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18005_Materiaux_locaux

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Focus

Construire avec

les matériaux locaux

Construire avec les matériaux locaux c’est :

• Avoir une bonne connaissance des ressources

géologiques, pédologiques et de la biomasse du territoire

sur lequel on bâtit.

• Utiliser ces ressources pour la construction

d’établissements humains de manière durable avec

économie et intelligence.

• Maîtriser le processus par lequel transformer cette matière

première en un élément ou un composant et l’associer à

d’autres pour en faire un bâtiment durable pour satisfaire

des besoins.

• Bénéficier et utiliser à bon escient des savoirs empiriques

développés par les bâtisseurs qui nous ont précédés

et le plus souvent transmis ces connaissances par

apprentissage et sur chantier.

• Respecter des principes et des dispositions constructives

qui vont faire de matériaux souvent réputés « fragiles » ou

« peu durables » des constituants d’édifices qui vont défier

le temps.

• Savoir comment entretenir, réparer et modifier ce

bâtiment pour l’adapter à de nouveaux usages et besoins

y compris en zone urbaine.

• Être capable de penser « cycle de vie » et « circuit court »

à travers les matériaux locaux disponibles afin de réduire

l’impact sur le changement climatique.

Les principes directeurs pour construire avec les matériaux

locaux ne sont pas plus complexes ou plus simples que

pour les autres matériaux, il faut avant tout les utiliser à bon

escient et respecter un certain nombre de règles qui parfois

ne sont pas spécifiques. On pourrait résumer cela à :

• Vérifier la bonne implantation du bâtiment pour tirer le

meilleur parti de son exposition solaire, réduire celles qui

pourraient être défavorables (pluies et vents) et prendre

en compte les aléas naturels auxquels il pourrait être

soumis (séismes, glissements de terrain, inondations,

terrains instables, etc.)

• Assurer la bonne tenue et la stabilité du bâtiment par un

système constructif, des fondations, un soubassement et

un chaînage périphérique correctement dimensionnés,

adaptés aux caractéristiques de la structure, à la

nature géotechnique du sous-sol, à la topographie du

terrain et, quand cela est nécessaire, intégrant des

dispositions constructives parasinistres complémentaires

(parasismique, paracyclonique, paravalanche, etc.)

• Protéger le bâtiment contre les pathologies humides

dues à des remontées par capillarité, la stagnation d’eau

ou des infiltrations par une mise hors d’eau des murs

(terrassement, soubassement, barrière capillaire, enduit

respirant, toiture avec débord, etc.) et gérer les eaux de

pluie (gouttières, gargouilles, drains, etc.) pour qu’elles

s’évacuent sans affecter l’ouvrage ou ses abords.

• Renforcer, par l’utilisation d’autres matériaux, de

renforcements ou de dispositifs « sacrificiels » ou d’usures,

les parties des bâtiments soumises à des contraintes

spécifiques (angles des murs, encadrements, parapets,

terrasses, etc.)

• Assurer un bon ancrage des planchers et du système

charpente-toiture, notamment pour ce dernier lorsque la

zone est exposée à des tempêtes ou vents violents et

extrêmes.

• Prévoir des joints de dilatation dans le cas de

construction en zone urbaine ou lorsque les dimensions

sont importantes pour éviter les désordres dus à des

tassements différentiels ou aux phénomènes d’expansion/

contraction ou gonflement/retrait.

• Garantir une intégration optimale de la construction visà-vis

de l’environnement naturel et du patrimoine bâti

environnant et rechercher des solutions qui contribuent à

l’adaptation au changement climatique.

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