Essentiel Prepas n°80 Mars 2024

L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DÉBAT
MARS 2024 N° 80
Emploi : des jeunes
confiants en quête de…
bonnes rémunérations
Objectif… salaire. Alors que l’euphorie ne retombe pas en matière d’embauche des jeunes ce sont d’abord de
bonnes rémunérations qu’ils recherchent selon différentes études. Bonne nouvelle pour les entreprises : ils
sont autant engagés que leurs aînés selon ces mêmes études.
« Les jeunes actifs sont engagés
et motivés par leur évolution
professionnelle. » Terra Nova
et l’Apec démentent le prétendu
désengagement des jeunes actifs dans
leur rapport Un portrait positif des jeunesses
au travail : au-delà des mythes,
fruit d’une étude menée par Toluna-Harris
Interactive auprès de 5000 actifs dont
3000 jeunes de moins de 30 ans.
La 11e édition de l’étude de l’fop pour
Epoka sur les « Entreprises préférées des
étudiants et jeunes diplômés » démontre
quant à elle leur confiance toujours forte
dans l’avenir. Du moins s’ils possèdent un
diplôme de premier plan… Les étudiants
des grandes écoles sont 80 % à considérer
pouvoir trouver un emploi dans les 12
prochains mois, contre 36 % dans la population
jeune en général.
Une confiance corroborée par le Baromètre
Talents 2024 mené par OpinionWay
pour SKEMA Business School
et EY dans lequel 75 % des jeunes interrogés
se disent confiants pour leur entrée
dans le monde professionnel (en baisse de
quatre points par rapport à l’an dernier).
L’impact majeur de la
rémunération
Le Baromètre Talents 2024 établit que
l’évolution professionnelle et les perspectives
de progression salariale représentent
pour 49 % des étudiants sondés
un atout majeur de fidélisation. Parmi
les dimensions du travail jugées les plus
importantes, et cela quel que soit l’âge,
la rémunération est essentielle quel que
soit l’âge établissent les experts de l’Apec
et Terra Nova dans leur étude. 60 % des
jeunes actifs se disent d’ailleurs plutôt
ou tout à fait satisfaits de leur rémunération
: c’est 4 points de plus que chez les
30–44 ans (56 %) et 7 de plus que chez
les 45–65 ans (53 %) selon l’enquête de
l’Apec. Mais, contrairement à ce qu’on
attend de cette génération, « l’impact social,
l’environnement de l’activité » n’est
un des principaux critères de choix d’une
entreprise que pour 11 % des jeunes. De
même ils attachent moins d’importance
que leurs aînés au fait d’« être autonome »
ou d’ « effectuer un travail utile, qui a
du sens ».
L’enquête de l’Ifop pour Epoka souligne
également ce regain d’intérêt pour le niveau
de rémunération. S’il faut travailler
plus, alors la rémunération (82 %)
semble toujours être le levier de prédilection
avant l’intérêt pour les sujets travaillés
(71 %) ou le gain en compétences
(55 %). Des items qui sont même en forte
baisse : la notion de « montée en compétences
» perd ainsi plus de 20 points
entre 2018 et 2023 dans la catégorie des
« diplômés de Grandes écoles de premier
plan » interrogés par l’Ifop.
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