l'hysterosalpingographie - Centre de Documentation Numérique ...

1 INTRODUCTION
Du fait de leur fonction dans le transport des gamètes, du zygote et de l'embryon, et comme site de
fécondation, les trompes de Fallope jouent un rôle important dans la reproduction humaine. En
raison de leur structure elles sont sujettes à diverses pathologies. Ce qui rend le facteur tubaire l'une
des causes les plus fréquentes de l'infertilité féminine. 10, Il, 12, 13, 14, 15
L'évaluation de l'atteinte tubaire inclut dans les bilans préliminaires l'hystérosalpingographie
(HSG) qui est classé parmi les examens les plus répandus et les plus efficaces l6 , 17, 18, 19, 20. La
détermination radiologique des paramètres comme: l'obstruction proximale, l'obstruction distale,
l'hydrosalpinx, les adhérences, l'endométriose et même l'infection par le Chlamydia trachomatis 21
est généralement confrontée aux résultats par laparoscopie . Cette dernière étant considérée comme
examen standard 22 , 23, 24, 25.
Les concordances HSG - cœlioscopie rapportées par les études antérieures sont très diverses 26 , 27, 28.
La principale limite de l'HSG est la détection des adhérences 29 , 30, 31, 32. La détermination de
l'obstruction proximale est dubitative. Il arrive souvent qu'il se crée des spasmes utero-tubaires
donnant de fausses appréciations 33 . L'endométriose cause rarement des anomalies à l'HSG 34 .
Concernant les obstructions distales et l'hydrosalpinx, leur diagnostic à l'HSG sera considéré avec
un certain recul 35 .
Pour des auteurs comme Swart 36 , et Mol B. W. 37 , l'HSG quoique limitée par sa faible sensibilité a
une grande spécificité qui fait d'elle une méthode utile dans la prise en charge de l'obturation
tubaire.
Au Cameroun, la fréquence de l'atteinte tubaire dans l'infertilité féminine est similaire aux données
de la littérature avec un pourcentage de 75 à 80 %38. Considérant les connaissances actuelles sur
l'HSG, quel crédit accorder aux compte-rendus que nous fournissent nos radiologues? La
possibilité de bénéficier d'une HSG et/ou une cœlioscopie n'est pas à la portée de toute
camerounaise au regard du nombre restreint et l'éloignement des centres spécialisés fiables, ainsi
que le coût élevé de ces investigations par rapport aux revenus de nos familles. Le schéma classique
de l'évaluation de l'atteinte tubaire prévoyant une HSG puis une cœlioscopie qui confirmerait et
éclaircirait la pathologie tubaire est-il absolun1ent nécessaire? Y Aurait-il des paramètres pour
lesquels le diagnostic radiologique peut permettre à nos cliniciens d'orienter la patiente vers des
méthodes comme l'adoption, la n1icrochirurgie, ou la fécondation in vitro (FIV) ? L'amélioration
des conditions de travail sur le plan radiologique avec le nombre croissant de radiologues
installés dans nos grandes villes, l'utilisation des antispasmodiques, l'utilisation des
produits de contraste (PDC) hydro-iodés, l'injection du PDC sous contrôle scopique,
18