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Le rôle joué par ma famille a été un
d’essentiel, mes parents étant
intégralement ou partiellement des
professeurs de langues modernes – y
compris de français, à parité avec les
professeurs du Lycée Théorique no. 1
d’Adjud (c’était ce qu’il portait comme
nom, à l’époque, si je ne me trompe…).
CIU : Dans notre département de
Vrancea, on connaît peu de choses sur
les volumes traduits et publiés par toi en
France, Belgique, etc. Quels ont été les
auteurs roumains préférés dans tes
traductions ? Mais les écrivains
étrangers traduits par toi en roumain ?
CF : Très brièvement, une revue de mes
activités en ce moment : je suis l’auteur
d’une quarantaine de livres, dont dix‐
sept de poésie, le reste étant des cours
magistraux, dictionnaire (dont le premier
Dictionnaire d’argot Français‐Roumain,
paru aux éditions Nemira en 1995, à
Bucarest). A noter que, à ce jour, il y a
trois livres de publiés sur moi et mes
activités littéraires et francophones :
« Constantin FROSIN, un Roumain
mondialisé par la Francophonie », par V.
Anghel et C. Coatu, éd. Le Brontosaure,
Paris, 2006, « Constantin FROSIN,
Francophile roumain », sous la direction
de Laurent FELS, éditions Poiêtês,
Luxembourg, et « Ce Peu qui est Tout (la
poésie de Constantin FROSIN)», par
Jean‐Paul GAVARD‐PERRET, éditions le
Brontosaure, Paris, 2009. Avec les livres
traduits en français (il n’y a que neufs de
traduits du français en roumain), ça fait
plus de 200 livres de publiés en ce
moment. Paradoxalement, je traduis
beaucoup plus facilement du roumain en
français, à cela près que je suis écrivain
d’expression uniquement française… !
Salonul <strong>literar</strong> 67/2009
Tout livre, je le pense donc en français,
après quoi, en fonction des nécessités, je
le traduis en roumain… Il en fut de
même de ma Thèse de Doctorat, qui a
reçu la distinction Magna cum Laude. Du
reste, le Prix de l’Union des Ecrivains de
Roumanie me fut décerné pour les
traductions du roumain en français… !
Les auteurs roumains préférés : les
classiques et inégalables EMINESCU,
CARAGIALE, TUDOR ARGHEZI, GEORGE
BACOVIA, ION BARBU, LUCIAN BLAGA,
NICHITA STANESCU, MARIN SORESCU,
(la sélection est tout à fait aléatoire !),
mais aussi les Moldaves HORIA ZILIERU
ou Lucian TEODOSIU de Radio Iasi…
Parmi les auteurs français que j’ai
traduits en roumain, je mentionne Louis‐
Ferdinand Céline, dont j’ai traduit MORT
A CREDIT, œuvre majeure qui est morte
parce que j’ai accordé trop de crédit aux
éditions Nemira de Bucarest : ils m’ont
payé pour la traduction, mais n’ont
jamais publié ma traduction, pour des
raisons qui m’échappent, préférant un
vieille traduction, inexacte, imprécise,
chancelante quant aux moments plus
tendus ou relevant du sexe, une
traduction qui ne rend nullement le son
ni la couleur de cette œuvre considérée
comme une cathédrale de sons… Enfin.
Le patron prétextait que la confection de
ce livre signifiait la confection de 5 ou 6
livres autrement vendables…
CIU : Je sais que tu es un traducteur
d’exception. Cela signifie‐t‐il que tu es un
bon écrivain également ?!
CF : Vous dites traducteur d’exception ‐
peut‐être, car tant d’autres
personnalités françaises l’ont dit avant
vous. Un professeur belge, Jacques
MERCSX, affirmait lors de la 1 e édition du