Essentiel Prepas n°80 Mars 2024

L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ÉDITO + SOMMAIRE
MARS 2024 N° 80
1,5 MILLIARD DE CRÉDITS ANNULÉS :
LE MONDE DE L’ÉDUCATION INQUIET
C’est peu de dire que le monde de l’éducation, de la recherche et de
l’enseignement supérieur se sent particulièrement visé par les annulations
de crédit décidées par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire.
Dans le cadre de plan d’économie de dix milliards sur les dépenses de
l’État, les budgets de l’écologie, du travail, de l’éducation et de l’enseignement
supérieur sont en effet ceux qui connaissent les ponctions les
plus importantes. Ce sont ainsi 7,5% du budget alloué à la mission « écologie,
développement et mobilité durables » qui sont annulés d’un trait de plume pour l’année
2024 (plus de 2 milliards). Suivent « travail et emploi » (5,4%) et « recherche et
enseignement supérieur » avec 2,89% de budget amputé soit 904 millions d’euros.
Si « l’enseignement scolaire » perd près de 700 millions d’euros de crédits cela ne
représente que 0,83% de son budget.
Mais le gouvernement fait valoir que ce ne sont que sont les « réserves
de précaution » qui seraient touchées. Au début de chaque année, le ministère
du Budget gèle en effet 4 % de ses crédits, hors dépenses de personnel. En
principe le ministère du Budget attend la fin de l’année, pour les dégeler. Une partie
peut être consommée, une autre peut être vraiment annulée. Ce sont ces réserves
qui ont été supprimées.
Du côté du budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche (MESR) ce sont les « réserves de précaution » des programmes 231
(Vie étudiante, 125 M€), 150 (Enseignement supérieur et recherche universitaire,
80 M€) et 172 (Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires pour
383,1 M€) qui sont concernées. 192 M€ sont également annulés pour la recherche
spatiale. Ni le budget de la vie étudiante, ni les dotations initiales 2024 des établissements,
ni les mesures RH de la loi de programmation de la recherche (LPR) ne sont
pour l’heure touchées. Ce qui conduit France Universités à écrire dans un communiqué
que « l’incidence réelle de tels arbitrages, à court et moyen termes, ne
manque pas d’interroger » tout en rappelant que « les établissements devaient déjà
faire face à des dépenses en constante augmentation, qui n’ont été que très partiellement,
voire pas compensées. Il ne faudrait pas que ces nouvelles «économies»
soient le signe d’un désengagement durable de l’État vis-à-vis des universités ».
Sommaire
LES ESSENTIELS DU MOIS
4 • Classements : Le Point confirme le retour
de emlyon
5 • Excelia BS aux petits soins pour les élèves
de prépas
6 • HEC Paris et la Croix-Rouge s’unissent
autour de l’impact social
8 • SKEMA publie son Observatoire de la
féminisation des entreprises 2024
ENTRETIEN
9 • Adilson Borges, Directeur général et doyen
de Rennes SB
DOSSIER
12 • Classes prépas : ça redémarre !
DÉBAT
18 • Emploi : des jeunes confiants en quête
de… bonnes rémunérations
Les choses sont plus floues du côté du ministère de l’Education où on ne
sait pas précisément où auront lieu les coupes. Car si 620 millions d’euros
avaient été placés en réserves de précaution en 2022, ils avaient bien été finalement
dépensés…
Quoi qu’il en soit le signal est clair : le gouvernement
a placé en priorité ses mesures
d’économies – même virtuelles pour l’instant
- sur les questions de recherche et d’éducation.
Autant de thématiques qui engagent
pourtant l’avenir du pays.
Olivier Rollot, rédacteur en chef
ORollot
« L’Essentiel du sup » est une publication du groupe HEADway
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