07.03.2024 Views

Essentiel Prepas n°80 Mars 2024

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

L’ESSENTIEL DU SUP<br />

PRÉPAS<br />

DÉBAT MARS <strong>2024</strong> N° 80<br />

Les jeunes sont toujours aussi confiants dans leur avenir professionnel<br />

La 11 e édition de l’étude menée par l’Ifop pour<br />

Epoka, agence leader de la communication<br />

corporate, et Occurrence, cabinet<br />

d’études spécialisé dans l’évaluation de<br />

la communication, sur les « Entreprises<br />

préférées des étudiants et jeunes<br />

diplômés » le démontre : les étudiants et<br />

jeunes diplômés ont toujours une confiance<br />

forte dans leur avenir professionnel. Du<br />

moins s’ils possèdent un diplôme de premier<br />

plan… Les étudiants des grandes écoles<br />

sont 80 % à considérer pouvoir trouver un<br />

emploi dans les 12 prochains mois contre<br />

36 % dans la population jeune en général.<br />

Génération optimiste. Malgré la nette<br />

érosion des recrutements de cadres en<br />

2023 (-20 %) les étudiants des grandes<br />

écoles demeurent optimistes : ils sont<br />

ainsi 80 % à considérer pouvoir trouver un<br />

emploi dans les 12 prochains mois, contre<br />

36 % dans la population jeune en général.<br />

Alors que seulement 29 % des jeunes en<br />

général considèrent que la cote du diplôme<br />

est un atout pour leur carrière future, ce<br />

chiffre monte à près de la moitié (49 %)<br />

chez les étudiants des grandes écoles.<br />

« Les écarts de diplômes peuvent être très<br />

importants entre école de management et<br />

les autres établissements de l’enseignement<br />

supérieur », constate Mathieu Gabai, le<br />

président d’Epoka lors de la table ronde<br />

« Marque Employeur et recrutement : les<br />

attentes et comportements des 18 – 30 ans »<br />

qui précédait la présentation de l’étude.<br />

Un net regain d’intérêt pour<br />

l’international. C’est un signal important<br />

que les années Covid sont bien derrière<br />

nous : l’attrait pour les entreprises<br />

internationales a augmenté de 17 points par<br />

rapport à l’année précédente. Les étudiants<br />

et jeunes diplômés interrogés préfèrent<br />

ainsi travailler dans des entreprises<br />

internationales (62 %) ou françaises bien<br />

implantées à l’international (61 %). « D’un<br />

côté, les étudiants français espèrent<br />

avoir une rémunération plus élevée<br />

dans un grand groupe international. De<br />

l’autre, ils recherchent enfin une carrière<br />

à l’international à l’instar des étudiants<br />

étrangers », analyse Alain Damond,<br />

directeur associé sénior chez Epoka.<br />

Résultat les start-ups perdent de leur<br />

attrait (23 %) en raison de salaires souvent<br />

moins élevés, tandis que l’attractivité de<br />

la fonction publique diminue légèrement<br />

(passant de 15 % à 14 %). « Les grandes<br />

entreprises sont plébiscitées par rapport<br />

aux start-up. Le besoin de stabilité est fort,<br />

même si passer plus de 3/4 ans dans la<br />

même structure est tout sauf un souhait<br />

de leur part », conclut Mathieu Gabai.<br />

Un engagement de court terme. 88 % des<br />

jeunes prévoient une durée d’engagement<br />

dans une même entreprise inférieure ou<br />

égale à 5 ans, et ils sont même 62 % à<br />

envisager même une durée inférieure ou<br />

égale à 3 ans. Face à cette réalité, comment<br />

les entreprises peuvent-elles réussir à<br />

retenir leurs talents ? « Les entreprises<br />

doivent offrir des opportunités variées au<br />

sein de leur structure, notamment à travers<br />

des graduates programmes, permettant<br />

ainsi une vue d’ensemble des activités de<br />

l’entreprise », explique Francesco Rattalino,<br />

vice-président exécutif et doyen chargé<br />

des affaires académiques et de l’expérience<br />

étudiante à ESCP Business School.<br />

Travailler en équipe ! Les jeunes aspirent<br />

à un rôle actif et à être pleinement reconnus<br />

au sein de l’entreprise. Ils souhaitent<br />

s’engager dans leur travail au sein d’une<br />

équipe (73 %), disposer des ressources<br />

nécessaires pour accomplir un travail de<br />

qualité (44 %), et voir les résultats tangibles<br />

de leurs efforts (34 %). Avant même<br />

d’intégrer l’entreprise, ils recherchent<br />

une « communication transparente<br />

et authentique des entreprises ». Ils<br />

s’intéressent particulièrement à l’expression<br />

des collaborateurs sur leur métier (90 %)<br />

et sur les réalités internes (93 %) pour se<br />

faire une idée de l’entreprise plutôt qu’à<br />

l’information institutionnelle (10 %). Les<br />

étudiants des grandes écoles réclament,<br />

en parallèle, un véritable pacte social avec<br />

les entreprises, un « new deal » selon<br />

Assaël Adary, fondateur d’Occurrence.<br />

Les attentes des jeunes actifs s’articulent<br />

principalement autour de 3 critères. Pour<br />

90 % d’entre eux, les conditions de travail, y<br />

compris le salaire, sont primordiales, suivies<br />

par les opportunités d’évolution (80 %) puis<br />

par l’organisation et la culture de l’entreprise<br />

(79 %). Contrairement aux stéréotypes<br />

attendus, l’implication et l’engagement de<br />

l’entreprise dans la RSE intervient seulement<br />

à la 16 ème position de ce classement.<br />

Google, LVMH et L’Oréal en tête du<br />

classement général. Selon l’enquête, les<br />

jeunes diplômés et les étudiants aspirent<br />

principalement à travailler dans trois<br />

secteurs : l’ingénierie (37 %), le luxe (33 %) et<br />

les technologies (31 %). Pas de changement<br />

dans la suite du classement avec le conseil<br />

(4 ème ), l’énergie (5 ème ) et la banque (6 ème ).<br />

Alain Damond souligne que « modifier les<br />

préjugés entre les générations est très<br />

complexe, c’est pourquoi le classement<br />

reste stable d’une année à l’autre ».<br />

Les étudiants des grandes écoles et des<br />

universités préfèrent principalement les<br />

entreprises françaises et les grandes<br />

entreprises Dans le Top 5 des entreprises<br />

préférées des étudiants, toutes filières<br />

confondues, on retrouve deux GAFAM<br />

avec Google (1 er ) et Apple (4 ème ) et des<br />

grandes entreprises françaises comme<br />

LVMH (2 ème ), L’Oréal (3 ème ) et Thales (5 ème ).<br />

Jules Raffegeau<br />

L’enquête menée en ligne d’octobre<br />

à décembre 2023 a impliqué environ<br />

15 000 participants, tous des étudiants et<br />

jeunes diplômés de niveau bac à bac+5<br />

provenant d’écoles de management,<br />

d’écoles d’ingénieurs ou d’universités. Ils<br />

ont été interrogés sur une liste de 266<br />

entreprises dans 27 secteurs d’activités.<br />

22

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!