salon literar nr.67.pdf - culitaioanusurelu.ro
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intervention directe ? La réponse a<br />
été que la sorcière collabore avec un<br />
esprit (sic !) qu’elle appelle<br />
,, ChoÎmane” (Űoimanu). C’est lui qui<br />
tue, p<strong>ro</strong>voque une maladie ou<br />
exécute d’autres mission. Dans<br />
certaines conditions, la sorcière peut<br />
communiquer avec lui, par exemple,<br />
pour lui demander des conseils. Cet<br />
esprit, ainsi que la main de cadavre,<br />
elle les a hérités de sa mère… Le<br />
„ChoÎmane” peut prendre certaines<br />
formes, surtout celles d’animaux:<br />
cheval, chien, chat, etc. Ainsi, pour<br />
quelques instants, il peut se montrer<br />
aux personnes sur lesquelles ont été<br />
dirigées les actions magiques. Il peut<br />
aussi paraître sous la forme d’une<br />
personne, avec qui on peut même<br />
converser, sans savoir sa vraie<br />
identité. Mais, habituellement, il<br />
reste invisible aux être humains.<br />
Vers le fin de l’entretien, j’ai<br />
demandé si je pouvais assister à une<br />
séance de magie noire. La sorcière a<br />
accepté, mais à condition que je sois<br />
sune personne forte de mon esprit,<br />
car je remarquerai alors certaines<br />
phénomènes paranormaux… Elle m’a<br />
p<strong>ro</strong>mis que, si je le voulais, je pourrai<br />
même converser avec l’esprit avec<br />
qui elle travaille! Il faut avouer que la<br />
p<strong>ro</strong>position était très alléchante, car<br />
le chercheur n’a pas souvent<br />
l’occasion d’étudier de telles<br />
Salonul <st<strong>ro</strong>ng>literar</st<strong>ro</strong>ng> 67/2009<br />
pratiques. Au bout de quelques<br />
secondes de réflexion, je me suis dit<br />
qu’il vaut peut‐être mieux de ne pas<br />
être t<strong>ro</strong>p curieux. J’ai donc poliment<br />
refusé, en laissant cette expérience<br />
pour une autre fois…<br />
L’Eglise a condamné depuis<br />
toujours les pratiques magiques,<br />
qu’elle qualifie de paÎennes, quel que<br />
soit leur but, maléfique ou<br />
bénéfique. Les personnes qui se<br />
c<strong>ro</strong>ient être des victimes de telles<br />
pratiques, viennent t<strong>ro</strong>uver les<br />
prêtres en avouant des phénomènes<br />
bizarres et des possession<br />
démoniaques. La pratique est de<br />
réciter sur eux les prières attribuées à<br />
Saint Basile le Grand et à Saint Jean<br />
Chrysostome, dont tune notice des<br />
euchologes nous informe qu’elles<br />
doivent être lues „pour ceux qui sont<br />
tourmentés par la diable”. Certains<br />
prêtres accompagnent ces<br />
exorcismes, d’une préparation<br />
comportant une période de jeüne.<br />
D’autres prêtres nous ont avoué<br />
qu’ils refusaient de réciter ces prières<br />
(surtout celle de Saint Basille), de<br />
crainte que le diable ne se venge sur<br />
eux ou sur leurs p<strong>ro</strong>ches. Dernière<br />
remarque, pour contrecarrer les<br />
effets néfastes de la magie noire,<br />
certains fidèles préfèrent toutefois<br />
recourir aux services des sorcières,<br />
malgré les interdiction de L’Eglise.<br />
Val. Leonescu