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46 rapport annuel 2011 bien plus prononcé que prévu en septembre, le déficit du secteur public devrait approcher les 1.5%. Les risques négatifs dominent largement, pouvant résulter en une récession profonde Les hypothèses sur lesquelles sont basées à leur tour les prévisions de croissance de la Commission – soubassement des prévisions du STATEC – sont extrêmement fragiles et peutêtre déjà contredites en partie par l’évolution économique ayant suivi leur établissement. Pour illustrer cette affirmation, il suffit de renvoyer aux taux sur les obligations publiques d’États épargnés jusqu’ici par la frénésie spéculative mais qui sont à leur tour dans le collimateur des acteurs des marchés: l’Italie, la Belgique, l’Espagne, la France, etc.. Les organisations internationales – OCDE, FMI et Commission européenne – avaient établi des scénarii «catastrophe» en marge de leur scénario central de prévision. Voilà pourquoi le STATEC présente dans cette NDC un scénario alternatif, basé surla matérialisation des risques négatifs mis en avant par la Commission. Dans ce dernier, la variation du PIB en volume du Luxembourg serait négative en 2012, de l’ordre de 2%, soit une situation d’ensemble moins grave qu’en 2009 ( 5.3%) mais avec 3 points de % de croissance de moins que dans le scénario central dévoilé ciavant. Les conséquences de cette baisse ont été simulées avec le modèle macroéconométrique du STATEC: un chômage qui dépasserait (légèrement) les 7%, une inflation en berne et des finances publiques qui ne respecteraient plus les normes européennes (3.2% en 2013/2014). l’artisanat en chiffres 2011 L’artisanat continue à subir les effets de la crise. Bien qu’un certain regain de l’activité fût constaté depuis 2009, année qui marquait le creux de la vague, l’enquête de conjoncture menée par la Chambre des Métiers montre que cette tendance s’est brisée au cours du 3 e trimestre 2011. Les activités de l’artisanat stagnent de nouveau avant d’atteindre le niveau d’avantcrise. L’environnement économique incertain est encore accentué par la forte pression sur les prix, notamment dans le secteur de la construction. Alors que les frais, notamment les coûts salariaux ne cessent d’augmenter par le jeux de l’indexation et de l’augmentation du salaire social minimum, les marges sont quasiment laminées, ce qui risque de poser des problèmes de rentabilité et de liquidités et de compromettre le financement des investissements. À la dateclé de l’établissement des statistiques artisanales de la Chambre des Métiers, à savoir le 1 er juillet 2011, les données renseignent toutefois une évolution globalement favorable du nombre d’entreprises et de l’emploi. En effet, entre 2010 et 2011 le nombre d’entreprises a augmenté de 271 unités, alors que l’emploi a enregistré une progression de l’ordre de 3.600 entités. Cette évolution positive se fait sentir dans l’ensemble des groupes de métiers – alimentation, mode santé & hygiène, mécanique, construction et habitat, communication, multimédia et spectacle – à l’exception des métiers de l’art qui se caractérisent par une stagnation de l’emploi. Il est évident que cette évolution positive risque de se retourner en cas de dégradation supplémentaire de l’environnement économique. Main-d’œuvre frontalière L’augmentation de la part des travailleurs frontaliers dans l’emploi montre que l’artisanat trouve de moins en moins sur le marché de travail luxembourgeois la maind’œuvre qualifiée dont il a besoin. Les statistiques de la Chambre des Métiers révèlent également que le secteur constitue un important vecteur d’intégration dans la société du fait qu’en 2011 37 % des salariés sont des travailleurs immigrés résidents. Taille des entreprises augmente Si en 1980 chaque entreprise occupait en moyenne 7 salariés, ce chiffre passe à 13 personnes en 2011. En d’autres termes, la taille des entreprises augmente, ce qui implique un changement fondamental au niveau de la gestion des entreprises, des compétences requises par les chefs d’entreprises et de la structure des coûts. Processus de concentration Au fil du temps, le poids des différents groupes de métiers a également subi des modifications significatives. La construction représente désormais 52 % des entreprises et 70 % de l’emploi. Par contre, l’alimentation, en proie à un processus de concentration, ne représente en 2011 plus que 4 % des entreprises, comparé aux 15 % en 1980. L’artisanat se distingue également par le fait qu’il forme sa propre maind’œuvre à travers le système de l’apprentissage, suivi, le cas échéant, du brevet de maîtrise. Si cette voie a été moins prisée vers la fin des années 80, elle a depuis lors renoué avec le passé, le nombre d’apprentis ayant à nouveau augmenté. Tendances lourdes
apport annuel 2011 47 factsheetartisanat 2011 d’handWIERK 4 / 2012 entreprises 1980 1990 2000 2010 2011 variation total 4.018 3.724 4.153 5.499 5.770 +21 Sociétés par secteur alimentation 613 465 323 263 255 -8 mode, Santé & hygiène 898 793 858 1.166 1.247 +81 mécanique 782 703 723 832 844 +12 construction et habitat 1.510 1.510 1.953 2.825 2.975 +150 communication, multimédia et spectacle 176 210 250 346 375 +29 métiers de l’art et métiers divers 39 43 46 67 74 +7 emploi 1980 1990 2000 2010 2011 variation emploi total 29.659 38.851 51.165 72.988 76.596 +3.608 taille moyenne 7 10 12 13 13 13 Salariés 24.032 34.146 46.756 68.261 71.664 +3.383 nombre de salariés selon les groupes de métiers alimentation 3.569 3.993 4.607 5.3 39 5.762 +423 mode, Santé & hygiène 3.149 3.366 3.579 3. 815 3 .948 +133 mécanique 4.709 5.520 6.521 8.520 9.253 +733 construction et habitat 16.267 23.290 33.560 47.945 49. 873 +1.928 communication, multimédia et spectacle 1.910 2.615 2.807 2. 508 2 .699 +191 métiers de l’art et métiers divers 55 67 91 137 129 -8 Formation 1985 1990 2000 2010 2011 variation nombre d’apprentis 1.773 1.335 1.484 1.645 1.899 +255 réussites àl’examen de maîtrise 234 244 135 133 116 -17
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