– pour chaque <strong>pas</strong> <strong>de</strong> <strong>temps</strong> <strong>local</strong> <strong>de</strong> 1 à n– évaluer H pour les cellules marquées 1 au <strong>temps</strong> t loc + ∆t min2– interpoler H pour les cellules marquées 3 et 4 au <strong>temps</strong> t loc + ∆t min2– évaluer E pour les cellules marquées 1 et 3 au <strong>temps</strong> t loc + ∆t min– t loc = t loc + ∆t min– évaluer H pour les cellules marquées 1 au <strong>temps</strong> t m + ∆t c2– évaluer E pour les cellules marquées 2,3 et 4 au <strong>temps</strong> t m + ∆t c– t loc = t m + ∆t c2– pour chaque <strong>pas</strong> <strong>de</strong> <strong>temps</strong> <strong>local</strong> <strong>de</strong> 1 à n– évaluer les champs électriques E pour les cellules marquées 1 au <strong>temps</strong> t loc + ∆t min2– interpoler E pour les cellules marquées 3 et 4 au <strong>temps</strong> t loc + ∆t min2– évaluer H pour les cellules marquées 1 et 3 au <strong>temps</strong> t loc + ∆t min– t loc = t loc + ∆t min– évaluer les champs E sur les cellules marquées 1 au <strong>temps</strong> t loc + ∆t min2– t m = t m + ∆t cCette métho<strong>de</strong> est simple à mettre en œuvre et donne <strong>de</strong> très bons résultats : on retrouve bien lasolution numérique attendue et le gain <strong>de</strong> <strong>temps</strong> calcul est significatif. Toutefois, la propriété <strong>de</strong> stabilitédu schéma leap-frog n’est plus assurée et peut entraîner <strong>un</strong>e explosion du schéma sur <strong>de</strong> longs <strong>temps</strong> <strong>de</strong>calcul : il faut d’ailleurs souvent diminuer la condition CFL pour arriver au terme <strong>de</strong>s longues simulations.Par exemple, <strong>dans</strong> les résultats numériques données <strong>dans</strong> la section 4, la contrainte à été durcied’<strong>un</strong> facteur 0.8 afin d’être stable sur les <strong>temps</strong> <strong>de</strong> simulation considérés. Ce phénomène a été étudié<strong>dans</strong> d’autres stratégies [9], [12], et semble dû à <strong>un</strong> cumul d’on<strong>de</strong>s parasites apparaissant à l’interface.Ce problème, que l’on rencontre souvent lors d’utilisation <strong>de</strong> <strong>pas</strong> <strong>de</strong> <strong>temps</strong> <strong>local</strong>, peut se comprendreintuitivement : lors d’<strong>un</strong> leap-frog classique, on a vu que l’énergie associée est conservée ce qui rendle schéma stable. Cette conservation d’énergie est due à <strong>un</strong>e simplification <strong>de</strong>s flux lorsque l’on sommeles énergies sur toutes les cellules. Lors <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> <strong>pas</strong> <strong>de</strong> <strong>temps</strong> <strong>local</strong>, cette simplification n’a engénéral plus lieu. En effet, à l’interface entre les classes <strong>de</strong> cellules, elle ne peut avoir lieu pour la simpleraison que, <strong>de</strong> part et d’autre <strong>de</strong> cette interface, <strong>de</strong>s schémas différents sont appliqués (certains champssont calculés et d’autres non), ce qui empêche la simplification <strong>de</strong>s flux lors <strong>de</strong> l’écriture <strong>de</strong> l’énergieglobale du schéma. Ces flux parasites sont alors <strong>un</strong>e source d’énergie superflue qui à long terme peutprovoquer <strong>un</strong>e explosion si ces termes ne sont <strong>pas</strong> dissipatifs.Une autre approche consiste alors à utiliser les champs inconnus comme <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> liberté pour forcer<strong>un</strong>e conservation d’énergie et ainsi garantir la stabilité du schéma : c’est ce qui est brièvement expliqué<strong>dans</strong> la section suivante.3.1.2 Métho<strong>de</strong> avec conditions <strong>de</strong> raccord à l’interfaceUne autre approche, développée entre autres <strong>dans</strong> [9] et [10], consiste à créer <strong>un</strong>e séparation entre les<strong>de</strong>ux domaines (cellules 1 et 2) et ainsi considérer les <strong>de</strong>ux algorithmes indépendamment, chac<strong>un</strong> avec <strong>un</strong><strong>pas</strong> <strong>de</strong> <strong>temps</strong> associé. Pour ce, on définit <strong>de</strong>s inconnues correspondant aux champs inconnus à l’interface,pour le domaine 1 et pour le domaine 2 (il y a donc redondance <strong>de</strong>s inconnues à la frontière). L’idée est<strong>de</strong> ne <strong>pas</strong> imposer <strong>un</strong>e continuité forte entre ces inconnues (égalité) mais <strong>de</strong> leur permettre d’avoir <strong>de</strong>svaleurs différentes. On écrit alors la variation d’énergie du système entre <strong>de</strong>ux instants successifs, qui nedépend que <strong>de</strong> ces inconnues. En effet, comme évoqué précé<strong>de</strong>mment, les énergies <strong>de</strong> cellules n’ayantque <strong>de</strong>s voisins <strong>de</strong> même classe (par sur l’interface) se simplifient car le schéma leap-frog est conservatif.On peut donc imposer <strong>un</strong>e condition <strong>de</strong> raccord entre ces inconnues permettant d’avoir conservation <strong>de</strong>cette énergie, et ainsi assurer la stabilité du schéma global.Cette stratégie a déjà été utilisée et donne <strong>de</strong> bons résultats. Cependant, ces conditions <strong>de</strong> raccord nesont autre qu’<strong>un</strong> système linéaire liant les inconnues qu’il faut résoudre à chaque itération temporelle ;24
si leur exploitation est envisageable en 1D, elle <strong>de</strong>vient lour<strong>de</strong> lors du <strong>pas</strong>sage en dimension supérieure.L’intérêt <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> <strong>pas</strong> <strong>de</strong> <strong>temps</strong> <strong>local</strong> en est alors réduit d’autant.3.1.3 ApplicationPour montrer l’intérêt <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> <strong>pas</strong> <strong>de</strong> <strong>temps</strong> <strong>local</strong> à <strong>de</strong>ux classes avec interpolation, onl’a appliquée à la diffraction d’<strong>un</strong>e on<strong>de</strong> plane par <strong>un</strong> cône plat et l’on observe les champs en <strong>un</strong> pointA (voir la figure 10 (a)). Dans le maillage <strong>de</strong> l’exemple étudié, seulement 20% <strong>de</strong>s cellules requièrentl’utilisation du <strong>pas</strong> <strong>de</strong> <strong>temps</strong> minimal (classe 1). On constate sur la figure 10 (c) <strong>un</strong>e coïnci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>scourbes obtenues avec et sans <strong>pas</strong> <strong>de</strong> <strong>temps</strong> <strong>local</strong>, pour <strong>un</strong> <strong>temps</strong> <strong>de</strong> calcul divisé par 1.5 avec utilisationdu <strong>pas</strong> <strong>de</strong> <strong>temps</strong> <strong>local</strong>.AZZXXYY(a) Maillage avec PML(b) Maillage du cône100Schema classiqueAvec interpolation0Ey (V/m)−100−200−3000 1e−08 2e−08 3e−08<strong>temps</strong> (s)(c) Champs E y au point AFIG. 10 – Maillage volumique et surfacique <strong>de</strong> l’objet et solutions obtenuesIl est important <strong>de</strong> rappeler le fait que cette métho<strong>de</strong> peut souffrir <strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> stabilité à <strong>temps</strong>long : il faut alors contraindre plus fortement la condition CFL pour que la simulation arrive à terme.De plus, on n’est <strong>pas</strong> en mesure pour le moment d’affirmer (ou d’infirmer) que cette métho<strong>de</strong> est stablesi l’on contraint suffisamment le <strong>pas</strong> <strong>de</strong> <strong>temps</strong> <strong>local</strong>. D’autres résultats numériques sont donnés <strong>dans</strong> lasection 4.Des résultats numériques concernant la métho<strong>de</strong> avec conditions <strong>de</strong> raccord peuvent être trouvés<strong>dans</strong> [9], [10].25