Abstract SYMPHOS 2011

LA SILICIFICATION DES PHOSPHATES MAROCAINS :
TYPOLOGIE GENETIQUE ET CONSEQUENCES INDUSTRIELLES
Hamid EL HADDI 1 , Abdelmajid BENBOUZIANE 1 , Es-said JOURANI 2 , Mbarek
AMAGHZAZ 2 & Mustapha MOUFLIH 1 ,
Laboratoire des Géoressources Sédimentaires et Environnement, Université
Hassan II Mohammedia-Casablanca, Faculté des Sciences Ben M’Sik, Maroc,
Direction Géologie et d’Hydrogéologie, Pôle Industriel, Groupe OCP SA,
Casablanca/MAROC
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L’exploitation des richesses minières a contribué, de tous temps, au développement de l’Homme. Ce dernier a
toujours cherché à tirer profit, dès leurs découvertes et a déployé tous les moyens pour maximiser ce profit. Dans la
manière d’exploitation des gisements miniers. Tel est le cas de l’exploitation minière des phosphates au Maroc, qui
ont connu une hiérarchisation, au fil des temps, des priorités liées à l’extraction, l’enrichissement puis la valorisation
des phosphates.
La série phosphatée marocaine d’âge fini-Crétacée - Paléogène est considérée parmi les séries les plus riches
du monde en P2O5. En effet, le Maroc possède presque les 75% des réserves mondiales des phosphates, qui se
localisent principalement dans les bassins Oulad Abdoun, Gantour, Meskala et Oued Eddahab(Boucraa). Cette
minéralisation inestimable s’associe à des niveaux siliceux, des niveaux calcaires plus ou moins dolomitiques, des
niveaux argileux et marneux dans lesquels la montmorillonite et d’autres minéraux argileux magnésiens sont
fréquents. D’autres associations sont possibles (sables, grès, gypses...), leur éventail s’élargit lorsque la teneur des
niveaux phosphatés s’abaisse (Cas des séries phosphatées du Haut et Moyen Atlas).
Les phosphates marocains se caractérisent également par leur extrême richesse en phénomènes syn-sédimentaires
à post-diagénétiques. En effet ils constituent des gisements de référence pour les études géologiques d’une période
clé de l’histoire de la terre. A titre d’exemple la silicification avec toutes ses formes peut être considérée comme :
• un processus diagénétique précoce contrôlé par la granulométrie des particules sédimentaires. Les plus
fort taux de silicification sont souvent encaissés dans des faciès fins.
• un processus diagénétique précoce lié à la topographie et la bathymétrie qui engendre une quartzification,
opalisation, puis calcédonisation des faciès marneux et calcaires.
• un processus diagénétique plus tardif (Mésogenèse) en rapport avec le taux d’enfouissement et les
fluides dolomitisant.
• un processus indifférents au milieu. La calcédoine caractérise les silicifications en milieu calcaire, tandis
que l’opale, au moins originellement affectionne les roches argileuses, et la quartzification s’installe dans
les faciès sableux et gréseux.
Ce phénomène influence plus au moins la qualité des phosphates naturels qui contiennent des éléments qui
peuvent être valorisés en tant que sous-produits ou qu’il convient d’éliminer parce qu’ils constituent un danger
pour l’environnement par suite de l’utilisation des engrais phosphatés. Ces éléments affectent par la suite la
couleur, la densité et la viscosité de l’acide phosphorique. Par exemple les impuretés organiques sont généralement
présentées sous forme de suspensions colloïdales. Ainsi, l’acide phosphorique contenant ces matières organiques
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