Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Conseil Général. Pour le contribuable, ce fut techniquement neutre. Pour les élus par contre se pose<br />
clairement la question du dynamisme des recettes futures et du développement de la Ville. Faut-il<br />
développer l’habitat pour augmenter nos recettes au détriment de l’activité économique ? Nos<br />
concitoyens devront malgré cela trouver un emploi le plus proche de leur domicile possible ! Nous ne<br />
souhaitons pas que <strong>Brumath</strong> se transforme en cité dortoir.<br />
Pour ma part, je pense qu’il faut un équilibre. La PDA est notre contribution à l’économie et à l’emploi,<br />
mutualisée avec les communes de la CCRB. Pour les années à venir, il est indispensable que nous<br />
mettions l’accent sur le développement du logement. L’adoption du PLU nous donne un outil précieux<br />
pour ce faire, et la ZAC de la scierie a toute sa pertinence, tant pour nos jeunes et les futurs employés<br />
des entreprises qui viendraient s’implanter que pour les recettes futures du budget communal.<br />
En matière de recettes, il faut noter la diminution des dotations de l’Etat de 7,8% depuis 2009, soit<br />
moins 139 000 € en l’espace de 2 ans. Il y a 3 explications principales à cela :<br />
• La population DGF (dotation globale de fonctionnement) prise en compte a dépassé les<br />
10 000 habitants en 2009 d’où la perte de la dotation de solidarité rurale au profit de la<br />
dotation de solidarité urbaine qui est calculé différemment<br />
• Faisant parti des villes de + 10 000 h, le critère « logement social » entre en ligne de<br />
compte.<br />
• Notre « effort fiscal » qui est très largement en-dessous de la moyenne de la strate. En<br />
claire si notre pression fiscale était plus élevée, la dotation en tiendrait compte.<br />
Et les dotations de l’Etat vont encore baisser dans les années à venir.<br />
A <strong>Brumath</strong> nous avons su anticiper sans toucher à la fiscalité pour l’instant. L’instauration de la taxe<br />
sur la consommation d’électricité et la taxe locale sur les publicités extérieures vont permettre de<br />
garantir des ressources pérennes sur le budget de la Ville.<br />
Nous aurions souhaité disposer à la fois des mêmes dotations et des recettes nouvelles provenant de<br />
ces taxes. Cependant la majorité du Conseil municipal a fait les bons choix en instaurant des recettes<br />
dont nous avons entièrement la maîtrise plutôt que de se plaindre et d’attendre des autres, fusse<br />
l’Etat, qu’ils pourvoient à nos besoins.<br />
Notre fiscalité, quant à elle, n’a varié depuis le début du mandat que de +1%, c’était en 2008. La taxe<br />
d’habitation a fait l’objet d’un ajustement technique sur les abattements si bien que les ménages les<br />
moins fortunés ont pu bénéficier d’une baisse. Cela étant, il ne sera plus possible à l’avenir de ne pas<br />
augmenter les taux. J’y reviendrai tout à l’heure.<br />
La dette de la ville est toujours largement inférieure aux moyennes des villes de la même strate de<br />
population. Les dernières données disponibles sont 2010. Cette année là la moyenne de la dette par<br />
habitant en France était de 1065 €. A <strong>Brumath</strong>, de 2008 à 2012 la dette par habitant est passée de<br />
402 € à 432 € ! Nous aurons toujours besoin de faire appel à l’emprunt pour les investissements. Je<br />
rappelle que l’appel à l’emprunt n’est pas une aberration. Le recours a l’emprunt fait porter le<br />
financement d’un équipement sur ses bénéficiaires.<br />
Qu’en est-il de la réduction des frais de fonctionnement ? Nous faisons des efforts dans ce domaine,<br />
et l’adjoint chargé des finances n’arrête pas de harceler l’administration et les services en ce sens. Le<br />
principal poste budgétaire de fonctionnement est celui du personnel. Vous me direz qu’on peut<br />
toujours mieux faire. Je voudrais vous donner 2 chiffres : dans les communes de taille équivalente à<br />
<strong>Brumath</strong>, l’effectif moyen est de 20 agents pour 1000 habitants. Chez nous, même si on intègre les<br />
effectifs de la Communauté de Communes et de nos « satellites » que sont la Maison de l’Enfance et<br />
Horizon Jeunes (qui ne peuvent exister sans nos subventions), ce ratio est de 12 agents pour 1000<br />
habitants. C’est dire l’effort déjà fait ! Et grâce aux efforts de tous et aux implications des élus comme<br />
du personnel, je ne crois pas que nous ayons à rougir ni des services proposés à nos concitoyens, ni<br />
de l’état de notre Ville ou de notre patrimoine.<br />
Dernier point et pas des moindres, nous pouvons réduire nos investissements ou tout du moins les<br />
étaler dans le temps. La municipalité a travaillé cette question et nous allons effectivement proposer<br />
de repousser certains projets. Il s’agit d’opérations qui sont apparues en cours de mandat :<br />
o la chaufferie bois de l’ensemble du Centre culturel. Nous attendrons le retour<br />
d’expérience de la chaufferie du centre-ville pour nous déterminer sur cette opération<br />
o l’isolation de certains bâtiments communaux. Là encore nous nous déciderons en<br />
fonction des résultats des opérations en cours<br />
o le nouveau gymnase qui accompagnera le futur collège<br />
Procès-Verbal du Conseil municipal du <strong>23</strong> <strong>janvier</strong> 2012 16