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arbres aléatoires, conditionnement et cartes planaires - DMA - Ens

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De plus, il existe une mesure N 0 sur l’espace T sp telle que<br />

lim<br />

ε↓0<br />

N 0 (dT dY | X T ,Y ⊂ (−ε, ∞)) = N 0 (dT dY ),<br />

au sens de la convergence étroite des mesures sur T sp .<br />

Le deuxième théorème principal de ce travail donne une représentation explicite de l’arbre réel<br />

spatial de loi N 0 au moyen d’une transformation de l’arbre brownien analogue à la transformation<br />

de Vervaat du pont brownien.<br />

Rappelons brièvement en quoi consiste la transformation de Vervaat du pont brownien. Soit<br />

(B t ,t ∈ [0,1]) un pont brownien sur [0,1]. Il est connu que presque sûrement, il existe un unique<br />

instant t ∗ ∈ [0,1] tel que<br />

B t∗ = min<br />

t∈[0,1] B t.<br />

On définit un processus B ∗ = (B ∗ t ,t ∈ [0,1]) par la transformation<br />

B ∗ t = B {t∗+t} − B t∗ ,<br />

où {t ∗ + t} est la partie fractionnaire de t ∗ + t. Vervaat [52] a montré que la loi du processus B ∗<br />

est alors la loi n de l’excursion brownienne normalisée.<br />

La transformation que nous effectuons sur les <strong>arbres</strong> réels spatiaux est une opération de<br />

“réenracinement au minimum”. Présentons tout d’abord en quoi consiste le réenracinement d’un<br />

arbre réel spatial en l’un de ses somm<strong>et</strong>s. Si (T ,Y ) ∈ T sp <strong>et</strong> σ ∈ T , on définit l’arbre réenraciné<br />

(T [σ] ,Y [σ] ) de la façon suivante. L’arbre T [σ] est l’arbre T , mais sa racine est le somm<strong>et</strong> σ <strong>et</strong><br />

non plus ρ. Puis on translate les positions spatiales en posant pour tout σ ′ ∈ T ,<br />

Y [σ]<br />

σ ′ = Y σ ′ − Y σ .<br />

Par ailleurs, on montre (voir la proposition 3.2.5) que sous la mesure N 0 , il existe presque<br />

sûrement un unique somm<strong>et</strong> σ ∗ ∈ T tel que<br />

Y σ∗ = min {Y σ : σ ∈ T }.<br />

On est alors en mesure d’énoncer le deuxième théorème principal de ce travail.<br />

Théorème 1.4.2. La mesure N 0 est la loi sous N 0 de l’arbre réenraciné (T [σ∗] ,Y [σ∗] ).<br />

Le point de départ de la preuve de ce théorème est une propriété d’invariance de l’opération<br />

de réenracinement sous N 0 . Marckert & Mokkadem [45] (voir aussi le théorème 3.2.3) ont montré<br />

que pour toute fonction mesurable positive sur T sp <strong>et</strong> pour tout s ∈ [0,1], on a<br />

(<br />

N 0<br />

(F T [ṡ] ,Y [ṡ])) = N 0 (F(T ,Y )) .<br />

Les théorèmes 1.4.1 <strong>et</strong> 1.4.2 peuvent être exprimés en termes du serpent brownien. Tout<br />

d’abord, notons que la proposition 3.2.5 nous assure que N 0 presque sûrement, il existe un<br />

unique s ∗ ∈ [0,1] tel que<br />

}<br />

Ŵ s∗ = min{Ŵs : s ∈ [0,1] = min {W s (t) : t ∈ [0,ζ s ], s ∈ [0,1]} .<br />

De plus, pour tout s ∈ [0,1], on pose<br />

ζ [s]<br />

r = ζ s + ζ {s+r} − 2 inf<br />

[s,{s+r}] ζ,<br />

Ŵ [s]<br />

r<br />

= Ŵ{s+r} − Ŵs.<br />

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