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arbres aléatoires, conditionnement et cartes planaires - DMA - Ens

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On peut alors montrer qu’il existe une marche aléatoire (X n ) n≥0 de loi de sauts ν telle que sous<br />

Π µ , presque sûrement, pour tout n ∈ {1,... ,#A − 1},<br />

{<br />

}<br />

H n = # j ∈ {1,... ,n} : X j = inf X k .<br />

j≤k≤n<br />

1.1.2. Arbres continus aléatoires. En vue d’étudier la structure limite de certains <strong>arbres</strong><br />

discr<strong>et</strong>s aléatoires, Aldous a introduit la notion d’arbre continu aléatoire.<br />

L’ensemble des <strong>arbres</strong> continus que nous considérerons est l’ensemble des <strong>arbres</strong> réels compacts<br />

enracinés. Un arbre réel est un espace métrique (T ,d) tel que pour chaque couple de points<br />

(σ 1 ,σ 2 ) de T , il existe un unique arc noté [[σ 1 ,σ 2 ]] reliant σ 1 à σ 2 , c<strong>et</strong> arc étant isométrique à un<br />

segment. Dans la suite, nous ne considérerons que des <strong>arbres</strong> réels compacts <strong>et</strong> enracinés, c’està-dire<br />

ayant un point ρ distingué, que nous appellerons la racine. Deux <strong>arbres</strong> réels compacts <strong>et</strong><br />

enracinés T <strong>et</strong> T ′ de racines respectives ρ <strong>et</strong> ρ ′ sont dits isométriques s’il existe une isométrie<br />

φ de T sur T ′ telle que φ(ρ) = ρ ′ . Nous noterons T l’ensemble des classes d’isométrie d’<strong>arbres</strong><br />

réels compacts enracinés.<br />

L’espace T est muni de la distance de Gromov-HausdorffGH définie de la façon suivante :<br />

si T <strong>et</strong> T ′ sont deux <strong>arbres</strong> réels compacts de racines respectives ρ <strong>et</strong> ρ ′ , alors<br />

GH(T , T ′ ) = inf { δ Haus (ϕ(T ),ϕ ′ (T ′ )) ∨ δ(ϕ(ρ),ϕ ′ (ρ ′ )) } ,<br />

où l’infimum est pris sur tous les plongements isométriques ϕ : T → E <strong>et</strong> ϕ ′ : T ′ → E dans un<br />

même espace métrique (E,δ). On rappelle que si (E,δ) est un espace métrique, on note δ Haus<br />

la distance de Hausdorff définie sur l’ensemble des sous-ensembles compacts de E.<br />

On peut donner une définition équivalente de la distance de Gromov-Hausdorff. Pour ce<br />

faire, il nous faut introduire la notion de correspondance entre deux espaces métriques. Une<br />

correspondance entre deux espaces métriques (E,δ) <strong>et</strong> (E ′ ,δ ′ ) est un sous-ensemble R de E ×E ′<br />

tel que pour tout x ∈ E (respectivement tout x ′ ∈ E ′ ), il existe x ′ ∈ E ′ (respectivement x ∈ E)<br />

tel que (x,x ′ ) ∈ R. La distorsion de la correspondance R est alors définie par<br />

dis(R) = sup { |δ(x,y) − δ ′ (x ′ ,y ′ )| : (x,x ′ ),(y,y ′ ) ∈ R } .<br />

Si T <strong>et</strong> T ′ sont deux <strong>arbres</strong> réels compacts de racines respectives ρ <strong>et</strong> ρ ′ , on note C(T , T ′ )<br />

l’ensemble des correspondances entre T <strong>et</strong> T ′ . On a alors<br />

GH(T , T ′ ) = 1 2 inf { dis(R) : R ∈ C(T , T ′ ),(ρ,ρ ′ ) ∈ R } .<br />

Evans, Pitman & Winter [24] ont montré que l’espace (T,GH) est un espace polonais.<br />

On peut construire un arbre réel par un codage similaire au codage d’un arbre planaire par<br />

son processus de contour. Plus précisément, si f : [0,+∞) → [0,+∞) est une fonction continue<br />

à support compact telle que f(0) = 0, on peut construire l’arbre réel compact codé par f de la<br />

façon suivante. Soit d f la pseudo-distance sur R + donnée par la relation<br />

d f (s,t) = f(s) + f(t) − 2 inf<br />

u∈[s,t] f(u),<br />

avec 0 ≤ s ≤ t. On peut alors définir une relation d’équivalence sur R + en posant s ∼ t si<br />

d f (s,t) = 0. L’arbre codé par f est alors l’espace quotient<br />

T f = [0,+∞)/ ∼<br />

muni de la distance d f <strong>et</strong> enraciné en la classe d’équivalence de 0. Pour tout s ∈ [0,+∞), on<br />

notera ṡ la classe d’équivalence de s. Ainsi ṡ est un somm<strong>et</strong> de T f à distance f(s) de la racine.<br />

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