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226 AMBASSADE TE LONDEN.
w°. 17. GRIEKSCHE ZAKEN.
A S. E. M r . DE CONINCK. 1 Novembre 1825, N°. 115. —
M. le Chevalier, Depuis environ trois semaines que le fils de
l'Amiral Miaulis est arrivé à Londres, les observateurs ont été
constamment aux aguets afin de savoir s'il parviendrait à entrer
en conférence avec Mr. Canning, Mais je sais à n'en pas douter
que même une première audience lui a été refusée par ce Ministre,
puisque la demande des Grecs d'être protégés par l'Angleterre
n'était plus susceptible de considération après l'acte
qui a récemment constaté son dessein de rester neutre entre
les deux parties belligérantes. Il ne sera pas fait d'autre réponse
au Général Colocotroni qui avait muni le jeune Miaulis
d'une espèce de lettre de créance ou d'introduction pour Mr.
Canning et je tiens qu'en tout le système adopté par ce dernier
et que Votre Excellence a pu connaître par ma dépêche du
4 Octobre 1825 n". 106, sera suivi avec une bonne foi d'autant
plus entière, qu'il n'a trouvé ici que des approbateurs et
des panégyristes.
Peu avant l'arrivée de Miaulis, un Grec nommé Spaniolaki
était venu se réunir aux deux députés de sa nation, qui se
trouvent depuis longtems à Londres et il avait, à ce qui parait,
pour but principal de s'enquérir de la possibilité qu'il y
aurait d'obtenir pour Souverain du Péloponnèse et des îles adjacentes
un Prince de la maison royale d'Angleterre. Il s'agissait,
non pas du Duc de Sussex, comme l'ont dit quelques
journaux, mais du Prince Leopold de Saxe Cobourg.
Après avoir frappé à plus d'une porte les Députés ont dû
se convaincre que non seulement un pareil choix ne leur procurerait
pas l'assistance du Gouvernement Anglais, mais que
S. M. Britannique refuserait même à tout Prince de sa maison
la permission de répoudre à un appel plus dangereux qu'il ne
serait honorable. Aujourd'hui leurs amis insinuent que si dans
les assemblées populaires, qui auront lieu après la fin de la