D'HAND WIERK - Fédération des Artisans
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Une réforme de ce modèle s’impose. Cette réforme est donc<br />
attendue pour l’année 2012 et dans son programme, le gouvernement<br />
avait déjà esquissé les pistes à suivre, à savoir:<br />
• l’augmentation du reclassement interne en réduisant le seuil<br />
obligatoire relatif à la taille de l’entreprise pour le reclassement<br />
interne;<br />
• la création d’un statut spécifique de salarié en reclassement<br />
professionnel afin d’éviter que le salarié en reclassement professionnel<br />
refuse d’occuper un nouveau poste de travail au<br />
risque de perdre ses droits avec la cessation du nouveau<br />
contrat de travail;<br />
• l’obligation pour le médecin du travail de procéder à <strong>des</strong> évaluations<br />
périodiques et de proposer <strong>des</strong> adaptations nécessaires;<br />
• la création d’une pension d’invalidité professionnelle à<br />
charge de la Caisse nationale d’Assurance pension si les<br />
forces et aptitu<strong>des</strong> du salarié en reclassement professionnel<br />
externe sont telles qu’elles ne permettent pas une réinsertion<br />
sur le marché du travail eu égard à certains critères (âge,<br />
compétences insuffisantes au niveau du degré d’instruction,<br />
de l’expérience ou de la formation professionnelle, <strong>des</strong> langues<br />
et <strong>des</strong> perspectives de reconversion professionnelle);<br />
• l’adaptation ponctuelle de la procédure.<br />
Or, suite à l’analyse <strong>des</strong> organisations patronales:<br />
• les entreprises contribuent déjà positivement à la mise en<br />
œuvre de ce régime en participant, dans la mesure du possible,<br />
activement au reclassement interne <strong>des</strong> travailleurs<br />
incapables d’exercer leur dernier poste de travail;<br />
• mais les reclassements externes sont principalement dus aux<br />
lenteurs et dysfonctionnements de la procédure ellemême.<br />
D’après la <strong>Fédération</strong> <strong>des</strong> <strong>Artisans</strong> une réforme est indispensable,<br />
mais elle ne doit pas se faire au détriment <strong>des</strong><br />
entreprises alors que ces dernières reclassent en interne<br />
les salariés quand elles ont la possibilité de le faire. Force<br />
est de constater que la procédure de reclassement dure trop<br />
longtemps. Il est en effet primordial en clôturant la procédure<br />
dans de meilleurs délais, d’éviter, d’une part que le salarié<br />
ne décroche d’un point de vue psychologique du monde du<br />
travail et, d’autre part, que l’entreprise ne compte plus sur<br />
ce salarié au niveau de ses effectifs, faute de savoir ce qu’il<br />
adviendra au terme de la procédure. Il est donc indispensable<br />
d’accélérer l’entrée du salarié dans la procédure.<br />
Par contre, la <strong>Fédération</strong> <strong>des</strong> <strong>Artisans</strong> est opposée à la<br />
diminution du seuil en termes d’effectifs de 25 à 10 salariés<br />
au-delà duquel l’employeur a l’obligation de procéder<br />
au reclassement interne comme le gouvernement l’avait<br />
prévu, respectivement l’augmentation envisagée de la<br />
sanction à l’égard de l’employeur qui ne respecterait pas<br />
la décision de reclassement externe.<br />
Réforme de la législation sur le dialogue social dans les<br />
entreprises (DSIE)<br />
Un autre projet de loi qui est annoncé par le gouvernement<br />
pour cette année est celui sur le dialogue social dans les entreprises.<br />
Alors que le Conseil économique et social (CES) n’a pas<br />
pu trouver d’accord sur le DSIE, le gouvernement a repris le<br />
dossier en main. En effet, tandis que les syndicats représentés<br />
au CES souhaitaient notamment abaisser le seuil à 10 salariés<br />
pour les délégations du personnel et celui <strong>des</strong> comités mixtes<br />
à 75 salariés tout en augmentant le nombre d’heures <strong>des</strong> délégations<br />
et en élargissant le champ <strong>des</strong> sujets tombant sous le<br />
régime de la codécision et en offrant une protection absolue<br />
<strong>des</strong> représentants du personnel. La <strong>Fédération</strong> <strong>des</strong> <strong>Artisans</strong> et<br />
les autres fédérations patronales ont plaidé en revanche pour<br />
une meilleure qualité du DSIE. Toute réforme entamée devrait<br />
ainsi aboutir à la modernisation effective du dialogue social à<br />
l’intérieur de l’entreprise par une analyse critique et une mise<br />
en cause constructive du régime existant, d’ailleurs démodé<br />
alors que basé sur les structures économiques d’il y a quarante<br />
ans de l’industrie sidérurgique.<br />
Pour la <strong>Fédération</strong> <strong>des</strong> <strong>Artisans</strong>, il ne s’agit donc pas simplement<br />
de maintenir les structures actuelles en ajoutant<br />
ci et là de nouveaux éléments mais bien de définir un nouveau<br />
modèle de dialogue social dans l’entreprise adapté<br />
aux réalités <strong>des</strong> entreprises d’aujourd’hui.<br />
La <strong>Fédération</strong> <strong>des</strong> <strong>Artisans</strong> entend ainsi se référer aux critères<br />
européens pour définir ce qu’est une petite, une moyenne et<br />
une grande entreprise et fixer, sur base de ces critères, les<br />
seuils pour instituer une délégation du personnel et un comité<br />
mixte. Selon la <strong>Fédération</strong> <strong>des</strong> <strong>Artisans</strong>, ces critères correspondent<br />
à une réalité économique. Ainsi, il conviendrait de<br />
limiter l’instauration d’un comité mixte aux seules gran<strong>des</strong><br />
entreprises de plus de 250 salariés qui ont les moyens de s’organiser<br />
pour gérer un dialogue social plus formalisé. Limiter<br />
l’institution d’un comité mixte dans les gran<strong>des</strong> entreprises<br />
permettrait aussi de réduire les formalités à charge <strong>des</strong> petites<br />
et moyennes entreprises, notamment dans une logique de simplification<br />
administrative.<br />
Pour les petites entreprises, la <strong>Fédération</strong> <strong>des</strong> <strong>Artisans</strong> est<br />
d’avis qu’il faudrait privilégier le dialogue social non institutionnalisé<br />
et augmenter le seuil pour l’obligation d’instaurer<br />
une délégation du personnel à 50 salariés. L’instauration<br />
d’une représentation du personnel à partir de 50 salariés peut<br />
se justifier alors qu’il devient plus difficile pour l’employeur<br />
d’entretenir <strong>des</strong> relations directes avec chacun <strong>des</strong> salariés de<br />
l’entreprise.<br />
Il serait aussi essentiel de clarifier les attributions <strong>des</strong> représentants<br />
du personnel. Afin d’éviter un dédoublement <strong>des</strong><br />
obligations de l’employeur dans le cadre du dialogue social<br />
institutionnalisé, toutes les compétences de la délégation<br />
du personnel en matière d’information et de consultation<br />
devraient être transférées au comité mixte s’il en existe. Cela<br />
réduirait les charges <strong>des</strong> entreprises ce qui serait conforme au<br />
principe de simplification administrative. De plus, cela responsabiliserait<br />
davantage les représentants du personnel au<br />
sein du comité mixte qui par définition doivent veiller à garantir<br />
un meilleur flux d’informations vers les autres délégués.<br />
La <strong>Fédération</strong> <strong>des</strong> <strong>Artisans</strong> s’oppose à tout nouveau<br />
moyen qui entraînerait un coût supplémentaire pour<br />
l’entreprise alors que l’artisanat considère que le régime<br />
actuel est suffisant pour permettre aux représentants<br />
<strong>des</strong> salariés d’effectuer utilement leur mission. De plus,