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AMBASSADE TE LONDEN. 225
C'est ce qui vient d'être expliqué au Cabinet de Vienne en
réponse aux plaintes qu'il s'était cru obligé de faire en conséquence
des bruits généralement répandus, touchant la nouvelle
destination de Lord Cochrane. Mr. Canning a ajouté quelque
chose au sujet du génie de la législation Anglaise qui est
rétrospectif et non pas préventif, mais cela sera difficilement
compris sur le continent. Au reste le prince Metternich attachera
plus de prix à la déclaration qu'il recevra en même tems,
que l'offre des Grecs de se soumettre au Protectorat de la Grande
Bretagne, n'aura aucune suite et n'influera en rien sur la neutralité
, que cette puissance a fait observer jusqu'ici entre les
parties belligérantes. L'ambassadeur d'Autriche avait provoqué
une explication à cet égard en faisant remarquer que sa demande
était individuelle et ne résultait pas d'un concert quelconque
avec d'autres Cabinets.
Il aura, je crois, été satisfait de la réponse de Mr. Canning
qui a été également transmise à Sir Henry Wellesley. Reste,
après tout, la différence fondamentale entre le système Britannique
et celui de l'Autriche; ce dernier consistant à regarder
les Grecs comme des rebelles dépourvus de tout titre à réclamer
le droit des gens, au lieu que le Ministre Anglais n'envisage
que le seul fait des hostilités et s'est imposé l'obligation
de traiter absolument sur le même pied les deux partis qui
s'y trouvent engagés; de respecter leurs blocus respectifs, etc.
On s'attend à voir dans la Gazette de ce soir une nouvelle déclaration
de la neutralité dans le sens que je viens de dire.
Mr. Stratford-Canning, qui est à la veille de s'embarquer pour
Constantinople, devra s'appliquer à le faire comprendre et
agréer au Divan.
Lord Strangford a de même reçu ses dernières instructions
et part pour St. Pétersbourg.
J'ai l'honneur de renouveller à Votre Excellence les assurances
de ma haute considération.
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