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arbres aléatoires, conditionnement et cartes planaires - DMA - Ens

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Nous pouvons maintenant définir l’arbre brownien. Si T ∈ T <strong>et</strong> x ∈ R, on note Q x (T ,dY ) la<br />

loi du processus gaussien (Y σ ,σ ∈ T ) caractérisé par<br />

• E(Y σ ) = x,<br />

• Cov(Y σ ,Y σ ′) = d(ρ,σ ∧ σ ′ ),<br />

où σ ∧ σ ′ est le plus proche ancêtre commun à σ <strong>et</strong> σ ′ , c’est-à-dire le somm<strong>et</strong> de T vérifiant<br />

la relation [[ρ,σ ∧ σ ′ ]] = [[ρ,σ]] ∩ [[ρ,σ ′ ]] (sous une hypothèse faible sur T toujours réalisée dans<br />

la suite, (Y σ ,σ ∈ T ) a une modification continue). Notons n la loi de l’excursion brownienne<br />

normalisée. On définit une mesure de probabilité N x (dT dY ) sur T sp en posant<br />

∫<br />

∫ ∫<br />

N x (dT dY )F(T ,Y ) = n(de) Q x (T e ,dY )F(T e ,Y ).<br />

La mesure N x est la loi de l’arbre brownien issu de x 1 .<br />

Le serpent brownien, introduit par Le Gall, est un obj<strong>et</strong> intimement lié à l’arbre brownien.<br />

Nous renvoyons le lecteur à [37] pour une présentation détaillée du serpent brownien <strong>et</strong> de<br />

certaines de ses applications. Le serpent brownien est un processus de Markov à valeurs dans<br />

l’espace des trajectoires arrêtées<br />

W = ⋃<br />

C([0,t], R).<br />

t∈R +<br />

Pour tout w ∈ W, on pose ζ w = t si w ∈ C([0,t], R). Autrement dit, ζ w représente le temps<br />

de vie de la trajectoire w. De plus, on note ŵ = w(ζ w ) le point terminal de w. On définit une<br />

distance d W sur W de la façon suivante :<br />

d W (w,w ′ ) = sup<br />

t≥0<br />

∣<br />

∣w(t ∧ ζ w ) − w ′ (t ∧ ζ w ′) ∣ + |ζ w − ζ w ′|.<br />

On peut alors montrer que l’espace W muni de la distance d W est un espace polonais.<br />

Construisons à présent le serpent brownien “conditionnellement à son temps de vie”. Pour<br />

cela, on se donne une fonction continue f : [0,1] −→ [0,+∞) telle que f(0) = 0, <strong>et</strong> l’on pose<br />

pour tous 0 ≤ s ≤ s ′ ≤ 1,<br />

m(s,s ′ ) = inf<br />

u∈[s,s ′ ] f(u).<br />

Soit x ∈ R. Il existe alors un processus de Markov inhomogène (W s ,0 ≤ s ≤ 1) à valeurs dans W<br />

tel que W 0 = x presque sûrement, <strong>et</strong> dont le noyau de transition est caractérisé par la description<br />

suivante : pour tous 0 ≤ s ≤ s ′ ≤ 1,<br />

• W s ′(t) = W s (t) pour tout t ≤ m(s,s ′ ), presque sûrement,<br />

• (W s ′(m(s,s ′ ) + t) − W s (m(s,s ′ )),0 ≤ t ≤ f(s ′ ) − m(s,s ′ )) est indépendant de W s <strong>et</strong><br />

suit la loi d’un mouvement brownien partant de 0.<br />

On note θ f x la loi du processus (W s ,s ≥ 0) <strong>et</strong> l’on pose,<br />

N x (dζ dW) = n(dζ)θ ζ x(dW).<br />

Le serpent brownien est alors le processus canonique ((ζ s ,0 ≤ s ≤ 1),(W s ,0 ≤ s ≤ 1)) de<br />

l’espace C([0,1], R + ) × C([0,1], W) muni de la mesure de probabilité N x .<br />

Remarquons que l’on peut définir sous N x un processus Y = (Y σ ,σ ∈ T ζ ) en posant pour<br />

tout s ∈ [0,1] tel que σ = ṡ,<br />

Y σ = Ŵs.<br />

1 Les notations n <strong>et</strong> Nx introduites ici n’ont pas les mêmes significations que dans le chapitre 3.<br />

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