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Gouvernement de Abbas El Fassi - Maroc Hebdo International

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© Ph.AFP<br />

POLITIQUE<br />

Des opposants israéliens aux concessions que le gouvernement<br />

<strong>de</strong> Ehoud Olmert pourrait faire dans le cadre d’un accord <strong>de</strong> paix<br />

réclament qu’elles soient approuvées par un “Conseil du peuple juif“.<br />

La Ligue arabe fait<br />

<strong>de</strong>s émules en Israël<br />

Lors du Sommet avorté <strong>de</strong> Camp<br />

David en 2000, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

l’Autorité palestinienne Yasser<br />

Arafat aurait refusé <strong>de</strong> signer au <strong>de</strong>rnier<br />

moment le projet d’accord auquel il était<br />

parvenu avec le Premier ministre israélien<br />

Ehoud Barak et le prési<strong>de</strong>nt américain<br />

Bill Clinton. Il aurait argué que,<br />

notamment en ce qui concernait<br />

Jérusalem et la question d’un partage<br />

<strong>de</strong> la souveraineté sur cette ville et sur<br />

les différents lieux saints juifs, chrétiens<br />

et musulmans – plus particulièrement<br />

pour ces <strong>de</strong>rniers – il ne pouvait prendre<br />

l’initiative <strong>de</strong> décisions impliquant<br />

l’ensemble <strong>de</strong> la Oumma.<br />

C’est la raison pour laquelle Ehoud<br />

Olmert, avant <strong>de</strong> se lancer dans ses<br />

actuelles négociations avec l’Autorité<br />

palestinienne, a souhaité que la Ligue<br />

arabe soit invitée es-qualités à la<br />

Conférence d’Annapolis. Celle-ci<br />

<strong>de</strong>vrait, entre autres, discuter amplement<br />

<strong>de</strong> l’initiative <strong>de</strong> paix lancée par la<br />

Ligue arabe lors <strong>de</strong> son sommet <strong>de</strong><br />

Riyad les 28 et 29 mars 2006.<br />

Par une singulière ironie <strong>de</strong> l’histoire,<br />

certains <strong>de</strong>s critiques israéliens, à l’époque,<br />

<strong>de</strong> Yasser Arafat reprennent d’une<br />

certaine manière sa position. Aleur tour,<br />

dans le souci <strong>de</strong> faire pression sur Ehoud<br />

Olmert et <strong>de</strong> le contraindre à limiter la<br />

Yehezkel Dror<br />

estime que «Israël<br />

aspire à être l’Etat<br />

du peuple juif et<br />

à renforcer son<br />

existence».<br />

portée <strong>de</strong> la Déclaration conjointe qu’il<br />

pourrait être amené à conclure avec<br />

Mahmoud <strong>Abbas</strong> ( Abou Mazen), ils<br />

exigent que toute décision concernant un<br />

accord <strong>de</strong> paix soit au préalable soumise<br />

à l’approbation non seulement <strong>de</strong>s<br />

Israéliens, mais aussi <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

Juifs <strong>de</strong> la Diaspora représentés par un<br />

Conseil du Peuple juif, une sorte <strong>de</strong><br />

“Ligue juive” qui serait calquée sur le<br />

modèle <strong>de</strong> la Ligue arabe.<br />

C’est le point <strong>de</strong> vue défendu notamment<br />

dans une analyse très polémique<br />

publiée dans le journal Haaretz sous la<br />

signature du professeur Yehezkel Dror,<br />

prési<strong>de</strong>nt-fondateur <strong>de</strong> l’Institut pour la<br />

planification d’une politique du peuple<br />

juif, un organisme <strong>de</strong> réflexion travaillant<br />

en étroite coopération avec l’Agence<br />

juive. Lauréat du Prix d’Israël, ce professeur<br />

émérite <strong>de</strong> Sciences politiques<br />

à l’Université hébraïque <strong>de</strong> Jérusalem<br />

joue un rôle important dans la vie politique<br />

israélienne actuelle, car il est membre<br />

<strong>de</strong> la Commission Winograd.<br />

Dans son analyse, Yehezkel Dror estime<br />

que «Israël aspire à être l’Etat du peuple<br />

juif et à renforcer son existence grâce<br />

à une meilleure collaboration avec la<br />

Diaspora». Cela entraîne, selon lui, «plusieurs<br />

conséquences qui ont force <strong>de</strong><br />

loi». Pour lui, c’est tout le peuple juif qui<br />

doit contribuer à la prise <strong>de</strong> décisions<br />

qui auraient une signification cruciale<br />

pour Israël et pour le peuple juif. Il va<br />

jusqu’à affirmer que ce <strong>de</strong>vrait être le cas<br />

si un accord <strong>de</strong>vait être signé avec les<br />

Palestiniens. Yehezkel Dror veut bien<br />

admettre que les questions relatives à la<br />

sécurité et aux réfugiés sont du ressort<br />

<strong>de</strong>s seuls Israéliens. Mais il estime que<br />

les Juifs <strong>de</strong> la Diaspora doivent être associés<br />

à toute décision impliquant «la<br />

renonciation à <strong>de</strong>s portions <strong>de</strong> la Terre<br />

promise et à Jérusalem ainsi que l’abandon<br />

<strong>de</strong> la pleine souveraineté sur le<br />

Mont du Temple». Ils pourraient faire<br />

connaître leur avis, qui aurait éventuellement<br />

force <strong>de</strong> veto suspensif, par le<br />

biais d’un Conseil du Peuple juif dont<br />

il <strong>de</strong>ssine les gran<strong>de</strong>s lignes.<br />

Yehezkel Dror.<br />

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