M. Lovinescu - D3VOLVII - arhivaexilului.ro

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phie de I'histoire. Penseurs hell6nist'iques et penseurs modernes se
demandent quel est le sens des diff6rentes cultures, quel est 1e
but ou la direction de l'histoire. Un accent - d'amertume chez d'aucuns,
d'esp6rance divine chez d'autres - tombe sur la fatalit6 de
l'histoire.0n a eu alors, et an a aujourd'hui, le sentiment que
quelque chose touche i sa fin et que quelque chose de nouveau
fait son apparition. Ce n'est pas la le sentiment d'une fin quelconque
et d'un commencement quelconque. I1 s'agit d'un sentiment eschatologique
de fin de mondet d'un sentiment 6onique de commencement de
monde.
Chez Ies anciens, "l'6on" dEnommait de longues p6riodes h'istoriques,
des temps universels. Pour nous , fi,zon signifie un nouveau
monde spirituel de longue dur6e. L'histoire nous permet de distinguer
deux sortes de p€r'iodes. D'abord celles des cultures locales, aux
aspects particuliers, cern6es en soi et dont l'horizon est fatalement
6troit, attach6etd certaines formes exclusives de vie et de pensde,
pourvues d'une vive mobilite, mais qui, en fait, ne font que des vari
ati ons sur un nombre I i m'it6 de moti f s de cr6ati on . Ensui te, 'les
6ons. Ceux-ci sont caract6ris6s par une forte prise de conscience;
ils sont plus dEgagds vis-d-vis du milieu spatio-temporel. Leur
centre g6n6rateur est d chercher dans la stratosphEre spirituelle.
Ql€s ont tendance a dEpasser tout horizon. Ce n'est pas 1e particularismermais
bien les aspirations universalistes qui constituent
leur note dominante. Ce sont des p6riodes d'amples synthdses,
des p6r'iodes o0 la vie est d€termin6e d partir d'un centre spirituel.
C'est le cas du bouddhisme en Asie, par exemple, ou de I'Ecclesia
chr6tienne chez nous. La transition d'une p6riode de cultures locales
a une 6poque €onique ne s'accomplit pas sans de graves crises
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