Magazine Le Marchand de Vin

2017 

LE MARCHAND DE VIN 

avec passion et expertise 

page 12 

page 18 page 28 

RENCONTRE AVEC 

JEAN-CLAUDE MAS 

PERRIN, LE RESPECT 

DU TERROIR 

MAZZEI, LA PASSION 

DE 25 GÉNÉRATIONS

ehold magazine 

Labours à cheval ©Raventos i Blanc 

NOS REPRÉSENTANTS SUR LA ROUTE 

Pierre-Martin Belleville - Québec et les environs 

418.575.3206 

Marc Chiandussi - Montréal et Lanaudière 

514.512.8333 

Stéphanie Provencher - Ouest de l'Île, Laurentides et Outaouais 

514.993.1765 

Carlos Romera - Montréal, Montérégie et Centre-du Québec 

514.622.9463 

PAGE 

2 

Julie Roy - Montérégie et Estrie 

514.892.0252 

Benoit Simard - Rive Nord de Montréal 

514.247.8467


LE MARCHAND DE VIN 

avec passion et expertise 

QUI SOMMES NOUS? 

Le Marchand de Vin est une agence promotionnelle dotée d’une 

équipe professionnelle et passionnée. Notre philosophie de travail 

est basée sur l’esprit de famille, l’authenticité et le dynamisme. Nous 

représentons des vignerons de petites et grandes envergures qui 

travaillent tous dans un respect de l'environnement afin d'assurer 

une pérennité pour les futures générations. Notre engagement est 

de faire honneur à leur travail en partageant avec vous leurs histoires, 

leurs terroirs et leurs vins. 

CONTACTEZ-NOUS! 

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Contact 

#boirebon 

514.481.2046 

info@mdv.ca 

www.mdv.ca 

PAGE 

Conception et rédaction: Stéphanie Dupuy 

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À lire... 

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06 

18 

HENRY OF PELHAM, LE PARI 

DE SHORT HILLS BENCH 

Page 08 

1769 Distillerie 

L'histoire de deux Montréalais 

passionnés de spiritueux qui ont 

implanté au coeur de Montréal 

la toute première distillerie artisanale 

de la ville. 

Page 09 

Le bio au delà d’une mode 

On en entend beaucoup parler; la 

culture biologique a la cote. Mais 

pourquoi les vignerons décidentils 

de prendre ce tournant vert? 

QUESTIONS RÉPONSES 

AVEC JEAN-CLAUDE MAS 

Page 14 

L'ABC des vins de garde 

Comment savoir si un vin peut 

être conservé et comment s'y 

prendre pour le faire? Voici nos 

recommandations. 

Page 17 

Moulin Touchais 

Quand on regroupe le Chenin 

Blanc, le terroir de l'appellation 

Coteaux-du-Layon et Moulin 

Touchais, on a tous les ingrédients 

pour créer des vins de dessert de 

longue garde. 

PERRIN, LE RESPECT DU 

TERROIR 

Page 20 

Inama pour l'amour du Soave 

Classico 

Inama est synonyme de dévotion 

et d'amour du terroir. Laisseznous 

vous raconter l'histoire 

de ce vignoble de Vénétie où le 

Garganega est maître. 

Page 22 

Mazzei, la passion de 25 

générations 

Comment faire perdurer des 

traditions familiales durant plus 

de 500 ans? La famille Mazzei n'a 

qu'un seul secret : la passion. 

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4


28 

24 

32 

RAVENTOS I BLANC, 

PENSER AUTREMENT 

ACCORDS VIN ET METS 

AVEC TASTEVINO 

Page 30 

L'homme derrière Celler Piñol 

ADEGAMÃE, COMBINER 

VITICULTURE ET 

ARCHITECTURE 

Page 25 

Cosimo Taurino, Morgante 

et Altesino 

Découvrez ces domaines italiens 

des Pouilles, de la Sicile et de la 

Toscane. 

Page 26 

Terras Gauda 

Rías Baixas, Bierzo, Ribera del 

Duero, chacune de ces appellations 

est représentée par un 

domaine du groupe Terras Gauda. 

Juanjo Galcera Piñol, a repris les 

rênes du petit domaine familial 

de Catalogne, où il vinifie des 

cépages typiques de la région. 

Page 31 

Marqués de Murrieta et 

Bodegas Riojanas, fondateurs 

de la Rioja 

Deux domaines espagnols qui 

ont joué un rôle important dans 

l'établissement des fondements 

de la Rioja. 

Page 34 

Quinta da Ponte Pedrinha 

Maria de Lourdes est la femme 

derrière ces vins d'appellation 

Dão au rapport qualité-prix 

exceptionnel. 

Page 35 

Exporter le savoir-faire 

champenois en Californie 

En 1982, la maison de 

Champagne Louis Roederer 

fait l'achat d'une propriété en 

Californie et crée Roederer 

Estate. 

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5


HENRY OF PELHAM, 

LE PARI DE SHORT HILLS BENCH 

©Henry of Pelham 

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6 

Après avoir étudié le terroir de Short 

Hills Bench avec d’autres viticulteurs 

audacieux, les frères Speck et leur 

père arrachent en 1984 tout le raisin 

Concord et Niagara du vignoble pour y 

planter du Riesling et du Chardonnay. 

Quatre ans plus tard, en récoltant leur premier 

millésime, ils donnent tort à tous ceux qui les avaient 

traités de fous. 

Il va sans dire, les trois frères ont de l’instinct et de la 

vision. Toutefois, avoir du flair ne suffit pas; il faut aussi 

une combinaison adéquate entre le sol, la topographie 

et le climat, car comme ils le disent si bien eux-mêmes, 

« un vin de qualité ça ne se fabrique pas, ça se cultive ». 

Avec un vignoble enraciné sur le terroir de Short 

Hills Bench, une sous-appellation de la péninsule du 

Niagara, le trio Speck sait rassembler les conditions 

idéales pour cultiver une matière première de qualité. 

Short Hills Bench est situé au cœur de l’escarpement 

du Niagara, c’est-à-dire une formation géologique qui 

part de l’ouest de l’État de New York et qui traverse 

l’Ontario, le Michigan, le Wisconsin et l’Illinois. C’est 

d’ailleurs au-dessus de cet escarpement que se jettent 

les célèbres chutes du Niagara. 

L’appellation tient son nom d’une succession de petites 

collines situées entre les lacs Ontario et Érié qui offrent 

un bon drainage, mais surtout, une exposition hors du 

Les trois frères Matthew, Paul et Daniel Speck ©Henry of Pelham 

commun ininterrompue durant le jour. Cet ensoleillement 

exceptionnel permet à la région de se réchauffer 

très tôt au printemps et d’obtenir des raisins d’une 

belle maturité. Les journées d’été sont chaudes et les 

nuits fraîches. La proximité du lac Ontario amène tout 

juste ce qu’il faut de brises légères pour tempérer le 

climat. L’hiver, en raison de l’altitude de Short Hills 

Bench, la vigne bénéficie de l’effet modérateur des 

courants d’air chauds en provenance du lac Ontario, 

ce qui protège les bourgeons contre les gelées potentielles. 

À vrai dire, cette région est si particulière qu’elle 

s’est vu remettre la mention de réserve mondiale de 

biosphère par l’UNESCO. 

Les frères Speck ont été parmi les premiers à croire 

au potentiel de la région du Niagara. Ils sont d’ailleurs 

membres fondateurs de l’appellation contrôlée 

Vintners Quality Alliance (VQA) garantissant la provenance 

et la qualité des vins à l’échelle de la province 

ontarienne. •


DES BULLES SVP! 

La cuvée Catharine Brut élaborée selon la méthode traditionnelle est devenue 

une valeur sûre au fil du temps. On y retrouve du Chardonnay et du Pinot Noir, 

les cépages classiques de la Champagne. Le vin est vieilli sur lies durant 30 

mois et dévoile des arômes de poire, de citron, d’épices, de brioche et de noix. 

Équilibé et long en bouche, ce produit du terroir canadien rivalise avec les vins 

mousseux du monde. 


FAMILY TREE, ODE À L'AMITIÉ 

Alors que les frères Speck ont l’ambition de mettre de l’avant l’expression du 

terroir dans leurs vins, ils désirent également mettre en valeur leurs proches 

avec la gamme Family Tree. Ces vins représentent l’esprit de leurs ancêtres qui 

ont créé le domaine et de ceux qui aujourd’hui, perpétuent la tradition. Famille, 

amis et voisins sont mis à l’honneur dans chaque vin Family Tree. Le blanc est à 

la fois riche et frais en bouche avec des arômes de pomme, de poire, de litchi, 

d’ananas, d’eau de rose et de cire d’abeille. Le rouge, suggère de chaleureuses 

notes de cerise et de noix avec des tanins structurés. 

©insitedesign.ca 

LE PLUS VIEUX RIESLING DE SHORT HILLS BENCH 

Provenant des plus vieilles parcelles de l'appellation Short Hills Bench, ces 

vignes de Riesling ont été plantées par les frères Speck en 1984. Les agréables 

notes d'agrumes, de pomme et de pierre à fusil en font un vin typé au nez mûr 

et énergique. Essayez-le avec des crevettes, des pétoncles ou des moules. Les 

adeptes de viande l'aimeront aussi avec du porc rôti et les amateurs de pâtes se 

régaleront lorsque marié avec une sauce blanche. 


CUVÉE BACO NOIR SPECK FAMILY RESERVE 

Fait à 100% de Baco Noir, ce vin au copieux bouquet révèle d'attrayantes 

notes de petits fruits, de poivre, d’épices, et de boîte à cigares. La bouche 

juteuse et corsée déploie de généreuses saveurs de fruits noirs accompagnées 

de notes de sous-bois qui donnent encore plus de complexité à 

l'ensemble. 

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1769 DISTILLERIE 

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8 

1769 Distillerie nous 

fait faire un retour dans 

le temps. Un retour à 

l’époque où la distillation 

se faisait de façon artisanale, 

en petits lots, sans 

toutefois compromettre la 

qualité du produit. 

Avec l’ouverture de la première 

distillerie montréalaise en 2014, 

Maureen David et Andrew Mikus 

sont devenus des précurseurs de la 

microdistillation urbaine. Avant de se 

lancer dans la production de gin, le 

couple d’entrepreneurs avait comme 

tradition de visiter des distilleries à 

chacune de leur destination voyage. 

« Nous étions à la recherche de 

distilleries modestes nichées dans 

des petites villes ou à la campagne. 

Nous voulions connaître leur histoire 

et vivre le renouveau des spiritueux 

en petits lots avec ces distillateurs 

passionnés qui ont la qualité comme 

principal objectif », confie Maureen. 

Au fil des dégustations, ils ont 

trouvé ce qui leur plaisait vraiment : 

l’élégance et la finesse d’un dry gin 

classique. 

Ils prennent finalement la décision 

d’effectuer un changement de carrière 

en se lançant dans la distillation 

artisanale. Andrew part suivre deux 

formations, l’une dans l’État de 

Washington et l’autre en Caroline du 

Sud afin d’obtenir la certification de 

maître distillateur. Ils nomment leur 

entreprise 1769 en hommage à la 

toute première distillerie du Québec 

fondé durant cette année. Les 

deux partenaires de vie sont désormais 

des partenaires d’affaires; 

Andrew s’occupe de toute la 

production, alors que Maureen 

voit au marketing, aux ventes et à 

l’administration. 

Au Québec, l’obtention d’un 

permis de distillation est un long 

processus et comme la Régie des 

alcools des courses et des jeux 

(RACJ) exige d’inspecter les installations 

avant de délivrer un permis, 

l’investissement important n’est 

pas garanti. Une fois son permis en 

main, il a fallu plus d’une dizaine 

de tentatives au couple pour attirer 

l’attention de la SAQ. Entre-temps, 

ils entament la production d’un 

succulent sirop d’érable vieilli 

en barriques de bourbon qu’on 

retrouve dans de nombreuses 

épiceries fines et sur la table de 

plusieurs restaurateurs. 

Leur première confection est le 

Madison Park. Ce London Dry Gin 

est tout ce qu’il y a de plus classique, 

à l’image de ce qu’ils avaient 

l’habitude de boire durant leur 

jeunesse. Net, équilibré et élégant, 

le genièvre domine en plus des 

notes de citron et d’orange. Ils 

remportent d’ailleurs avec ce gin la 

médaille d’or de l’American 

Andrew Mikus et Maureen David, propriétaires ©La Presse 

©1769 Distillerie 

Distilling Institute ainsi que les 

mentions Best in Category et Best 

in Class. À la suite de ce succès, 

le couple lance la production de 

MVodka, une vodka quadruple 

distillation de très grande qualité 

produite à partir de maïs et d’eau 

du Québec. Les cinq filtrations 

au charbon en font un spiritueux 

d’une pureté cristalline et d’une 

exceptionnelle douceur. MVodka 

a d’ailleurs remporté la médaille 

d’argent aux concours San Francisco 

World Spirit Competition et The 

Vodka Masters 2016. 

Parmi tous les nouveaux spiritueux 

locaux qui déferlent sur le marché, 

1769 Distillerie parvient 

à se distinguer du lot en 

faisant redécouvrir aux 

Québécois le goût des 

grands classiques. •


LE BIO, AU-DELÀ 

D’UNE MODE 

DU CONVENTIONNEL VERS LE 

BIOLOGIQUE 

Entre les deux guerres mondiales, 

plusieurs mouvements prônant des 

valeurs éthiques comme celles de 

l’écologie, du respect de la terre, 

de la solidarité et de l’équité sont 

mises de l’avant. Vers la fin des 

années 1960, cette philosophie 

trouve de plus en plus d’adeptes. 

Dans le monde viticole, c’est avant 

tout le facteur humain qui incite 

les viticulteurs à changer leurs 

méthodes de travail. On constate 

alors que les travailleurs fortement 

exposés aux pesticides sont hautement 

susceptibles de développer 

des maladies. La protection du 

consommateur est également une 

préoccupation pour les vignerons 

qui cherchent à éviter la présence 

de résidus de pesticides dans leurs 

vins. 

En plus du facteur humain, la 

pérennité du vignoble est elle aussi 

considérée dans ce mouvement 

vers une viticulture biologique. De 

nombreux vignerons changent leur 

philosophie pour une question de 

durabilité et de conservation du 

patrimoine familial pour les générations 

futures. 

n’avaient pas les qualités nécessaires. 

Les traitements chimiques 

permettaient de remédier aux 

déficits du terroir. Pour travailler en 

agriculture biologique, un vigneron 

doit se poser une question de base: 

ce sol possède-t-il les qualités 

intrinsèques requises pour subvenir 

aux besoins de la vigne et produire 

des raisins de qualité? 

Parlez à n’importe quel vigneron 

qui travaille de manière biologique, 

il vous dira qu’en favorisant 

l’équilibre dans son vignoble, par 

des interactions naturelles entre le 

sol, le climat, les microorganismes 

et le végétal, il parvient à produire 

des vins valorisant l’expression 

de son terroir. Cette atteinte de 

l’équilibre dans le vignoble se 

transpose directement dans le 

vin. Ce n’est qu’en travaillant en 

synergie avec leur environnement 

que ceux-ci arrivent à produire des 

fruits d’une qualité irréprochable 

sans polluer et dans le respect 

de la faune, de la flore et de la 

biodiversité. 

Bien qu’en viticulture biologique le 

cadre de production soit plus 

contraignant qu’en viticulture dite 

conventionnelle, la contribution de 

cette pratique à la réduction de la 

pollution est reconnue. L’agriculture 

biologique préserve mieux la fertilité 

et la biodiversité des sols, a 

un effet positif sur le contrôle de 

l’érosion, favorise la conservation 

de l’eau et offre une meilleure 

résilience lors des périodes de 

sècheresse. 

Terra Vitis, Écocert, Demeter… 

Les organismes de certifications 

biologiques sont nombreux. Malgré 

tout, plusieurs vignerons pratiquent 

une viticulture biologique sans 

toutefois en rechercher la certification 

souvent couteuse. À leurs yeux, 

la priorité demeure l’élaboration 

de vins de grande qualité qui 

reflètent les attributs du terroir 

d’où ils sont issus. C’est pourquoi 

il est important d’aller au-delà des 

accréditations et de se renseigner 

sur le mode de viticulture privilégié 

par le vigneron. • 

-Simon Thibaudeau 

LA PHILOSOPHIE DERRIÈRE 

LE BIO 

Pour répondre à la demande accrue 

du milieu du 20e siècle, la vigne 

était fréquemment plantée sans 

égard aux types de sols qui souvent, 

Agriculture biologique versus conventionnelle à Calce dans le Roussillon 

©Stéphanie Dupuy 

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DOMAINES BIOS À DÉCOUVRIR 

CLOS HENRI 

Clos Henri est l’histoire de la famille Bourgeois du 

domaine sancerrois Henri Bourgeois, qui, après 10 

générations à cultiver le Sauvignon blanc et le Pinot noir 

à Sancerre, part en quête d’un terroir néo-zélandais afin 

de repousser les frontières de son amour pour ces deux 

cépages. 

Ce Pinot noir, cultivé dans la vallée de Wairau 

sur un sol riche en argile, est dominé par le 

fruit. Vieillie 11 mois en barriques de chêne, 

cette cuvée de jeunes vignes allie générosité 

et fraîcheur. 

DOMAINE GAUBY 

Gérard Gauby est connu mondialement pour sa quête 

constante du grand vin à l’équilibre parfait. Vigneron aux 

exigences élevées, il a su redorer l’image du Languedoc- 

Roussillon. Il cultive la vigne en biodynamie sur le terroir 

de Calce. Chez lui, prairies, forêts de chênes, garrigues, 

ruches et troupeaux côtoient la vigne créant un écosystème 

naturel d’une grande richesse. Selon lui 

« plus il y a de biodiversité, plus la vigne est 

capable de se défendre d’elle-même ». Ses 

vins rouges comme ses blancs ont un style 

frais, tendu et formidablement digeste. 

LA VIDA AL CAMP 

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Frances Escala, négociant ©La Vida Al Camp 

« La vie à la campagne », voilà ce que signifie le nom de 

ce domaine inspiré d’un livre écrit par Jaume Raventós 

en 1898. Dans celui-ci, il relatait ses mémoires 

d’enfance et le quotidien des fermiers de Saint Sadurní 

d’Anoia qui portaient un grand amour et beaucoup 

de respect à leur terroir. 120 ans plus tard, Frances 

Escala met sur pied un collectif de familles agricultrices 

portant en elles cette même passion du 

terroir. Seuls des cépages autochtones sont 

cultivés en biodynamie afin de créer des 

Cavas authentiques d’un rapport qualitéprix 

exceptionnel.


DOMAINES BIOS À DÉCOUVRIR 

DOMAINE D'AUPILHAC 

C’est en 1989 que Sylvain Fadat s’installe à 

Montpeyroux sur les deux hectares de vignes qui 

appartiennent à sa famille depuis cinq générations. 

Comme la vigne ne suffit pas à subvenir à ses besoins, 

il y cultive également melons, asperges, tomates et 

pêches. Le premier plaisir de Sylvain, qui se dit encore 

et toujours agriculteur dans l’âme, est le travail de la 

terre. C’est en 1992 que le domaine devient entièrement 

viticole. Petit à petit, Sylvain crée sa cave, d’abord 

à ciel ouvert avec des citernes de camion comme cuves 

de vinification, puis sous terre, avec des équipements 

adaptés à la viticulture moderne. 

Désirée Fadat est la partenaire de Sylvain en amour 

comme en affaire. En 2008, elle délaisse sa profession 

d’infirmière pour épauler son mari au vignoble. Tout 

comme la famille, le vignoble s’agrandit et compte 

désormais 26 hectares. 

Ces 26 hectares de vignes, entièrement conduits en 

culture biologique et biodynamique, sont scindés en 

deux terroirs par une colline. D’un côté, au cœur du 

village de Montpeyroux, on retrouve à 100 m d’altitude 

le lieu-dit d’Aupilhac. Les vignes de Mourvèdre, 

Carignan, Syrah, Grenache et Cinsault y sont disposées 

en terrasses sur un sol calcaire du Jurassique. Les vins 

y sont solaires et généreux. De l’autre côté, dans un 

amphithéâtre naturel, se trouvent les Cocalières. La 

vigne qui y était cultivée il y a deux siècles avait depuis 

été abandonnée. Sylvain y voit un potentiel et en 

1998, il en fait l’acquisition, bien que tout le monde 

Vins du domaine disponibles au Québec 

Désirée et Sylvain Fadat ©Seán Gilley 

« À l’origine, j’ai planté les Cocalières pour 

équilibrer la générosité d’Aupilhac, mais 

après avoir dégusté le premier vin en 

2001, les clients se sont enthousiasmés 

pour ce style original en Languedoc, j’ai 

donc créé cette nouvelle cuvée » 

- Sylvain Fadat 

lui déconseille. Sur la partie orientée le plus au nord, 

il plante des raisins blancs (Roussanne, Marsanne, 

Grenache blanc et Roll) et sur la partie exposée nordouest, 

du Mourvèdre, du Grenache, mais surtout de la 

Syrah. À cet endroit, l’altitude de 350 m donne plus de 

fraîcheur, de finesse et d’élégance aux vins. 

C’est avec du temps et de la patience que Sylvain et 

Désirée Fadat ont réussi à faire d’Aupilhac un domaine 

emblématique du Languedoc. « On prend notre temps 

et on fait tout avec plaisir, confie le vigneron. Tout le 

monde peut faire des vins jeunes, mais le vrai vin, c’est 

celui qui a un potentiel de vieillissement 

et qui peut créer l’émotion », ajoute-t-il. 

Croyez-nous, le plaisir et l’émotion se 

goûtent dans chacune de leurs bouteilles! • 

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QUESTIONS ET RÉPONSES AVEC JEAN-CLAUDE MAS 

La personne que vous 

voyez sur la photo est le 

sympathique Jean-Claude 

Mas, vigneron propriétaire 

des Domaines Paul 

Mas. Nous lui avons volé 

quelques minutes de son 

temps afin de mieux vous 

le présenter... 

Q À la fin des années 1990, 

vous héritez des 35 hectares de 

vignes familiales. Aujourd’hui les 

Domaines Paul Mas s’étendent sur 

plus de 600 hectares. Quelle est 

selon vous la clé d’un tel succès? 

R Plusieurs choses! Une passion 

pour la vigne et le vin faisant en 

sorte que travailler est un réel 

plaisir; la création d’un style JC Mas 

qui s’adresse aux consommateurs 

avides de bons vins à des prix 

raisonnables; l’accès à des terroirs 

uniques et variés qui permettent de 

faire des vins remarquables d’année 

en année et qui ne sont pas trop 

soumis aux aléas climatiques; 

le prix d’achat des vignes et des 

terres en Languedoc qui sont à des 

niveaux remarquablement bas et 

une vision de culture d’entreprise 

très internationale. 

La gamme Côté Mas 

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12 

Q On vous décrit souvent comme 

l’un des pionniers du « nouveau 

Languedoc », pourquoi? 

R Car je crois bien représenter le 

changement d’une région de 

viticulteurs à une région qui comprend 

désormais des vignerons qui 

maîtrisent non seulement la viticulture, 

mais également la vinification, 

l’élevage et l’assemblage, la mise en 

bouteille et le marketing. Cinq compétences 

au lieu d’une seule! 

Q Les domaines Paul Mas 

comptent près de 100 hectares en 

culture biologique. Quelle est votre 

vision par rapport à ce type de 

viticulture? 

R La mise en place de principes 

biodynamiques permet de 

rendre les vignes beaucoup plus 

résistantes aux diverses agressions 

et est intimement liée à l’avenir de 

notre métier. Toutes nos vignes et 

notre manière de travailler deviendront 

biologiques dans un avenir 

proche. 

Q Les Domaines Paul Mas, c’est 

aussi un important travail de négoce. 

Comment choisissez-vous les viticulteurs 

avec qui vous travaillez? 

R Nous achetons des raisins à 80 

viticulteurs sur 1400 hectares. Ces 

gens partagent notre passion, notre 

vision et disposent de terres, de 

cépages, de climats et d’un savoirfaire 

qui, dans le cadre de notre 

gamme, permettent de développer 

des vins avec de très bons rapports 

qualité-prix, tout en maintenant une 

économie prospère. 

Q Vous dîtes que le Languedoc est 

un patchwork de terroirs, quels en 

sont les avantages? 

R La possibilité de créer des vins 

grâce à une parfaite adéquation de


Jean-Claude Mas à la vigne ©Domaines Paul Mas 

« Tous nos vins sont 

élaborés dans un seul but, 

celui de vous procurer un 

moment de plaisir unique 

et authentique au moment 

de les déguster . » 

- Jean-Claude Mas 

cépages et de terroirs dans une 

gamme remarquable allant de 12 $ 

à 30 $ 

Q Votre slogan est « le luxe rural ». 

Qu’est-ce que cela signifie? 

Parcelle des Domaines Paul Mas ©Domaines Paul Mas 

R Le plaisir des émotions, le plaisir 

du produit et de l’excellence dans le 

produit, l’accès à un luxe qui peut 

de manière régulière apporter un 

peu de rêve. • 

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L'ABC DES VINS 

DE GARDE 

Quelles sont les conditions idéales 

pour faire vieillir du vin? 

Boire un vin à son apogée permet de vivre une expérience 

sensorielle enrichissante. Toutefois, pour en 

profiter pleinement, il est essentiel de reconnaître les 

conditions idéales qui permettent à un vin de mûrir 

adéquatement. Il faut aussi être en mesure de déterminer 

le moment idéal pour déboucher ses vins. 

Commençons avec les caractéristiques qui confèrent au 

vin son potentiel de garde. Le processus de vieillissement 

et de bonification est complexe, mais pour que le 

vin se bonifie avec le temps, il doit dévoiler une trame 

tannique de haute qualité, une matière suffisamment 

soutenue et des acidités fraîches. Outre son potentiel 

de départ, la durée de conservation d’un vin dépend 

essentiellement des conditions d’entreposage. Voici 

quelques éléments dont il faut tenir compte pour bien 

conserver un vin. 

Tout d’abord, la température du lieu d’entreposage 

doit être constante et fraîche et doit se situer entre 10 

et 14 °C. Des températures plus élevées accéléreront 

le processus de vieillissement alors que des températures 

trop fraîches l’empêcheront de se bonifier. Les 

fluctuations quotidiennes sont particulièrement problématiques. 

Une alternance brusque entre le chaud et 

le froid diminue l’élasticité du bouchon. Celui-ci perdra 

ensuite son efficacité et laissera pénétrer de l’air qui 

oxydra le vin. Une variation graduelle de la température, 

pourvu qu’elle soit contenue entre 8 et 16 °C, ne 

provoquera pas de dommages irrémédiables. 

En ce qui concerne le taux d’humidité, il doit idéalement 

se situer entre 70 % et 80 %. L’humidité ambiante 

a un impact direct sur les propriétés du bouchon de 

liège. Si le taux est trop faible, le bouchon risque de se 

dessécher et ainsi perdre son élasticité, d’où les risques 

d’oxydation. En revanche, si le taux d’hygrométrie 

dépasse 85 %, il y a alors un risque que des moisissures 

se développent. Ces dernières peuvent transmettre des 

odeurs au vin par le bouchon. 

Les bouteilles de vin doivent toujours être couchées 

afin que le bouchon soit en contact avec le vin et qu’il 

ne se dessèche pas. Il est également recommandé 

d’éviter les mouvements et les vibrations, car elles 

peuvent affecter la qualité du vin. Il est donc préférable 

d’éviter de tourner ou manipuler les bouteilles 

fréquemment. 

Finalement, il est primordial d’entreposer les vins dans 

un lieu sombre. La lumière peut s’avérer un ennemi 

fatal pour vos précieux flacons, principalement les vins 

blancs qui, en cas d’exposition prolongée, développent 

une déviance aromatique. Les rayons ultraviolets 

accélèrent les réactions d’oxydation du vin et précipitent 

son évolution. 

Notre conseil : laissez une chance à vos vins de se 

bonifier en les conservant dans un endroit adéquat. Si 

vous avez la chance d’avoir plusieurs exemplaires du 

même vin, dégustez-le régulièrement et jugez-le dans 

le temps, au fur et à mesure de son vieillissement. 

L’appréciation d’un vin est une question de goûts 

personnels. Si certains aiment les vins qui développent 

des arômes tertiaires à la suite d’un long vieillissement, 

d’autres les préfèrent sur leur fruit. L’essentiel est de 

trouver la période de vieillissement qui vous procure le 

plus de plaisir. • 

- Simon Thibaudeau 

Cave au Château de Beaucastel ©Famille Perrin


VINS DE GARDE À DÉCOUVRIR 

VALDESIL, PEZAS DA PORTELA 

L’histoire de Valdesil remonte à 1885 lorsque le producteur 

José Ramón Gayoso, convaincu du potentiel de 

cette variété, planta du Godello sur les hautes terrasses 

des pentes de la vallée Sil. Même si ses contemporains 

croyaient qu’il avait perdu la raison, il faut admettre 

qu’il avait vu juste. Fait uniquement de Godello, Pezas 

de Portela est la cuvée la plus complexe du domaine. 

Elle possède à la fois fraîcheur, texture et caractère et 

son expression minérale reflète les sols d’ardoise de 

Portela. Une exclusivité SAQ Signature à garder en cave 

pour les cinq prochaines années. 

©ibanxineuavins, Instagram 

FIGGINS, RED ESTATE 

À partir d’un site unique niché dans 

les contreforts de Blue Mountains, un 

secteur au nord-est de la vallée de 

Walla Walla, Chris Figgins, reconnu 

pour son style vieux monde, signe des vins parmi les 

plus convoités de l’État de Washington. Cette cuvée 

Estate Red est un assemblage de type bordelais à 

base de Cabernet Sauvignon, Petit Verdot et Merlot. 

Magnifiquement concentré et équilibré, ce vin, qui 

représente à la fois l’élégance et la puissance, vieillira 

sans effort pendant deux décennies. 

©Figgins Estate 

LEONETTI CELLAR 

L’année 2017 marque le 40e anniversaire 

de ce domaine qui produit les vins 

américains parmi les plus recherchés 

au monde. Appartenant à la famille 

Figgins, Leonetti Cellar a été le tout premier vignoble 

commercial de la vallée Walla Walla. Les sept parcelles 

du vignoble contiennent principalement du Merlot, 

du Cabernet Sauvignon et du Sangiovese. Les vins 

de monocépage sont ici racés, séduisants, costauds 

et d’une impressionnante richesse aromatique. Les 

cuvées Merlot et Cabernet Sauvignon vous attendront 

jusqu’en 2040... si vous en avez la patience! 

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15



TABLAS CREEK, CÔTES DE 

TABLAS 

©bin_lifetasting, Instagram 

Tablas Creek est l’aboutissement d’une 

longue amitié entre la Famille Perrin du 

Château de Beaucastel et Robert Haas, 

importateur de renom. Les partenaires ont fait l’achat de 

48 hectares sur les collines de Las Tablas à l’ouest de Paso 

Robles en raison de leurs similitudes avec le terroir de 

Châteauneuf-du-Pape. Ici, la vigne, l’animal et l’homme se 

côtoient dans une vision de biodiversité et de biodynamie. 

Côtes de Tablas Blanc, qui est composé à parts égales de 

Viognier, Grenache blanc, Marsanne et Roussanne, est 

parfumé, élégant et texturé. Les arômes d’agrumes, de 

beurre et d’épices ainsi que la pointe minérale se bonifieront 

au fil des cinq prochaines années. 

CHÂTEAU LA COURONNE 

C’est dans la commune de Saint- 

Hyppolyte, au sommet du coteau sud 

de Saint-Émilion, que vous trouverez 

Château La Couronne. Depuis la fin du XVIIIe siècle, 

cette propriété cultive la vigne d’un seul tenant sur 

un peu plus de 10 hectares. Ce vin d’appellation Saint- 

Émilion Grand Cru est composé en grande majorité de 

Merlot. Marquée par des arômes d’élevages (moka, 

tabac), de cassis et de réglisse, cette cuvée est élevée 

12 mois en fûts de chêne français. Déjà agréable en 

jeunesse, voici un vin qu’une dizaine d’années en cave 

n’effraiera guère. 

©bcharest, Instagram 

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16 

©southwickfinewines, Instagram 

CHÂTEAU PICARD 

Ce petit domaine est situé au coeur de 

l'appellation Saint-Estèphe. Avec une 

superficie de huit hectares, le vigneron 

peut aisément maîtriser la viticulture et 

avoir un meilleur contrôle sur la qualité de son vin. Les 

vignes de 30 ans d’âge moyen s’enracinent dans un sol 

argileux chargé de fossiles de coquillages. Élaboré avec 

85 % de Cabernet Sauvignon et 15 % de Merlot, Château 

Picard est un vin charpenté, robuste et doté d’une belle 

classe, à l’image de Saint-Estèphe. Finement fumé et 

épicé, il gagnera en finesse si on le laisse reposer en cave 

entre 5 et 12 ans.



MOULIN TOUCHAIS 

Depuis 8 générations, la famille Touchais 

se dévoue corps et âme à la culture d’un 

seul cépage, le Chenin blanc, dans le 

but de créer de grands vins moelleux 

d’appellation Coteaux-du-Layon. 

Coteaux-du-Layon est le vignoble le plus étendu de 

la région d’Anjou dans la vallée de la Loire. Il englobe 

27 communes de part et d’autre du Layon, petit cours 

d’eau tributaire du plus grand fleuve de France, la 

Loire. Malgré la proximité de l’océan Atlantique, le 

climat est protégé de l’humidité par les reliefs des 

Mauges et du Chotelais. Les parcelles de vignes se 

trouvent en coteaux bien exposés et chaque terroir 

correspond à un méandre du Layon. C’est d’ailleurs 

la présence de cette rivière qui permet de créer un 

microclimat bien particulier avec ses brumes matinales. 

Celles-ci, combinées aux automnes chauds, forment les 

conditions idéales pour le développement du botrytis 

cinerea. 

Grappes de Chenin Blanc en surmûries ©Moulin Touchais 

Champignon microscopique, le botrytis, aussi appelé 

pourriture noble, se nourrit de l’eau des grains de 

raisin et est ainsi responsable du dessèchement des 

fruits. Ce processus a entre autres pour effet de concentrer 

les sucres à l’intérieur des baies. Les fruits sont 

ensuite vendangés méticuleusement à la main par tris 

successifs tard en saison. 

Propriétaires du domaine depuis 1787, les Touchais 

utilisent encore aujourd’hui des techniques de vinification 

traditionnelles. La mise en bouteille se fait 

immédiatement après les froids d’hiver suivant l’année 

de la récolte afin de préserver toute la fraîcheur du 

vin. Les bouteilles sont ensuite vieillies en cave et 

aucune d’entre elles n’est mise sur le marché avant son 

10e anniversaire. Chez Touchais, seuls les meilleurs 

millésimes sont commercialisés et la majorité d’entre 

eux n’atteignent pas leur plein potentiel avant une 

vingtaine d’années. De très grands millésimes comme 

1953 et 1959 se bonifient encore aujourd’hui en 

bouteille. 

La longévité de ses vins a fait de Moulin Touchais 

une icône de la Loire. L’un de ses secrets réside dans 

les techniques de vendange. Environ un cinquième 

des fruits est récolté à une légère 

sous-maturité alors qu’ils sont chargés 

d’acidité. Cette acidité deviendra la 

colonne vertébrale du vin lui permettant 

de vieillir pendant des décennies. • 

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17


PERRIN, LE RESPECT DU TERROIR 

Lorsque 5 générations 

d’une même famille 

unissent leurs talents et 

partagent leurs valeurs et 

convictions au profit d’une 

seule et même passion, on 

ne s’étonne pas du profond 

respect et de l’admiration 

qu’elles récoltent à travers 

le monde. 

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L’histoire de la Famille Perrin et 

du Château de Beaucastel débute 

au milieu du 16e siècle lorsque 

Pierre de Beaucastel fait l’achat du 

vignoble Coudoulet, à Courthézon 

en côtes du Rhône Sud. 360 années 

plus tard, le domaine change de 

main lorsqu’il est acquis par Pierre 

Tramier qui le léguera ensuite à 

son gendre Pierre Perrin. Ce sont 

aujourd’hui ses arrière-arrièrepetits-fils, 

Marc, Pierre et Thomas, 

qui sont à la tête de la propriété 

familiale. 

LE CHÂTEAU DE BEAUCASTEL 

D’une génération à la suivante 

et d’un millésime à l’autre, 

l’engagement des Perrin reste toujours 

celui de respecter la terre et 

les traditions par l’utilisation d’une 

viticulture artisanale. En 1950, bien 

avant la montée en popularité des 

vins biologiques sur le marché, la 

viticulture du domaine a été entièrement 

convertie à l’agrobiologie, 

puis à la biodynamie en 1974. Alors 

pionniers dans cette approche 

novatrice, les Perrin croient fermement 

que c’est en valorisant le sol, 

l’environnement et la biodiversité 

qu’il est possible de créer un vin 

expressif à l’image de son terroir. 

Ainsi, depuis cette époque aucun 

engrais chimique ni pesticide ou 

insecticide n’a été utilisé chez 

Beaucastel. Les mauvaises herbes 

sont retirées à la charrue ou à la 

main et toutes les pulvérisations sont 

faites d’ingrédients naturels. Au fil 

des ans, la physiologie de la vigne 

s’est développée afin de créer sa 

propre résistance aux agressions, 

offrant ainsi un fruit plus vivant et 

authentique. 

Bien connu pour ses Châteauneufdu-Pape, 

Le Château de Beaucastel, 

depuis longtemps considéré comme 

l’un des meilleurs domaines de 

France, est choyé par un microclimat 

bien particulier. Le climat 

méditerranéen, la faible pluviométrie 

et l’ensoleillement optimal de 

ce lieu situé à la pointe nord de 

l’appellation Châteauneuf-du-Pape 

offrent à la vigne des journées 

chaudes et des nuits fraîches. Les 

galets roulés qui tapissent le sol 

emmagasinent la chaleur du jour 

pour la restituer à la vigne durant la 

nuit. Le Mistral qui souffle avec 

18


Photos du domaine tirées de la photothèque de la Famille Perrin 

force joue aussi un rôle de première 

importance en se faufilant entre 

chaque pied de vigne afin d’en 

retirer toute trace d’humidité. 

Combinés les uns aux autres, ces 

détails deviennent des éléments 

essentiels à la réussite de chaque 

millésime. 

L'ART DE L'ASSEMBLAGE 

Ici, dans la vallée du Rhône Sud, 

l’union fait la force. À l’inverse des 

vins du Rhône Nord, ceux du sud 

dévoilent toute leur amplitude 

lorsqu’ils sont faits d’assemblages 

de cépages. Chaque cépage est 

récolté, puis vinifié séparément. 

Jean-Pierre, François, Marc, Pierre 

et Thomas Perrin, membres de la 

5e génération, se réunissent 

tous les mois de février afin de 

déguster les différents vins et 

créer les assemblages. Selon la 

cuvée, de deux à quatre cépages 

sont généralement assemblés. À 

Châteauneuf-du-Pape, 13 variétés 

sont historiquement autorisées au 

cahier de charge de l’appellation. 

Le Château de Beaucastel est l’un 

des rares domaines qui aujourd’hui 

encore, préservent cette tradition 

en cultivant et vinifiant chacun de 

ces 13 cépages. 

LA FAMILLE PERRIN 

Au fil des générations, la superficie 

des vignobles a pris de l’ampleur 

avec l’achat de terres et de 

domaines tous situés dans le sud 

de la vallée du Rhône afin de diversifier 

l’offre du Château de Beaucastel. 

Avec la gamme Famille Perrin, nous 

découvrons différentes appellations 

comme Cairanne, Rasteau, Gigondas, 

Vinsobres, Vacqueyras, Beaumes 

de Venise et bien d’autres! Peu 

importe l’appellation, les vins de la 

Famille Perrin sont élaborés avec 

le même savoir-faire que ceux de 

Beaucastel.• 

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19


INAMA, POUR L'AMOUR 

DU SOAVE CLASSICO 

« Nos projets sont très clairs : produire 

des vins différents, dont le seul objectif 

est de correspondre à notre vision du 

terroir, en dépit des styles et tendances à 

la mode » 

Troupeau de moutons dans les vignes ©Inama 

Inama est une jeune entreprise familiale créée par 

Giuseppe Inama et dirigée par son fils Stefano. Le 

début des années 1990 marque une époque où la 

production des vins de Vénétie est axée sur la quantité 

plutôt que la qualité. Les vignes sont plantées sur 

des plaines où les sols sableux entraînent la perte de 

la typicité du Soave qui était souvent décrit à cette 

époque comme un vin plat. En 1996, Giuseppe Inama 

fait l’acquisition de petites parcelles de terre et va 

à contre-courant en arrêtant ses choix sur des lieux 

situés en altitude plutôt que sur des plaines. Il désire 

restaurer la réputation de l’appellation Soave en créant 

des vins de terroir impossibles à produire ailleurs. Les 

sols volcaniques, composés de basalte sur lesquels il 

plante plus de 60 hectares, donnent des vins minéraux, 

floraux, équilibrés et élégants. 

Vigneti di Foscarino ©Giò Martorana 

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20 

L A QUALITÉ DES VIEILLES VIGNES 

Le Garganega, une variété intensément aromatique, 

a été introduit sur le territoire de Soave durant 

l’époque romaine. À l’origine connu sous le nom de 

« Grecanicum » en référence à ses origines grecques, 

ce cépage est arrivé de Sicile en passant par la 

Campagnie, où son cousin le Greco est d’ailleurs 

encore largement planté. Isolé de ses origines, le 

Garganega s’est transformé au fil des millénaires 

pour s’adapter impeccablement au sol et transmettre 

parfaitement les caractéristiques de ce dernier. Avec 

l’expérience, Giuseppe et Stefano Inama ont compris le 

rôle primordial du temps dans la relation entre le rôle 

Colli Bereci ©Giò Martorana


et une plus grande concentration du fruit. C’est sous 

cette appellation, en provenance des parcelles Oratorio 

San Lorenzo, Villa del Ferro et Lonigo, que sont cultivés 

les 30 hectares de cépages rouges du domaine. On y 

retrouve du Cabernet Sauvignon, du Merlot et, chose 

très rare dans la région, du Carmenere. Inama est 

le premier vignoble de Vénétie à vinifier avec envergure 

du Carmenere sous l’appellation Colli Berici. Le 

domaine a d’ailleurs créé la nouvelle appellation D.O.C. 

Colli Berici Carmenere Riserva afin de mettre en valeur 

l’aspect unique et typé obtenu lorsque le terroir de 

Colli Berici et les vieilles vignes de Carmenere sont 

réunis. 

Stefano Inama et sa carte ©Caroline Roy 

« En un rien de temps, on s’est rendu 

compte que dans une zone à forte 

personnalité, c’est toujours le terroir 

et ses caractéristiques qui dominent le 

cépage, et non l’inverse » 

primordial du temps dans la relation entre le terroir et 

le cépage. Ils ont constaté que les vins issus de vieilles 

vignes dévoilent davantage de saveurs et d’élégance et 

c’est pourquoi l’âge moyen des vignes est toujours d’au 

moins 30 ans, même pour les plus petites cuvées. 

LA PASSION D'UN VIGNERON 

Stefano connaît son terroir comme nul autre. Parcourir 

le vignoble avec lui, c’est un peu comme faire une visite 

guidée d’une grande ville. Une carte géographique des 

parcelles en poche, il pointe sans cesse autour de lui en 

nommant les collines, les ruisseaux, les sols et l’âge des 

vignes. Il parle des microclimats comme s’il les avait 

inventés et explique avec clarté la raison pour laquelle 

une parcelle est différente de sa voisine. 

Nul ne saurait en douter, Stefano Inama voue une profonde 

affection à son terroir. Il n’est donc pas étonnant 

d’apprendre que la culture de la vigne s’y fait dans un 

grand respect de l’environnement et de la biodiversité. 

Les interventions humaines sont minimales et le 

vignoble est travaillé de manière biologique. Plutôt que 

d’opter pour des solutions chimiques, il prend la nature 

comme alliée. C’est selon lui la meilleure façon de 

laisser un cépage exprimer la personnalité du terroir. Si 

vous passez chez Inama, ne vous surprenez pas de voir 

un troupeau de brebis dans les rangs. Les moutons, 

dont le fumier enrichit le sol, broutent l’herbe qui 

fournit la dose d’azote et de phosphate nécessaire à 

la croissance des vignes. Comme dirait Stefano Inama, 

« tutto è correlato » (tout est dans tout). • 

COLLI BERICI 

En plus de ses parcelles à Soave Classico, l’entreprise 

familiale possède également des vignes dans la zone 

géographique de l’appellation Colli Berici. Le relief 

montagneux associé à la proximité des Préalpes 

vénitiennes offre à cette région un climat sec et tempéré 

unique en Vénétie. Ce profil climatique permet 

d’atteindre une meilleure maturité phénolique 

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21


MAZZEI, LA PASSION DE 

25 GÉNÉRATIONS 

La tradition est une notion 

qui revient fréquemment 

dans le monde du vin. Elle 

est souvent le fondement 

des domaines familiaux 

et la clé qui leur permet 

de perdurer au fil des 

générations. 

Les Mazzei en savent quelque 

chose. Cette famille italienne qui 

œuvre dans le domaine du vin 

depuis plus de 1000 ans est propriétaire 

du domaine Castello di 

Fonterutoli depuis 1435. À ce jour, 

24 générations de Mazzei se sont 

passé le flambeau de ce domaine 

viticole de Toscane! L’histoire de 

cette famille est immensément 

riche et repose en grande partie 

sur les tablettes de la bibliothèque 

du domaine où sont conservés des 

livres et des lettres manuscrites. 

Ces archives renferment entre 

autres une lettre datée de 1398 

écrite par Ser Lapo Mazzei dans 

laquelle Chianti est citée pour la 

première fois de l’histoire à titre de 

région viticole. 

responsables de la gestion de celuici, 

et ce, par passion et non par 

obligation. C’est aujourd’hui Filippo 

et Francesco Mazzei, deux frères de 

la 24e génération, qui sont à la tête 

de l’entreprise… avec la 25e génération 

sur les talons. 

CASTELLO DI FONTERUTOLI 

C’est dans le hameau de 

Fonterutoli, à quelques kilomètres 

de Castellina in Chianti, que 

l’histoire des Mazzei s’est forgée. 

Le charme du lieu est saisissant 

et les quelques maisons et 

l’église sont restées inchangées 

depuis le Moyen-Âge. C’est 

autour de Fonterutoli que les 

toutes premières vignes ont été 

cultivées. De nos jours, Castello di 

Fonterutoli compte cinq différents 

vignobles divisés en 120 parcelles 

sur lesquelles le Sangiovese est 

majoritairement planté. Une 

gamme de neuf vins y est produite, 

allant de l’entrée de gamme 

jusqu’aux grands vins médaillés 

comme le Castello Fonterutoli 

Chianti Classico Gran Selezione 

DOCG. 

BELGUARDO 

Belguardo est le premier projet 

que la famille Mazzei a entrepris à 

l’extérieur de l’appellation 

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22 

Depuis la création du domaine, 

les aînés de la famille ont tous été 

successivement propriétaires et 

Filippo et Francesco Mazzei ©Marchesi Mazzei


Chianti Classico. Si Fonterutoli est synonyme de tradition, 

Belguardo représente le futur. Cette propriété, 

située dans la région de Maremme, est bercée par une 

douce brise méditerranéenne et un climat chaud. Les 

conditions de culture y sont bien différentes de celles 

de Chianti et comme l’histoire viticole n’y est pas aussi 

riche, il s’agit de l’endroit idéal pour faire table rase 

des traditions et mettre l’accent sur l’innovation. Des 

cépages locaux comme le Sangiovese, l’Alicante et le 

Vermentino ainsi que quelques variétés internationales 

telles que le Cabernet Sauvignon, le Cabernet Franc 

et le Syrah sont cultivés sur cette plantation de 34 

hectares. Les vins produits sur ces sols de calcaire et 

de grès sont épicés et possèdent une grande concentration 

aromatique. La cuvée Bronzone, d’appellation 

Morellino di Scansano Riserva, en est un bon exemple. 

Castello di Fonterutoli ©Marchesi Mazzei 

Écurie à Fonterutoli ©Marchesi Mazzei 

Belguardo ©Marchesi Mazzei 

ZISOLA 

La famille Mazzei fête cette année le 15e anniversaire 

d’acquisition de ce domaine de 21 hectares situé 

dans le sud de la Sicile entre les villes de Pachino et 

d’Avola. C’est d’ailleurs cette ville qui donne son nom 

au cépage Nero d’Avola, probablement la variété locale 

la plus importante en Sicile. Les vins de Zisola sont 

faciles à boire et sans prétention en plus d’offrir un 

intéressant rapport qualité-prix. « Le Nero d’Avola a un 

grand potentiel, raconte Francesco Mazzei. C’est l’une 

des variétés les plus perfectibles; elle a énormément 

de caractère et nous croyons avoir tout ce qu’il faut à 

Zisola pour mettre en valeur cette caractéristique ». • 

Zisola ©Marchesi Mazzei 

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23


ACCORDS VINS & METS AVEC TASTEVINO 

Parce qu’un bon vin est 

encore meilleur accompagné 

d’un excellent repas, voici 

deux recettes suggérées par 

Tastevino en accord avec le 

Fonterutoli Chianti Classico. 

Risotto au bœuf braisé, sauce bière 

et érable 

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Ingrédients 

Risotto 

1 échalote française hachée 

1 c. à soupe de beurre 

1 1/2 tasse de riz arborio 

1/2 tasse de bière à l’érable Suzanne 

Marceau 

2 tasses de fond de veau, chaud 

Sel et poivre du moulin, au goût 

Garniture 

1 tasse de bœuf braisé 

1 trait de vinaigre balsamique 

3 c. à soupe de roquette émincée 

Quelques copeaux de parmesan, au goût 

Préparation 

Préparer le risotto. Dans une casserole à fond épais, à feu 

vif, faire revenir les échalotes quelques minutes dans le 

beurre. 

Baisser le feu à moyen, puis verser le riz. Remuer avec une 

cuillère en bois pour bien enrober– le riz devient alors 

translucide. Déglacer avec la bière et laisser réduire pratiquement 

esqu’à sec. Verser 1 à 2 louches de fond de veau 

chaud, mélanger et laisserz le riz absorber complètement le 

fond. Répéter cette opération jusqu’à ce que le riz soit cuit, 

mais encore al dente, soit environ au bout de 18 minutes. La 

préparation ne doit être ni trop sèche, ni trop liquide. Saler 

et poivrer. 

Préparer la garniture. Au moment de servir, réchauffer le 

bœuf braisé. Ajouter le vinaigre et la roquette. Répartir le 

risotto dans des assiettes creuses. Ajouter les copeaux de 

parmesan. 

Apéro en Toscane 

Ingrédients 

1/2 lb d'agneau haché 

1 c. à thé de sauce 

2 c. à soupe de Fonterutoli poisson 

1 c. à thé de sauce Worcestershire 1 poignée de basilic 

12 tomates cerise 

1 filet d’huile d’olive 

Préparation 

Préchauffer le four à 350 °F. 

©Tastevino 

Dans le bol du robot culinaire, mélanger tous les ingrédients. 

Façonner 12 boulettes de la grosseur d'une tomate. 

Cuire au four 20 minutes ou jusqu’à ce que les boulettes 

soient entièrement cuites. Retourner fréquemment les boulettes 

pendant la cuisson. Au moment de servir, couper en 

deux les tomates et placer les boulettes. Arroser d’un trait 

de vinaigre balsamique.


TROIS DOMAINES ITALIENS À DÉCOUVRIR 

COSIMO TAURINO 

Le vin A64 est un hommage à Cosimo 

Taurino, fondateur du domaine. La lettre 

A fait référence aux mots amour, affection 

et amitié, et le nombre 64 à l’âge qu’aurait 

eu Cosimo Taurino en 2002, année de création de cette 

cuvée. Cet homme de passion portait un grand amour 

pour le cépage Negroamaro. À force de persévérance, 

il est parvenu à en faire une variété incontournable des 

Pouilles. C’est en reconnaissance de son importante 

contribution à la viticulture de la région que cette 

cuvée tout en fraîcheur, en fruits noirs et en épices lui 

est dédiée. 

©Mélanie Da Silva-Besner 

MORGANTE 

Ce petit vignoble familial est situé dans la 

commune de Grotte, au sud-ouest de la 

Sicile. En 1994, Antonio Morgante, aidé de 

ses deux fils Carmelo et Giovanni, vinifie 

pour la première fois du Nero d’Avola. Avec les années, 

ils se sont entièrement consacrés à ce cépage local qui 

donne des vins fins et structurés au fruit d’une grande 

intensité. Leurs trois vins en sont entièrement issus… 

y compris le blanc! C’est d’ailleurs l’un des rares vins 

blanc fait à partir d’un cépage rouge que vous trouverez 

©vingruppen, Instagram 

ALTESINO 

Situé au cœur de la Toscane, Montalcino 

est un lieu où le paysage semble être 

figé dans le temps. C’est dans cette 

ville classée au patrimoine mondial de 

l’humanité par l’UNESCO que se trouve le domaine 

Altesino. Sur ce terroir où le Sangiovese est roi, Altesino 

a été le premier domaine à introduire la notion de 

« cru » (Montosoli) et à expérimenter l’utilisation des 

barriques; deux innovations qui ont permis de présenter 

le Sangiovese di Montalcino au reste du monde. Les 

plus grands crus d’Altesino sont toujours d’une rare élégance 

et leur potentiel de garde est remarquable. 

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25


TERRAS GAUDA 

RÍAS BAIXAS 

Le domaine Terras Gauda repose 

au creux de la vallée O’ Rosal 

près du lieu où le fleuve Minho se 

jette dans l’océan Atlantique. Les 

vignobles, situés entre 50 et 150 

mètres au-dessus du niveau de la 

mer, jouissent d’un microclimat 

exceptionnel caractérisé par des 

températures douces, avec une 

moyenne annuelle de 15 º C, très 

peu de gel et d’abondantes averses. 

Les sols d’ardoise, vestiges d’un 

ancien fleuve, sont très rares dans 

l’appellation Rías Baixas et donnent 

aux vins du domaine un caractère 

minéral distinctif. 

Automne sur Quinta Sardonia ©Terras Gauda 

Le vin signature du domaine porte 

le nom de la vallée d’où il vient : 

O’ Rosal. Majoritairement composé 

d’Albariño, ce Rías Baixas est 

minéral et d’une grande vivacité. 

Le marc d’Albariño est récupéré 

afin de produire trois eaux-de-vie 

appelées Porta do Miño ; une 

naturelle, une aromatisée aux 

herbes et l’autre au café. 

Mencía ©Terras Gauda 

Caíño Blanco ©Terras Gauda 

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26 

LE MENCÍA DU BIERZO 

En 2002, Terras Gauda fait l’achat 

du domaine Bodegas Pittacum 

situé dans la ville d’Arganza, sous 

l’appellation Bierzo. Du point de 

vue géographique, le Bierzo est une 

région montagneuse, entrecoupée 

de nombreuses petites vallées et 

un vaste plateau délimite la région 

en plus basse altitude. Ce domaine 

cultive uniquement des vignes de 

Mencía, jamais plus jeunes que 50 

ans. Les 44 hectares de vignes sont 

Parcelle de Caíño Blanco à Terras Gauda ©Terras Gauda


Vignoble de Quinta Sardonia ©Terras Gauda 

divisés en 200 parcelles cultivées sur des sols d’argiles 

en flanc de montagne. Le domaine favorise une viticulture 

sans intrants chimiques et seuls les engrais 100 % 

biologiques sont utilisés. 

Petit Pittacum, la cuvée d’entrée de gamme du 

domaine plait pour ses généreuses saveurs de cerise 

rouge et de mûre, sa fraîcheur, ainsi que son côté 

juteux et léger. Le vin Pittacum se veut le grand frère 

de la cuvée précédente. Le fruit y domine tout autant 

mais les huit mois passés en barrique de chêne suivit 

des 24 mois en bouteille, lui confèrent des notes de 

chocolat noir, de caramel et de vanille ainsi que des 

tanins plus serrés. 

QUINTA SARDONIA 

Quinta Sardonia est la dernière acquisition de Terras 

Gauda. En 1998, 20 hectares de vignes sont plantés 

à 830 mètres d’altitude sur des sols de calcaires de 

la vallée du Duero. Les œnologues Peter Sisseck et 

Jérôme Bougnaud, reconnus pour les vins du célèbre 

domaine Dominio de Pingus, partagent leur savoir-faire 

et font de Quinta Sardonia le domaine le plus haut de 

gamme de Terras Gauda. 

Toutes les méthodes employées autant à la cave qu’à la 

vigne sont régies par les principes de la biodynamie et 

de la biodiversité. Afin d'atteindre l'équilibre parfait 

entre le sol, le climat, le fruit et la nature environnante, 

des composts maison sont utilisés pour engraisser le 

sol, une couche de verdure est conservée au sol et 

toutes les maladies sont traitées avec des infusions 

faites à base de plantes médicinales. De plus, tous les 

travaux sont effectués en fonction des cycles lunaires 

et de façon à préserver la flore naturelle du territoire. 

Au total, 15 différents terroirs se chevauchent sur le 

vignoble de Quinta Sardonia et seulement 7 cépages 

sont cultivés ; le Tinto Fino, le Cabernet Sauvignon, 

la Syrah, le Petit Verdot, le Malbec, le Merlot et le 

Cabernet Franc. 

Le domaine élabore trois cuvées dont Sardón et QS. La 

première qui dévoile un nez accrocheur de framboise, 

de fraise, de cerise et de réglisse est principalement 

composée de Tempranillo. La bouche est soyeuse et 

rafraîchissante aux tanins ronds et souples. Le QS 

est le grand vin du domaine, dont la majeure partie 

de l’assemblage est composée de Tinto Fino et de 

Cabernet Sauvignon cultivés sur les meilleurs sols. Le 

vin est d'une belle intensité et complexité au nez avec 

des arômes de cassis, de poivre blanc, 

de prune, de cerise et de chocolat noir. 

En bouche, le vin est robuste et d'une 

attaque rafraîchissante. Les tanins sont 

soyeux, élégants et bien intégrés. • 

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27


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28 

UN APRÈS-MIDI 

CHEZ RAVENTÓS I BLANC 

En mars 2017, quelques 

membres de l’équipe 

Marchand de Vin ont 

eu la chance de visiter 

le domaine Raventós i 

Blanc. Voici le récit de leur 

journée. 

Fraîchement débarqués de l’avion, 

nous avons fait le trajet vers 

Raventós i Blanc un mercredi en 

fin d’avant-midi. Une tempête de 

neige s’était abattue sur le Québec 

quelques jours plus tôt, mais ici, en 

Espagne, le printemps était bel et 

bien installé. Les arbres bourgeonnaient 

et les amandiers étaient en 

fleurs, tout comme la moutarde 

dont les fleurs jaune vif auraient 

égayé n’importe quel paysage. 

À notre arrivée au domaine, on 

nous accueille chaleureusement 

avec un délicieux lunch catalan. 

Installés sur la table à manger d’une 

grande bibliothèque, nous pouvons 

admirer les centaines d’ouvrages 

et de manuscrits qui témoignent 

du passé chargé d’histoire de 

cette famille établie à Sant Sadurní 

d’Anoia depuis plus d’un demimillénaire. 

Le domaine viticole, qui 

compte 90 hectares de vignobles et 

de forêts, se transmet de manière 

intacte d’une génération à l’autre 

depuis 1497. Dans les archives 

familiales, nous pouvons lire que 

Josep Raventós a créé en 1872 

le premier vin effervescent de la 

région à base des cépages Xarel•lo, 

Macabeo et Parellada, donnant 

ainsi naissance au Cava. L’ambition 

des Raventós de l’époque était 

d’offrir une réelle alternative au 

Champagne en créant des mousseux 

authentiques à l’origine précise 

et élaborés selon des critères 

exigeants. 150 ans plus tard, Cava 

est devenue une appellation aux 

normes de qualité faibles, orientée 

sur le volume et manquant de 

distinction. En 2012, pour respecter 

la vision de ses ancêtres, Pepe 

Raventós et son père Manuel se 

retirent de l’appellation Cava pour 

créer celle de Conca del Riu Anoia. 

Une fois l’appétit comblé, on nous 

présente à Josep Samsó qui nous 

fait monter à bord d’un vieux Land 

Rover décapotable pour faire le 

tour de la propriété. En regardant 

autour de nous, nous comprenons 

rapidement qu’ici, la culture biodynamique 

et la protection de la 

biodiversité ne sont pas des arguments 

marketing, mais plutôt une 

réelle marque de respect envers la 

nature. Entouré de montagnes, le 

vignoble, bercé par un climat méditerranéen, 

connaît des étés chauds 

et secs et des hivers doux. Du côté 

est, les montagnes côtières agissent 

comme un obstacle à l’humidité 

excessive de la mer. Au nord et à 

l’ouest, le massif Montserrat et les 

collines Compte le protègent contre 

le vent et les basses températures 

descendant des Pyrénées. Au 

centre de la propriété se trouve 

un lac, berceau d’un écosystème 

unique. À proximité, le boisé Serral 

accueille une panoplie d’espèces 

d’oiseaux en plus de renards, de 

sangliers et de chevreuils. C’est ce 

qu’était en train de nous expliquer 

Josep lorsqu’il a arrêté le véhicule 

pour nous montrer l’une des particularités 

distinctives du vignoble: 

le sol. Il est composé majoritairement 

d’argile, de limon et de sable, 

et nous pouvons y distinguer des 

fossiles de coquillages par dizaines, 

vestiges d’une ancienne mer. 

Pepe Raventós laboure à l'aide d'un cheval ©Raventós i Blanc


Coquillages fossilisés ©Raventós i Blanc 

Mules catalanes ©Raventós i Blanc 

La visite se poursuit, entrecoupée d’explications 

teintées du fort accent catalan de Josep. Il nous parle 

longuement de la culture biodynamique et de la 

biodiversité des lieux. Le paysage autour de nous est 

d’une grande richesse. Amandiers, oliviers, chênes, 

fenouils, asperges et fleurs sauvages côtoient la vigne 

avec harmonie. Bien que le soufre et le cuivre soient 

autorisés en culture biologique, on préfère ici employer 

des infusions de plantes et d’herbes à titre de fongicides. 

L’utilisation des phéromones est préférée à celle 

des pesticides et l’engrais est laissé aux bons soins 

des chèvres, brebis et mules catalanes qui broutent le 

couvert végétal entre les rangs. Les labours se font à 

cheval et les vendanges toujours manuellement. Nous 

sentons bien qu’ici, le terroir est vivant. Pour clore la 

visite, Josep débouche une bouteille de La Finca 2013. 

Difficile de faire mieux pour comprendre un vin que de 

le boire les yeux rivés sur le terroir d’où il vient. Élégant 

et riche, d’une texture enveloppante amplifiée par de 

fines bulles, ce vin possède un aspect salin que nous 

comprenons en voyant les petits coquillages sous nos 

pieds. 

Les vins mousseux de Raventós i Blanc sont tous 

élaborés à partir de cépages locaux et les variétés utilisées 

aujourd’hui sont les mêmes que celles employées 

par Josep Raventós en 1872. Les cépages Xarel•lo, 

Macabeo et Parellada sont assemblés pour créer 

l’Hereu, la petite cuvée du domaine aux arômes de 

citron, de fruits blancs, de pomme et de fleurs. Pour la 

cuvée rosée nommée De Nit, du Monastrell est ajouté 

Cuvées l'Hereu et De Nit sur la glace ©Raventós i Blanc 

à l’assemblage. Il en résulte un vin net et tranchant où 

dominent le fruit rouge, les épices et encore une fois, 

une agréable salinité. 

Pour terminer la journée, Pepe Raventós nous reçoit 

dans sa demeure nouvellement construite sur une 

partie surélevée du domaine. Un délicieux repas 

catalan qu’il a lui-même préparé nous y attend. 

Épicurien, sportif, musicien et vigneron, ce père 

de quatre enfants s’est officiellement établi sur le 

domaine après plusieurs années passées à New York. 

Curieux de nature, sa cave à vins personnelle regorge 

de bouteilles provenant de partout dans le monde. Il se 

passionne pour les cépages locaux comme le Xarel•lo 

et recherche continuellement les découvertes et le 

dépassement. À preuve, des œufs de fermentation en 

béton ont pris la place des voitures dans son garage 

où il teste de nouvelles idées. Après une trop courte 

soirée en sa compagnie, nous allons au lit, inspirés par 

son ouverture sur le monde, son esprit de partage et 

sa recherche constante d’équilibre dans la vie… comme 

dans le vin. • 

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29


L'HOMME DERRIÈRE CELLER PIÑOL 

Au cœur de la petite ville 

de Batea, à l’ouest de la 

province de Tarragone 

en Catalogne, se cache le 

domaine familial Celler 

Piñol. 

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30 

Juanjo Galcera Piñol, membre de la 

quatrième génération est à la tête 

de ce domaine viticole fondé en 

1945 par son grand-père. Depuis la 

rue, un œil non attentif ne saurait 

apercevoir ce domaine qui passe 

inaperçu au milieu des petites 

maisons de pierres du village. La 

raison de cette discrétion est simple 

: avant d’être un domaine viticole, 

l’établissement n’avait aucune 

autre vocation que celle d’être une 

maison. Au fil des ans, des barriques, 

des cuves inox, une boutique 

et une salle d’embouteillage ont 

pris place dans la demeure. L’ancien 

jardin de la cour intérieure abrite 

maintenant de nombreux fûts 

de chêne. Depuis peu, de petits 

appartements ont été aménagés 

aux deuxième et troisième étages 

afin de promouvoir l’œnotourisme 

dans la région. De l’extérieur, rien 

ne laisse présager la grandeur des 

lieux. 

En 1998, Juanjo Piñol qui étudiait 

en génie chimique est demandé 

au vignoble par ses parents vieillissants 

qui avaient besoin de son aide 

au domaine. Cet homme, d’une 

énergie sans borne, accepte le 

défi. Bien qu’il n’ait aucune 

formation en œnologie, ses 

conaissances de chimie s’avèrent 

très utiles. Au fil des millésimes, 

il dévore des dizaines de livres 

à propos de la viticulture et suit 

quelques cours de vinification. 

Aujourd’hui, les rênes en main, il 

dirige le domaine et partage les 

responsabilités de vinification avec 

la jeune œnologue María Mendoza. 

Les vins de Celler Piñol sont tous 

issus de l’appellation Terra Alta 

qui signifie littéralement « terre 

haute ». Dans cette région, les 

montagnes atteignent près de 1000 

mètres d’altitude, et les parcelles 

sont généralement concentrées à 

près de 400 mètres sur les pentes, 

vallées et plateaux. Juanjo Piñol 

croit en l’importance de la culture 

biologique et c’est selon cette 

approche que les cépages sont 

cultivés. Si vous demandez à Juanjo 

Parcelle de vieilles vignes de Grenache 

©Stéphanie Dupuy 

ce dont il est le plus fier, il vous 

parlera immanquablement de la 

cuvée Finca Morenillo. Juanjo 

Piñol fait l’acquisition d’une vieille 

parcelle datée de 1902. Alors que 

le Morenillo était parfois utilisé 

pour compléter des assemblages, 

Juanjo en fait le plus grand vin du 

domaine. 

Comme Juanjo, les vins de Celler 

Piñol ont beaucoup de personnalité. 

La cuvée Portal un assemblage 

de Grenache et de Carignan avec 

une petite touche de Merlot, de 

Syrah et de Tempranillo est une 

perle à découvrir! Intensément 

fruité, riche et débordant d’arômes 

de boîte à épices, de cassis et 

de cerise noire, ce vin sera à son 

plein potentiel dans les cinq à six 

prochaines années.•


DOMAINES PHARES DE LA RIOJA 

MARQUÉS DE MURRIETA 

L’histoire de Marqués de Murrieta est intimement liée à celle de l’appellation Rioja. Au début des 

années 1850, Luciano, marquis de Murrieta, importe en Espagne les techniques de vinification 

qu’il avait apprises à Bordeaux. En 1852, il vinifie ce qui est aujourd’hui considéré comme le tout 

premier vin de la Rioja. Il fonde en 1870 le domaine Ygay sur la propriété du château du même nom. 

Avec la complicité du Marquis de Riscal, il modernise les traditions par l’importation de la barrique de chêne et 

du Cabernet Sauvignon. Rapidement, les vins de la Rioja rayonnent à l’échelle planétaire. Bien que la production 

de Marqués de Murrieta soit axée sur le Tempranillo, le domaine produit également trois vins blancs dont le vin 

Capellania, fait à 100 % du cépage Viura. Structuré, complexe et très généreux, on y retrouve des arômes de cire 

d’abeille, de camomille et de fleur d’oranger, de pomme cuite, de noix de coco, de gingembre et d’estragon. En y 

goûtant, on comprend vite pourquoi ce vin s’est classé dans le prestigieux Top 100 du Wine Spectator en 2015. 

Vignes en automne ©Marqués de Murrieta 

©Marqués de Murrieta 

BODEGAS RIOJANAS 

Ce vignoble traditionnel fondé en 1890 par la famille Artacho est lui aussi l’un des domaines 

viticoles pionniers de l’appellation contrôlée Rioja. Les 100 hectares de la propriété sont principalement 

composés de Tempranillo, mais le domaine possède aussi certaines des plus importantes 

parcelles de Mazuelo et de Graciano de l’appellation. Le Monte Real, composé exclusivement de 

Tempranillo, est un vin qui se situe entre la tradition et la modernité. Avec ses tanins soyeux, son fruit bien 

présent et sa fraîcheur, vous y retrouverez à la fois le style classique de la Rioja et l’aspect charmeur du Nouveau 

Monde. 

Façade du domaine ©Bodegas Riojanas 

Parcelle de Tempranillo ©Bodegas Riojanas 

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ADEGAMÃE, VIGNOBLE D'ATLANTIQUE 

Dès que l'on franchit la porte de 

l’établissement AdegaMãe, on aperçoit 

une enseigne au mur affichant les mots de 

l’écrivain américain Ralph Waldo Emerson 

« Les hommes sont tels que leur mère les 

ont faits ». 

Ce domaine a été fondé en 2010 par les frères Ricardo 

et Bernardo Ralves en l’hommage à leur mère. Le nom 

AdegaMãe est fait de l’union des mots portugais, adega 

et mãe qui signifient respectivement cellier et mère. 

L’une des particularités du domaine est le soin qui a 

été accordé à l’architecture des lieux. De facture ultra 

moderne, le bâtiment principal se fond parfaitement 

dans le paysage de collines et de vallons. À l’intérieur, 

les grands murs vitrés invitent le paysage dans chacune 

des pièces. 

Architecture du domaine @AdegaMãe 

Cette propriété de 45 hectares située à quelques minutes 

de la ville de Torres Vedras et à 40 kilomètres au 

nord de Lisbonne, est menée par Anselmo Mendes et 

Diogo Lopes, reconnus comme deux des grands œnologues 

du Portugal et fervents défenseurs des vins de 

terroirs. Les deux hommes partagent la même passion 

et ensemble ils forment l’équipe parfaite, où le plaisir 

et le dévouement donnent naissance à chacune des 

cuvées du domaine. 

Diogo Lopes et Anselmo Mendes ©AdegaMãe 

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32 

Les parcelles de vignes sont divisées sur deux zones distinctes. 

La première, est située à proximité du domaine, 

à seulement 10 kilomètres de l’océan Atlantique. 

Les cépages blancs Viosinho, Alvarinho, Arinto et 

Chardonnay prévalent sur ces parcelles plus fraîches 

qui permettent d'élaborer des vins au caractère salin et 

dotés d’une acidité naturelle rafraîchissante. La deuxième 

zone se trouve à flanc de coteaux à l’intérieur des 

terres. Le climat de ces parcelles est plus chaud qu’en 

bordure de mer et offre conséquemment un potentiel 

de mûrissement supérieur. Des variétés rouges comme 

Dory Tinto Reserva ©AdegaMãe


Façade du domaine @AdegaMãe 

le Touriga Nacional, l’Aragonez, le Merlot, le Pinot Noir 

et le Cabernet Sauvignon y sont cultivées. 

La gamme de vin Dory est sans aucun doute celle qui 

fait figure de proue chez AdegaMãe. Le nom de ce vin 

fait référence aux doris, petits bateaux de pêche à la 

morue, un symbole important de l’histoire du Portugal 

et un rappel de la connexion de ce pays à la mer. La 

gamme se décline en blanc et en rouge dans un total 

de quatre différentes cuvées. Le premier blanc, Dory 

Branco est vif, frais et présente de délicats arômes 

de pamplemousse et de pêche blanche. Dory Branco 

Reserva est plus aromatique. Son séjour en barrique de 

chêne donne rondeur et amplitude aux notes de pêche, 

de nectarine, de poire et de miel. Les rouges sont dominés 

par les fruits mûrs comme la framboise, la cerise 

et le cassis. Savoureux, juteux, simples et élégants à la 

fois, le premier verre en appelle un deuxième! 

Les vins du domaine sont d’un rapport qualité-prix 

renversant. Bien qu’AdegaMãe exporte ses produits 

à l’échelle internationale, le Québec est un marché 

encore très récent. En attendant de voir les vins arriver 

à la SAQ, vous pouvez toujours vous les procurer en 

importation privée. • 

Vue sur le vignoble depuis le domaine @AdegaMãe 

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QUINTA DA PONTE 

PEDRINHA 

©Quinta da Ponte Pedrinha 

Parcelle de vignes ©Quinta da Ponte Pedrinha 

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Le domaine Quinta da Ponte Pedrinha, de possession 

familiale depuis le 18e siècle, est situé dans la province 

de Beira, entre les villes de Seia et de Gouveia au 

Portugal. Les vignes, d’une moyenne d’âge de 30 ans, 

sont profondément enracinées dans le sol granitique 

qui caractérise la région. Le vignoble de 50 hectares 

sous l’appellation Dão est laissé aux bons soins de 

Maria de Lourdes qui est soucieuse de maintenir la 

tradition de ce vignoble plusieurs fois centenaire. C’est 

d’ailleurs pour cette raison qu’elle ne cultive aucune 

variété internationale. Le vignoble est uniquement 

composé de cépages indigènes adaptés à la région 

comme l’Encruzado, le Cercial, le Malvasia Fina ou le 

Verdelho pour les blancs et le Touriga Nacional, le Tinta 

Roriz, le Jaen et l’Alfrocheiro pour les rouges. 

Maria de Lourdes croit fermement qu’avec un peu de 

patience et beaucoup de travail, il est possible de venir 

à bout de tout. Elle vit au rythme des saisons et de la 

vigne et ne cherche jamais à accélérer les processus 

naturels. Ce profond respect du temps est selon elle un 

élément essentiel dans l’élaboration de grands vins. 

Trois des cuvées de Quinta da Ponte Pedrinha sont disponibles 

au Québec. Le vin blanc est essentiellement 

Maria de Lourdes reçoit le Grand prix 2017 Mundus Vini 

pour son Dão Reserva ©Quinta da Ponte Pedrinha 

composé d’Encruzado, une variété emblématique de 

la région du Dão, présente des arômes de citron, de 

fruits tropicaux et d’épices. Sa fraîcheur et sa pointe 

minérale vous charmeront. La cuvée Dão rouge est 

composée d'un assemblage à parts presque égales de 

Touriga Nacional, d’Alfrocheiro et de Jaen. Très généreux, 

ce vin présente des effluves de petits fruits noirs, 

de poivre et d’anis. Si vous aimez les vins plus costauds, 

optez pour le Dão Reserva. Élaboré des mêmes 

cépages, il possède un profil similaire à la cuvée 

précédente, avec plus de finesse et d'élégance. Son 

passage de 12 mois en barriques de chêne lui donne 

une trame tannique et une structure plus imposantes. 

Pour moins de 25$, difficile de faire mieux! •


EXPORTER LE SAVOIR-FAIRE 

CHAMPENOIS EN CALIFORNIE 

Vers la fin des années 1960, 

bien que le Champagne 

soit le seul vin à pouvoir 

porter ce nom, les vignerons 

de cette région 

doivent se rendre à 

l’évidence : ils n’ont plus le 

monopole des vins effervescents 

de qualité. 

En effet, à cette époque, plusieurs 

régions du monde, notamment 

la Californie, développent des 

mousseux avec les mêmes cépages 

et selon la même méthode de 

vinification qu’en Champagne. Bien 

sûr, comme le terroir californien 

est bien différent de celui de la 

région de Champagne, les vins le 

sont tout autant. Par contre, sur la 

côte ouest-américaine, le coût des 

vignobles est bien inférieur à celui 

de leurs compatriotes français. Par 

conséquent, la Californie s’impose 

rapidement sur le marché international 

avec des vins mousseux de 

grande qualité à prix abordables. 

Les grandes maisons champenoises 

ont vite flairé la bonne affaire et 

Louis Roederer est l’une d’entre 

elles. Après quelques années de 

recherches, Jean-Claude Rouzaud, 

alors président de Louis Roederer, 

fait en 1982 l’achat d’une propriété 

de 235 hectares dans la vallée 

Anderson du comté de Mendocino 

et fonde Roederer Estate. 

C’est pour son climat frais et son sol 

bien drainé, deux conditions idéales 

pour la production de vins de style 

Roederer, que Rouzaud a arrêté son 

choix sur la vallée Anderson. Dans 

cette région exceptionnelle située 

à proximité de l’océan Pacifique, 

les journées sont chaudes, les nuits 

fraîches et les matinées brumeuses, 

ce qui permet au raisin de mûrir 

lentement et de développer les caractéristiques 

typiques du cépage. 

Seuls le Pinot noir et le Chardonnay 

sont cultivés sur le vignoble de 

Brouillard sur la vallée Anderson ©Steven Rothfeld 

Roederer Estate et quatre cuvées 

sont élaborées à partir de ceux-ci, 

dont le Roederer Estate Brut. Ce 

vin est la preuve parfaite que la 

vallée Anderson possède tout ce 

qu’il faut pour faire de grands vins. 

Lorsqu’il est dégusté à l’aveugle par 

des experts aux côtés de cuvées 

champenoises, ce vin parvient 

régulièrement à se tailler une 

place parmi les favoris. Ce vin qui 

s’impose par sa finesse, son harmonie 

et sa rondeur est la preuve 

que la vallée Anderson peut faire 

naître de grands mousseux. • 

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Magazine Le Marchand de Vin

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