Gouvernement de Abbas El Fassi - Maroc Hebdo International

COUVERTURE
cés depuis deux mois et demi seulement
(discours du Trône du 30 juillet
puis ceux du 20 août et du 12 octobre),
SM le Roi a classé comme priorité cette
question de l'enseignement et plus
globalement de l'éducation nationale.
Ce qui explique, soit dit en passant, qu'il
n'ait pas approuvé la reconduction de
Habib El Malki dans le nouveau cabi-
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net, malgré l'insistance pressante de
Mohamed Elyazghi auprès de Abbas
El Fassi.
Réduction de l'influence des partis?
Assurément, puisque leur capacité négociatoire
ne conduit pas aux objectifs
escomptés, loin de là. C'est d'autant plus
vrai que même pour ce qui est de leurs
propres candidats, la sélection finale est
Le gouvernement Abbas El Fassi
selon les appartenances politiques
Parti de l'Istiqlal (PI):
- Abbas El Fassi : Premier ministre.
- Mohamed Saad Alami : ministre chargé des relations avec le Parlement.
- Karim Ghellab : ministre de l'Equipement et du transport.
- Ahmed Taoufiq Hejira : ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace.
- Yasmina Baddou : ministre de la Santé.
- Nizar Baraka : ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des affaires économiques et
générales.
- Abdelkébir Zahoud : Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement,
chargé de l'eau et de l'environnement.
- Abdeslam Al Mesbahi : Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement
de l'espace, chargé du développement territorial.
- Abdellatif Maâzouz : ministre du Commerce extérieur.
- Ahmed Lakhrif : Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération.
Rassemblement National des Indépendants (RNI):.
- Salaheddine Mezouar : ministre de l'Economie et des finances.
- Mohamed Boussaid : ministre du Tourisme et de l'artisanat.
- Amina Benkhadra : ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement.
- Nawal El Moutawakel: ministre de la Jeunesse et des sports.
- Aziz Akhannouch : ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime.
- Mohamed Abbou : ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la modernisation des
secteurs publics.
- Anis Birou : Secrétaire d'Etat auprès du ministre du tourisme et de l'Artisanat, chargé de l'artisanat.
Union Socialiste des Forces Populaires (USFP):
- Mohamed El Yazghi : ministre d'Etat.
- Abdelwahed Radi : ministre de la Justice.
- Jamal Aghmani : ministre de l'Emploi et de la Formation Professionnelle.
- Ahmed Reda Chami : ministre de l'Industrie, du Commerce et des nouvelles technologies.
- M. Mohammed Ameur : ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Communauté
Marocaine résidant à l'étranger.
Parti du Progrès et du Socialisme (PPS):
- Khalid Naciri : ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.
- Nouzha Skalli : ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité.
Sans appartenance politique (SAP)
- Chakib Benmoussa: ministre de l'Intérieur.
- Taieb Fassi Fihri : ministre des Affaires étrangères et de la coopération.
- Ahmed Toufiq : ministre des Habous et des affaires islamiques.
- Abdessadek Rabiî : Secrétaire général du gouvernement.
- Ahmed Akhchichine : ministre de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation
des cadres et de la recherche scientifique.
- Touriya Jabrane : ministre de la Culture.
- Abderrahmane Sbaï : ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Administration de
la Défense nationale.
- Saad Hassar : Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur.
- Latifa El Abida : Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale, de l'enseignement
supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique, chargé de l'enseignement scolaire.
- Latifa Akherbach : Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopéra-
faite d'une manière qui ne correspond
que partiellement à leurs vœux. Pour
ce qui est de l'USFP, en premier lieu,
c'est un certain “profil” qui a été retenu
lequel ne fait guère l'affaire de tant de
ministrables caciques et/ou clientélistes.
Les trois nouveaux ministres retenus
(Jamal Aghmani à l'Emploi, Ahmed
Reda Chami à l'Industrie, Commerce
et Nouvelles technologies et Mohamed
Ameur chargé des MRE) relèvent de
paramètres bien éloignés de ceux des
apparatchiks tout en étant éligibles à un
renouvellement générationnel. Pas de
quoi conforter l'actuelle direction USFP
assurée par Mohamed Elyazghi tenu
pour comptable du fort recul du parti,
le 7 septembre, en se classant au cinquième
rang avec 38 sièges, alors qu'il
en comptait 50 dans la législature sortante.
Même le PPS n'a pas échappé à cette loi
d'airain. Il a dû, en effet, se contenter
de deux départements (Khalid Naciri à
la Communication et Nouzha Skalli
(Développement social, Famille et
Solidarité) alors qu'il pouvait à bon droit
en disposer d'un troisième compte tenu
de l'arithmétique parlementaire (17 sièges),
mais plus encore par suite de la
non-participation du MP, qui a dégagé
quatre ministères. Plus encore: le CV
de Nouzha Skalli n'a été déposé in extremis
que le jeudi 11 octobre, signe
que son parrainage relevait bien d'une
procédure offshore, échappant au PPS.
Parties prenantes donc, les quatre partis
de la nouvelle majorité n'ont pas eu
d'autre choix que de se soumettre ou de
se démettre. La pente naturelle, sociologique
ou culturelle, a poussé à la participation,
confortée qu'elle était par leur
vocation gouvernementale, mais aussi
par des préoccupations personnelles de
carrière. Tel est bien le trait le plus distinctif
du traitement accordé à ces formations.
Il faut y voir sans doute les insuffisances
de recrutement qui minent
les effectifs partisans. Mais il faut également
prendre en compte un autre paramètre:
celui de la monarchie exécutive.
Le Souverain n'entend pas seulement
s'impliquer au plus près dans les
chantiers et les réformes de l'action gouvernementale;
il se préoccupe aus-
tion. ☛
Maroc Hebdo International N° 763 du 19 au 25 Octobre 2007