18005_Materiaux_locaux
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4 Projets et pratiques remarquables en Afrique
La démarche itérative du projet de
la FAO et son souci d’apporter des
réponses spécifiques aux différents
besoins exprimés par la population
ont amené à proposer une grande
variété de solutions techniques et
architecturales (ci-contre, à gauche
et ci-dessus), et à mettre en place
des programmes de formation
principalement directement sur les
chantiers.
en place d’un processus d’entretien régulier. Les solutions locales
étaient favorisées (adobes, toitures en paille) alors que des solutions
innovantes de construction sans bois (arcs, voûtes et coupoles) ont
été proposées.
Ces prototypes ont permis de vérifier la pertinence des solutions
techniques envisagées et d’effectuer des choix avec les parties
prenantes pour chaque typologie de bâti (infrastructure ou habitat).
Ils ont aussi permis d’identifier de façon plus précise les besoins
connexes en matière de :
• culture et gestion d’espèces végétales utilisées dans la
construction traditionnelle ;
• fourniture d’équipements adaptés (charrettes, outillage, etc.) ;
• formation d’artisans, de formateurs et de techniciens des services
publics.
De tels aller-retour entre action sur le terrain et programmation de
ce volet du projet ont été renouvelés, menant entre autres à une
pratique particulièrement innovante : celles de la construction de
boutiques de marchés ruraux à vocation de diffusion et de formation
aux techniques d’amélioration de l’habitat rural. Par ailleurs,
constatant que les infrastructures coûtaient entre 30 et 45 % moins
cher que des solutions conventionnelles, une nouvelle méthode de
calcul des devis a été proposée aux entrepreneurs locaux, valorisant
mieux la main-d’œuvre, de façon à ce qu’ils n’y perdent pas et
soient les promoteurs de ces solutions.
En l’espace de quatre années, les propositions d’amélioration de
l’habitat financièrement accessibles se sont multipliées à travers
la construction de plus de 200 bâtiments de démonstration
et d’infrastructures construits par des entreprises locales. De
nombreuses compétences ont été renforcées avec, dans certains
villages, le constat d’un véritable bond qualitatif des constructions
privées, et ce à des coûts très réduits.
Les résultats de ce projet ont été réutilisés dans d’autres projets
d’infrastructures scolaires menés par l’UNICEF, mais aussi toujours
par la FAO, notamment dans le cadre d’un projet similaire dans la
région de N’Guigmi, en bordure du lac Tchad.
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