Gouvernement de Abbas El Fassi - Maroc Hebdo International
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COUVERTURE<br />
La composition<br />
du cabinet <strong>El</strong> <strong>Fassi</strong>,<br />
avec pas moins <strong>de</strong><br />
onze ministres sans<br />
appartenance<br />
politique, traduit<br />
la volonté <strong>de</strong><br />
cantonnement<br />
<strong>de</strong>s partis<br />
<strong>de</strong> la majorité.<br />
Désigné comme Premier ministre<br />
le 19 septembre 2007,<br />
<strong>Abbas</strong> <strong>El</strong> <strong>Fassi</strong> a été officiellement<br />
nommé par SM le Roi à la tête<br />
du nouveau cabinet, le 15 octobre. Cette<br />
équipe est composée <strong>de</strong> 34 membres,<br />
dont 18 nouveaux ministres. <strong>El</strong>le a été<br />
mise sur pied sur la base <strong>de</strong> la participation<br />
<strong>de</strong> quatre partis (Istiqlal, RNI,<br />
USFP et PPS) représentés respectivement<br />
par dix ministres, sept, cinq et<br />
<strong>de</strong>ux, ainsi que par onze autres sans appartenance<br />
politique (SAP). Les femmes<br />
y font une entrée remarquée, avec sept<br />
ministères. Ce nouveau cabinet a un<br />
programme chargé dès les prochaines<br />
semaines avec notamment la déclaration<br />
<strong>de</strong> politique générale <strong>de</strong>vant chacune<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux chambres du Parlement, suivie<br />
d'un vote, conformément aux dispositions<br />
<strong>de</strong> l'article 60 (al.3) <strong>de</strong> la<br />
Constitution, mais aussi la présentation<br />
du projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances. Selon la loi<br />
organique <strong>de</strong>s finances, ce texte doit<br />
être présenté avant le 20 octobre, délai<br />
qui ne pourra pas évi<strong>de</strong>mment être<br />
respecté, puisque l'investiture officielle<br />
<strong>de</strong> ce gouvernement ne sera validée<br />
qu'après le vote d'approbation <strong>de</strong> son<br />
préalable.<br />
Cela dit, les conditions qui ont prévalu<br />
18<br />
LE DÉCLIN<br />
Par Mustapha Sehimi<br />
lors <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong> ce gouvernement<br />
ne manquent pas d'intérêt. Et tout<br />
d'abord, celle-ci: la nature <strong>de</strong> la formule<br />
politique. Avec le cabinet d'alternance<br />
dirigé par Ab<strong>de</strong>rrahmane Youssoufi<br />
(1998-2002), l'on avait compté pas<br />
moins <strong>de</strong> sept partis, les trois <strong>de</strong> la<br />
Koutla (PI, USFP, PPS) et quatre alliés<br />
(RNI, MP, MNPet PSD). Puis avec son<br />
successeur, Driss Jettou (2002-2007),<br />
cette équation a été réduite à six puis à<br />
cinq -après la fusion entre le PM et le<br />
MNP au printemps 2006, après l'éviction<br />
du PSD. Enfin, avec le nouveau<br />
gouvernement, la voilà ramenée à quatre<br />
composantes seulement associant<br />
les trois partis <strong>de</strong> la Koutla et le RNI.<br />
Et le MP <strong>de</strong> Mahjoubi Aherdan et<br />
Mohand Laenser rejoint l'opposition,<br />
pratiquement à son corps défendant. Il<br />
s'ensuit que les trois partis <strong>de</strong> la Koutla<br />
© Ph.AFP<br />
(PI, USFP, PPS) ont une place centrale<br />
dans ce gouvernement. Leur statut<br />
est même rehaussé par rapport au cabinet<br />
Jettou, puisque le chef <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s<br />
trois partis, l'istiqlalien <strong>Abbas</strong> <strong>El</strong> <strong>Fassi</strong>,<br />
se trouve à la tête du gouvernement.<br />
Schéma s'apparentant à celui du cabinet<br />
d'alternance dirigé par le socialiste<br />
Ab<strong>de</strong>rrahmane Youssoufi.<br />
Pour autant, la place <strong>de</strong>s trois partis <strong>de</strong><br />
la Koutla et <strong>de</strong> leur allié le RNI est-elle<br />
vraiment valorisée? Rien n'est moins<br />
sûr et ce pour <strong>de</strong>ux raisons au moins. La<br />
première est liée, sans conteste, à la place<br />
<strong>de</strong> premier plan octroyée aux ministres<br />
dits SAP, soit précisément onze<br />
départements. Proportion qui correspond<br />
pratiquement au tiers <strong>de</strong>s 34<br />
membres <strong>de</strong> l'exécutif gouvernemental.<br />
Ce fait est d'autant plus à relever<br />
que les secteurs qui lui sont confiés<br />
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