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Gouvernement de Abbas El Fassi - Maroc Hebdo International

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e <strong>Abbas</strong> <strong>El</strong> <strong>Fassi</strong><br />

U PALAIS<br />

directement intéressés, ne l'ont pas<br />

encore fait. Mais l'on a su, dès le jour<br />

d'après, que les partis<br />

n'avaient pas conquis les moyens <strong>de</strong><br />

leur politique. Qu'ils risquaient <strong>de</strong> ne<br />

pas peser lourd pour la suite <strong>de</strong> la procédure<br />

démocratique communément<br />

admise. Bref, ils n'étaient plus maîtres<br />

<strong>de</strong> leur <strong>de</strong>stin immédiat. D'autres<br />

protagonistes attitrés pour-<br />

raient les “ai<strong>de</strong>r”à exprimer<br />

leur présence en les<br />

enlaçant jusqu'à l'étouffement.<br />

Ces inquiétu<strong>de</strong>s ont été<br />

provisoirement dissipées<br />

avec la nomination à la primature du<br />

chef du parti le mieux classé, en l'occurrence<br />

<strong>Abbas</strong> <strong>El</strong> <strong>Fassi</strong>, secrétaire<br />

général <strong>de</strong> l'Istiqlal. Ouf! La logique<br />

formelle <strong>de</strong> la démocratie a été sauvée.<br />

Le nouveau Premier ministre s'est<br />

engagé seul dans les tractations. C'est<br />

juste s'il a eu à coordonner avec<br />

Mohamed Mouatassim, un Conseiller<br />

du Souverain, pour la mise au point<br />

<strong>de</strong> la structure organique et numérique<br />

du gouvernement, et la mise<br />

hors-compétition <strong>de</strong>s ministères <strong>de</strong><br />

souveraineté. L'ancienne majorité en<br />

instance d'être reconduite allait se partager<br />

une bonne partie du gâteau. Tout<br />

baignait dans le meilleur <strong>de</strong>s consensus<br />

les plus mous possible. La vitrine<br />

démocratique était sauve. Même<br />

Nicolas Sarkozy, qui se préparait pour<br />

une visite d'État au <strong>Maroc</strong>, s'est fendu<br />

d'un rafale <strong>de</strong> félicitations.<br />

Et puis voilà que ça coince. Un peu<br />

comme les grenouilles <strong>de</strong> La Fontaine,<br />

les interlocuteurs <strong>de</strong> <strong>Abbas</strong> <strong>El</strong> <strong>Fassi</strong><br />

ont voulu se faire plus gros que le<br />

bœuf. Tout se passe comme si les partis<br />

étaient <strong>de</strong>venus subitement amnésiques,<br />

oubliant la correction du 7 sep-<br />

Ab<strong>de</strong>laziz Meziane Belfkih<br />

et Mohamed Mouatassim<br />

tembre 2007. Les choses commençaient<br />

à traîner. S'ensuit un changement<br />

<strong>de</strong> ton et d'attitu<strong>de</strong> du Palais.<br />

Ab<strong>de</strong>laziz Meziane Belfkih, autre<br />

conseiller du Roi, est affecté auprès <strong>de</strong><br />

<strong>Abbas</strong> <strong>El</strong> <strong>Fassi</strong> pour recadrer et accélérer.<br />

Il va droit au but. Le délai accordé<br />

pour les tergiversations et les<br />

accommo<strong>de</strong>ments est épuisé. En<br />

Le Palais, garant <strong>de</strong> l'unité<br />

<strong>de</strong> la nation, n'est pas un élément<br />

exogène dans cette opération.<br />

moins <strong>de</strong> temps qu'il ne faut pour distiller<br />

<strong>de</strong>s fuites organisées, le gouvernement<br />

est fin prêt. <strong>Abbas</strong> <strong>El</strong> <strong>Fassi</strong>,<br />

à qui ses alliés n'ont pas facilité le travail,<br />

l'a-t-il pour autant reçu clé en<br />

main? Lui, en tout cas, s'en défend. Il<br />

soutient mordicus que beaucoup <strong>de</strong><br />

ministres lui doivent leurs postes. Il n'y<br />

a pas <strong>de</strong> raison <strong>de</strong> ne pas le croire, au<strong>de</strong>là<br />

d'un flot persistant <strong>de</strong> rumeurs.<br />

© Ph.DR<br />

Cris et offuscation, malgré tout, dans<br />

les partis <strong>de</strong> la coalition. Le<br />

Mouvement populaire est éjecté pour<br />

avoir été trop loin dans la protestation.<br />

Fin du film.<br />

Le ri<strong>de</strong>au est tombé, mais les questions,<br />

préalablement soulevées, restent<br />

posées. Il faut être sourd, muet<br />

et aveugle pour ne pas voir dans l'aboutissement<br />

<strong>de</strong> ce pro-<br />

cessus la main, bigrement<br />

efficace, du Palais.<br />

Soyons clair. Le Palais,<br />

garant <strong>de</strong><br />

l'unité <strong>de</strong> la nation et <strong>de</strong><br />

la bonne marche <strong>de</strong>s affaires<br />

publiques, n'est pas un élément<br />

exogène dans cette opération. Loin<br />

s'en faut. Reste à savoir si, au moment<br />

où les partis sont au fond du<br />

gouffre, le traitement qui leur a été<br />

fait était le plus adéquat. Si la bonne<br />

solution, pour mettre un terme à leurs<br />

atermoiements, était <strong>de</strong> leur affecter<br />

<strong>de</strong>s ministrables peu ou prou <strong>de</strong> leur<br />

giron partisan. Une chose est sû-<br />

© Ph.AFP<br />

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