arbres aléatoires, conditionnement et cartes planaires - DMA - Ens
arbres aléatoires, conditionnement et cartes planaires - DMA - Ens
arbres aléatoires, conditionnement et cartes planaires - DMA - Ens
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
CHAPITRE 1<br />
Introduction<br />
Ce travail de thèse est consacré à l’étude d’<strong>arbres</strong> aléatoires. Dans l’introduction à ce travail,<br />
nous présenterons dans la partie 1.1 les <strong>arbres</strong> généalogiques aléatoires, c’est-à-dire les <strong>arbres</strong><br />
décrivant la généalogie d’une population aléatoire. Puis dans la partie 1.3, nous enrichirons la<br />
structure d’<strong>arbres</strong> généalogiques pour en faire des <strong>arbres</strong> spatiaux. Un arbre spatial sera alors<br />
un arbre généalogique pour lequel on a attribué à chacun de ses somm<strong>et</strong>s une position spatiale.<br />
Enfin dans la partie 1.5, nous présenterons les liens entre certains <strong>arbres</strong> spatiaux <strong>et</strong> les <strong>cartes</strong><br />
<strong>planaires</strong> biparties.<br />
Les parties 1.2, 1.4 <strong>et</strong> 1.6 présentent les contributions originales de ce travail de thèse.<br />
1.1. Arbres généalogiques aléatoires<br />
1.1.1. Arbres de Galton-Watson. Un arbre de Galton-Watson est un arbre discr<strong>et</strong><br />
aléatoire qui décrit la généalogie d’une population gouvernée par un processus de Galton-Watson<br />
(ou processus de branchement discr<strong>et</strong>). Ce modèle d’<strong>arbres</strong> généalogiques a été introduit par Neveu<br />
[48].<br />
Commençons par présenter le formalisme des <strong>arbres</strong> discr<strong>et</strong>s. On note U l’ensemble des mots<br />
d’entiers défini par<br />
U = ⋃ n≥0<br />
N n ,<br />
où par convention N = {1,2,...} <strong>et</strong> N 0 = {∅}. Un élément de U est une suite u = u 1 ...u n<br />
<strong>et</strong> l’on pose |u| = n de sorte que |u| représente la génération de u. En particulier, |∅| = 0. De<br />
plus, si u = u 1 ...u n ∈ U \ {∅} = U ∗ alors on note ǔ le père de u c’est-à-dire ǔ = u 1 ... u n−1 .<br />
Enfin si u = u 1 ...u n ∈ U <strong>et</strong> v = v 1 ...v m ∈ U, on définit la concaténation de u <strong>et</strong> v par<br />
uv = u 1 ...u n v 1 ...v m . En particulier u∅ = ∅u = u.<br />
Un arbre planaire est un sous-ensemble fini A de U vérifiant les propriétés suivantes :<br />
• ∅ ∈ A,<br />
• si u ∈ A \ {∅} alors ǔ ∈ A,<br />
• pour tout u ∈ A, il existe un nombre k u (A) ≥ 0 tel que uj ∈ A si <strong>et</strong> seulement si<br />
1 ≤ j ≤ k u (A).<br />
On note A l’ensemble des <strong>arbres</strong> <strong>planaires</strong>. Si A ∈ A, on note H(A) la hauteur de A c’est-à-dire<br />
H(A) = max{|u| : u ∈ A}.<br />
Tout arbre planaire est codé par un processus appelé processus de contour. Pour définir le<br />
processus de contour d’un arbre planaire A, imaginons une particule se déplaçant tout autour<br />
de A dans le sens des aiguilles d’une montre à vitesse 1. Chaque arête est visitée deux fois par la<br />
particule si bien qu’il lui faut un temps 2(#A − 1) pour parcourir entièrement A. Pour chaque<br />
7