter et intégrer ces pratiques encadréesparfois par des politiques publiques s’engageant en faveur de laconstruction durable.Bien qu’il existe toujours des freins et qu’il reste du chemin à parcourir,les matériaux locaux pour la construction bénéficient aujourd’hui d’unemeilleure reconnaissance. Le contexte est désormais plus favorableà leur développement à travers une prise en compte et une meilleuregestion des ressources locales. Cela peut s’observer à divers degréssur l’ensemble du continent. Il est possible de constater aujourd’hui lesprémices de la constitution d’un véritable écosystème, qui se développeen rapport à une demande et un marché en croissance. Cependant,ces dynamiques restent fragiles et encore trop isolées. Souteniret accompagner l’émergence de cet écosystème constitue un enjeumajeur afin d’obtenir des résultats durables et à grande échelle. Celaimpose des engagements politiques dans la durée et des stratégiesambitieuses.15