Dossier de presse 2007 CDT de la Moselle - Tourism in Moselle, in ...

SUR LES TRACES DE L’HISTOIRE
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Bitche
s’expose
en relief
LE PRÉ CARRÉ DE VAUBAN
On doit à Vauban la réalisation ou l’aménagement de plus
de 300 places fortes pour protéger le royaume de France.
Le célèbre ingénieur de Louis XIV a beaucoup oeuvré en
Lorraine et notamment en Moselle, territoire situé aux
avants-postes des frontières. En 1679, après la paix de
Nimègue qui met fin à 6 années de guerre avec la
Hollande, le roi charge son commissaire général des
fortifications de réorganiser le réseau défensif des villes
qui gardent les « marches » de l’Est. Parmi elles, Bitche,
Hombourg, Sarreguemines, Sarrebourg, Thionville,
Marsal... autant de villes que le génial ingénieur va
convertir en enceintes fortifiées. Le plan Vauban prévoyait
aussi de s’appuyer sur 3 places, clefs du dispositif défensif :
Longwy, Sarrelouis (ville aujourd’hui en Allemagne) et
surtout Phalsbourg, aménagée pour abriter une garnison
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La réouverture du musée, qui abrite
le « Plan relief » de Bitche façonné
au XVIII e siècle, est l’événement
2007 de la ville citadelle.
Perché à 336 m d’altitude sur son rocher
escarpé, l’impressionnant vaisseau de grès
rose n’en finit plus de défier le temps.
L’ancienne place de garnison est un joyau de
l’architecture militaire, dont le plus beau fait
d’armes s’est accompli entre le 6 août 1870
et le 27 mars 1871 : après huit mois d’âpres
combats, jamais les troupes prussiennes ne
parviendront à enlever la position. Ce siège
terrible imprime toujours le glacis aux pentes
raides coiffé de murailles. Les coups de boutoir
de l’artillerie ennemie semblent résonner
encore dans le dédale des galeries souterraines
creusées dans ses entrailles. Propriétaire de ce
grand site mosellan, la municipalité n’a jamais
ménagé ses efforts pour sa mise en valeur. Ici,
tout est fait pour que le public s’imprègne de la
notoriété de ce monument historique dont
l’apogée coïncide avec le Second Empire. À
l’itinéraire spectacle en dix étapes qui retrace le
siège de 1870 par le biais d’un film du
réalisateur Gérard Mordillat, la citadelle ajoute
de 1 200 à 1 500 hommes. Le musée de la ville abrite
d’ailleurs une très belle collection d’uniformes.
Outre ces cités fortifiées formant un trait
d’union entre elles,Vauban avait renforcé
son dispositif en adoptant la technique
de défense par l’eau, utilisée par
les Néerlandais durant la guerre de
Hollande.Voisine de l’étang de Lindre
et de son réservoir de 1 000 ha
en eau, l’enceinte de Marsal est une
bonne illustration de cette disposi-
tion : en cas de menace, il suffisait de
lever les barrages de l’étang pour
inonder la vallée de la Seille jusqu’à Metz, en
2 jours seulement.
cette année un parcours patrimonial échelonné
sur 13 bornes graphiques et audiovisuelles qui
vont permettre de mieux appréhender sa vocation
et sa conception défensive. Pour faciliter son
approche, le visiteur est équipé d’un casque
audio pour la transmission du commentaire.
L’autre nouveauté concerne la présentation du
très attendu « Plan relief », qui date de 1791.
Cette pièce, visible à partir du 6 avril, a pris
place au cœur du musée de la Chapelle, qui
vient d’achever ses travaux de restauration.
D’un seul coup d’œil, cet objet d’art traduit toute
la personnalité urbaine de la cité. Classé lui
aussi Monument Historique, le Plan est encadré
de divers outils d’information qui donnent toutes
les précisions utiles sur la citadelle et les
principaux monuments de la ville au XVIII e
siècle. La vieille horloge de la chapelle, dont le
mécanisme d’époque a été révisé et remis en
état de marche, constitue l’autre intérêt de cet
espace. Enfin, les plus jeunes générations n’ont
pas été oubliées puisqu’en activant une borne
très ludique, les enfants peuvent prendre la
place du soldat à qui la France a confié la
mission de remettre aux autorités allemandes le
pli de la déclaration de guerre de 1870. Tout un
programme…