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Journal of Film Preservation - FIAF

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particulière à certaines marques, Paillard-Bolex et Pathé par exemple, et<br />

avait rassemblé un choix étendu de leurs produits.<br />

Enfin, Moulatlet avait une passion peu courante au Canada: le 9,5mm.<br />

Ce format (de tournage, puis de diffusion) fut mis au point par Pathé en<br />

1922 et visait la clientèle familiale. Des années 30 aux années 50, il fut<br />

populaire en Europe et même diffusé au Québec où, à travers certains<br />

marchands qui entretenaient des liens avec la France, il fut importé et<br />

assura l’assise d’une bonne partie du cinéma familial québécois, jusqu’à<br />

l’arrivée du 8mm. (Certains de ces marchands québécois <strong>of</strong>fraient également<br />

en location des films sur support 9,5mm pour projections privées -<br />

Metropolis faisiait partie de leur catalogue).<br />

Ayant survécu à l’arrivée du son, puis de la couleur, le 9,5 ne fut bientôt<br />

plus utilisé qu’en Europe (France et Grande-Bretagne principalement);<br />

on le considère maintenant en voie de disparition. La collection<br />

Moulatlet reflète bien cette évolution et les cinquante années d’existence<br />

du format 9,5 sont parfaitement couvertes par le don qui comprend de<br />

plus quelques films (certains tournés par Moulatlet lui-même), une collection<br />

complète de la revue 9,5 et une abondante documentation sur les<br />

appareils.<br />

Le fonds Moulatlet de la Cinémathèque québécoise inclut aussi des<br />

appareils 8mm (un format commercialisé par Kodak à partir de 1932) et<br />

Super-8 (introduit en 1964). Ces appareils proviennent d’Amérique,<br />

d’Europe et d’Asie. On y retrouve aussi des appareils 16mm européens et<br />

américains couvrant les quarante premières années de l’histoire de ce format.<br />

Le cinéma amateur et semi-pr<strong>of</strong>essionnel occupe une place importante<br />

dans le paysage cinématographique canadien. Le fonds Camille Moulatlet<br />

reflète cette vie spécifique: il en couvre à peu près tous les aspects, des<br />

années 20 aux années 70.<br />

A l’été 1993, la Cinémathèque québécoise a présenté une première exposition<br />

montée à partir de la collection (1) Moulatlet. Cette exposition a<br />

rejoint un public très large qui y a retrouvé avec bonheur un certain<br />

cinéma qui, il y a peu de temps, faisait partie de la vie familiale de nombreux<br />

Québécois.<br />

(1) Cette collection est entièrement cataloguée et l’information accessible à tout usager de<br />

notre médiathèque - et elle le sera bientôt sur Internet.<br />

Refound films, with happiness<br />

Peter von Bagh<br />

There is, perhaps, a moment when our beloved themes and preoccupations<br />

converge: the scope <strong>of</strong> programming and the scale <strong>of</strong> the films<br />

(with inevitable “masterpieces” from time to time), the unity <strong>of</strong> cityscape<br />

and projections, the selfish pr<strong>of</strong>essional feeling that you couldn’t spend<br />

eight days better than this, the simple act <strong>of</strong> seeing. Bologna’s Il Cinema<br />

59 <strong>Journal</strong> <strong>of</strong> <strong>Film</strong> <strong>Preservation</strong> / 53 / 1996<br />

Historical Column<br />

Chronique historique

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