Journal of Film Preservation - FIAF

Through the media we can use Inédits to promote affection and respect
for human experience. As the amateur filmmaker now moves on to a
new technology there is opportunity and need to locate, preserve and
activate the extraordinary record of human activity that the common
people of Europe, and the wider world so lovingly made with their
small-gauge cameras. The amateur is an expression of two of the greatest
human emotions - love and passion! Professional, commercial film is different
in kind, but who can suppose that it is somehow superior? Do
you want to write on a wall, or eat?
Par-delà les mariages et les baptêmes
Micheline Morisset
Ce film amateur – que tant d’archives ont méprisé – se révèle maintenant
être la source d’information la plus directe qui existe pour nous remettre
en contact avec un passé qui, jusqu’au début du siècle, ne nous était
connu que par des images fixes, peintures ou photos, immobiles dans le
temps, soustraites de leur contexte immédiat, figées dans leurs cadres et
nos questionnements. A mesure qu’ils réapparaissent, ces films – dits de
famille la plupart du temps, ou non professionnels quelquefois, ou
encore amateurs par les initiés – amènent les archivistes de tous les pays
à revoir leurs concepts en matière de cinéma et à accorder une importance
comparable sinon plus grande à ces documents généralement maladroits
et souvent peu attrayants mais véridiques, qu’aux productions
commerciales qui envahissent nos écrans de cinéma et de télévision.
Au Canada, depuis très tôt dans ce siècle, les explorateurs des territoires
du nord, en-dessous et au-dessus du 60ème parallèle, ont transporté des
caméras dans leurs sacs à dos et enregistré le développement de cet
espace immense habité depuis des millénaires par un grand nombre de
populations autochtones dont l’existence nous était demeurée jusqu’alors
à peu près inconnue. La plupart de ces explorateurs étaient des missionnaires,
souvent venus d’autres pays, envoyés encore pour “convertir les
sauvages”. D’autres étaient des ingénieurs-miniers, tel Robert Flaherty.
Depuis les années trente, ils ont presque tous trimballé un Ciné-Kodak;
plus tôt, certains intrépides avaient posé la caméra 35mm sur la “traîne
sauvage” et risqué leur vie pour rapporter des images de ce “grand nord”
tout à la fois fascinant et terrifiant.
Grâce à eux, nous pouvons revivre un âge de pierre qui nous est tout
proche, qui s’est poursuivi sur nos têtes sans que nous en soyons conscients
jusqu’à tout récemment, et qui existe toujours à un certain degré
puisque ce n’est que tout récemment que les populations indigènes de ce
pays, refoulées par les blancs littéralement dans leurs derniers retranchements,
ont eu accès à certains avantages de la vie moderne ainsi qu’à
toutes les aberrations qu’elle comporte. Les Archives nationales du
Canada ont reçu en dépôt quelques-uns de ces films, entre autres ceux
45 Journal of Film Preservation / 53 / 1996
The amateur film, once neglected by
archives, is now being revealed as the most
direct source of information about our past.
Film archivists are re-examining their
concepts of the relative importance of the
film materials they are collecting. In
Canada, the explorers of the northern
territories brought back valuable film
records of the previously little-known
indigenous population. The National
Archives of Canada has some of these films,
among others, those of the Moravian
Mission of Labrador. Just as important are
the family films. These films are in special
danger from commercial use in
documentaries and television: families are
offered video copies in exchange for films,
but they are required to sign away any
rights and the users are unlikely to care
about the preservation of the material once
they have used it. Happily, some families do
see the role their films play in the history of
their country and the need to preserve them.
Films made by the military and by priests in
their parishes are also valuable sources of
information about the society. In the United
States, AMIA, the Association of Moving
Image Archivists, has established a
committee of “inédits,” following the
example of the European Association Inédits
created in June 1991 in Paris. The two
organizations have established informal
links that reinforce their convictions as to the
importance of preserving this material.