N° 251 3e Trimestre 2010 (Texte intégral) - Cercle Ernest Renan
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consacrées aux textes grecs concernant la trigonométrie, dans<br />
lesquels évidemment, l‟essentiel revient à Ptolémée et à Ménélas. On<br />
pourra aussi accéder directement aux textes grecs de Diophante sur<br />
l‟algèbre de la page 512 à la p. 561. Il est vrai qu‟on ne s‟étonnera<br />
plus d‟un si grossier oubli (ou ignorance ?) après avoir lu cet acte de<br />
modestie (ou de vérité) de Juan Vernet qui reconnaît (p. 15) que<br />
« l‟auteur, toujours partial, aveuglé même, si on veut, par le texte<br />
qu‟il achève d‟écrire est mauvais juge de lui-même. » Partial et<br />
aveuglé : c‟est bien ce qu‟on peut dire de nos universitaires<br />
inquisiteurs qui ne cessent de marteler que nous devons tout, ou<br />
presque, à l‟islam, au risque d‟être taxé d‟islamophobie (savante, il<br />
est vrai) si l‟on ose mettre en question un tel dogme.<br />
Les premières pages du livre de Juan Vernet concernent la naissance<br />
et l‟expansion de l‟islam. On pourrait contester quelques mots<br />
déplacés : p. 17, Mahomet n‟a pas été « expulsé » de Taïf (une ville<br />
dans la montagne au sud de la Mecque où les riches Mecquois<br />
avaient des vergers et des vignes où ils passaient les mois chauds), il<br />
en est parti parce que personne ne voulait le recevoir ; l‟envoi<br />
d‟ambassadeurs à Byzance, Perse et Abyssinie par le Prophète<br />
semble être une invention tardive de sorte qu‟on peut fortement<br />
douter qu‟Isidore de Séville ait pu être au courant de cette<br />
« Révélation » comme le suppose Vernet ; et comment parler d‟un<br />
« royaume » qu‟aurait instauré Mahomet (p. 18) car l‟état<br />
théocratique qu‟il avait imposé en ralliant une partie des tribus de la<br />
péninsule arabique après l‟occupation de la Mecque, n‟a jamais<br />
prétendu être un « royaume ». Déclarer que le Coran (p. 18) est<br />
« l‟unique source contemporaine et authentique qui nous informe de<br />
la vie du Prophète » est déjà téméraire car il est maintenant établi<br />
que la rédaction définitive du Coran remonterait même au début de<br />
l‟époque abbasside soit plus d‟un siècle après la mort du Prophète,<br />
mais ajouter que : « il montre à l‟analyse que Muhammed avait<br />
acquis par un moyen quelconque, une idée des fractions égyptiennes,<br />
du théorème de Pythagore, et d‟autres connaissances d‟un niveau<br />
relativement élevé, » relève de la fantaisie ou plutôt du phantasme.<br />
Réduire l‟état de dhimmi, lequel est celui de tous les conquis qui<br />
voulaient conserver leur religion, au devoir d‟acquitter « un impôt<br />
particulier, assez léger » et parler d‟une simple « tutelle légale »,<br />
c‟est se moquer du monde et minimiser au maximum les contraintes<br />
odieuses de la dhimmitude qui réduisaient les non musulmans à un