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même temps que moi MM. Eugen
SIMION, Président de l’Académie
Roumaine, et Marin SORESCU (Puisse‐t‐il
reposer en paix !), alors Ministre de la
Culture, dans le cadre de la Biennale
MITTELEUROPA. Un autre prix
intéressant est, à mon avis, celui décerné
par la Renaissance Française, par un Jury
formé de quatre ministères : de
l’Intérieur, des Affaires Etrangères, de la
Défense et de l’Education, présidé par le
Président de la République Française.Il y
en eut d’autres : Le Grand Prix de
l’Académie Francophone, la Médaille
d’Or de l’Académie de Lutèce, le Grand
Prix pour la Littérature de la revue
internationale NUOVE LETTERE (Naples),
le Prix de la Fondation Franco‐Roumaine
Fronde, le Diplôme d’Honneur de
l’Association des Ecrivains de Strasbourg,
etc.
Une récompense ‐ s’il en fut !, est le
grade de Chevalier de l’Ordre des Arts et
des Lettres du Gouvernement Français,
sur Décret de la Ministre de la Culture,
Madame Catherine TASCA, en 2000.
Paradoxalement, comme à chaque fois,
la Roumanie garde un silence obstiné,
pour que, au bout d’une inertie de 4 ans,
je reçoive de la part de la Présidence, un
grade de Chevalier d’un Ordre par
domaine d’activité : le Mérite Culturel
Roumain, mille fois inférieur à celui
accordé par la doulce France ! Toujours
en 2004, je fus fait Officier de l’Ordre
national français des Palmes
Académiques. Cette fois, cinq ans sont
passés sans que la Roumanie réagisse
d’une façon ou d’une autre… Hélas ! Et je
doute qu’elle réagisse aucunement, car
on a d’autres chats à fouetter en ce
moment !
Salonul <strong>literar</strong> 67/2009
CUI : Le fait de venir de Roumanie est un
atout ou une entrave ?...
CF : Au commencement – donc, en tant
que débutant, c’est pratiquement une
entrave, parce que les Français sont les
plus sélectifs et élitistes ! Par rapport aux
Belges, par exemple, ou aux Italiens ou
aux Canadiens. Personnellement, dans
un premier temps j’écrivais une dizaine
de lettres parfois avant de recevoir la
moindre ligne de réponse, où l’on me
notifiait ou le peu d’intérêt que l’on
attachait à la collaboration avec moi, ou
l’on me demandait simplement des
créations personnelles, très rarement
des traductions… J’ai donc eu un mal fou
à m’imposer dans le monde littéraire
français ‐ peuplé par env. 2000 revues,
où les noms des poètes publiés sont des
plus importants, la plupart du temps…
Toutes les fois qu’en Roumanie avaient
lieu des actes de barbaries ‐ comme les
mouvements des mineurs, leurs assauts
sur Bucarest, etc. – c’était moi qui en
ressentais les effets – silences prolongés,
inexplicables, ironies acides, caustiques,
mépris à l’égard de la Roumanie et à
mon égard en tant que Roumain – j’étais
donc le premier à en payer les pots
cassés… ! Lorsque j’allais en France ou
en Francophonie après de tels
événements, l’on allait jusqu’à me
tourner le dos, à me faire des reproches
insensés, me suggérant que je devrais
m’impliquer personnellement pour que
de telles barbaries ne se répètent pas !
Comme si cela était dans mes cordes…
Hélas ! Apparemment, du moins, j’étais
tenu pour coupable, mais je n’y étais
pour rien, vous vous rendez compte !
Errare humanum est ne jouit plus