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Liste des déportés de France par mesure de

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memorial_6 - 30.4.2004 - page 1534<br />

136<br />

III.12. Les <strong>de</strong>´ porte´ s arreˆte´ s sur le territoire du III e Reich (hors Alsace-Moselle) et interne´ s au KL Mauthausen<br />

le plus grand nombre au KL Dachau, quelques-uns aux KL Buchenwald et<br />

Flossenbu¨ rg, ou bien ils restent <strong>de</strong>´ tenus dans <strong><strong>de</strong>s</strong> prisons alleman<strong><strong>de</strong>s</strong>, a`<br />

Halle et Zo¨ schen notamment 1 .<br />

Le 26 janvier 1945, 13 travailleurs requis du STO sont arreˆte´ s <strong>par</strong> la<br />

Gestapo a` Sorau (Z´ agań ary, Pologne). Ils sont accuse´ s d’avoir organisé un<br />

petit groupe <strong>de</strong> re´ sistance aux activite´ s multiples : sabotage d’avions, audition<br />

<strong>de</strong> la radio anglaise et diffusion <strong><strong>de</strong>s</strong> nouvelles, organisation <strong>de</strong> re´ unions clan<strong><strong>de</strong>s</strong>tines.<br />

Ils sont place´ s en prison a` Cottbus le 26 janvier 1945, puis transfére´ s<br />

a` Gross-Beeren au <strong>de</strong>´ but du mois <strong>de</strong> fe´ vrier, avant d’eˆtre immatriculés dans la<br />

se´ rie <strong><strong>de</strong>s</strong> « 133400-133500 » au KL Mauthausen, le 25 fe´ vrier 1945. 5 d’entre<br />

eux <strong>de</strong>´ ce` <strong>de</strong>nt a` Mauthausen ou dans ses Kommandos.<br />

Quelques jours plus tard, le 30 janvier 1945, non loin <strong>de</strong> la` ,a` Cottbus,<br />

9 requis du travail et prisonniers <strong>de</strong> guerre transforme´ ssontarreˆte´ s <strong>par</strong> la<br />

Gestapo, a` la suite d’une <strong>de</strong>´ nonciation, au cours d’une re´ union clan<strong><strong>de</strong>s</strong>tine<br />

du mouvement local <strong>de</strong> re´ sistance. Ils rejoignent dans la prison <strong>de</strong> la ville les<br />

13 travailleurs <strong>de</strong> Sorau, et sont <strong>de</strong> la meˆme façon conduits a` Gross-Beeren,<br />

puis au KL Mauthausen ou` ils pe´ nètrent le 25 fe´ vrier 1945. Parmi ce groupe,<br />

5 meurent au KL Mauthausen et 1 autre a` l’hoˆpital <strong>de</strong> Schuls (Suisse), apre` ssa<br />

libe´ ration du camp.<br />

Un autre noyau <strong>de</strong> re´ sistance s’est constitue´ progressivement a` Ternitz, en<br />

Autriche. Ses activite´ s consistent essentiellement dans l’e´ coute <strong>de</strong> la radio<br />

anglaise et la diffusion <strong>de</strong> ses nouvelles, le ralentissement du travail et le<br />

sabotage, l’organisation d’une filie` re d’e´ vasions vers la Yougoslavie. Mais,<br />

alerte´ e <strong>de</strong> ses agissements, la Gestapo <strong>de</strong> Wiener-Neustadt arreˆte<br />

16 Franc¸ ais, tous requis du STO, entre le 15 janvier et le 2 mars 1945. Ils<br />

sont d’abord détenus dans la prison <strong>de</strong> cette ville, puis dans l’AEL d’Oberlanzendorf<br />

a` <strong>par</strong>tir du 15 mars et, finalement, interne´ sa` Mauthausen le 16 avril<br />

1945. Ils sont immatricule´ s dans la série <strong><strong>de</strong>s</strong> « 138600-138700 ». Au total,<br />

6 trouvent la mort a` Mauthausen et 2 encore a` l’hoˆpital <strong>de</strong> Schuls, avant leur<br />

rapatriement, alors qu’un <strong>de</strong>rnier est signalé dis<strong>par</strong>u.<br />

On s’aperçoit a` la lecture <strong><strong>de</strong>s</strong> exemples pre´ sentés ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus, que le KL<br />

Mauthausen ne faillit pas a` sa re´ putation <strong>de</strong> camp <strong>par</strong>ticulièrement meurtrier.<br />

En effet, il est le seul a` avoir e´ te´ classe´ dans la cate´ gorie III <strong><strong>de</strong>s</strong> camps <strong>de</strong><br />

concentration, <strong>de</strong>´ finie <strong>par</strong> Heydrich comme la plus dure. Ainsi, bien que 80 %<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>´ portés arrête´ s sur le territoire du Reich entrent au KL Mauthausen dans<br />

les <strong>de</strong>rnières semaines du conflit, on est saisi <strong>par</strong> le taux important <strong><strong>de</strong>s</strong> dis<strong>par</strong>us<br />

ou <strong>de</strong>´ cé<strong>de</strong>´ s. Il atteint, en effet, plus <strong>de</strong> 45 % ici. On note notamment 27 <strong>de</strong>´ ce` s<br />

au camp central, auxquels il faut ajouter 4 <strong>de</strong>´ cès survenus apre` s la libe´ ration<br />

dans les hoˆpitaux <strong>de</strong> Bregenz et <strong>de</strong> Schuls (Suisse). Gusen est ici le plus<br />

meurtrier <strong><strong>de</strong>s</strong> Kommandos exte´ rieurs puisque 16 <strong>de</strong>´ porte´ s, au moins, y<br />

trouvent la mort.<br />

1 Voir les notices <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>´ porte´ s arreˆte´ s sur le territoire du III e Reich interne´ s au KL Dachau ou uniquement dans <strong><strong>de</strong>s</strong> prisons alleman<strong><strong>de</strong>s</strong> (III.8. et III.20.).<br />

Arnaud Boulligny

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