Dossier de presse 2007 CDT de la Moselle - Tourism in Moselle, in ...

L’EMPREINTE DE LA GRANDE INDUSTRIE
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La mémoire
du charbon
À Petite-Rosselle, le Carreau Wendel
est l’unique site minier français
conservé dans son intégralité. Il
propose au public une descente au
fond de « la mine grandeur nature ».
1986, le cœur historique du bassin houiller
mosellan cesse de palpiter. Les quatre cheva-
lements qui se dressent sur le Carreau, les trois
puits Wendel et le puits Vuillemin, s’immobilisent
pour toujours. Mais ce patrimoine industriel, qui
employait dans les années soixante près de 5 000
mineurs, refuse de sombrer dans le démantè-
lement et l’oubli et se métamorphose en un
grand ensemble muséographique et culturel. Le
public peut désormais appréhender en totalité
cet univers si particulier de la mine, grâce à
la reconstitution de cinq chantiers de fond. Un
plongeon dans les entrailles de la Terre unique
au monde.
« LA MINE, musée du Carreau Wendel »,
est en quelque sorte le devoir
de mémoire du gisement et des dizaines
de générations de mineurs qui se sont
succédé pour l’exploiter. Si le tout premier
charbon lorrain est extrait à Schoeneck
en 1829, c’est à partir de la seconde moitié
du XIX e siècle que les mines vont prendre
leur véritable essor. Nationalisées en 1946,
les houillères connaissent leur apogée
en 1964 : cette année là, le bassin fournit
22,4 millions de tonnes et emploie
34 000 mineurs. Malgré le corporatisme et
les luttes sociales des « gueules noires », la
crise et le déclin de l’activité suivront pour
connaître leur épilogue en 2005 avec la
fermeture du dernier puits.
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150 ANS D’EXTRACTION
Complétant sa grande et originale exposition sur
l’univers social et familial du mineur, dont le fil
conducteur est une enquête policière, le musée du
Carreau Wendel vient d’ouvrir au public sa mine
grandeur nature. C’est en petit train de la mine,
« GUEULES NOIRES » ET « GUEULES JAUNES »
LE FER AUSSI
Avec le bassin houiller, celui du fer
est l’autre grande composante industrielle
de la Moselle et de la Lorraine. Comme le
charbon, la minette lorraine n’est plus
extraite du sous-sol depuis 1997, date de la
fermeture de la dernière mine.Aujourd’hui,
particulièrement au travers du groupe
Arcelor-Mittal, numéro 1 mondial de l’acier,
la sidérurgie lorraine poursuit son activité,
notamment dans le grand complexe de la
vallée de la Fensch, bien visible depuis l’A30,
mais la matière première est importée. Dans
ce secteur, deux écomusées perpétuent le
souvenir d’une exploitation qui a commencé
il y a plus de 200 ans.
que les visiteurs traversent le site pour rejoindre
l’entrée de la mine. Trois ans de travail pour
mettre à leur portée 4 500 m 2 de galeries de
fond : un voyage au cœur du charbon, composé
de galeries d’accès et de chantiers d’exploitation.
Le temps de découvrir les mines du XXI e siècle
et de se rendre compte de la fantastique trans-
formation des outils et des métiers. Un tour de
tête et l’on passe du piqueur à la haveuse, du
cheval au petit train, du cuffat (tonneau
permettant de descendre au fond de la mine) à la
cage (l’ascenseur) ! « Contrairement à l’appa-
rence, c’était un monde en constante évolution et
nos visiteurs ne pourront être qu’époustouflés
par la présence de ces extraordinaires et
monumentales machines œuvrant dans les
profondeurs de la terre », précise Estelle Fruleux,
la conservatrice. Les chantiers sont reliés les uns
aux autres par des sas pédagogiques illustrés
d’objets et animés de projections. Le tout est
dynamisé par une scénographie innovante et la
projection d’un film en 3D, unique en Europe, sur
la journée d’un mineur de fond. Chaussez vos
lunettes et en avant pour la descente ! « Totale-
ment accessible aux personnes à mobilité réduite,
la mine est même chauffée », ajoute Estelle
Fruleux. À Petite-Rosselle, la mine a repris du
service, pour un très beau parcours d’immersion.