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Journal of Film Preservation - FIAF

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politique en fait. N’oublions pas que les cinémathèques sont plus ou<br />

moins généreusement subventionnées par les pouvoirs publics, certaines<br />

d’entre elles font même partie intégrante d’une structure étatique, et il est<br />

inconcevable dans ce contexte que le travail qu’elles assument – et dont<br />

nous connaissons tous le coût considérable – serve uniquement des<br />

intérêts privés. Les autorités dont nous dépendons, en tout cas pour<br />

notre subsistance, attendent de nous que nous montrions les résultats de<br />

notre travail –- et c’est une attente légitime que nous ne pouvons pas ne<br />

pas rencontrer.<br />

Il s’agit toutefois de s’entendre sur le type de présentation. Je m’en<br />

tiendrai strictement ici à ce que j’appellerai des “présentations de cinémathèque”,<br />

proposées dans une salle qui relève de sa responsabilité<br />

directe et régie par certains principes. Il doit être clair que la pratique<br />

que je vais décrire ici et la grande liberté dont elle est assortie, ne s’applique<br />

absolument pas à tout autre mode de présentation, fut-il appelé<br />

“culturel”.<br />

Pour notre part, à Bruxelles, nous proposons une programmation à la<br />

fois abondante, discrète et non lucrative. Abondante, puisque nous montrons<br />

cinq films différents tous les jours de l’année, et discrète puisqu’elle<br />

ne fait l’objet d’aucune publicité payante. Nous publions un programme<br />

qui doit être acheté par nos visiteurs, et s’il est régulièrement commenté<br />

dans la presse, c’est uniquement sous la forme d’articles rédactionnels.<br />

J’insiste également sur le caractère non lucratif de cette activité: nos prix<br />

d’entrée demeurent délibérément modestes. A l’heure actuelle, un ticket<br />

pour une séance coûte un peu moins de 2$ s’il est acheté à l’avance. Un<br />

ticket acheté le jour même de la séance coûte moins de 3$. A titre de<br />

comparaison, les billets dans les salles de cinéma coûtent à présent en<br />

Belgique ± 8$. Cette modicité du prix des places correspond d’une part à<br />

la volonté de ne pas ériger cette activité de programmation en opération<br />

lucrative, mais prétend également encourager les visiteurs à suivre des<br />

rétrospectives, sans qu’une dépense trop lourde n’entrave la fréquence de<br />

leurs visites.<br />

C’est également une programmation qui se veut complémentaire à l’<strong>of</strong>fre<br />

de l’exploitation traditionnelle belge. En d’autres termes, comme cela<br />

arrive de plus en plus fréquemment, si certains classiques font l’objet<br />

d’une nouvelle exploitation, nous renonçons bien entendu à les montrer<br />

pendant la durée de leur exploitation, sauf autorisation expresse du distributeur.<br />

C’est en respectant rigoureusement ces règles, que nous avons<br />

obtenu une grande liberté dans l’utilisation des films qui nous sont confiés<br />

en dépôt et la gratuité totale de cette utilisation. Cela veut dire que<br />

nous ne payons pas de royalties aux ayants droit, ni pour les films<br />

déposés, ni pour ceux que nous leur empruntons. Nous ne sollicitons<br />

leur autorisation de les projeter que pour les films les plus récents<br />

(moins de 10 ans). Cette liberté-là est communément admise par tous les<br />

représentants de la pr<strong>of</strong>ession cinématographique en Belgique, qu’il<br />

s’agisse des producteurs locaux ou qu’il s’agisse des distributeurs de la<br />

place.<br />

Cette liberté, il a fallu la mériter. Tout d’abord en respectant les règles<br />

5 <strong>Journal</strong> <strong>of</strong> <strong>Film</strong> <strong>Preservation</strong> / 53 / 1996<br />

En sus reflexiones preparatorias del simposio<br />

de Jerusalén, Hoos Blotkamp pensó que se<br />

debían invitar a oradores que representaran<br />

tres concepciones distintas de la práctica de<br />

los archivos: uno que diera la prioridad a la<br />

preservación; un segundo que perteneciera a<br />

un archivo donde la programación fuera<br />

preponderante; y el tercero que tratara de<br />

llevar adelante los dos tipos de actividades<br />

al mismo tiempo.<br />

Por falta de candidatos que se identificaran<br />

exclusivamente con una de las dos primeras<br />

categorías, quedó Gabrielle Claes como<br />

única representante de los archivos, quién<br />

acotó que “sería prematuro llegar a la<br />

conclusión de que todos los archivos de la<br />

<strong>FIAF</strong> reparten equitativamente sus recursos<br />

entre la preservación y la presentación”.<br />

Recalcando que, tanto en materia de<br />

preservación como de presentación, nuestro<br />

interlocutor esencial es el productor,<br />

Gabrielle Claes expresa su satisfacción ante<br />

el diálogo establecido entre archivistas y<br />

productores y preconiza una autocrítica<br />

productiva por parte de los primeros en lo<br />

que se refiere a la práctica de los archivos de<br />

la <strong>FIAF</strong>.

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